Cent ans et les poésies opportunes
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Phase lunaire…
La lumière de voir,
Se transporte dans l’agir,
Parfait oubli dans mon jardin,
Au travers de ce que je sème,
Graines de mâche et de brocoli,
Du son de mes oreilles,
Et du goût de ma langue.
Je sais que je reviendrai,
A la lune descendante,
Pour te dire mon enfant
Quantité de choses.
Pour évoquer ton âge mûr,
Avec d’innombrables métaphores,
Et pour te donner le vaillant goût de grandir.
La lumière de voir,
Se transporte dans l’agir,
Parfait oubli dans mon jardin,
Au travers de ce que je sème,
Graines de mâche et de brocoli,
Du son de mes oreilles,
Et du goût de ma langue.
Je sais que je reviendrai,
A la lune descendante,
Pour te dire mon enfant
Quantité de choses.
Pour évoquer ton âge mûr,
Avec d’innombrables métaphores,
Et pour te donner le vaillant goût de grandir.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Ce petit mètre carré…
J’ai voulu raconter une histoire, elle n’a pas vraiment de commencement, ni d’ailleurs ne s’achève, ou quand la chose adviendra, je ne serai plus présent. C’est l’histoire de toutes ces choses qui se passent sur mon lopin de terre, mais aussi, bien sûr, de ce qu’il m’est permis d’observer depuis là. J’habite une maison avec une terrasse, et c’est bien la saison pour un tel récit. Les fleurs ont éclos, les arbres ont donnés leurs feuilles, et le soleil depuis peu nous pénètre par la peau.
Je passe la moitié de ma journée assis dehors à cette table, à regarder autour de moi, à écouter la cloche de l’église du village, elle vient de sonner. Je vais exagérer : le chant des oiseaux est assourdissant, comment pourrais-je mieux évoquer leur si grand nombre et le relief qu’ils donnent au printemps ? Ma terrasse est couverte, et quand il pleut, rien ne change vraiment. Je reste là, habillé par les goûtes qui tombent sur le toit et par l’eau qui ruisselle.
Je ne sens pas beaucoup le besoin de bouger, mais lorsque l’envie m’en prend, je me rends près de là, au bord de la falaise qui surplombe mon village. J’emprunte un sentier et je marche jusqu’à une grotte. Là, je m’assoie et je me laisse envahir par le silence, certains sons étouffés parviennent jusqu’à moi. Je déplace ainsi mon lopin de terre, mon petit mètre carré jusque-là. Les choses n’y sont pas si différentes comparées à la vie sur ma terrasse. Je peux y voir aussi quantité de choses, sentir quantité d’odeurs, celles de ces fleurs vigoureuses par exemple, amantes de l’humidité du lieu. Le ciel n’y est pas moins bleu, mais l’atmosphère y-est plus électrique, plus sauvage, tout comme ces insectes, plus nombreux et plus agressifs.
Chez moi à l’inverse, tout n’est que douceur, les collines lointaines caressent mon regard. Avec les heures qui passent et la marche des ombres, on se croirait au cinéma. Le matin, ces collines sont fréquemment coiffées par des nuages, lorsqu’ils serpentent dans la vallée, on pourrait croire alors à des îles.
Le vent souffle brusquement. J’ai pendu des clochettes aux poutres, comme des jouets qu'il ne se lasse pas de les faire tinter. Oh, l’orage commence à gronder ! mon visiteur voulait donc me prévenir. Il va y-avoir encore de la pluie, la terre sera contente.
J’ai voulu raconter une histoire, elle n’a pas vraiment de commencement, ni d’ailleurs ne s’achève, ou quand la chose adviendra, je ne serai plus présent. C’est l’histoire de toutes ces choses qui se passent sur mon lopin de terre, mais aussi, bien sûr, de ce qu’il m’est permis d’observer depuis là. J’habite une maison avec une terrasse, et c’est bien la saison pour un tel récit. Les fleurs ont éclos, les arbres ont donnés leurs feuilles, et le soleil depuis peu nous pénètre par la peau.
Je passe la moitié de ma journée assis dehors à cette table, à regarder autour de moi, à écouter la cloche de l’église du village, elle vient de sonner. Je vais exagérer : le chant des oiseaux est assourdissant, comment pourrais-je mieux évoquer leur si grand nombre et le relief qu’ils donnent au printemps ? Ma terrasse est couverte, et quand il pleut, rien ne change vraiment. Je reste là, habillé par les goûtes qui tombent sur le toit et par l’eau qui ruisselle.
Je ne sens pas beaucoup le besoin de bouger, mais lorsque l’envie m’en prend, je me rends près de là, au bord de la falaise qui surplombe mon village. J’emprunte un sentier et je marche jusqu’à une grotte. Là, je m’assoie et je me laisse envahir par le silence, certains sons étouffés parviennent jusqu’à moi. Je déplace ainsi mon lopin de terre, mon petit mètre carré jusque-là. Les choses n’y sont pas si différentes comparées à la vie sur ma terrasse. Je peux y voir aussi quantité de choses, sentir quantité d’odeurs, celles de ces fleurs vigoureuses par exemple, amantes de l’humidité du lieu. Le ciel n’y est pas moins bleu, mais l’atmosphère y-est plus électrique, plus sauvage, tout comme ces insectes, plus nombreux et plus agressifs.
Chez moi à l’inverse, tout n’est que douceur, les collines lointaines caressent mon regard. Avec les heures qui passent et la marche des ombres, on se croirait au cinéma. Le matin, ces collines sont fréquemment coiffées par des nuages, lorsqu’ils serpentent dans la vallée, on pourrait croire alors à des îles.
Le vent souffle brusquement. J’ai pendu des clochettes aux poutres, comme des jouets qu'il ne se lasse pas de les faire tinter. Oh, l’orage commence à gronder ! mon visiteur voulait donc me prévenir. Il va y-avoir encore de la pluie, la terre sera contente.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
En mon sein, frontière inexistante…
Très vague distinction,
Avec l’épaisseur du brouillard,
Entre le ciel et la terre.
Sur cette ligne
S’est assis un homme,
Cet homme que je suis.
Je ne fais pas d’effort,
Pour m’assoir de cette manière.
La chose est pour moi naturelle.
Je n’en fais pas un exemple,
Chacun aura son destin,
Voilà cette richesse voulue par la Terre.
Parce qu’il m’est spontané de le faire,
J’obéis sans regret à ses ordres,
N’infléchissant pas mon sort, me vivant tel que je suis.
C’est une même pulsion,
Qui me fait dire mon Dieu que je t’aime,
Et qui tout à la fois, est oubli de Toi.
Il n’est pas pour moi de différence,
Lorsque je regarde une montagne,
Et lorsque je te dis de l’observer.
En son sommet se trouve mon amour,
Qu’avec toi mon enfant, je veux partager
Quand je tente d’ouvrir ton oeuil à cette splendeur.
Lorsque je te dis d’écarter ce voile,
Qui est celui de tes préoccupations,
C’est que je sais que je ne peux jouir vraiment qu’avec toi.
Ma poésie est un doigt qui ne cesse de s’agiter,
En direction de ce présent que tu laisses filer.
Quand je fusionne avec la montagne, il te devient invisible.
Se faire échelle, tel est le désir de tout père,
Et quand au bout de celle-ci, se trouvera la tienne,
Ton heure sera venue de procréer.
Très vague distinction,
Avec l’épaisseur du brouillard,
Entre le ciel et la terre.
Sur cette ligne
S’est assis un homme,
Cet homme que je suis.
Je ne fais pas d’effort,
Pour m’assoir de cette manière.
La chose est pour moi naturelle.
Je n’en fais pas un exemple,
Chacun aura son destin,
Voilà cette richesse voulue par la Terre.
Parce qu’il m’est spontané de le faire,
J’obéis sans regret à ses ordres,
N’infléchissant pas mon sort, me vivant tel que je suis.
C’est une même pulsion,
Qui me fait dire mon Dieu que je t’aime,
Et qui tout à la fois, est oubli de Toi.
Il n’est pas pour moi de différence,
Lorsque je regarde une montagne,
Et lorsque je te dis de l’observer.
En son sommet se trouve mon amour,
Qu’avec toi mon enfant, je veux partager
Quand je tente d’ouvrir ton oeuil à cette splendeur.
Lorsque je te dis d’écarter ce voile,
Qui est celui de tes préoccupations,
C’est que je sais que je ne peux jouir vraiment qu’avec toi.
Ma poésie est un doigt qui ne cesse de s’agiter,
En direction de ce présent que tu laisses filer.
Quand je fusionne avec la montagne, il te devient invisible.
Se faire échelle, tel est le désir de tout père,
Et quand au bout de celle-ci, se trouvera la tienne,
Ton heure sera venue de procréer.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Une fleur…
M’étant profondément enfoncé
Dans la jungle du Neti neti,
Suivant ce sentier,
Tracé par je ne sais quel animal,
Je me suis retrouvé nez à nez
Devant une jacinthe d’eau,
Certes très jolie,
Mais ô combien ordinaire.
M’étant profondément enfoncé
Dans la jungle du Neti neti,
Suivant ce sentier,
Tracé par je ne sais quel animal,
Je me suis retrouvé nez à nez
Devant une jacinthe d’eau,
Certes très jolie,
Mais ô combien ordinaire.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Dialogue entre l’homme et l’oiseau…
L’oiseau se moque de l’homme,
Il dit : « Tu es si lourd
Que tu ne peux marcher
Sans laisser de traces. »
Mais l’homme réprimande l’oiseau,
Il dit : « Oiseau, tu as oublié ton enfance ».
L’oiseau répond : « Béni sois-tu
D’assumer ce poids ».
L’homme conclu : « Béni sois-tu
De me le faire si souvent oublier ».
L’oiseau se moque de l’homme,
Il dit : « Tu es si lourd
Que tu ne peux marcher
Sans laisser de traces. »
Mais l’homme réprimande l’oiseau,
Il dit : « Oiseau, tu as oublié ton enfance ».
L’oiseau répond : « Béni sois-tu
D’assumer ce poids ».
L’homme conclu : « Béni sois-tu
De me le faire si souvent oublier ».
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
J'aime beaucoup ce poème loofrg. Merci
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Merci Nuage
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le bodhisattva amnésique…
Les arbres, les papillons,
Les mouches et les oiseaux,
Ont envahis mon passé.
A l’intérieur de mon crâne,
C'est une véritable jungle.
Où se trouve cette chose
Dont je voulais te parler ?
Elle me semblait pourtant
De la plus haute importance.
Les arbres, les papillons,
Les mouches et les oiseaux,
Ont envahis mon passé.
A l’intérieur de mon crâne,
C'est une véritable jungle.
Où se trouve cette chose
Dont je voulais te parler ?
Elle me semblait pourtant
De la plus haute importance.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Hypermnésie…
Le bodhisattva a retrouvé sa mémoire,
Il est aujourd’hui un Bouddha,
Il tend sa main vers son passé militant,
S’en tenant à décrire les paysages qu’il voit.
Son âme est indécrottable,
Tout comme le centre de l’univers,
Où se tient la nécessité,
Qui est celle de Dieu le Père.
Le bodhisattva a retrouvé sa mémoire,
Il est aujourd’hui un Bouddha,
Il tend sa main vers son passé militant,
S’en tenant à décrire les paysages qu’il voit.
Son âme est indécrottable,
Tout comme le centre de l’univers,
Où se tient la nécessité,
Qui est celle de Dieu le Père.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Voix mensongères…
Tu m’as dit un jour,
Que la nécessité de la mort,
Réside dans la non-nécessité de la vie :
Etait-ce pour alléger mon fardeau,
Concernant toutes ces choses,
Auxquelles je donne de l’importance ?
Va ! Cette vie est tout ce que j’ai,
Voilà en quoi elle m’importe.
Et que les morts se taisent,
Voilà qui serait vérité.
Tu m’as dit un jour,
Que la nécessité de la mort,
Réside dans la non-nécessité de la vie :
Etait-ce pour alléger mon fardeau,
Concernant toutes ces choses,
Auxquelles je donne de l’importance ?
Va ! Cette vie est tout ce que j’ai,
Voilà en quoi elle m’importe.
Et que les morts se taisent,
Voilà qui serait vérité.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Cordon ombilical…
Une peur étrange
S’est emparée de moi,
Le jour où le plus jeune
De mes enfants s’est émancipé.
Quelque chose se refusait à rompre ce lien,
Mais trop tard,
La chose était faite.
Adieu mes enfants,
Sans doute penserez-vous
A moi quelque fois.
Je suis aussi de vous la progéniture,
Soyez donc bénis de m’avoir élevé.
Je retourne en ce paradis,
A l’inexistence de qui j’ai cru être,
Et à qui je pensais devoir tendre la main.
Toutes les portes se sont ouvertes,
Le vent circule jusque dans mon passé,
Ces courants glissent aussi vers mon avenir,
Qui semble s’arrêter ici même,
Devant un papillon jaune citron.
Une peur étrange
S’est emparée de moi,
Le jour où le plus jeune
De mes enfants s’est émancipé.
Quelque chose se refusait à rompre ce lien,
Mais trop tard,
La chose était faite.
Adieu mes enfants,
Sans doute penserez-vous
A moi quelque fois.
Je suis aussi de vous la progéniture,
Soyez donc bénis de m’avoir élevé.
Je retourne en ce paradis,
A l’inexistence de qui j’ai cru être,
Et à qui je pensais devoir tendre la main.
Toutes les portes se sont ouvertes,
Le vent circule jusque dans mon passé,
Ces courants glissent aussi vers mon avenir,
Qui semble s’arrêter ici même,
Devant un papillon jaune citron.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’amour…
Depuis un factice sommet,
Un enfant joue avec des dieux,
Il en invente l’histoire.
Il ne sait plus s’il est grand ou petit :
Grand, il se donne des leçons,
Petit, il s’emploie à les recevoir.
C’est un drôle de jeu,
Dont il ne voit pas la fin,
Tout s’achève et continue cependant.
Depuis un factice sommet,
Un enfant joue avec des dieux,
Il en invente l’histoire.
Il ne sait plus s’il est grand ou petit :
Grand, il se donne des leçons,
Petit, il s’emploie à les recevoir.
C’est un drôle de jeu,
Dont il ne voit pas la fin,
Tout s’achève et continue cependant.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Au sortir de la bouche d’une caverne…
Ces êtres habitent ensemble,
Dans une grande caverne,
Ils conversent sur le monde,
Chacun le voyant à sa manière.
Chez eux ne se trouve aucun arbitre
Sensé avoir le dernier mot.
Les animaux de la forêt
N’ont jamais pénétré ce lieu,
Ils enseignent à leurs petits à s’en éloigner.
Pour eux la caverne tient pour elle-même
Quantité de discours contradictoires,
Ils les comparent à ceux d’un démon.
Mais le grand lion lui, y-est entré,
Et lorsqu’il en est ressorti,
Il s’est adressé à ses amis :
« Ne craignez pas cette caverne,
Apprenez de moi ce qui s’y trouve :
C’est chose semblable à notre forêt,
Lorsque le soir, vous et moi nous réunissons,
Pour parler ensemble du jour qui s’est écoulé. »
« Vous pensiez que cette caverne
Etait capable de parler, qu’elle était hantée ?
Je vous en prie, soyez rassurés,
Vous savez maintenant qu’il n’en n’est rien. »
Ces êtres habitent ensemble,
Dans une grande caverne,
Ils conversent sur le monde,
Chacun le voyant à sa manière.
Chez eux ne se trouve aucun arbitre
Sensé avoir le dernier mot.
Les animaux de la forêt
N’ont jamais pénétré ce lieu,
Ils enseignent à leurs petits à s’en éloigner.
Pour eux la caverne tient pour elle-même
Quantité de discours contradictoires,
Ils les comparent à ceux d’un démon.
Mais le grand lion lui, y-est entré,
Et lorsqu’il en est ressorti,
Il s’est adressé à ses amis :
« Ne craignez pas cette caverne,
Apprenez de moi ce qui s’y trouve :
C’est chose semblable à notre forêt,
Lorsque le soir, vous et moi nous réunissons,
Pour parler ensemble du jour qui s’est écoulé. »
« Vous pensiez que cette caverne
Etait capable de parler, qu’elle était hantée ?
Je vous en prie, soyez rassurés,
Vous savez maintenant qu’il n’en n’est rien. »
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Aujourd’hui comme demain…
Ô merveilleuse lumière,
Celle d’une journée
Qui ne finit pas.
Sombre est cette question,
Qui se pose de mille manières :
Victoire plurielle,
A chaque matin du monde.
Je ne puis savoir, ami de l’ombre,
Si tu es passé ou bien avenir,
Mes paroles sombrent,
Dans le puits du temps.
Parole d’enfant ou parole d’ancêtre,
Qui voudrait vous départager ?
Le soleil brillait hier,
Et brille encore aujourd’hui.
Mon regard ne s’est pas affûté,
A la fois jour et nuit,
Je porte une débilité nourricière,
Comme une perle pendue à mon cou.
Ô merveilleuse lumière,
Celle d’une journée
Qui ne finit pas.
Sombre est cette question,
Qui se pose de mille manières :
Victoire plurielle,
A chaque matin du monde.
Je ne puis savoir, ami de l’ombre,
Si tu es passé ou bien avenir,
Mes paroles sombrent,
Dans le puits du temps.
Parole d’enfant ou parole d’ancêtre,
Qui voudrait vous départager ?
Le soleil brillait hier,
Et brille encore aujourd’hui.
Mon regard ne s’est pas affûté,
A la fois jour et nuit,
Je porte une débilité nourricière,
Comme une perle pendue à mon cou.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’enfant ressuscité…
Avec le défilement des saisons,
Nombre de choses passent,
Je pourrais les laisser passer,
Mais j’ai plaisir à écrire des poèmes.
Je fais un moindre tri,
De ce que j’ai dans la tête,
Mais ceux à qui je me confie,
Jouissent des mots pour eux-mêmes.
Cela ne les dérange pas,
Que je parle d’abstractions,
D’un lait de vache qui coule,
Dans le creuset d’une équation.
Ils s’adonnent parfois librement,
A eux même en soustraire des leçons,
Et déterrent alors,
La douce et sainte parole.
Ils s’aperçoivent aussi,
Que ce qu’ils disent à l’enfant,
N’obstrue rien de la présence des arbres,
Ni du vent qui les rend plus vivants.
Ils sont devenus libre d’aller et venir,
La terre et le ciel est leur habitat,
Et lorsqu’une rose devient christique,
Elle n’en perd pas pour autant son parfum.
Avec le défilement des saisons,
Nombre de choses passent,
Je pourrais les laisser passer,
Mais j’ai plaisir à écrire des poèmes.
Je fais un moindre tri,
De ce que j’ai dans la tête,
Mais ceux à qui je me confie,
Jouissent des mots pour eux-mêmes.
Cela ne les dérange pas,
Que je parle d’abstractions,
D’un lait de vache qui coule,
Dans le creuset d’une équation.
Ils s’adonnent parfois librement,
A eux même en soustraire des leçons,
Et déterrent alors,
La douce et sainte parole.
Ils s’aperçoivent aussi,
Que ce qu’ils disent à l’enfant,
N’obstrue rien de la présence des arbres,
Ni du vent qui les rend plus vivants.
Ils sont devenus libre d’aller et venir,
La terre et le ciel est leur habitat,
Et lorsqu’une rose devient christique,
Elle n’en perd pas pour autant son parfum.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Cet ami de mes pensées…
Je trouve dans les feuilles d’un chêne,
La vivante saveur de dire,
Une dentelle verte et frémissante,
Eveille en moi un doux plaisir.
Là se trouve une joie,
Qui revêt quantité de formes :
Par elles je donne à mon cœur,
Une langue pour chanter.
Je ne puis retenir,
Ce qui coule dans mes veines,
C’est pourquoi il me faut un ami,
Pour déborder à son oreille.
Bien que tu sois imaginaire,
Que je sois en somme solitaire,
Je te trouve partout,
Dans mon amour pour la terre.
Ô ami de mes pensées,
Certes, tu es fictif,
Mais c’est ainsi que je t’aime,
Fusionnant avec ce chêne.
Je trouve dans les feuilles d’un chêne,
La vivante saveur de dire,
Une dentelle verte et frémissante,
Eveille en moi un doux plaisir.
Là se trouve une joie,
Qui revêt quantité de formes :
Par elles je donne à mon cœur,
Une langue pour chanter.
Je ne puis retenir,
Ce qui coule dans mes veines,
C’est pourquoi il me faut un ami,
Pour déborder à son oreille.
Bien que tu sois imaginaire,
Que je sois en somme solitaire,
Je te trouve partout,
Dans mon amour pour la terre.
Ô ami de mes pensées,
Certes, tu es fictif,
Mais c’est ainsi que je t’aime,
Fusionnant avec ce chêne.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Déconnexion…
Il n’y a ni nuage ni ciel.
Le chien n’aboie pas,
Et les collines ont un goût de fraise.
Toi, tu n’existes pas,
Ta parole cimente la laine
Du boucher de la rue des Abbesses.
Je mange une poutre en coton,
Je fais une dédicace à tartempion,
Il s’en sert pour conduire ses moutons.
N’efface pas cette couronne,
Avec ce vieux chiffon,
Si tu ne veux pas finir en hamster.
Il n’y a ni nuage ni ciel.
Le chien n’aboie pas,
Et les collines ont un goût de fraise.
Toi, tu n’existes pas,
Ta parole cimente la laine
Du boucher de la rue des Abbesses.
Je mange une poutre en coton,
Je fais une dédicace à tartempion,
Il s’en sert pour conduire ses moutons.
N’efface pas cette couronne,
Avec ce vieux chiffon,
Si tu ne veux pas finir en hamster.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Retour sur l’insondable…
Poésie sur un monde,
Qui n’existe pas,
Ou bien alors qu’à moitié,
S’outillant de mots.
C’est une langue déliée,
Muette quant à dire
Ce qui est de la terre,
Et ce qui est du ciel :
Elle n’y semble pas
Trouver de résistance.
Une poésie d’ici et de là,
Miroite un peu d’elle-même,
Disant qu’appartenance,
Peut toujours s’élargir,
Et que les confins de l’Univers,
Ne se découvriront pas demain.
Plus vaste qu’un empire,
Que ne dirige aucun empereur,
Ce goût de paradis,
Ignore sa demeure.
Poésie sur un monde,
Qui n’existe pas,
Ou bien alors qu’à moitié,
S’outillant de mots.
C’est une langue déliée,
Muette quant à dire
Ce qui est de la terre,
Et ce qui est du ciel :
Elle n’y semble pas
Trouver de résistance.
Une poésie d’ici et de là,
Miroite un peu d’elle-même,
Disant qu’appartenance,
Peut toujours s’élargir,
Et que les confins de l’Univers,
Ne se découvriront pas demain.
Plus vaste qu’un empire,
Que ne dirige aucun empereur,
Ce goût de paradis,
Ignore sa demeure.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Vaste...
Une lumière s’est propagée,
Sur tous les recoins
Autrefois sombres de la Terre,
Le soleil ne fait plus d’ombres,
Je pense qu’il doit être midi.
Toutes les choses se sont unifiées,
Aucune n’interdit aux autres
Le droit à la parole,
Vastes paysages symboliques,
Ou vastes mers organiques,
C’est sur cette vastitude,
Que se porte le regard.
Et lorsqu’il s’arrête,
Sur un coin de la planète,
C’est pour dire qu’il contient,
Tout l’amour de Dieu.
Les hommes se mettent en guerre,
Pour s’arracher les uns aux autres,
De minuscules parcelles,
Du grand Univers.
Comment leur faire sentir,
Qu’ils sont partout chez eux,
Et que le manque n’existe,
Que par ce qu’on a en trop ?
Une lumière s’est propagée,
Sur tous les recoins
Autrefois sombres de la Terre,
Le soleil ne fait plus d’ombres,
Je pense qu’il doit être midi.
Toutes les choses se sont unifiées,
Aucune n’interdit aux autres
Le droit à la parole,
Vastes paysages symboliques,
Ou vastes mers organiques,
C’est sur cette vastitude,
Que se porte le regard.
Et lorsqu’il s’arrête,
Sur un coin de la planète,
C’est pour dire qu’il contient,
Tout l’amour de Dieu.
Les hommes se mettent en guerre,
Pour s’arracher les uns aux autres,
De minuscules parcelles,
Du grand Univers.
Comment leur faire sentir,
Qu’ils sont partout chez eux,
Et que le manque n’existe,
Que par ce qu’on a en trop ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Les quatre directions…
C’est l’histoire d’un ou d’une,
Qui rapetissait le sans mesure,
Obtenant ainsi un cidre
De la plus haute qualité.
Les prisonniers au grand air,
L’ont mis dans leur grimoire,
Pour déterrer un roi,
Acclamé par ... un muet.
Ici s’arrête cette histoire,
Un philosophe l’a commentée.
Il a dit : « Quoi donc, vous rêvez ? »
Je lui ai dit, « c’est tout à fait cela,
Et je vous prie de me révéler
A quel monde appartient ce rêve »
Le philosophe m’a répondu :
« Combien de mondes connaissez-vous ? »
La réponse m’a alors parue évidente et j’ai dit :
« Eh bien monsieur, je pense qu’il n’y’en a qu’un ».
« C’est bien ce que je pense aussi, » a dit le philosophe,
« Et si je puis vous donner un conseil,
Faites de ce rêve une poésie. »
C’est l’histoire d’un ou d’une,
Qui rapetissait le sans mesure,
Obtenant ainsi un cidre
De la plus haute qualité.
Les prisonniers au grand air,
L’ont mis dans leur grimoire,
Pour déterrer un roi,
Acclamé par ... un muet.
Ici s’arrête cette histoire,
Un philosophe l’a commentée.
Il a dit : « Quoi donc, vous rêvez ? »
Je lui ai dit, « c’est tout à fait cela,
Et je vous prie de me révéler
A quel monde appartient ce rêve »
Le philosophe m’a répondu :
« Combien de mondes connaissez-vous ? »
La réponse m’a alors parue évidente et j’ai dit :
« Eh bien monsieur, je pense qu’il n’y’en a qu’un ».
« C’est bien ce que je pense aussi, » a dit le philosophe,
« Et si je puis vous donner un conseil,
Faites de ce rêve une poésie. »
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Sinueuse voie du milieu…
Entre l’électricité en fer forgé,
Et les deux chiens de mon grand-père,
Existe un chemin sinueux :
Dérivant plus à l’Est,
On trouve des champignons en peau de chaise,
Ceux que l’on trouve plus à l’Ouest,
Se nomment bolets ou chanterelles.
On peut cueillir les premiers avec un opinel.
Quant aux seconds ils peuvent être extraits
A l’aide d’un nénuphar ou d’une fourmi.
Chacun est nourrissant à sa manière,
J’aime d’ailleurs me faire de grandes omelettes,
En mélangeant un peu des deux.
Entre l’électricité en fer forgé,
Et les deux chiens de mon grand-père,
Existe un chemin sinueux :
Dérivant plus à l’Est,
On trouve des champignons en peau de chaise,
Ceux que l’on trouve plus à l’Ouest,
Se nomment bolets ou chanterelles.
On peut cueillir les premiers avec un opinel.
Quant aux seconds ils peuvent être extraits
A l’aide d’un nénuphar ou d’une fourmi.
Chacun est nourrissant à sa manière,
J’aime d’ailleurs me faire de grandes omelettes,
En mélangeant un peu des deux.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Caducée…
Ô mon amour,
Combien de voyages avons-nous fait !
Combien de fois, avons-nous quitté notre maison !
Rappelle-toi, tu prenais l’avion pour la Russie,
Moi, celui pour l'Amérique.
Comme nous avions plaisir à nous retrouver
Dans notre appartement du dix-huitième.
Et nous repartions,
Encore et encore,
Rien que pour nous rencontrer à nouveau.
Aujourd’hui nous sommes vieux,
Et nos voyages n’ont plus cette distance.
Dans notre appartement,
Toi et moi avons chacun notre chambre.
Le matin, lorsque les oiseaux chantent,
Nous nous retrouvons dans la cuisine,
Pour boire du café et manger des tartines,
Partageant le récit de nos rêves nocturnes,
Ou pour résumer les passages d’un livre,
Antichambre studieuse du sommeil.
Ô mon amour,
Combien de voyages avons-nous fait !
Combien de fois, avons-nous quitté notre maison !
Rappelle-toi, tu prenais l’avion pour la Russie,
Moi, celui pour l'Amérique.
Comme nous avions plaisir à nous retrouver
Dans notre appartement du dix-huitième.
Et nous repartions,
Encore et encore,
Rien que pour nous rencontrer à nouveau.
Aujourd’hui nous sommes vieux,
Et nos voyages n’ont plus cette distance.
Dans notre appartement,
Toi et moi avons chacun notre chambre.
Le matin, lorsque les oiseaux chantent,
Nous nous retrouvons dans la cuisine,
Pour boire du café et manger des tartines,
Partageant le récit de nos rêves nocturnes,
Ou pour résumer les passages d’un livre,
Antichambre studieuse du sommeil.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Finalement…
Je te dis quelques mots,
Sur les collines que je vois,
Je te dis qu’elles me font penser à toi.
Ais-je bousculé un principe
En y voyant ton visage gravé ?
Non, je crois que tout est en place,
J’oserais même dire,
Qu’il en est ainsi depuis toujours,
Et que cela m’évoque l’éternité.
Je te parlerai encore
De cette spontanéité,
Qui se trouverait à dire,
Au sujet de mon cœur,
Qu’il bat des ailes,
Tel un papillon.
Je n’ai pas à t’expliquer,
Qu’il s’agit là d’une métaphore,
Là, nous nous nous rencontrons,
Et ce depuis toujours,
Sans que ni toi ni moi
N’ayons à faire d’effort.
Je te dis quelques mots,
Sur les collines que je vois,
Je te dis qu’elles me font penser à toi.
Ais-je bousculé un principe
En y voyant ton visage gravé ?
Non, je crois que tout est en place,
J’oserais même dire,
Qu’il en est ainsi depuis toujours,
Et que cela m’évoque l’éternité.
Je te parlerai encore
De cette spontanéité,
Qui se trouverait à dire,
Au sujet de mon cœur,
Qu’il bat des ailes,
Tel un papillon.
Je n’ai pas à t’expliquer,
Qu’il s’agit là d’une métaphore,
Là, nous nous nous rencontrons,
Et ce depuis toujours,
Sans que ni toi ni moi
N’ayons à faire d’effort.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
La mesure des choses…
Journée ensoleillée, juste quelques nuages blancs. L’orage d’hier n’a pas laissé de traces. Le fracas du tonnerre est-il au fond si différent d’un courant d’air ?
Je suis fait pour m’investir dans le moment présent, pour croire dans l’instant au nécessaire de la chose. Par là, je suis semblable à la plus petite particule, en laquelle Dieu a mis le même furieux désir d’accomplir son Œuvre.
S’Il me rappelle parfois que l’Univers est gigantesque, et que je ne suis qu’un homme perdu au beau milieu de l’espace, ce n’est pas pour m’humilier, c’est pour me rappeler qu’Il m’a généreusement légué un monde capable de contenir ma curiosité.
Je marche ainsi vers l’horizon, et toutes ces choses que je découvre en cheminant dans cette direction, je me rappelle que je les dois à mon Père : Il les contient toutes, toutes Le contiennent.
Découverte d’un continent ou d’un minuscule insecte, ces choses ont la dimension de l’amour que je leur porte.
Journée ensoleillée, juste quelques nuages blancs. L’orage d’hier n’a pas laissé de traces. Le fracas du tonnerre est-il au fond si différent d’un courant d’air ?
Je suis fait pour m’investir dans le moment présent, pour croire dans l’instant au nécessaire de la chose. Par là, je suis semblable à la plus petite particule, en laquelle Dieu a mis le même furieux désir d’accomplir son Œuvre.
S’Il me rappelle parfois que l’Univers est gigantesque, et que je ne suis qu’un homme perdu au beau milieu de l’espace, ce n’est pas pour m’humilier, c’est pour me rappeler qu’Il m’a généreusement légué un monde capable de contenir ma curiosité.
Je marche ainsi vers l’horizon, et toutes ces choses que je découvre en cheminant dans cette direction, je me rappelle que je les dois à mon Père : Il les contient toutes, toutes Le contiennent.
Découverte d’un continent ou d’un minuscule insecte, ces choses ont la dimension de l’amour que je leur porte.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Mort depuis deux jours…
Au premier jour,
Je me souvenais encore
De ton parfum,
Et de tes cheveux blonds,
J’avais déjà oublié
Notre rencontre,
Mais point notre séparation.
Aujourd’hui,
J’ai comme un vague souvenir,
Comme lorsqu’autrefois je rêvais,
Ne gardant à mon réveil,
Qu’une brumeuse impression.
Qu’en sera-t-il demain ?
Je crois le savoir déjà,
Grâce à mon esprit de déduction,
Par lequel se dessine
Le cours de cette évolution.
Lorsque ma mémoire
Se sera déliée,
De tout ce qui se trouve sur Terre,
Je sombrerai sans doute,
Dans un profond sommeil.
Ô ma femme,
Les morts pour les vivants sont cruels,
Sache que je ne penserai plus à toi,
Malgré la joie que tu m’as donnée.
Aussi, ne te sens pas obligée,
De venir fleurir ma tombe.
Au premier jour,
Je me souvenais encore
De ton parfum,
Et de tes cheveux blonds,
J’avais déjà oublié
Notre rencontre,
Mais point notre séparation.
Aujourd’hui,
J’ai comme un vague souvenir,
Comme lorsqu’autrefois je rêvais,
Ne gardant à mon réveil,
Qu’une brumeuse impression.
Qu’en sera-t-il demain ?
Je crois le savoir déjà,
Grâce à mon esprit de déduction,
Par lequel se dessine
Le cours de cette évolution.
Lorsque ma mémoire
Se sera déliée,
De tout ce qui se trouve sur Terre,
Je sombrerai sans doute,
Dans un profond sommeil.
Ô ma femme,
Les morts pour les vivants sont cruels,
Sache que je ne penserai plus à toi,
Malgré la joie que tu m’as donnée.
Aussi, ne te sens pas obligée,
De venir fleurir ma tombe.
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