Les principes enseignés dans le bouddhisme: LA REINCARNATION
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Les principes enseignés dans le bouddhisme: LA REINCARNATION
L'enseignement de Sakkyamuni parle d'un cycle de réincarnations jusqu'au moment où on a atteint l'éveil, l'état de Bouddha, la prise de conscience de la vraie nature de notre univers. A ce moment là, on en est libéré, ainsi que de la souffrance, mais il n’est pas expliqué ce qu’on devient. Oui, c’est le nirvana, une sorte de paradis... tout ce qu’on en sait, c’est qu’on et devenu claire conscience, et qu’on ne souffre plus.
Il ne faut pas confondre avec la métempsychose des Hindous, où la réincarnation comme animal est possible. Il y a suffisamment de vies humaines pires que celles d’un animal pour offrir un choix de supplices suffisants ! Mais cela reste assez vaque, cette possibilité n’est pas explicitement rejetée.
Certains font le choix de renaître dans une condition inférieure, soit pour apprendre une leçon précise (comme l'examen de passage dans une seule matière pour passer au niveau supérieur), soit pour aider les autres qui sont encore à ce niveau.
Attention, je parle de ce que j’ai lu et entendu, il y a peut-être des textes plus précis. Le Dalaï Lama et les autres enseignants que j'ai entendus, à qui on pose systématiquement la question lors des conférences, répondent ceci :
Après la mort, on se dissout comme l'eau d'un nuage s'évapore, cette "vapeur" se mélange à toute la vapeur du ciel, et d'autres nuages se reforment en combinant d'autres molécules. Donc une individualité ne se réincarne pas, sauf si elle s'est suffisamment structurée, que "en suivant ses pas" elle a constitué une individualité comme une force qui garderait ces molécules d'eau là ensemble, et dans ce cas, elle peut se réincarner avec la même personnalité et continuer son œuvre, comme certains grands sages. C'est une sorte de vie éternelle, dont la sortie est encore une forme de vie, sans souffrance, donc un paradis: le nirvana. Alors que ceux qui ont continué leur plongée dans la matière se dissolvent, sans doute après avoir expérimenté des vies de plus en plus douloureuses, destinées à "réveiller" leur conscience.
Ca pourrait être une explication à l'inégalité des conditions de vie dans lesquelles on naît... Je pense à Phoolan Devi, née dans des conditions épouvantables (femme de basse caste en Indes), qui a violemment réagit et est devenue une femme défendant la justice et a fini parlementaire.
Il reste le petit enfant qui meurt de faim à un âge où il n’a pas pu encore développer une conscience individuelle : quel sens peut avoir une telle vie ? Dans certains cas, on pourrait dire qu’il aide les autres à prendre conscience, mais cette explication reste théorique tant il est impossible de « comprendre » la souffrance d’un innocent.
Je pense quand même à ce béninois qui a travaillé pour m’aider dans le ménage à Lagos. Il voulait apprendre à soigner les enfants « pasque il ne voulait en avoir que deux, mais qui ne souffrent pas et vivent bien ». Sachant que la moyenne là bas était de 8/10 mourant en bas âge... Mais il est dur d’accepter l’idée que toute cette souffrance puisse avoir un si faible effet de réveil des consciences. Ou alors notre conscience a-t-elle une si grande valeur ? Sans doute, puisque c’est pour la développer que tout cet univers a été constitué.
Cela expliquerait aussi qu’il nous faudrait des milliers d’incarnations pour arriver à un développement suffisant, et aussi de cet autre principe enseigné "la précieuse existence humaine": on ne doit pas en perdre une seconde, tellement c'est un privilège que de pouvoir l'expérimenter: nous serions des favorisés, envoyés dans l'école privée la plus chère pour y recevoir l'enseignement le plus précieux.
Pour comprendre les principes enseignés dans le bouddhisme, il faut les relier : ils ne sont pas séparés : tous reviennent à dire la même chose, si on en comprends un, on les a tous compris. Ils ne se discutent donc pas séparément. La réincarnation est donc liée à l’impermanence, la compassion, la claire conscience, mais je dirais surtout à l’interdépendance et l’absence d’ego. Donc « prendre conscience », c’est aussi faire sauter les barrières entre les humains et les autres formes de vie, c’est la Compassion : nous SOMMES ce petit enfant au regard désespéré, nous SOMMES ce grand criminel qui révulse le monde, nous SOMMES ce sage qui rayonne de bonté , nous sommes cette fourmi que l’on écrase, et cette feuille de salade qu’on mastique. Cette fameuse illumination, la claire conscience, l'état de bouddha, est justement de comprendre cela: nous sommes tous reliés, donc une compassion absolue naît en même temps que cette prise de conscience.
Nous sommes les facettes d’un énorme diamant et l'illumination est d'en prendre conscience non pas intellectuellement, mais sous forme d'une expérience vécue, ressentie.
Et ce diamant, c'est quoi ? Ben je ne sais pas, aucune idée, mais on saura un jour, si tout cela est vrai, insha allah !
Il ne faut pas confondre avec la métempsychose des Hindous, où la réincarnation comme animal est possible. Il y a suffisamment de vies humaines pires que celles d’un animal pour offrir un choix de supplices suffisants ! Mais cela reste assez vaque, cette possibilité n’est pas explicitement rejetée.
Certains font le choix de renaître dans une condition inférieure, soit pour apprendre une leçon précise (comme l'examen de passage dans une seule matière pour passer au niveau supérieur), soit pour aider les autres qui sont encore à ce niveau.
Attention, je parle de ce que j’ai lu et entendu, il y a peut-être des textes plus précis. Le Dalaï Lama et les autres enseignants que j'ai entendus, à qui on pose systématiquement la question lors des conférences, répondent ceci :
Après la mort, on se dissout comme l'eau d'un nuage s'évapore, cette "vapeur" se mélange à toute la vapeur du ciel, et d'autres nuages se reforment en combinant d'autres molécules. Donc une individualité ne se réincarne pas, sauf si elle s'est suffisamment structurée, que "en suivant ses pas" elle a constitué une individualité comme une force qui garderait ces molécules d'eau là ensemble, et dans ce cas, elle peut se réincarner avec la même personnalité et continuer son œuvre, comme certains grands sages. C'est une sorte de vie éternelle, dont la sortie est encore une forme de vie, sans souffrance, donc un paradis: le nirvana. Alors que ceux qui ont continué leur plongée dans la matière se dissolvent, sans doute après avoir expérimenté des vies de plus en plus douloureuses, destinées à "réveiller" leur conscience.
Ca pourrait être une explication à l'inégalité des conditions de vie dans lesquelles on naît... Je pense à Phoolan Devi, née dans des conditions épouvantables (femme de basse caste en Indes), qui a violemment réagit et est devenue une femme défendant la justice et a fini parlementaire.
Il reste le petit enfant qui meurt de faim à un âge où il n’a pas pu encore développer une conscience individuelle : quel sens peut avoir une telle vie ? Dans certains cas, on pourrait dire qu’il aide les autres à prendre conscience, mais cette explication reste théorique tant il est impossible de « comprendre » la souffrance d’un innocent.
Je pense quand même à ce béninois qui a travaillé pour m’aider dans le ménage à Lagos. Il voulait apprendre à soigner les enfants « pasque il ne voulait en avoir que deux, mais qui ne souffrent pas et vivent bien ». Sachant que la moyenne là bas était de 8/10 mourant en bas âge... Mais il est dur d’accepter l’idée que toute cette souffrance puisse avoir un si faible effet de réveil des consciences. Ou alors notre conscience a-t-elle une si grande valeur ? Sans doute, puisque c’est pour la développer que tout cet univers a été constitué.
Cela expliquerait aussi qu’il nous faudrait des milliers d’incarnations pour arriver à un développement suffisant, et aussi de cet autre principe enseigné "la précieuse existence humaine": on ne doit pas en perdre une seconde, tellement c'est un privilège que de pouvoir l'expérimenter: nous serions des favorisés, envoyés dans l'école privée la plus chère pour y recevoir l'enseignement le plus précieux.
Pour comprendre les principes enseignés dans le bouddhisme, il faut les relier : ils ne sont pas séparés : tous reviennent à dire la même chose, si on en comprends un, on les a tous compris. Ils ne se discutent donc pas séparément. La réincarnation est donc liée à l’impermanence, la compassion, la claire conscience, mais je dirais surtout à l’interdépendance et l’absence d’ego. Donc « prendre conscience », c’est aussi faire sauter les barrières entre les humains et les autres formes de vie, c’est la Compassion : nous SOMMES ce petit enfant au regard désespéré, nous SOMMES ce grand criminel qui révulse le monde, nous SOMMES ce sage qui rayonne de bonté , nous sommes cette fourmi que l’on écrase, et cette feuille de salade qu’on mastique. Cette fameuse illumination, la claire conscience, l'état de bouddha, est justement de comprendre cela: nous sommes tous reliés, donc une compassion absolue naît en même temps que cette prise de conscience.
Nous sommes les facettes d’un énorme diamant et l'illumination est d'en prendre conscience non pas intellectuellement, mais sous forme d'une expérience vécue, ressentie.
Et ce diamant, c'est quoi ? Ben je ne sais pas, aucune idée, mais on saura un jour, si tout cela est vrai, insha allah !
Invité- Invité
Re: Les principes enseignés dans le bouddhisme: LA REINCARNATION
Sans aller chercher dans des pays d'extrême pauvreté à comprendre le cheminement terrestre des vies et à nous confronter au dénuement et à la misère, il m'a suffi de connaître quelques expériences douloureuses pour me poser la question du sens de l'existence et de ce "choix" de l'âme dans les épreuves.
Il me semble difficile de comprendre ce parcours si nous usons de notre mental, de notre raison et des repères que nous transportons. Dans le cadre de la réincarnation, il me semble que les choix de l'âme ne sont pas à une dimension humaine ou tout du moins pas dans une dimension rationnelle. Si nous observons le calvaire des enfants d'Afrique ou ici des enfants cancéreux ou de toute la misère et la souffrance humaine, nous transposons une dimension humaine sur une dimension spirituelle. On ne peut dès lors que rester frappé de stupeur ou d'horreur devant ces cheminements dont personne ne voudrait. Impossible de "comprendre" que la vie s'infligerait de telles épreuves. Mais dans la dimension de l'âme, il existe peut-être des choix qui ne nous sont pas accessibles et qui relèvent d'une évolution nécessaire. L'âme "sait" ce dont elle a besoin...
Personnellement, j'ai choisi désormais d'accueillir les évènements de la vie selon cette hypothèse.
"Laisse la vie te vivre, elle sait où elle va."
Il me semble difficile de comprendre ce parcours si nous usons de notre mental, de notre raison et des repères que nous transportons. Dans le cadre de la réincarnation, il me semble que les choix de l'âme ne sont pas à une dimension humaine ou tout du moins pas dans une dimension rationnelle. Si nous observons le calvaire des enfants d'Afrique ou ici des enfants cancéreux ou de toute la misère et la souffrance humaine, nous transposons une dimension humaine sur une dimension spirituelle. On ne peut dès lors que rester frappé de stupeur ou d'horreur devant ces cheminements dont personne ne voudrait. Impossible de "comprendre" que la vie s'infligerait de telles épreuves. Mais dans la dimension de l'âme, il existe peut-être des choix qui ne nous sont pas accessibles et qui relèvent d'une évolution nécessaire. L'âme "sait" ce dont elle a besoin...
Personnellement, j'ai choisi désormais d'accueillir les évènements de la vie selon cette hypothèse.
"Laisse la vie te vivre, elle sait où elle va."
Thierry- Maître du Temps
- Nombre de messages : 751
Localisation : Savoie
Identité métaphysique : celle qui vous plaira
Humeur : celle qui me convient
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Les principes enseignés dans le bouddhisme: LA REINCARNATION
Leela, je partage entièrement l'idée du Dalaï Lama . Après la mort, on se dissout, la goutte d'eau dans l'océan ou la vapeur dans le nuage...Pour le reste, une élucubration...Le gamin qui souffre et meurt: l'injustice absolue,
l'absurdité la plus complète et qui ne recevra jamais de réponse !
l'absurdité la plus complète et qui ne recevra jamais de réponse !
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Les principes enseignés dans le bouddhisme: LA REINCARNATION
J'aime beaucoup :louer:"Laisse la vie te vivre, elle sait où elle va."
"prends la vie comme elle vient, et garde le sourire" c'est ainsi que j'essaie de me dépasser. Çà n'est pas toujours évident, et il y a souvent un arc-en-ciel dans mon sourire, à cause de mon extrême sensibilité, mais je fais de mon mieux!
Invité- Invité
Re: Les principes enseignés dans le bouddhisme: LA REINCARNATION
Myrrha a écrit:J'aime beaucoup :louer:"Laisse la vie te vivre, elle sait où elle va."
"prends la vie comme elle vient, et garde le sourire" c'est ainsi que j'essaie de me dépasser. Çà n'est pas toujours évident, et il y a souvent un arc-en-ciel dans mon sourire, à cause de mon extrême sensibilité, mais je fais de mon mieux!
Pour ce qui est de l'extrême sensibilité dont tu parles Myrrha, il me semble important si elle te pèse de comprendre d'où elle vient.
Thierry- Maître du Temps
- Nombre de messages : 751
Localisation : Savoie
Identité métaphysique : celle qui vous plaira
Humeur : celle qui me convient
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Les principes enseignés dans le bouddhisme: LA REINCARNATION
Pour moi, l'idée de justice divine n'est pas concevable sans la pluralité des vies. Ce n'est pas en une vie humaine que l'on peut atteindre la perfection. Il serait parfaitement injuste de ne pas pouvoir progresser, ou racheter ses erreurs.
Il me semble que le bouddhisme conçoit la possibilité de renaître dans 6 sphères d'existence : la sphère des dieux, celle des demi-dieux, celle des hommes, celle des esprits, celle des animaux et celle des enfers ?
Il est donc plus exact de parler de pluralité des vies, car la renaissance, ne se fait pas nécessairement sur terre dans un corps physique. La vie dans l'au-delà en tant qu'esprit, peut aussi être considérée comme une naissance dans un monde subtil, avec un corps adapté. Mais on dit que c'est la réincarnation dans un corps humain qui est précieuse car elle seule permet de se libérer.
Cela fait peut être des milliers de vies que nous périgrinons, de cycles en cycles, et cela tant que notre désir de jouir de la matière et ses conséquences ne seront pas éteints. La réincarnation ne doit pas être vue comme un but, c'est la conséquence de nos désirs insatisfaits. Le prix à payer en est la souffrance qui résulte de notre attachement, de notre identification au monde de la matière.
Il me semble que le bouddhisme conçoit la possibilité de renaître dans 6 sphères d'existence : la sphère des dieux, celle des demi-dieux, celle des hommes, celle des esprits, celle des animaux et celle des enfers ?
Il est donc plus exact de parler de pluralité des vies, car la renaissance, ne se fait pas nécessairement sur terre dans un corps physique. La vie dans l'au-delà en tant qu'esprit, peut aussi être considérée comme une naissance dans un monde subtil, avec un corps adapté. Mais on dit que c'est la réincarnation dans un corps humain qui est précieuse car elle seule permet de se libérer.
Cela fait peut être des milliers de vies que nous périgrinons, de cycles en cycles, et cela tant que notre désir de jouir de la matière et ses conséquences ne seront pas éteints. La réincarnation ne doit pas être vue comme un but, c'est la conséquence de nos désirs insatisfaits. Le prix à payer en est la souffrance qui résulte de notre attachement, de notre identification au monde de la matière.
Invité- Invité
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