Re: Question épineuse

[sylvain]

Excuse-moi Libremax, j'ai interposté.
@ Bulle; personne ne t'empêche de lire Jacques Ellul.

[sylvain]

NI DIEU NI MAITRE NI PATRIE !

???
L'"anarchisme" chrétien a pour symbole le A de Alpha entouré du presque cercle du O de Oméga. ce n'est pas un anarchisme politique, mais l'exercice de la "liberté de enfants de Dieu que Paul souligne, Paul qui ajoute " c'est pour que vous restiez libres que le Christ vous a libéré (du Monde).

[libremax]

Surtout ne vous braquez pas, chère bulle!
Vous allez nous sortir une définition très précise de "anarchie" selon l'académie des arts et des lettres qui ne correspondra pas à ce que Sylvain entendait par là.
Disons par "anarchistes", en tout cas, que les chrétiens n'étaient pas de fervents défenseurs de l'empereur, ce qui, pour l'époque, je trouve, était un peu au même niveau que l'anarchie, parce qu'il s'agissait de rendre rien de moins qu'un vrai culte à l'empereur, ce qui était inacceptable pour des chrétiens.

[Invité]

Cest bulle qui demande la devise de l'anarchie et je repondait

[sylvain]

Caladine...
Nous nous sommes croisés. j'ai un peu précisé ce que Ellul (et moi) entendions par ce mot
au-dessus.

[Bulle]

Caladine a dit :

NI DIEU NI MAITRE NI PATRIE !

Et donc les chrétiens disent ni Dieu, ni maître ni patrie ?

[sylvain]

Ni dieu "de ce monde" cocher les cases inutiles) ni maitre "de ce monde" (vous n'appellerez personne maitre) et pour patrie paul dit:"la Jérusalem d'en-haut est libre, et elle est notre mère."

[libremax]

Ni dieu romain, ni maître romain, ni patrie romaine.

[sylvain]

Ou libérale, ou communiste, ou républicaine, ou tout ce qu'on voudra inventer.
"On ne peut pas servir deux maitres."

[Bulle]

Libremax a dit :

Disons par "anarchistes", en tout cas, que les chrétiens n'étaient pas de fervents défenseurs de l'empereur, ce qui, pour l'époque, je trouve, était un peu au même niveau que l'anarchie, parce qu'il s'agissait de rendre rien de moins qu'un vrai culte à l'empereur, ce qui était inacceptable pour des chrétiens.

Pas de définition académique ne t'inquiète pas mais juste un rappel du débat qui a déjà eu lieu sur ce forum.
Voici ce que Wikipedia dit de l'anarchisme :

L'anarchisme est un courant de philosophie politique développé depuis le XIXe siècle sur un ensemble de théories et pratiques anti-autoritaires. Fondé sur la liberté d'association et sur la négation du principe d'autorité dans l'organisation sociale, il refuse toute contrainte découlant des institutions basées sur ce principe, l'anarchisme a pour but de développer une société sans domination, où les individus coopèrent librement dans une dynamique d'autogestion.

Donc, avoir un dieu pour maître me semble totalement opposé à ce concept.
C'est la raison pour laquelle je demande des références consultables. Siva en son temps avait très très bien expliqué tout cela.

[Bulle]

Ni dieu romain, ni maître romain, ni patrie romaine.

Mais cela n'a rien à voir avec l'anarchisme voyons !

[sylvain]

La Parole de Dieu est absolument subversive. or, le christianisme (avec cet horrible isme) est devenu antisubversif et conservateur...

[sylvain]

http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarchisme_chr%C3%A9tien
Des folklos:
.http://www.jesusfreaks.ch/frankreich/fra-index.html

Bonne lecture

[libremax]

Ni dieu romain, ni maître romain, ni patrie romaine.

Mais cela n'a rien à voir avec l'anarchisme voyons !

D'accord, ok, c'est entendu, il ne s'agit pas d' "anarchie" au sens wikipédien / dictionnariste / académistien / spécialistique du terme.

On remplace "anarchisme" par ce qu'on voudra et on cause sur les idées, ok?

[sylvain]

Liens au-dessus.
Pour Bulle qui saute des passages on parle bien d'anarchisme CHRETIEN.
Cf Wikipédia

[Invité]

Bulle, Sylvain soulève une question assez intéresssante. les tatillonages sur la signification du mot anarchisme ne fournissent aucun élément de réponse.

[Cochonfucius]

peut-être si on remplace "anarchistes" par "insoumis" ça caractérise mieux les premiers disciples du Galiléen.

[sylvain]

Bulle, Sylvain soulève une question assez intéresssante. les tatillonages sur la signification du mot anarchisme ne fournissent aucun élément de réponse.

Et cela d'autant plus que j'ai mis les liens correspondants...
je les remet au cas où...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarchisme_chr%C3%A9tien

[Bulle]

Bulle, Sylvain soulève une question assez intéresssante. les tatillonages sur la signification du mot anarchisme ne fournissent aucun élément de réponse.

Je ne vois pas de tatillonage à vouloir des précisions dans la mesure où le mot est détourné de son sens.
N'est-ce pas en jouant sur les mots qu'arrivent les diverse interprétations des textes sacrés et les divisions ?
Alors portez si cela vous chante ma manière de faire à la dérision. Mais personnellement, je maintiens que les mots ont leur importance.
Et on aura beau me parler d'anarchisme chrétien et pourquoi pas papou, (cf le spoiler et vous verrez que des formes d'anarchisme il y en a une liste, et tout et n'importe quoi)

Spoiler:

si le fondement même de l'idéologie n'y est pas, c'est de la récupération arbitraire d'un terme. Un peu comme si on parlait de christianisme musulman en quelque sorte...
Vous êtes les premiers à monter sur vos grands chevaux avec des "ah mais c'est totalement contraire à la parole de dieu : voyez le verset machin bidule".
Pouvez-vous accorder s'il vous plaît le droit aux autres de dire : "mais cette forme d'anarchisme n'a rien à voir avec la théorie philosophique de Proudhon ou de Bakounine ?".
Parce que qu'on le veuille ou non, le point de départ de l'anarchisme c'est quelque chose de bien précis :
je cite : "Conception politique et sociale qui se fonde sur le rejet de toute tutelle gouvernementale, administrative, religieuse et qui privilégie la liberté et l'initiative individuelles."
Et le terme est né en 1840. Proudhon est habituellement considéré comme l'un des pères de la théorie.

Alors désolée mais les preuves contemporaines de Jésus l'anarchiste ! Sauf en expliquant que quelques idées sont communes (le refus de la propriété ?) et comment le mouvement politique est récupéré et adapté à la sauce religion.

Sylvain, je ne suis pas aussi dispo que toi, désolée il me faut au moins le temps de lire les liens que tu me donnes.

Alors ton "Et cela d'autant plus..." style chouineur-faillot donnant dans le " chef chef, rien n'est de ma faute si je suis en colère c'est à cause la dame qui est vilaine avec moi comme elle est vilaine avec tous les chrétiens", est de trop.
Tu as mis les liens et je t'en ai remercié ; oki ?

Après il restera à voir sur quels passages précis cette idéologie "anarchisme chrétien" se fonde. Et donc en quoi elle peut revendiquer le terme. (Il doit bien y avoir un petit reste de l'original tout de même)!

Ceci dit, je trouve également que la question est fort intéressante.

[sylvain]

Mon pc est protégé contre ton spoiler, et d'autre part, je ne te lis pas. Epargne-toi une crampe aux poignets; et suis les liens donnés. Pour un peu, tu vas te faire le censeur universel qui enseigne aux autres la "bonne dialectique". Tais-toi un peu va. On est entre gens intelligents.

[sylvain]

Tu veux une tartine ? En voilà une:

Anarchisme chrétien
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'anarchisme chrétien est l'équivalent social de l'anarchisme tel que couramment défini, mais avec des justifications spirituelles, et/ou couplées de spiritualité.

Il se base sur les enseignements de Jésus-Christ, pris tels quels et appliqués dans leur dimension critique vis-à-vis de l'organisation sociale et basés sur la liberté des êtres humains.

L'anarchisme chrétien se fonde, d'un point de vue social, sur la « révolution personnelle » par le changement de chaque individu et l'application des principes anarchistes (et chrétiens) dans le présent, et non dans l'attente d'un « Grand Soir ». D'un point de vue religieux, il se fonde sur une relation principalement directe et personnelle avec Dieu. Certains conçoivent aussi ceci comme la recherche de "l'Évangile intégral"; vécu spirituellement mais aussi socialement.

L'anarchisme chrétien prétend formuler et problématiser la plupart des questionnements inhérents aux premières sociétés chrétiennes, en référant parfois jusqu'à l'expérience des communautés esséniennes pour justifier de ses options spirituelles et politiques.

La prégnance de l'éthique de la relation à l'autre dans les évangiles, qu'ils soient canoniques ou gnostiques, semble induire une vision de la collectivité comme organisme spirituel dont la société contemporaine ne traduit guère les plus simples impératifs. L'exemple de la propriété privée, ce droit fondamental sur lequel repose l'édifice de toutes les sociétés modernes, témoigne à lui seul de la remise en cause drastique de la civilisation classique par une éthique chrétienne se faisant radicale.
Sommaire
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* 1 Histoire
o 1.1 La vie et la prédication de Jésus de Nazareth
o 1.2 La communauté des biens dans les actes des apôtres
o 1.3 L'Église primitive
* 2 Les Églises/Théologie
* 3 Penseurs
o 3.1 Léon Tolstoï
o 3.2 Teilhard de Chardin
o 3.3 Emmanuel Mounier
o 3.4 Jacques Ellul
o 3.5 Ivan Illich
* 4 Notes et références
* 5 Liens Web
o 5.1 Francophones
o 5.2 Anglophones

Histoire [modifier]

La vie et la prédication de Jésus de Nazareth [modifier]

Inscrites dans la tradition multiséculaire du judaïsme, la prédication du Christ et sa relation par les évangiles officiels et ceux apocryphes ou gnostiques se donne à bien des titres comme une synthèse à tendance midrashique du contenu des textes de l'ancien testament, tels qu'interprétés dans une perspective essentiellement spiritualiste. Exemplifiant jusqu'à la mise-à-mort l'impératif de l'amour du prochain, Jésus de Nazareth se présente comme le Messie attendu sans remplir la condition essentielle supposée par ce titre, soit d'être couronné Roi d'Israël. Aussi son prêche se fonde-t-il sur l'idée fondatrice que "[Son] Royaume n'est pas de ce monde", autant que "le Royaume est en vous et en-dehors de vous".

Ces deux principes, largement thématisés ultérieurement par des théoriciens de l'anarchisme chrétien tel Léon Tolstoï, déplacent effectivement la question du messianisme comme horizon politique du peuple d'Israël vers une royauté spirituelle qui échoit à tout individu reconnaissant le Christ comme messie annoncé - reprenant à cet égard le principe d'une "Nation de Prêtres" que Moïse pose comme fondation du peuple juif comme tel, soit au terme de l'Exode. Jésus parachève jusqu'à la rendre universelle la vocation juive de vivre selon le commandement divin. Or ce commandement se résume selon Jésus au commandement dit de la règle d'or "Aime ton prochain comme toi-même".

Au plan plus directement social, le Christ insiste sur la nécessité d'un retournement du rapport à l'autre, en transfigurant l'instinct de domination en éthique du service : servir autrui c'est s'élever, dominer l'autre c'est s'abaisser. Or le paradigme du service ne tient fondamentalement qu'à la condition d'une morale de l'égalité absolue sans laquelle le serviteur se changera en esclave. Aussi le Christ insiste-t-il sur la nécessité de l'horizontalité absolue des perspectives morales : "Vous n'appellerez personne Père, car votre Père est aux cieux" - commandement radical qui tranche avec l'usage en pratique dans la hiérarchie catholique.

La communauté des biens dans les actes des apôtres [modifier]

Les Actes des Apôtres, classiquement présentés comme le témoignage direct de l'organisation primordiale des disciples du Christ, établissent clairement les règles d'une propriété collective qui correspond à un socialisme de fait. Le travail comme l'argent étaient distribués équitablement entre les membres.

L'Église primitive [modifier]

Les premiers temps de l'Église chrétienne de Jérusalem réunie autour de la figure de Jacques semble avoir partagé la plupart des règles en vigueur dans la communauté de Qumran, comme en témoignent les manuscrits de la mer morte qui font état de la vie et de l'organisation d'une communauté essénienne parfois rapprochée de la communauté des nazoréens.

La mise en commun des ressources, en termes de travail comme de rétribution directe, permettait une communauté fusionnelle des personnes au plan spirituel rythmée par la prière quotidienne et les différents rites.

Les Églises/Théologie [modifier]

Tout d'abord, la Bible rapporte des expériences vécues par les premiers chrétiens où « il n'y avait ni pauvre ni riche » et où « tous étaient égaux en tout point », pouvant faire penser à une application sociale de l'anarchisme; notamment dans le fonctionnement communautaire perceptible dans les Actes des apôtres, type d'Évangile socialement vécu. Plus tard, la Règle de Saint Benoît de Nursie peut être considérée comme une version écrite d'un type d'idée anarchiste appliquée au christianisme. Le mode de vie de la communauté monastique initiale pourrait d'ailleurs aisément s'encadrer dans plusieurs courants anarchistes contemporains. Richard de Saint-Victor (1173) développe une théologie trinitaire anarchiste : il n'y a pas de monarchie dans la Trinité, mais une communion d'amour fondée en anarchie. L'homme étant créé selon l'image de Dieu il est en outre appelé à vivre de la même manière, soit de façon autonome et créatrice.

Le développement tardif des Églises et l'avènement de la Réforme – même si celle-ci n'est pas en lien direct avec l'anarchisme – promeut l'idée que le croyant doit avoir une relation directe avec Dieu, ainsi qu'une volonté de mise en pratique des principes chrétiens en évitant la « bigoterie ». La communauté protestante anabaptiste était quant à elle perçue comme anarchiste durant le XVe siècle en Allemagne - certains de ses membres vivaient en communautés autonomes et de manière détachée du gouvernement. Plusieurs des Églises issues de l'anabaptisme (mennonitisme, quakerisme, fraternisme, le baptisme des XVIe et XVIIe siècles), mais aussi d'autres courants plus importants du protestantisme (le méthodisme à certains égards (études bibliques, diaconie), les Églises strictement congrégationalistes, et en particulier certaines Églises piétistes) peuvent être considérées comme ayant fait perdurer jusqu'à aujourd'hui un certain anarchisme dans la pratique de la foi.

L'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a, quant à elle, suivi durant quelques années la « Loi de Consécration », qui consistait en un partage équitable des richesses ainsi que du travail, selon les besoins et possibilités de chacun, ce qui reste d'ailleurs un de ses objectifs théoriques.

Les actuelles communautés Amish de Pennsylvanie ressemblent par bien des côtés à des communautés anarchistes : refus des contacts avec l'État, libre choix d'adhérer ou non au mode de vie, prise de décision en commun. Cependant, l'égalité des sexes n'est pas réalisée dans ces communautés, et elles obéissent à une morale assez stricte et conventionnelle.

Penseurs [modifier]

Différentes personnes ont pensé et écrit sur l'anarchisme chrétien ; nombre d'écrits étaient des revues locales dont il est difficile d'avoir trace ou de récupérer les textes, mais certains penseurs ont dédié partie de leur vie à cette théorie (souvent perçue comme nécessairement doublée de pratique) soit directement soit par des études des aspects subversifs et opposés à tout ordre établi des Évangiles.

Ces mêmes penseurs ont généralement aussi travaillé sur ce qui est maintenant nommé écologie politique ainsi que sur une certaine critique de la technique et de l'aliénation liée au progrès de celle-ci comme c'est le cas pour Ivan Illich, prêtre catholique, et Jacques Ellul, théologien protestant. Ammon Hennacy quant à lui a plutôt essayé d'articuler sa pensée autour d'actions concrètes pour aller vers une terre juste. Le scientifique français Théodore Monod s'est également reconnu dans l'anarchisme chrétien[1].

Bien qu'il ne se revendique pas clairement anarchiste, Jean Cardonnel, auteur notamment de Dieu est mort en Jesus Christ et de Fidèle Rebelle défend la thèse selon laquelle l'homme devrait assumer son incarnation en s'implicant dans les luttes justes de son temps, comme le combat révolutionnaire; à l'image du bon samaritain.

Léon Tolstoï [modifier]

Léon Tolstoï était un écrivain chrétien russe, connu pour avoir rédigé des principes anarchistes, auxquels il est venu par sa foi. Il ne se disait d'ailleurs pas anarchiste. Voir notamment ses livres Le royaume de Dieu est en Vous ainsi que Le Père Serge, où il expose une philosophie assez similaire à celle de Bakounine avec une critique de l'État, du capitalisme, de l'exploitation, ainsi qu'une dénonciation du clergé et de l'hypocrisie de l'Église catholique et orthodoxe. Il exprime aussi son désir d'une société fondée sur des principes non violents et a tenté d'appliquer ses principes à sa vie. Il partagea sa vieillesse entre l'agriculture et l'éducation d'autrui de manière totalement autonome de l'État ou de l'économie, ce qui était pour lui le rattachement à une sorte d'idéal.

Teilhard de Chardin [modifier]

La figure de Pierre Teilhard de Chardin, si elle cadre difficilement à première vue avec la question de l'anarchisme, finit par la rejoindre à travers le détour de la réflexion du père jésuite autour du point Oméga comme aboutissement historique d'une civilisation dont nous soyons déjà parties prenantes. À partir d'une description de la noosphère comme couche évolutive succédant à l'échelle de l'évolution à l'étape de la biosphère dont l'homme participe, Teilhard de Chardin pose que l'humanité se trouve au seuil d'un saut évolutif que le Christ annonce comme le régne imminent d'une conscience collective à travers la diffusion du Paraclet, ou Esprit-Saint au sens primitivement catholique du terme. La noosphère procédant à terme de la coalescence spirituelle des centres que constituent les psychés individuelles, sa résolution politique, sans qu'elle soit absolument formalisée comme telle par Teilhard, relève in fine d'une organisation rhizomatique dénuée de tout principe hiérarchique autre que le point Oméga, lequel se révèle présent en tant que tel dans tous les centres constitutifs du réseau dans son ensemble.

Emmanuel Mounier [modifier]

Emmanuel Mounier est un penseur, éditeur et écrivain français primitivement issu des mouvements dits non-conformistes des années trente. Fondateur de la revue Esprit, son pragmatisme philosophique s'efforce de placer l'homme au centre de tout référentiel social et politique. Combattant aussi bien le libéralisme de type capitaliste que l'autoritarisme collectiviste propre au fascismes comme au communisme de type stalinien ou "autoritaire", Mounier développe un humanisme inspiré du symbole chrétien qui emprunte certaines options politiques et sociales aux mouvements catholiques de gauche déjà existant. Quoique s'étant rapproché un temps du régime de Vichy, il s'y opposera radicalement dès 1941 en rejoignant la Résistance dans laquelle il s'engagera activement. Il continuera après la guerre à promouvoir avec optimisme un humanisme de gauche proche par ses préoccupations des questionnements à l'œuvre dans la pensée anarcho-libertaire dans ses tendances les plus christiques.

Jacques Ellul [modifier]

Jacques Ellul était un juriste qui présenta sa thèse de doctorat en droit (non sociologue et historien) et théologien (non plus, il a toujours réfuté cette qualité, cf La raison d'être : méditation sur l'ecclésiaste, Paris : Seuil 1987) français, connu notamment pour son analyse critique de la « société technicienne » qui, selon lui, prétendait être d'un autre domaine que la morale, mais créait par là une autre morale, basée sur le progrès technologique et la productivité. Important membre de l'Église réformée de France, il se considérait et se revendiquait aussi comme anarchiste et a, entre autres, rédigé les ouvrages nommés Anarchie et christianisme, Lyon: Atelier de Création Libertaire, 1988 dans lequel il porte une analyse de la pensée chrétienne et de la pensée anarchiste, qu'il met en parallèle et La Subversion du christianisme, Paris: Seuil, 1984 où il étudie la dérive du christianisme d'"anti-morale" proche de l'anarchisme à ce qu'il en reste, du moins pour la plupart des gens : les institutions qui s'en réclament.

Ivan Illich [modifier]
Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !

Notes et références [modifier]

1. ↑ Théodore Monod, Terre et ciel, Actes Sud, coll. « Babel », 1997, p. 293.

Liens Web [modifier]

Francophones [modifier]

* Ellul : Anarchiste mais chrétien, par Patrick Chastenet
* Les anarchistes mystiques russes par Vladimir Bagrianski
* Mouvement Anarchiste Chrétien, Écologiste et Antispéciste
* Apologia
* Jesus Freaks Suisse
* TCHAAP Tribu Chretienne Hérétique Alternative Autonome de Parpaillots
* Paul, anarchiste éclairé
* [1]

Anglophones [modifier]

* http://www.jesusradicals.com
* http://www.catholicworker.org/
* http://www.ellul.org/
* http://www.jesusfreaks.com/

* Portail du christianisme Portail du christianisme
* Portail de l’anarchisme Portail de l’anarchisme

[sylvain]

Et quand on est bien élevée, on dit merci monsieur.

Où en étions-nous ?

[sylvain]

L'entité suprême pour un chrétien, ce n'est pas la "patrie", ni même la "planète", mais le royaume de Dieu ou royaume des cieux.
Il y a comme une théocratie sans prêtres qui se dessine dans les Actes (Paul ne parle jamais de "prêtres") car l'Esprit Saint tient le rôle de guide.
Ainsi, pour ces chrétiens là, il n'y a ni empereurs, ni présidents.
Il n'y a pas de frontières (nées de rivalités historiques étrangères à la foi selon les Ecritures)
Il n'y a plus de temples. Le voile du temple ayant été déchiré de haut en bas (initiative d'en-haut) l'Esprit qu'il abritait s'est répandu dans toute la création. Il n'est donc plus de nécessité d'avoir des gardiens du temple, le temple du saint esprit étant le temple des cœurs qui l'accueillent.
Il n'y a plus ni maitres, ni esclave (ou patrons et salariés), il n'y a plus propriété privée (entre eux tout était commun). Il n'y a plus qu'une vie pastorale et simple, rythmée par la louange et le partage du pain.
On pense aux phalanstères de Fournier, pour la forme.
Cette vie libre, pastorale est en tout opposée à une vie urbaine et industrielle (c'est une fois banni de la présence de Dieu que Cain devint constructeur de villes)
Bref, la vraie vie quoi !
Je vois mal ces gens-là convoiter de monter sur la lune.
De plus, rien dans la nature n'est sacré, ou divin. Plus de cultes sur des pierres, des fontaines ou des statues.
Quelle n'est pas mon impatience !

[sylvain]

Pour que Dieu soit une projection de l'homme (idée de Feuerbach qui n'a rien de nouveau) encore faut-il qu'homme il y ait.
C'est la question de l'origine. DES origines. Origine de la durée et de l'étendue, de l'organisation, de la vie, de l'intelligence, de la conscience.
Et ces questions demeurent ouvertes. La question de la finalité demeure ouverte.
Nous vivons dans un monde possédé. Possédé par l'esprit de domination, de lucre. Possédé par des illusions mortelles telles que le rêve (fantasme) Américain, illusion du progrès (la technique a fait des progrès, mais l'homme ?) l'ivresse de la toute-puissance technicienne..
Quelle position prendre comme chrétien dans ce chaos ?
Une part de courage et savoir dire non. Expression même de la liberté, liberté face aux déterminismes, au fatalisme. Toujours redire que là n'est pas et n'a jamais été le chemin de la libération. Il n'y aura pas "d'homme nouveau" au bout de la génétique et des sciences positivistes, car l'homme est mauvais, son mal l'accompagnera toujours dans toutes ses œuvres, les dévoiera toutes, les tournera contre lui.
Et moi, ne tant que chrétien, même sous les traitrises telles que le "devoir d'état", je n'ai que mes mots pour dénoncer. Dénoncer l'aliénation de l'homme seul, laissé au seules ressources de sa nature défigurée, sans grâce. Dénoncer le nihilisme qui est le pendant inévitable (bien que dissimulé) de la conscience de la mortalité.
j'aurai pour solution l'Esprit Saint, le Consolateur, la Force d'en-haut, le Paraclet, l'Esprit (re) créateur, levé en les cœurs comme une aurore
immaculée. Car c'est la seule possibilité pour les hommes de ne pas sombrer dans le chaos qu'ils créent. Comment peut-on CROIRE après des millénaires de guerres, de violences, de furie, de destruction, que l'homme puisse par le secours d'une machinerie, d'une ingénierie devenir bon ? Et sauver son monde (intérieur et matériel ?) Comment l'aspiration de l'homme à la vie éternelle sera t-elle remplacée par la perpétuité ? Par la technique. C'est ce que je crois. Dieu ne fait pas l'histoire, il nous laisse aux prises avec nos revendications d'indépendance, avec les conséquences que l'on sait. Mais individuellement, chacun peut se tourner vers Lui et trouver en Lui et par Lui l'inspiration vers de nouvelles ambitions, de nouvelles vues, de nouveaux horizons ONTOLOGIQUES. Sans quoi, comme avec le nucléaire, la création qu'il tente de domestiquer en vue de ses motivations démesurées continuera à produire pour lui et ses enfants "des épines et des chardons".

[sylvain]

LES Eglises ont cru hâter l'avènement du royaume de Dieu sur terre en baptisant à tour de bras d'anciens païens attachés à leurs traditions puisées dans la magie ou les superstitions,
elles se sont rempli de tout un peuple qu'elles allaient devoir séduire pour le garder en "convertissant" les petits dieux locaux, des sources, des arbres, etc au point qu'il est tout à fait possible de nos jours de trouver des mixs de religion disparate devant l'autel du dimanche.
Elles ont cru pouvoir absorber en elles ce qui leur était extérieur, et cela les a totalement détourné de leur mission de témoins. A l'origine, pas de baptème accordé sans preuves de conversion, exorcisme et catéchuménat exigeant (cf Augustin) Mais elles ont cru que la conversion viendrait de l'intérieur et ont ameuté toute une population qui par intérêt s'est faite chrétienne sans renoncer en rien à ce qui faisait ses coutumes.
Le résultat, c'est que les registres de baptêmes furent remplis et que LES églises peu à peu se retrouvèrent converties par le monde, et non l'inverse.
Quand on lit "Mon royaume n'est pas de ce monde" on comprend pourtant que l'hypothétique bâtiment de ce royaume sur cette terre par l'Eglise est une posture théologiquement intenable.
La mondification des Eglises a dissout leur parole. Le monde (en tant que système de valeur et en tant qu'imaginaire) n'a plus en face de lui une Parole claire qui dénonce la vanité de ses entreprises. le champ lui est ouvert. Ouvert à un "progrès" sans garanties contre les calamités qu'il suscite, à un commerce dénué de scrupules moraux, à une lutte pour la vie (devenue lutte pour l'argent) sans répit, en tout cas sans ce retour sur soi qu'exige la nécessité de la charité (caritas).
Au bout de cette logique, c'est la lutte de tous contre tous, la mondialisation économique qui devient la SEULE direction. Et seule, résumant toute ambition humaine, toute ambition nationale, signifie totalitaire.
Il faut rappeler aux hommes ce qu'est l'humanité. Quel humanisme même athée pourra résister au combat financier de chaque contre chaque ? Aucun. C'est une guerre TOTALE (itaire).
En un seul mot, c'est l'avènement de Babylone.

"BNP Paribas confirme le cadeau bonus distribué à ses traders
La banque a confirmé ce mercredi matin l'information révélée par Libération. Elle s'apprête à distribuer à ses traders près d'un milliard d'euros de plus en 2009 qu'en 2008."

Pourtant, combien résonnent ces mots des Ecritures: "malheur à vous les riches" face à un cynisme d'une telle ampleur. Oubliés les millions de gens vivant en-dessous du seuil de pauvreté, oubliée cette si "maudite" culture Judéo-chrétienne, et pourtant Ô combien salutaire quand elle saurait se faire entendre dans des circonstances similaires. On sait ce qu'on perd (et encore) mais on ne sait pas ce qu'on a en retour...Car que dit-elle, cette culture si décriée, sur le fond ? Elle dit qu'il n'y a pas de bonheur que se fasse AUX DEPENS DES AUTRES. Et ce ne sont pas des théologiens qui en apporteront la preuve, mais l'histoire elle-même. Il suffit d'attendre que cette folie aille au bout de sa propre logique.