Sagesse du pluvian
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Roi d’antipourpre
J’allais en promenade avec une danseuse,
Je n’avais point de quoi lui offrir des joyaux ;
Elle, qui n’avait soif que de mes mots loyaux,
Me répondait de même, en phrases savoureuses.
Était-ce une égérie, était-ce une amoureuse,
Éros nous avait-il brûlés de son flambeau ?
De ces amours d’antan me restent des lambeaux,
Puis une mince plaie, qui n’est pas douloureuse.
J’aime ce souvenir et ce que j’ai vécu ;
Le temps éparpillé ne se retrouve plus,
Bien vainement sera ma mémoire fidèle.
Elle qui fut si sage, et qui fut jeune et belle,
Comment aurais-je pu ne pas en être ému ?
Tu restes dans mon coeur, ma danseuse-hirondelle.
Taureau monochrome
Ce taureau fantastique est plus musclé que vous,
Lui qui d’une magie redoutable dispose ;
Mais avec une vache il sait se montrer doux.
Le sentiment d’amour est une étrange chose.
Cet animal délire, il n’est pourtant pas fou,
Il peut aussi produire une amusante prose ;
En matière de fleurs il a beaucoup de goût,
Car il aime la forme et le parfum des roses.
Il peut improviser sur plusieurs instruments,
C’est pour faire danser son amie la jument ;
Elle s’immobilise et reste sous le charme.
Il parcourt l’univers, mais sans témérité,
Toujours aventureux, rarement irrité ;
Il n’est pas agressif, mais il n’est pas sans armes.
Oiseau rédempteur
Voici le bel oiseau qui l’inframonde apaise,
Car il sait pardonner aux ennemis des dieux ;
Les démons, pleins d’espoir, sur lui posent les yeux,
Leur coeur égaré croit revivre la Genèse.
Un souffle bienfaisant vient tiédir les fournaises,
Une sainte oraison retentit en ces lieux ;
Je vois se présenter les habitants des cieux
Ainsi que le Golem, héros de terre glaise.
C’est un affrontement sans vaincu ni vainqueur,
C’est la douceur dans l’âme et l’éveil dans le coeur ;
C’est le commencement d’une belle aventure.
Mais il n’existe point, ce volatile saint,
Sinon dans le folklore ou la littérature ;
Aussi, sur un tableau de Nicolas Poussin.
Monstre nocturne
Chaque étoile m’angoisse et la lune m’enivre,
Je brûle d’un désir qui devient dévorant ;
J’entends mille démons qui s’en vont implorant
L’improbable pitié d’une idole de cuivre.
Tel est mon cauchemar, et rien ne m’en délivre,
Mon corps traîne sa peine et devient transparent ;
Mon esprit se complaît en songes effarants
Que vous ne verrez point dans les pages d’un livre.
Lilith, m’aideras-tu, toi qui fus la première
À goûter du jardin la sereine lumière ?
En mon coeur pourras-tu le calme ramener ?
Anges, vous me parliez sans nulle réticence,
Mais je ne sais pas qui vous en donna licence,
Vous qui venez du ciel, et le droit maintenez.
Obélisque sous la lune
Mon corps est gris, mon chef n’est plus doré,
La lune bleue de son éclat m’honore ;
Un texte saint sur moi se lit encore,
Parlant aux dieux autrefois adorés.
Moi, j’ai connu leurs temples colorés
Où le Faucon son fier soleil arbore ;
J’ai vu le mur rougissant à l’aurore,
J’ai vu l’ibis au matin picorer.
J’ai vu la Reine allant cueillir des roses,
J’ai vu le scribe alignant de la prose ;
Ce furent là d’autres temps, d’autres cieux.
Ici aussi, de vastes promenades,
Les bâtisseurs ont oeuvré de leur mieux ;
Ça ne vaut pas mon ancienne esplanade.
Trinité de corpuscules
Du triple petit dieu qui rêve dans la nuit,
Le long discours emprunte un parcours circulaire ;
Quelques théologiens jadis le calculèrent,
Le plus sage d’entre eux parfaitement le suit.
Son collègue pourchasse un démon qui s’enfuit,
Ayant pris en pitié ce diable solitaire ;
Ce monde transcendant n’est pas égalitaire,
L’arbitraire l’anime et le sort le conduit :
La planète sans bruit tourne sur elle-même,
Ne se posant jamais ce genre de problème ;
Le vice ou la vertu, ça lui est bien égal.
Pourtant, c’est différent, le bien n’est pas le mal,
Un coeur s’en aperçoit, même un coeur d’animal ;
Et Ronsard nous le dit en ses jolis poèmes.
Zèbre-loup
Ce bel hybride, il a double vigueur,
Cela fait peur aux moutons du bocage ;
Le berger même en pourrait prendre ombrage
Ou s’angoisser pour les agneaux fugueurs.
Mais n’ayez crainte, il est plutôt charmeur,
Ce compagnon sage comme une image ;
Des passereaux il entend le ramage
Et ce babil le met de bonne humeur.
C’est le loup-zèbre, un être de lumière,
Parlez-lui donc, versez-lui de la bière ;
Il devrait bien trouver grâce à vos yeux.
Il n’est nourri que de graines menues,
Son estomac n’a qu’une faim ténue,
C’est le moyen qu’il a pour vivre vieux.
Murmure de la ruche
Autour de leur maison les avettes chantonnent,
Heureuses de leur vie et du labeur du jour ;
Un faux-bourdon, bercé par cet air monotone,
Développe en son coeur un sentiment d’amour.
Sachez qu’un peu plus tard, tout espoir l’abandonne,
Son âme devient grise et son vol devient lourd ;
Il pense que ses yeux ne verront pas l’automne,
Que faible fut son corps et trop bref son parcours.
Les avettes sont soeurs et forment une foule,
Un nuage de corps dont s’empare la houle ;
Quant au reproducteur, il est moins important.
Nous voulons contempler la ruche printanière,
Plus élégante à voir que nos pauvres tanières,
Mais je ne sais pourquoi, nous les aimons, pourtant.
Longue route
Pour se rendre là-bas, ça nous fait une trotte,
Donc nous devrons rouler jusqu’au soir ténébreux ;
Nous planterons la tente au coeur d’un bois ombreux,
Sauf si nous préférons dormir dans une grotte.
D’ainsi m’accompagner, je remercie mes potes,
Eux qui (presque toujours) se montrent généreux ;
Pénible est ce trajet, s’il n’est pas dangereux,
Chacun de nous se plaint d’en avoir plein les bottes.
Je ne sais plus d’où sort ce projet saugrenu,
Je n’en ai même plus un souvenir ténu ;
Mais d’un pareil oubli je ne fais pas un drame.
En arrivant au but, nous serons indécis,
Mais vraiment, peu nous chaut, les choses sont ainsi,
On nous attend là-bas, c’est bien loin de Paname.
Tour d’azur grandiose
Ici la tour d’azur magnifique se dresse,
Ses antiques vitraux s’éclairent chaque nuit ;
Un fanal de sinople au-dessus du toit luit
Et chantent en latin les nonnes et l’abbesse.
La nuit se fait profonde et la fête ne cesse,
Par des mots bien choisis plus d’un coeur est séduit ;
Au couvent grandiront de ces amours les fruits,
Apprenant le labeur, évitant la paresse.
Il n’en est plus ainsi, ces temps sont loin de nous,
Le rire est moins présent, l’air n’est plus aussi doux,
C’est ici la saison des peurs et des alarmes.
Notre âme cependant se forge en ces tourments
Car nous les endurons assez sereinement,
Toute vie a du sens, toute époque a son charme.
Feuille de gueules
La tache rouge auprès d’un mur de pierre grise
Est une feuille morte à la vive couleur ;
Nous la voyons, songeuse et calme dans la brise,
Elle qui ne pourra voir le retour des fleurs.
Nous ne comprenons point ce que les feuilles disent,
Elles dont les propos ne sont pas sans valeur ;
Et vous n’y trouverez jamais de paillardise,
Car bien peu d’âmes sont plus pures que les leurs.
La jeune feuille pousse, et ça nous émerveille,
En la voyant venir le printemps se réveille ;
Sa couleur de sinople, elle dit notre espoir.
Les feuilles par milliers sont sur cet arbre immense,
Le soleil les caresse et la vie recommence,
Dont le grand coeur battra quand le ciel sera noir.
Amphisbène de sinople
Entre mes deux cerveaux règne un fort décalage,
Je suis un amphisbène, un poisson mal fichu ;
Je ne refuse point le sort qui m’est échu,
Car, j’en ai l’impression, ça se calme, avec l’âge.
Au flot de mes désirs cela fait un barrage,
Mon coeur est prisonnier entre des doigts crochus ;
Ça fait rire un démon, danseur aux pieds fourchus,
Je ne sais quel gibier l’attire en ces parages.
J’ai parlé de la chose à des oiseaux de l’air,
Sans le moindre souci parcourant le ciel clair ;
Alors, ils ont souri, mais sans me contredire.
J’ai goûté cependant les plaisirs d’ici-bas,
Avec mes compagnons j’eus d’amusants débats ;
Ce furent des leçons qui me ragaillardirent.
Planète accablante
La nef cosmique accoste une planète morne,
Car pour nous rendre ailleurs nos efforts furent vains ;
Les gens de cet endroit n’ont que du mauvais vin,
Chose qui peut conduire au désespoir sans bornes.
Un roi nous accueillit, soufflant dans une corne,
Pas vraiment élégant (bien que de droit divin) ;
Il fit délibérer sur nous quelques devins
Dont les obscurs propos de rhétorique s’ornent.
Un vieux mage a dit « Roi, ne les mets point à mort,
Ces êtres ne sont pas porteurs d’un mauvais sort. »
Là-dessus, l’échanson nous verse un coup de rouge.
Déjà, ce n’est pas mal de s’en sortir vivants,
Donc nous ne ferons point la grimace en buvant
Sous l’oeil de ce sorcier dont pas un cil ne bouge.
Lettres des antipodes
Cet alphabet naquit dans une grotte sombre,
Seuls trois explorateurs en ont franchi le seuil ;
Ils furent envoyés par Jean de Roquefeuil
Dont l’antique logis de vestiges s’encombre.
C’est un code qui vaut pour les mots et les nombres,
Ses quelques déchiffreurs rencontrent des écueils ;
Car plus d’une lacune est dans leur grand recueil,
Des fragments de discours qui resteront dans l’ombre.
Ce texte du passé parle d’on ne sait quoi,
Je peux y déceler comme un humour narquois :
Peut-être évoque-t-il des coutumes éteintes.
Un vicomte en orna les murs de son manoir ;
Arrangé en façon de fresque en demi-teinte
Qui prend un bel éclat dans le soleil du soir.
Grandeur du créquier
Cet arbre qui charmait la princesse d’Orange,
Il en fut estimé autant qu’un souverain ;
Dans la bise glaçante ou sous le ciel serein,
Il se dresse au jardin, digne comme un archange.
Nous récoltons ses fruits à la saveur étrange,
Qu’on peut accompagner d’un vieil alcool de grain ;
La petite princesse en offre à son parrain
Qui plein de gratitude à son dessert les mange.
Platon dit qu’il provient de nos lointains confins,
De la grève sauvage où dansent les dauphins
Qui veulent divertir l’ondine inassouvie.
Heureux celui qui voit un créquier chaque jour
Et se repose auprès de cet arbre de vie
Qui de charmants oiseaux abrite les amours.
Griffon qui rêve
Je crois qu’un autre songe en mon rêve s’imbrique,
Cet univers devient trop bizarre à mes yeux ;
Mon corps et mon esprit sont maintenant trop vieux
Pour digérer en paix ce délire onirique.
Mon âme croit entendre une étrange musique,
Un grondement plus fort que l’orage des cieux ;
Mon coeur est transporté vers de magiques lieux,
Savourant l’élixir qui le rend amnésique.
Je crois voir le plafond d’une obscure maison,
Murs dépourvus de charme, hôpital ou prison ;
D’un théâtre effrayant ce peut être la scène.
Je trouve tout cela tiré par les cheveux ;
Mais après tout, je peux m’éveiller quand je veux,
Ce qui est bien commode en cas de rêve obscène.
Ambicygne imperceptible
À peine si mon corps réfléchit la lumière,
D’être un oiseau discret je peux bien me vanter ;
On m’a pris quelquefois pour un monstre inventé
Au-dessus d’un comptoir par un buveur de bière.
J’aime arpenter la friche et contempler le lierre,
C’est un végétal noble et que nul n’a planté ;
Lilith au temps jadis buvait à sa santé,
Elle dont un vent tiède emporta la poussière.
J’ai pris pour compagnons des animaux rustiques
Qui ne tiennent jamais de propos sarcastiques ;
Je bavarde avec eux dans le couchant vermeil.
Pas un seul d’entre nous n’est un cracheur de flammes,
Mais dans la paix du coeur et le repos de l’âme,
Nous attendons l’aurore et n’avons pas sommeil.
Aigle-thon serein
La lourde créature atterrit en douceur,
Du fait que sa portance est sagement dosée ;
C’est l’aigle-thon des monts, le buveur de rosée
Qui point n’est prédateur, mais juste un peu farceur.
Du profond inframonde il connaît la noirceur
Qui parfois en splendeur est métamorphosée ;
Son âme en de tels lieux n’est pas décomposée,
Il y entre en en sort comme un subtil passeur.
Il va dans l’antimonde où les miroirs débouchent ;
Tu ne l’y verras pas faire la fine bouche,
Dès qu’il lit « mangez-moi » il en est bien content.
En hiver le dragon le chauffe de sa flamme,
Ça lui ravit le coeur, ça lui conforte l’âme,
Ça l’emplit d’un bonheur qui peut durer longtemps.
Piaf-Tonnerre explorateur
Piaf-Tonnerre, en chemin du matin jusqu’au soir,
Traverse au fil du jour une étrange savane ;
Il n’a point de porteurs et point de caravane,
Il n’a point pour boisson le nectar du pressoir.
Il n’est pas missionnaire, il n’a pas d’ostensoir,
Tu n’entendras de lui que des discours profanes ;
Mais il porte un espoir qui jamais ne se fane,
Consacré par le ciel, et non par l’encensoir.
Son oeil plein de malice observe ce qui bouge,
Y compris des lézards qui, dans le couchant rouge,
S’affrontent noblement en combat singulier.
À l’heure où le décor de brume s’enveloppe,
Il partage son gîte avec une antilope ;
Cet être par moments se montre hospitalier.
Enfant d’ondine et de griffon
Je suis l’ondin-griffon, monstre des temps anciens,
Ma mère avait les traits d’une charmante fille ;
On en trouve un reflet dans mon regard qui brille,
Mon corps, tu peux le voir, est plus lourd que le sien.
Mon père voltigeait dans le ciel alsacien,
Sans vouloir à tout prix fonder une famille ;
Mais comment résister à l’ondine gentille ?
Impossible, m’ont dit les meilleurs logiciens.
Aujourd’hui, donc, je plane et puis je nage aussi,
Dans l’onde ou dans les airs n’éprouvant nul souci ;
Je vois s’évaporer les défuntes années.
L’ondine qui jadis sur son coeur m’a serré,
Son souvenir jamais ne doit être enterré ;
De sa frêle douceur la fleur n’est pas fanée.
Extase du hérisson
Petit être amoureux d’une déesse vierge,
Il se trouve auprès d’elle un humble vermisseau ;
Il lui offre un poisson qu’il tira du ruisseau,
Lequel imprudemment passa près de la berge.
La déesse préfère un gigot de l’auberge,
Elle qui se nourrit surtout de fins morceaux ;
Pour un astral Poisson, pour son voisin Verseau,
Elle n’exige point qu’on allume des cierges.
L’âme du Hérisson jamais ne devient sombre,
Lui qui n’est pas surpris de se trouver dans l’ombre ;
Tu ne le verras point courir en aboyant.
Il sait se contenter des insectes qu’il ronge,
Puisque, finalement, son amour n’est qu’un songe.;
Il en garde pourtant le reflet flamboyant.
Jardin des sortilèges
Au jardin des lutins sont quelques fleurs d’amour,
Ça ne leur sert à rien, vu qu’ils sont zérogames ;
Aux ondines du lac ils ne font point la cour,
Ils n’auraient pas de mots pour déclarer leur flamme.
J’admire ce jardin dans la douceur du jour,
Le mutisme des fleurs réconforte mon âme ;
Le temps des floraisons est, je le sais, bien court,
Mais plus courte est parfois la faveur d’une dame.
D’un jour, même un peu bref, savourons la clarté,
Admirons longuement d’une fleur la beauté,
Laquelle est périssable, et non pas mortifère.
Eros de Thanatos ne sera pas vainqueur ;
Un seul des deux reçoit l’hommage de mon coeur,
Quant à savoir lequel, cela vous indiffère.
Clé d’un petit roi prudent
Dans cet obscur placard est mon sceptre doré,
Puis quand je vais dormir j’y pose ma couronne ;
J’y range par ailleurs les rubans qu’on me donne,
Même ceux que jamais je ne veux arborer.
En bas, c’est un tiroir pour mon glaive acéré
Que je sors du fourreau quand le destin l’ordonne ;
Aussi l’anneau divin, qui point ne m’abandonne,
Et la chape de bure et le bâton ferré.
Ça ferme avec ma clé, protectrice fidèle,
Faite de bon métal, noble en est le modèle ;
Vainement l’on viendrait mon placard assaillir.
Ce n’est pas un réduit, c’est une forteresse
Bien digne d’abriter Artémis chasseresse ;
Je suis un roi prudent, je ne saurais faillir.
Maître Coq à la fleur de l’âge
Le noble Maître Coq est plutôt vigoureux,
Sa lourde charge est loin d’être une sinécure ;
Mais il dort calmement, dans les heures obscures,
Lui qui n’est nullement un nocturne amoureux.
Son appel matinal montre qu’il est heureux,
Son âme est affermie, mais elle n’est point dure ;
Sa poule préférée dit « Pourvu que ça dure »,
Couvant de son regard cet oiseau valeureux.
C’est un maître indulgent, ce n’est pas un barbare ;
Tel un navigateur qui sait tenir sa barre,
Il trace son chemin dans la sérénité.
Il va droit devant lui, toutes peurs abolies,
Méditant des propos de sagesse et folie ;
Il comprend que son temps n’est pas l’éternité.
Planète Satsurprandra
Tandis que je parcours les mondes impossibles,
Un rêve à ma vision se trouve entrelacé ;
Une obscure planète aux océans glacés,
C’est là que me conduit ma chute irréversible.
Vers les côtes s’en vont des fleuves impassibles
Dont la crue peut soudain des villes effacer ;
Les rares habitants, s’ils en sont menacés,
Tirent de vilains mots de leurs coeurs irascibles.
Ceux qui naissent ici s’envolent sans regrets
Loin des lieux sur lesquels leur âme tire un trait ;
Des textes fort anciens narrent leurs aventures.
Repartirai-je un jour, je ne peux le savoir,
Par plusieurs faux passeurs je me suis fait avoir ;
Je trouve, en attendant, refuge en l’écriture.
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