Cent ans et les poésies opportunes
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Cochonfucius
Nuage
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
-Rayon instantané- (deux poèmes)
1...
Nœud
_________
2...
Oiseau
1...
Nœud
_________
2...
Oiseau
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Clair obscur...
Je te nomme nœud,
Je ne sais où je vais.
Je te nomme arbre,
Je danse avec toi.
Je te nomme clef,
Une porte fermée.
Je te nomme chanter,
Une bossanova.
Je te nomme nœud,
Je ne sais où je vais.
Je te nomme arbre,
Je danse avec toi.
Je te nomme clef,
Une porte fermée.
Je te nomme chanter,
Une bossanova.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Nuage a écrit:Il y a une phrase qui dit : "Ne sois pas qui tu n'es pas, sois qui tu es".
Et une autre phrase qui dit : "Sois celui que tu veux être".
Comment comprends-tu ces phrases ?
Cela va m'être difficile à formuler, de synthétiser une explication d'une phrase elle-même synthétisée dans son concept, je vais essayer de faire au mieux pour la retranscription de tout ce qu'elle peut contenir, dans ma compréhension.loofrg a écrit:La première me ferait penser au fait malencontreux qui consisterait à essayer de caler son comportement sur ce que nous penserions que l'autre attend de nous.
En écho, la seconde semblerait nous dire d'éviter d'agir de la sorte, mais au contraire de se choisir tel que l'on voudrait être.
Et toi ?
Pour moi je comprends ces phrases comme :
La première phrase pour moi veut dire, d'être ou de rester soi, quelque soient les circonstances, les contextes etc, les personnes, d'agir également, de prendre des décisions, de faire en fonction de ces contextes mais tout en restant soi-même, même si soi-même évolue en fonction des contextes. Je veux dire par là, de ne pas jouer un rôle qui ne nous correspond pas, qui n'est pas soi, de ne pas devenir ce que l'on n'aime pas, qui nous ne sommes pas, de ne pas accepter quelque chose que l'on ne voudrait pas accepter, ou quelque chose dont on sait que l'on n'y arrivera pas. (Bon là je ne suis pas très satisfaite de l'explication, mais je ne sais pas comment formuler). En fait je me place plutôt dans ma propre peau face à une situation (qui peut être seule d'elle-même avec moi-même) en essayant de rester dans ma propre peau, mon propre regard, même si mon regard est ouvert (ce qui n'a rien à voir avec la notion de se mettre à la place de l'autre ou pas, mais avec la notion de rester soi-même, d'être soi-même).
La deuxième phrase je la comprends, comme le fait que l'on a tous un soi auquel on aspire, ou un soi plus "grand" ou "mieux" ou différent que le soi actuel dans ses possibilités (d'être ou d'agir etc), et que l'on peut tendre évoluer, aller vers, devenir ce soi. Comme tu le dis "de se choisir tel que l'on voudrait être."
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Vieux voyageur…
Je serai bien vieux,
Bien vite tu me rejoindras,
A ton allure du moins,
Que je respecterai.
Puis, tu me dépasseras,
Plein de force, de vigueur,
Tu parleras à mon cœur,
Qui avec toi voyagera.
Je l’espère du moins,
Pourvu qu’il ne se referme,
C’est le souhait que je fais,
Je veux l’inscrire ici.
La pulsion génésique,
Est si forte, je le sais,
Le pouvoir est ennemi,
Le jour où il s’en va.
Je serai bien vieux,
Bien vite tu me rejoindras,
A ton allure du moins,
Que je respecterai.
Puis, tu me dépasseras,
Plein de force, de vigueur,
Tu parleras à mon cœur,
Qui avec toi voyagera.
Je l’espère du moins,
Pourvu qu’il ne se referme,
C’est le souhait que je fais,
Je veux l’inscrire ici.
La pulsion génésique,
Est si forte, je le sais,
Le pouvoir est ennemi,
Le jour où il s’en va.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
D’abord, la fluidité…
Ce ne sont pas les collines,
C’est quelque chose qui y ressemble,
Quand le ciel est d’une couleur,
Comme nulle autre pareille.
Ce n’est pas une fleur,
Elle n’a pas de parfum,
Sa forme ressemblerait,
A une sorte de table.
Ce n’est pas un coussin,
Il porte des épines,
Il a aussi des ailes,
Mais ce n’est pas un oiseau.
Ce n’est pas une maison,
On ne peut pas s’y abriter,
De taille indifférente,
Elle a le poids d’une plume.
Ce ne sont pas les collines,
C’est quelque chose qui y ressemble,
Quand le ciel est d’une couleur,
Comme nulle autre pareille.
Ce n’est pas une fleur,
Elle n’a pas de parfum,
Sa forme ressemblerait,
A une sorte de table.
Ce n’est pas un coussin,
Il porte des épines,
Il a aussi des ailes,
Mais ce n’est pas un oiseau.
Ce n’est pas une maison,
On ne peut pas s’y abriter,
De taille indifférente,
Elle a le poids d’une plume.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Deux choses loofrg,
Pour la première phrase, je ne suis pas satisfaite de son explication que j'y ai mise. Celle-ci était plus du découlement des ramifications qu'il pouvait en découler.
"Ne sois pas qui tu n'es pas, sois qui tu es" est plus du concept d'être soi dans le sens de se sentir soi, de se sentir existant. De se retrouver/de se trouver soi-même, lorsque l'on se perd par exemple, ou s'oublie, ou lorsque l'on ne sait pas qui on est.
Ca fait "loo" prononcé "lo" avec un "o" léger qui se prolonge (les deux "o"), le "f" est assemblé juste derrière comme s'il était dans un souffle, le "r" est à peine prononcé, et le "g" ne s'entend pas, il n'est sonore qu'en invisible comme muet sans l'être puisqu'il raisonne imperceptiblement dans le milieu du bas de la mâchoire dans un creux du menton, comme pour terminer le nom en une toute petite "résonance".
Pour la première phrase, je ne suis pas satisfaite de son explication que j'y ai mise. Celle-ci était plus du découlement des ramifications qu'il pouvait en découler.
"Ne sois pas qui tu n'es pas, sois qui tu es" est plus du concept d'être soi dans le sens de se sentir soi, de se sentir existant. De se retrouver/de se trouver soi-même, lorsque l'on se perd par exemple, ou s'oublie, ou lorsque l'on ne sait pas qui on est.
Quand je "prononce" loofrg dans ma tête ou/et en l'écrivant, je n'entends pas le son que tu dis.loofrg a écrit:D'ailleurs, en y réfléchissant, c'est peut-être pas pour rien que j'ai choisi le pseudo loofrg, lequel pourrait bien faire penser au bruit que ferait notre bouche au contact d'un chewing gum qu'on essaierait de retirer en vain.
Ca fait "loo" prononcé "lo" avec un "o" léger qui se prolonge (les deux "o"), le "f" est assemblé juste derrière comme s'il était dans un souffle, le "r" est à peine prononcé, et le "g" ne s'entend pas, il n'est sonore qu'en invisible comme muet sans l'être puisqu'il raisonne imperceptiblement dans le milieu du bas de la mâchoire dans un creux du menton, comme pour terminer le nom en une toute petite "résonance".
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
La prononciation est sans conteste plus jolie telle que tu la décris.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
La danseuse…
Le mouvement de ses yeux évoquait l’automne,
Son souffle était puissant comme le vent,
Elle grognait, elle sifflait, elle caquetait,
Ses longs cheveux étaient couleur de blé.
Ses coudes et ses genoux se nouaient,
Rappelant la forme des branches d’un arbre,
Ses doigts de pieds s'agrippaient au sol,
Comme si elle avait voulu s’y enfoncer.
Ses ongles ressemblaient à des griffes,
Ses mains, ses doigts avaient la fluidité de l’eau,
Ses hanches bougeaient comme par saccades,
Elle était presque nue, ce fut vite oublié.
Le mouvement de ses yeux évoquait l’automne,
Son souffle était puissant comme le vent,
Elle grognait, elle sifflait, elle caquetait,
Ses longs cheveux étaient couleur de blé.
Ses coudes et ses genoux se nouaient,
Rappelant la forme des branches d’un arbre,
Ses doigts de pieds s'agrippaient au sol,
Comme si elle avait voulu s’y enfoncer.
Ses ongles ressemblaient à des griffes,
Ses mains, ses doigts avaient la fluidité de l’eau,
Ses hanches bougeaient comme par saccades,
Elle était presque nue, ce fut vite oublié.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
loofrg a écrit:La prononciation est sans conteste plus jolie telle que tu la décris.
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Jusqu’à l'esprit de l’enfant…
J’ai retrouvé au fond de ma besace,
Ce qui me tourmentait dans le temps,
Mes maux aujourd’hui sont différents ,
Etait-ce la peine de les troquer ?
Mais une lumière au loin s’est mise à briller,
Semblable à celle autrefois convoitée :
La réponse à ma tristesse, à mon spleen ;
Je marche maintenant en cette direction.
Je trouve la chose pleine d’humour,
Je ne sais si vraiment tu l’apprécieras,
Toi qui t’accroches au plus haut,
Dont je t’annonce qu’il est mon plus bas.
Ô comme la vie est surprenante,
Pour celui qui a soif de grandir,
La vieillesse s’éloigne de lui,
Animé comme il est par l’esprit de l’enfant.
J’ai retrouvé au fond de ma besace,
Ce qui me tourmentait dans le temps,
Mes maux aujourd’hui sont différents ,
Etait-ce la peine de les troquer ?
Mais une lumière au loin s’est mise à briller,
Semblable à celle autrefois convoitée :
La réponse à ma tristesse, à mon spleen ;
Je marche maintenant en cette direction.
Je trouve la chose pleine d’humour,
Je ne sais si vraiment tu l’apprécieras,
Toi qui t’accroches au plus haut,
Dont je t’annonce qu’il est mon plus bas.
Ô comme la vie est surprenante,
Pour celui qui a soif de grandir,
La vieillesse s’éloigne de lui,
Animé comme il est par l’esprit de l’enfant.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Il était enfermé depuis plus de dix ans à la prison de la santé, drôle de nom pour une prison. Ironiquement le juge aurait pu lui dire « Allé, je vous envoie là-bas, vous vous y referez une santé. » Bref, j’étais allé le visiter. Je m’en voulais un peu de l’avoir si longtemps oublié, de n’être pas allé le voir plus souvent. Mais il ne m’avait rien reproché, il était juste content : je pensais encore à lui. Il connaissait la vie, et le temps que nous laissons passer, occupés comme nous le sommes à oublier les amis.
Il me questionna sur ma vie. J’avais deux enfants, j’étais divorcé. Je travaillais beaucoup. Il ne m’écoutait déjà plus. Je lui avais apporté un livre, il s’agissait d’un roman. Il l’avait déjà lu.
« Te souviens-tu ? » commença-t-il. Il voulait naturellement parler de l’océan. Mes parents avaient là bas leur maison de vacances, je l’avais souvent invité. Il poursuivit : « Ces vagues, comme elles étaient puissantes ! Comme nous nous amusions ! Je sens ce parfum, le sable chaud. » Je dis : « Nous avons vendu à la mort de notre mère… » Il me coupa la parole : « Les crêpes à l’angle de la rue en fin d’après-midi, notre peau était couverte de sel.» « L’Océania où nous allions danser, c’est là que j’ai rencontré Alice, comme elle était belle ! » « Alice vit maintenant à Orléans » avais-je précisé. Il poursuivit sans m’écouter : « Il y avait ce chêne dans le jardin, j’aimais y grimper, toi aussi d’ailleurs, nous regardions chez les voisins, nous pouvions voir les femmes sur la plage qui prenaient leur bain de soleil. De là s’étendait toute la ville, la forêt de pins et la route qui serpentait jusqu’à la dune… » Je ne le coupais plus, il y avait en effet dans le jardin un chêne, mais il était bien jeune. Il aurait été impossible d’y grimper.
Il me questionna sur ma vie. J’avais deux enfants, j’étais divorcé. Je travaillais beaucoup. Il ne m’écoutait déjà plus. Je lui avais apporté un livre, il s’agissait d’un roman. Il l’avait déjà lu.
« Te souviens-tu ? » commença-t-il. Il voulait naturellement parler de l’océan. Mes parents avaient là bas leur maison de vacances, je l’avais souvent invité. Il poursuivit : « Ces vagues, comme elles étaient puissantes ! Comme nous nous amusions ! Je sens ce parfum, le sable chaud. » Je dis : « Nous avons vendu à la mort de notre mère… » Il me coupa la parole : « Les crêpes à l’angle de la rue en fin d’après-midi, notre peau était couverte de sel.» « L’Océania où nous allions danser, c’est là que j’ai rencontré Alice, comme elle était belle ! » « Alice vit maintenant à Orléans » avais-je précisé. Il poursuivit sans m’écouter : « Il y avait ce chêne dans le jardin, j’aimais y grimper, toi aussi d’ailleurs, nous regardions chez les voisins, nous pouvions voir les femmes sur la plage qui prenaient leur bain de soleil. De là s’étendait toute la ville, la forêt de pins et la route qui serpentait jusqu’à la dune… » Je ne le coupais plus, il y avait en effet dans le jardin un chêne, mais il était bien jeune. Il aurait été impossible d’y grimper.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Tu écris extrêmement bien loofrg, tout comme ton écrit précédent que tu avais mis sur un thread à part. Je ne l'avais pas vu quand tu l'avais posté, ce n'est que bien plus tard que je m'en suis aperçue, et à ce moment là je n'étais pas en capacité de pouvoir t'y écrire quoi que soit.
Le chêne, est vraiment une image très touchante, poignante.
Tu es talentueux je trouve dans l'écriture, tu as cette capacité de pouvoir y dérouler une histoire (dont je ne pourrais nommer le style et la technique, mais dont je "visualise" les images qui se dessinent).
Le chêne, est vraiment une image très touchante, poignante.
Tu es talentueux je trouve dans l'écriture, tu as cette capacité de pouvoir y dérouler une histoire (dont je ne pourrais nommer le style et la technique, mais dont je "visualise" les images qui se dessinent).
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Edit : Une histoire en mouvement dans l'histoire.
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Lucidité de poète…
Sur ce point exact où mes sens,
Où mon esprit se posent,
Je reconnais cette lumière.
Conscient je suis : ce tas de guenilles
N’habillera pas cette divine nudité.
Sur ce point exact où mes sens,
Où mon esprit se posent,
Je reconnais cette lumière.
Conscient je suis : ce tas de guenilles
N’habillera pas cette divine nudité.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Bavardage de fleur…
Et la fleur ?
Une bibliothèque,
Pour traduire son silence.
Et la fleur ?
Une bibliothèque,
Pour traduire son silence.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Emportés par le vent…
Il plongerait dans les collines,
Il décortiquerait l’ordinaire ;
De là, émergerait un sens,
Un son, un goût, une odeur,
Il les éprouverait dans son cœur.
Ils feraient ensuite ce chemin,
Franchissant le seuil de ses lèvres,
Où ils ne lui appartiendraient plus.
Il plongerait dans les collines,
Il décortiquerait l’ordinaire ;
De là, émergerait un sens,
Un son, un goût, une odeur,
Il les éprouverait dans son cœur.
Ils feraient ensuite ce chemin,
Franchissant le seuil de ses lèvres,
Où ils ne lui appartiendraient plus.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’amoureux…
Au pays des ténèbres,
Je me suis enfoncé,
Mort et renaissance,
Lointaine lumière.
Ce pays où tout est mélangé,
Comme un vaste chaos,
Où rien ne dépasse,
Si ce n’est cette soif.
Cette soif que j’ai bue,
Fut ma bienheureuse île,
J’ai pu y accoster,
Délesté de mes forces.
Comme un enfant tourmenté,
Qui fait des expériences,
J’ai enfoncé mes yeux
Dans ce que je voyais.
Au pays des ténèbres,
Je me suis enfoncé,
Mort et renaissance,
Lointaine lumière.
Ce pays où tout est mélangé,
Comme un vaste chaos,
Où rien ne dépasse,
Si ce n’est cette soif.
Cette soif que j’ai bue,
Fut ma bienheureuse île,
J’ai pu y accoster,
Délesté de mes forces.
Comme un enfant tourmenté,
Qui fait des expériences,
J’ai enfoncé mes yeux
Dans ce que je voyais.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Chaque jour…
Ce n’est pas par le commencement,
Et ce n’est pas davantage par la fin,
Ce sont des moments de l’histoire,
Cette histoire qui est celle d’une vie.
Ce n’est pas en haut de l’échelle,
Ce n’est pas sur son premier barreau,
Le haut et le bas se rencontrent
En cet instant qui se doit d’être.
On tire les fils par là où ils dépassent,
Par le milieu ou bien par les côtés,
Les collines nous sembleront obscures,
Ou étincelantes, comme les soirs d’été.
Ce n’est pas par le commencement,
Et ce n’est pas davantage par la fin,
Ce sont des moments de l’histoire,
Cette histoire qui est celle d’une vie.
Ce n’est pas en haut de l’échelle,
Ce n’est pas sur son premier barreau,
Le haut et le bas se rencontrent
En cet instant qui se doit d’être.
On tire les fils par là où ils dépassent,
Par le milieu ou bien par les côtés,
Les collines nous sembleront obscures,
Ou étincelantes, comme les soirs d’été.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Après la pluie…
Sur la surface des feuilles,
Qui, trempées, reflètent ses rayons,
Ce sont dix mille soleils,
Comme des étoiles en plein jour.
Le vent agite les arbres,
Ils se déchargent de leurs diamants,
Ils tombent par poignées,
Sur l’herbe, qui rebondit.
Les nuages galopent,
Leur ombre court sur les collines,
Ils caressent leur surface,
Par cette absence d’épaisseur.
Les odeurs se mélangent,
La nature fabrique son parfum,
On le sentira sur sa peau,
De retour à la maison.
Sur la surface des feuilles,
Qui, trempées, reflètent ses rayons,
Ce sont dix mille soleils,
Comme des étoiles en plein jour.
Le vent agite les arbres,
Ils se déchargent de leurs diamants,
Ils tombent par poignées,
Sur l’herbe, qui rebondit.
Les nuages galopent,
Leur ombre court sur les collines,
Ils caressent leur surface,
Par cette absence d’épaisseur.
Les odeurs se mélangent,
La nature fabrique son parfum,
On le sentira sur sa peau,
De retour à la maison.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
La terre des anciens…
Lentement nous marchons,
Vers cette ancienne terre,
Celle de ces bienheureux,
Dont le sol est si fécond.
Elle se trouve près de la mer,
Qui est si riche en poissons,
Bien que sans un rond,
Ils n’y connaissent pas la misère.
Quand on ne travaille pas,
On se laisse en silence rêver,
Que l’on est un oiseau,
Qu’on survole la forêt.
On parle peu, on chante beaucoup,
Ce sont de très vieux airs,
Ces paroles semblent contenir
Une formidable sagesse.
Lentement nous marchons,
Vers cette ancienne terre,
Celle de ces bienheureux,
Dont le sol est si fécond.
Elle se trouve près de la mer,
Qui est si riche en poissons,
Bien que sans un rond,
Ils n’y connaissent pas la misère.
Quand on ne travaille pas,
On se laisse en silence rêver,
Que l’on est un oiseau,
Qu’on survole la forêt.
On parle peu, on chante beaucoup,
Ce sont de très vieux airs,
Ces paroles semblent contenir
Une formidable sagesse.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Vierge…
Je me demande,
Me pose la question,
Dois-je l’interpréter
De cette façon ?
Mille chemins,
Pourquoi celui-ci ?
Suis-je obligé
Vraiment, de l’emprunter ?
Mon regard dévie
Vers cette terre nouvelle,
Terre inhabitée
Par mes vieilles habitudes.
Ici je rencontre
Ce drôle de reflet ;
Il prononce pour moi,
Son tout premier mot.
Je me demande,
Me pose la question,
Dois-je l’interpréter
De cette façon ?
Mille chemins,
Pourquoi celui-ci ?
Suis-je obligé
Vraiment, de l’emprunter ?
Mon regard dévie
Vers cette terre nouvelle,
Terre inhabitée
Par mes vieilles habitudes.
Ici je rencontre
Ce drôle de reflet ;
Il prononce pour moi,
Son tout premier mot.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
9 heures et quart…
Un temps blanc,
Une fine pluie,
Qui ne s’arrête pas,
Ne s’arrête pas de tomber.
Dans tes yeux,
Grands ouverts,
Il y a ce reflet,
Je vois ce que tu vois.
Cela me semble joli,
Je t’emprunte ce brouillard,
Où tu te multiplies
Dans quantité de gouttelettes.
Nous nous asseyons,
En haut de la cascade,
Tout a été dit,
Nous restons silencieux.
Un temps blanc,
Une fine pluie,
Qui ne s’arrête pas,
Ne s’arrête pas de tomber.
Dans tes yeux,
Grands ouverts,
Il y a ce reflet,
Je vois ce que tu vois.
Cela me semble joli,
Je t’emprunte ce brouillard,
Où tu te multiplies
Dans quantité de gouttelettes.
Nous nous asseyons,
En haut de la cascade,
Tout a été dit,
Nous restons silencieux.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Splendide.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Démon nostalgique…
Cette totalité si muette,
Ce silence si cruel !
Trouverai-je un lieu
Où me retrancher ?
Suis-je du diable qui divise
L’un des servants nostalgiques ?
Au paradis je brûle,
Oui, je brûle d’ennui.
Je creuse dans mon esprit,
Je recherche ce miroir,
Je le combattais autrefois
Pour rejoindre le ciel.
Suis-je si solitaire
Qu’il faille que je m’invente
Des objets oniriques
Pour fuir l’ordinaire ?
J’amorce ce mouvement
Vers ces rêves nourriciers,
Le manque comme moteur,
Une douce folie comme plan.
Vers ces chimériques hauteurs,
J’implore de tout mon être,
Que je parte loin d’ici,
Immobile sur mon siège.
La volonté du vent,
Qui est le maître du temps,
Formera ces nuages,
Puis, les éloignera.
J’accepterai cette loi,
Non, je ne me plaindrai pas,
Je goûterai ces paysages
Jusqu’à ce qu’ils s’évaporent.
Je serai bien sage,
Je ne m’attacherai pas à cet or,
Je laisserai s’échapper ces trésors,
Je les dépenserai sans compter.
Cette totalité si muette,
Ce silence si cruel !
Trouverai-je un lieu
Où me retrancher ?
Suis-je du diable qui divise
L’un des servants nostalgiques ?
Au paradis je brûle,
Oui, je brûle d’ennui.
Je creuse dans mon esprit,
Je recherche ce miroir,
Je le combattais autrefois
Pour rejoindre le ciel.
Suis-je si solitaire
Qu’il faille que je m’invente
Des objets oniriques
Pour fuir l’ordinaire ?
J’amorce ce mouvement
Vers ces rêves nourriciers,
Le manque comme moteur,
Une douce folie comme plan.
Vers ces chimériques hauteurs,
J’implore de tout mon être,
Que je parte loin d’ici,
Immobile sur mon siège.
La volonté du vent,
Qui est le maître du temps,
Formera ces nuages,
Puis, les éloignera.
J’accepterai cette loi,
Non, je ne me plaindrai pas,
Je goûterai ces paysages
Jusqu’à ce qu’ils s’évaporent.
Je serai bien sage,
Je ne m’attacherai pas à cet or,
Je laisserai s’échapper ces trésors,
Je les dépenserai sans compter.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
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