Conscience du moment présent
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Conscience du moment présent
Pour répondre à la question de Leleu.
La première est l'élasticité du temps. Tout le monde a remarqué que le temps a l'air de s'écouler plus vite à mesure que l'on vieillit. Je me suis longtemps interrogée sur ce phénomène. La solution qui me semble la plus logique, inspirée du zen, est que les enfants vivent le moment présent avec intensité, sans penser au passé ou à l'avenir. Les adultes vivent de plus en plus d'abord dans l'avenir, puis dans le passé, donc moins dans le présent. Le présent leur échappe. Il y aurait beaucoup à dire là dessus, mais on entre dans la philosophie zen.
Depuis que je m'entraîne à être plus "présente", je constate un net ralentissement de cette impression de temps qui passe vite, les années "s'allongent", mais il m'a fallu bien des années de pratique avant de le sentir. On a tous vécu des secondes extrêmement intenses dans notre vie, dans le bonheur ou la souffrance, et ces secondes sont immenses ! Alors je me demande jusqu'à quelle limite on peut de cette façon ralentir le temps: il n'y a peut-être pas de limite ? Et si on sort du Temps, on sort de l'Univers, les autres constituants disparaissent aussi (espace, masse...). J'insiste: ce n'est qu'une extrapolation imaginaire, rien de plus.
La seconde est un très ancien texte hindou, le Vijnana Baïrava Tantra, une merveille, dans laquelle je me plonge fréquemment.
Il aurait plus de 10.000 ans d'âge. En quelques lignes d'introduction, il donne une explication à la création de notre univers, la plus plausible que j'ai lue jusque maintenant, puis il donne 112 "recettes" pour quitter ce monde à 4 dimensions (matière-énergie-espace-temps, mais ça c'est la définition d'Einstein) en "étant" dans le moment présent. Il définit toutes les religions en une seule ligne. La traduction que j'ai est plus poétiques que celle-ci dont je tire quelques extraits.
Les traductions varient considérablement.
Voici la définition de l'Univers: Tout ce qu’on déclare forme composée appartenant à Bhairava doit être considéré comme une fantasmagorie, une illusion magique, un rêve, le mirage d’un château dans le ciel, du fait de son manque de substance.
Puis 112 moyens d'atteindre l'éveil sont énumérés, et l'on voit qu'il s'agit dans tous le cas "d'entrer pleinement dans le présent", ce qui l'essence même de tous les exercices de méditation.
Ce qui est très joli, c'est que dans chacun de ces 112 moyens, l'Eveil se voit attribuer un autre nom, ce qui donne une meilleure idée de ce qu'il est.
On y voit aussi que cette réalisation peut être atteinte en dehors de tout dogme et de toute religion "entre l'inspir et l'expir". Elle peut arriver à n'importe quel moment: quand on éternue, quand on médite, quant on fait l'amour, ou qu'on s'endort, toujours à condition de "pénétrer à fond dans le moment présent".
Chaque acte de notre vie peut devenir le Dharma (=la Voie) (lama Karta). C'est très rassurant, une fraction de seconde suffit, donc même si on est vieux et immobilisé, si on souffre (il faut là aussi "vivre" au présent, d'ailleurs cela atténue les souffrance, c'est utilisé notamment en auto-hypnose médicale).
Mais évidemment ne me demande pas c'est quoi, c'est "éveil", ni à quoi cela mène je n'en sais fichtre rien, et c'est pour cela que je ne cherche même pas à l'atteindre. La conclusion pratique que je tire de tout cela, y compris de l'enseignement des religions et est que le seul moyen de bien vivre, c'est d'essayer d'avoir conscience du moment présent et de le vivre à fond. Les "distractions" étant le plus grand ennemi de la conscience. La pleine conscience permet de déduire sa propre morale.
Un extrait qui explique pourquoi nous sommes dans cet univers, et pourquoi il a été constitué: L’énergie ne forme pas son essence, car ces conceptions ne sont que des épouvantails à l’usage des enfants et des hommes à la pensée non encore éveillée, elles jouent le même rôle que la douceur qui cache le médicament. Leur description n’a d’autre but que de faire progresser l’aspirant. "Description" désigne l'Univers ou notre façon de le concevoir*. Dans la traduction que j'ai, "épouvantail" est traduit par "gourmandise"! Cela a plus de sens.
* Tiens, voici un jeu de mot intéressant
Je vais essayer. C'est une supposition, évidemment, rien de plus. Elle est basée sur deux pistes de réflexion.Leleu a écrit:Bonsoir Leela.Il faudra que vous m’expliquiez çà un jour .j'ajouterai que je pense que le présent est une "porte de sortie" possible pour sortir des 4 dimensions, mais on entre dans un autre domaine.
La première est l'élasticité du temps. Tout le monde a remarqué que le temps a l'air de s'écouler plus vite à mesure que l'on vieillit. Je me suis longtemps interrogée sur ce phénomène. La solution qui me semble la plus logique, inspirée du zen, est que les enfants vivent le moment présent avec intensité, sans penser au passé ou à l'avenir. Les adultes vivent de plus en plus d'abord dans l'avenir, puis dans le passé, donc moins dans le présent. Le présent leur échappe. Il y aurait beaucoup à dire là dessus, mais on entre dans la philosophie zen.
Depuis que je m'entraîne à être plus "présente", je constate un net ralentissement de cette impression de temps qui passe vite, les années "s'allongent", mais il m'a fallu bien des années de pratique avant de le sentir. On a tous vécu des secondes extrêmement intenses dans notre vie, dans le bonheur ou la souffrance, et ces secondes sont immenses ! Alors je me demande jusqu'à quelle limite on peut de cette façon ralentir le temps: il n'y a peut-être pas de limite ? Et si on sort du Temps, on sort de l'Univers, les autres constituants disparaissent aussi (espace, masse...). J'insiste: ce n'est qu'une extrapolation imaginaire, rien de plus.
La seconde est un très ancien texte hindou, le Vijnana Baïrava Tantra, une merveille, dans laquelle je me plonge fréquemment.
Il aurait plus de 10.000 ans d'âge. En quelques lignes d'introduction, il donne une explication à la création de notre univers, la plus plausible que j'ai lue jusque maintenant, puis il donne 112 "recettes" pour quitter ce monde à 4 dimensions (matière-énergie-espace-temps, mais ça c'est la définition d'Einstein) en "étant" dans le moment présent. Il définit toutes les religions en une seule ligne. La traduction que j'ai est plus poétiques que celle-ci dont je tire quelques extraits.
Les traductions varient considérablement.
Voici la définition de l'Univers: Tout ce qu’on déclare forme composée appartenant à Bhairava doit être considéré comme une fantasmagorie, une illusion magique, un rêve, le mirage d’un château dans le ciel, du fait de son manque de substance.
Puis 112 moyens d'atteindre l'éveil sont énumérés, et l'on voit qu'il s'agit dans tous le cas "d'entrer pleinement dans le présent", ce qui l'essence même de tous les exercices de méditation.
Ce qui est très joli, c'est que dans chacun de ces 112 moyens, l'Eveil se voit attribuer un autre nom, ce qui donne une meilleure idée de ce qu'il est.
On y voit aussi que cette réalisation peut être atteinte en dehors de tout dogme et de toute religion "entre l'inspir et l'expir". Elle peut arriver à n'importe quel moment: quand on éternue, quand on médite, quant on fait l'amour, ou qu'on s'endort, toujours à condition de "pénétrer à fond dans le moment présent".
Chaque acte de notre vie peut devenir le Dharma (=la Voie) (lama Karta). C'est très rassurant, une fraction de seconde suffit, donc même si on est vieux et immobilisé, si on souffre (il faut là aussi "vivre" au présent, d'ailleurs cela atténue les souffrance, c'est utilisé notamment en auto-hypnose médicale).
Mais évidemment ne me demande pas c'est quoi, c'est "éveil", ni à quoi cela mène je n'en sais fichtre rien, et c'est pour cela que je ne cherche même pas à l'atteindre. La conclusion pratique que je tire de tout cela, y compris de l'enseignement des religions et est que le seul moyen de bien vivre, c'est d'essayer d'avoir conscience du moment présent et de le vivre à fond. Les "distractions" étant le plus grand ennemi de la conscience. La pleine conscience permet de déduire sa propre morale.
Un extrait qui explique pourquoi nous sommes dans cet univers, et pourquoi il a été constitué: L’énergie ne forme pas son essence, car ces conceptions ne sont que des épouvantails à l’usage des enfants et des hommes à la pensée non encore éveillée, elles jouent le même rôle que la douceur qui cache le médicament. Leur description n’a d’autre but que de faire progresser l’aspirant. "Description" désigne l'Univers ou notre façon de le concevoir*. Dans la traduction que j'ai, "épouvantail" est traduit par "gourmandise"! Cela a plus de sens.
* Tiens, voici un jeu de mot intéressant
Invité- Invité
Re: Conscience du moment présent
La notion du temps est très élastique . Je confirme que plus l' âge vient, plus le temps passe vite . Les durées se rétrécissent. Les saisons passent
sans qu' on ait eu le temps de les apprécier . J'ai l' impression que
l'attentat du 11 Septembre, c' était hier . Par contre, est-ce un bien d' avoir conscience du temps ? Quand j' attends devant un feu rouge, j' ai conscience du temps, mais j' ai hâte qu'il s' accélère...
sans qu' on ait eu le temps de les apprécier . J'ai l' impression que
l'attentat du 11 Septembre, c' était hier . Par contre, est-ce un bien d' avoir conscience du temps ? Quand j' attends devant un feu rouge, j' ai conscience du temps, mais j' ai hâte qu'il s' accélère...
bernard1933- Aka Tpat
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Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Conscience du moment présent
sourire...Depuis que je m'entraîne à être plus "présente"
sourire...toujours à condition de "pénétrer à fond dans le moment présent".
sourire...La conclusion pratique que je tire de tout cela, y compris de l'enseignement des religions et est que le seul moyen de bien vivre, c'est d'essayer d'avoir conscience du moment présent et de le vivre à fond.
Ah leela!!!Chaque fois que tu regarde le moment present, chaque fois que tu essaie d'en prendre conscience, chaque fois que tu cherches a le vivre... tu t'en divises inexorablement. Ce que tu regardes, c'est le passé...proche.
L'instant present, est une abstraction, et lorsqu'il n'en est plus une, le "je" a disparu, si bien que ce qu'il reste, c'est le temps lui meme, qui se contemple.
virgule- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Identité métaphysique : rathée de peu... divin quand même!
Humeur : Pourquoi y penser?...
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Conscience du moment présent
chacun sa vision: même opposées, elles ne sont peut-être pas incompatibles...
Au moins t'aurais-je apporté 3 sourires, au présent.
:sri:
Au moins t'aurais-je apporté 3 sourires, au présent.
:sri:
Invité- Invité
Re: Conscience du moment présent
Ce n'est pas une question de vision, c'est mathematique. Ce que tu nommes "instant present" est un passé proche... lui seul peut exister en meme temps que le "je" qui s'exprime consciemment.
En realité, l'instant dit "present" n'existe pas en terme de temps, c'est plutot de l'ordre d'une eternité qui se perpetuerai indefiniment.
Aussi le "je" n'as pas le temps d'exister en meme temps que cet instant dit "present".
En realité, l'instant dit "present" n'existe pas en terme de temps, c'est plutot de l'ordre d'une eternité qui se perpetuerai indefiniment.
Aussi le "je" n'as pas le temps d'exister en meme temps que cet instant dit "present".
virgule- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Identité métaphysique : rathée de peu... divin quand même!
Humeur : Pourquoi y penser?...
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Conscience du moment présent
Merci pour la leçon, mais connais aussi ce raisonnement.
Je n'arrive pas à l'appliquer dans la pratique, puisque je constate bien que ce n'est que dans l'instant présent que je peux manger, me déplacer, jardiner. Donc la vie est pour moi une succession de moments présents, même infiniment courts, qui me semblent bien réels, en tous cas assez longs et réels pour que je puisse y agir.
Ce que tu démontres est que le présent est fugace, mais bon,pas besoin de mathématiques pour le comprendre
Je n'arrive pas à l'appliquer dans la pratique, puisque je constate bien que ce n'est que dans l'instant présent que je peux manger, me déplacer, jardiner. Donc la vie est pour moi une succession de moments présents, même infiniment courts, qui me semblent bien réels, en tous cas assez longs et réels pour que je puisse y agir.
Ce que tu démontres est que le présent est fugace, mais bon,pas besoin de mathématiques pour le comprendre
Invité- Invité
Re: Conscience du moment présent
hummm! mlle est suceptible? Elle n'aime pas le ton que j'emploie...?
Allons tres chere, j'adore vous titiller...
Il n'y a pas de pratique qui mene là ou vous semblez vouloir arriver, pas de pratique chere leela, mais une qualité de perception, qui ne s'obtient que par une qualité d'etre, qui ne s'obtient que par une observation non conditionné. C'est en tout cas ce que je vois.
Ce que je demontre, ou plutot ce que je dis, c'est que le moment present, n'existe qu'au passé.
Allons tres chere, j'adore vous titiller...
Il n'y a pas de pratique qui mene là ou vous semblez vouloir arriver, pas de pratique chere leela, mais une qualité de perception, qui ne s'obtient que par une qualité d'etre, qui ne s'obtient que par une observation non conditionné. C'est en tout cas ce que je vois.
Ce que je demontre, ou plutot ce que je dis, c'est que le moment present, n'existe qu'au passé.
virgule- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Identité métaphysique : rathée de peu... divin quand même!
Humeur : Pourquoi y penser?...
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Conscience du moment présent
Peu importe virgule, ca importe peu ce que tu dis hormis de chipoter pour une microseconde. je si d'accord avec leela, il est préférable de vivre le moment présent plutôt que vivre dans le passé ou le futur.
un site qui explique pourquoi. http://www.massoreflexo.com/vivrelemomentpresent.html
un site qui explique pourquoi. http://www.massoreflexo.com/vivrelemomentpresent.html
idrom- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : aucune, rien, a pu
Humeur : sais pas
Date d'inscription : 04/04/2008
Re: Conscience du moment présent
Virgule,
rassure toi, je ne suis pas susceptible, je suis même ravie qu'on me titille, je trouve cela amusant. La seule chose qui m'agace, ce sont les malentendus.
Ce que j'entend par pratique est en fait l'objet de l'enseignement bouddhiste: méditations, conscience de chaque geste etc...
La perception en découle.
Tout à fait d'accord pour "l'observation non conditionnée", c'est aussi un des résultats de cette pratique: on se déconditionne progressivement.
Ce que tu soutiens est tellement simpliste et facile à comprendre qu'il n'est vraiment pas nécessaire d'en faire si grand cas. Il y a bien longtemps que j'ai écarté cela parce qu'il ne correspond pas ni à mon raisonnement, ni à mon expérience. Je suis arrivée à la conclusion inverse, et j'espère que cela ne te dérange pas.
Mais je serais quand même curieuse que tu répondes à cette question: comment peux tu agir dans l'instant présent si cet instant n'existe pas ?
Infiniment petit et infiniment grand, c'est comme cela que je le ressens.
rassure toi, je ne suis pas susceptible, je suis même ravie qu'on me titille, je trouve cela amusant. La seule chose qui m'agace, ce sont les malentendus.
Ce que j'entend par pratique est en fait l'objet de l'enseignement bouddhiste: méditations, conscience de chaque geste etc...
La perception en découle.
Tout à fait d'accord pour "l'observation non conditionnée", c'est aussi un des résultats de cette pratique: on se déconditionne progressivement.
Ce que tu soutiens est tellement simpliste et facile à comprendre qu'il n'est vraiment pas nécessaire d'en faire si grand cas. Il y a bien longtemps que j'ai écarté cela parce qu'il ne correspond pas ni à mon raisonnement, ni à mon expérience. Je suis arrivée à la conclusion inverse, et j'espère que cela ne te dérange pas.
Mais je serais quand même curieuse que tu répondes à cette question: comment peux tu agir dans l'instant présent si cet instant n'existe pas ?
Infiniment petit et infiniment grand, c'est comme cela que je le ressens.
Invité- Invité
Re: Conscience du moment présent
C'est toi qui dis que ça importe peu, et je te laisse a ta sensation. Cependant sache qu'au niveau ou je parle, une microseconde est aussi vaste qu'une eternité, mais ça je ne sais pas si tu pourras le comprendre.idrom: Peu importe virgule, ca importe peu ce que tu dis hormis de chipoter pour une microseconde.
J'avais compris. L'enseignement bouddhiste est amusant, je comprends qu'on puisse s'y interesser un temps.Ce que j'entend par pratique est en fait l'objet de l'enseignement bouddhiste: méditations, conscience de chaque geste etc...
tu peux le croire si ça te rassure, mais l'observation non conditionné n'est pas le resultat d'une pratique.Tout à fait d'accord pour "l'observation non conditionnée", c'est aussi un des résultats de cette pratique: on se déconditionne progressivement.
Oui, c'est tres facile, tres simpliste, c'est pour cela que ça fait peur. La vie coule d'elle meme, facilement, simplement...Ce que tu soutiens est tellement simpliste et facile à comprendre qu'il n'est vraiment pas nécessaire d'en faire si grand cas.
Si tu l'as ecarté c'est que tu devais avoir une raison, mais tu y reviendras...tôt ou tard...tu ne peux qu'y revenir.Il y a bien longtemps que j'ai écarté cela parce qu'il ne correspond pas ni à mon raisonnement, ni à mon expérience. Je suis arrivée à la conclusion inverse, et j'espère que cela ne te dérange pas.
Pourrai je connaitre cette conclusion dont tu parles s'il te plait?
..."JE"... n'agit pas dans l'instant present. Seule la nature des phenomenes agit en cet instant décréter présent.Mais je serais quand même curieuse que tu répondes à cette question: comment peux tu agir dans l'instant présent si cet instant n'existe pas ?
L'instant "present" contient tout y compris l'existence.
Contre sens. infiniment petit et infiniment grand cela n'existe pas. La notion d'infini ne peut etre associé a l'idée de grand ou petit.Infiniment petit et infiniment grand, c'est comme cela que je le ressens.
virgule- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Localisation : Dans un haricot.
Identité métaphysique : rathée de peu... divin quand même!
Humeur : Pourquoi y penser?...
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Conscience du moment présent
Si cela peut te rassurer de le croire, pourquoi pas.virgule a écrit:
tu peux le croire si ça te rassure, mais l'observation non conditionné n'est pas le resultat d'une pratique.
Blague à part, j'ai l'impression qu'on ne parle pas de la même chose. Explique ?
Pour info, je n'ai pas besoin d'être rassurée puisque je n'ai pas d'angoisse.
PEUR ? Mais peur de quoi ? Je trouve au contraire que la vie est un énorme bonheur, chaque instant est précieux. Je suis une grande amoureuse de la vie. Peut-être est-ce justement parce que je la vis un maximum? Si on considère que le présent n'existe pas, peut-être que cela engendre la peur ???Oui, c'est tres facile, tres simpliste, c'est pour cela que ça fait peur. La vie coule d'elle meme, facilement, simplement...
mdrrrr on verra . Comme je vis au présent, je ne me soucie pas de ce que je penserai dans le futur. De plus, changer d'idée ne me dérange pas: je suis addict à la remise en question de tout .Si tu l'as ecarté c'est que tu devais avoir une raison, mais tu y reviendras...tôt ou tard...tu ne peux qu'y revenir.
Bien sûr, essaie de lire mes posts précédents: elle s'y trouve étalée en toutes lettres.Pourrai je connaitre cette conclusion dont tu parles s'il te plait?
Je ne comprends pas cela. Tu pourrais expliquer ?..."JE"... n'agit pas dans l'instant present. Seule la nature des phenomenes agit en cet instant décréter présent.
Ca par contre, correspond à 100% à ma façon de voir les choses. C'est un peu cela que je voulais dire en parlant "d'infiniment grand", alors que sa "durée" est infiniment courte, comme un point en math qui n'a pas de dimension, mais est pourtant la base de tout.L'instant "present" contient tout y compris l'existence.
Invité- Invité
Re: Conscience du moment présent
Idrom
merci pour ton texte, qui explique très bien. On croirait entendre parler un lama ! Cela ne m'étonne pas, parce que les choses qui sont vraies sont universelles.
merci pour ton texte, qui explique très bien. On croirait entendre parler un lama ! Cela ne m'étonne pas, parce que les choses qui sont vraies sont universelles.
Invité- Invité
Re: Conscience du moment présent
Je crois que Lamartine avait out compris...
" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
"Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
"Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
"Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons !"
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
"Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
"Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
"Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons !"
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
bernard1933- Aka Tpat
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Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Conscience du moment présent
merci, Bernard, les poète arrivent à faire des harmoniques avec des mots pour aller au-delà de leurs limites...
Au moment de notre mort, je crois que le pire regret qu'on pourra avoir est de ne pas avoir "bien" vécu, bien utilisé le temps qui nous a été attribué.
Chaque moment mal employé est une perte irrémédiable, une "occasion manquée".
Au moment de notre mort, je crois que le pire regret qu'on pourra avoir est de ne pas avoir "bien" vécu, bien utilisé le temps qui nous a été attribué.
Chaque moment mal employé est une perte irrémédiable, une "occasion manquée".
Dernière édition par leela le Sam 19 Sep 2009 - 22:36, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Conscience du moment présent
Chaque instant s'inscrit dans l'éternité : il est et sera éternellement . Louis seize est mort guillotiné: c'est réel, et présent , quand je le dis , et ce sera toujours aussi vrai .
J'ai souvent l'impression que chaque geste actualise un potentiel qui devient une réalité irréversible . J'aurais pu ne pas le faire, ou en faire un autre : celui que je réalise serait éternellement présent à quiconque l'évoquerait, le temps de son évocation . La mémoire restitue mais recrée un présent du passé , toujours neuf .
C'est fumeux, non ? :snif:
J'ai souvent l'impression que chaque geste actualise un potentiel qui devient une réalité irréversible . J'aurais pu ne pas le faire, ou en faire un autre : celui que je réalise serait éternellement présent à quiconque l'évoquerait, le temps de son évocation . La mémoire restitue mais recrée un présent du passé , toujours neuf .
C'est fumeux, non ? :snif:
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 23/08/2009
tournicoti...
Après la virgule, faire face au temps qui vient.
En d'autres mots, pour avoir un brin conscience des instants tourner le dos à la routine.
C'est une idée un peu bête, c'est vrai.
En d'autres mots, pour avoir un brin conscience des instants tourner le dos à la routine.
C'est une idée un peu bête, c'est vrai.
Talek- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 28/06/2009
Re: Conscience du moment présent
Peut etre le crois tu seulement...Peut-être est-ce justement parce que je la vis un maximum?
peur d'etre, simplement.PEUR ? Mais peur de quoi ?
Je ne considere rien. Le present existe parce qu'on peut le penser, mais l'instant present, en realité ne peut etre penser, donc il n'existe pas selon ce que l'on entends generalement par existence, c'est autre chose.Si on considère que le présent n'existe pas, peut-être que cela engendre la peur ???
Par rapport a toi, ce que je dis, c'est que l'instant present ne peut etre perçu par le "je". Donc quand tu dis que: je pratique pour etre consciente de l'instant present, je dis, que tu fais fausse route dans ta notion de pratique, puisque soit c'est le "je" qui existe et l'instant present qui n'existe pas, soit c'est le contraire. Il n'y a pas de pratique qui mene a ce que tu esperes. Seule une vision claire, denué de toute interpretation, de tout concept, en un mot de tout ce qui est basé sur le passé, peut y conduire a mon avis.
Au vu de tes etalage postaux, je suis bien persuadé que cela est faux. Tu imagines vivre au present, mais il y a bien des choses qui t'en ecarte, et en premier lieu tes concepts bouddhiste.Comme je vis au présent, je ne me soucie pas de ce que je penserai dans le futur.
Jvirgule: ..."JE"... n'agit pas dans l'instant present. Seule la nature des phenomenes agit en cet instant décréter présent.
leela:Je ne comprends pas cela. Tu pourrais expliquer ?
"JE" est le temps. "JE" est en mouvement dans l'espace et le temps. Il n'as pas de place, ni de temps pour etre ou agir en tant que "je", dans ce que tu nomme l'instant present.
Si tu comprends vraiment ça, pourquoi chercher a rejoindre l'instant present, a y vivre dedans, puisque tu y es deja?virgule: L'instant "present" contient tout y compris l'existence.
leela:Ca par contre, correspond à 100% à ma façon de voir les choses. C'est un peu cela que je voulais dire en parlant "d'infiniment grand", alors que sa "durée" est infiniment courte, comme un point en math qui n'a pas de dimension, mais est pourtant la base de tout.
Oui mais ton image reste fausse, parce qu'il n'est nullement question de durée, ni de taille. "infini" ne supporte pas de limite, et par la meme ce mot dans notre bouche n'as aucun sens reel.
virgule- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Humeur : Pourquoi y penser?...
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Conscience du moment présent
la méditation Vipassanah est un exercice difficile de concentration "dans " chaque partie du corps, successivement. On est ici, maintenant, dans ce genou qui fait mal, dans cette émotion qui remonte sans crier gare ( quel traumatisme s'est réfugié là , inscrit ?). Exercice de présent vécu, pas pensé, évidemment .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Localisation : france du sud
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Re: Conscience du moment présent
ah bon Virgule... merci pour ton opinion. Peut être un jour aurais-je envie d'y réfléchir, c'est une approche sans doute intéressante mais qui me dépasse un peu beaucoup ! Tu bases sur un auteur ou un enseignement ?
Peur d'être ? Je ne vois vraiment pas... Ca me fait toujours marrer les gens qui essaient de m'expliquer que je devrais avoir peur de ceci ou de cela, alors que je ne la ressens pas. Peur d'être ? Ca c'est vraiment une idée rigolote.
Tu connais donc bien l'enseignement bouddhiste et hindouiste ? Explique moi pourquoi leurs concepts ne m'aident pas à vivre au présent ? Je constate l'inverse, dans le concret, mais peut-être ne parle-t-on pas de la même chose ?
Je suis surtout la philosophie zen, euh, enfin, il n'y a presque rien, là... c'est cela qui me plaît, d'ailleurs
Peur d'être ? Je ne vois vraiment pas... Ca me fait toujours marrer les gens qui essaient de m'expliquer que je devrais avoir peur de ceci ou de cela, alors que je ne la ressens pas. Peur d'être ? Ca c'est vraiment une idée rigolote.
Tu connais donc bien l'enseignement bouddhiste et hindouiste ? Explique moi pourquoi leurs concepts ne m'aident pas à vivre au présent ? Je constate l'inverse, dans le concret, mais peut-être ne parle-t-on pas de la même chose ?
Je suis surtout la philosophie zen, euh, enfin, il n'y a presque rien, là... c'est cela qui me plaît, d'ailleurs
Je ne me casse pas la tête. Si je pense à l'aménagement d'un nouveau poulailler pendant que je conduit la voiture, je ne suis pas "présente" à ce que je fais, je ne suis pas dans le présent, mais dans le futur, et je ne sais ni faire les plans convenablement, ni conduire en sécurité. Donc j'essaie de conduire quand je conduit, puis en rentrant, j'ouvre sketchup et je fais le plan, et là je peux être efficace. Voilà, j'essaie d'être plus présente à ce que je fais, de déguster un coucher de soleil et le regardant en l'observant, en m'y "fondant", et pas en pensant à autre chose, ou alors je décide de penser à autre chose mais alors je ne pourrai pas "être dans" le coucher de soleil. Pour le moment, essayer d'y arriver me suffit, pas besoin de philosopher sur qui est le "je" ou s'il est le temps, etc... "Je" dois avant tout gagner ma vie, assumer les tâches quotidiennes, progresser vers mes objectifs. Et en fait tout ce qui ne m'y aide pas m'intéresse peu.Si tu comprends vraiment ça, pourquoi chercher a rejoindre l'instant present, a y vivre dedans, puisque tu y es deja?
Invité- Invité
Re: Conscience du moment présent
Tu l'as pratiquée ? Qu'est ce qu'elle t'a apporté ?JO a écrit:la méditation Vipassanah (...)
Invité- Invité
Re: Conscience du moment présent
Considérons un flash d'appareil photo.
Les photons mettent un certain temps pour atteindre la rétine, ensuite, les ions qui se baladent dans nerf optique mettent un certain temps pour atteindre les neurones de la zône de la vision dans le cerveau.
La dépolarisation des neurones touchés ne se fait pas non plus instantanément.
C'est pendant ce temps de transisition que se passe quelque chose, à savoir, un éclair.
C'est cet éclair qui est dans le présent, autrement dit la vie.
Comme le présent n'a aucune épaisseur, un pouième de microsesonde avant c'est déjà le passé, un pouième après , c'est le futur.
Or, par définition le passé n'existe plus et le futur pas encore.
De ce raisonnement il résulte que la vie est hors du temps.
Mais le temps est dans la vie.
Il en résulte aussi que penser au plan de son poulailler en conduisant, c'est de la vie, c'est donc du présent.
La seule chose à laquelle peuvent conduire des exercies de méditation, c'est à l'intensité du vécu.
De cela il résulte qu'un individu super entraîné à être attentif à ce qu'il vit, peut atteindre l'éveil en mourant, à condition toutefois que son cerveau ne soit pas détruit. Mais si la mort survient par défaut d'irrigation du cerveau, c'est comme l'anésthésie, il y a, puis, plus rien. Donc, sur ce dernier point, je ne suis pas sûr de ce que j'avance.
Les photons mettent un certain temps pour atteindre la rétine, ensuite, les ions qui se baladent dans nerf optique mettent un certain temps pour atteindre les neurones de la zône de la vision dans le cerveau.
La dépolarisation des neurones touchés ne se fait pas non plus instantanément.
C'est pendant ce temps de transisition que se passe quelque chose, à savoir, un éclair.
C'est cet éclair qui est dans le présent, autrement dit la vie.
Comme le présent n'a aucune épaisseur, un pouième de microsesonde avant c'est déjà le passé, un pouième après , c'est le futur.
Or, par définition le passé n'existe plus et le futur pas encore.
De ce raisonnement il résulte que la vie est hors du temps.
Mais le temps est dans la vie.
Il en résulte aussi que penser au plan de son poulailler en conduisant, c'est de la vie, c'est donc du présent.
La seule chose à laquelle peuvent conduire des exercies de méditation, c'est à l'intensité du vécu.
De cela il résulte qu'un individu super entraîné à être attentif à ce qu'il vit, peut atteindre l'éveil en mourant, à condition toutefois que son cerveau ne soit pas détruit. Mais si la mort survient par défaut d'irrigation du cerveau, c'est comme l'anésthésie, il y a, puis, plus rien. Donc, sur ce dernier point, je ne suis pas sûr de ce que j'avance.
Geveil- Akafer
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Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Conscience du moment présent
Gereve, tu comprends très bien ce que j'ai voulu exprimer, et je suis entièrement d'accord avec toi, aussi en ce qui concerne la conscience du moment de la mort, que j'espère ne pas rater !
Je pense que Virgule parle d'autre chose: d'une notion philosophique sans doute, mais j'avoue n'avoir pas bien compris son explication . Je n'ai pas d'attirance ni de disposition pour la philosophie.
Mon approche est, comme le titre l'indique, très pragmatique.
Dans la "conscience" de ce que je fais, il y a aussi le choix de ce que je fais. Je comprends ce que tu veux dire à propos de la voiture, mais ce que je voulais exprimer est que le corps est à une endroit, et l'esprit à un autre. On est alors distrait et stressé, on ne fait aucune des deux choses convenablement. C'est pour cela que j'ai choisi la titre "conscience du moment présent". Bien sûr on est présent, mais pas conscient de ce qu'on fait si on a son cerveau entièrement embarqué dans autre chose.
La conscience de ce qu'on fait va beaucoup plus loin que simplement "penser à ce qu'on fait", il y a aussi le pourquoi et le comment. Par exemple: avoir conscience des conséquences de se qu'on fait: est-ce utile ou non ? Cela permet d'éliminer les activités inutiles et de gagner du temps pour agir ou se reposer. Autre exemple: on mange en regardant la télévision ou en lisant un journal. Donc on ne pense pas à ce qu'on mange. Les conséquences sont multiples.
La digestion est plus difficile: en effet, en pensant à nos aliments, on prépare le corps à le digérer. L'estomac produit déjà l'acide nécessaire à digérer cet aliment (il y en a 4). Il suffit de penser à un jus de citron pour commencer à saliver et le reste du corps suit.
On ne mâche pas bien, on ne goûte pas bien. On ne pense pas à ce que nous apporte la nourriture comme bonnes ou mauvaises choses, donc on mange n'importe quoi. Depuis tout petits, j'ai appris à mes enfants à manger "en pleine conscience", par exemple d'où viennent les aliments, comment ils ont été produits, leurs qualité nutritive, la nécessité d'équilibrer un repas, l'effet sur le corps etc. J'ai toujours veillé à ce qu'on mange assis, à l'aise (surtout le petit déjeuner). Je racontais l'histoire de chaque aliment, ceux qui l'avaient produit, de l'esclave dans les champs de canne à sucre au fermier voisin, à l'eau de la source au coca cola: que de belles et vilaines histoires à raconter ! Que de voyages pour comprendre et apprécier ce qu'on mange.
Donc prendre l'habitude de manger en pensant à autre chose conduit à manger trop et mal.
Je ne tomberai sans doute jamais dans l'excès de ne penser qu'à cela, comme ce maître zen qui pour boire une gorgée d'eau se concentre sur sa respiration, sa posture, ouvre la main consciemment pour prendre le verre, la referme, porte le verre consciemment à sa bouche, etc, c'est pour devenir fou ! Les automatismes sont nécessaire, comme quand on conduit une voiture: impossible et inutile de décomposer chaque geste ! Mais observer le trafic et la route, prévoir la réaction des autres ne peut qu'être bénéfique ce moment de conduite devient très relaxant: on oublie ses préoccupation, et cela est un autre effet bénéfique. L'opposé est le téléphone au volant, qui extrait complètement nos pensées et nos émotions du véhicule. On est "distrait".
Je pourrais écrire tout un chapitre sur cette distraction, qui est l'opposé extrême de la pleine conscience, n'a pas d'effet positif. Or la vie moderne nous y pousse un maximum, en partie pour nous empêcher de penser. "Du pain et des jeux" pour calmer le peuple, c'est connu.
Donc un autre effet très important de la conscience de ce qu'on fait est la relaxation. Par exemple, une préoccupation nous obsède. Elle nous "travaille" et nous distrait toute la journée, mais on ne s'arrête pas pour la résoudre. Il vaut mieux décider d'un moment qu'on lui consacrera entièrement, et donc quand elle se présente à l'esprit, on peut l'écarter: "je m'en occuperai bien tout à l'heure", et elle nous ennuie moins. Puis on se concentre dessus, fait des recherches, demande conseil pour trouver une solution. En général, on trouve, et après on en est soulagé.
En résumé, en étant conscient de ce qu'on fait
- on augment considérablement son efficacité
- on se relaxe
Je pense que Virgule parle d'autre chose: d'une notion philosophique sans doute, mais j'avoue n'avoir pas bien compris son explication . Je n'ai pas d'attirance ni de disposition pour la philosophie.
Mon approche est, comme le titre l'indique, très pragmatique.
Dans la "conscience" de ce que je fais, il y a aussi le choix de ce que je fais. Je comprends ce que tu veux dire à propos de la voiture, mais ce que je voulais exprimer est que le corps est à une endroit, et l'esprit à un autre. On est alors distrait et stressé, on ne fait aucune des deux choses convenablement. C'est pour cela que j'ai choisi la titre "conscience du moment présent". Bien sûr on est présent, mais pas conscient de ce qu'on fait si on a son cerveau entièrement embarqué dans autre chose.
La conscience de ce qu'on fait va beaucoup plus loin que simplement "penser à ce qu'on fait", il y a aussi le pourquoi et le comment. Par exemple: avoir conscience des conséquences de se qu'on fait: est-ce utile ou non ? Cela permet d'éliminer les activités inutiles et de gagner du temps pour agir ou se reposer. Autre exemple: on mange en regardant la télévision ou en lisant un journal. Donc on ne pense pas à ce qu'on mange. Les conséquences sont multiples.
La digestion est plus difficile: en effet, en pensant à nos aliments, on prépare le corps à le digérer. L'estomac produit déjà l'acide nécessaire à digérer cet aliment (il y en a 4). Il suffit de penser à un jus de citron pour commencer à saliver et le reste du corps suit.
On ne mâche pas bien, on ne goûte pas bien. On ne pense pas à ce que nous apporte la nourriture comme bonnes ou mauvaises choses, donc on mange n'importe quoi. Depuis tout petits, j'ai appris à mes enfants à manger "en pleine conscience", par exemple d'où viennent les aliments, comment ils ont été produits, leurs qualité nutritive, la nécessité d'équilibrer un repas, l'effet sur le corps etc. J'ai toujours veillé à ce qu'on mange assis, à l'aise (surtout le petit déjeuner). Je racontais l'histoire de chaque aliment, ceux qui l'avaient produit, de l'esclave dans les champs de canne à sucre au fermier voisin, à l'eau de la source au coca cola: que de belles et vilaines histoires à raconter ! Que de voyages pour comprendre et apprécier ce qu'on mange.
Donc prendre l'habitude de manger en pensant à autre chose conduit à manger trop et mal.
Je ne tomberai sans doute jamais dans l'excès de ne penser qu'à cela, comme ce maître zen qui pour boire une gorgée d'eau se concentre sur sa respiration, sa posture, ouvre la main consciemment pour prendre le verre, la referme, porte le verre consciemment à sa bouche, etc, c'est pour devenir fou ! Les automatismes sont nécessaire, comme quand on conduit une voiture: impossible et inutile de décomposer chaque geste ! Mais observer le trafic et la route, prévoir la réaction des autres ne peut qu'être bénéfique ce moment de conduite devient très relaxant: on oublie ses préoccupation, et cela est un autre effet bénéfique. L'opposé est le téléphone au volant, qui extrait complètement nos pensées et nos émotions du véhicule. On est "distrait".
Je pourrais écrire tout un chapitre sur cette distraction, qui est l'opposé extrême de la pleine conscience, n'a pas d'effet positif. Or la vie moderne nous y pousse un maximum, en partie pour nous empêcher de penser. "Du pain et des jeux" pour calmer le peuple, c'est connu.
Donc un autre effet très important de la conscience de ce qu'on fait est la relaxation. Par exemple, une préoccupation nous obsède. Elle nous "travaille" et nous distrait toute la journée, mais on ne s'arrête pas pour la résoudre. Il vaut mieux décider d'un moment qu'on lui consacrera entièrement, et donc quand elle se présente à l'esprit, on peut l'écarter: "je m'en occuperai bien tout à l'heure", et elle nous ennuie moins. Puis on se concentre dessus, fait des recherches, demande conseil pour trouver une solution. En général, on trouve, et après on en est soulagé.
En résumé, en étant conscient de ce qu'on fait
- on augment considérablement son efficacité
- on se relaxe
Invité- Invité
Re: Conscience du moment présent
Entièrement d'accord avec cette discipline de vie que tu exposes fort bien.
Sur le plan métaphysique, mes idées conduisent à des abîmes vertigineux, il vaut mieux ne pas s'y aventurer.
Sur le plan métaphysique, mes idées conduisent à des abîmes vertigineux, il vaut mieux ne pas s'y aventurer.
Geveil- Akafer
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Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Conscience du moment présent
Bonjour Leela.
On peut avoir conscience de la mort au point de la décider (je ne parle pas de se tuer bien sur).
On ne peut avoir de conscience de sa mort puisqu’il y a mort, mais on peut recouvrer sa conscience après sa mort, résurrection, si il y a eu culture de la conscience d’être durant l’existence, sans quoi il n’y a pas de réveil (Voir Jean et la seconde mort).
en ce qui concerne la conscience du moment de la mort, que j'espère ne pas rater !
On peut avoir conscience de la mort au point de la décider (je ne parle pas de se tuer bien sur).
On ne peut avoir de conscience de sa mort puisqu’il y a mort, mais on peut recouvrer sa conscience après sa mort, résurrection, si il y a eu culture de la conscience d’être durant l’existence, sans quoi il n’y a pas de réveil (Voir Jean et la seconde mort).
Leleu- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Localisation : Jura
Identité métaphysique : chercheur
Humeur : sociable
Date d'inscription : 16/12/2008
Re: Conscience du moment présent
Personnellement, je n'ai pas persévéré assez pour en ressentir des bouleversements profonds . Mais une de mes amies , assidue à plusieurs stages prolongés en ashram, a, curieusement , "troqué" une difficulté psychologique à vivre , contre une fibromyalgie tenace : coincidence ou conséquence ? J'ai préféré me tenir à la pratique de la méditation lambda, à ma façon ...Je suis femme de milieu, pas d'extrêmes .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
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