Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Et si CdL était tout simplement le Messie caché, le Mahdi des musulmans?
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
S‘il est le voyageur que l‘islam attend pour la fin des temps, il aura alors le cheval vert.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Le berheshit des ÉLohim est de consonnance plus judaïsante qu‘islamisante.
Si celui qui est était la réunion des esprits d‘une absurde multitude d‘ancètres au lieu d‘être l‘esprit logique de l‘Unique monade vivante et si CdL était un de ceux là au lieu d‘être une partie de lui, alors il serait voué à la destruction car la chair est périssable.
Dans ce cas il devrait plutot courir sur le cheval noir pour annoncer la fin du monde.
Je suis voyant mais ce mot est désuet depuis longtemps.
Si les héloim sont à la fois un seul et multiple, cela fait une vrai solution qui montre que l‘unique vérité à plusieurs façons de se comprendre, je m‘explique: chaque humain est le descendant de Dieu, à la suite de leur frère ainé Jésus, c‘est l‘esprit de Dieu le père qui s‘est incarné en chacun de ses enfants, faisant de chacun de ceux ci un nouvel être divin, un autre vivant unique et auto suffisant.
Dans ce cas, le fils de Dieu, frére de Jésus, pseudonommé ici CdL et dont le vrai nom est inscrit au livre des vivants, comme tous les humains, possède entièrement et en héritage l‘esprit de Dieu pour son propre usage, celui ci lui ayant été offert vierge au jour de sa naissance, avec deux anges gardiens, un à droite et un à gauche ...
Dans ce cas, oui, on devrait plutot le voir chevaucher une monture rouge pour annoncer la fin des temps.
(et un cheval blanc le landemain pour le début du nouveau jour)
Si celui qui est était la réunion des esprits d‘une absurde multitude d‘ancètres au lieu d‘être l‘esprit logique de l‘Unique monade vivante et si CdL était un de ceux là au lieu d‘être une partie de lui, alors il serait voué à la destruction car la chair est périssable.
Dans ce cas il devrait plutot courir sur le cheval noir pour annoncer la fin du monde.
Je suis voyant mais ce mot est désuet depuis longtemps.
Si les héloim sont à la fois un seul et multiple, cela fait une vrai solution qui montre que l‘unique vérité à plusieurs façons de se comprendre, je m‘explique: chaque humain est le descendant de Dieu, à la suite de leur frère ainé Jésus, c‘est l‘esprit de Dieu le père qui s‘est incarné en chacun de ses enfants, faisant de chacun de ceux ci un nouvel être divin, un autre vivant unique et auto suffisant.
Dans ce cas, le fils de Dieu, frére de Jésus, pseudonommé ici CdL et dont le vrai nom est inscrit au livre des vivants, comme tous les humains, possède entièrement et en héritage l‘esprit de Dieu pour son propre usage, celui ci lui ayant été offert vierge au jour de sa naissance, avec deux anges gardiens, un à droite et un à gauche ...
Dans ce cas, oui, on devrait plutot le voir chevaucher une monture rouge pour annoncer la fin des temps.
(et un cheval blanc le landemain pour le début du nouveau jour)
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
L’appellation plurielle elohim comprend en elle les dieux de l'ancien aréopage de puissances divines cananéennes dont le dieu biblique est issu. C’est pourquoi elle a gardé une désinence plurielle.
Les fouilles réalisées en 1929 à Ugarit, ville côtière de la Syrie détruite vers 1200 par les Peuples de la Mer, ont mis au jour une série de tablettes d’argile rédigées environ deux siècles auparavant mais traduisant des conceptions religieuses antérieures. Elles sont hélas très lacunaires pour cause de désagrégation des débuts et des fins de colonnes. La partie qui nous intéresse met en scène le dieu El, le roi du panthéon. On le représente le plus souvent en vieillard majestueux, vêtu d’une longue robe et coiffé d’une tiare à cornes de taureau. C’est un deus paternalis : les Cananéens l’appellent abu ili, « père des dieux », abu adami, « père des hommes », ou qaniyunu olam, « créateur éternel », titre que l’on retrouve en Gn 21, 33 sous la forme El olam, « El d’éternité ». Ce dieu règne sur l'univers avec ses épouses-parèdres Ashera et Anath (qui sont aussi ses filles). Il n’a pas moins de soixante-dix enfants, dont le plus célèbre ne serait autre que… Yahvé (Keil-alphabetische Texte aus Ugarit, 1.1, IV, 14). Le texte actuel de la Bible hébraïque (ni aucune autre version de la Bible) ne mentionne bien évidemment plus cette filiation mais il en subsiste une trace en deux versets du Deutéronome (que les massorètes ont pris soins de remanier mais dont la Septante et le fragment 4Q37 des manuscrits de Qumran permettent de reconstituer le texte initial) : Quand El Élyon donna aux nations leur héritage, quand il répartit les fils d’homme, il fixa les limites des peuples suivant le nombre des fils de El ; le lot de Yahvé, ce fut son peuple, Jacob fut sa part d’héritage (Dt 32, 8-9, d’ap. la BJ). Une autre trace de cette filiation se retrouve dans le Psaume 82. Le dieu El y préside un cénacle divin constitué de ses fils. Au milieu de ceux-ci, Yahvé, sous l'appellation d’Élohim, se lève et tance ses divins homologues : Élohim se tient dans l’assemblée de El. Il juge au milieu des elohim. Jusques à quand jugerez-vous avec iniquité et aurez-vous égard à la personne des méchants ? […] J’avais dit : Vous êtes des elohim, vous êtes tous des fils de El Élyon ; cependant vous mourrez comme des hommes. Vous tomberez comme un prince quelconque (Ps 82, 1-7).
Un autre point à souligner est que la divinité s’exprime souvent à la première personne du pluriel, comme dans : Faisons l’homme à notre image. De nombreuses interprétations exégétiques de ce qui semble une bizarrerie (sans doute due à une négligence du rédacteur) ont été avancées. On a dit, par exemple, que le dieu soliloquait en usant du pluriel de majesté (Ex. : « Nous, Philippe, Roi des Belges, à tous présents et à venir, faisons savoir… ») mais une telle figure de style n’existe pas en hébreu. Il a aussi été écrit que ce pluriel trouvait son origine dans la forme hébraïque de la désignation divine qui est plurielle. Or il est manifeste que nous nous trouvons ici devant un pluriel délibératif. La distraction du rédacteur a été de s’appuyer sans le retoucher sur un texte faisant allusion à la divinité primitive et à sa cour céleste, ce qui, d’ailleurs, est plus conforme aux origines polythéistes du récit initial, où l'assemblée des dieux avait pu délibérer avant de créer l’homme, comme dans l’Enuma elish.
Les fouilles réalisées en 1929 à Ugarit, ville côtière de la Syrie détruite vers 1200 par les Peuples de la Mer, ont mis au jour une série de tablettes d’argile rédigées environ deux siècles auparavant mais traduisant des conceptions religieuses antérieures. Elles sont hélas très lacunaires pour cause de désagrégation des débuts et des fins de colonnes. La partie qui nous intéresse met en scène le dieu El, le roi du panthéon. On le représente le plus souvent en vieillard majestueux, vêtu d’une longue robe et coiffé d’une tiare à cornes de taureau. C’est un deus paternalis : les Cananéens l’appellent abu ili, « père des dieux », abu adami, « père des hommes », ou qaniyunu olam, « créateur éternel », titre que l’on retrouve en Gn 21, 33 sous la forme El olam, « El d’éternité ». Ce dieu règne sur l'univers avec ses épouses-parèdres Ashera et Anath (qui sont aussi ses filles). Il n’a pas moins de soixante-dix enfants, dont le plus célèbre ne serait autre que… Yahvé (Keil-alphabetische Texte aus Ugarit, 1.1, IV, 14). Le texte actuel de la Bible hébraïque (ni aucune autre version de la Bible) ne mentionne bien évidemment plus cette filiation mais il en subsiste une trace en deux versets du Deutéronome (que les massorètes ont pris soins de remanier mais dont la Septante et le fragment 4Q37 des manuscrits de Qumran permettent de reconstituer le texte initial) : Quand El Élyon donna aux nations leur héritage, quand il répartit les fils d’homme, il fixa les limites des peuples suivant le nombre des fils de El ; le lot de Yahvé, ce fut son peuple, Jacob fut sa part d’héritage (Dt 32, 8-9, d’ap. la BJ). Une autre trace de cette filiation se retrouve dans le Psaume 82. Le dieu El y préside un cénacle divin constitué de ses fils. Au milieu de ceux-ci, Yahvé, sous l'appellation d’Élohim, se lève et tance ses divins homologues : Élohim se tient dans l’assemblée de El. Il juge au milieu des elohim. Jusques à quand jugerez-vous avec iniquité et aurez-vous égard à la personne des méchants ? […] J’avais dit : Vous êtes des elohim, vous êtes tous des fils de El Élyon ; cependant vous mourrez comme des hommes. Vous tomberez comme un prince quelconque (Ps 82, 1-7).
Un autre point à souligner est que la divinité s’exprime souvent à la première personne du pluriel, comme dans : Faisons l’homme à notre image. De nombreuses interprétations exégétiques de ce qui semble une bizarrerie (sans doute due à une négligence du rédacteur) ont été avancées. On a dit, par exemple, que le dieu soliloquait en usant du pluriel de majesté (Ex. : « Nous, Philippe, Roi des Belges, à tous présents et à venir, faisons savoir… ») mais une telle figure de style n’existe pas en hébreu. Il a aussi été écrit que ce pluriel trouvait son origine dans la forme hébraïque de la désignation divine qui est plurielle. Or il est manifeste que nous nous trouvons ici devant un pluriel délibératif. La distraction du rédacteur a été de s’appuyer sans le retoucher sur un texte faisant allusion à la divinité primitive et à sa cour céleste, ce qui, d’ailleurs, est plus conforme aux origines polythéistes du récit initial, où l'assemblée des dieux avait pu délibérer avant de créer l’homme, comme dans l’Enuma elish.
Hercule- Affranchi des Paradoxes
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Je ne comprends pas très bien cette "filiation" qui ne me semble pas être autre que linguistique ; si El est bien le terme employé dans la région de Canaan pour désigner le chef du panthéon, dès la Genèse il semble avoir une autre signification pour Abraham :
8. Il s’ébranle de là, vers le mont au Levant de Béit-Él.
Il plante sa tente entre Béit-Él, vers la Mer, et ‘Aï, vers le Levant.
Il bâtit là un autel pour IHVH-Adonaï:
il crie le nom de IHVH-Adonaï.
(trad. Chouraqui)
Et on retrouve el = ange dans les noms de ces derniers (Gabriel, Raphaël, sans oublier bien sûr Michael )
Pour Elyon ( Hébreu: עליון) n'est-il pas simplement le superlatif על = "sur", "au-dessus de" et ne signifie-t-il pas "le très haut" ou l'"être suprême" ?
8. Il s’ébranle de là, vers le mont au Levant de Béit-Él.
Il plante sa tente entre Béit-Él, vers la Mer, et ‘Aï, vers le Levant.
Il bâtit là un autel pour IHVH-Adonaï:
il crie le nom de IHVH-Adonaï.
(trad. Chouraqui)
Et on retrouve el = ange dans les noms de ces derniers (Gabriel, Raphaël, sans oublier bien sûr Michael )
Pour Elyon ( Hébreu: עליון) n'est-il pas simplement le superlatif על = "sur", "au-dessus de" et ne signifie-t-il pas "le très haut" ou l'"être suprême" ?
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Exact pour Elyon : El Elyon est le El qui est « au-dessus » des elohim, c’est-à-dire le grand dieu cosmocrate de Canaan, le chef du panthéon, avant sa relégation par Baal.
La saga du héros sudiste Abraham ayant été calquée sur celle du héros nordiste Jacob, plus cohérente et plus ancienne, Abraham ne va à Beth El (Maison de El) que parce que Jacob y avait été. Il s’agissait, en fait, de dénier le titre de sanctuaires aux anciens lieux de culte cananéens (comme les chrétiens l’ont fait en bâtissant des églises à l’emplacement des lieux sacrés « païens), c’est pourquoi Abraham, comme Jacob, est mis en scène érigeant un autel à Yahvé à cet endroit et y invoquant son nom (Chouraqui : il crie). Le fait que Aï soit mentionnée est un indice de la rédaction tardive de l’épisode. Cette ville ne reçut ce nom que bien longtemps après son abandon : Aï signifie « monceau [sous-entendu de ruines] ».
La saga des patriarches découle de petites historiettes cananéennes primitivement indépendantes qui, au départ, ne les concernaient pas. Les héros qu’elles mettaient en scène s’abouchaient avec les dieux locaux ou leurs avatars (El Olam, El Shadday, El Roï, le génie du gué du Yabboq, les « anges » au nom théophore…) Le scribe les a remplacés par Yahvé (sud) ou Élohim (nord) mais a parfois laissé subsister les anciens théonymes.
Je n’ai plus trop le temps ce soir mais je veux bien développer demain.
PS. : El = « le dieu El » ou « dieu » ; ange = malakh, « messager » mais le nom est construit sur la racine MLK qui désigne la royauté, indice de leur filiation divine.
La saga du héros sudiste Abraham ayant été calquée sur celle du héros nordiste Jacob, plus cohérente et plus ancienne, Abraham ne va à Beth El (Maison de El) que parce que Jacob y avait été. Il s’agissait, en fait, de dénier le titre de sanctuaires aux anciens lieux de culte cananéens (comme les chrétiens l’ont fait en bâtissant des églises à l’emplacement des lieux sacrés « païens), c’est pourquoi Abraham, comme Jacob, est mis en scène érigeant un autel à Yahvé à cet endroit et y invoquant son nom (Chouraqui : il crie). Le fait que Aï soit mentionnée est un indice de la rédaction tardive de l’épisode. Cette ville ne reçut ce nom que bien longtemps après son abandon : Aï signifie « monceau [sous-entendu de ruines] ».
La saga des patriarches découle de petites historiettes cananéennes primitivement indépendantes qui, au départ, ne les concernaient pas. Les héros qu’elles mettaient en scène s’abouchaient avec les dieux locaux ou leurs avatars (El Olam, El Shadday, El Roï, le génie du gué du Yabboq, les « anges » au nom théophore…) Le scribe les a remplacés par Yahvé (sud) ou Élohim (nord) mais a parfois laissé subsister les anciens théonymes.
Je n’ai plus trop le temps ce soir mais je veux bien développer demain.
PS. : El = « le dieu El » ou « dieu » ; ange = malakh, « messager » mais le nom est construit sur la racine MLK qui désigne la royauté, indice de leur filiation divine.
Hercule- Affranchi des Paradoxes
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
אֵל ʽEl = ange me semble découler d'une interprétation fidéiste des noms théophores que portent ces personnages dans lesquels on retrouve des avatars de El (Gabriel, « Force de El » ; Raphaël, « Pouvoir de guérison de El » ; Michaël, « Pareil à El »...)
עֶלְיוֹן provient effectivement de עָלָה ʼalah « monter, (s’)élever, escalader » (en assyrien elû), tandis que l’origine de אֵל ʽEl, qui commence par un aleph et non par un ʽain, a sans doute été empruntée à un dialecte sémitique voisin (ugaritique, assyrien, akkadien ?) Dans les idiomes voisins, ʽel ou il désigne aussi les "puissances de nature" d'où, à mon avis, proviennent les dieux.
Je veux dire par là qu'un des éléments « déclenchants » du mysticisme fut sans doute le sentiment que certaines forces dépassaient l'entendement humain. L’angoisse engendrée par l’incapacité à en appréhender la nature pourrait avoir poussé les hommes primitifs (homo sapiens et peut-être déjà homo erectus) à adopter vis-à-vis de ces forces, prises pour des Puissances, une attitude de soumission caractérisée par un cérémonial destiné à se concilier leur bienveillance. Ce serait pour magnifier ce premier rituel conjuratoire qu'ils auraient matérialisé les lieux tenus pour la projection de l’Inexprimable par des signes et des objets. D’abord simples réceptacles, ces derniers auraient vite été assimilés à la Puissance elle-même. Enfin, lorsque l’art serait venu donner forme à cette exaltation du Sacré, le réceptacle serait devenu idole et l’apotropée, au départ protection contre la désorientation face aux événements inintelligibles, n’aurait plus été comprise que sous la forme d’une sorte de négoce : la prière ou l’offrande devenant monnaie d’échange pour obtenir protection, abondance et autres bienfaits.
Au Levant, la fin de la dernière glaciation et le réchauffement climatique engendrent une disponibilité quasi permanente de ressources alimentaires (eau potable, gibier, céréales sauvages…) qui amène l’homme à réduire ses déplacements. La domestication des céréales sauvages et de certaines catégories animales va bien vite déterminer sa sédentarisation et, vers 8000, naissent, les premières convictions religieuses, liées aux mystères de la germination des végétaux. Les entités favorables à l’agriculture prennent alors de l’importance, symbolisées par le Taureau viril, tandis que la Terre féconde se voit représentée sous la forme d’une femme stéatopyge aux attributs sexuels très marqués. Ce "couple" primordial, hypostase des puissances de l’univers, incarne la Nature dans sa force, sa pérennité et sa fertilité. Mais ce ne sont pas encore tout à fait des dieux. On n'a jusqu'à présent trouvé aucune preuve qu'un culte leur ait été rendu.
עֶלְיוֹן provient effectivement de עָלָה ʼalah « monter, (s’)élever, escalader » (en assyrien elû), tandis que l’origine de אֵל ʽEl, qui commence par un aleph et non par un ʽain, a sans doute été empruntée à un dialecte sémitique voisin (ugaritique, assyrien, akkadien ?) Dans les idiomes voisins, ʽel ou il désigne aussi les "puissances de nature" d'où, à mon avis, proviennent les dieux.
Je veux dire par là qu'un des éléments « déclenchants » du mysticisme fut sans doute le sentiment que certaines forces dépassaient l'entendement humain. L’angoisse engendrée par l’incapacité à en appréhender la nature pourrait avoir poussé les hommes primitifs (homo sapiens et peut-être déjà homo erectus) à adopter vis-à-vis de ces forces, prises pour des Puissances, une attitude de soumission caractérisée par un cérémonial destiné à se concilier leur bienveillance. Ce serait pour magnifier ce premier rituel conjuratoire qu'ils auraient matérialisé les lieux tenus pour la projection de l’Inexprimable par des signes et des objets. D’abord simples réceptacles, ces derniers auraient vite été assimilés à la Puissance elle-même. Enfin, lorsque l’art serait venu donner forme à cette exaltation du Sacré, le réceptacle serait devenu idole et l’apotropée, au départ protection contre la désorientation face aux événements inintelligibles, n’aurait plus été comprise que sous la forme d’une sorte de négoce : la prière ou l’offrande devenant monnaie d’échange pour obtenir protection, abondance et autres bienfaits.
Au Levant, la fin de la dernière glaciation et le réchauffement climatique engendrent une disponibilité quasi permanente de ressources alimentaires (eau potable, gibier, céréales sauvages…) qui amène l’homme à réduire ses déplacements. La domestication des céréales sauvages et de certaines catégories animales va bien vite déterminer sa sédentarisation et, vers 8000, naissent, les premières convictions religieuses, liées aux mystères de la germination des végétaux. Les entités favorables à l’agriculture prennent alors de l’importance, symbolisées par le Taureau viril, tandis que la Terre féconde se voit représentée sous la forme d’une femme stéatopyge aux attributs sexuels très marqués. Ce "couple" primordial, hypostase des puissances de l’univers, incarne la Nature dans sa force, sa pérennité et sa fertilité. Mais ce ne sont pas encore tout à fait des dieux. On n'a jusqu'à présent trouvé aucune preuve qu'un culte leur ait été rendu.
Hercule- Affranchi des Paradoxes
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Voilà. Ce que semble confirmer WP : "ʾĒl est un mot des langues sémitiques du groupe nord-ouest, signifiant « dieu ». Il peut avoir pris différentes significations selon l'endroit et le lieu où il est attesté, et il a notamment servi à désigner un dieu précis, qui a occupé une place importante dans différents panthéons."Hercule a écrit:אֵל ʽEl = ange me semble découler d'une interprétation fidéiste des noms théophores que portent ces personnages dans lesquels on retrouve des avatars de El (Gabriel, « Force de El » ; Raphaël, « Pouvoir de guérison de El » ; Michaël, « Pareil à El »...)
עֶלְיוֹן provient effectivement de עָלָה ʼalah « monter, (s’)élever, escalader » (en assyrien elû), tandis que l’origine de אֵל ʽEl, qui commence par un aleph et non par un ʽain, a sans doute été empruntée à un dialecte sémitique voisin (ugaritique, assyrien, akkadien ?) Dans les idiomes voisins, ʽel ou il désigne aussi les "puissances de nature" d'où, à mon avis, proviennent les dieux.
Mais c'est le fondement même de toutes les forces dites "surnaturelles". Et cela ne concerne pas que les hommes primitifsJe veux dire par là qu'un des éléments « déclenchants » du mysticisme fut sans doute le sentiment que certaines forces dépassaient l'entendement humain.
Il est bien question de répondre à un mystère pas toujours angoissant d'ailleurs, certes par un autre mystère mais qui est mis en scène de manière à ce que l'homme puisse avoir une [illusion d]'influence. Et le monothéisme reprend bien évidemment les personnages et entités polythéistes en les adaptant, ce qui permet un discours nettement plus compréhensible que l'unique invention de personnages qui auraient été probablement rejetés s'ils n'étaient pas mis en scène dans un contexte déjà apprivoisé.
C'est aussi ce qui permet l'évolution des mythes ...
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Nous sommes donc globalement d'accord.
Mais cela nous éloigne un peu du sujet "Elohim est-il un pluriel ?" Pour moi : oui. Mais on pourrait citer nombre d'auteurs (généralement fidéistes) qui pensent le contraire et tentent de le démontrer par de savantes acrobaties sémantiques ou linguistiques.
Je pense qu'il est un résidu de l'aréopage des elohim, mot qui lui est bien un pluriel. (Les majuscules, que l'hébreu ne possède pas, ne sont ici que pour l'intelligibilité du texte.) Je me demande si elohim n'aurait pas été au départ un mot qui ne possédait pas de singulier, auquel l'école sacerdotale du Second Temple, embarrassée par cette réminiscence polythéiste, en aurait forgé un (eloha) au départ d'une variante dialectale...
Mais cela nous éloigne un peu du sujet "Elohim est-il un pluriel ?" Pour moi : oui. Mais on pourrait citer nombre d'auteurs (généralement fidéistes) qui pensent le contraire et tentent de le démontrer par de savantes acrobaties sémantiques ou linguistiques.
Je pense qu'il est un résidu de l'aréopage des elohim, mot qui lui est bien un pluriel. (Les majuscules, que l'hébreu ne possède pas, ne sont ici que pour l'intelligibilité du texte.) Je me demande si elohim n'aurait pas été au départ un mot qui ne possédait pas de singulier, auquel l'école sacerdotale du Second Temple, embarrassée par cette réminiscence polythéiste, en aurait forgé un (eloha) au départ d'une variante dialectale...
Hercule- Affranchi des Paradoxes
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Un grand et sincère merci à Hercule pour ces explications très enrichissantes !
mikael- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Je pense que le problème est plus sémantique que linguistique.
Du point de vue linguistique, "elohim" est un pluriel, il n'y a pas d'alternative.
Cela n'empêche pas que Dieu soit unique, et donc singulier (peut on sérieusement mettre en doute le fait que le judaïsme soit une religion monothéiste ?).
Faisons l'exercice en français (car le problème est sémantique et non linguistique et parce que je parle mieux le français que l'hébreu ancien).
Dans la phrase suivante: "Dieu est l'assemblée des puissances", Dieu est il singulier ou pluriel ?
C'est simple: "Dieu" est un singulier, "les puissances" est un pluriel.
D'un point de vue logique on peut confondre "Dieu l'Unique" et "toutes les puissances", mais si on dit que ce qui est équivalent en logique est équivalent du point de vue sémantique, alors on dit, dans ce cas précis, que le singulier et le pluriel sont identiques, ce qui est absurde.
Du point de vue linguistique, "elohim" est un pluriel, il n'y a pas d'alternative.
Cela n'empêche pas que Dieu soit unique, et donc singulier (peut on sérieusement mettre en doute le fait que le judaïsme soit une religion monothéiste ?).
Faisons l'exercice en français (car le problème est sémantique et non linguistique et parce que je parle mieux le français que l'hébreu ancien).
Dans la phrase suivante: "Dieu est l'assemblée des puissances", Dieu est il singulier ou pluriel ?
C'est simple: "Dieu" est un singulier, "les puissances" est un pluriel.
D'un point de vue logique on peut confondre "Dieu l'Unique" et "toutes les puissances", mais si on dit que ce qui est équivalent en logique est équivalent du point de vue sémantique, alors on dit, dans ce cas précis, que le singulier et le pluriel sont identiques, ce qui est absurde.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Que signifie "Panim"?
Ling- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 09/07/2011
Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
"panim" est étymologiquement "les visages" et signifie "les aspects visibles".
Ce mot est obligatoirement au pluriel, il n'existe pas de singulier.
Ce qui est visible a toujours plusieurs apparences.
Ce mot est obligatoirement au pluriel, il n'existe pas de singulier.
Ce qui est visible a toujours plusieurs apparences.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 21/02/2012
Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Elohim possède également différents aspects. C'est une explication du pluriel.
Ling- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 09/07/2011
Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
j'aime cette conception du pluriel . En ce sens les elohim sont des hologrammes du divin . Les anges chrétiens sont proches de cette interprétation : envoyés, ambasssadeurs d'une Réalité UNE
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Du point de vue du phénomène manifesté, Dieu à de nombreuses apparences.
Du point de vue de l'être vivant, Dieu est un seul Dieu.
Se demander si Dieu est unique ou multiple c'est se demander si Dieu est un être vivant ou un phénomène manifesté.
Il n'est pas soit l'un soit l'autre, il est les deux.
La question de savoir s' il est exclusivement l'un ou l'autre est une aporie, cette question n'a pas de sens et pas de réponse sensée.
Dieu est "tout ce qui existe en essence et en substance".
Tout ce qui existe est un seul ensemble unique.
Tout ce qui existe comprend de nombreux sous ensembles multiples.
Dieu est l'unique ensemble de toutes les puissances: YHVH est le bereshit des elohim.
Du point de vue de l'être vivant, Dieu est un seul Dieu.
Se demander si Dieu est unique ou multiple c'est se demander si Dieu est un être vivant ou un phénomène manifesté.
Il n'est pas soit l'un soit l'autre, il est les deux.
La question de savoir s' il est exclusivement l'un ou l'autre est une aporie, cette question n'a pas de sens et pas de réponse sensée.
Dieu est "tout ce qui existe en essence et en substance".
Tout ce qui existe est un seul ensemble unique.
Tout ce qui existe comprend de nombreux sous ensembles multiples.
Dieu est l'unique ensemble de toutes les puissances: YHVH est le bereshit des elohim.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Golem : je suis toujours étonnée des personnes qui savent "qui" ou "ce qu'est" dieu et finissent par en donner une définition "fourre-tout" !
Et surtout ne me dit pas que dieu est tout, cela ne veut rien dire du tout > et surdieu ne me dit pas que dieu est dieu, cela ne veut rien dire du dieu
Et surtout ne me dit pas que dieu est tout, cela ne veut rien dire du tout > et surdieu ne me dit pas que dieu est dieu, cela ne veut rien dire du dieu
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pierre_b- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
vains dieux ... Dieu n'est pas forcément quelqu'un
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Je ne prétends pas connaître l'inconnaissable.
Je prétends avoir lu la bible et avoir une opinion.
La bible dit que Dieu est vivant et qu'il est un seul Dieu.
La bible dit que Dieu est l'origine de toutes les puissances.
Elohim, c'est toutes les puissances.
"Toutes les puissances" est un pluriel.
YHVH, c'est celui qui est.
"Celui qui est" est un singulier.
Dieu est un singulier.
Elohim est un pluriel.
Dieu elohim est à la fois singulier et pluriel.
Je suis toujours étonné quand les administrateurs critiquent les personnes sans argumenter sur le fond du débat.
Mais je me souviens qu'il est écrit qu'à Ninive, Dieu à fait acte de repentance, et plus rien ne m'étonne.
Je prétends avoir lu la bible et avoir une opinion.
La bible dit que Dieu est vivant et qu'il est un seul Dieu.
La bible dit que Dieu est l'origine de toutes les puissances.
Elohim, c'est toutes les puissances.
"Toutes les puissances" est un pluriel.
YHVH, c'est celui qui est.
"Celui qui est" est un singulier.
Dieu est un singulier.
Elohim est un pluriel.
Dieu elohim est à la fois singulier et pluriel.
Je suis toujours étonné quand les administrateurs critiquent les personnes sans argumenter sur le fond du débat.
Mais je me souviens qu'il est écrit qu'à Ninive, Dieu à fait acte de repentance, et plus rien ne m'étonne.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Maître de toutes les puissances plutôt non ?Golem a écrit:La bible dit que Dieu est l'origine de toutes les puissances.
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Les deux, forcément ...
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
Gen. 1:1 – bereshit bara elohim et hashamayim veet haaretz.
C'est logique car en effet, "bereshit" signifie "commencement".
L'écriture est correctement traduite mais pour comprendre tout ce que contient le texte il ne suffit pas de simplement lire, il faut faire une explication de texte.
Le Zohar indique que bereshit ne doit pas être lu comme un adverbe mais comme le nom propre d’une entité supérieure qui forma elohim !
bereshit : commencement, littéralement: à la tête
bara : créa (créer à l'accompli, temps du passé)
elohim : les puissances, littéralement: masculin pluriel de "la", céleste.
eth : particule introduisant le C.O.D.
hashamayim : cieux
veet : et
haaretz : terre, pays
Gen. 1:1 est traditionnellement traduit en français par : Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. C'est logique car en effet, "bereshit" signifie "commencement".
L'écriture est correctement traduite mais pour comprendre tout ce que contient le texte il ne suffit pas de simplement lire, il faut faire une explication de texte.
Le Zohar indique que bereshit ne doit pas être lu comme un adverbe mais comme le nom propre d’une entité supérieure qui forma elohim !
Plutôt que : "Au commencement Dieu créa les cieux et la terre."
Je préfère lire : "le commencement de Dieu fut la création des cieux et de la terre".
Le commencement, s'il est considéré comme une entité (un nom propre), et non comme un adverbe (une action qui advient), n'est pas quelque chose qui apparaît à un moment mais un être qui existe de toute éternité. bereshit n'a pas créé l'incréé, il l'a formé en organisant les puissances en un ensemble cohérent plutôt qu'un paquet informe.
L'ensemble étant différent du paquet informe dans la mesure ou ses différents éléments sont organisés et reliés par des lois de cohérence.
Dans la même mesure, le peuple est différent de la foule. Le peuple est un ensemble organisé qui contrôle le gouvernement, la foule est un paquet informe qui est contrôlé par les tyrans.
Quand on comprend le bereshit comme les lois de cohérences des elohim, ce qui donne leur forme à toutes les puissances, on peut voir le bereshit comme le maître des puissances. Cependant il ne faut pas comprendre que Dieu a un maître autre que lui même et ses propres lois. Ce ne sera alors pas "les puissances" mais "la maîtrise des puissances" qui sera Dieu.
Tout ceci n'est que mon opinion, je travail sur le sujet parce que cela m’intéresse, pas pour tenter de contrôler la psyché des autres.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
C'est un énorme tabou de la culture juive religieuse mais le tabou autour du nom de Dieu ne concerne que les juifs religieux.
Dieu a dit à Moïse qu'il est YHWH le dieu de leurs "pères" : avraham, yishhaq, yaakov.
L'appelation Elohim vient de cette définition.De ce El qui est leur El.
Construction de El+hou+hem mots à mots Lui+dieu+leur
Elhouhem devenant Elohim ça n'a rien d'étonnant ce genre de variation en hébreu.
Eloha provient d'une même construction de El+hou+ha mot à mot el+lui+le
C'est le nom propre de dieu lié à l'idée que dieu est ha el : Le dieu
Ce qui s'entend comme "le seul dieu".
Dieu a dit à Moïse qu'il est YHWH le dieu de leurs "pères" : avraham, yishhaq, yaakov.
L'appelation Elohim vient de cette définition.De ce El qui est leur El.
Construction de El+hou+hem mots à mots Lui+dieu+leur
Elhouhem devenant Elohim ça n'a rien d'étonnant ce genre de variation en hébreu.
Eloha provient d'une même construction de El+hou+ha mot à mot el+lui+le
C'est le nom propre de dieu lié à l'idée que dieu est ha el : Le dieu
Ce qui s'entend comme "le seul dieu".
Egeen- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 29/04/2012
Re: Élohim (Dieu) est-il un pluriel ?
... et pour la raison suivante semble-t-il :Egeen a écrit:C'est un énorme tabou de la culture juive religieuse mais le tabou autour du nom de Dieu ne concerne que les juifs religieux.
Dieu a dit à Moïse qu'il est YHWH le dieu de leurs "pères" : avraham, yishhaq, yaakov.
SourceHistoriquement, le Nom de Dieu ou Shem ha-Mephorash (Yod He Vav He – יהוה) n’était prononcé que dans le Temple de Jérusalem, uniquement par les prêtres et en deux occasions : Par le Grand Prêtre (Cohen haGadol) lorsqu’il se rendait dans le Saint des Saints afin de répandre du sang sur le Trône de miséricorde au jour de l’Expiation, et par les prêtres (Cohenim) lors de leurs bénédictions au peuple qui avaient lieu tous les matins, mais uniquement dans l’enceinte du Temple.
Cette bénédiction était la suivante : Yivarech’cha (יהוה) v’yishem’marecha, Ya’eyr (Yod He Vav He) panahv elecha v’chunecha, Yisah (יהוה) panahv elecha v’yasem lecha shalom. Que l’on peut traduire par : « Puisse Hashem vous bénir et vous garder. Puisse Hashem vous illuminer de Sa Contenance et puisse-t-il vous être gracieux. Puisse Hashem tourner Sa Contenance vers vous et établir la paix pour vous ».
Or, de nos jours, il n’y a plus de prêtres, encore moins de Grand Prêtre, pas plus qu’il n’y a de Temple. Sans ces trois éléments sacrés, qui représentaient un mode de sanctification digne de Dieu, prononcer le Nom reviendrait à en diminuer la sacralité et retirer toute spiritualité aux rituels.
Pourquoi forcément ? Si l'on peut dire que dieu a le loisir d'être maître des puissances maléfiques en dictant les lois à suivre afin de les tenir à l'écart de la communauté et à fortiori de soi, peut-on dire qu'il est à l'origine de ces puissances maléfiques ?JO a écrit:Les deux, forcément ...
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