Sagesse du pluvian
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Complainte d'un épouvantail
Jamais rien ne m’a dit
L’épouvantail muet ;
Nul n’écrivit sur lui
Sonnet
Ou ballade ou
Chanson de fou.
– Tu ne vas nulle part, homme au ventre de paille !
– Où voudrais-tu que j’aille ?
Jamais rien il ne dit ;
Bien faible est son esprit.
Un potiron pour crâne,
Un nez fait de chandelle,
Des boutons pour prunelles ;
Pour mitre, un bonnet d’âne.
– Tu es bien impassible, homme au ventre de paille !
– Mortes sont mes entrailles.
L’épouvantail des longues plaines
Avec sa drôle de dégaine
Et ses cheveux mouvants
En hiver, se nourrit de vent,
Au printemps, d’un bruit d’ailes.
Gardien de la plaine éternelle,
Même s’il dort, il est debout ;
Quand du temps nous serons au bout,
Quand descendra des cieux le fils du charpentier,
Savons-nous s’il aura de ce pantin pitié,
Que des hommes peu sages
Ont fait à son image ?
Re: Sagesse du pluvian
Il rêve l'épouvantail,
Planté dans le sol,
Au fil des saisons,
Il voit le paysage et les gens,
Défiler avec le temps.
Il chante l'épouvantail,
Le corps dans le mouvement,
Il entend le vent,
Frémit aux ondulations,
Change de couleur dans le temps.
Il sourit l'épouvantail,
Aux oiseaux passants,
Aux feuilles flottantes,
Aux gens l'observant,
Aux températures environnantes,
Car ne tenant plus qu'à un fil,
Il se sera fondu dans le paysage,
Et lui aussi parcourrera,
Les contrées de la Terre,
Tel le papillon,
Qui change d'environnement.
Planté dans le sol,
Au fil des saisons,
Il voit le paysage et les gens,
Défiler avec le temps.
Il chante l'épouvantail,
Le corps dans le mouvement,
Il entend le vent,
Frémit aux ondulations,
Change de couleur dans le temps.
Il sourit l'épouvantail,
Aux oiseaux passants,
Aux feuilles flottantes,
Aux gens l'observant,
Aux températures environnantes,
Car ne tenant plus qu'à un fil,
Il se sera fondu dans le paysage,
Et lui aussi parcourrera,
Les contrées de la Terre,
Tel le papillon,
Qui change d'environnement.
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
La Fontaine voit un épouvantail
Le bonhomme de neige a vu l’épouvantail
Qui se morfondait, seul, au fond d’un pâturage.
Il lui dit : Partons donc, tous les deux, en voyage,
L’hiver n’est pas pour toi la saison du travail.
Mais, comme aucun des deux ne portait de chandail,
Ils ont fait un grand feu, pour avoir du chauffage.
L’un brûle, l’autre fond, ne laissant, quel dommage,
Que de petits morceaux de leur bel attirail.
Rimes d'autrefois
Aux poètes d’antan sont hommages à rendre
Qui nous ont réchauffés aux saisons de froideur ;
Et bien nous convient-il imiter cette ardeur
Par laquelle un coeur peut de l’univers s’éprendre.
A leurs charmants écrits avons leçons à prendre,
À leur style alternant rectitude et rondeur,
À leur effort pour voir de l’homme la grandeur
Et la douceur des mots que le tourment engendre.
Pour payer un tribut à ces bardes chantants,
Ne suffit-il d’un peu de loisir et de temps,
Peut-être, à ces instants où le sommeil nous quitte.
Ainsi nous chanterons nos bonheurs, nos malheurs,
Sachant que nos anciens resteront les meilleurs ;
Que de nos récents vers, ils auront le mérite.
Matin de mai
I
Paul est jeunot quand il s’éveille,
Il est vieux quand il s’ensommeille ;
Il entre le soir au caveau,
Il en sort jeune, au jour nouveau.
II
L’air est blanc, le soleil est plat,
Sur un mur il met son éclat ;
Dans ce mur s’ouvre une fenêtre
Donnant l’espoir à tous les êtres.
III
Dans la chambre advient la douceur,
C’en est fini de la noirceur ;
La clarté se montre et s’allume,
Paul devient léger comme plume.
IV
La main d’arbre est dans un gant d’herbe,
La pensée en habit de verbe ;
L’âme prend son vol initial,
Baignée dans un fluide glacial.
V
La fleur en joie, la feuille verte ;
Monde ouvert à la découverte,
Café dont monte le parfum
Se mêlant aux rêves défunts.
VI
Fleur qui brille et soleil en flammes :
C’est l’amour qui est au programme,
La pulsation chez l’animal,
La vibration dans le métal.
VII
Bel amour, accompagne-moi
Au fil des jours, au fil des mois ;
Chaque instant mesure nos vies
Et à bien vivre nous convie.
Cérémonie presque barbare
Le spectre fait sonner la trompe qu’il embouche.
Il parle, revêtu de ses sombres habits,
Et dans la catacombe où son timbre vrombit,
Tremble une stalactite à la lueur farouche.
Il lance sa parole obscure, à pleines louches,
Sans jamais ralentir son abondant débit ;
Le public prend courage, et, patient, la subit,
Et ce spectre bavard en remet une couche.
On ne sait si, dehors, c’est l’aurore ou le soir ;
Seuls des privilégiés ont eu de quoi s’asseoir.
Qui inspire le spectre ? Est-ce bien Baudelaire ?
Ah ! Plus d’un auditeur se dit, dans un frisson,
Qu’on est vraiment maudit si les mots tutélaires
D’un éloge funèbre ont un goût de glaçons.
Cendre féconde
Le Phénix, traversant les cieux du monde antique,
Jusqu’à son très grand âge a bourlingué, sans frein ;
Maintenant qu’il est vieux, il construit brin par brin
Et fagot par fagot son bûcher fatidique.
Avec du bois précieux, avec du bois rustique,
Du bois ayant flotté sur les courants marins ;
L’oiseau est au travail, et de mourir ne craint ;
Il accomplit ainsi son labeur méthodique,
Tel un bon ouvrier quand il élève un mur.
Puis il prend une plume à sa superbe queue ;
Il en fait, par magie, naître une flamme bleue
Et le bûcher s’enflamme, illuminant l’azur ;
Un oeuf se formera dans la cendre qui fume,
Sous l’indulgent regard des nuages d’écume.
Oiseau de mai
Comme un enfant disant sa leçon mal apprise,
Un oiseau chante au soir, intrépide veilleur ;
Ne dites point que c’est un oiseau de malheur,
Il ne chante les maux, les peurs ni les hantises.
Sa voix est maladroite, et pourtant, je la prise,
Puisque, de jour en jour, il deviendra meilleur,
Donnant aux mélodies plus vaillante couleur
Au temps où le désir son petit coeur attise.
C’est le sort du chanteur, de chaque jour braver
Son public n’ayant point le goût de l’approuver ;
C’est son lot de mener une vie éprouvante.
Avec application, sans peur, sans vanité,
Le passereau produit une chanson vivante,
Un poème du coeur, un chant de vérité.
Multiples chimères
Élever plusieurs chimères,
C'est mon travail de rimeur ;
Leurs âmes parfois amères
Ont des mouvements charmeurs.
Chaque chimère éphémère
Chante ses propos trompeurs,
Chante ses propos sommaires
Puis se noie dans la torpeur.
Parfois, l'une d'elles reste
(Est-ce une chose funeste ?)
Au jardin, parmi les fleurs.
Elle goûte la chaleur,
Les parfums qui se mélangent
Et ce sonnet bien étrange.
Sagesse improvisée
Ah ! le plus sage est d’être fou.
Le sérieux ne vaut pas un clou,
Il ne peut que gâcher nos fêtes ;
Faut pas penser avec la tête.
Pour commencer, buvons un coup ;
Cela ne coûte que trois sous
Quand la tavernière est honnête,
Voilà qui vaut qu’on s’y arrête.
À présent, nous batifolons
En ce cher Pays des Merveilles
Où nous conduisent les bouteilles ;
Qu’importe si les jours sont longs !
À grands traits de liqueur vermeille,
Voici que nous nous envolons.
Soleil de mai
Soleil de mai, sois bienvenu
Sur la place de mon village ;
Sois bienvenu aux pâturages
Qui de la pluie ne veulent plus.
Longtemps nous t’avons attendu,
Ciel estival, dans nos parages ;
Soleil de mai, sois bienvenu
Sur la place de mon village.
À ta santé nous avons bu
Dans l’ombre de nos verts feuillages ;
Voici le temps des bons présages
Et le temps de vider les fûts :
Soleil de mai, sois bienvenu.
Re: Sagesse du pluvian
Merci pour ce régal
mirage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6913
Localisation : Par GPS c'est pratique
Identité métaphysique : Sceptique
Humeur : Egale
Date d'inscription : 18/04/2013
Chansons d'hier
Reviennent les chansons entendues à l'école,
Dont, derechef, mon âme éprouve des transports.
Le grand Hymne à la joie vers l'horizon s'envole
Et, près de l'Océan, la Bretagne s'endort.
Compère Guilleri se fait arboricole,
Le Père Lustucru vole un chat, sans remords ;
La bergère rencontre un gars qui la console,
Malbrouck a des soldats pour annoncer sa mort.
Chansons, vous qui avez charmé les multitudes,
Vous qui avez vaincu de lourdes lassitudes,
J'aime vos constructions bâties sur trois fois rien.
Les ombres du passé, que vos vers commémorent,
Le soir en mon jardin viennent danser encore ;
Toujours les mêmes mots ; et c'est clair, et c'est bien.
Re: Sagesse du pluvian
Merci, c'est un plaisir de rèver...
maya- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 3020
Localisation : à l'ouest
Identité métaphysique : bouddhiste et yogas
Humeur : sereine
Date d'inscription : 21/04/2011
Tombe de Rosemonde
À Passy, sur ta tombe, un médaillon de pierre
Par Auguste Maillard, un vrai maître sculpteur.
Les oiseaux que l'on voit dans ce beau cimetière
Sont de gais compagnons, et d'aimables chanteurs.
Rosemonde, tes mots sont chargés de lumière ;
Tu nous apprends des fleurs la subtile senteur
Et la magie qui danse en un grain de poussière,
Ou dans l'ombre du soir qui vient avec lenteur.
Tes images, toujours, sont de l'aimable sorte
Que tout au long du jour avec soi l'on emporte ;
Et cela rend plus beaux les abords des chemins.
Je ne t'apporte point de branches ni de feuilles,
Ni de tous ces trésors qu'en forêt l'on recueille,
Mais ce sonnet que trace une rêveuse main.
Cosmologie approximative
Il est, cet univers, chaotique et mouvant ;
Pas sûr que nous puissions y partager un rêve,
Ni aux mortes amours trouver une relève,
Ni sur l’eau naviguer, poussés d’un même vent.
Des amants ont marché, jadis, le long des grèves.
Les vagues ont dansé leur ballet captivant,
Puis un oiseau magique, inconnu des savants,
A charmé leurs deux coeurs par une chanson brève.
Pour cet étrange instant, ce jour est advenu !
Aucun de ces deux-là ne s’en est souvenu,
Même en songeant le soir, auprès d’une fenêtre.
D’une extase n’est plus leur quotidien hanté ;
Leur monde est sans surprise et sans étrangeté,
Ils en suivent la loi, c’est fort simple, à la lettre.
Disciple
Avec Louise apprendre,
Je l’aurais désiré :
Tous les deux, retirés,
Disant des choses tendres
Ou faites pour surprendre ;
Apprendre à soupirer,
Apprendre à délirer,
Apprendre à bien s’entendre.
Eût-elle été heureuse
Dans cette intimité
Avec un tel élève ?
Question vraiment oiseuse :
Je ne puis la traiter
Qu’au profond de mon rêve.
Corbeau de légende
Un corbeau magicien dévore le soleil,
Puis il le restitue, pour des raisons secrètes ;
Cet animal, loin d’être un pur anachorète,
Aime la rouge viande, aime le sang vermeil,
Et souvent s’évertue à tromper ses pareils.
Il sait sonner la charge ainsi que la retraite,
Mais il montre un humour au ras des pâquerettes.
Le sorcier du pays, dans son état d’éveil,
Lui offre la liqueur que les érables saignent,
Mêlée d’un peu de rhum (que point il ne dédaigne,
Du moment que la coupe est du plus pur cristal) ;
Qu’importe du Grand Nord la saison rigoureuse !
Le chamane et l’oiseau, libérant leur mental,
Échangent longuement des blagues savoureuses.
Bergère et soldat
La belle au capitaine a donné l'anneau d'or ;
Qu'il est fier, l'officier, d'une telle victoire !
Le soldat lui en veut ; or (la chose est notoire),
C'est au sabre qu'on tranche un pareil désaccord.
Le soldat, contemplant son capitaine mort,
Comprend que son action n'a rien de méritoire :
Qu'on fasse une chanson de cette brève histoire,
Cela n'adoucit point la rigueur de son sort.
La bergère à ces deux désirs était en proie ;
Désirs d'hommes dont l'âme et le sabre guerroie,
Le métier de soldat, certains jours, est impur.
Pour le fier capitaine, à l'église, un grand cierge ;
Pour l'amant fusillé, le dos contre le mur,
Un pleur au coin de l'oeil de l'innocente vierge.
Lyre et délire
Si tu veux rester loin d’amour et de souffrance,
Ne lis ces inscriptions, et n’entends ce chanteur ;
Si dans la Sainte Croix tu mets ton espérance,
N’écoute les couplets d’un vieil oiseau moqueur.
Si tu as la douceur d’une innocente muse,
Ce que tu vois ici est fait pour t’amuser ;
Si tu es un chercheur que les mythes n’abusent,
L’accès à ce recueil ne t’est point refusé.
Lampe mystérieuse
Piaf-Tonnerre au grenier a trouvé une lampe.
Il prend un vieux chiffon, la frotte prudemment ;
Il en sort un génie en costume ottoman,
Qui aux pieds de l’oiseau fort servilement rampe.
« Veux-tu que d’or précieux l’on couronne tes tempes ?
Ou veux-tu devenir le plus doux des amants ?
Voudras-tu explorer le fond du firmament,
Te changer en phénix, en aigle, en hippocampe ? »
Piaf-Tonnerre, en cherchant ce qu’il pourrait vouloir,
A juste demandé la paresse d’un loir.
« Ah, tu as bien choisi. C’est une bonne idée,
Ceux qui font peu de chose ont le plus heureux sort :
Car, de l’oisiveté par le génie aidée,
Naîtront de jolis vers, qui prendront leur essor. »
Oiseau songeur
Le corbeau, méditant la perte du fromage,
Dans l’immobilité passe tout un matin ;
Il choisit pour cela mon modeste jardin
Qu’il trouve verdoyant, tout autant qu’un bocage.
Corbeau, m’apportes-tu d’Osiris un message ?
Viendrais-tu m’annoncer de ce monde la fin ?
Viens-tu me révéler quel sera mon destin ?
Es-tu, ce jour, porteur d’un fabuleux présage ?
Sur un fond de noirceur, à peine on perçoit l’oeil
De l’oiseau qu’on croirait en costume de deuil,
Et qui se sent chez lui au profond des ténèbres.
Corbeau, prends la parole, ou croasse, à ton gré !
Dis une histoire drôle, ou bien des mots sacrés !
Or, le noir sire observe un silence funèbre.
Libation vespérale
La tavernière apporte avec largesse
Quelques bouteilles du cellier ;
Nous sommes là, cercle de familiers,
Nous entretenant de sagesse.
En cet endroit n’entre point le soleil,
Vieille auberge d’ombre remplie :
Toute inquiétude y est ensevelie
Tout tracas y est en sommeil.
Ainsi, servis par une enchanteresse,
Après de grands verres vidés,
Les vieux buveurs, noblement accoudés,
Vont partageant leur allégresse.
Dans l’univers, se sont amoncelés
Tant de conflits (parfois stupides) ;
Alors qu’ici, l’on voit, dans l’air limpide,
La bonne humeur étinceler !
Ravitailleurs
Perdre, exprès, son chemin dans la vaste forêt :
Un plaisir de poète. Au hasard des empreintes,
Du gazon aplati (est-ce par une étreinte ?)
Des sous-bois où parfois le sentier disparaît.
J'entends autour de moi les chanteurs des guérets,
Les passereaux du jour, dont la joie n'est pas feinte ;
Nul chat errant ne vient leur inspirer des craintes,
Nul chasseur du dimanche avec son chien d'arrêt.
J'écris dans ton ombrage, ô forêt bien-aimée,
Où je vois défiler la pacifique armée
Des insectes glaneurs, de ces petits héros !
Car il leur faut chercher, de l'aube au crépuscule,
Des grains qu'ils porteront, ainsi que des Hercules,
À leurs enfants disant « Encore ! On a les crocs. »
Éveil
L'arbuste dit trois mots au zéphyr caressant ;
Invisible, la brise a souri à la rose.
Les nuages au ciel parlent d'apothéose,
Le soleil leur dédie des traits éblouissants.
Tout se parle au jardin, dans le matin naissant ;
L'escargot sur le tronc, l'insecte qui se pose,
La fleur de l'églantier, timidement éclose,
Et la sombre araignée qui d'un arbre descend.
Aux feuilles perle encore une rosée nocturne ;
La tulipe retient la fraîcheur dans son urne
Et semble déclarer qu'elle a toujours sommeil.
Mais un flot de lumière a fait, désormais, entre
Les vieux murs du verger, briller des fruits vermeils,
Beaux comme des regards et ronds comme des ventres.
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