Sagesse du pluvian
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Saint Achille Paon-Talon
Le plus noble des paons fut notre Saint Achille,
Surnommé Paon-Talon par quelques plaisantins;
Il priait le Seigneur au soleil du matin
Et méditait souvent dans une église, en ville.
Son meilleur compagnon fut un démon tranquille
Qui buvait avec lui dans le soir incertain ;
Il connaissait beaucoup de blagues en latin
Et savait fabriquer un golem en argile.
Ce démon n’aimait point les travaux fatigants ;
Le saint les fit pour lui, par un geste élégant,
Ce pour quoi le rhapsode en fit le dithyrambe.
Ces deux vaillants héros, que le sort assemblait,
Aimaient rester assis devant l’âtre qui flambe,
Où chacun d’eux voyait de l’autre le reflet.
Nef antédiluvienne
C’est la nef de jadis, qui jamais ne s’arrête,
La nef des Néphilims au pont couvert de fleurs ;
Leurs voiles sont tissées de diverses couleurs,
La coque est le travail d’un charpentier de Crète.
Ils ont fait quatre fois le tour de la planète,
Suivis en certains lieux par quelques dériveurs ;
Ils n’ont jamais d’argent, ils sont plutôt rêveurs,
Ils ont pourtant soumis le peuple des Vénètes.
Quand la mer a monté, noyant les hautes cimes,
Privant bien des vivants de leurs forces ultimes,
Leurs nefs ont échappé à ce piège inclément.
Noé sur sa colline ayant trouvé refuge,
Sa nef est échouée jusqu’au prochain déluge ;
Celle des Néphilims vogue indéfiniment.
Dragon de Gironde
Ce dragon de Gironde, un monstre au tendre coeur,
Naguère a désiré la sirène indomptée
Qui par on ne sait qui fut jadis enfantée
Et qui le regardait avec un air moqueur.
Il a parfois rêvé qu’il était vendangeur
Afin de savourer les grappes enchantées,
Puis le vin de Bordeaux en robe ensanglantée
Qui semble du Ponant refléter la rougeur.
Mais il est buveur d’eau, reptile sans génie
Et qui de la routine admet la tyrannie ;
Un être sans destin, dit-il en son jargon.
Ce héros m’a permis, par un accord tacite,
D’écrire à son propos des phrases sur ce site,
Ce dont je remercie cet obligeant dragon.
Terre sans propriétaire
Ce verger délaissé n’appartient à personne ;
Ici, pas de démons, ni de serpents impurs,
Juste le bruit du vent qui frôle les fruits mûrs.
À la douceur du lieu les oiseaux s’abandonnent.
Cet endroit parsemé de belles fleurs d’azur
Ne s’attriste jamais dans les matins d’automne.
D’un insecte on entend le récit monotone
Qu’il dit à ses enfants, dans l’ombre d’un vieux mur.
J’aime voir prospérer la friche que voilà,
Soit que du grand soleil on y sente l’éclat,
Soit que la pleine lune éclaire la contrée.
Les noces d’un satyre y furent célébrées,
Un vieil arbre tordu se souvient de cela,
Et du puissant parfum d’une liqueur ambrée.
Démon bibliophile
Livres dépareillés, recueils de poésie,
Ce démon s’en repaît du matin jusqu’au soir,
Même dans la taverne où il aime s’asseoir
Pour lire des traités selon sa fantaisie.
Sur la foi catholique ou sur les hérésies,
Sur Azazelkigal, démon des ostensoirs,
Sur Vassagolumel, celui des encensoirs,
Il arrive à s’instruire en des pages choisies.
Ensuite il engloutit son breuvage mousseux
Et reprend calmement son labeur paresseux,
Écrivant à la diable, et comme ça lui chante.
À l’heure où l’on entend les bons moines prier,
Il va se recueillir à l’ombre d’un poirier ;
Son âme de démon n’est pas vraiment méchante.
Grenouille qui fut prince
Cette grenouille songe à sa grandeur passée,
Quand elle fut un prince au pays sans hiver ;
En songe, elle revoit la sorcière offensée
Qui peut changer un homme en petit monstre vert.
Du ruisseau de montagne elle voit les flots clairs ;
L’eau n’avance pas vite, elle n’est pas pressée.
Pour notre batracien perdu dans ses pensées,
Le monde est menaçant, le malheur est dans l’air.
Qui règne en son palais, quel fou, quel triste sire?
Et comment sont traités les manants de l’Empire,
Eux dont, sous son mandat, le destin fut clément?
Puis, les tonneaux de vin, qui donc ira les boire?
Ainsi se tracassait cet amphibien sans gloire
Dont le nouvel aspect fut quand même charmant.
Ange-minotaure
Aristote sur lui composa de la prose,
C’est l’ange-minotaure, un animal rusé ;
Il boit l’eau des torrents, il se nourrit de roses,
Il aime le bon vin, mais sans en abuser.
Il est parfois pensif, mais il n’est pas morose,
Il goûte des grands bois le murmure apaisé ;
Il est vraiment heureux qu’une averse l’arrose,
Car chaque goutte d’eau lui est comme un baiser.
Il absorbe souvent des plantes narcotiques
Qui le font accéder à des mondes mystiques ;
Et tout cela s’accorde avec son nonchaloir.
Tel est ce remarquable ange de solitude
Qui traverse sans bruit les cieux d’incertitude ;
Platon l’a surnommé «minotaure d’espoir».
Sagesse de Pégase
Héphaïstos forgea mes fers sur son enclume,
Avec lesquels je peux marcher sur l’arc-en-ciel ;
Mais, que je sois un dieu, ce n’est pas officiel,
Et mon corps n’est pas fait de transcendante écume.
Homère au temps jadis me consacra sa plume,
J’ai figuré parmi des guerriers démentiels ;
Envers plusieurs d’entre eux, je fus providentiel,
Je montais à l’assaut, car telle est ma coutume.
Ce fut pour affronter des monstres gigantesques,
Ils poussaient de grands cris, ils me faisaient peur, presque,
Je leur parlais en face, et sans me débiner.
Au temps de sa galère, Ulysse fut mon pote,
J’ai franchi avec lui l’océan qui clapote ;
Sur un vase précieux cela fut dessiné.
Profil d’une vestale
Ayant apprivoisé le lapin blanc d’Alice,
Elle apprend de sa bouche un axiome éternel ;
Poursuivant son chemin dans ce profond tunnel,
Elle doit prendre garde à la pente qui glisse.
Le thé du chapelier, ça, c’est un pur délice,
Le lièvre est amical, le loir est fraternel ;
De la Reine de Coeur les cris obsessionnels
Semblent d’un noir démon l’insolente malice.
Carroll dans sa demeure aux gothiques tourelles
En parle dans un texte orné d’une aquarelle
Et rempli d’allusions qu’on finit pas saisir.
Quelques chasseurs de Snark s’attardent sur la berge,
Attendant que leur proie des profondeurs émerge ;
Cela, sans la vestale, elle a d’autres désirs.
L’arbre songe à la croix
L’arbre qui dans l’Eden dépeuplé subsista
Se mit à méditer quand la lune fut pleine ;
Venant d’on ne sait où, par une nuit sereine,
Une révélation soudain le visita.
Les mots d’un charpentier, que l’écho répéta,
Séduisirent son coeur, comme une cantilène ;
Il vit aussi pleurer la Vierge Souveraine
Quand dans ce corps humain le métal se planta.
Il vit que la nation, de ce jardin bannie,
Recevait le pardon comme une épiphanie,
L’instrument du supplice étant son tendre bois.
Car les arbres, souvent, comprennent les mystères,
Le pain du dernier jour, le calice que boit
Avec ses compagnons le Sauveur de la Terre.
Palais ducal
Le duc fit son palais dans un étrange endroit
Les murs furent bâtis de bizarre matière ;
Cela fut accompli par une armée entière
Et supervisé par des officiers adroits.
On envoya quelqu’un pour inviter le roi,
Avec la garantie qu’il aurait de la bière ;
Mais ce roi préférait les chasses forestières,
Chaque matin prenant son arc et son carquois.
Le duc nous dit qu’on peut se passer du monarque;
On peut choisir ailleurs des invités de marque,
S’il veut venir plus tard, le roi nous le dira.
Un vassal écrivit, sur cette architecture,
Un sonnet qui en fait l’amusante peinture ;
Au moment du dessert, un marquis le lira.
Nef nordique
C’est une simple barque, et pas une frégate,
Mais les rudes marins sont beaux comme des dieux;
Le dauphin les contemple, un rire dans les yeux,
La mer sous leur étrave a des reflets d’agate.
C’est un vaisseau fragile, une nef délicate
Qui vient du Nord lointain, qui connut d’autres cieux;
Si l’équipage, un jour, accostait en ces lieux,
Ce serait l’occasion d’une belle régate.
Ces vaillants matelots ne craignent pas l’exil,
Sans oublier pourtant d’écrire à leurs amantes ;
Ils espèrent trouver un trésor au Brésil.
Quand, sous le calme plat, les ondes sont dormantes,
Ils ne diront jamais que le monde est maudit,
Qui leur est avenant, sans être un paradis.
Fleur dans une friche
De sinople est la friche et d’azur est la fleur;
Autour d’elle au printemps, des insectes surgissent,
Qui vont se reposer quand les lointains rougissent
Et que les blancs bouleaux prennent cette couleur.
La friche ne connaît le rire ni les pleurs,
Mais on sent du bonheur quand les plantes fleurissent,
Puis un peu de regret alors qu’elles périssent ;
Et nous ne savons point si c’est dans la douleur.
Loin du riche verger aux odorantes pommes,
Loin du pauvre village où végètent les hommes,
Cette terre a des fleurs et n’a pas de chemins.
Elle qui, semble-t-il, jamais ne fut nommée,
Dont nulle production ne sera consommée,
N’est-ce point un Eden pour nos frères humains?
Planète Ransomandra
Cette planète semble un lieu d’indifférence,
Même si les vivants s’y comptent par millions ;
Ces gens qui n’ont jamais connu la rébellion,
N’ont qu’un modeste emploi de leur intelligence.
Aucun ne voudrait être un autre Pygmalion,
Car cela froisserait leur sens des convenances ;
Mais ils sont fort à l’aise avec l’impermanence,
Sans la rivalité, ni la loi du talion.
Nous craignons le trépas dont rien ne nous délivre ;
Ceux-là n’escomptent rien de leur propre avenir,
Inframonde ou néant, tout peut leur convenir.
Leur planète, pourtant, est agréable à vivre,
On peut y admirer des couchers de soleil
Ou rêver de la Terre au cours d’un long sommeil.
Pyramide hétéroclite
Pierres de toute forme et de toute nature,
Venant des hauts sommets, venues au fil des eaux;
C’est plus enchevêtré que le nid d’un oiseau,
Car c’est un monument de folle architecture.
Qui t’a passé commande, architecte immature?
Tes amis forment-ils un influent réseau,
Comme à la cour d’un roi les nobles damoiseaux ?
Les plans que tu traças sont des caricatures.
Tu nous vends un délire, architecte affligeant ;
Peut-être le fais-tu pour étonner les gens,
Cela peut-il servir de raison suffisante ?
Je sais qu’on a besoin, toujours, de bricoleurs,
Mais l’oeuvre qu’on leur doit n’est pas souvent plaisante,
Même un peu camouflée sous de belles couleurs.
Mirissima
C’est une fleur bizarre, elle s’ouvre la nuit,
Elle est, nous a-t-on dit, venue de La Havane ;
Un chercheur la décrit dans l’Écho des Savanes,
Fleur sans utilité, mais qui jamais ne nuit.
Comme tu t’en doutais, ça fait d’étranges fruits
Qui dans leur bel habit de gueules se pavanent ;
Mais on n’en a jamais chargé des caravanes,
Car de les consommer, ce serait des ennuis.
Fleur, de te contempler rend songeuse mon âme
Qui en certains instants y trouve un peu de flamme ;
Ou peut-être, un clin d’oeil de l’esprit des grands bois.
Nous aimons caresser ta tige sans épines,
Capable d’apaiser notre coeur aux abois,
Ainsi qu’envers Hadès le faisait Proserpine.
L’oie des noix
L’oie fait tomber des noix, puis elle nous en donne,
Elle en trouve beaucoup aux arbres d’alentour ;
Le porc et la belette en mangent tour à tour
En un ombreux bosquet qui de fleurs s’environne.
D’abondance de noix ses efforts se couronnent,
C’est une récoltante active nuit et jour ;
Le chat d’un oeil gourmand la couve avec amour,
Dans un rêve de graisse et de viande, il ronronne.
La cabane de l’oie est ornée de rameaux,
Et l’intérieur en est pourvu de toutes choses ;
Le monde est accueillant pour cet aimable oiseau.
Dans ce petit réduit sont mille noix encloses
Remplissant à ras bord un panier de roseaux
Que garde tout le jour une porte bien close.
Ambiloup
C’est un brave animal, ce n’est pas un fripon ;
Jamais il ne rugit, jamais il ne se cabre ;
Si tu le vois passer, ne brandis pas ton sabre,
Mais tu peux lui offrir des cuisses de chapon.
Nous avons découpé son profil en crépon,
Cela pour décorer la salle des palabres ;
Il est couleur d’azur et couleur de cinabre,
Le cadre qui l’abrite est en bois du Japon.
Je vois déambuler l’ambiloup sous les astres,
Je sais que sa présence éloigne les désastres;
Et nous ne serons point engloutis sous la mer.
Il est beau quand il dort, il est beau quand il bouge,
Il peut mordre la lune, il peut manger du fer,
Jadis il fut copain du fier Rackham le Rouge.
Fleur de fin d’automne
La fleur de fin d’automne émerge du Chaos,
Elle qui a grandi sur le bord d’un cratère ;
Rien n’égale en beauté cet être solitaire,
Ni l’or des profondeurs, ni les astres d’en haut.
D’une lyre magique elle entend les échos,
Frais comme l’air qui passe et l’eau qui désaltère ;
Le mage musicien garde les pieds sur terre,
Lui qui danse en mesure et chante sans repos.
Cette terre jadis a vu des incendies
Dont elle est, à présent, tout à fait refroidie ;
Le tapis végétal est bien recomposé.
La fleur de fin d’automne apprécie le silence,
Car les vivants ici nulle clameur ne lancent ;
À la méditation leur coeur est disposé.
Faucon d’azur
C’est le faucon d’azur, seigneur de la rivière,
Qui attend patiemment que revienne l’été ;
Quand les lapins le voient, ça les fait sursauter,
Ils plongent dans leur trou, la tête la première.
Son coeur est implacable et son allure est fière,
C’est un charmant rapace, un oiseau de beauté ;
Mais quand un lapereau est par lui transporté,
C’est le moment pour lui de dire des prières.
Il a parfois servi les chasseurs de l’Empire,
Une princesse au loin pour ses beaux yeux soupire;
Mais le gendre du roi ne peut être un oiseau.
Beau seigneur emplumé, plus d’un marquis t’envie,
La nature jamais ne te fut ennemie ;
Une plume ornera ton auguste tombeau.
Émaux et métaux dragonnesques
Le dragon de sinople un hymne chantera,
De gueules, vieux dragon, les notes t’en reviennent;
Le dragon d’or verra du foot en Haute-Vienne
Où le dragon d’azur le score annoncera.
Dragon de carnation, la Foi tu recevras,
Et toi, dragon de vair, tu trouveras la tienne ;
Dragon de sable, afin qu’un ange te soutienne,
La parole de Dieu ton âme affermira.
Nobles sont les blasons de ces dragons de gloire ;
Quand ils ne seront plus, nous en aurons mémoire,
Et même, nous boirons des coups à leur santé.
Dans ce vaste univers où les monstres abondent,
De vous avoir aussi nous sommes enchantés,
Vous dont le coeur connaît les cieux et l’inframonde.
Dernière ligne droite
J’écris ces vers avant que de m’éteindre,
Quelques mots qui n’ont pas de sens caché ;
Pour ceux auxquels je me suis attaché,
Pour le destin que je ne saurais craindre.
Ce que je vois, je ne sais pas le peindre,
La soif que j’ai, je ne peux l’étancher ;
En mes amours ne sais vers qui pencher,
Pour tant de lois que je ne veux enfreindre.
De mon godet je bois jusqu’à la lie,
Quand la serveuse à consommer m’entraîne ;
Or, telles sont mes modestes complies.
Mes bons amis, l’ivresse n’est pas vaine,
Villon le chante, alors, trinquons ensemble,
Car la taverne au paradis ressemble.
Poisson de Krylov
Le poisson de Krylov, c’est un poisson baroque
Qui volontiers s’égare en des plaisirs charnels ;
Il peut tenir aussi des discours solennels
Et citer des auteurs de toutes les époques.
Il n’a pas peur de l’ours, il ne craint pas le phoque,
Ni le pesant tourteau, ni le requin cruel ;
Il sort parfois de l’eau pour dérober du miel
Ou d’un épouvantail admirer la défroque.
C’est un fier animal, un rêveur de lumière
Dont le regard s’élève et voit le firmament ;
Son coeur est débonnaire, ignorant les tourments.
Il ne refuse pas les divertissements,
Grignotant des bretzels, dégustant de la bière,
Procurant du bonheur aux belles tavernières.
Planète Hrossandra
Quand un démon survient, descendant la rivière,
Tu verras le chasseur, porteur d’un sabre court ;
Ses compagnons et lui frapperont tour à tour
Et fort brève sera du monstre la carrière.
L’atmosphère a gardé sa pureté première,
Ce monde est pacifique ainsi qu’aux premiers jours ;
Les travaux quotidiens ne nous sont point trop lourds,
Car nous sommes le peuple aux rustiques manières.
Un visiteur y vint, héros sans lendemain,
Affirmant calmement sa dignité d’humain ;
Ce n’est qu’un théomorphe, il est ce que nous sommes.
De son maintien tordu, ne lui en veuillons pas,
Laissons-le prendre part à nos plaisants repas ;
Ce qui est bon pour nous sera bon pour cet homme.
**************************************
https://paysdepoesie.wordpress.com/?s=plan%C3%A8te+andra
Nef du port de la lune
Si tu viens à Bordeaux, que ce soit en bateau
Avec de vieux copains en guise d’équipage.
Auprès de ton hublot, tu liras quelques pages;
Si tu lis sur le pont, couvre-toi d’un manteau.
Si tu vois que la nef doit accoster bientôt,
Dis bonjour de ma part aux oiseaux de la plage ;
Ne fais pas attention à leur joyeux tapage,
Mais regarde la vigne, au loin, sur les coteaux.
Le grand fleuve sera charmé de ton regard,
Les sommeliers d’ici t’offriront leur nectar ;
Les passants vanteront la beauté du navire.
Écris-nous un poème avant que d’accoster ;
Du port ou d’autre part tu pourras le poster
Dans l’enveloppe ornée d’un beau cachet de cire.
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