Les principes enseignés dans le bouddhisme: LA CONSCIENCE DU MOMENT PRESENT

[Invité]

OK, ils n'en n'ont pas l'exclusivité (tant mieux!) mais voici la traduction d'un chapitre de "An introduction to Buddhism". J'aime bien parce que c'est assez court

Si nous avons seulement une compréhension intellectuelle de ce que signifie "être conscient dans le présent", nous pourrions penser que ce « présent » est une succession de « maintenants ». Vous pourriez croire que ces « maintenants » ont commencé il y a très longtemps dans des temps immémoriaux, et continueront dans le futur, en une énorme chaîne.

Mais est-ce cela notre expérience ? La vérité est que nous n’avons même jamais expérimenté un « maintenant ». Notre expérience du moment présent est en dehors du temps.

Transcender le temps et l’espace : on y est !
Dans la pleine conscience, nous réalisons que ce moment n’a ni début ni fin; nous ne pouvons même pas le décrire comme « maintenant ».

Etant conscient de ce moment tel qu’il est, voilà le but de l’enseignement de Bouddha. Ce moment, libre de début et de commencement, est bouddha*.

(*pour rappel : le mot bouddha signifie l’éveil ou l'éveillé, il ne désigne pas une personne en particulier. On le confond facilement avec Sakkyamuni, qui a fondé le bouddhisme)

Ce qui m’interpelle est le parallèle entre cette notion d’abolition du temps et des idées plus modernes, par exemple que notre univers est construit sur « matière-énergie-espace-temps », donc sortir de la dimension « temps », c’est d’office sortir de cet univers et se retrouver... où ? Dans une autre dimension ? Un autre univers ?

[Cochonfucius]

Selon Robert Pirsig:

La Qualité est le stimulus que nous adresse en permanence notre environnement pour créer le monde dans lequel nous vivons

(Traité du Zen et de l'entretien des motocyclettes)

... et cette "Qualité" n'est ni subjective, ni objective, ni temporelle, ni hors du temps. Elle est la saveur du monde. Il n'y a pas lieu de "sortir" d'une dimension qui de toute façon est illusoire, ni de se retrouver ici où là, sinon dans notre propre perception qualitative des interactions en cours, qui ne sont pas "du présent", mais "du vivant" de celui ou celle qui les éprouve.

[Invité]

et cette "Qualité" n'est ni subjective, ni objective, ni temporelle, ni hors du temps. Elle est la saveur du monde.

ben justement si elle est la "saveur du monde", ne serait-elle pas un tout petit peu subjective ? vu que c'est moi qui apprécie cette saveur et donc moi-même qui la juge agréable ou désagréable, acceptable ou inacceptable, juste ou injuste, douce ou dure etc...

Il n'y a pas lieu de "sortir" d'une dimension qui de toute façon est illusoire, ni de se retrouver ici où là, sinon dans notre propre perception qualitative des interactions en cours, qui ne sont pas "du présent", mais "du vivant" de celui ou celle qui les éprouve.

et donc revenir au moment présent consiste à s'affranchir de cette "qualité" pour entrevoir la "véritable nature des choses"...

[Cochonfucius]

Oui, tu as raisons, les termes de "qualité" et de "saveur" dans l'oeuvre de Pirsig peuvent induire le lecteur en erreur.

Ce qui est important, c'est de vivre dans le présent (ce qui est le sens de la maxime latine "Carpe diem").