Cent ans et les poésies opportunes
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Cochonfucius
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Maîtresses…
Les collines choisissent
La direction de mon regard ;
A quoi bon lutter ?
Je contemple l’ondulation,
C’est une douce jouissance,
C’est l’oubli de soi.
Ai-je peur de leur laisser
Les commandes de ma vie ?
Quel en serait le risque ?
Je leur demande la réponse,
Mais elles gardent le silence :
C’est ce que chez elles j’aime tant.
Les collines choisissent
La direction de mon regard ;
A quoi bon lutter ?
Je contemple l’ondulation,
C’est une douce jouissance,
C’est l’oubli de soi.
Ai-je peur de leur laisser
Les commandes de ma vie ?
Quel en serait le risque ?
Je leur demande la réponse,
Mais elles gardent le silence :
C’est ce que chez elles j’aime tant.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Existence…
En ce monde de paroles,
Nous existons en nous taisant,
Nous exprimons notre présence,
Par une journée qui s’écoule.
Une journée qui passe,
Dont nous sommes absents,
Déplaçant notre esprit,
Aux antipodes d’ici.
Nous les avons oubliés,
Ces gens qui bavardent,
Si bruyante est l’absence,
Lorsque nous revenons.
Mais ce n’est qu’une idée,
Car les tombes sont légion,
Plus les fausses communes,
Que nul ne vient visiter.
En ce monde de paroles,
Nous existons en nous taisant,
Nous exprimons notre présence,
Par une journée qui s’écoule.
Une journée qui passe,
Dont nous sommes absents,
Déplaçant notre esprit,
Aux antipodes d’ici.
Nous les avons oubliés,
Ces gens qui bavardent,
Si bruyante est l’absence,
Lorsque nous revenons.
Mais ce n’est qu’une idée,
Car les tombes sont légion,
Plus les fausses communes,
Que nul ne vient visiter.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Sentiment paradoxal…
Ils l’avaient supplié d’intervenir,
Mais lui, si timide, de cette foule
Il s’était discrètement retiré.
Il l’avait fait par la force,
En bombant le torse,
En usant de la puissance de ses muscles.
L’effet était inattendu,
Fort ou faible,
C’est une même chose.
Les taoïstes nous le disent,
« Regardez la tour de Pise,
N’est-elle pas belle ainsi penchée ? »
Ils l’avaient supplié d’intervenir,
Mais lui, si timide, de cette foule
Il s’était discrètement retiré.
Il l’avait fait par la force,
En bombant le torse,
En usant de la puissance de ses muscles.
L’effet était inattendu,
Fort ou faible,
C’est une même chose.
Les taoïstes nous le disent,
« Regardez la tour de Pise,
N’est-elle pas belle ainsi penchée ? »
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Eau…
________
La rivière embrasse le temps.
Des feuilles glissent sur sa surface,
Des branches,
Emportées par le courant.
Et puis, quantité de cailloux sont charriés tout au fond,
Des petits, des moyens,
De grosses pierres aussi.
________
La rivière embrasse le temps.
Des feuilles glissent sur sa surface,
Des branches,
Emportées par le courant.
Et puis, quantité de cailloux sont charriés tout au fond,
Des petits, des moyens,
De grosses pierres aussi.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Centrifuge…
Le monde tourne autour de mon silence,
Mes fenêtres sont fermées,
Dehors, les oiseaux chantent.
Je devine la lumière derrière mes yeux clos,
Je devine le monde qui s’y baigne,
Toute la nature, jusqu’à la nuit.
Ma bouche, vide, imagine les goûts,
Celui de la carotte,
La saveur d’un fruit rouge.
Une main en repos dans l’autre,
Il y a dehors le vent,
Et les insectes qui partout se posent.
Le monde tourne autour de mon silence,
Mes fenêtres sont fermées,
Dehors, les oiseaux chantent.
Je devine la lumière derrière mes yeux clos,
Je devine le monde qui s’y baigne,
Toute la nature, jusqu’à la nuit.
Ma bouche, vide, imagine les goûts,
Celui de la carotte,
La saveur d’un fruit rouge.
Une main en repos dans l’autre,
Il y a dehors le vent,
Et les insectes qui partout se posent.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le promeneur…
Il était sorti de chez lui,
Il goûtait à la douceur du temps,
Marchant d’un pas intermédiaire,
Ni trop rapide, ni trop lent.
De temps à autre,
Au coin d’une rue,
Il s’apercevait du chemin qu’il avait parcouru,
Puis ils se remettait à rêver.
Il observa cet homme chauve,
Assis sur un banc, qui lisait son journal,
Un vieux chien allongé à ses pieds,
Scène distrayante.
Il s’en trouvait d’autres de semblables,
Des instants de la vie courante,
Elles agrémentaient ses promenades,
Le rendaient heureux d’être vivant.
Il était sorti de chez lui,
Il goûtait à la douceur du temps,
Marchant d’un pas intermédiaire,
Ni trop rapide, ni trop lent.
De temps à autre,
Au coin d’une rue,
Il s’apercevait du chemin qu’il avait parcouru,
Puis ils se remettait à rêver.
Il observa cet homme chauve,
Assis sur un banc, qui lisait son journal,
Un vieux chien allongé à ses pieds,
Scène distrayante.
Il s’en trouvait d’autres de semblables,
Des instants de la vie courante,
Elles agrémentaient ses promenades,
Le rendaient heureux d’être vivant.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Naturel…
Rien ne remplacera jamais
La musique primordiale
De la fontaine qui coule,
Du clapotis d'un ruisseau.
Rien n’a mieux sa place,
Qu’un nuage qui passe,
Qu’un orage qui gronde,
Qu’une ondée soudaine.
Rien n’est plus juste qu’une fleur,
Qu’un arbre, qu’un oiseau,
Rien n’est plus important
Qu’un bébé qui pleur.
Le soleil, qui pourrait le remplacer ?
Et la lune, et les étoiles ?
Qui donc serait assez fou
Pour vouloir rompre le fil des saisons ?
Rien ne remplacera jamais
La musique primordiale
De la fontaine qui coule,
Du clapotis d'un ruisseau.
Rien n’a mieux sa place,
Qu’un nuage qui passe,
Qu’un orage qui gronde,
Qu’une ondée soudaine.
Rien n’est plus juste qu’une fleur,
Qu’un arbre, qu’un oiseau,
Rien n’est plus important
Qu’un bébé qui pleur.
Le soleil, qui pourrait le remplacer ?
Et la lune, et les étoiles ?
Qui donc serait assez fou
Pour vouloir rompre le fil des saisons ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Ligne droite…
J’ai dit ces quelques mots…
Ils étaient semblables aux collines,
A une poignée de main.
Tu m’as répondu de la même manière,
Comme coule l’eau de la Leyre,
Comme une odeur de pins.
J’ai dit ces quelques mots…
Ils étaient semblables aux collines,
A une poignée de main.
Tu m’as répondu de la même manière,
Comme coule l’eau de la Leyre,
Comme une odeur de pins.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Hiver-printemps…
Je n’arrive plus à me souvenir.
Aujourd’hui, il pleut à verse,
Les collines sont cachées par le brouillard,
Mais il y avait quelque chose de plus.
Je ne me souviens pas, de quoi s’agissait-il ?
L’hivers se termine, c’est le début du printemps,
Mais cela ne concernait pas l’enchaînement des saisons.
Cela concernait un point bien plus important.
Je n’arrive plus à me souvenir.
Aujourd’hui, il pleut à verse,
Les collines sont cachées par le brouillard,
Mais il y avait quelque chose de plus.
Je ne me souviens pas, de quoi s’agissait-il ?
L’hivers se termine, c’est le début du printemps,
Mais cela ne concernait pas l’enchaînement des saisons.
Cela concernait un point bien plus important.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
La normalité…
Je n’ai que ce chêne,
Je n’ai que cette mésange,
Pour me rappeler de toi.
Et encore faut-il que je les observe,
Que je sois attentionné
Pour vivre ce miracle.
Tu me dis que c’est normal,
Que le monde est ainsi fait,
Qu’il y a des arbres et des oiseaux.
Tu sembles vouloir te fondre
Parmi ces créatures ;
Quant à moi, je veux me souvenir.
Je n’ai que ce chêne,
Je n’ai que cette mésange,
Pour me rappeler de toi.
Et encore faut-il que je les observe,
Que je sois attentionné
Pour vivre ce miracle.
Tu me dis que c’est normal,
Que le monde est ainsi fait,
Qu’il y a des arbres et des oiseaux.
Tu sembles vouloir te fondre
Parmi ces créatures ;
Quant à moi, je veux me souvenir.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Je me tais le plus souvent,
Envers toi qui blesses ton âme,
Par le biais de ce triste reflet.
Envers toi qui blesses ton âme,
Par le biais de ce triste reflet.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Parfum d’au-delà…
Quand les muses se taisent,
Que je veux dire quelques mots,
Pour le plaisir, pour la joie,
J’écris sur le silence.
Les pensées qui se sont envolées,
La nature, plongée dans l’obscurité,
Introduisent une lueur,
Ce tout premier souvenir, celui de l’au-delà.
Ne dis pas que tu ne te souviens pas ;
Tu combles si bien le vide,
Tu le combats jour après jour
Prenant ainsi appui sur lui.
Du côté où la vie est absente,
Tu regardes vibrer celle-ci,
Fort même de jouir
D’une complète immobilité.
Quand les muses se taisent,
Que je veux dire quelques mots,
Pour le plaisir, pour la joie,
J’écris sur le silence.
Les pensées qui se sont envolées,
La nature, plongée dans l’obscurité,
Introduisent une lueur,
Ce tout premier souvenir, celui de l’au-delà.
Ne dis pas que tu ne te souviens pas ;
Tu combles si bien le vide,
Tu le combats jour après jour
Prenant ainsi appui sur lui.
Du côté où la vie est absente,
Tu regardes vibrer celle-ci,
Fort même de jouir
D’une complète immobilité.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Questionnements d’un cadavre vivant…
(Est-il un renard ?)
Il est de ces criminels
Qui ne sait plus ce qu’il cherche,
Certes, il veut vous tuer,
Mais, à quoi ressemble la mort ?
Peut-être a-t-elle eu lieu quelques fois,
Mais il ne s’en est pas aperçu,
Car la mort laisse un souvenir,
Elle n’est pas l’anéantissement.
Encore trop bavard
Serait ce cadavre qui se tais.
Encore trop silencieuse
Est pour lui la concierge.
Rien ne le satisfait,
Même pas les excuses,
Quand deux choses se présentent,
Ni l’une ni l’autre ne l'arrange.
…
Il se fait peut-être du mouron,
Craignant de perdre sa muse,
A qui il donne des gnons.
Il se garde un bout de fromage,
Tout au fond du frigo,
Il l’a volé au corbeau.
Mais on lui doit un hommage,
Car c’est un sourcier
Qui connait bien son métier.
…
Vois l’ami comme je me questionne,
Sur ton étrange personne.
…
Porte du sanctuaire occulte :
« Je suis tout ce qui a été, tout ce qui est et tout ce qui sera, et mon voile, jamais aucun mortel ne l’a encore soulevé.
(Est-il un renard ?)
Il est de ces criminels
Qui ne sait plus ce qu’il cherche,
Certes, il veut vous tuer,
Mais, à quoi ressemble la mort ?
Peut-être a-t-elle eu lieu quelques fois,
Mais il ne s’en est pas aperçu,
Car la mort laisse un souvenir,
Elle n’est pas l’anéantissement.
Encore trop bavard
Serait ce cadavre qui se tais.
Encore trop silencieuse
Est pour lui la concierge.
Rien ne le satisfait,
Même pas les excuses,
Quand deux choses se présentent,
Ni l’une ni l’autre ne l'arrange.
…
Il se fait peut-être du mouron,
Craignant de perdre sa muse,
A qui il donne des gnons.
Il se garde un bout de fromage,
Tout au fond du frigo,
Il l’a volé au corbeau.
Mais on lui doit un hommage,
Car c’est un sourcier
Qui connait bien son métier.
…
Vois l’ami comme je me questionne,
Sur ton étrange personne.
…
Porte du sanctuaire occulte :
« Je suis tout ce qui a été, tout ce qui est et tout ce qui sera, et mon voile, jamais aucun mortel ne l’a encore soulevé.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Observatoire…
Je retourne sous ce tapis,
Ce tapis végétal,
Pour me donner à contempler
Les arbres, les fleurs les buissons.
Les routes s’allongent, les chemins, les sentiers,
Comme une épaisse chevelure.
Par de jolies collines,
On se laisse caresser.
On peut voir de cet endroit s’étirer chaque jour,
Chaque journée que comptent les saisons,
Baptisées chacune par sa couleur,
S’habillant de douceur, de froid ou de chaleur.
On peut encore d’ici écouter les oiseaux,
Faire la rencontre de chevreuils,
Qui, Saoulés par cette espèce de bourgeon,
Se sentent libres et délivrés de la peur.
Je retourne sous ce tapis,
Ce tapis végétal,
Pour me donner à contempler
Les arbres, les fleurs les buissons.
Les routes s’allongent, les chemins, les sentiers,
Comme une épaisse chevelure.
Par de jolies collines,
On se laisse caresser.
On peut voir de cet endroit s’étirer chaque jour,
Chaque journée que comptent les saisons,
Baptisées chacune par sa couleur,
S’habillant de douceur, de froid ou de chaleur.
On peut encore d’ici écouter les oiseaux,
Faire la rencontre de chevreuils,
Qui, Saoulés par cette espèce de bourgeon,
Se sentent libres et délivrés de la peur.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Entre le rien et cette chose là…
C’est le silence de l’oreille,
L’obscurité des yeux,
Là réside peut-être ce Dieu
Qui créa l’Univers.
De ce curieux néant,
Duquel tout aurait commencé,
Serait alors né ce regard,
Ce vide qui observe.
Toutes les choses sont importantes,
Du moindre moucheron,
A la plus petite fleur,
Quand dans le noir s’abrite le cœur.
S'il y a trop de bruit,
Les sons se mélangent,
Le silence est un ange
Il les distingue avec soin.
C’est le silence de l’oreille,
L’obscurité des yeux,
Là réside peut-être ce Dieu
Qui créa l’Univers.
De ce curieux néant,
Duquel tout aurait commencé,
Serait alors né ce regard,
Ce vide qui observe.
Toutes les choses sont importantes,
Du moindre moucheron,
A la plus petite fleur,
Quand dans le noir s’abrite le cœur.
S'il y a trop de bruit,
Les sons se mélangent,
Le silence est un ange
Il les distingue avec soin.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Par l'absence...
Je ne savais plus où me retirer
Pour contempler les collines,
Pour écouter le chant des oiseaux,
Pour jouir des fleurs si joliment colorées.
Je me suis donc décidé
A écrire un poème, afin de pouvoir me perdre
Dans cette printanière saison ;
Je craignais en effet de la laisser s’échapper.
Le temps passerait de manière fulgurante,
D’un claquement de doigts, ce serait l’été.
Je pris en main cette horloge parlante,
Ses aiguilles, je fis en sorte de les arrêter.
Je n’eus soudain plus rien à faire,
J’en oubliai tous mes rendez-vous,
Je cessai de penser à ailleurs,
A d’autres temps supposés plus cléments.
Un oiseau commença à chanter, puis deux, puis trois,
Il y’eut bientôt une guirlande ininterrompue de sons,
Comme je l'avais si ardemment désiré,
Qu’une profonde absence saturée de printemps.
Je ne savais plus où me retirer
Pour contempler les collines,
Pour écouter le chant des oiseaux,
Pour jouir des fleurs si joliment colorées.
Je me suis donc décidé
A écrire un poème, afin de pouvoir me perdre
Dans cette printanière saison ;
Je craignais en effet de la laisser s’échapper.
Le temps passerait de manière fulgurante,
D’un claquement de doigts, ce serait l’été.
Je pris en main cette horloge parlante,
Ses aiguilles, je fis en sorte de les arrêter.
Je n’eus soudain plus rien à faire,
J’en oubliai tous mes rendez-vous,
Je cessai de penser à ailleurs,
A d’autres temps supposés plus cléments.
Un oiseau commença à chanter, puis deux, puis trois,
Il y’eut bientôt une guirlande ininterrompue de sons,
Comme je l'avais si ardemment désiré,
Qu’une profonde absence saturée de printemps.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Images…
Un oiseau s’est posé au sommet d’un arbre,
Il s'est tenu là longtemps.
Songeur, je l’observais.
Au bout d’un certain temps,
Il s’est envolé, regagnant le ciel,
Et l’arbre m’a soudain paru nu.
Un oiseau s’est posé au sommet d’un arbre,
Il s'est tenu là longtemps.
Songeur, je l’observais.
Au bout d’un certain temps,
Il s’est envolé, regagnant le ciel,
Et l’arbre m’a soudain paru nu.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Images…
Le silence matinal,
Qui borde ma nuit de sommeil,
Les oiseaux le percent.
Le silence matinal,
Qui borde ma nuit de sommeil,
Les oiseaux le percent.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Loisirs de fomoires…
Se mouvoir ainsi est un délice,
Quand les obstacles forment un grand escalier,
Et que, gravissant les marches lisses,
On en oublie complètement ses pieds.
On a parcouru de nombreux kilomètres,
Pas des centaines, des milliers !
Avec une boussole pour maître,
C’est utile, il ne faut pas le nier.
L’on s’appuie sur des gnomes,
Et même sur des farfadets,
Qui travaillent à se rendre laids.
Ces zélés serviteurs du nord,
Quand au sud se trouve la mort,
Sont, rions-en, de sacrés sales mômes.
Se mouvoir ainsi est un délice,
Quand les obstacles forment un grand escalier,
Et que, gravissant les marches lisses,
On en oublie complètement ses pieds.
On a parcouru de nombreux kilomètres,
Pas des centaines, des milliers !
Avec une boussole pour maître,
C’est utile, il ne faut pas le nier.
L’on s’appuie sur des gnomes,
Et même sur des farfadets,
Qui travaillent à se rendre laids.
Ces zélés serviteurs du nord,
Quand au sud se trouve la mort,
Sont, rions-en, de sacrés sales mômes.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Gangue…
Ce centimètre carré
Qu’on a extrait du monde,
A libéré une puissante joie.
Par le rétrécissement du regard
Sur cette vivante parcelle,
Il y a ce jardin qui s’élargie.
Il y a quelque chose,
Dans le profond,
Un cœur qui palpite.
Par ce désir,
Par cette concentration,
Un simple caillou devient une pépite.
Ce centimètre carré
Qu’on a extrait du monde,
A libéré une puissante joie.
Par le rétrécissement du regard
Sur cette vivante parcelle,
Il y a ce jardin qui s’élargie.
Il y a quelque chose,
Dans le profond,
Un cœur qui palpite.
Par ce désir,
Par cette concentration,
Un simple caillou devient une pépite.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Fil d’air…
Aujourd’hui je me résous
A ne pas avoir d’existence,
La journée sera courte,
De l’avoir vécue sans m’arrêter.
M’arrêter pour voir,
M’arrêter pour entendre,
Pour soupeser cette vie
Afin d’y participer.
Je me serai levé tard,
Amputant ce jour d’hui,
Bientôt ce sera le soir.
Entre hier et demain,
Le temps file, invisible,
Semblable à un voleur.
Aujourd’hui je me résous
A ne pas avoir d’existence,
La journée sera courte,
De l’avoir vécue sans m’arrêter.
M’arrêter pour voir,
M’arrêter pour entendre,
Pour soupeser cette vie
Afin d’y participer.
Je me serai levé tard,
Amputant ce jour d’hui,
Bientôt ce sera le soir.
Entre hier et demain,
Le temps file, invisible,
Semblable à un voleur.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Mille en un…
Il y a ces choses que l’on ressent,
Ces instants pleins de sens,
Qui nous font jouir tout en entier.
Et puis il y a ce souffle, en surface,
Tranquille comme le fond d’un lac,
Comme un avant-goût du néant.
Il y a ces choses que l’on ressent,
Ces instants pleins de sens,
Qui nous font jouir tout en entier.
Et puis il y a ce souffle, en surface,
Tranquille comme le fond d’un lac,
Comme un avant-goût du néant.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Les fièvres médiumniques de S.
Le vide se laisse sans doute pénétrer,
Par ces formes, ces subtilités,
Qui librement s’expriment,
Sans l’usage de la volonté.
Le sacré libère son chant,
Plus tard on s’aperçoit,
Que cette femme a dit bien plus
Que ce qu’on avait d’abord compris.
On se demandera alors :
« A-t-elle été habitée ?
Visitée par des esprits? »
Quand on se souvient de ses paroles,
De comme elles nous ont percutées,
On peut accueillir que S. soit un conduit.
Le vide se laisse sans doute pénétrer,
Par ces formes, ces subtilités,
Qui librement s’expriment,
Sans l’usage de la volonté.
Le sacré libère son chant,
Plus tard on s’aperçoit,
Que cette femme a dit bien plus
Que ce qu’on avait d’abord compris.
On se demandera alors :
« A-t-elle été habitée ?
Visitée par des esprits? »
Quand on se souvient de ses paroles,
De comme elles nous ont percutées,
On peut accueillir que S. soit un conduit.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Assis deux fois…
Après avoir voyagé,
De ci, de là,
Au paradis, en enfer,
J’ai cessé de voir ces visages
Qui me faisaient signe depuis l’autre bout.
J’avais parcouru
Des milliers de kilomètres,
Durant des mois, des années,
Jusqu’à cet instant où je me suis arrêté,
Où je me suis assis pour la seconde fois.
Plus rien alors ne m’appela,
Nulle peur, nulle colère,
Nul désir, nulle frustration.
Là, sur ce mètre carré,
J’étais devenu libre,
Parcouru par un frisson de joie.
Après avoir voyagé,
De ci, de là,
Au paradis, en enfer,
J’ai cessé de voir ces visages
Qui me faisaient signe depuis l’autre bout.
J’avais parcouru
Des milliers de kilomètres,
Durant des mois, des années,
Jusqu’à cet instant où je me suis arrêté,
Où je me suis assis pour la seconde fois.
Plus rien alors ne m’appela,
Nulle peur, nulle colère,
Nul désir, nulle frustration.
Là, sur ce mètre carré,
J’étais devenu libre,
Parcouru par un frisson de joie.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
J’ai contemplé la perle,
Intensément,
Comme quelqu’un qui cherche.
J’ai vu dans ses reflets
Un merle qui chantait,
Un buisson fleuri.
J’ai vu des flammes,
J’ai vu un cœur meurtri,
Et puis cette force.
La force de se relever,
D’attendre le beau temps,
De croire à la chance.
Intensément,
Comme quelqu’un qui cherche.
J’ai vu dans ses reflets
Un merle qui chantait,
Un buisson fleuri.
J’ai vu des flammes,
J’ai vu un cœur meurtri,
Et puis cette force.
La force de se relever,
D’attendre le beau temps,
De croire à la chance.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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