Cent ans et les poésies opportunes
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
C’est une nouvelle couleur, un fil que je
n’avais jamais tiré. En le faisant, c’est d’une
toute autre chose dont j’ai fait la rencontre ;
j'arrive encore difficilement à la discerner.
Mélange d’une mélodie à la fois sacrée et
bon enfant, touchante de par son imperfection,
elle varierait en intensité ; rire et larmes se
tenants aux deux extrémités. Au centre ; la
mort, ou la non existence ; si spacieuse,
qu’elle en donnerait le tournis.
n’avais jamais tiré. En le faisant, c’est d’une
toute autre chose dont j’ai fait la rencontre ;
j'arrive encore difficilement à la discerner.
Mélange d’une mélodie à la fois sacrée et
bon enfant, touchante de par son imperfection,
elle varierait en intensité ; rire et larmes se
tenants aux deux extrémités. Au centre ; la
mort, ou la non existence ; si spacieuse,
qu’elle en donnerait le tournis.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Maintenant, elle était en tenue de danseuse, mais elle se voyait
plutôt comme une princesse car son prince charmant traverserait
le cercle pour l’inviter à danser. Elle était, encore, en train de rêver.
Non, il n’y avait pas de garçons à son cours, mais Gustave, doux
Gustave, qu’elle avait rencontré au bac à sable et qui pour couronner
cette rencontre avait essayé de lui piquer son ballon. Bref, les garçons !
Vous savez de quoi je parle, Mesdames. Gustave allait, avec sa mère,
venir la chercher. Ensuite, ils iraient au cinéma. Puis, elle irait dormir
chez Gustave.
plutôt comme une princesse car son prince charmant traverserait
le cercle pour l’inviter à danser. Elle était, encore, en train de rêver.
Non, il n’y avait pas de garçons à son cours, mais Gustave, doux
Gustave, qu’elle avait rencontré au bac à sable et qui pour couronner
cette rencontre avait essayé de lui piquer son ballon. Bref, les garçons !
Vous savez de quoi je parle, Mesdames. Gustave allait, avec sa mère,
venir la chercher. Ensuite, ils iraient au cinéma. Puis, elle irait dormir
chez Gustave.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Carpe, dit Cat ; je me suis nourri de ta confiance.
Il en est de même pour moi, petite soeur, répond
Carpe. Il est vrai, reprend-elle, que rarement nous
nous disons ces choses là ; je suis heureuse que tu
le fasses. Avons-nous eu seulement à dépasser
cette politesse, comme cela arrive entre deux
personnes qui sont devenues amies, et qui se sont
libérées de la contrainte de se dire à tout bout de
champ, merci ? Non, cela ne fut pas nécessaire,
car j’ai béni ta naissance, et que, te concernant,
tu ne connus jour sans ma présence.
Il en est de même pour moi, petite soeur, répond
Carpe. Il est vrai, reprend-elle, que rarement nous
nous disons ces choses là ; je suis heureuse que tu
le fasses. Avons-nous eu seulement à dépasser
cette politesse, comme cela arrive entre deux
personnes qui sont devenues amies, et qui se sont
libérées de la contrainte de se dire à tout bout de
champ, merci ? Non, cela ne fut pas nécessaire,
car j’ai béni ta naissance, et que, te concernant,
tu ne connus jour sans ma présence.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
J’ai regardé souvent dans cette direction ;
Je l’ai même prise une quantité de fois,
Et toujours je me suis retrouvé devant toi,
Qui dans l’invisible, justifiais mes actions.
Cachée dans les broussailles, te dissimulant
Dans les dorures de mes vieux livres perdus ;
Pages marquées par quelques photos de toi, nue,
J’allais à ta rencontre, d’un pas sûr et lent.
Comme j’étais avide de ces retrouvailles,
De ces joyeux rendez-vous, sans doute éphémères,
Mais qui étaient pour ma volonté, une terre.
Plonger dans tes yeux, ne serait-ce qu’un instant,
Dessalait mes larmes tout autant que ma sueur,
Et redonnait à ma vie, sa précieuse lueur.
Je l’ai même prise une quantité de fois,
Et toujours je me suis retrouvé devant toi,
Qui dans l’invisible, justifiais mes actions.
Cachée dans les broussailles, te dissimulant
Dans les dorures de mes vieux livres perdus ;
Pages marquées par quelques photos de toi, nue,
J’allais à ta rencontre, d’un pas sûr et lent.
Comme j’étais avide de ces retrouvailles,
De ces joyeux rendez-vous, sans doute éphémères,
Mais qui étaient pour ma volonté, une terre.
Plonger dans tes yeux, ne serait-ce qu’un instant,
Dessalait mes larmes tout autant que ma sueur,
Et redonnait à ma vie, sa précieuse lueur.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Mon ami me disait, en termes colorés, ce
que sans doute j’aurais dû entendre. Hélas
ma pensée me protégeait et fermait mes
oreilles à ses propos. Si j’avais su mieux
l’écouter, surement aurais-je pris un train,
ou bien un avion quelconque, et à l’heure
où je vous parle, je serais en train de
découvrir une partie du monde ; brûlant
mille vies en une seconde.
que sans doute j’aurais dû entendre. Hélas
ma pensée me protégeait et fermait mes
oreilles à ses propos. Si j’avais su mieux
l’écouter, surement aurais-je pris un train,
ou bien un avion quelconque, et à l’heure
où je vous parle, je serais en train de
découvrir une partie du monde ; brûlant
mille vies en une seconde.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Cette poésie qui se cherche dans
les abysses, trouve quelques mots
à leurs mettre dessus. Ils seront à
leur tour engloutis pour le plaisir
de pouvoir éternellement tout
recommencer.
les abysses, trouve quelques mots
à leurs mettre dessus. Ils seront à
leur tour engloutis pour le plaisir
de pouvoir éternellement tout
recommencer.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Je contemple ces îles qui m’invitent, visibles
au travers du cadre de la fenêtre ouverte, à
dire leur présence et à en éprouver une
forme de joie sereine. Quelques bateaux, des
paquebots…Il semblerait que, moi ici, que
cette étendue d’eau, que le ciel tacheté de
nuages et que la chaleur palpable de ce milieu
d’après midi, se soient toujours cherchés, et
qu’un pudique destin ait pesé sur ce jour
pour qu’ait lieu cet agencement délicieux.
au travers du cadre de la fenêtre ouverte, à
dire leur présence et à en éprouver une
forme de joie sereine. Quelques bateaux, des
paquebots…Il semblerait que, moi ici, que
cette étendue d’eau, que le ciel tacheté de
nuages et que la chaleur palpable de ce milieu
d’après midi, se soient toujours cherchés, et
qu’un pudique destin ait pesé sur ce jour
pour qu’ait lieu cet agencement délicieux.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’expansion de l’univers + cosmogonie…
L’Unique a créé un miroir dans lequel il a pu se voir.
Comme il s’ennuyait à regarder ce reflet figé, il a
commencé à s’agiter et à faire des grimaces.
Ces grimaces l’ont fait rire, d’un rire communicatif
qui s’est répercuté dans la glace. Depuis, il ne peut
plus s’arrêter. Certains disent qu’il pourrait en mourir.
Ne les écoutez pas ; ce sont des trouble-fêtes, car
le rire de l’Unique est infini.
L’Unique a créé un miroir dans lequel il a pu se voir.
Comme il s’ennuyait à regarder ce reflet figé, il a
commencé à s’agiter et à faire des grimaces.
Ces grimaces l’ont fait rire, d’un rire communicatif
qui s’est répercuté dans la glace. Depuis, il ne peut
plus s’arrêter. Certains disent qu’il pourrait en mourir.
Ne les écoutez pas ; ce sont des trouble-fêtes, car
le rire de l’Unique est infini.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Ce monsieur là, le connaissez-vous ?
C’est un branleur de cerveaux. Lorsque
vous l’écoutez, vous faites votre propre
rencontre ; et vous devenez plus riche,
plus consistant, et plus il vous nourrit,
plus votre appétit grandit.
C’est un branleur de cerveaux. Lorsque
vous l’écoutez, vous faites votre propre
rencontre ; et vous devenez plus riche,
plus consistant, et plus il vous nourrit,
plus votre appétit grandit.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Morts et renaissances du double…
La subtile et transparente couche qui entourait l’univers,
celle sur laquelle je glissais autrefois comme un joyeux
satellite, a disparu d’un jour à l’autre ; et de deux fois
moi-même, me voilà à nouveau seul. N’ayant plus qu’une
seule paire d’yeux, qu’un seul nez, qu’une seule bouche, je
n’entends pas ce que je dis et ne sens pas ce que je sens.
Je n’entends plus cet écho qui sur cette seule montagne
rebondissait, quand mille choses se concentraient en un
point de chaleur et de lumière et n’existaient que dans le seul
but de le nourrir. J’ai néanmoins connaissance du cycle des
planètes et de son influence sur ma petite personne, du
moins ne suis-je pas ignorant de son existence, même si je
n’en connais pas les détails ; et à ce que je sache, une
chose n’existe que par une autre ; aussi, pour que prenne
sens cette douloureuse fusion, où un être oublie qu’il est en
train de vivre, il faudra à nouveau que sa vie se divise, afin
que les mouvements inconscients de son pinceau, puissent
plus après ouvrir l’oeil d’un témoin, au résultat d’un tableau.
La subtile et transparente couche qui entourait l’univers,
celle sur laquelle je glissais autrefois comme un joyeux
satellite, a disparu d’un jour à l’autre ; et de deux fois
moi-même, me voilà à nouveau seul. N’ayant plus qu’une
seule paire d’yeux, qu’un seul nez, qu’une seule bouche, je
n’entends pas ce que je dis et ne sens pas ce que je sens.
Je n’entends plus cet écho qui sur cette seule montagne
rebondissait, quand mille choses se concentraient en un
point de chaleur et de lumière et n’existaient que dans le seul
but de le nourrir. J’ai néanmoins connaissance du cycle des
planètes et de son influence sur ma petite personne, du
moins ne suis-je pas ignorant de son existence, même si je
n’en connais pas les détails ; et à ce que je sache, une
chose n’existe que par une autre ; aussi, pour que prenne
sens cette douloureuse fusion, où un être oublie qu’il est en
train de vivre, il faudra à nouveau que sa vie se divise, afin
que les mouvements inconscients de son pinceau, puissent
plus après ouvrir l’oeil d’un témoin, au résultat d’un tableau.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
C’était un dix janvier. Mon collègue m’avait dit ;
« Il y-a des choses qui ne sont pas des choses. »
Je me suis alors plu à essayer d’imaginer ce que
ces choses qui n’étaient pas des choses pouvaient
bien être. J’ai pensé à tout un tas d’objets ; une
harpe, une locomotive, une fleur et je me suis dit ;
voilà des choses qui n’en sont pas ; et le coeur léger,
heureux d’avoir résolu l’énigme, je suis allé me
promener au bois.
« Il y-a des choses qui ne sont pas des choses. »
Je me suis alors plu à essayer d’imaginer ce que
ces choses qui n’étaient pas des choses pouvaient
bien être. J’ai pensé à tout un tas d’objets ; une
harpe, une locomotive, une fleur et je me suis dit ;
voilà des choses qui n’en sont pas ; et le coeur léger,
heureux d’avoir résolu l’énigme, je suis allé me
promener au bois.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Bonjour à toi mardi, et bonjour
à toi, souvenir du lundi. Dimanche ;
certes je t'ai oublié, mais tu restes cet
immortel ami, qui toujours apaisa
ma peine.
à toi, souvenir du lundi. Dimanche ;
certes je t'ai oublié, mais tu restes cet
immortel ami, qui toujours apaisa
ma peine.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
J’ai touché dans mon rêve une forme visqueuse. Je voulu
retirer ma main, mais je fus retenu, car autour de
moi se trouvaient d’innombrables voix, qui comme descendues
du ciel semblaient me dire de ne pas avoir peur, de ne pas
écouter mon dégoût. Je me mis donc à la palper, comme
pour confirmer ma première impression, qui le fût en effet ;
visqueuse était bien cette chose. Mais en l’admirant de plus
près, je vis qu’elle était colorée, bien joliment à vrai dire. Sa
forme n’était pas désagréable non plus, on aurait dit une
étincelle, mais qui se serait figée dans le temps. Heureux,
je la pris avec moi, la rangeai dans ma poche et mon rêve
s’acheva ou bien peut-être qu’il continua, mes souvenirs
s’étant estompés, je ne puis le dire avec certitude.
retirer ma main, mais je fus retenu, car autour de
moi se trouvaient d’innombrables voix, qui comme descendues
du ciel semblaient me dire de ne pas avoir peur, de ne pas
écouter mon dégoût. Je me mis donc à la palper, comme
pour confirmer ma première impression, qui le fût en effet ;
visqueuse était bien cette chose. Mais en l’admirant de plus
près, je vis qu’elle était colorée, bien joliment à vrai dire. Sa
forme n’était pas désagréable non plus, on aurait dit une
étincelle, mais qui se serait figée dans le temps. Heureux,
je la pris avec moi, la rangeai dans ma poche et mon rêve
s’acheva ou bien peut-être qu’il continua, mes souvenirs
s’étant estompés, je ne puis le dire avec certitude.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Quand j’entendrai le son de la cloche, vos bourrelets
de bébé se seront changés en veines bleues. Mais je
serai probablement déjà morte, qui sait, peut-être de
chagrin ; le temps passe si vite, et les désirs sont si
violents. Comment ne pas croire aux secondes,
quand même le chat, qui miaule comme une alarme,
vous vient réclamer son repas.
de bébé se seront changés en veines bleues. Mais je
serai probablement déjà morte, qui sait, peut-être de
chagrin ; le temps passe si vite, et les désirs sont si
violents. Comment ne pas croire aux secondes,
quand même le chat, qui miaule comme une alarme,
vous vient réclamer son repas.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Madame Y est née le 24/08/1939. Elle est morte hier d’un cancer du foie. Ses trois enfants vont hériter chacun de 6753,73 euros. Mais, chose plus précieuse, elle leur a laissé une trentaine de carnets dans lesquels elle a consigné les moindres détails de sa vie, textes qui sont illustrés de forts jolis dessins venus de sa plume ainsi que de morceaux de photos et de textes découpés dans des livres ou des journaux. Voici ce que l’on trouve à la dernière page de son plus récent carnet :
Il est parti. Où est-il parti ? Il ne le sait pas lui-même ni ne cherche à le savoir. il s’est habillé d’une veste et d’un pull à carreaux et puis rien d’autre, il n'a même pas pris son portefeuille . Son ami lui avait demandé : « où vas-tu ? », il a fait un geste vague de son index qui devait signifier « droit devant ». C’est alors que le vent s’était levé, et pour lui ce fut le signe, un signe d’espoir. Il savait qu’il ne devait pas attendre le lendemain, que s’il le faisait, il serait alors un autre et qu’il n’aurait probablement plus ni la volonté, ni le désir, ni le courage de ce jourd’hui. Il n’a alors pas fait son lit, il n’a pas arrosé ses plantes, il a laissé son frigo plein. Il n’a eu que la force de descendre les escaliers, d’ouvrir la porte de son immeuble et de faire ce premier pas, le premier d’une longue série, ainsi l’avait-il espéré. Mais voilà ce qui se passa ; au bout de dix minutes, à peine parvenu devant le bar du "Mage", il s’écroula. Lorsqu’il se réveilla, il était dans un lit, ses poignets attachés. Un infirmier avec de longs cheveux blonds et bouclés, qui ressemblait à un ange, était en train de prononcer doucement son nom ; « Monsieur X, Monsieur X ? ».
Monsieur X était heureux et se sentait rassuré, alors il ferma à nouveau les yeux et se rendormit.
Il est parti. Où est-il parti ? Il ne le sait pas lui-même ni ne cherche à le savoir. il s’est habillé d’une veste et d’un pull à carreaux et puis rien d’autre, il n'a même pas pris son portefeuille . Son ami lui avait demandé : « où vas-tu ? », il a fait un geste vague de son index qui devait signifier « droit devant ». C’est alors que le vent s’était levé, et pour lui ce fut le signe, un signe d’espoir. Il savait qu’il ne devait pas attendre le lendemain, que s’il le faisait, il serait alors un autre et qu’il n’aurait probablement plus ni la volonté, ni le désir, ni le courage de ce jourd’hui. Il n’a alors pas fait son lit, il n’a pas arrosé ses plantes, il a laissé son frigo plein. Il n’a eu que la force de descendre les escaliers, d’ouvrir la porte de son immeuble et de faire ce premier pas, le premier d’une longue série, ainsi l’avait-il espéré. Mais voilà ce qui se passa ; au bout de dix minutes, à peine parvenu devant le bar du "Mage", il s’écroula. Lorsqu’il se réveilla, il était dans un lit, ses poignets attachés. Un infirmier avec de longs cheveux blonds et bouclés, qui ressemblait à un ange, était en train de prononcer doucement son nom ; « Monsieur X, Monsieur X ? ».
Monsieur X était heureux et se sentait rassuré, alors il ferma à nouveau les yeux et se rendormit.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Dialogue du cochon avec le fermier
Fermier, laissez moi vous dire ce que j’ai sur le coeur.
Je vous trouve bien prompt à me faire parler.
Il est vrai que nous n’usons pas du même dialecte,
Et que chacun peut imaginer la pensée de l’autre.
Mais comprenez qu’à cette extrême où vous me menez,
Ce n’est quoi qu’il en soit plus avec des mots
Que je cherche à éveiller votre pitié.
Fermier, laissez moi vous dire ce que j’ai sur le coeur.
Je vous trouve bien prompt à me faire parler.
Il est vrai que nous n’usons pas du même dialecte,
Et que chacun peut imaginer la pensée de l’autre.
Mais comprenez qu’à cette extrême où vous me menez,
Ce n’est quoi qu’il en soit plus avec des mots
Que je cherche à éveiller votre pitié.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’inventeur…
Je ne connais pas ton nom.
Tu fus le premier à prononcer ce mot.
Inutile de préciser lequel,
Disons qu’il est de ceux dont on ne peut se défaire.
Il est de ces mots qui m’ont rendu sérieux et réfléchi.
Il s’est trouvé sur mes lèvres,
iI a fixé mon esprit.
Je me suis résolu à découvrir son sens,
A le chercher dans les fleurs ou sur des tabourets.
Mais je ne pouvais le cueillir,
Je ne pouvais m’y asseoir.
Je l’ai moi-même transmis,
Comme le firent tous ceux avant moi.
A l’heure qu’il est, tu dois être riche,
As-tu déposé un brevet ?
Je ne connais pas ton nom.
Tu fus le premier à prononcer ce mot.
Inutile de préciser lequel,
Disons qu’il est de ceux dont on ne peut se défaire.
Il est de ces mots qui m’ont rendu sérieux et réfléchi.
Il s’est trouvé sur mes lèvres,
iI a fixé mon esprit.
Je me suis résolu à découvrir son sens,
A le chercher dans les fleurs ou sur des tabourets.
Mais je ne pouvais le cueillir,
Je ne pouvais m’y asseoir.
Je l’ai moi-même transmis,
Comme le firent tous ceux avant moi.
A l’heure qu’il est, tu dois être riche,
As-tu déposé un brevet ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Pierre et vent…
Je me suis retourné sur moi-même afin
de goûter ma propre moelle. Le temps,
acharné à dissiper cette substance qui parfois
consentait à s’offrir, n’épargnait rien de mes
somptueuses hallucinations.
Je sais aujourd’hui qu’aucune rive ne pourra
me border, qu’aucune digue ne pourra retenir
ce que j’éprouve. Mais je n’irai pas pour autant
prêcher sur les vertus du vent, pas plus que
je ne sermonnerai la pierre, bien que je puisse
percevoir comment elle dissimule à mes yeux
leur étroite relation.
Je me suis retourné sur moi-même afin
de goûter ma propre moelle. Le temps,
acharné à dissiper cette substance qui parfois
consentait à s’offrir, n’épargnait rien de mes
somptueuses hallucinations.
Je sais aujourd’hui qu’aucune rive ne pourra
me border, qu’aucune digue ne pourra retenir
ce que j’éprouve. Mais je n’irai pas pour autant
prêcher sur les vertus du vent, pas plus que
je ne sermonnerai la pierre, bien que je puisse
percevoir comment elle dissimule à mes yeux
leur étroite relation.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Si la licorne est blanche disent les séraphins,
c’est qu‘elle aime la nuit. Ses ailes, disent-ils,
s’appuient sur l’obscurité. A cette heure où
l’oreille est tendue comme un arc pour
entendre l’effet de sa langue, une réponse
résonne, comme amoureusement attendue.
Cette réponse, disent les séraphins, aurait le
pouvoir de s’assoir à cheval sur les murs.
c’est qu‘elle aime la nuit. Ses ailes, disent-ils,
s’appuient sur l’obscurité. A cette heure où
l’oreille est tendue comme un arc pour
entendre l’effet de sa langue, une réponse
résonne, comme amoureusement attendue.
Cette réponse, disent les séraphins, aurait le
pouvoir de s’assoir à cheval sur les murs.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Si la panthère est noire, disent les séraphins,
c’est qu’elle aime le jour. Ses pattes, disent-ils,
s’appuient sur la clarté. A cette heure où l’oreille
tendue comme un arc a entendu l’effet de sa
langue, une réponse se répète, doublement
attendue. Cette réponse, disent les séraphins,
aurait le pouvoir de castrer les murs.
c’est qu’elle aime le jour. Ses pattes, disent-ils,
s’appuient sur la clarté. A cette heure où l’oreille
tendue comme un arc a entendu l’effet de sa
langue, une réponse se répète, doublement
attendue. Cette réponse, disent les séraphins,
aurait le pouvoir de castrer les murs.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
On avait offert à l’enfant une bille.
Il l’avait sortie de son étui.
Il l’avait posée sur le sol.
Pif ! une pichenette.
Surprise…
La bille n’avait pas bougée.
Pif ! une autre pichenette.
Pas mieux.
« A quoi donc me sers-tu ? »
Demanda l’enfant à la bille.
La bille répondit :
« Plus tard quand tu seras grand,
Tu te souviendras de moi.
Je serai toujours pour toi,
Parmi toutes tes billes,
Cette bille immobile. »
« Tu penseras à moi,
Tu écriras sur moi,
Tu rêveras de moi.
Je serai ta muse
Et tu me remercieras. »
« Et parce que je serai dans tes pensées,
A mon tour je te remercierai.
Je penserai à toi,
J’écrirai sur toi,
Je rêverai de toi,
Et tu seras ma muse. »
Il l’avait sortie de son étui.
Il l’avait posée sur le sol.
Pif ! une pichenette.
Surprise…
La bille n’avait pas bougée.
Pif ! une autre pichenette.
Pas mieux.
« A quoi donc me sers-tu ? »
Demanda l’enfant à la bille.
La bille répondit :
« Plus tard quand tu seras grand,
Tu te souviendras de moi.
Je serai toujours pour toi,
Parmi toutes tes billes,
Cette bille immobile. »
« Tu penseras à moi,
Tu écriras sur moi,
Tu rêveras de moi.
Je serai ta muse
Et tu me remercieras. »
« Et parce que je serai dans tes pensées,
A mon tour je te remercierai.
Je penserai à toi,
J’écrirai sur toi,
Je rêverai de toi,
Et tu seras ma muse. »
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Ce malicieux lapin a fait un régime.
A sa vue, le chasseur passe son chemin.
A sa vue, le chasseur passe son chemin.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Dame...
Ô mon chéri, mon tout petit,
Je ne t’ai pas oublié !
Maman était au travail.
Tiens, jouons aux dames.
Oui mon ange, bien sûr,
Tu peux prendre les blancs.
Ô mon chéri, mon tout petit,
Je ne t’ai pas oublié !
Maman était au travail.
Tiens, jouons aux dames.
Oui mon ange, bien sûr,
Tu peux prendre les blancs.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le mou...
Le bleu a placé le mou sur
une haute estrade. Regarde-le
maintenant comme il s'escrime
à l’en faire descendre. Ce jeu,
auquel jouaient nos illustres
anciens, maîtres dans l’art de la
guerre, est connu du mou, qui de
vertige n’a jamais été accablé.
Le bleu a placé le mou sur
une haute estrade. Regarde-le
maintenant comme il s'escrime
à l’en faire descendre. Ce jeu,
auquel jouaient nos illustres
anciens, maîtres dans l’art de la
guerre, est connu du mou, qui de
vertige n’a jamais été accablé.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
La méthode (suite)…
Agneau caressant, il chasse la méfiance.
Le loup prévoit ainsi de s’introduire dans
la troisième maison. Mais Loup a été
démasqué, il se dévoile à présent sans
pudeur : il crache, il menace. Le troisième
larron ne se la laisse pas conter pour autant.
Alors Loup revient sur ses pas, humblement,
Il revêt à nouveau son costume blanc.
La marche dure ainsi cent ans, alternance
entre crocs et bêlements, mais loups reste
affamé.
Pour qui connait la méthode de cet
animal routinier, qui sur ces deux temps
calque ses mouvements, le jeu s’avérera
d’abord amusant, puis peut-être un tantinet
ennuyeux. Le désir de nouveauté est
peut-être faiblesse, mais ainsi sont fait
les gens qui à l’immobilité préfèrent le
mouvement.
Agneau caressant, il chasse la méfiance.
Le loup prévoit ainsi de s’introduire dans
la troisième maison. Mais Loup a été
démasqué, il se dévoile à présent sans
pudeur : il crache, il menace. Le troisième
larron ne se la laisse pas conter pour autant.
Alors Loup revient sur ses pas, humblement,
Il revêt à nouveau son costume blanc.
La marche dure ainsi cent ans, alternance
entre crocs et bêlements, mais loups reste
affamé.
Pour qui connait la méthode de cet
animal routinier, qui sur ces deux temps
calque ses mouvements, le jeu s’avérera
d’abord amusant, puis peut-être un tantinet
ennuyeux. Le désir de nouveauté est
peut-être faiblesse, mais ainsi sont fait
les gens qui à l’immobilité préfèrent le
mouvement.
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