Je lance un t'M
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On n'est pas sérieux quand on a cinquante ans
On n'est pas sérieux quand on a cinquante ans,
N'étant plus agité des passions de jeunesse,
Ne brûlant presque plus, aimant l'amour, pourtant,
N'ayant plus trop souci de tenir des promesses.
On se dit que bientôt arrivera le temps
Des premiers petits chocs de déclin, de vieillesse,
On dit "ne craignons rien, ce n'est pas important",
On s'enfonce un peu plus en ignoble paresse.
Et puis on est scotché par une voix de femme,
Et sans l'avoir prévu voilà qu'on vit un drame,
Et l'on se dit "pourquoi ne suis-je déjà mort?"
Ne pouvant plus parler, contemplant le ciel vide,
L'homme de cinquante ans, dont le coeur est limpide,
Bestiau pour l'abattoir, se résigne à son sort.
N'étant plus agité des passions de jeunesse,
Ne brûlant presque plus, aimant l'amour, pourtant,
N'ayant plus trop souci de tenir des promesses.
On se dit que bientôt arrivera le temps
Des premiers petits chocs de déclin, de vieillesse,
On dit "ne craignons rien, ce n'est pas important",
On s'enfonce un peu plus en ignoble paresse.
Et puis on est scotché par une voix de femme,
Et sans l'avoir prévu voilà qu'on vit un drame,
Et l'on se dit "pourquoi ne suis-je déjà mort?"
Ne pouvant plus parler, contemplant le ciel vide,
L'homme de cinquante ans, dont le coeur est limpide,
Bestiau pour l'abattoir, se résigne à son sort.
Re: Je lance un t'M
Ton poème est bien triste, ami Cochonfucius... Tiens, du coup, je me décapsule une Leffe à 11h22, ce qui n'est pas très sérieux.
Re: Je lance un t'M
Tant qu'il y a du bois
A brûler, le coeur flambe,
Disponible à un nouvel émoi,
Au lieu de fuir à toutes jambes .
A brûler, le coeur flambe,
Disponible à un nouvel émoi,
Au lieu de fuir à toutes jambes .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Je lance un t'M
Tenez, j'ai eu envie de faire un pastiche d' Arthur Rimbaud :
I
On n'est pas sérieux quand on a 19 ans.
- Un beau matin, foin des cours et des promenades
Sur les allées bétonnées pour les étudiants,
- On rejoint les cafés aux brillantes arcades.
Les demis sentent bon pendant ces longs matins !
Il est si doux le gout de la première bière ;
Le MP3 nous berce -les parents sont si loin
Que de bonheur on voudrait fermer la paupière.
II
Mais voilà qu'on aperçoit un tout petit chichon
Qui tourne discrètement près de notre manche,
Offert par un copain, pas mauvais dans le fond,
Qui ressemble à un piaf perché sur une branche.
Matin de mai ! Dix-neuf ans ! On est déjanté.
La fumée et l'alcool vous montent à la tête...
On divague ; on se sent l'envie de sauter
Sur sa voisine de table comme une bête...
III
Euh..
I
On n'est pas sérieux quand on a 19 ans.
- Un beau matin, foin des cours et des promenades
Sur les allées bétonnées pour les étudiants,
- On rejoint les cafés aux brillantes arcades.
Les demis sentent bon pendant ces longs matins !
Il est si doux le gout de la première bière ;
Le MP3 nous berce -les parents sont si loin
Que de bonheur on voudrait fermer la paupière.
II
Mais voilà qu'on aperçoit un tout petit chichon
Qui tourne discrètement près de notre manche,
Offert par un copain, pas mauvais dans le fond,
Qui ressemble à un piaf perché sur une branche.
Matin de mai ! Dix-neuf ans ! On est déjanté.
La fumée et l'alcool vous montent à la tête...
On divague ; on se sent l'envie de sauter
Sur sa voisine de table comme une bête...
III
Euh..
On n'est pas sérieux quand on a cent vingt ans
On n'est pas sérieux quand on a cent vingt ans,
N'ayant plus aucun muscle et plus aucune graisse,
Le coeur presque immobile, à peine palpitant,
Et plus aucun cheveu et ni ventre ni fesses.
On ne sait plus du tout comment était le temps
Des premiers pas du corps, de la première messe;
On ne sait ce que c'est que d'être bien portant,
On se sait un vivant, oui, mais, de quelle espèce?
Ne reconnaissant plus ce vieux fils d'une femme,
Les médecins ont pris son encéphalogramme,
Et le signal leur dit "ça ne va pas très fort".
Ne pouvant plus manger, ayant un regard vide,
L'homme de cent vingt ans est hélas trop timide
Pour oser demander qu'on débranche son corps.
N'ayant plus aucun muscle et plus aucune graisse,
Le coeur presque immobile, à peine palpitant,
Et plus aucun cheveu et ni ventre ni fesses.
On ne sait plus du tout comment était le temps
Des premiers pas du corps, de la première messe;
On ne sait ce que c'est que d'être bien portant,
On se sait un vivant, oui, mais, de quelle espèce?
Ne reconnaissant plus ce vieux fils d'une femme,
Les médecins ont pris son encéphalogramme,
Et le signal leur dit "ça ne va pas très fort".
Ne pouvant plus manger, ayant un regard vide,
L'homme de cent vingt ans est hélas trop timide
Pour oser demander qu'on débranche son corps.
On n'est pas sérieux quand on a deux mille ans
On n'est pas sérieux quand on a deux mille ans.
Le fils du charpentier, dont la mère est princesse
Des royaumes humains, les a fêtés, pourtant.
Le pape au Vatican a fait dire une messe.
L'homme de deux mille ans, ce monde visitant,
Le trouve sans amour, sans joie et sans noblesse.
Ceux mêmes qui de lui se disent militants,
Quand il voit comme ils sont, ça l'use et ça le blesse.
Ne reconnaissant plus, dans ce primate infâme,
Adam par lui sauvé, le sauveur perd sa flamme.
Il se dit: "J'aurais dû laisser, coquin de sort,
Ces humains sans aveu à leur monde putride."
L'homme de deux mille ans s'en retourne, placide,
Vers son lointain royaume, et plus jamais n'en sort.
Le fils du charpentier, dont la mère est princesse
Des royaumes humains, les a fêtés, pourtant.
Le pape au Vatican a fait dire une messe.
L'homme de deux mille ans, ce monde visitant,
Le trouve sans amour, sans joie et sans noblesse.
Ceux mêmes qui de lui se disent militants,
Quand il voit comme ils sont, ça l'use et ça le blesse.
Ne reconnaissant plus, dans ce primate infâme,
Adam par lui sauvé, le sauveur perd sa flamme.
Il se dit: "J'aurais dû laisser, coquin de sort,
Ces humains sans aveu à leur monde putride."
L'homme de deux mille ans s'en retourne, placide,
Vers son lointain royaume, et plus jamais n'en sort.
On n'est pas sérieux quand on a huit mille ans
On n'est pas sérieux quand on a huit mille ans.
Adam a vu passer les sages de la Grèce,
L'empire des Romains, les peuples combattants,
Les enfants de Caïn qui plus que lui transgressent.
Il croit que la Nature allait mieux, de son temps,
Que l'on pouvait bien vivre en logis de paresse,
Que, sans nul médecin, on était bien portant ;
Et que la paix régnait au sein de notre espèce.
Regrette-t-il d'avoir apprivoisé la flamme
Et d'avoir au péché accompagné sa femme?
Non, (dit-il), l'Ecriture avait fixé mon sort ;
La condition humaine est un sursaut du vide.
L'homme de huit mille ans, dont l'esprit est lucide,
Contemple de ses fils le lamentable effort.
Adam a vu passer les sages de la Grèce,
L'empire des Romains, les peuples combattants,
Les enfants de Caïn qui plus que lui transgressent.
Il croit que la Nature allait mieux, de son temps,
Que l'on pouvait bien vivre en logis de paresse,
Que, sans nul médecin, on était bien portant ;
Et que la paix régnait au sein de notre espèce.
Regrette-t-il d'avoir apprivoisé la flamme
Et d'avoir au péché accompagné sa femme?
Non, (dit-il), l'Ecriture avait fixé mon sort ;
La condition humaine est un sursaut du vide.
L'homme de huit mille ans, dont l'esprit est lucide,
Contemple de ses fils le lamentable effort.
Re: Je lance un t'M
Et quand on n'a pas d'âge
Refusant les décomptes trompeurs,
On vit au jour le jour, sans peage
Et la mort vous cueille sans que vous ayez peur .
Refusant les décomptes trompeurs,
On vit au jour le jour, sans peage
Et la mort vous cueille sans que vous ayez peur .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
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Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Je lance un t'M
Babylon5 a écrit:
I
On n'est pas sérieux quand on a 19 ans.
- Un beau matin, foin des cours et des promenades
Sur les allées bétonnées pour les étudiants,
- On rejoint les cafés aux brillantes arcades.
Les demis sentent bon pendant ces longs matins !
Il est si doux le gout de la première bière ;
Le MP3 nous berce -les parents sont si loin
Que de bonheur on voudrait fermer la paupière.
II
Mais voilà qu'on aperçoit un tout petit chichon
Qui tourne discrètement près de notre manche,
Offert par un copain, pas mauvais dans le fond,
Qui ressemble à un piaf perché sur une branche.
Matin de mai ! Dix-neuf ans ! On est déjanté.
La fumée et l'alcool vous montent à la tête...
On divague ; on se sent l'envie de sauter
Sur sa voisine de table comme une bête...
III
Euh..
Tiens, ça remonte à l'année dernière... J'aimerais bien compléter avec le III !
Un homme de cent mille ans
On n'est pas sérieux quand on a cent mille ans.
Un Néanderthalien sans quartiers de noblesse
Dans un glacier alpin a dormi tout ce temps,
Grâce au réchauffement, il sort, il se redresse
Et vient déambuler par les bois et les champs.
Aux passants qu'il rencontre, il demande sans cesse
S'il reste de son groupe un peu de survivants.
Quand on lui dit que non, il n'est pas en détresse:
«Mon peuple a disparu, mais ce n'est pas un drame;
Je vais chez les nouveaux me choisir une dame
Avec qui ce sera "à la vie, à la mort".»
Jetant son dévolu sur quelqu'un de timide,
Le Néanderthalien ne fera pas d'hybrides:
Un juge Cro-Magnon a tranché sur son sort.
Un Néanderthalien sans quartiers de noblesse
Dans un glacier alpin a dormi tout ce temps,
Grâce au réchauffement, il sort, il se redresse
Et vient déambuler par les bois et les champs.
Aux passants qu'il rencontre, il demande sans cesse
S'il reste de son groupe un peu de survivants.
Quand on lui dit que non, il n'est pas en détresse:
«Mon peuple a disparu, mais ce n'est pas un drame;
Je vais chez les nouveaux me choisir une dame
Avec qui ce sera "à la vie, à la mort".»
Jetant son dévolu sur quelqu'un de timide,
Le Néanderthalien ne fera pas d'hybrides:
Un juge Cro-Magnon a tranché sur son sort.
Dernière édition par Cochonfucius le Ven 20 Mai 2011 - 13:19, édité 1 fois
Re: Je lance un t'M
Boff... Démarrer pour démarrer, c'est pas du gaspillage de monoxyde de carbone ?
On est pas sérieux lorsque l'on a plus de dents
Même si DSK tutoie un sexe avec sont dentier ?
_zakari- EXCLU DU FORUM
- Nombre de messages : 1437
Date d'inscription : 01/01/2011
Re: Je lance un t'M
Voici une version plus âgée que j'ai écrit l'an dernier!
La femme de cinquante ans
(hommage à Arthur Rimbaud)
I
On n'est pas si vieux quand on a cinquante ans
Il arrive quelques fois qu'on décide de sortir
À Paris ou ailleurs, sur un bateau flottant!
Parfois c'est à Venise sur le pont des soupirs
Que l'on part en rêvant d'un petit diablotin.
Qu'importe la pudeur? On n'est pas née d'hier,
Sur les vagues de l'amour, flotte un rire argentin
Éros lance ses flèches. Il n'en est pas peu fier.
II
Voilà que l'on rencontre un voisin polisson
Aux yeux clairs, décidé à vivre une romance
D'une semaine sous les étoiles; un frisson
Vous secoue. Quelle est donc cette réminiscence?
Cinquante ans! Toujours jeune! On accepte l'idée
De l'éternelle jeunesse, d'aimer, de faire la fête...
On sourit. La main posée sur notre main ridée
S'offre à nous. Qu'est-ce qui nous passe par la tête?
III
Vous êtes amoureuse. Oublié votre époux.
Vous êtes amoureuse. Ne faut-il pas le dire?
Veuve depuis longtemps, on est libre après tout.
C'est si bon à notre âge, d'encore pouvoir séduire.
Alors, là, à Paris, sur un bateau flottant,
C'est ensemble et heureux qu'on décide de sortir.
On n'est pas si vieux quand on a cinquante ans
Et qu'on rêve de Venise et du pont des soupirs.
29 06 10
La femme de cinquante ans
(hommage à Arthur Rimbaud)
I
On n'est pas si vieux quand on a cinquante ans
Il arrive quelques fois qu'on décide de sortir
À Paris ou ailleurs, sur un bateau flottant!
Parfois c'est à Venise sur le pont des soupirs
Que l'on part en rêvant d'un petit diablotin.
Qu'importe la pudeur? On n'est pas née d'hier,
Sur les vagues de l'amour, flotte un rire argentin
Éros lance ses flèches. Il n'en est pas peu fier.
II
Voilà que l'on rencontre un voisin polisson
Aux yeux clairs, décidé à vivre une romance
D'une semaine sous les étoiles; un frisson
Vous secoue. Quelle est donc cette réminiscence?
Cinquante ans! Toujours jeune! On accepte l'idée
De l'éternelle jeunesse, d'aimer, de faire la fête...
On sourit. La main posée sur notre main ridée
S'offre à nous. Qu'est-ce qui nous passe par la tête?
III
Vous êtes amoureuse. Oublié votre époux.
Vous êtes amoureuse. Ne faut-il pas le dire?
Veuve depuis longtemps, on est libre après tout.
C'est si bon à notre âge, d'encore pouvoir séduire.
Alors, là, à Paris, sur un bateau flottant,
C'est ensemble et heureux qu'on décide de sortir.
On n'est pas si vieux quand on a cinquante ans
Et qu'on rêve de Venise et du pont des soupirs.
29 06 10
ElBilqîs- Aka Peace & Love
- Nombre de messages : 4073
Localisation : là haut dans les étoiles
Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Je lance un t'M
Et pour te faire plaisir, une fin possible à ton poème:
Vous êtes à fond shooté, vous êtes en plein délire
Vous êtes à fond shooté quand vous la regardez
Qu'importe les ennuis, la femme vous attire,
Vous lui sautez dessus et puis... vous attendez.
Ce soir là en prison, vous vomissez souvent
Oubliés le café, les chichons, les arcades
On n'est pas sérieux quand on a dix-neuf ans
Et que des drogues dures on a fait l'escalade.
Vous êtes à fond shooté, vous êtes en plein délire
Vous êtes à fond shooté quand vous la regardez
Qu'importe les ennuis, la femme vous attire,
Vous lui sautez dessus et puis... vous attendez.
Ce soir là en prison, vous vomissez souvent
Oubliés le café, les chichons, les arcades
On n'est pas sérieux quand on a dix-neuf ans
Et que des drogues dures on a fait l'escalade.
ElBilqîs- Aka Peace & Love
- Nombre de messages : 4073
Localisation : là haut dans les étoiles
Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Je lance un t'M
On n’est pas sérieux quand on a 200 ans,
Mort et même enterré, retourné à la terre.
Et l’on se décompose imperturbablement
Pareil à la charogne infâme à Baudelaire.
Loin de tous les tourments qui agitent le monde,
Profitant du repos dans sa tombe paisible,
Ignorant la souffrance et la misère immonde,
On a abandonné les hommes insensibles.
On sourit à la mort, elle est notre sauveur
Car grâce à elle enfin on atteint le bonheur.
Le temps est un fardeau, vive l’éternité !
Dans le jardin d’Eden, on y est bienheureux.
Les soucis de la vie n’existant pas chez dieu,
D’un orgasme béat notre âme est inondée…
Mort et même enterré, retourné à la terre.
Et l’on se décompose imperturbablement
Pareil à la charogne infâme à Baudelaire.
Loin de tous les tourments qui agitent le monde,
Profitant du repos dans sa tombe paisible,
Ignorant la souffrance et la misère immonde,
On a abandonné les hommes insensibles.
On sourit à la mort, elle est notre sauveur
Car grâce à elle enfin on atteint le bonheur.
Le temps est un fardeau, vive l’éternité !
Dans le jardin d’Eden, on y est bienheureux.
Les soucis de la vie n’existant pas chez dieu,
D’un orgasme béat notre âme est inondée…
Tibouc- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4585
Localisation : Pas de ce Monde
Identité métaphysique : Mystique Humaniste
Humeur : Chevalier Solitaire
Date d'inscription : 15/02/2009
La femme de deux cents ans
Femme de deux cents ans ne peut être sérieuse!
Du fond de son cercueil, elle compte un à un
Ses nombreux descendants, jusqu'au dernier bambin
Qui viennent sur sa tombe, la mine ténébreuse.
Quatre générations se suivent silencieuses
Devant le monument ré-ouvert ce matin,
La famille est en deuil, à nouveau, c'est certain
Pour lui sacrifier vingt minutes précieuses...
À quelques pieds sous terre, et malgré son grand âge,
Elle reçoit le mort, pensant au bizutage
Qu'il lui faudra subir... Il faut bien s'occuper
À deux cents ans passés, on n'est jamais sérieuse
Il faut dire qu'on s'ennuie et qu'on est facétieuse
Qui s'approche du trou ne saurait s'y tromper!
Du fond de son cercueil, elle compte un à un
Ses nombreux descendants, jusqu'au dernier bambin
Qui viennent sur sa tombe, la mine ténébreuse.
Quatre générations se suivent silencieuses
Devant le monument ré-ouvert ce matin,
La famille est en deuil, à nouveau, c'est certain
Pour lui sacrifier vingt minutes précieuses...
À quelques pieds sous terre, et malgré son grand âge,
Elle reçoit le mort, pensant au bizutage
Qu'il lui faudra subir... Il faut bien s'occuper
À deux cents ans passés, on n'est jamais sérieuse
Il faut dire qu'on s'ennuie et qu'on est facétieuse
Qui s'approche du trou ne saurait s'y tromper!
ElBilqîs- Aka Peace & Love
- Nombre de messages : 4073
Localisation : là haut dans les étoiles
Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Je lance un t'M
En hommage à notre Babylone qui nous néglige un peu ! Bisous !
Adieu l’ Emile…
Cesser d’être sérieux, c’est l’ultime remède
Pour chasser le nuage qui noircit l’ horizon.
Un rappel au vieux beau que la beauté obsède
Que bientôt ne sera que vers et champignons…
De mes yeux a jailli quantité d’ étincelles
Quand au loin m’apparut la belle Babylone,
Scintillante et légère , enjouée mais rebelle.
Mon cœur tourneboulé depuis lors en résonne…
Mais voilà, terminés les sourires coquins
Les clins d’ œil invitant à de tendres moments…
Adieu les galipettes et bonjour les tourments…
Le genou qui se coince, l’ œil que plus rien ne rince,
Il faut penser, bonhomme , que ton tour est passé
Et qu’ il ne reste plus qu’ une morne éternité…
Adieu l’ Emile…
Cesser d’être sérieux, c’est l’ultime remède
Pour chasser le nuage qui noircit l’ horizon.
Un rappel au vieux beau que la beauté obsède
Que bientôt ne sera que vers et champignons…
De mes yeux a jailli quantité d’ étincelles
Quand au loin m’apparut la belle Babylone,
Scintillante et légère , enjouée mais rebelle.
Mon cœur tourneboulé depuis lors en résonne…
Mais voilà, terminés les sourires coquins
Les clins d’ œil invitant à de tendres moments…
Adieu les galipettes et bonjour les tourments…
Le genou qui se coince, l’ œil que plus rien ne rince,
Il faut penser, bonhomme , que ton tour est passé
Et qu’ il ne reste plus qu’ une morne éternité…
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Je lance un t'M
Babylon5 a écrit:Tenez, j'ai eu envie de faire un pastiche d' Arthur Rimbaud :
I
On n'est pas sérieux quand on a 19 ans.
- Un beau matin, foin des cours et des promenades
Sur les allées bétonnées pour les étudiants,
- On rejoint les cafés aux brillantes arcades.
Les demis sentent bon pendant ces longs matins !
Il est si doux le gout de la première bière ;
Le MP3 nous berce -les parents sont si loin
Que de bonheur on voudrait fermer la paupière.
II
Mais voilà qu'on aperçoit un tout petit chichon
Qui tourne discrètement près de notre manche,
Offert par un copain, pas mauvais dans le fond,
Qui ressemble à un piaf perché sur une branche.
Matin de mai ! Dix-neuf ans ! On est déjanté.
La fumée et l'alcool vous montent à la tête...
On divague ; on se sent l'envie de sauter
Sur sa voisine de table comme une bête...
III
III (Ebïquis)
Vous êtes à fond shooté, vous êtes en plein délire
Vous êtes à fond shooté quand vous la regardez
Qu'importe les ennuis, la femme vous attire,
Vous lui sautez dessus et puis... vous attendez.
Ce soir là en prison, vous vomissez souvent
Oubliés le café, les chichons, les arcades
On n'est pas sérieux quand on a dix-neuf ans
Et que des drogues dures on a fait l'escalade.
- Spoiler:
- Quand même "drogues dures".... euh... c'est qu'un coup de bière et un petit chichon, c'est pas de l'héroïne ou du carck"
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