Sagesse du pluvian
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Sobriété monacale
Le moine reste au frais derrière sa muraille,
Méditant sur le doute et sur la vérité;
Au fond de sa cellule, un matelas de paille,
Un humble drap qu’il vante avec sincérité.
Il lit un peu de prose, écrit vaille que vaille,
Évoquant des quatrains qu’il aime réciter;
Il traduit quelques vers, osant une trouvaille,
Mais sans se départir de sa simplicité.
La lune dans le ciel, poursuivant son orbite,
Illumine la nuit d’une clarté subite;
Le bon moine se dit «C’est un clin d’oeil de Dieu».
Par la suite, il se verse un bon verre de bière;
Son esprit, s’en allant dans une errance fière,
Observe un grand prodige invisible à nos yeux.
Ornithodoxie
Ce vieux phénix, il n’aime que sa flamme,
Tout comme si sa vie en dépendait ;
Lui qui déjà son brasier attendait
Au temps lointain où jeune fut son âme.
Le feu dansant fut comme un calligramme
D’un fier pinceau qui du ciel descendait ;
Le bel oiseau point ne s’en défendait,
Il fut heureux comme avec une femme.
Brûler ainsi n’est pas un rêve fou,
Tu peux ainsi retourner au grand Tout
Sans que pourtant tes frères ne t’oublient.
Car toute vie doit passer par ce point,
Le mieux serait de ne le craindre point,
Lui qui de tant de choses nous délie.
D’un ange et d’un dragon
Ce dragon survivait sans rechercher la gloire,
Qui d’un ange méchant reçut un coup fatal ;
Il était revêtu d’écailles de métal,
Mais cela ne lui fut qu’une armure illusoire.
L’ange va boire un coup pour fêter sa victoire,
Auprès d’une serveuse au sourire nymphal ;
Ensuite il organise un banquet triomphal
Et veut son nom marqué dans les livres d’histoire.
Loin d’être un chérubin, c’est un ange inhumain,
Toujours la rage au coeur et le glaive à la main ;
Contre un dragon paisible il se sert de la foudre.
Tout ça n’est pas courant chez un ange des cieux ;
Une flamme d’enfer s’allume dans ses yeux,
Tout autour de son corps règne une odeur de poudre.
Plume changeante
La plume qui jadis par tant d’amour trembla
Court désormais, sereine, au long des pages blanches;
Quiconque au long du jour sur mes papiers se penche
Pourra vous confirmer que c’est le calme plat.
L’encre qui de désir et de peine brûla
Se repose à présent, tiède comme un dimanche;
Morphée sur Cupidon prend sa juste revanche,
Ainsi passent des nuits et des jours sans éclat.
La fleur resplendissante un autre jour se fane,
Un trésor sacré tombe entre des mains profanes;
Cela n’est que la Loi, n’en soyez pas blessés.
Au cours des rangements que j’accomplis sans trêve,
Je rencontre parfois un madrigal froissé,
Et je murmure alors « Bon, ce ne fut qu’un rêve ».
Oiseau rose
Sobre est sa contenance et rose est son plumage,
Spinoza dit qu’il est satisfait d’exister ;
Je n’eus point l’occasion d’entendre son ramage,
Mais n’allez pas penser que j’en sois attristé.
Aristote et Platon lui rendirent hommage,
Ont-ils eu l’occasion de l’entendre chanter ?
Plus d’un recueil antique en comporte l’image,
Exemple de sagesse et de bonne santé.
De petits animaux de sa faim sont victimes,
S’ils le voient arriver, la crainte les anime;
Ils tâchent de s’enfuir, affirme Paul Ricoeur.
L’ermite du Jourdain lui donna le baptême
Au nom du charpentier qui du mal est vainqueur ;
C’est un joli flamant, c’est un oiseau qu’on aime.
Grenade en Eden
Lilith en son jardin n’eut pas un coeur de pierre,
Elle cueillait des fruits et des fleurs pour Adam;
Mangeant une grenade, il devint plus ardent,
Ce père des humains, ce chercheur de lumière.
Lilith avec le grain prépara de la bière,
Enivrante boisson, légère cependant;
Elle en abreuva même un serpent dissident
Qui dès lors la nomma sa belle tavernière.
Adam ne fut berger, ni pâtre, ni chasseur,
Il n’avait pas de frère, il n’avait pas de soeur,
Il n’avait que Lilith et quelques friandises.
Or, le sombre serpent examinait les arbres,
Son âme fut de glace et son coeur fut de marbre;
Son esprit s’emplissait de vile roublardise.
Éléphant de l’alchimiste
Trouvant des ingrédients, nullement il ne chôme,
C’est un brave éléphant, c’est un bon employé;
De sa récolte on fait toutes sortes de baumes
Qui rendent bien service au sein de nos foyers.
À goûter le vin rouge il n’est pas le dernier ;
Il me dit que selon les mots de saint Jérôme ,
Le sang du charpentier nous ouvre un beau royaume,
Pourtant, au grand jamais, je ne l’ai vu prier.
Il apprit des chansons auprès d’une sirène,
Il fit quelques séjours au logis de la Reine;
Mais du vieil alchimiste il préfère le toit.
Du féroce athanor il maîtrise la flamme,
Car son esprit est vif, et limpide est son âme;
En bref, cet animal est comme vous et moi.
Chanson du lapin
Je vis près des forêts où murmurent les branches,
De l’herbe des talus je mange quelques brins;
J’ai creusé mon logis sous un arbre qui penche,
Dissimulé derrière un pied de romarin.
J’aime, avec mes copains, danser dans l’aube blanche,
Comme l’ont fait jadis mon père et mon parrain ;
Pour les petits lapins, c’est tous les jours dimanche,
Ainsi que l’affirma le sage Edgar Morin.
Après l’aube, l’aurore, et le ciel devient rose,
Puis la chaleur revient, c’est une bonne chose,
Mais suivant la saison ça change peu ou prou.
Alors nous savourons cet heureux paysage,
Sauf si nous y voyons marcher le goupil roux,
Ce meurtrier cruel, ce démon sans visage.
Hérisson rose
Le bouffon du royaume est un hérisson rose;
La reine prend plaisir à ses joyeusetés,
Partageant avec lui son ombrelle en été,
Lui parlant au jardin des plus diverses choses.
La reine se promène et le roi se repose,
Le roi boit du vin rouge et la reine, du thé,
Le hérisson savoure un philtre au goût malté ;
L’alchimiste royal lit «Les Métamorphoses».
Le peuple a du bon pain et du temps pour manger,
On critique le roi sans se mettre en danger ;
Il règne un calme plat dans la salle des gardes.
Je suis allé parler au Seigneur Hérisson
Pour voir s’il chanterait une de mes chansons;
Il a dit : «Nullement cela ne me regarde».
Le chien rouge et ses camarades
Le chien jaune écoutait le chant de la sirène
Car, vous l’imaginez, c’était un chien de mer ;
Le chien mauve a suivi les cours du lézard vert,
Espérant intégrer l’orchestre de la Reine.
Le chien orange avance en bateau sur la Seine,
Mais le rouge préfère être en chemin de fer,
Car cela lui rappelle un texte de Prévert.
Le chien rose cultive un pied de marjolaine.
Or, tous ces chiens savants sont amusants à voir,
J’aime les rencontrer, j’admire leur savoir,
Ces cinq fiers compagnons aux coutumes étranges.
J’aurais même voulu vous en faire un dessin,
Mais mon pinceau ne peut accomplir ce dessein,
Il ne sait pas capter leur expression qui change.
Blé polychrome
Quoi de plus émouvant que la couleur des choses?
De savoureux photons le cosmos est peuplé,
Provenant des objets par nos yeux contemplés;
Le soleil les transcende et les métamorphose.
Quelques épis sont verts, plusieurs autres sont roses,
Dans ce magique champ, polychrome est le blé;
Les corbeaux pour le voir se trouvent rassemblés
Qui à le dévorer, peut-être, se disposent.
Le blé d’azur s’accorde avec les horizons,
Chose que, m’a-t-on dit, dans Platon nous lisons
Au détour d’un dialogue intitulé «L’Aurore».
Merci à la couleur qui séduit nos regards
Et qu’un songe parfois nous fait goûter encore,
Quelque peu assombrie en cas de cauchemar.
Fratrie du cheval rouge
Rare est le cheval jaune, il vit dans sa cachette,
Depuis bientôt cinq ans il sèche le bureau;
Pourtant son directeur ne lui en veut pas trop,
Car il discerne en lui un amusant poète.
Le cheval mauve a bu, non pour faire la fête,
Mais pour agrémenter ses instants de repos;
Pour engloutir un verre, il est toujours dispos,
Célébrant la victoire ou noyant la défaite.
Le cheval orange erre en la métaphysique,
Mais le beau cheval rose, il joue de la musique;
Ça leur prend bien du temps pour s’accorder entre eux.
Le noble cheval rouge, armé de vigilance,
Traverse un inframonde où règne le silence;
Vu qu’il ne pense à rien, c’est un cheval heureux.
Arbre du serpent
Dans le premier jardin les premiers humains campent,
Ils ne travaillent point, c’est Dieu qui les nourrit.
Aucun arbre au verger jamais ne dépérit,
L’un d’entre eux sert d’abri pour le démon qui rampe.
Eve en un clair ruisseau chaque matin se trempe;
Souvent, dans ces moments, Gabriel lui sourit.
Sur l’arbre du serpent un rouge fruit mûrit,
L’ange dit qu’on pourrait en faire des estampes.
La nuit gagne la plaine et le jardin s’endort,
Le serpent sur le sol pose sa tête plate;
Un songe surprenant fait frémir ses yeux d’or.
Le fruit toujours grandit et devient écarlate,
Gabriel est meurtri d’un impossible amour;
Son corps d’ange à présent lui paraît un peu lourd.
Trois fleurs-grenouilles
De surprenantes fleurs le marais s’embellit,
Que j’entends coasser et chanter dans l’aurore ;
Le troll en est charmé, l’ondine les adore,
Pour reines de ces eaux le peuple les élit.
Apollon les planta dans des temps abolis,
Et du haut de son ciel il les contemple encore ;
Elles sont à nos yeux les joyaux de la flore,
Le noble nénuphar devant elles pâlit.
Personne n’a compris jusqu’où vont leurs racines,
Un mystère de plus, ce sont des fleurs divines
Ayant séduit le coeur des sages et des fous.
Linné catalogua cette espèce nouvelle,
J’en vois la description dans son oeuvre immortelle ;
Je n’en suis pas surpris, car cet homme sait tout.
Seigneur hybride
Subtil est son regard, délicates ses mains,
On me dit que sa Cour est un havre de grâce;
Un bienveillant sourire illumine sa face,
Pour aller au palais sont de plaisants chemins.
Un moine dit sa gloire au long d’un parchemin,
Qui laisse dans l’Histoire une bien longue trace
Et de vigoureux traits qui jamais ne s’effacent;
Il mène le pays vers de clairs lendemains.
Le prince est amusé de ce long florilège,
D’être ainsi célébré lui semble un privilège ;
Pour en rire à loisir, de son trône il descend.
Il sait bien que la suite est fort imprévisible
Et qu’un jour prendront fin ces époques paisibles,
Mais il goûte aujourd’hui ses plaisirs innocents.
Maison de quelques trolls
Le troll jaune surgit dès qu’un oiseau l’appelle,
Il est des emplumés l’auguste protecteur;
Le troll mauve nourrit les lapins du secteur,
Ayant cueilli pour eux les herbes les plus belles.
Le troll orange prie au fond de la chapelle,
De la Sainte Écriture il est un grand lecteur.
Le troll rose patrouille ainsi qu’un inspecteur,
Poursuivant les démons qu’il ramasse à la pelle.
Ces quatre bouffons-là, lorsque je les contemple,
Je dis : «De trollitude ils sont un bon exemple,
Pour le dire en un mot, j’en suis admiratif».
Mais le noble troll rouge est champion de paresse,
De l’en féliciter chaque jour je m’empresse;
J’ai toujours estimé l’état contemplatif.
Quelques fruits du premier jardin
Le chemin du verger, qui peut le trouver long ?
En ce lieu, plus d’un fruit attend qu’on le dévore;
Le plus énorme est jaune et rond comme un ballon,
Un oiseau le célèbre en son jargon sonore.
Si sur le mauve fruit tu poses ton talon,
Prends bien garde à la flamme, il contient du phosphore;
Pour savourer sa chair, un peu nous la salons,
Cela vaut un gibier, et même plus encore.
Nous aimons ce jardin que n’entoure aucun mur,
Rien ne nous y oblige à manger une pomme;
Pour répondre au serpent nous sommes assez mûrs.
Tous les fruits sont présents pour le bonheur des hommes,
Mais un seul du démon provoque les assauts,
C’est un fin traquenard, ou c’est un piège à sots.
Griffon métaphysicien
Ce griffon fut habile à comparer
Plusieurs concepts, il les relativise ;
Il contredit les princes de l’Église,
il se complaît dans un monde éthéré.
Il indispose une éminence grise,
Car son discours n’est pas édulcoré ;
Un clin d’oeil leste, un verbe coloré,
Trop de finesse aussi dans l’analyse.
Son adversaire est un prélat fort lourd
Et coutumier du bar et de l’alcôve ;
Bien dangereux, ainsi que sont les fauves.
Trop tranchante est sa langue de velours,
Son coeur est plein de rhétorique pure ;
Cet homme doux dit des paroles dures.
Re: Sagesse du pluvian
Hé Chéri, c'est qu'on doit s'éclater avec toi ... !
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Sagesse du pluvian
.
Oui je veux dire, avec le (portrait du) griffon métaphysicien ou avec toi, peu importe (ou tout importe).
.
Oui je veux dire, avec le (portrait du) griffon métaphysicien ou avec toi, peu importe (ou tout importe).
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Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
Aérolicorne
Je m’envole et je plane, et vous, ça vous étonne,
Je glisse dans les airs, je m’élance en avant ;
Ce n’est que du plaisir, ce n’est pas éprouvant,
Mon corps immaculé ne pèse pas trois tonnes.
J’ai reçu ce pouvoir d’un vieux druide, à Divonne,
Homme de grand savoir et connaisseur du vent ;
Avec lui, j’ai vécu des instants émouvants
Au coeur d’un petit bois béni par sainte Yvonne.
Tels sont mes souvenirs de ce maître angélique,.
À suivre ses conseils tous les jours je m’applique;
Je songe à lui sur terre et dans le firmament.
Il se peut que son corps soit parti en fumée,
Qu’il ne subsiste rien de ce vieillard charmant;
Mais il est avec moi, puisque j’en fus aimée.
Re: Sagesse du pluvian
En même temps, si je puis faire un peu d'humour,
Il n'y a plus grand chose qui m'étonne ...
Alors même, que je sais, que je ne suis
Pas au bout de mes surprises ...
Y'a des personnes comme ça .... " Surprise ! "
C'est le pennage, l'avantage, des contrastes.
Il n'y a plus grand chose qui m'étonne ...
Alors même, que je sais, que je ne suis
Pas au bout de mes surprises ...
Y'a des personnes comme ça .... " Surprise ! "
C'est le pennage, l'avantage, des contrastes.
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
Saint Pluvian
Apôtre gotlibien, Pluvian, priez pour nous
Sur la berge du Nil que caresse la brise ;
Le Temps vous a chargé de quelques plumes grises,
Mais cela vous va bien, et vieillir vous est doux.
Le croco devant vous vient se mettre à genoux,
Alors qu’il aime tant se vautrer à sa guise;
Votre noble labeur jamais ne vous épuise,
C’est un beau sacerdoce, il est à votre goût.
Une grande sagesse est en vous contenue;
Même au premier avril, votre action continue,
Et votre trait d’esprit fait rire le soleil.
Rien ne viendra troubler votre repos nocturne,
De rêves merveilleux s’orne votre sommeil ;
Un sourire vous vient, beau Pluvian taciturne.
Re: Sagesse du pluvian
Tu vois Cochonfucius, quand j'ai lu ton poème, j'ai éclaté de rire, non par moquerie, mais parce-que c'était bon, vraiment bon, d'un humour et d'une fraicheur qui t'est propre, en disant et faisant des mots qui te son propres. C'était surprenant et rajeunissant d'une certaine manière. (avec l'image en prime, c'est cela qui faisait également le tout).
Je suis désolée j'aurais voulu trouver les mots, et c'est là que je me crisse des dents, parce-que mon cerveau n'a pas accès à ces connaissances non acquises. J'ai bien leurs teneurs, mais aucun mot ne s'y colle dessus .. Après on attend avant d'écrire, et puis les teneurs s'en sont évaporées.
Et puis quand on le reli, après l'avoir lu et relu, il en porte une autre tonalité, le contraste par derrière ou par dessus, ou dans l'ensemble ...
Et puis ensuite on continu, et puis on ne sait plus de qui, à qui s'adresse ce poème ... de qui parle ce poème.
Est-ce de vous, est-ce de moi, est-ce d'Akia ?
Je suis désolée j'aurais voulu trouver les mots, et c'est là que je me crisse des dents, parce-que mon cerveau n'a pas accès à ces connaissances non acquises. J'ai bien leurs teneurs, mais aucun mot ne s'y colle dessus .. Après on attend avant d'écrire, et puis les teneurs s'en sont évaporées.
Et puis quand on le reli, après l'avoir lu et relu, il en porte une autre tonalité, le contraste par derrière ou par dessus, ou dans l'ensemble ...
Et puis ensuite on continu, et puis on ne sait plus de qui, à qui s'adresse ce poème ... de qui parle ce poème.
Est-ce de vous, est-ce de moi, est-ce d'Akia ?
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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