Seigneur de la Longue Paume

[Cochonfucius]

Je vois un chevalier se livrer à des jeux,
C’est pour lui l’occasion de montrer sa puissance ;
Toujours la balle reste à son obéissance,
Nul prince, nul marquis ne saurait faire mieux.

On dit que de tels jeux sont le plaisir des dieux,
C’est surtout vrai, je crois, quand ils sont en vacances ;
Mais notre chevalier n’a pas moins d’élégance,
Les dames de la Cour le dévorent des yeux.

Le bon peuple aime aussi s’amuser à la balle,
C’est plus divertissant que des joutes verbales ;
Le sport, c’est du concret, mais les mots, c’est du vent.

Ainsi donc la noblesse à la plèbe s’allie,
Partageant cet esprit de sagesse et folie ;
Et c’est tant mieux pour eux, selon mon jugement.

[Cochonfucius]

Le dieu, qui peut bénir la vigne que tu plantes,
Verse dans une amphore un honnête vin blanc ;
C’est ce que j’ai cru voir dans un rêve troublant,
Au lit que partageait ma muse nonchalante.

Était-ce, dis-moi, l’un de ces songes qui mentent ?
Je pose la question dans mon coeur indolent.
Même si cette amphore était un faux-semblant,
Je remercie Bacchus pour l’image charmante.

Ce vin, qui fermenta dans la cuve profonde,
Rend mon esprit fertile et ma plume féconde ;
Je remplis bien mon verre, et tout va pour le mieux.

En l’honneur de la soif qui veut être assouvie,
En l’honneur du loisir, en l’honneur de la vie,
Taisons-nous et buvons, c’est le plaisir des dieux.

[Cochonfucius]

L’ambitaureau, longuement mugissant,
Voit le jour fuir et le soleil descendre ;
La grande Nuit sur Terre va s’étendre,
Tout est en paix dans le jour finissant.

Le bon fermier, ses vaches bénissant,
Leur dit des mots que chacune aime entendre;
Des mots gentils, faciles à comprendre,
Pour s’adresser à leur coeur frémissant.

L’ambitaureau n’est jamais à la peine,
Quand il a soif, il boit à la fontaine ;
Trouvant ce monde un aimable séjour.

En son sommeil il rêve qu’il dévore
Le riche blé des greniers de l’Aurore :
Ce qu’il fera, d’ailleurs, peut-être un jour.

[Nuage]

C'est pas dieu possible ! mais il faut que je fasse quoi pour me faire comprendre ... ?
J'ai parcouru quatre mondes
J'ai déposé des mots doux, des mots clairs, des mots personnels

Et mon coeur à chaque fois est en lambeau

Ce n'est pas moi l'hirondelle ....

[Nuage]

Ha merde ... je crois que j'avais mal lu ...
--------------------------------------------------------(enfin, pour celui-ci)

[Cochonfucius]

Voir aussi

http://paysdepoesie.wordpress.com/?s=hirondelle

avec quelques métaphores transparentes.

[Cochonfucius]

La voix d’un tel oiseau n’est jamais altérée,
Il sait l’entretenir avec du vin bien frais ;
On l’entend rarement, c’est un être discret,
Sauf s’il a décidé d’animer la soirée.

Son âme par le vin ne fut point égarée,
Autour de sa personne, il ne fait pas d’apprêts;
Il parcourt en été les antiques forêts,
Ou, plus modestement, une friche arborée.

Ce rhapsode amateur s’épargne les soucis,
Aimant lire des vers et de la prose aussi ;
Vous ne le prendrez point pour un canard sauvage.

Dès le lever du jour, le monde est dans ses yeux,
L’éternelle splendeur de la terre et des cieux ;
Il aime l’univers, cet oiseau d’un autre âge.

[Nuage]

(Rien à voir avec ton dernier poème)

Je suis au bon endroit il me semble.

Vois-tu Conconfucius, je vais te dire franchement les choses.
Je me souviens parfaitement de notre conversation de cette année là. J'étais contente parce-que j'avais réussi à te parler et que tu m'avais répondu.
C'était difficile pour moi de comprendre tes écris, et ça l'est toujours d'ailleurs un peu, beaucoup, suivant les moments (il y a tellement de codes dont je ne connais pas pour en faire l'interprétation).
Je me souviens qu'il s'était écoulé plusieurs jours avant que tu ne repostes à un moment dans Sagesse du Pluvian. Y'avait des poèmes où je n'y comprenais rien ou même que cela n'avait pas de résonance en moi, alors j'attendais le prochain, mais je n'osais pas trop te parler, parce-que j'avais l'impression ou j'avais peur de te déranger ; alors de temps en temps pas trop souvent je te mettais des petits émoticônes en essayant de ne pas en faire trop.

Au début quand je suis arrivée en 2011, j'avais bien vu quelques fils où il se passait des choses, des discutions. C'était vers cela que je m'étais dirigée au début, parce-que je ne voyais que cela qui auraient pu m'intéresser de pouvoir converser sur le forum. Seulement voilà, les "joutes" verbales (je n'ai pas trouvée le bon mot, c'est sans violence) n'étaient pas de mon niveau, que ce soit sur les poèmes ou sur d'autres sujets débattus.
Je me suis dit que j'allais me familiariser avec les échanges sur les poèmes (je ne venais que d'arriver) et qu'à un moment, y'aurait bien une occasion qui se présenterait. Mais les fils les uns après les autres ont été déserté à chaque fois que je m'en approchais, comme si tout le monde avait foutu le camp. Je me demandais même si cela en était une fausse impression, après tout cela ne faisait pas longtemps que j'étais arrivée et je n'en connaissais pas l'histoire, le rythme ...

Quand je suis revenue cette année, j'étais un peu gênée vis à vis de tous, parce-que j'étais partie et à un moment, plus donné signe de vie.
J'ai vu ton souris de bienvenu, ce qui m'a fait plaisir, et je me suis dit "ben ça n'a pas changée, c'est même encore plus réservé" ... Alors moi aussi j'étais réservée, alors qu'à une époque je te balançais des   , des   , des    et des    ; en plus je ne me souvenais plus complétement qu'avant j'avais osé te parler ou mettre autant d'émoticônes d'affilés répartis sur plusieurs jours sur ton propre thread de Sagesse du pluvian ... même si après ils ont été très très absents.

Alors quand Magnus, avec sa question dans "le saviez-vous ?" a fait son énigme sur Jean Anouilh, j'ai pas cherché midi à quatorze heure, pour moi c'était une perche tendue en or pour me diriger vers toi, j'ai filé directement à la page d'accueil du forum direction le bas du bandeau à droite pour aller trouver le logo de ton site/blog, y'avait bien que toi pour sans quitter le forum, mais en se déplaçant tout de même, pouvait renseigner sur la littérature.
Et là plus de logo de ton blog.
Du coup je me suis plantée devant toi sur un des threads où tu écrivais, comme avant, pour de demander si tu pouvais me fournir ce dont j'avais besoin. Et franchement s'il n'y avait pas eu la question de Magnus, je ne sais pas combien de temps cela m'aurait pris avant que j'ose te parler sans avoir peur de t'importuner.
Faut dire que t'es pas bavard ... (en dehors des poèmes).

Alors après il y a eu la fois où j'ai répondu Nailsmith sur la vieillesse, alors que bizarrement personne ne lui avait répondu, et que j'ai dit que "peut-être il fallait intervenir d'une autre manière .... pour faire comprendre, peut-être leur dire aux moins vieux, ce que vous aviez dans le coeur, ce qu'il vous manquait ...."
Ho putain, ça n'a pas trainée, la claque que je me suis prise le lendemain ... !
Déjà que à peine 1 semaine ou 2 avant j'avais réalisé que pleins de personnes qui étaient avant sur le forum, étaient en fait à présent mortes de vieillesse et que j'avais dû faire mon deuil ...
Ha tu ne m'as pas raté ...
Du coup j'ai refait les comptes ...
Je me souvenais que Jipé avait dit en 2012 ou 2014 (j'étais retombée sur le fil quelques temps avant) qu'après avoir vécu quelques années ensemble (donc disons 3 ans) il avait été marié x années et avait eu deux enfants et comme il n'est pas marié avec Bulle, c'est donc qu'ils se sont mis ensemble après (Bulle ayant également des enfants) .... tu fais le calcul depuis ... (dont j'ai oublié ; moi et les chiffres ...). Après j'avais toujours pensé que Magnus était plus vieux que Bulle, mais quand je suis revenue, cela m'en donnait une autre impression ... et puis les choses changent ... Loofrg, je n'en savais rien jusqu'à dernièrement, mais je me suis dit bon alors lui aussi ... Restait plus que Gerard, moi et Mirage ...
D'ailleurs ce sujet, cette inquiétude, c'était la dernière question laissée en suspend par Oups ...

Bon alors laissez-moi vous dire chers amissssss du forum Métaphysique, que tous mes amis, tous mes copains, toutes les personnes avec qui je trainais, toutes personnes avec qui j'ai été, à une exception près mon dernier compagnon (ha ben je crois bien que j'ai trouvé le bon mot ; en tout cas pour certaines situations), n'ont jamais été de mon âge, mais pas du tout de mon âge. Qu'est-ce-que je me serais fait chier ....
Alors je crois que je suis finalement pile poil au bon endroit sur le forum méta...   En plus c'est cool y'a loofrg et mirage (quand il veut bien passer en mode furtif à apparent lol !).

Âah on peut dire que le mois de mai aura été riche en émotions .... punaise ... ! On risque pas de s'ennuyer ....

Mais l'important, c'est que l'on puisse être tous ensemble ...

[Nuage]

Hooooo mon dieu ... je viens de voir à l'instant tout le reste ailleurs en un autre endroit, jusqu'à la dernière page ....





PS. J'avais fait un post au-dessus de celui-ci, je précise parce-que j'ai remarqué que des fois on ne vérifie pas s'il n'y a pas eu un nouveau post précédent le dernier.

[Nuage]

Je n'avais pas eu le temps de rectifier hier avant que je ne puisse plus le faire. Des fois quand pleins de mots viennent en même temps, le temps d'écrire, certains s'échappent ou se mélangent, et puis il y a les pauses pour les retrouver ... (en plus c'était le mot dont je savais qu'il ne fallait pas que je me trompe quand tout s'est un peu mélangé le temps que j'y arrive, c'est dingue ça).

Âah on peut dire que le mois de mai aura été riche intense en émotions .... punaise ... ! On risque pas de s'ennuyer ....

Aux Administrateurs : 1h30 pour éditer un post, c'est beaucoup mais beaucoup trop court.


Au Poète : J'ai entendu le son, de ta voix.


Edit : Et évidement, il reste un écrit, chez Vincent, où je n'ai rien compris.
Edit 2 : Et aussi une petite incompréhension sur la Dame de Luzarches.

[Cochonfucius]

Dame de Luzarches
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C'est juste un je de rimes entre Luzarches, patriarche et En marche.

Pas de profondeur à creuser.

[Cochonfucius]

Ce paisible seigneur, rien ne trouble son âme,
Rien ne ternit l’éclat de sa noble grandeur ;
Il est en son royaume un furtif promeneur,
Admirant l’horizon qu’un crépuscule enflamme.

Lui, qui de ses sujets presque rien ne réclame,
Il s’est fait une place au profond de leur coeur ;
Il n’imite jamais les cruels empereurs
Qui jadis ont régné par le meurtre et le drame.

Il explore sa ville au long d’une soirée,
Qui de nocturnes feux s’est richement parée ;
Mais il aime surtout les lieux inhabités.

Assez souvent il dort, c’est pour chasser en songe,
Reposant son esprit qu’aucun tourment ne ronge,
Mais ne perdant jamais son air de majesté.

[Nuage]

C'est miamol ? et aussi j'ai oublié le non "méphatos" ou "méphiatos" quelque chose comme ça ; l'avatar avec un chat jaune avec traits noirs et de couleurs aussi, qui vol le ventre étalé en arrondi les patte écarté je crois, et avec le sourire où l'on voit les dents comme le chat dans Alice aux pays des merveilles, comme sur l'écusson là, et avec une ou des étoiles à côté dans le ciel près de lui ?

[Cochonfucius]

C'est Méphisto

https://images.google.com/images?q=%22forum+metaphysique%22+%22par+Mephisto%22

ou divers autres chats-poètes,

ainsi que Félix Dupanloup

http://images.google.com/images?q=Cochonfucius+Félix+Dupanloup

mon Félix préféré.

[Cochonfucius]

À sortir du sommeil je suis récalcitrant,
Dans le monde du rêve on a moins de problèmes;
On y peut visiter l’abbaye de Thélème,
On y voit des vivants chaque nuit différents.

J’y trouve une grenouille en un lac transparent,
Qui dans cet univers fait figure d’emblème:
Elle a pour courtisans quelques fantômes blêmes,
Qui derrière son dos parfois vont murmurant.

Elle peut m’enseigner les langues que j’ignore,
Et j’aime découvrir ces mystères sonores ;
Un grand catoblépas vient lui donner le la.

Un compagnon sculpteur m’offrira sa statue,
Il a su capturer le sourire qu’elle a ;
Je peux l’entendre encore alors qu’elle s’est tue.

[Cochonfucius]

— Compère ambicheval, que fais-tu dans la vie?
— Je vais et je reviens, j’arrive et je repars ;
J’aime à la fin du jour flâner sous les remparts,
Par nul homme n’étant ma journée asservie.

Souvent chante un oiseau pour mon âme ravie,
Parfois aussi me parle un ivrogne bavard;
Car de tels citoyens hantent les boulevards,
Dont par maints taverniers est la soif assouvie.

Des affaires du temps, rien ne m’est étranger,
Je vois durer le monde et je le vois changer;
Ainsi j’ai découvert les lois de la nature.

L’ivrogne est endormi, l’oiseau s’est envolé,
Je rejoins l’écurie au loin, sans m’affoler ;
Si tu veux chevaucher, cherche une autre monture.

[Cochonfucius]

Par ce matin d’été, l’avette vole bas,
Elle veut s’éloigner de cet endroit qu’elle aime ;
Je la vois progresser vers les lointains extrêmes,
Vers d’étranges pays que je ne connais pas.

Ne voulant être reine au terme d’un combat,
Elle abandonne ainsi la dignité suprême;
Je l’entends cheminer, murmurant des poèmes,
Elle va de l’avant sans crainte du trépas.

Parmi les habitants de ma douce planète,
J’ai toujours estimé les vaillantes avettes ;
J’aime les rencontrer sur les bords du chemin.

Elles n’agissent point sous l’effet d’un caprice,
Ni par cupidité, comme font les humains;
Plus ont-elles d’honneur que des impératrices.

[Nuage]

On avait eu le Fil de Oups ... !
C'était quelque Chose quand Même ... !
Mais alors là Quelle Aventure ...
Plus Grand que Nature ... !
C'est du Délire ... !!! !!!

 

[Cochonfucius]

En son palais d’été, l’empereur parle en prose,
Ce n’est plus la saison des dîners de gala ;
Personne au beau jardin ne regarde les roses,
Un aigle, ce matin, pourtant, les survola.

L’empereur, méditant sur de futiles choses,
Voit danser un insecte à l’ombre d’un lilas ;
Je crois que désormais il faut qu’il se repose,
Son corps et son esprit sont terriblement las.

Ce monarque fut juste et ne fut pas féroce,
Modeste fut sa table et sobre son carrosse;
Et dans sa chambre, il n’eut qu’un petit lit de bois.

Ses beaux jours sont finis, dans la vieillesse il entre,
Mais il n’est pas vaincu, il a du coeur au ventre;
Nul ne le prendra pour une bête aux abois.

[Cochonfucius]

Ce n’est pas un crapaud, c’est le Dragon Barbare,
Il est un peu secret, nul ne sait d’où il vient ;
C’est, pour certains auteurs, un reptile martien
Égaré sous nos cieux (la chose est plutôt rare).

Au temps de sa jeunesse, il s’occupait d’un phare,
Un emploi monotone, il s’en acquittait bien ;
Mais on fait maintenant des phares sans gardiens,
Et le brave dragon fut surveillant d’un square.

Il n’est pas agressif, il est presque timide,
Son coeur est sans reproche et son âme est limpide ;
Ainsi que son esprit, qui n’a rien de retors.

Ira-t-il retrouver sa planète natale,
Dont Segalen nous dit que la faune est brutale?
Si tu sais la réponse, apprends-la-nous, Victor.

[Cochonfucius]

Ils ont un roi maudit qui campe sous une arche,
Lui qui aime surtout écrire au bord de l’eau ;
La reine un beau matin est partie au galop,
Dévalant l’escalier aux innombrables marches.

Les neuf ministres sont libres dans leurs démarches,
Sans regretter le roi, personnage falot ;
Le peuple cependant les prend pour des ballots,
Sauf le plus vieux d’entre eux, un noble patriarche.

L’alchimiste royal erre dans les taillis,
Qui par de grands tourments n’est jamais assailli;
Il cherche a compléter la recette d’un baume.

Ce document n’est pas un rapport officiel,
C’est un conte rêvé en observant le ciel ;
Ce sont quelques reflets d’un étonnant royaume.

[Cochonfucius]

Obéir à la Loi, cela me met en rage,
Ou qu’un ange de Dieu me reproche un délit ;
J’élève donc la voix, mais je reste poli,
Un mot inconvenant salirait mon image.

L’ange défend le droit, mais pour quel avantage?
En devenant esclave, il tombe, il s’avilit ;
Sa liberté s’en va, son pouvoir s’abolit,
D’un tyran créateur il est le pauvre otage.

Observant des humains la stupide ferveur,
Je ne sais que penser, ça me laisse rêveur;
Ils se conduisent bien, ils vivent, puis ils meurent.

Le sort de l’inframonde est plus noble à mes yeux,
Ce refuge sacré, ce royaume sans Dieu,
Comme il est bon d’avoir une telle demeure !

[Cochonfucius]

Nous gardons le Sud, nous gardons le Nord,
Nous qui habitons quatre ou cinq par chambre ;
D’un docile corps nous sommes les membres,
S’appuyant sur nous, l’Empereur est fort.

L’Empire est borné, le monde est sans bords,
Au lointain Ponant sont les mines d’ambre ;
L’antipode voit l’été en décembre,
Au seuil de l’Espagne on sonne du cor.

C’est assez dur d’être un guerrier farouche,
Car qui peut savoir sur quoi ça débouche ?
Mais à l’assumer nous avons appris.

Je regrette un peu les jours d’innocence,
Quelque part, quelqu’un pleure mon absence ;
Où sont les jardins dont je fus épris ?

[Cochonfucius]

Il lit modérément de la prose et des vers,
Il nage dans le rêve et dans l’inconnaissable;
Il peut voir l’univers au creux d’un grain de sable,
Il aime son jardin même au coeur de l’hiver.

Ce bipède n’est pas un animal pervers,
Il apprécie d’avoir un verre sur sa table ;
Il exerça, jadis, des métiers respectables,
Il fut aventureux sans craindre les revers.

Son employeur, souvent, douta de son mérite,
Mais en lui pardonnant, toujours, selon les rites;
De nobles mandarins furent ses protecteurs.

Or, le voici qui goûte un repos salutaire,
Ayant trouvé refuge au fond d’un sanctuaire,
Ce scribe sans orgueil, ce paisible lecteur.

[Cochonfucius]

Il dessine le jour, il dessine la nuit,
Il nous donne les plans d’une étrange demeure;
L’idée qui l’envahit, je crois que c’est un leurre,
Ses malheureux clients n’auront que des ennuis.

Puis c’est sa promenade, et sa muse le suit,
Portant dans un panier des tartines de beurre;
Car ils prendront le thé ensemble à dix-sept heures,
Emplissant la bouilloire avec l’eau prise au puits.

La maison qu’il invente est fort peu décorée,
Pas de masques sculptés ni de grilles dorées
Comme on en voit parfois aux demeures urbaines.

S’il pouvait recruter un maçon complaisant,
Le résultat serait peut-être suffisant
Pour que j’aille habiter sa bâtisse incertaine.