Sagesse du pluvian
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Herbage
Rien de précieux dans mon jardin,
Sinon la douceur des matins
La très simple mise des fleurs
Et l'harmonie de leurs couleurs.
Il gagnerait peu, j'en suis sûr,
Si je lui bâtissais un mur ;
Aucun arbre n'y grandirait
Comme ils le font dans les forêts.
Ce n'est qu'un jardin sans apprêt ;
Et le voisin râle, c'est vrai,
Lorsque le vent d'automne emporte
Jusque chez lui mes feuilles mortes.
Assemblées d'autrefois
Je me souviens de nos discussions enfumées.
Parfois, l’un d’entre nous riait soudainement ;
Un autre discourait sans nul essoufflement,
Plus d’une controverse ainsi fut allumée
Puis oubliée avant que d’être consumée ;
Notre assemblée ne fut jamais un parlement.
Nul souci de sérieux dans nos choix d’arguments,
Jamais plus consistants que la fine fumée
Qui semblait changer l’air en grisâtre coton.
Aucun de ces parleurs ne se montrait glouton,
Tous paraissaient nourris par cette folle brume.
Ce souvenir est vain, ou plutôt, ce n’est qu’un
Accès de nostalgie que le grand âge allume :
Oui, c’était le bon temps, se dit tout un chacun.
Dortoir d'antan
Bob Dylan, dans un train vers l'ouest tu t'en allais ;
À cause du repos que prendre il te fallait,
Ce jour tu fis un rêve, et ce fut chose amère,
Où tu te vis avec tes amis de naguère.
Au travers d'une larme, une vue du dortoir
Où tes amis et toi passâtes plus d'un soir,
Où vous aviez ensemble essuyé des tempêtes
À rire et à chanter, chaque nuit une fête.
Auprès du poêle à bois, vous pendiez vos chapeaux,
Vous chantiez vos chansons, vous disiez quelques mots ;
Sans la moindre ambition, vous étiez bien à l'aise
Disant : je veux trouver des sarcasmes qui plaisent.
Coeurs pleins d'inspiration, l'hiver comme l'été,
Nul ne pensait atteindre à la maturité
Croyant vivre toujours cette vie amusante ;
Mais la chance était d'un sur deux puissance trente.
Comme tout était simple en ces temps de clarté !
À vivre on n'éprouvait nulle difficulté ;
Bob Dylan rêve encore à tous ces joyeux drilles,
Comme Adam qui pleurait, se tenant à la grille.
Sonnet pascal
Jadis Pâques m'étaient une résurrection ;
Je le sais maintenant, les animaux, les plantes
Bien temporairement restent choses vivantes,
Bien provisoirement baignent en affection.
Admirons donc, des fleurs, la simple perfection,
L'heureuse mélodie qu'un petit oiseau chante,
D'un ancien marronnier la ramure géante
Et , de tous ces vivants, les interconnexions.
Le glissement du temps est sans le moindre son ;
Rarement du pluvian s'élève la chanson
(Car il est plus discret que le grand crocodile) ;
Sachant que par ce monde il n'est rien de nouveau,
Ma plume, près d'un parc où gambadent les veaux,
Trace, une fois de plus, un poème inutile.
Oracle
Il suffit de parler à l’escargot magique
Et son miroir verbal te donne la réplique.
Si tu dis « J’ai trouvé le sens de l’univers »,
Il répond « Tu as mis ta culotte à l’envers » ;
S’il entend « J’ai bâti un palais de porphyre »,
Il dit « Cher visiteur, tu m’en vois mort de rire » ;
Si tu demandes où trouver un peu d’opium,
Il te dit d’aller voir au fond de l’aquarium ;
Si tu demandes qui protège un sybarite,
Il te conseillera d’invoquer Aphrodite.
Cet escargot magique est triste, au fond des bois :
Il ne sait que répondre à la biche aux abois.
Après la mort du fils du charpentier
-- Maître, un caveau n’est point fait pour que l’on en sorte ;
L’intérieur n’en est pas éclairé de flambeaux.
Celui qui dort dedans n’ouvre jamais la porte,
Ni ne court au jardin se changer en corbeau.
-- Apôtre, tu n’as vu que l’absence au tombeau.
Ton imagination vers un mythe t’emporte ;
Auprès des Égyptiens tu en prends des lambeaux,
Rêvant que la magie ranime la chair morte.
Mais que dire de plus ? C’est humain, d’espérer ;
D’afficher cet espoir où sont les enterrés,
D’en colorer le deuil, d’en adoucir nos larmes ;
De faire taire ainsi les plus noirs des remords,
De garder pour toujours notre coeur en alarme ;
Charpentier, ne dis rien sur cela : tu es mort.
Cérémonie pour Villon
Allez, sonneurs de la commune,
Ainsi le réclame Villon :
Faites tinter le carillon
Pour consoler son infortune ;
Puis de pain mangez une tranche
Que son testament vous offrit ;
Ce sont miches valant leur prix,
Pétries de farine bien blanche.
Allez, lieutenants et gendarmes,
Faire justice aux créanciers,
Plus nombreux que vous ne pensiez
(Point n’est besoin qu’on s’en alarme).
Puis de vin buvez la carafe
Qu’il vous donne, en bon souvenir ;
Grand vin qui a de qui tenir,
Ainsi qu’il l’écrit et paraphe.
Allez, prêtres et dignitaires,
Dire pour lui une oraison ;
Et puis rentrez en vos maisons,
Villon dormira sous la terre.
Odyssée
Au port j’ai débarqué, sans nul fardeau pesant ;
J’ai quitté cette ville aux vénérables digues
Pour marcher sur la route, ainsi qu’un paysan,
Allant vers la montagne envahie de garrigues.
Le vent m’accompagnait d’un murmure apaisant ;
Les chants d’oiseaux faisaient oublier la fatigue.
Parfois, dans la broussaille, on voyait un faisan
Prendre un repas de fruits dont la ronce est prodigue.
De la montagne vient un souffle bienfaisant ;
Du soleil l’éclat baisse, et va s’amenuisant,
Sur l’horizon, déjà, des étoiles naviguent.
Le paysage va se métamorphosant.
Vers minuit, je rejoins ce jardin reposant :
La vigne de mon oncle, où je mangeais des figues.
Quelques nuisibles
Tiennot, pour une fois, ta plume se hérisse !
Car tu fus offensé par quelque malotru ;
Sitôt que ses défauts te furent apparus,
Tu élevas le ton contre ce vil jocrisse.
Ta phrase est élégante, autant qu’accusatrice ;
Tu ornes ton propos d’images de ton cru
Par quoi nous découvrons ce compagnon bourru
Que tu dis animé de fureur destructrice.
Tiennot, déplore-le si tu en as envie,
Mais ce genre de monstre abonde en cette vie ;
Et quand on devient vieux, on finit par s’y faire.
Oublions le nuisible, et chantons désormais
Ce qui, dans l’univers, ne nous déçoit jamais :
La douceur du printemps, la musique des sphères.
Portrait de Villon
Tu bois du vin, et non du lait ;
Ton père est un excellent homme,
Ce que tu écris n’est point laid ;
Rencontrant souvent, à la Pomme
De Pin, des copains à la gomme,
Tu les instruis sur plusieurs thèmes ;
Tu es pour eux un gentilhomme ;
Villon, ta vie est un poème.
Pauvreté te tient au collet,
Tu dois de l’argent aux luronnes,
Tu ne puis payer ton valet ;
Tu instruis savamment les nonnes
En bon latin que tu jargonnes ;
Des érudits, tu es la crème,
Tes livres se vendent par tonnes :
Villon, ta vie est un poème.
Tu n’as ni cheval, ni mulet,
Tu n’as nulle bête de somme ;
Tu n’as ni château, ni palais,
Juste un recoin pour faire un somme.
En faisant de tes biens la somme,
On n’atteint pas le chiffre extrême
De ceux qui sont au Pape, à Rome ;
Villon, ta vie est un poème.
Prince, de t’évoquer nous sommes
Heureux et fiers ; par tes emblèmes
Et par le beau nom qui te nomme,
Villon, ta vie est un poème.
Brève de Cochonfucius
Ce n’est point dérision, mais grand hommage :
Je ris à l’univers comme un enfant
Qui va s’émerveillant
De sentir l’air si doux pendant l’orage.
Lune sombre
Pierrot, morte est la chandelle ;
Et la vie s’en va filant
De ton corps, bien peu vaillant.
Mais, Pierrot, la nuit est belle :
Sombre de lune nouvelle,
Noire d’esprits sommeillants
Et d’oiseaux se réveillant
Sous Polaris, l’éternelle.
Danse donc, l’ami Pierrot,
Il n’est l’heure du repos.
La voisine inassouvie
Te regarde sans dédain,
Aime-la jusqu’à demain :
Cueillez, ensemble, la vie.
Sur un air de Verlaine
Ayant laissé la lionne exquise qui appelle,
Je me suis promené autour d’un grand sapin.
La lionne savourait le soleil du matin,
Sertissant chaque fleur d’une ultime étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout perdu : l’humble chandelle
De vigne folle avec les animaux marins ;
Le mulet fait toujours son murmure mondain
Et le moutardier sa plainte froide et formelle.
Les douves comme avant palpitent ; comme avant,
Les hiboux orgueilleux se soumettent au vent,
Chaque jupette qui va et vient m’est connue.
Hélas, j’ai retrouvé debout le Franz Kafka
Dont l’argent se ternit au bout de l’avenue,
– Pâle, parmi l’odeur pauvre du catalpa.
Floraison tardive
Que la branche fleurie sur ce vieil arbre est belle !
À joliment produire il se montre constant,
Non point pour les humains (il ne les prise tant)
Mais pour les passereaux qui lui furent fidèles.
Nocturne rossignol ou fugace hirondelle,
Auprès de lui volant, sur ses rameaux chantant,
Il sait que de ses fleurs ils se vont délectant
Puisque le monde est beau, quand on est auprès d’elles.
D’arbre et d’oiseau toujours est gai le voisinage ;
L’un fort, l’autre léger, leur quotidien partage
Les garde tous les deux dans une humeur sereine .
Musique et floraison sont le point de départ
D’un amour dont chacun goûte sa juste part,
Doux comme fut jadis le coeur de Madeleine.
Verte saison
Chaque année, le printemps revient en ma demeure :
Il réconforte ainsi le vieillard que je suis.
Ces mots le chanteront, autant que je le puis,
Célébrant la saison avant qu’elle ne meure.
Mais je ne dirai point quelle fleur est meilleure
En ce petit jardin, ni quel parmi les fruits
Mérite qu’on l’appelle un excellent produit :
Je dirai simplement le doux éclat des heures
Qui descendent ici, sonnées par le beffroi,
Chacune étant un pas des claires destinées ;
Puis comment, en ces jours où l’on oublie le froid,
Flottent un peu partout des parfums de jasmin ;
Enfin, cette lenteur que prennent les journées
Sur cette herbe qu’on peut traverser sans chemins.
Minuit chez vous
La lune au ciel fait la grimace
À tous les voyageurs qui passent :
Car elle préfère les nuits
Où sur un désert elle luit.
Le grillon sommeille en la cendre
En rêvant à son amie tendre ;
Il n’ôte point son habit noir
Pour s’endormir, quand vient le soir.
Le chien guide les argousins
Car il croit être leur cousin,
Précédant leur troupe légère
Tout au long des trottoirs lunaires.
On n’entend plus le Jacquemart,
Il est caché dans son plumard ;
Et pour une épouse qu’il aime,
Il a composé ce poème.
Illusion matinale
Le square est traversé par des éléphants roses ;
Chacun peut admirer leur étrange beauté
Pareille à la splendeur de l’aurore en été,
Ou de cent mille fleurs en une serre écloses.
Les uns sont empressés, les autres se reposent ;
J’en vois un qui savoure une tasse de thé,
Un autre, sur un banc, lit du Gaston Couté.
Soudain, les voici tous qui se métamorphosent
En blé que les pigeons se mettent à manger.
(Je ne sais si la chose est vraiment sans danger :
L’éléphant reprenant sa taille, par mégarde,
Pourrait incommoder le malheureux pigeon).
Moi, dans l’espoir d’en faire un jour une chanson,
Je reste bien discret, j’écoute et je regarde.
Après Roncevaux
L’âme du preux Roland, soutenue par l’archange,
Va vers le paradis ;
Les pieds de l’empereur pataugent dans la fange,
Ce dont ils sont salis.
Et l’âme d’Olivier monte vers une étoile
Brillant d’un éclat bleu ;
L’empereur a du sang sur son habit de toile
Dessus lequel il pleut.
L’empereur, méditant, une fois de plus songe :
Trahison. Je savais.
Ah ! Le son de ce cor dans mon coeur se prolonge ;
Périssent les mauvais.
Si l’armée à ce cor eût été attentive,
Nous aurions trucidé
Cette troupe qui fut à mon ordre rétive,
Et qui trichait aux dés.
Roland, je me souviens qu’au jour de ta naissance
Naquit un peu de moi ;
C’est ma mort à présent qui dans mon coeur s’avance :
Comment vivre après toi ?
Trois jeunes tambours
C’est la fille du roi qui est à la fenêtre ;
Sur la route on entend les trois jeunes tambours
S’en revenant de guerre et beaux comme l’Amour ;
La guerre ? Ils sont contents d’avoir cessé d’y être !
-- Donne-moi, beau garçon, si je peux me permettre,
La rose que tu tiens, douce comme velours.
-- Fille du roi, je veux que vous me donniez pour
La rose, votre coeur, et que j’en sois le maître.
-- Allons, petit tambour, mais qu’oses-tu penser ?
Le roi ne voudra point d’un miséreux pour gendre.
-- Mais j’ai plus de trésors qu’on n’en peut dépenser :
Trois vaisseaux sur la mer, et de l’or à revendre.
-- Joli tambour, viens donc, et nous irons danser.
-- Non, car chez moi m’attend une fille plus tendre.
Tailler une plume
Au passage du chat, tu perdis une plume,
Mais tu es parvenu à reprendre ton vol
Vers le ciel traversé de nuages d'écume.
Je ne laisserai point ta plume sur le sol,
Que les autres oiseaux n'en aient point d'amertume.
Le chat, bien innocent, boit le fond de son bol
Et s'en va contempler l'aurore qui s'allume
Ou peut-être jouer avec les campagnols.
Si je taille la plume, elle dira mes rêves,
La douceur de mes jours, la noirceur de mes nuits,
La suite des travaux qui jamais ne s'achève ;
Les chansons que dehors chante une voix de femme,
Qui font que l'on oublie la fatigue et l'ennui,
Petite plume, habile interprète des âmes.
Complainte d'un épouvantail
Jamais rien ne m’a dit
L’épouvantail muet ;
Nul n’écrivit sur lui
Sonnet
Ou ballade ou
Chanson de fou.
– Tu ne vas nulle part, homme au ventre de paille !
– Où voudrais-tu que j’aille ?
Jamais rien il ne dit ;
Bien faible est son esprit.
Un potiron pour crâne,
Un nez fait de chandelle,
Des boutons pour prunelles ;
Pour mitre, un bonnet d’âne.
– Tu es bien impassible, homme au ventre de paille !
– Mortes sont mes entrailles.
L’épouvantail des longues plaines
Avec sa drôle de dégaine
Et ses cheveux mouvants
En hiver, se nourrit de vent,
Au printemps, d’un bruit d’ailes.
Gardien de la plaine éternelle,
Même s’il dort, il est debout ;
Quand du temps nous serons au bout,
Quand descendra des cieux le fils du charpentier,
Savons-nous s’il aura de ce pantin pitié,
Que des hommes peu sages
Ont fait à son image ?
Re: Sagesse du pluvian
Il rêve l'épouvantail,
Planté dans le sol,
Au fil des saisons,
Il voit le paysage et les gens,
Défiler avec le temps.
Il chante l'épouvantail,
Le corps dans le mouvement,
Il entend le vent,
Frémit aux ondulations,
Change de couleur dans le temps.
Il sourit l'épouvantail,
Aux oiseaux passants,
Aux feuilles flottantes,
Aux gens l'observant,
Aux températures environnantes,
Car ne tenant plus qu'à un fil,
Il se sera fondu dans le paysage,
Et lui aussi parcourrera,
Les contrées de la Terre,
Tel le papillon,
Qui change d'environnement.
Planté dans le sol,
Au fil des saisons,
Il voit le paysage et les gens,
Défiler avec le temps.
Il chante l'épouvantail,
Le corps dans le mouvement,
Il entend le vent,
Frémit aux ondulations,
Change de couleur dans le temps.
Il sourit l'épouvantail,
Aux oiseaux passants,
Aux feuilles flottantes,
Aux gens l'observant,
Aux températures environnantes,
Car ne tenant plus qu'à un fil,
Il se sera fondu dans le paysage,
Et lui aussi parcourrera,
Les contrées de la Terre,
Tel le papillon,
Qui change d'environnement.
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
La Fontaine voit un épouvantail
Le bonhomme de neige a vu l’épouvantail
Qui se morfondait, seul, au fond d’un pâturage.
Il lui dit : Partons donc, tous les deux, en voyage,
L’hiver n’est pas pour toi la saison du travail.
Mais, comme aucun des deux ne portait de chandail,
Ils ont fait un grand feu, pour avoir du chauffage.
L’un brûle, l’autre fond, ne laissant, quel dommage,
Que de petits morceaux de leur bel attirail.
Rimes d'autrefois
Aux poètes d’antan sont hommages à rendre
Qui nous ont réchauffés aux saisons de froideur ;
Et bien nous convient-il imiter cette ardeur
Par laquelle un coeur peut de l’univers s’éprendre.
A leurs charmants écrits avons leçons à prendre,
À leur style alternant rectitude et rondeur,
À leur effort pour voir de l’homme la grandeur
Et la douceur des mots que le tourment engendre.
Pour payer un tribut à ces bardes chantants,
Ne suffit-il d’un peu de loisir et de temps,
Peut-être, à ces instants où le sommeil nous quitte.
Ainsi nous chanterons nos bonheurs, nos malheurs,
Sachant que nos anciens resteront les meilleurs ;
Que de nos récents vers, ils auront le mérite.
Matin de mai
I
Paul est jeunot quand il s’éveille,
Il est vieux quand il s’ensommeille ;
Il entre le soir au caveau,
Il en sort jeune, au jour nouveau.
II
L’air est blanc, le soleil est plat,
Sur un mur il met son éclat ;
Dans ce mur s’ouvre une fenêtre
Donnant l’espoir à tous les êtres.
III
Dans la chambre advient la douceur,
C’en est fini de la noirceur ;
La clarté se montre et s’allume,
Paul devient léger comme plume.
IV
La main d’arbre est dans un gant d’herbe,
La pensée en habit de verbe ;
L’âme prend son vol initial,
Baignée dans un fluide glacial.
V
La fleur en joie, la feuille verte ;
Monde ouvert à la découverte,
Café dont monte le parfum
Se mêlant aux rêves défunts.
VI
Fleur qui brille et soleil en flammes :
C’est l’amour qui est au programme,
La pulsation chez l’animal,
La vibration dans le métal.
VII
Bel amour, accompagne-moi
Au fil des jours, au fil des mois ;
Chaque instant mesure nos vies
Et à bien vivre nous convie.
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