Cent ans et les poésies opportunes
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Foule…
Au loin, de l’autre côté de la colline,
J’entends résonner une voix.
On dirait qu’elle me détache de toi,
Tout en me rattachant à moi-même.
C’est toujours une chance me dis-je,
Pour un être sociable comme moi,
De trouver sur son chemin,
Quelqu’un de nouveau à qui parler.
Ce berger me raconte que dans son village,
Il y-a de nombreuses femmes,
Qui toutes seraient plus belles les unes que les autres.
Les enfants me dit-il, jouent partout dans les rues.
J’aime sa manière de me le dire,
Je me vois grâce à lui parti en voyage.
Au loin, de l’autre côté de la colline,
J’entends résonner une voix.
On dirait qu’elle me détache de toi,
Tout en me rattachant à moi-même.
C’est toujours une chance me dis-je,
Pour un être sociable comme moi,
De trouver sur son chemin,
Quelqu’un de nouveau à qui parler.
Ce berger me raconte que dans son village,
Il y-a de nombreuses femmes,
Qui toutes seraient plus belles les unes que les autres.
Les enfants me dit-il, jouent partout dans les rues.
J’aime sa manière de me le dire,
Je me vois grâce à lui parti en voyage.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Soleil…
C’est une étoile,
Ici, nous la nommons soleil.
Elle réchauffe mon coeur,
Lui donne du relief.
Par un jeu d’ombres,
Les objets semblent plus réels,
Et mes rêves dessinent
Une toile dans mon cerveau.
Je trace un trait
Entre le ciel et la terre.
Là, pour quelques instants,
Je dénude un chemin.
Trop lourd est ce poids
Que je t’ai contrains à porter.
C’est vers Dieu que je veux
Adresser mes prières.
Comment se fait-il
Que toujours ici bas,
Je revienne vers toi ?
Suis-je ta soeur,
Es-tu mon frère,
Avons-nous même sang ?
Tu me vois, hésitante,
Parlant d’abord d’une chose,
Puis ensuite d’une autre.
Sève de mes poèmes,
Je trouve ma force,
Dans la pousse d’un chêne.
C’est une étoile,
Ici, nous la nommons soleil.
Elle réchauffe mon coeur,
Lui donne du relief.
Par un jeu d’ombres,
Les objets semblent plus réels,
Et mes rêves dessinent
Une toile dans mon cerveau.
Je trace un trait
Entre le ciel et la terre.
Là, pour quelques instants,
Je dénude un chemin.
Trop lourd est ce poids
Que je t’ai contrains à porter.
C’est vers Dieu que je veux
Adresser mes prières.
Comment se fait-il
Que toujours ici bas,
Je revienne vers toi ?
Suis-je ta soeur,
Es-tu mon frère,
Avons-nous même sang ?
Tu me vois, hésitante,
Parlant d’abord d’une chose,
Puis ensuite d’une autre.
Sève de mes poèmes,
Je trouve ma force,
Dans la pousse d’un chêne.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Dièse et bémol…
Je suis moins stupide
Depuis que j’ai des rides.
Je suis plus joueuse,
Même quand je suis pompeuse.
Tu as ici le choix,
Pour me dire sous quel toit,
Tu souhaites t’abriter,
Quand viendra l’été.
Je crois à tous mes masques,
Entraînée par des bourrasques.
Aucun jeu ne se refuse,
Sans qu’il n’y ait pourtant de ruse.
Ici et là me mènent mes pas,
Do mi sol mi ré do mi fa.
Ô mon frère comme tu aurais tort,
De t’en tenir à ce dernier sort.
Je suis moins stupide
Depuis que j’ai des rides.
Je suis plus joueuse,
Même quand je suis pompeuse.
Tu as ici le choix,
Pour me dire sous quel toit,
Tu souhaites t’abriter,
Quand viendra l’été.
Je crois à tous mes masques,
Entraînée par des bourrasques.
Aucun jeu ne se refuse,
Sans qu’il n’y ait pourtant de ruse.
Ici et là me mènent mes pas,
Do mi sol mi ré do mi fa.
Ô mon frère comme tu aurais tort,
De t’en tenir à ce dernier sort.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Ville solitaire…
L’autre nuit, j’ai fais un rêve.
Non, je ne vous le raconterai pas.
Les rêves perdent leur suc,
Lorsqu’ils tentent vainement
De franchir les portes du sommeil.
J’étais un scélérat…
Voilà que je manque à ma parole.
Prenons plutôt le café,
Et au lieu que de parler de moi,
Dites-moi ce qui se passe à la ville.
Vous me dites que les magasins sont vides,
Que les congélateurs débordent,
Tout comme vos armoires à épices,
Et enfin, que chaque plat vous fait trois repas ?
Me permettrez vous ce brin de romantisme,
En ces temps difficiles pour tous :
Comme Paris doit être calme,
Et comme j’aimerais me promener,
Au beau milieu de la place de l’Etoile,
Ou de l’avenue des champs Elysées.
L’autre nuit, j’ai fais un rêve.
Non, je ne vous le raconterai pas.
Les rêves perdent leur suc,
Lorsqu’ils tentent vainement
De franchir les portes du sommeil.
J’étais un scélérat…
Voilà que je manque à ma parole.
Prenons plutôt le café,
Et au lieu que de parler de moi,
Dites-moi ce qui se passe à la ville.
Vous me dites que les magasins sont vides,
Que les congélateurs débordent,
Tout comme vos armoires à épices,
Et enfin, que chaque plat vous fait trois repas ?
Me permettrez vous ce brin de romantisme,
En ces temps difficiles pour tous :
Comme Paris doit être calme,
Et comme j’aimerais me promener,
Au beau milieu de la place de l’Etoile,
Ou de l’avenue des champs Elysées.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le sel de la mer morte.
Mon père était un fin gourmet,
Qui plus est, un excellent cuisinier.
Ma mère, en revanche ratait tous ses plats.
La pauvre, ses enfants ne le lui pardonnaient pas.
Tes pâtes sont dures !
Il n’y-a pas assez de beurre !
Ton choux n’est pas assez cuit !
Tes endives sont amères !
A chaque repas, c’était la même histoire.
Un jour, que mon père s’était mis au fourneau,
Pour nous concocter un plat dont il avait le secret,
Il fit couler par inadvertance le contenu entier de la salière
Dans la grande cocotte héritée de sa grand-mère.
Par curiosité, il décida de ne rien dire à personne,
Sans mot dire donc, il servi le repas.
A la première bouchée, nous fîmes la grimace.
Papa ! Ton plat est trop salé !
Oui papa, ton plat est dégoutant !
Tu ne sais donc plus faire à manger !?
Berk, c’est proprement ignoble !
Notre père ne se fâcha pas.
Il ne fit qu’une seule chose.
Il se leva de table, se dirigea vers notre mère,
La tira par la main pour la faire se lever,
Puis la prit dans ses bras,
Tout en posant un baiser sur son front.
Mon père était un fin gourmet,
Qui plus est, un excellent cuisinier.
Ma mère, en revanche ratait tous ses plats.
La pauvre, ses enfants ne le lui pardonnaient pas.
Tes pâtes sont dures !
Il n’y-a pas assez de beurre !
Ton choux n’est pas assez cuit !
Tes endives sont amères !
A chaque repas, c’était la même histoire.
Un jour, que mon père s’était mis au fourneau,
Pour nous concocter un plat dont il avait le secret,
Il fit couler par inadvertance le contenu entier de la salière
Dans la grande cocotte héritée de sa grand-mère.
Par curiosité, il décida de ne rien dire à personne,
Sans mot dire donc, il servi le repas.
A la première bouchée, nous fîmes la grimace.
Papa ! Ton plat est trop salé !
Oui papa, ton plat est dégoutant !
Tu ne sais donc plus faire à manger !?
Berk, c’est proprement ignoble !
Notre père ne se fâcha pas.
Il ne fit qu’une seule chose.
Il se leva de table, se dirigea vers notre mère,
La tira par la main pour la faire se lever,
Puis la prit dans ses bras,
Tout en posant un baiser sur son front.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le nain…
Je ne te parlerai pas,
De ces jolis bourgeons
Au vert tendre et éclatant.
Ni de la saveur de ce thé
Que nous dégustons ensemble
Pendant que le soleil
Nous réchauffe le dos.
C’est l’histoire d’un ami
Que je te raconterai ici,
J’ai tant de chose à dire sur lui,
Poussé à le faire,
Par une soif inextinguible
De t’amener à l’aimer.
Non, il n’est pas beau,
C’est du moins ce qui se dit à l’église,
Mais pour moi, il est une muse :
Je veux lui tenir la main,
Jusqu’au coucher du soleil.
Mon regard est sur lui,
Comme celui d’une mère,
Qui peut voir dans ce corps
Qui fait fuir les gens,
Un héroïsme enfantin,
Cherchant dans la mort
Une vie nouvelle,
Une somme de secrets
Non encore dévoilés.
Qui est-il ? Un scientifique.
Non, il ne se voile pas,
Plus, il grimpe sur des podiums :
C’est un animal diurne,
Qui contourne les ombres.
Se saisissant des spectres,
Il marche avec eux,
Il compte bien arriver
Jusqu’au bout du monde,
Avec son nez boursoufflé,
Et sa taille de nain.
Il semble que pour lui,
Il n’y-ait d’autre affaire
Que celle de sanctifier
Ce corps amoindrit
Qui fût volonté de son Père.
Je ne te parlerai pas,
De ces jolis bourgeons
Au vert tendre et éclatant.
Ni de la saveur de ce thé
Que nous dégustons ensemble
Pendant que le soleil
Nous réchauffe le dos.
C’est l’histoire d’un ami
Que je te raconterai ici,
J’ai tant de chose à dire sur lui,
Poussé à le faire,
Par une soif inextinguible
De t’amener à l’aimer.
Non, il n’est pas beau,
C’est du moins ce qui se dit à l’église,
Mais pour moi, il est une muse :
Je veux lui tenir la main,
Jusqu’au coucher du soleil.
Mon regard est sur lui,
Comme celui d’une mère,
Qui peut voir dans ce corps
Qui fait fuir les gens,
Un héroïsme enfantin,
Cherchant dans la mort
Une vie nouvelle,
Une somme de secrets
Non encore dévoilés.
Qui est-il ? Un scientifique.
Non, il ne se voile pas,
Plus, il grimpe sur des podiums :
C’est un animal diurne,
Qui contourne les ombres.
Se saisissant des spectres,
Il marche avec eux,
Il compte bien arriver
Jusqu’au bout du monde,
Avec son nez boursoufflé,
Et sa taille de nain.
Il semble que pour lui,
Il n’y-ait d’autre affaire
Que celle de sanctifier
Ce corps amoindrit
Qui fût volonté de son Père.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Bien au dessus des nuages…
Au sommet de la plus haute montagne,
Du ciel bleu pend une corde,
Elle est tenue par un enfant.
A l’alpiniste il dira :
« S’il te plait, viens jouer avec moi. »
Au sommet de la plus haute montagne,
Du ciel bleu pend une corde,
Elle est tenue par un enfant.
A l’alpiniste il dira :
« S’il te plait, viens jouer avec moi. »
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Au pays des morts…
Là bas c’est aussi le printemps,
On peut entendre quantité d’oiseaux,
Les arbres bourgeonnent
Et des fleurs commencent à pousser.
Tout comme chez les vivants,
Qui habitent la Terre,
Lorsqu’on lève les yeux,
On peut voir des nuages.
La nuit je me promène dans le jardin,
Eclairé par la seule lueur de la lune,
Et je m’allonge dans l’herbe,
Pour contempler les étoiles.
Là bas c’est aussi le printemps,
On peut entendre quantité d’oiseaux,
Les arbres bourgeonnent
Et des fleurs commencent à pousser.
Tout comme chez les vivants,
Qui habitent la Terre,
Lorsqu’on lève les yeux,
On peut voir des nuages.
La nuit je me promène dans le jardin,
Eclairé par la seule lueur de la lune,
Et je m’allonge dans l’herbe,
Pour contempler les étoiles.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le temple Ki…
Au temple Ki,
Situé sur le flanc de la montagne,
Tout le monde est accueilli.
Si vous voulez vous faire moine,
Les habitants du lieu s’étonnent
Que vous en fassiez la demande.
Au temple Ki,
Situé sur le flanc de la montagne,
Tout le monde est accueilli.
Si vous voulez vous faire moine,
Les habitants du lieu s’étonnent
Que vous en fassiez la demande.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
C'est ici…
Ce nombre sacré, symbole de multitude,
Nous parle d'un chant céleste qui nous dénude.
Lorsque nous l’entendons, voici qu’en un éclair,
Nous redevenons des enfants aux cheveux clairs.
Cette perfection, multipliée par elle-même,
Est chaque matin, des fidèles le baptême.
Oreilles ouvertes et yeux écarquillés,
Chaque jour, nous voyons du monde la beauté.
Non, plus rien ici bas ne viendra nous manquer,
Nous chanterons, nous danserons sur les collines,
Quand le soleil aura couleur de cornaline.
Le soir, ensemble, nous ferons de grands dîners,
Nous discuterons à la lueur des chandelles,
Levant le nez pour contempler les asphodèles.
Ce nombre sacré, symbole de multitude,
Nous parle d'un chant céleste qui nous dénude.
Lorsque nous l’entendons, voici qu’en un éclair,
Nous redevenons des enfants aux cheveux clairs.
Cette perfection, multipliée par elle-même,
Est chaque matin, des fidèles le baptême.
Oreilles ouvertes et yeux écarquillés,
Chaque jour, nous voyons du monde la beauté.
Non, plus rien ici bas ne viendra nous manquer,
Nous chanterons, nous danserons sur les collines,
Quand le soleil aura couleur de cornaline.
Le soir, ensemble, nous ferons de grands dîners,
Nous discuterons à la lueur des chandelles,
Levant le nez pour contempler les asphodèles.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Retour…
Et c’est ce jour là que j’ai dis,
Alors que je me promenais,
Dans cette splendide chênaie,
« C’est donc cela le paradis ? »
« Avoir Pensé à tant de choses,
Les avoir couchées sur papier,
Sentir le parfum de la rose,
Qui a tant et tant travaillé. »
« Se dire victorieusement,
Je n’ai donc pas perdu mon temps,
Comme elle, je me suis donné. »
« Et constater qu’au premier jour,
Eclatait déjà notre amour,
Seul résidu du temps passé. »
Et c’est ce jour là que j’ai dis,
Alors que je me promenais,
Dans cette splendide chênaie,
« C’est donc cela le paradis ? »
« Avoir Pensé à tant de choses,
Les avoir couchées sur papier,
Sentir le parfum de la rose,
Qui a tant et tant travaillé. »
« Se dire victorieusement,
Je n’ai donc pas perdu mon temps,
Comme elle, je me suis donné. »
« Et constater qu’au premier jour,
Eclatait déjà notre amour,
Seul résidu du temps passé. »
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Là bas…
C’est une histoire en transparence,
Se racontant tout au dessus
De cette charmante présence
Que tous les vivants ont reçus.
Un jour, il se présentera,
Réunissant tous ces papiers
Du Nord au Sud éparpillés,
Celui qui les déterrera.
Cet individu fort curieux,
Aura un grand nombre d’aïeux,
Qui ont tous retiré le calque.
C’est à lui que je veux parler,
Surtout, ne jamais m’arrêter
Au provisoire catafalque.
C’est une histoire en transparence,
Se racontant tout au dessus
De cette charmante présence
Que tous les vivants ont reçus.
Un jour, il se présentera,
Réunissant tous ces papiers
Du Nord au Sud éparpillés,
Celui qui les déterrera.
Cet individu fort curieux,
Aura un grand nombre d’aïeux,
Qui ont tous retiré le calque.
C’est à lui que je veux parler,
Surtout, ne jamais m’arrêter
Au provisoire catafalque.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Sardaigne…
Je veux vous dire un souvenir,
Un souvenir de mon enfance,
Mon coeur bondit lorsque j’y pense,
Lui seul suffit à le bénir.
La plage était de sable fin,
Je revois cette petite île,
Sa grande douceur immobile,
Je pense aussi à ce parfum.
Je ne peux ici tout vous dire,
Tout ce que j’ai dans ma mémoire,
Et vous permettre d’en tout boire.
Quant à moi, penser au soleil,
Qui brillait le jour sans pareil,
Suffit à faire tout jaillir.
Je veux vous dire un souvenir,
Un souvenir de mon enfance,
Mon coeur bondit lorsque j’y pense,
Lui seul suffit à le bénir.
La plage était de sable fin,
Je revois cette petite île,
Sa grande douceur immobile,
Je pense aussi à ce parfum.
Je ne peux ici tout vous dire,
Tout ce que j’ai dans ma mémoire,
Et vous permettre d’en tout boire.
Quant à moi, penser au soleil,
Qui brillait le jour sans pareil,
Suffit à faire tout jaillir.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
La marche en déséquilibre…
C’est une marche étrange,
Celle d’un homme en déséquilibre,
Son corps penche constamment en avant.
Un pas toujours en plus,
Lui sera nécessaire,
Pour se remettre de ses excès.
Une sorte de ver
Se trouve dans son ventre,
C’est en marchant ainsi qu’il lui donne à manger.
Il se repose rarement,
Seulement lorsqu’il s’écroule,
Parce qu’il est trop fatigué.
C’est une marche étrange,
Celle d’un homme en déséquilibre,
Son corps penche constamment en avant.
Un pas toujours en plus,
Lui sera nécessaire,
Pour se remettre de ses excès.
Une sorte de ver
Se trouve dans son ventre,
C’est en marchant ainsi qu’il lui donne à manger.
Il se repose rarement,
Seulement lorsqu’il s’écroule,
Parce qu’il est trop fatigué.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Héritage…
Le roi un jour a dit,
Celui qui m’a mis sur mon trône,
Veut m’y remettre encore.
Hélas ! ce n’est pas possible.
Comme j’ai aimé,
Cette longue cérémonie,
Comme je me suis senti flatté,
Sans doute ai-je pu me prendre pour Jésus Christ.
Je n’étais qu’un poète,
Allant de ci de là sur les chemins,
Disant mes poésies,
A qui voulais les entendre.
Et puis un jour,
Cet énergumène est apparu,
Et a fait cause pour moi,
Tout le monde l’a suivi.
Mais en réalité, oui, entendez-moi,
C’est lui le véritable roi,
Car en me mettant la couronne,
Il m’a contraint à l’honorer.
Aujourd’hui je suis à la retraite,
Je suis retourné à mes amours d’antan,
Ecrivant, dessinant, sculptant,
Jouant pour moi-même du piano.
Je ne lui dirai jamais assez merci,
D’avoir cru en moi.
Aujourd’hui j’aimerais qu’il trouve quelqu’un,
A qui offrir son cadeau.
Ou bien peut-être,
Que ce sera mon tour,
De suivre ses pas,
Quelque puissent être les rumeurs de la ville.
Car oui, il a été roi,
Et il s’est sacrifié pour moi.
Pourquoi ? Voyons, vous ne devinez pas ?
Mais par amour évidemment !
Aussi, si un jour vous me voyez hargneux,
Empli de jalousie, de colère et de vanité,
Je vous en prie, ce n’est qu’un jeu,
Ne me prenez pas au sérieux.
Ainsi, je saurai,
Que lorsque vous me punirez,
Ce sera par compassion
Pour mon héritier.
Le roi un jour a dit,
Celui qui m’a mis sur mon trône,
Veut m’y remettre encore.
Hélas ! ce n’est pas possible.
Comme j’ai aimé,
Cette longue cérémonie,
Comme je me suis senti flatté,
Sans doute ai-je pu me prendre pour Jésus Christ.
Je n’étais qu’un poète,
Allant de ci de là sur les chemins,
Disant mes poésies,
A qui voulais les entendre.
Et puis un jour,
Cet énergumène est apparu,
Et a fait cause pour moi,
Tout le monde l’a suivi.
Mais en réalité, oui, entendez-moi,
C’est lui le véritable roi,
Car en me mettant la couronne,
Il m’a contraint à l’honorer.
Aujourd’hui je suis à la retraite,
Je suis retourné à mes amours d’antan,
Ecrivant, dessinant, sculptant,
Jouant pour moi-même du piano.
Je ne lui dirai jamais assez merci,
D’avoir cru en moi.
Aujourd’hui j’aimerais qu’il trouve quelqu’un,
A qui offrir son cadeau.
Ou bien peut-être,
Que ce sera mon tour,
De suivre ses pas,
Quelque puissent être les rumeurs de la ville.
Car oui, il a été roi,
Et il s’est sacrifié pour moi.
Pourquoi ? Voyons, vous ne devinez pas ?
Mais par amour évidemment !
Aussi, si un jour vous me voyez hargneux,
Empli de jalousie, de colère et de vanité,
Je vous en prie, ce n’est qu’un jeu,
Ne me prenez pas au sérieux.
Ainsi, je saurai,
Que lorsque vous me punirez,
Ce sera par compassion
Pour mon héritier.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Cage dorée…
Je me suis mis à mon bureau,
Avec une bouteille d’eau,
J’ai changé ma cartouche d’encre,
Sérieux, ne voulant être cancre.
Ce que j’ai pensé tout d’abord,
C’est vouloir conquérir cet or,
Qui bien au delà de nos fonds,
Aboutit sur un objet rond.
J’ai choisis un octosyllabe,
Car il me semblait que peut-être,
Il s’agirait d’un bon diamètre.
Enfin, j’ai défié cette page,
Cette blanche et heureuse cage,
Huit ! il n’y-aura pas de rabe !
Je me suis mis à mon bureau,
Avec une bouteille d’eau,
J’ai changé ma cartouche d’encre,
Sérieux, ne voulant être cancre.
Ce que j’ai pensé tout d’abord,
C’est vouloir conquérir cet or,
Qui bien au delà de nos fonds,
Aboutit sur un objet rond.
J’ai choisis un octosyllabe,
Car il me semblait que peut-être,
Il s’agirait d’un bon diamètre.
Enfin, j’ai défié cette page,
Cette blanche et heureuse cage,
Huit ! il n’y-aura pas de rabe !
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Ce à quoi j'ai cru...
Car oui, il a été roi,
Et il s’est sacrifié pour moi.
Pourquoi ? Voyons, vous ne devinez pas ?
Mais par amour évidemment !
Car oui, il a été roi,
Et il s’est sacrifié pour moi.
Pourquoi ? Voyons, vous ne devinez pas ?
Mais par amour évidemment !
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’athanor…
Tout commence par un premier pas, son évocation sera pour moi une manière d’entrer dans ce court récit. Lorsqu’on veut puiser de l’eau à la pompe à bras, il faut l’amorcer. C’est donc ce que je fais pour me mettre dans cette condition de pouvoir tirer les fils d’une chose qui m’est encore invisible, mais dont je sais que tout découle. Appelons cela un retour à la Materia Prima dont les alchimistes nous disent que c’est à cet état que le plomb doit être ramené, pour ensuite lui faire suivre cette évolution jusqu’à l’or. Ainsi en est-il de la chenille qui se dissout dans son cocon.
Vous pensiez peut-être comme moi que cette petite bête qui s’accroche à une feuille gardait son corps intact à l’intérieur de la chrysalide en attendant que des ailes lui poussent ? Il n’en n’est rien, tout son corps se dissout, puis de cette bouillie se formera le papillon. Ainsi en est-il du plomb. Il reviendra dans le ventre de la Mère, comme au premier jour de sa grossesse. Il s’agira que cette Maman que les alchimistes nomment athanor, porte son enfant à terme. Autrement, peut-être obtiendrez-vous de l’étain ou de l’argent, ce qui n’est-ce pas, serait déjà miraculeux.
Un initié a dit sur ce point que tout métal qui n’est pas de l’or est un prématuré, ainsi en irait-il de l’animal vis à vis de l’Homme. Oui, j’entends ce que vous dites, que l’Homme est imparfait. Il me semble quant à moi voir cette perfection lorsqu’il peut se l’avouer, car cela implique qu’il sait qu’il est inachevé et par là qu’il connait l’intention de la Nature, qu’il embrasse, qu’il entre dans le ventre de la Mère pour obéir à sa volonté. Ainsi je le pense, ce regard sincère sur lui-même provient de son intuition, il sent l’existence de ce géant fourneau, et par là de la raison de sa venue au monde, remontant à l’Origine, en comprenant la fin.
Tout commence par un premier pas, son évocation sera pour moi une manière d’entrer dans ce court récit. Lorsqu’on veut puiser de l’eau à la pompe à bras, il faut l’amorcer. C’est donc ce que je fais pour me mettre dans cette condition de pouvoir tirer les fils d’une chose qui m’est encore invisible, mais dont je sais que tout découle. Appelons cela un retour à la Materia Prima dont les alchimistes nous disent que c’est à cet état que le plomb doit être ramené, pour ensuite lui faire suivre cette évolution jusqu’à l’or. Ainsi en est-il de la chenille qui se dissout dans son cocon.
Vous pensiez peut-être comme moi que cette petite bête qui s’accroche à une feuille gardait son corps intact à l’intérieur de la chrysalide en attendant que des ailes lui poussent ? Il n’en n’est rien, tout son corps se dissout, puis de cette bouillie se formera le papillon. Ainsi en est-il du plomb. Il reviendra dans le ventre de la Mère, comme au premier jour de sa grossesse. Il s’agira que cette Maman que les alchimistes nomment athanor, porte son enfant à terme. Autrement, peut-être obtiendrez-vous de l’étain ou de l’argent, ce qui n’est-ce pas, serait déjà miraculeux.
Un initié a dit sur ce point que tout métal qui n’est pas de l’or est un prématuré, ainsi en irait-il de l’animal vis à vis de l’Homme. Oui, j’entends ce que vous dites, que l’Homme est imparfait. Il me semble quant à moi voir cette perfection lorsqu’il peut se l’avouer, car cela implique qu’il sait qu’il est inachevé et par là qu’il connait l’intention de la Nature, qu’il embrasse, qu’il entre dans le ventre de la Mère pour obéir à sa volonté. Ainsi je le pense, ce regard sincère sur lui-même provient de son intuition, il sent l’existence de ce géant fourneau, et par là de la raison de sa venue au monde, remontant à l’Origine, en comprenant la fin.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Page 620…
Fébrilement je vais vous lire,
Ce que je découvre dans mon livre,
Nous sommes ici dans la mythologie grecque.
On nous parle de pommes d’or,
Celles du jardin des Hespérides.
Elles sont symbole d’amour et de concorde.
Mais la pomme d’or est aussi discorde,
Elle serait à l’origine de la guerre de Troie,
Et serait symbole d’orgueil et de jalousie.
Cette pomme a donc deux faces,
Faisant se rapprocher ce fruit
Dans le mythe d’Atalante,
De la Diane grecque, Vierge agressive,
Luttant contre Hippoménès
Qu’elle a l’intention de tuer.
Elle convoite les pommes,
Que le jeune homme lance devant elle au sol.
Elle est donc vaincue, trahissant ses voeux.
Mais par cette trahison, elle arrive à l’amour.
Fébrilement je vais vous lire,
Ce que je découvre dans mon livre,
Nous sommes ici dans la mythologie grecque.
On nous parle de pommes d’or,
Celles du jardin des Hespérides.
Elles sont symbole d’amour et de concorde.
Mais la pomme d’or est aussi discorde,
Elle serait à l’origine de la guerre de Troie,
Et serait symbole d’orgueil et de jalousie.
Cette pomme a donc deux faces,
Faisant se rapprocher ce fruit
Dans le mythe d’Atalante,
De la Diane grecque, Vierge agressive,
Luttant contre Hippoménès
Qu’elle a l’intention de tuer.
Elle convoite les pommes,
Que le jeune homme lance devant elle au sol.
Elle est donc vaincue, trahissant ses voeux.
Mais par cette trahison, elle arrive à l’amour.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
De lire…
La mouche qui tousse et se mouche,
Est là, posée sur une souche.
Ce n’est pas la même qu’hier,
L’autre je crois a le dos vert.
Je sens l’odeur des champignons,
Celui-ci a un chapeau rond,
J’ai cru qu’il était comestible,
Sa couleur est irrésistible.
Un corbeau m’a lancé des fleurs,
Je crois que j’ai les seins qui poussent,
Un rat m’a dit : « tu deviens rousse. »
« Je n’ai aucune idée de l’heure,
Biche, pourriez-vous m’informer ?
- Midi ? Merci, je dois rentrer. »
La mouche qui tousse et se mouche,
Est là, posée sur une souche.
Ce n’est pas la même qu’hier,
L’autre je crois a le dos vert.
Je sens l’odeur des champignons,
Celui-ci a un chapeau rond,
J’ai cru qu’il était comestible,
Sa couleur est irrésistible.
Un corbeau m’a lancé des fleurs,
Je crois que j’ai les seins qui poussent,
Un rat m’a dit : « tu deviens rousse. »
« Je n’ai aucune idée de l’heure,
Biche, pourriez-vous m’informer ?
- Midi ? Merci, je dois rentrer. »
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Pluie d’avril…
Aujourd’hui, il pleut.
L’herbe est encore verte bien sûr,
Mais un peu d’eau
Ne peut que lui faire du bien.
Les arbres en cette saison
Sont gourmands de ce fluide,
Imaginez le travail :
Accoucher de toutes ces feuilles !
Quant à moi, j’écoute
Les goûtes d’eau chutant sur le toit,
Qui me rappellent sa présence,
Comme un manteau rassurant.
Aujourd’hui, il pleut.
L’herbe est encore verte bien sûr,
Mais un peu d’eau
Ne peut que lui faire du bien.
Les arbres en cette saison
Sont gourmands de ce fluide,
Imaginez le travail :
Accoucher de toutes ces feuilles !
Quant à moi, j’écoute
Les goûtes d’eau chutant sur le toit,
Qui me rappellent sa présence,
Comme un manteau rassurant.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Turin…
J’ai passé un long séjour en compagnie de Ala, une belle moldave qui a volé mon cœur. Nous avons visité Turin, cette ville d’Italie dont la beauté a été si longtemps sous-estimée. Je ne parle pas seulement du château, de la Mole Antonelliana ou de ses places majestueuses, je parle aussi du Gran Balon, du marché aux puces, de ses ruelles sales que nous avons tant aimé sillonner. Nous aimions aussi ce brouillard, si épais que lorsque nous traversions le pont reliant la piazza Vittorio à l’autre rive, nous pouvions voir disparaître le Po et toute chose alentour, nous donnant le sentiment de marcher dans les nuages, au milieu du ciel. A propos de ciel, je dois vous dire aussi ceci, Ala et moi n’en avons jamais vu de plus pures ; lorsqu’il se dégageait, la ville semblait comme par magie déplacée au pied des montagnes.
Pour beaucoup de turinois, la vie est difficile. Le travail s’est raréfié depuis que la Fiat a fermé ses usines, c’est elle qui nourrissait la moitié de la ville. Des artistes ont pris possession des locaux, on peut maintenant s’y promener et admirer ces œuvres gratuites, peintes sur les murs de cette cathédrale sans toit.
Turin m’a laissé quantité de souvenirs, je ne vais pas tous les évoquer par peur de vous ennuyer. Mon conseil : rendez-vous-y et je vous assure que vous ne le regretterez pas.
Mais laissez-moi terminer là-dessus : ce qui nous a manqué à Ala comme à moi lorsque nous sommes rentrés à Paris, c’est cette atmosphère indéfinissable, cette sorte de rudesse mêlée de douceur. Nietzsche avait choisi cette ville, et c’est un peu ce contraste que je retrouve dans ses textes, je m’y suis d’ailleurs replongé pour essayer de revivre ces moments passés. Je m’arrête ici, je sais que malgré mes efforts je ne pourrai pas vous transmettre la quantité d’impressions qui se sont imprimées en moi. Vous dites que j’ai fait naître en vous un désir ? Tant mieux, vous m’en voyez ravi.
J’ai passé un long séjour en compagnie de Ala, une belle moldave qui a volé mon cœur. Nous avons visité Turin, cette ville d’Italie dont la beauté a été si longtemps sous-estimée. Je ne parle pas seulement du château, de la Mole Antonelliana ou de ses places majestueuses, je parle aussi du Gran Balon, du marché aux puces, de ses ruelles sales que nous avons tant aimé sillonner. Nous aimions aussi ce brouillard, si épais que lorsque nous traversions le pont reliant la piazza Vittorio à l’autre rive, nous pouvions voir disparaître le Po et toute chose alentour, nous donnant le sentiment de marcher dans les nuages, au milieu du ciel. A propos de ciel, je dois vous dire aussi ceci, Ala et moi n’en avons jamais vu de plus pures ; lorsqu’il se dégageait, la ville semblait comme par magie déplacée au pied des montagnes.
Pour beaucoup de turinois, la vie est difficile. Le travail s’est raréfié depuis que la Fiat a fermé ses usines, c’est elle qui nourrissait la moitié de la ville. Des artistes ont pris possession des locaux, on peut maintenant s’y promener et admirer ces œuvres gratuites, peintes sur les murs de cette cathédrale sans toit.
Turin m’a laissé quantité de souvenirs, je ne vais pas tous les évoquer par peur de vous ennuyer. Mon conseil : rendez-vous-y et je vous assure que vous ne le regretterez pas.
Mais laissez-moi terminer là-dessus : ce qui nous a manqué à Ala comme à moi lorsque nous sommes rentrés à Paris, c’est cette atmosphère indéfinissable, cette sorte de rudesse mêlée de douceur. Nietzsche avait choisi cette ville, et c’est un peu ce contraste que je retrouve dans ses textes, je m’y suis d’ailleurs replongé pour essayer de revivre ces moments passés. Je m’arrête ici, je sais que malgré mes efforts je ne pourrai pas vous transmettre la quantité d’impressions qui se sont imprimées en moi. Vous dites que j’ai fait naître en vous un désir ? Tant mieux, vous m’en voyez ravi.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Marie à Antoinette…
Vous et moi sommes arrivées
A la quintessence de notre amour,
Le jour où l’une de l’autre,
Nous avons eu nostalgie.
J’aimais vos belles mains,
Vous aimiez mes pieds fins,
J’aimais votre intelligence,
Vous aimiez mon humour.
Nous avons toutes deux entrepris
De marcher l’une vers l’autre :
Je me suis ornée de bagues,
Vous vous êtes chaussée de talons hauts.
Vous et moi sommes arrivées
A la quintessence de notre amour,
Le jour où l’une de l’autre,
Nous avons eu nostalgie.
J’aimais vos belles mains,
Vous aimiez mes pieds fins,
J’aimais votre intelligence,
Vous aimiez mon humour.
Nous avons toutes deux entrepris
De marcher l’une vers l’autre :
Je me suis ornée de bagues,
Vous vous êtes chaussée de talons hauts.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’amoureux…
Je t’ai longuement attendue,
Au bout d’un mois je me suis dit
Que tu ne reviendrais pas.
Et puis finalement te revoilà,
Semblable au jour où tu es partie.
Tu es toujours aussi belle,
Même lorsque tu te mets en colère.
J’aime tout de toi,
La manière dont tu te maquilles,
Tes habits, tes goûts, tout.
Je t’ai longuement attendue,
Au bout d’un mois je me suis dit
Que tu ne reviendrais pas.
Et puis finalement te revoilà,
Semblable au jour où tu es partie.
Tu es toujours aussi belle,
Même lorsque tu te mets en colère.
J’aime tout de toi,
La manière dont tu te maquilles,
Tes habits, tes goûts, tout.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Cent ans et les poésies opportunes…
J’ai escaladé lentement cette montagne,
Je ne mentirai pas, elle n’est pas bien haute.
J’ai toutefois bu une coupe de champagne,
Là haut, ne pas le faire eut été une faute.
J’ai usé de mes forces sans économie,
Qu’importe les prouesses des autres grimpeurs,
Je les salue tous sans nulle dichotomie,
Ils ont rendu grâce à Dieu, dépassant leurs peurs.
Nature a voulu de grands et de petits arbres,
Mais surtout que chacun d’entre eux soit généreux,
Et que donner leurs fruits puisse les rendre heureux.
Qu’importe si mon exploit vous laisse de marbre,
J’ai une telle quantité de souvenirs,
Ils donneront à mes vieux jours un doux sourire.
J’ai escaladé lentement cette montagne,
Je ne mentirai pas, elle n’est pas bien haute.
J’ai toutefois bu une coupe de champagne,
Là haut, ne pas le faire eut été une faute.
J’ai usé de mes forces sans économie,
Qu’importe les prouesses des autres grimpeurs,
Je les salue tous sans nulle dichotomie,
Ils ont rendu grâce à Dieu, dépassant leurs peurs.
Nature a voulu de grands et de petits arbres,
Mais surtout que chacun d’entre eux soit généreux,
Et que donner leurs fruits puisse les rendre heureux.
Qu’importe si mon exploit vous laisse de marbre,
J’ai une telle quantité de souvenirs,
Ils donneront à mes vieux jours un doux sourire.
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