Re: Des symboles selon l'humeur

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Rossignol...

Il est particulièrement apprécié au Japon, où son chant est censé répéter le titre du Hokekyo, le Sutra du Lotus de la Bonne Loi (Saddharmapundarika-sutra) cher à la secte Tendai.

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Arbre...

C'est bien, en effet, l'idée d'évolution biologique qui fait de l'arbre de vie un symbole de fertilité sur lequel s'est construite, au cours des temps, toute une magie propitiatoire, dont on peut encore observer aujourd'hui de nombreux témoignages. Ainsi, dans certaines tribus nomades iraniennes, les jeunes femmes s'ornent-elles le corps d'un arbre tatoué, dont les racines partent du sexe, et les frondaisons s'épanouissent sur les seins. Très ancienne coutume aussi qui fait que, de la Méditerrannée jusqu'en Inde on rencontre, isolés dans la campagne, souvent près d'une source, de beaux arbres couverts d'une floraison de mouchoirs rouges, que des femmes stériles sont venues nouer à ses branches pour conjurer le sort.

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Singe...

Au Japon la coutume veut que l'on évite de prononcer le mot singe au cours d'une noce, ce qui risquerait de mettre en fuite la mariée.

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Arche...

L'arche contient l'essence de la Tradition, mais développée sous la forme des Tables de la Loi. Elle est la source de toutes les Puissances du cycle (saint Martin). Une légende veut d'ailleurs qu'elle ait été cachée par Jérémie au retour de la captivité et qu'elle doive réapparaître à l'aube d'un nouvel âge.

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Âme...

Dans les conceptions populaires d'Afrique du Nord, le corps est habité par deux âmes : une âme végétative nefs, une âme subtile ou souffle rruh ; à l'âme végétative correspondent les passions et le comportement émotionnel ; elle est portée par le sang, son siège est dans le foie. A l'âme subtile ou souffle, correspond la volonté, elle circule dans les os, son siège est dans le coeur.

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Arbre...

Un autre arbre de Jessé qui, selon Oursel, constitue le chef-d'oeuvre de la miniature cistercienne, se trouve dans le commentaire de saint Jérôme sur Isaïe. Au-dessous de l'image se trouve le texte Egredietur virgo. Jessé, le buste et la tête à demi soulevés, soutient de sa main gauche l'arbre jaillissant de son flanc. La Vierge immense plane. On pourrait même dire qu'elle bondit de la ramure surgissant du ventre de Jessé, comparable à un mont. Elle tient l'enfant sur son bras droit, et de sa main gauche lui offre une fleur ; deux anges entourent sa tête, à la base d'une auréole cerclée de pierres. L'ange de droite vers lequel la Vierge dirige son regard présente une église schématisée : celle de Cîteaux. L'ange de gauche soutient une couronne, celle-ci étant destinée à la Vierge. Au-dessus de cette auréole se trouve la colombe, avatar de l'Esprit-Saint.

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Bain...

Enfin le bain, dans un texte comme le Traité de la Fleur d'Or, est associé au jeûne du coeur (sin tchaï) : son lavage, c'est l'élimination de toute activité mentale, l'acquisition décisive de la vacuité, ce qui ferme la boucle du symbole et nous ramène à son départ.

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Corail...

Le symbolisme du corail tient autant à sa couleur qu'au fait qu'il présente la rare particularité de faire coïncider en sa nature les trois règnes animal, végétal et minéral.

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Ankh...(croix ansée égyptienne ; voir Croix, Noeud)

Le noeud d'Isis, avec cette sorte de lacet qui entoure les branches de l'anneau de la croix, comme des cheveux entrelacés ou tressés, est d'une signification plus complexe. Il ajoute au sens de signe de vie et d'immortalité le sens des liens qui rattachent à la vie mortelle et terrestre et qu'il importe de dénouer pour accéder à l'immortalité. Dénoue tes liens, dit un texte du Livre des Morts égyptien, délie les boucles de Nephtys ; ou encore : Les lumineux sont ceux qui portent la boucle. Oh ! porteurs de la boucle ! Dans un sens analogue, un livre bouddhiste tibétain s'intitule : Le Livre du déroulement des noeuds. Tandis que la simple croix ansée symbolise l'immortalité divine, acquise ou souhaitée, le noeud d'Isis indiquerait les conditions de cette immortalité : le déroulement des noeuds, au sens propre, le dénouement.

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Cheval...

En Irlande, selon le récit d'un témoin oculaire, également rapporté par Frazer, au cours d'une cérémonie des feux de la Saint-Jean, après que tous les paysans eurent sauté par dessus les braises, on vit apparaître une grande construction en bois d'environ huit pieds de longueur, munie à l'une de ses extrémités d'une tête de cheval, et recouverte d'un grand drap blanc qui cachait l'homme qui la portait. On l'accueillit par de grands cris : Le Cheval Blanc ! Le Cheval Blanc ! Le masque sauta par dessus le feu, puis se lança à la poursuite des spectateurs. Quand je demandai ce que représentait le cheval, conclut le narrateur, on me répondit : tout le bétail.

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Arbre...

On rencontre également des interprétations anthropomorphiques de l'arbre parmi les Altaïques et Turco-Mongols de Sibérie. Ainsi chez les Youngouses un homme se transforme en arbre et reprend ensuite sa forme primitive.

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Arabesque...

L'arabesque, si elle ne lui appartient pas exclusivement, est néanmoins spécifique, comme son nom l'indique, de l'art arabe qui s'interdit de recourir aux figures humaines ou animales. Elle est en fait une épure, un dépassement de la représentation, lucide et rigoureux. L'arabesque n'est pas une figuration, mais un rythme, une incantation par répétition indéfinie du thème, une transcription du dhikr mental (Benoist). Elle permet comme lui d'échapper au conditionnement temporel, si elle devient un support de contemplation.

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Rêve...

A travers tous ces mondes de symboles qui, ainsi classés, s'articulent selon une analogie assez limpide, quelques axes privilégiés se dessinent d'autre part assez clairement tels : le rapport quasi constant entre l'ascension et la lumière (Caslant-Desoille) ; entre l'intégration et la chaleur (Frétigny-Virel). A signaler aussi les grandes directions (Godel), de la droite et de la gauche. Ces réseaux de coordonnées et d'autres qui ont une valeur purement expérimentale, formeraient un code de schème eidolo-moteurs, grâce auquel pourrait s'explorer le symbolisme onirique d'une façon relativement scientifique.

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Aigle (à deux têtes)...

Ce symbole n'était pas inconnu des anciens Mexicains. Il est notamment représenté dans le le Codex Nuttal, où il incarne sans doute, selon Beyer, une divinité de la végétation ; il est en effet accompagné de plantes et de coquillages.

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Anges...

Mais si elle multiplie par eux-mêmes les nombres les plus élevés que nous connaissions , c'est, précise le Pseudo-Deny, pour nous révéler clairement que le nombre des légions célestes échappe pour nous à toute mesure. Telle est, en effet, la multitude de ces armées bienheureuses qui ne sont pas de ce monde, qu'elles surpassent l'ordre débile et restreint de nos systèmes de numération matérielle, et que seules les peuvent connaître et définir leur propre intelligence et leur propre science, qui n'est pas de ce monde, mais qui appartient au ciel et qu'elles ont reçue en don parfaitement généreux de la Théarchie, car cette Théarchie connaît l'infini, car elle est la source de toute sagesse, le principe commun et suressentiel de toute existence, la cause qui donne rang d'essence à tout être, la puissance qui contient et le terme qui embrasse la totalité de l'univers.

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Adam...

Dans la tradition kabbalistique, Adam serait aussi une synthèse de l'univers créé : il est naturellement pris au centre et au nombril de la terre (mont Sion), mais tous les éléments se réunissent dans sa création. Dieu réunit de partout la poussière à partir de laquelle Adam devait être fait, comme l'expriment des étymologies du mot Adam qui le comprennent en tant qu'abréviation de ses éléments ou des noms des quatre points cardinaux dont il est fait. Lipsius, cité par Scholem verrait en Adam : la personnification mythologique de la terre ; il serait le symbole éternel, le sceau et le monument de l'amour de Dieu et de la terre. Les éléments tellurique et pneumatique agissaient ensemble dans Adam et ses descendants.

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Coq...

Le coq comme symbole maçonnique est à la fois le signe de la vigilance et celui de l'avènement de la lumière initiatique. Il correspond au mercure alchimique.

Lucio Fontana, Concept spatial. Waiting (1959 ; peinture à l’eau sur toile, 100 x 81 cm)