Cent ans et les poésies opportunes
+2
Cochonfucius
Nuage
6 participants
Page 4 sur 24
Page 4 sur 24 • 1, 2, 3, 4, 5 ... 14 ... 24
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Libre de sentir…
Rien n’empoisonne d’avantage le sentir,
Que le vrai, dont il cherche à se revêtir ;
S’il n’est pas de fausses sensations,
Il est de fausses raisons de les dire.
Comment doit donc être cet intérieur ?
Voilà la question que je me posais autrefois,
Au point que chaque moment de liberté,
Se trouvait par cette vérité enchaîné.
Je me retrouvais ainsi le nez rivé,
Sur une fleur, depuis longtemps fanée,
A essayer de retrouver la sublime odeur,
Evaporée déjà depuis bien longtemps.
J’ignorais alors le travail des abeilles,
Qui prélèvent des fleurs leur héritage,
Qui dans un champ ou dans celui d’à côté,
Se déploie en vapeurs sucrées.
Me voilà ici et là à glaner ces parfums,
Vagabondant de fleurs en fleurs comme ces insectes,
Que j’ai pris depuis fort longtemps pour maîtres,
Tant ils sont experts à trouver leur plaisir.
Rien n’empoisonne d’avantage le sentir,
Que le vrai, dont il cherche à se revêtir ;
S’il n’est pas de fausses sensations,
Il est de fausses raisons de les dire.
Comment doit donc être cet intérieur ?
Voilà la question que je me posais autrefois,
Au point que chaque moment de liberté,
Se trouvait par cette vérité enchaîné.
Je me retrouvais ainsi le nez rivé,
Sur une fleur, depuis longtemps fanée,
A essayer de retrouver la sublime odeur,
Evaporée déjà depuis bien longtemps.
J’ignorais alors le travail des abeilles,
Qui prélèvent des fleurs leur héritage,
Qui dans un champ ou dans celui d’à côté,
Se déploie en vapeurs sucrées.
Me voilà ici et là à glaner ces parfums,
Vagabondant de fleurs en fleurs comme ces insectes,
Que j’ai pris depuis fort longtemps pour maîtres,
Tant ils sont experts à trouver leur plaisir.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
La forme est le vide,
Le vide est la forme…
-------------
C’est un véritable défi,
Que celui de parler du rien,
Quand chaque mot l’infirme,
Quelques soient nos prouesses.
J’ai écrit un long poème,
Je l’ai décrit de mille manières,
Sur des pages et des pages,
En caractères bien serrés.
Mais ce manuscrit,
Je l’ai il y a longtemps brûlé,
De lui, je n’ai qu’un souvenir :
La flamme qui l’a consumé.
Le vide est la forme…
-------------
C’est un véritable défi,
Que celui de parler du rien,
Quand chaque mot l’infirme,
Quelques soient nos prouesses.
J’ai écrit un long poème,
Je l’ai décrit de mille manières,
Sur des pages et des pages,
En caractères bien serrés.
Mais ce manuscrit,
Je l’ai il y a longtemps brûlé,
De lui, je n’ai qu’un souvenir :
La flamme qui l’a consumé.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Si, alors,
ou l’incontournable discours…
-Si- les pattes de la grenouille,
-Alors- ne revenons pas bredouille,
-Mais- prenons garde aux saintes croix,
(croix de bois, croix de fer, si je mens etcétéra)
-De plus- chers habitants de la Terre,
-Et- la marée basse c’est l’enfer,
-Or- soyons en sûrs et certains,
-Donc- réglons au plus vite cette affaire.
ou l’incontournable discours…
-Si- les pattes de la grenouille,
-Alors- ne revenons pas bredouille,
-Mais- prenons garde aux saintes croix,
(croix de bois, croix de fer, si je mens etcétéra)
-De plus- chers habitants de la Terre,
-Et- la marée basse c’est l’enfer,
-Or- soyons en sûrs et certains,
-Donc- réglons au plus vite cette affaire.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Flamme nostalgique…
Quelle est donc cette histoire,
Qui m’oblige à me mouvoir,
Qui façonne des chemins,
Des passages obligés ?
Je me vois qui résout,
Pour même pas un sou,
Des problèmes complexes,
Comme par réflex.
Vivre, mon âme,
Est-il à ce point pesant,
Qu’il faille même que je rame,
Pour me tenir immobile ?
La vie a ses habits,
Je le sais bien à présent,
Seule la mort est nue,
Elle qui ne peut être vue.
Quelle est donc cette histoire,
Qui m’oblige à me mouvoir,
Qui façonne des chemins,
Des passages obligés ?
Je me vois qui résout,
Pour même pas un sou,
Des problèmes complexes,
Comme par réflex.
Vivre, mon âme,
Est-il à ce point pesant,
Qu’il faille même que je rame,
Pour me tenir immobile ?
La vie a ses habits,
Je le sais bien à présent,
Seule la mort est nue,
Elle qui ne peut être vue.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Echo…
C’est un monde discret,
Il se laisse regarder,
Avec les yeux de chacun,
Lui qui reste muet.
Il serait féminin,
Le silence est son vrai reflet,
Mais son écho est parfait,
Où rebondit le regard.
Les collines m’instruisent,
Sur ces sons intérieurs,
Et me dévoilent sans faille,
Celui que je suis.
C’est un monde discret,
Il se laisse regarder,
Avec les yeux de chacun,
Lui qui reste muet.
Il serait féminin,
Le silence est son vrai reflet,
Mais son écho est parfait,
Où rebondit le regard.
Les collines m’instruisent,
Sur ces sons intérieurs,
Et me dévoilent sans faille,
Celui que je suis.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Pas un bruit…
Les philosophes somnolent
Sur des matelas de mousse.
Au cœur de la forêt,
On n’entend plus un bruit.
Une jeune fille glousse,
Elle les trouve à son goût,
Nus comme des statues,
Musclés comme des dieux.
Avec la nature, ils communient,
Ils se laissent aller
A de douces rêveries ;
Ils contemplent la lune, lui disent merci.
Cette tendre lueur,
Reflète leur tranquillité,
Ils semblent ne rien attendre,
Comme si tout était achevé.
Ils n’ont pas brûlé,
Ces épais ouvrages,
Fruits de leur pensée,
Quand ils pensaient encore.
C’est leur héritage,
Il est vain de le renier,
Ils sont à l’âge de jouir
De ce qu’ils ont prôné.
Les philosophes somnolent
Sur des matelas de mousse.
Au cœur de la forêt,
On n’entend plus un bruit.
Une jeune fille glousse,
Elle les trouve à son goût,
Nus comme des statues,
Musclés comme des dieux.
Avec la nature, ils communient,
Ils se laissent aller
A de douces rêveries ;
Ils contemplent la lune, lui disent merci.
Cette tendre lueur,
Reflète leur tranquillité,
Ils semblent ne rien attendre,
Comme si tout était achevé.
Ils n’ont pas brûlé,
Ces épais ouvrages,
Fruits de leur pensée,
Quand ils pensaient encore.
C’est leur héritage,
Il est vain de le renier,
Ils sont à l’âge de jouir
De ce qu’ils ont prôné.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Comment le dire ?
Par des notes de musique
Savamment assemblées,
Par un rythme régulier,
Soutenu et tranquille ?
Par une langue inventée,
Sans rien en comprendre,
Par des borborygmes,
Des baba, des bibi ?
Par des piaillements,
Par des miaulements,
Par des aboiements,
Des crôa, des hi-han ?
Ou par le souffle du vent,
Qui agite les feuilles,
Comment le dire,
Pour le faire au plus près ?
Par des notes de musique
Savamment assemblées,
Par un rythme régulier,
Soutenu et tranquille ?
Par une langue inventée,
Sans rien en comprendre,
Par des borborygmes,
Des baba, des bibi ?
Par des piaillements,
Par des miaulements,
Par des aboiements,
Des crôa, des hi-han ?
Ou par le souffle du vent,
Qui agite les feuilles,
Comment le dire,
Pour le faire au plus près ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Poème sans fin…
Crevettes, cravates, crabes et limaces,
Ont fait ce détour pour me visiter,
Je ne sais le chemin qu’ils ont emprunté,
Mais les voilà, presque en chair et en os.
Une chaise, une table et un marteau rouge,
Sont venus bientôt là-dessus se poser,
Moins intéressants, mais tout aussi présents,
J’attends de voir ce qui viendra ensuite.
C’est maintenant mon oncle qui passe par là,
Pas celui d’Amérique, l’autre, mon voisin.
Sans raconter en détail son histoire,
Apprenez qu’elle mérite de s’y attarder.
Maintenant, ces collines qui sortent du sol,
Et la vallée qui serpente au milieu,
Enfin, sans qu’il ne s’agisse vraiment de conclure,
Je retrouve mon père, venu de très loin.
Crevettes, cravates, crabes et limaces,
Ont fait ce détour pour me visiter,
Je ne sais le chemin qu’ils ont emprunté,
Mais les voilà, presque en chair et en os.
Une chaise, une table et un marteau rouge,
Sont venus bientôt là-dessus se poser,
Moins intéressants, mais tout aussi présents,
J’attends de voir ce qui viendra ensuite.
C’est maintenant mon oncle qui passe par là,
Pas celui d’Amérique, l’autre, mon voisin.
Sans raconter en détail son histoire,
Apprenez qu’elle mérite de s’y attarder.
Maintenant, ces collines qui sortent du sol,
Et la vallée qui serpente au milieu,
Enfin, sans qu’il ne s’agisse vraiment de conclure,
Je retrouve mon père, venu de très loin.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’ambition de Siddhartha…
Je ne sais d’où vient cette eau,
Ni vers où le temps l’emporte,
Je la bois ici, une seconde après l’autre,
Fraîche et presque pétillante.
Elle n’a pas vraiment de goût,
Ou alors, un goût très subtile,
Celui peut-être de la vie,
Qui coule aussi dans mes veines.
Mon cerveau et mon cœur,
Semblent jouer le même rôle,
Celui d’un grand foyer,
Où brûlerait le présent.
J’y trouve des sentiments,
Parfois aussi, quelques idées,
Et puis bien-sûr des sensations,
Combustibles de ce grand feu.
Comme hypnotisé par les flammes,
Silencieux, je les regarde,
Mon âme nue se réchauffe,
Habillée par ce spectacle.
Je peux rester ainsi des heures,
Juste à flâner, sans rien faire d’autre,
De la vie, je n’attends rien de plus,
Telle fut ma plus haute ambition.
Je ne sais d’où vient cette eau,
Ni vers où le temps l’emporte,
Je la bois ici, une seconde après l’autre,
Fraîche et presque pétillante.
Elle n’a pas vraiment de goût,
Ou alors, un goût très subtile,
Celui peut-être de la vie,
Qui coule aussi dans mes veines.
Mon cerveau et mon cœur,
Semblent jouer le même rôle,
Celui d’un grand foyer,
Où brûlerait le présent.
J’y trouve des sentiments,
Parfois aussi, quelques idées,
Et puis bien-sûr des sensations,
Combustibles de ce grand feu.
Comme hypnotisé par les flammes,
Silencieux, je les regarde,
Mon âme nue se réchauffe,
Habillée par ce spectacle.
Je peux rester ainsi des heures,
Juste à flâner, sans rien faire d’autre,
De la vie, je n’attends rien de plus,
Telle fut ma plus haute ambition.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Ici, l’éternité…
Où ont donc lieu ces événements ?
Ce sont eux qui nous en informent.
Dans une pièce aux issues fermées ?
Non, sous une arche, celle du présent.
C’est du moins l’image qui la traverse,
Toujours à se trouver au-dessus des autres,
Comme pour vouloir conclure pour de bon,
Pour dompter le monde, cet animal sauvage.
Dans la savane, il ne demande rien,
Ce qui l’embête, c’est qu’on lui pose un collier,
Mais si personne ne vient l’embêter,
Il se repose, cet auguste doyen.
Où ont donc lieu ces événements ?
Ce sont eux qui nous en informent.
Dans une pièce aux issues fermées ?
Non, sous une arche, celle du présent.
C’est du moins l’image qui la traverse,
Toujours à se trouver au-dessus des autres,
Comme pour vouloir conclure pour de bon,
Pour dompter le monde, cet animal sauvage.
Dans la savane, il ne demande rien,
Ce qui l’embête, c’est qu’on lui pose un collier,
Mais si personne ne vient l’embêter,
Il se repose, cet auguste doyen.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
En deux mots…
Le chat interrompit un instant sa toilette,
Il me regarda avec beaucoup de tendresse.
« Vois-tu me dit-il, il est peu de choses que je puisse t’enseigner.
Mais il en est une qui peut-être te servira,
Voici en deux mots quel serait mon conseil :
Ne te soucie de rien ».
Là-dessus il reprit à tranquillement se lécher.
Le chat interrompit un instant sa toilette,
Il me regarda avec beaucoup de tendresse.
« Vois-tu me dit-il, il est peu de choses que je puisse t’enseigner.
Mais il en est une qui peut-être te servira,
Voici en deux mots quel serait mon conseil :
Ne te soucie de rien ».
Là-dessus il reprit à tranquillement se lécher.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Les trois frères…
Je te trimballe derrière moi,
Toi qui grandis à mon rythme,
Tu stockes quantité de sensations,
Dont je te dis qu’elles pourraient être plus fines.
Nous nous nourrissons tous deux l’un de l’autre,
Toi et moi nous sommes parole,
Il aura bien fallu que tu dises oui,
Pour qu’aujourd’hui je te dise non.
Et toi qui me traînes derrière toi,
Je ne peux imaginer ce que tu vois,
Prends donc ce que j’ai à te donner,
Et transmute-le tant que tu voudras.
Je te trimballe derrière moi,
Toi qui grandis à mon rythme,
Tu stockes quantité de sensations,
Dont je te dis qu’elles pourraient être plus fines.
Nous nous nourrissons tous deux l’un de l’autre,
Toi et moi nous sommes parole,
Il aura bien fallu que tu dises oui,
Pour qu’aujourd’hui je te dise non.
Et toi qui me traînes derrière toi,
Je ne peux imaginer ce que tu vois,
Prends donc ce que j’ai à te donner,
Et transmute-le tant que tu voudras.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Invisible spectateur…
Un homme est dans la salle,
On suppose du moins sa présence,
Mais dans le noir, il est invisible,
Inutile d’essayer de le voir.
Il regarde une pièce de théâtre,
Où s’agitent des acteurs,
Plongés à tel point dans leur rôle,
Qu’ils le vivent à cent pour cent.
Ils n’attendent aucun applaudissement,
Cette pièce se justifie par elle-même,
On ne sait quand elle a commencé,
Pas plus d’ailleurs quand elle finira.
Un homme est dans la salle,
On suppose du moins sa présence,
Mais dans le noir, il est invisible,
Inutile d’essayer de le voir.
Il regarde une pièce de théâtre,
Où s’agitent des acteurs,
Plongés à tel point dans leur rôle,
Qu’ils le vivent à cent pour cent.
Ils n’attendent aucun applaudissement,
Cette pièce se justifie par elle-même,
On ne sait quand elle a commencé,
Pas plus d’ailleurs quand elle finira.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
La sensation…
Il existe des milliers de sensations,
Toutes plus belles les unes que les autres,
Mais gard à soi si l’on s’y attache,
S’y l’on se laisse hypnotiser.
On doit être sage comme l’abeille,
Sur une fleur, ne pas rester collé,
Aussi enivrant soit son parfum,
Elle finit un jour par faner.
Comme cette leçon fut réticente
A pénétrer mon cerveau,
Ce cerveau de drogué,
Jadis, si tourmenté par le manque.
Aujourd’hui, je profite,
Je ne crains plus la famine,
Sur ma main, se posent des songes,
Je ne tente plus de les retenir.
Tant qu’ils sont là, je les admire,
Je contemple leurs ailes dorées,
Lorsqu’ils s’en vont, c’est bien aussi,
D’autres viennent, je veux les accueillir.
Qu’ils veuillent donc me visiter,
S’ils trouvent la chose opportune,
Je n’ai aucun pouvoir sur eux,
Ces anges n’obéissent qu’à Dieu.
Il existe des milliers de sensations,
Toutes plus belles les unes que les autres,
Mais gard à soi si l’on s’y attache,
S’y l’on se laisse hypnotiser.
On doit être sage comme l’abeille,
Sur une fleur, ne pas rester collé,
Aussi enivrant soit son parfum,
Elle finit un jour par faner.
Comme cette leçon fut réticente
A pénétrer mon cerveau,
Ce cerveau de drogué,
Jadis, si tourmenté par le manque.
Aujourd’hui, je profite,
Je ne crains plus la famine,
Sur ma main, se posent des songes,
Je ne tente plus de les retenir.
Tant qu’ils sont là, je les admire,
Je contemple leurs ailes dorées,
Lorsqu’ils s’en vont, c’est bien aussi,
D’autres viennent, je veux les accueillir.
Qu’ils veuillent donc me visiter,
S’ils trouvent la chose opportune,
Je n’ai aucun pouvoir sur eux,
Ces anges n’obéissent qu’à Dieu.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Obstination…
Qu’attend-il ce gourmand,
Immobile sur sa chaise,
A scruter le monde,
En ses moindres mouvements ?
Une sensation éternelle,
Un refuge parfait,
Un ultime regard,
La sortie du courant ?
Son esprit occupé,
Bien malgré lui,
Qui se cogne, obstiné,
Sur le temps qui glisse.
Qu’attend-il ce gourmand,
Immobile sur sa chaise,
A scruter le monde,
En ses moindres mouvements ?
Une sensation éternelle,
Un refuge parfait,
Un ultime regard,
La sortie du courant ?
Son esprit occupé,
Bien malgré lui,
Qui se cogne, obstiné,
Sur le temps qui glisse.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Jour de réunion…
C’était un jour de réunion,
Dans la salle, il y avait grand vacarme,
Les gens se disputaient entre eux,
Certains criant plus fort que d’autres.
L’organisateur prit le micro,
Et dit : « Qui veut prendre la parole ? »
Personne n’en voulut,
Et le vacarme reprit.
C’était un jour de réunion,
Dans la salle, il y avait grand vacarme,
Les gens se disputaient entre eux,
Certains criant plus fort que d’autres.
L’organisateur prit le micro,
Et dit : « Qui veut prendre la parole ? »
Personne n’en voulut,
Et le vacarme reprit.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le dernier des bodhissattvas…
Elle est apparue dans un lointain passé,
Depuis, elle est restée la même,
On cherchera la meilleure des manières,
Disons peut-être, de la considérer.
Car, si sur elle nous devions compter,
Attendre qu’elle s’adapte à nos désirs,
Nous pourrions attendre fort longtemps,
Et nous resterions insatisfaits.
Alors, devant cette cruelle fixité,
Nous, nous avons commencé à changer,
Jusqu’à trouver cet emboitement parfait,
Celui de tous, le plus efficace.
Il aura fallu mettre de l’eau dans son vin,
Car l’ivresse est un désir tyrannique,
Sobrement considérer ce qui est,
Et ne pas en attendre davantage.
Devenir tel ce joli perroquet :
Comme une sorte de miroir muet,
Capable même de refléter notre sang,
Au rouge semblable au soleil couchant.
Reflétant aussi les joies ineffables,
Comme s’il s’agissait de boire un verre d’eau,
Ou de se nourrir d’un morceau de pain,
Tout étant égal en somme dans le fond.
Non, il n’y a là absolument rien de triste,
Ni rien d’ailleurs dirions-nous de joyeux,
Pour trancher là-dessus nous sommes sans armes,
Elles sont enfermées dans ce grand vacarme.
Personne de ce bruit ne cherche à s’extraire,
Pour dire son mot sur cette grande affaire,
Si ce n’est cet idiot qui parle doucement,
Dont la voix est plus forte qu’il ne le voudrait.
Elle est apparue dans un lointain passé,
Depuis, elle est restée la même,
On cherchera la meilleure des manières,
Disons peut-être, de la considérer.
Car, si sur elle nous devions compter,
Attendre qu’elle s’adapte à nos désirs,
Nous pourrions attendre fort longtemps,
Et nous resterions insatisfaits.
Alors, devant cette cruelle fixité,
Nous, nous avons commencé à changer,
Jusqu’à trouver cet emboitement parfait,
Celui de tous, le plus efficace.
Il aura fallu mettre de l’eau dans son vin,
Car l’ivresse est un désir tyrannique,
Sobrement considérer ce qui est,
Et ne pas en attendre davantage.
Devenir tel ce joli perroquet :
Comme une sorte de miroir muet,
Capable même de refléter notre sang,
Au rouge semblable au soleil couchant.
Reflétant aussi les joies ineffables,
Comme s’il s’agissait de boire un verre d’eau,
Ou de se nourrir d’un morceau de pain,
Tout étant égal en somme dans le fond.
Non, il n’y a là absolument rien de triste,
Ni rien d’ailleurs dirions-nous de joyeux,
Pour trancher là-dessus nous sommes sans armes,
Elles sont enfermées dans ce grand vacarme.
Personne de ce bruit ne cherche à s’extraire,
Pour dire son mot sur cette grande affaire,
Si ce n’est cet idiot qui parle doucement,
Dont la voix est plus forte qu’il ne le voudrait.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
tàijítú...
Une goutte de lumière
Est tombée dans le néant,
Une goutte de néant
Est tombée dans la lumière.
Une goutte de lumière
Est tombée dans le néant,
Une goutte de néant
Est tombée dans la lumière.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Divine sensation…
Elle est faite de sensations multiples,
Qui parfois sont contradictoires,
Elle contient la joie et la douleur,
Celui qui jouit et celui qui souffre.
En elle se trouvent les oiseaux,
Leurs chants et leurs couleurs,
Mais également ce prédateur,
Qui les croque un jour ou l’autre.
Elle embrasse terre et ciel,
Elle unit les quatre directions,
Lorsqu’on marche, l’on va vers elle,
Sans la quitter d’une semelle.
Elle est faite de sensations multiples,
Qui parfois sont contradictoires,
Elle contient la joie et la douleur,
Celui qui jouit et celui qui souffre.
En elle se trouvent les oiseaux,
Leurs chants et leurs couleurs,
Mais également ce prédateur,
Qui les croque un jour ou l’autre.
Elle embrasse terre et ciel,
Elle unit les quatre directions,
Lorsqu’on marche, l’on va vers elle,
Sans la quitter d’une semelle.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
La force du merci…
C’est à ce point que j’aurais dû entrer en terre
Contre les noirs corbeaux, ne pas lutter,
Ce que je ne fis pas, d’ailleurs,
Non, c’était plutôt une révélation.
J’ouvris les bras, pour les laisser me dépouiller,
Mais quand ils s’apprêtèrent à me foncer dessus,
En oiseaux blancs, ils se transformèrent,
Comme si la richesse valait la pauvreté.
J’avais autrefois remercié ces démons,
Voilà qu’ils revenaient à point nommé,
A ce moment si étrange de ma vie,
Où je me trouvais prêt à les accueillir.
Ces peurs anciennes qui dans ce grand four,
N’avaient pas été tout à fait transmutées,
Avait exigé de ces démons le retour,
Une fois de plus, je me pris à les remercier.
C’est à ce point que j’aurais dû entrer en terre
Contre les noirs corbeaux, ne pas lutter,
Ce que je ne fis pas, d’ailleurs,
Non, c’était plutôt une révélation.
J’ouvris les bras, pour les laisser me dépouiller,
Mais quand ils s’apprêtèrent à me foncer dessus,
En oiseaux blancs, ils se transformèrent,
Comme si la richesse valait la pauvreté.
J’avais autrefois remercié ces démons,
Voilà qu’ils revenaient à point nommé,
A ce moment si étrange de ma vie,
Où je me trouvais prêt à les accueillir.
Ces peurs anciennes qui dans ce grand four,
N’avaient pas été tout à fait transmutées,
Avait exigé de ces démons le retour,
Une fois de plus, je me pris à les remercier.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
La force du merci II…
Comme tout le monde,
Certaines choses immondes
Ont jalonné son chemin.
Mais au-dessus de toutes,
Il a trouvé la force
De leur dire merci.
Il a de la sorte,
Réunit toute chose
Sous un seul regard.
Réuni à la vie,
Il en vit tous les paradoxes,
Toutes les contradictions.
Il ne détesta rien,
Voulant rester un
A n’importe quel prix.
Comme tout le monde,
Certaines choses immondes
Ont jalonné son chemin.
Mais au-dessus de toutes,
Il a trouvé la force
De leur dire merci.
Il a de la sorte,
Réunit toute chose
Sous un seul regard.
Réuni à la vie,
Il en vit tous les paradoxes,
Toutes les contradictions.
Il ne détesta rien,
Voulant rester un
A n’importe quel prix.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Invisibilité du détachement…
Il y a les collines, les arbres et les oiseaux,
Il y a grand soleil, on se croirait au printemps.
Une femme âgée promène son chien,
A dix heures, j’ai eu la visite de mon voisin.
Au village, les magasins sont ouverts :
Le boucher, la boulangerie, le marchand de vin.
La cloche de l’église a sonné la demi,
Très faiblement, je peux l’entendre d’ici.
Je passe un coup de fil à mon ami Fabien,
Il me dit que dans l’ensemble il se porte bien.
Vous me dites : « Et le détachement dans tout ça ? »
Ne vous ai-je pas prévenu qu’il était invisible ?
Il y a les collines, les arbres et les oiseaux,
Il y a grand soleil, on se croirait au printemps.
Une femme âgée promène son chien,
A dix heures, j’ai eu la visite de mon voisin.
Au village, les magasins sont ouverts :
Le boucher, la boulangerie, le marchand de vin.
La cloche de l’église a sonné la demi,
Très faiblement, je peux l’entendre d’ici.
Je passe un coup de fil à mon ami Fabien,
Il me dit que dans l’ensemble il se porte bien.
Vous me dites : « Et le détachement dans tout ça ? »
Ne vous ai-je pas prévenu qu’il était invisible ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Au commencement…
C’est une grande photo
Qui a été découpée
En tas de petits morceaux
Pour en faire un puzzle.
Les pièces mélangées
Sont ensuite recollées,
Et voici la photo,
A nouveau sous nos yeux.
A quel profit
Perdons-nous ce paysage,
Celui de la photo ?
Je me le demande.
En mille morceaux,
Nous nous sommes éprouvés,
Pour parler de cette colle,
Celle de l’union.
Comment réunir
Sans d’abord séparer ?
N’est-ce pas le principe
D’où jaillirait la parole ?
C’est une grande photo
Qui a été découpée
En tas de petits morceaux
Pour en faire un puzzle.
Les pièces mélangées
Sont ensuite recollées,
Et voici la photo,
A nouveau sous nos yeux.
A quel profit
Perdons-nous ce paysage,
Celui de la photo ?
Je me le demande.
En mille morceaux,
Nous nous sommes éprouvés,
Pour parler de cette colle,
Celle de l’union.
Comment réunir
Sans d’abord séparer ?
N’est-ce pas le principe
D’où jaillirait la parole ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Miroir du monde…
Seule la silencieuse fleur,
Comprend ce que sont les collines,
Pour nous, fleurs et collines sont semblables,
Elles qui ignorent toute identité.
Nous nous rapprochons de la fleur,
En nous éloignant de nous-mêmes,
Mais se rapprocher ne signifie pas atteindre,
Ce dernier pas, personne ne le franchit.
Il faudrait ne pas être quelqu’un,
Mais peut-être ne sommes-nous personne,
Détaché du regard de l’Homme,
Qui se reconnait en son voisin.
Les fleurs sont bien solitaires,
Ignorantes de ce qu’elles ont en commun,
Elle ne se partage pas le monde,
Comme je le fais ici avec toi.
Mais je n’ai nulle nostalgie,
Il faut des fleurs, des collines, des humains,
J’accepte d’être un miroir,
Que tout s’unisse sous mon regard.
Seule la silencieuse fleur,
Comprend ce que sont les collines,
Pour nous, fleurs et collines sont semblables,
Elles qui ignorent toute identité.
Nous nous rapprochons de la fleur,
En nous éloignant de nous-mêmes,
Mais se rapprocher ne signifie pas atteindre,
Ce dernier pas, personne ne le franchit.
Il faudrait ne pas être quelqu’un,
Mais peut-être ne sommes-nous personne,
Détaché du regard de l’Homme,
Qui se reconnait en son voisin.
Les fleurs sont bien solitaires,
Ignorantes de ce qu’elles ont en commun,
Elle ne se partage pas le monde,
Comme je le fais ici avec toi.
Mais je n’ai nulle nostalgie,
Il faut des fleurs, des collines, des humains,
J’accepte d’être un miroir,
Que tout s’unisse sous mon regard.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
La ballade d’Hermès…
De chaque côté du goudron,
Se trouvent de grands miroirs,
Reflet de roi du côté gauche,
Nain hideux du côté droit.
Bordant la route, on trouve encore,
L’ amertume de la vie,
Faisant face à l’autre bord,
Qui en affirme la beauté.
Sans quitter le goudron,
Regardant droit devant lui,
Il y a ce vieux sage gris,
Avec en main un long bâton.
De chaque côté du goudron,
Se trouvent de grands miroirs,
Reflet de roi du côté gauche,
Nain hideux du côté droit.
Bordant la route, on trouve encore,
L’ amertume de la vie,
Faisant face à l’autre bord,
Qui en affirme la beauté.
Sans quitter le goudron,
Regardant droit devant lui,
Il y a ce vieux sage gris,
Avec en main un long bâton.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11665
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Page 4 sur 24 • 1, 2, 3, 4, 5 ... 14 ... 24
Sujets similaires
» Cent ans et les poésies opportunes
» Les poésies de nos maîtres
» Sagesse du pluvian
» Poésies à l'ombre du Sakura
» Nuits de 2010
» Les poésies de nos maîtres
» Sagesse du pluvian
» Poésies à l'ombre du Sakura
» Nuits de 2010
Page 4 sur 24
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum