Des symboles selon l'humeur

[loofrg]

Jumeaux...

Toutes les cultures et mythologies témoignent d'un intérêt particulier pour le phénomène des jumeaux. Quelle que soient les formes sous lesquelles ils sont imaginés, parfaitement symétriques, ou bien l'un obscur et l'autre lumineux, l'un tendu vers le ciel et l'autre vers la terre, l'un noir et l'autre blanc, rouge ou bleu, l'un à tête de taureau et l'autre à tête de scorpion, ils expriment à la fois une intervention de l'au-delà et la dualité de tout être ou dualisme de ses tendances, spirituelles et matérielles, diurnes et nocturnes. C'est le jour et la nuit, les aspects céleste et terrestre du cosmos et de l'homme. Quand ils symbolisent ainsi les oppositions internes de l'homme et le combat qu'il doit livrer pour les surmonter, ils revêtent une signification sacrificielle : la nécessité d'une abnégation, de la destruction ou de la soumission, de l'abandon d'une partie de soi-même, en vue du triomphe de l'autre. Et ce sera naturellement aux forces spirituelles de l'évolution progressive d'assurer leur suprématie sur des tendances involutives et régressives. Mais il arrive que les jumeaux soient absolument semblables, doubles ou copie l'un de l'autre. Ils n'expriment plus alors que l'unité d'une dualité équilibrée. Ils symbolisent l'harmonie intérieure obtenue par la réduction du multiple à l'un. Le dualisme surmonté, la dualité n'est plus qu'apparence ou jeu de miroir, l'effet de la manifestation. (...)

Dico des symboles (Jean Chevalier- Alain Gheerbrant)

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Monde...

(...)Dernière lame du Tarot, le Monde. (…)
Sur cette lame, ce sont les symboles des quatre éléments, le cheval étant la terre, le lion le feu, l’aigle l’air, et l’ange, qui semble porter des nuages, l’eau fécondante ; symboles aussi des quatre directions de la boussole et de l’harmonie cosmique : l’aigle, symbole de l’orient, du matin, de l’équinoxe du printemps ; le lion, symbole du midi et du solstice d’été ; le bœuf (ici le cheval), symbole du soir, de l’occident et de l’équinoxe d’automne ; l’homme (ici l’ange), symbole de la nuit, du septentrion et du solstice d’hiver. (...)

Dico des symboles

[loofrg]

Absinthe...

Au niveau de l'intériorité, et d'un point de vue analytique, peut-être dira-t-on qu'absinthe symbolise une perversion de la pulsion génésique, une corruption des sources, les eaux devenues amères.

[loofrg]

Blaireau...

Si Buffon a fait au blaireau -non sans raison d'ailleurs- la réputation d'un animal paresseux, méfiant et solitaire, l'emblème du sommeil, l'Extrême-Orient en a conçu une idée toute différente. C'est au Japon, le symbole de la ruse, de la tromperie sans méchanceté. Il est censé tambouriner sur son ventre les nuits de la pleine lune et se déguiser en vieux moine pour abuser ses victimes. La désignation de vieux blaireau (furudanuki) est appliquée dans le sens de vieux roublard (notamment au célèbre shogoun leyasu Tokugawa). Des statues de blaireaux ventripotents sont parfois placées à l'entrée des restaurants japonais, malicieux emblèmes de prospérité, ou de satisfaction de soi-même.

[loofrg]

Echelle…

L’ascension apparaît à Perpétue, lors de son martyre, sous la forme d’une échelle : Je vois, dira-t-elle, une échelle d’airain, d’une étonnante grandeur, atteignant jusqu’au ciel et si étroite qu’on ne pouvait y monter qu’un par un : sur les montants de l’échelle toutes sortes de fers fixés ; il y a là des épées, des lances, des hameçons, des glaives ; de telle sorte que si quelqu’un montait avec négligence et sans fixer son attention vers le haut, il était déchiré et perdait des lambeaux de chair sur les fers. Et il y avait, reposant sous l’échelle, un dragon d’une étonnante grandeur qui dressait des embûches à ceux qui montaient, et les épouvantait pour les empêcher de les escalader. Moi, alors que je foulais le premier échelon, je lui foulai la tête, Et je montai, et je vis un jardin immense (…)

[loofrg]

Lumière...

Tant dans la Genèse qu'en Inde et en Chine, l'opération cosmogonique est une séparation de l'ombre et de la lumière originellement confondues. Le retour à l'origine peut donc s'exprimer par la résolution de la dualité, la reconstitution de l'unité première : Suivez-moi. écrit Tchouang-tseu (ch2), par delà les deux principes (de la lumière et des ténèbres), jusqu'à l'unité. Du point de vue des hommes ordinaires, enseigne le patriarche Houei-nêng, illumination et ignorance (lumière et ténèbres) sont deux choses différentes. Les hommes sages qui réalisent à fond leur nature propre savent qu'elles sont de même nature.

[loofrg]

Animal...

Lévi-Strauss commentant Rousseau le résume ainsi : C'est parce que l'homme s'éprouve primitivement identique à tous ses semblables (au nombre desquels il faut ranger les animaux) qu'il acquerra la capacité de se distinguer comme il les distingue, c'est-à-dire de prendre la diversité des espèces pour support conceptuel de la diversité sociale.

[loofrg]

Balance...

La connaissance est une science exacte et rigoureuse : elle est pesée dans la balance. Ce sens apparaît dans un texte de l'Ecclésiastique.

Ecoute-moi, mon fils, et apprends la sagesse ; Je te découvrirai une doctrine pesée dans la balance et je te ferai connaître une science exacte.

Cette mesure rigoureuse, nous la retrouvons aussi bien dans l'ordre de la connaissance que dans la pesée des âmes ou des métaux. (...)

[loofrg]

Bouclier...

Au lieu de scènes séduisantes, le bouclier porte parfois une figure terrifiante, qui suffit à terrasser l'adversaire. C'est l'arme psychologique. Persée avait vaincu la Méduse épouvantable, sans la regarder, mais en polissant son bouclier comme un miroir ; en se voyant elle-même, la Méduse fut pétrifiée d'horreur et le héros lui trancha la tête.

[loofrg]

Au delà...

L'Au-delà est le domaine mystérieux où vont tous les humains après leur mort. Il est différent de l'Autre Monde qui n'est pas un Au-delà, mais un monde jouxtant ou doublant souvent le nôtre en ce sens que ses habitants peuvent en sortir ou y entrer librement.

[loofrg]

Train...

La gare de départ est un symbole de l'inconscient, où se trouve le point de départ de l'évolution, de nos nouvelles entreprises matérielles, physiques, spirituelles. De nombreuses directions sont possibles, mais il faut prendre celle qui convient. Ou, plus simplement, c'est un centre de circulation intense en toutes directions, pouvant évoquer le Soi.

La gare d'arrivée se présente rarement dans les rêves. Elle indique que le travail souterrain de l'évolution nous a fait parvenir à une étape de notre destinée.

[Magnus]

La gare d'arrivée se présente rarement dans les rêves. Elle indique que le travail souterrain de l'évolution nous a fait parvenir à une étape de notre destinée.

A une certaine époque, je faisais très souvent des rêves où je prenais des trains qui n'arrivaient nulle part, ou bien dans d'autres gares où je restais sur les quais à attendre un train qui n'arrivait jamais.

[loofrg]

Tu n'es pas le seul à avoir fait ce genre de rêves apparemment...

[loofrg]

Île...

Les îles deviendront l'un des mythes fondamentaux, parmi les légende de l'âge d'or, dans l'orphisme et le néo-pythagorismes. Hésiode les décrit dans Les Travaux et les Jours : c'est là qu'ils habitent, le coeur libre de soucis, dans les Îles des Bienheureux, aux bords des tourbillons profonds de l'océan, héros fortunés, pour qui le sol fécond porte trois fois l'an une florissante et douce récolte.

[loofrg]

Hexagramme...

Les hexagrammes sont au nombre de 64 ; les deux premiers sont :

L'un purement Yang, c'est-à-dire formé exclusivement de lignes continues, représentant le Père, la force, le soleil ;

L'autre purement Yin, formé de lignes discontinues, soit le symbole de la Mère, de la passivité, de la lune.

[Cochonfucius]

Dans la page variable

http://sonnets-de-cochonfucius.lescigales.org/parle.html

je présente un jeu de langage orné d'un hexagramme qui change quand on recharge le document.

[loofrg]

Pas terrible ton texte  

Tiens, j'ai un poème pour toi   :

Les monstres…

Ils sont beaux,
Ils brillent de mille feux,
Un seul regard et nous mourons,
Un deuxième et nous ressuscitons.

Ils sont magnifiques,
Ils sont purs,
Leur peau est de lait,
Ils ont le parfum du muguet.

Nous, pauvres hommes,
Nous qui sommes difformes,
Nous ne valons pas un de leurs pets,
Que dis-je, ces monstres ne pètent pas.

Mais il y a Ganesha, ô Ganesha !
Lui nous l’aimons bien,
Avec son asymétrie,
Celle d’un dieu imparfait.

[Nuage]

Trop cool ... !!!

[loofrg]

Lait...

Chez les Celtes, également, le lait est un équivalent de la boisson d'immortalité, quand la transe de l'ivresse n'est pas nécessaire. En outre, le lait possède des vertus curatives : un druide picte, Drostan, recommande au roi d'Irlande, pour guérir des soldats blessés par les flèches empoisonnées des Bretons, de recueillir le lait de cent quarante vaches blanches et de le verser dans un trou au milieu du champ de bataille. Ceux qui y seront plongés guériront.

[loofrg]

Amen...

Symbole de la confirmation et de l'affirmation. Employé dans la Bible, on le relève aussi dans la liturgie synagogale et chrétienne. Il peut se trouver à la fin ou au début d'une phrase.

[Jipé]

Si je peux intervenir sur ton fil des symboles....

J'aimerais parler de la pomme et d'un de ses symbolismes.

Ce fruit à pépins à été connu et cueilli dès le début du néolithique en Europe centrale. D'après la mythologie antique, c'est le dieu du vin Dionysos qui aurait créé la pomme pour l'offrir à la déesse de l'Amour Aphrodite. La pomme à donné lieu à de nombreuses associations érotiques où elle est comparée à la poitrine féminine, tandis que le coeur du fruit coupé en deux, dans lequel on peut voir les pépins, est censé rappeler la vulve.

La pomme a donc une signification symbolique quelque peu ambiguë. La déesse de la Discorde Éris décida du destin du prince de Pâris en jetant une pomme d'or (la pomme de la "discorde") au beau milieu de l'assemblée des dieux.
Cette pomme devait être donnée à la plus belle des déesses, et Pâris, qui avait été chargé du jugement, la remit à Aphrodite.
Héraclès dut aller très loin en Occident et encourir de grands dangers pour chercher une pomme des Hespérides.
La déesse de la terre Gaïa (Gé) offrit à Héra une pomme, symbole de la fécondité, lors de son mariage avec Zeus. A Athènes, il était de coutume que les mariés se partagent et mangent une pomme le jour de leur noce avant de pénétrer dans la chambre nuptiale.

"Extrait de l'encyclopédie des symboles."

[loofrg]

Merci Jipé ...oui, bien entendu, tout le monde peut venir mettre ici un symbole selon son humeur.

[loofrg]

Monde...

Le jour sera réservé au séjour tranquille dans le tombeau, de temps à autre aux promenades sur terre ; la nuit dans un voyage souterrain, le mort accompagnera le soleil dans l'autre monde, halant sa barque et s'arrêtant au passage, dans les champs d'Osiris ; quand l'aube rayonnante rendra le soleil à notre monde, l'âme errante s'envolera en hâte vers son tombeau pour y retrouver l'ombre et la fraîcheur.

[loofrg]

Séraphin (voir feu)...

Nom d'êtres célestes qui signifie le Brûlant (Saraph), exactement comme le serpent ailé ou le dragon, dont il est question dans les Nombres 21, 6 : Dieu envoya alors contre le peuple les serpents brûlants, dont la morsure fit périr beaucoup de monde en Israël. Mais c'est Isaïe qui, le premier, mentionne (6, 2_3 ; 6-8) sous ce nom des anges : Des séraphins se tenaient au-dessus du Seigneur Yahvé, ayant chacun six ailes : deux pour se couvrir la face (par peur de voir Yahvé), deux pour se couvrir les pieds (euphémisme pour désigner le sexe), deux pour voler. Et ils se criaient l'un à l'autre ces paroles : Saint, saint, saint est Yahvé Saboath. Sa gloire remplit toute la terre...L'un des séraphins vola vers moi, tenant en main une braise qu'il avait prise avec des pinces sur l'autel. Il m'en toucha la bouche et dit : vois donc, ceci a touché tes lèvres, ton péché est effacé, ton iniquité est expiée.

[loofrg]

Miel…

Dans la pensée analytique moderne, le miel, pris comme résultat d’un processus d’élaboration, deviendra le symbole du Moi supérieur, ou Soi, en tant que dernière conséquence du travail intérieur sur soi-même. Résultat d’une transmutation de la poudre éphémère du pollen ou succulente nourriture d’immortalité, le miel symbolise la transformation initiatique, la conversion de l’âme, l’intégration achevée de la personne. Il réduit en effet une multitude d’éléments dispersés à l’unité d’un être équilibré. De même qu’est ignoré le processus de cette mutation chimique, de même est ignorée mais réelle, l’action de la grâce mystérieuse et des exercices spirituels, qui font passer l’âme de la dissipation mondaine (elle butine de fleur en fleur) à la concentration mystique (le miel). De même restent obscurs les processus d’intégration du Moi sur la voie de l’individuation. Ainsi en est-il de la transmutation initiatique.