Cent ans et les poésies opportunes
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
L'opposé, c'est déjà bien, ça éclaire son propre côté
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Coté de quoi ?
Côté de la barre ou côté de chacun de nous deux ?
Côté de la barre ou côté de chacun de nous deux ?
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Et bien quand deux choses s'opposent chacune révèle l'autre. C'est peut-être par cette considération comme quoi je me prends la tête que tu peux te rendre à quel point tu ne te la prends pas
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Désolée, j'ai du partir tout à l'heure à un rdv et n'ai pas eu le temps de poursuivre.
Ho ben tu sais, cela ne fait pas très longtemps, que je me la prends de nouveau moins.
Mon déconfinement est récent, les piaillements et bugs majeurs environnementaux ont stoppés ... et je me suis recentrée ... Donc tu vois, je suis encore loin d'une re-stabilité sur "à quel point je ne me prends pas la tête".
Et pour toi, de moi, cela te fait voir quoi sur toi ?
Ho ben tu sais, cela ne fait pas très longtemps, que je me la prends de nouveau moins.
Mon déconfinement est récent, les piaillements et bugs majeurs environnementaux ont stoppés ... et je me suis recentrée ... Donc tu vois, je suis encore loin d'une re-stabilité sur "à quel point je ne me prends pas la tête".
Et pour toi, de moi, cela te fait voir quoi sur toi ?
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
bah que par rapport à toi, je me prends la tête évidemment...logique.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
mais je ne crois pas bien entendu que tu ais raison ou tort de ne pas te prendre la tête, de même que je ne crois pas avoir raison ou tort de me la prendre. La rencontre est faite pour partager ses différences
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Il y a quelque chose dans ton poème qui m'a interpelé :
Tu t'opposes au courant ?
Cette dernière phrase.Sage, il doit l’être aussi par moment
Car ce travail est bien fatigant
Il doit savoir se reposer
Et ne pas toujours au courant s’opposer
Tu t'opposes au courant ?
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Ca peut m'arriver
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le locataire…
J’ai constaté ce bazar laissé par le vent
Je n’ai pas pesté contre lui
J’aurais dû rentrer les coussins
Et mieux attacher mes canisses
Ces dieux sont irréprochables
Tout comme ces animaux prédateurs
Ces manifestations courroucées
Qui aurait l’idée de les juger ?
On ne saurait à qui se plaindre
Là est bien la différence
Si l’Homme n’est pas un dieu
C’est qu’il réside derrière ses yeux
J’ai constaté ce bazar laissé par le vent
Je n’ai pas pesté contre lui
J’aurais dû rentrer les coussins
Et mieux attacher mes canisses
Ces dieux sont irréprochables
Tout comme ces animaux prédateurs
Ces manifestations courroucées
Qui aurait l’idée de les juger ?
On ne saurait à qui se plaindre
Là est bien la différence
Si l’Homme n’est pas un dieu
C’est qu’il réside derrière ses yeux
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Pour changer ces pierres en or…
Dans mon sac, de grosses pierres
Trouvée le matin au bord d’un ruisseau
C’est sur le retour que je t’ai rencontré
Tu m’as dit : « Vas donc rendre visite à D. »
Je t’ai demandé : « Où donc puis-je le trouver ? »
« La route est longue » m’as-tu appris
« Mais tu feras une bonne affaire
Vois cette pépite d’or, jadis c’était un bout de fer »
« Ne rentre pas chez toi », as-tu ajouté
« Pars sur le champ, ne tarde pas en route
Ce sont ces pierres qu’il faut lui remettre
Le message est transmis, lui et moi sommes quittes »
J’ai marché longtemps dans la direction que tu m’as dite
Les jours passaient, les pierres pesaient dans mon dos
J’ai dormi où je le pouvais
Mangé ce qui se présentait
Cette histoire se termine de cette manière
Je n’ai pas rencontré cet homme imaginaire
Mais quand je t’ai vu, je cherchais un but
Tu as su le comprendre et m’en donner un
J’ai appris tant de choses en chemin
A chasser, à pêcher, à trouver de l’eau pure
Quand j’ai compris ce que tu m’avais offert
Je vis tant d’or que mon sac ne pouvait le contenir
Dans mon sac, de grosses pierres
Trouvée le matin au bord d’un ruisseau
C’est sur le retour que je t’ai rencontré
Tu m’as dit : « Vas donc rendre visite à D. »
Je t’ai demandé : « Où donc puis-je le trouver ? »
« La route est longue » m’as-tu appris
« Mais tu feras une bonne affaire
Vois cette pépite d’or, jadis c’était un bout de fer »
« Ne rentre pas chez toi », as-tu ajouté
« Pars sur le champ, ne tarde pas en route
Ce sont ces pierres qu’il faut lui remettre
Le message est transmis, lui et moi sommes quittes »
J’ai marché longtemps dans la direction que tu m’as dite
Les jours passaient, les pierres pesaient dans mon dos
J’ai dormi où je le pouvais
Mangé ce qui se présentait
Cette histoire se termine de cette manière
Je n’ai pas rencontré cet homme imaginaire
Mais quand je t’ai vu, je cherchais un but
Tu as su le comprendre et m’en donner un
J’ai appris tant de choses en chemin
A chasser, à pêcher, à trouver de l’eau pure
Quand j’ai compris ce que tu m’avais offert
Je vis tant d’or que mon sac ne pouvait le contenir
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
P@tain ! Mais ils sont magnifiques tes écrits ...
Enfin, moi j'adore ...
Enfin, moi j'adore ...
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
+10 complètement d'accord, on est gâté en poésie sur ce forum !
Ce dernier poème est très profond!
Des fois, je me co même quand je n'ai pas le temps, juste pour aller voir quelles pépites nous sont offertes ce jour.
Ce dernier poème est très profond!
Des fois, je me co même quand je n'ai pas le temps, juste pour aller voir quelles pépites nous sont offertes ce jour.
bbes- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Je suis très heureux qu'il vous plaise
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Moi j'ai faible pour les histoires-poésie ... un méga-faible ....
Je rêverais d'un stylet pour cocher les poèmes ou histoires-poèmes sélectionnés et ensuite les réunir en livret ...
C'est ce que je m'imagine pour les tiens ...
Je rêverais d'un stylet pour cocher les poèmes ou histoires-poèmes sélectionnés et ensuite les réunir en livret ...
C'est ce que je m'imagine pour les tiens ...
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Peut-être que je ferai un petit recueil un jour avec les poésies que je trouve les mieux, en faire un objet ça pourrait être sympa, puis l'offrir aux amis.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Oui c'est une bonne idée ... , avec un joli choix de couleur de fond de page, d'une couverture ...
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Puzzle…
Ca occupe la bouche sans remplir le cerveau
Cet ordre invisible exige de longs détours
Comme faire des escales improbables
Des tracés sinueux à la surface du globe
On sentira que le temps est d'abord bien long
Mais qu’il est propice à la rêverie
On laissera s’installer un beau décor gris
Sans oublier de placer sur le fond une porte
Ce serait un commencement tout humain
Cette entrée serait à l’échelle de notre gabarit
Assez large pour y faire passer deux acteurs
Avec ce qui plus tard irrémédiablement s’en suivra
Chacun à l’autre racontera son histoire
Ces deux personnages ont bien des choses en commun
Cet aspect nous le découvrirons bien plus tard
Des personnes et des lieux les relieront l’un à l’autre
Le décor semble peu à peu se remplir
Le noir et le blanc semblent maintenant s’affirmer
Ce n’est qu’à partir du troisième acte seulement
Qu’apparaissent des tâches de bleu et de rouge
Au sommet d’une pyramide se trouve l’auteur
Il se divise d’abord en deux puis en quatre puis en huit
Enfin habilement il retourne à lui-même
Pour planter dans le cœur du public une graine
Combien d’années lui aura-t-il fallu
Pour assembler en lui tant de perspectives ?
Il en a maintenant tiré une idée qui fait sens
A nous son public de reconstruire ce puzzle
Ca occupe la bouche sans remplir le cerveau
Cet ordre invisible exige de longs détours
Comme faire des escales improbables
Des tracés sinueux à la surface du globe
On sentira que le temps est d'abord bien long
Mais qu’il est propice à la rêverie
On laissera s’installer un beau décor gris
Sans oublier de placer sur le fond une porte
Ce serait un commencement tout humain
Cette entrée serait à l’échelle de notre gabarit
Assez large pour y faire passer deux acteurs
Avec ce qui plus tard irrémédiablement s’en suivra
Chacun à l’autre racontera son histoire
Ces deux personnages ont bien des choses en commun
Cet aspect nous le découvrirons bien plus tard
Des personnes et des lieux les relieront l’un à l’autre
Le décor semble peu à peu se remplir
Le noir et le blanc semblent maintenant s’affirmer
Ce n’est qu’à partir du troisième acte seulement
Qu’apparaissent des tâches de bleu et de rouge
Au sommet d’une pyramide se trouve l’auteur
Il se divise d’abord en deux puis en quatre puis en huit
Enfin habilement il retourne à lui-même
Pour planter dans le cœur du public une graine
Combien d’années lui aura-t-il fallu
Pour assembler en lui tant de perspectives ?
Il en a maintenant tiré une idée qui fait sens
A nous son public de reconstruire ce puzzle
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Jusqu’au monde (une genèse) …
Dans une terre informe, le sculpteur enfonce ses pouces, ce sont comme des yeux, on devine le reste, de ce presque rien une image a surgi, il essaiera maintenant de la restituer au mieux.
Voici peut-être comment tout aurait commencé, Dieu quelque part aurait creusé un trou, cela aurait fait comme un grand puits dans lequel son imaginaire se serait introduit. Il fallut évidemment que ce puits soit rempli, et voici sans doute comment l’eau fut créée. Il vit ensuite que celle-ci reflétait les objets, ce serait en miroir que le ciel apparut.
Pouvait-il laisser là tant de vide ? Non, car son esprit venait spontanément le remplir, dans le ciel qui surgissait de ce puits, se mirent à voler de gracieux animaux. Il les nomma « oiseaux » mais ils devaient se reposer, aussi créa-t-il la terre pour qu’ils puissent le faire, un lieu logiquement peuplé par d’autres bêtes pour lesquelles il fallait qu’il y’eut quelque chose à manger.
Il devait aussi leur donner une activité, qu’à cela ne tienne, elle était toute trouvée. Comme en détail il ne pouvait dessiner tous les êtres, il les chargea entre eux de se multiplier. Il comprit néanmoins qu’à cette allure, il n’y aurait bientôt dans le monde plus de place, il créa là-dessus la vieillesse et la mort ainsi que la prédation pour accélérer les choses.
De fil en aiguille, de trous en trous, tout l’Univers en vint de cette façon à se construire, jusqu’au jour où Dieu acheva son œuvre. Il réalisa qu’il venait de tracer là un cercle parfait.
Et l’Homme au milieu de tout ça ? Cette circularité fut d’abord pour lui une torture. A quelque endroit sur lequel il se situait, il y avait toujours quelque chose avant et quelque chose après. Car une fois son œuvre accomplie, Dieu s’en était retiré, ne laissant que cette forme géométrique, emportant avec lui toute origine et toute fin qui auraient toutes deux rendu son travail imparfait.
Dans une terre informe, le sculpteur enfonce ses pouces, ce sont comme des yeux, on devine le reste, de ce presque rien une image a surgi, il essaiera maintenant de la restituer au mieux.
Voici peut-être comment tout aurait commencé, Dieu quelque part aurait creusé un trou, cela aurait fait comme un grand puits dans lequel son imaginaire se serait introduit. Il fallut évidemment que ce puits soit rempli, et voici sans doute comment l’eau fut créée. Il vit ensuite que celle-ci reflétait les objets, ce serait en miroir que le ciel apparut.
Pouvait-il laisser là tant de vide ? Non, car son esprit venait spontanément le remplir, dans le ciel qui surgissait de ce puits, se mirent à voler de gracieux animaux. Il les nomma « oiseaux » mais ils devaient se reposer, aussi créa-t-il la terre pour qu’ils puissent le faire, un lieu logiquement peuplé par d’autres bêtes pour lesquelles il fallait qu’il y’eut quelque chose à manger.
Il devait aussi leur donner une activité, qu’à cela ne tienne, elle était toute trouvée. Comme en détail il ne pouvait dessiner tous les êtres, il les chargea entre eux de se multiplier. Il comprit néanmoins qu’à cette allure, il n’y aurait bientôt dans le monde plus de place, il créa là-dessus la vieillesse et la mort ainsi que la prédation pour accélérer les choses.
De fil en aiguille, de trous en trous, tout l’Univers en vint de cette façon à se construire, jusqu’au jour où Dieu acheva son œuvre. Il réalisa qu’il venait de tracer là un cercle parfait.
Et l’Homme au milieu de tout ça ? Cette circularité fut d’abord pour lui une torture. A quelque endroit sur lequel il se situait, il y avait toujours quelque chose avant et quelque chose après. Car une fois son œuvre accomplie, Dieu s’en était retiré, ne laissant que cette forme géométrique, emportant avec lui toute origine et toute fin qui auraient toutes deux rendu son travail imparfait.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Vie solitaire…
C’est un désir tout au fond du ventre
De voir se matérialiser un sentiment
Une sensation indescriptible de joie
Celle de mettre au monde des enfants
Poète, je sais que tu me comprendras
Toi aussi l’artisan
Mais enfin tout le monde le comprend
Puisque chacun cherche à se donner
A tirer quelque chose de beau
Qui puisse lui-même l’étonner
Et pourquoi pas le faire aimer
Devrait-on éprouver de la honte ?
Quand une œuvre sort de son atelier
Le plus seul devra la partager
Que serrions nous sans le regard de l’autre
Ermite millénaire, ne te fait pas d’illusions
Pourquoi vouloir que ce soit autrement ?
De beaux parleurs sont les solitaires
Dont on lit encore des siècles après
La célébration d’une vie isolée
La solitude n’est qu’un moyen
Pour plonger dans son propre cœur
Et découvrir son âme sœur
Chez cette muse jalouse
Ô ermite, loin de moi tu cherches
Les plus inestimables trésors
Tant d’années se sont écoulées
Et tu es si proche de moi
Plus proche que mes proches
Toi et moi ne faisons qu’un
Je sens dans ton héritage
Jusqu’à moi le chemin du retour
C’est un désir tout au fond du ventre
De voir se matérialiser un sentiment
Une sensation indescriptible de joie
Celle de mettre au monde des enfants
Poète, je sais que tu me comprendras
Toi aussi l’artisan
Mais enfin tout le monde le comprend
Puisque chacun cherche à se donner
A tirer quelque chose de beau
Qui puisse lui-même l’étonner
Et pourquoi pas le faire aimer
Devrait-on éprouver de la honte ?
Quand une œuvre sort de son atelier
Le plus seul devra la partager
Que serrions nous sans le regard de l’autre
Ermite millénaire, ne te fait pas d’illusions
Pourquoi vouloir que ce soit autrement ?
De beaux parleurs sont les solitaires
Dont on lit encore des siècles après
La célébration d’une vie isolée
La solitude n’est qu’un moyen
Pour plonger dans son propre cœur
Et découvrir son âme sœur
Chez cette muse jalouse
Ô ermite, loin de moi tu cherches
Les plus inestimables trésors
Tant d’années se sont écoulées
Et tu es si proche de moi
Plus proche que mes proches
Toi et moi ne faisons qu’un
Je sens dans ton héritage
Jusqu’à moi le chemin du retour
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Interstice…
C’est l’espace pour un pas
Un pas sur la gauche, un autre sur la droite
On s’aperçoit tout à coup
Que l’on est en train de danser
Tout droit il n’y a rien à trouver
C’est un prolongement
La fin nous la connaissons
C’est la réplique du présent
La pendule semble s’arrêter
Elle me donne le temps de réfléchir
D’amorcer un geste
D’aiguiller un très long train
C’est l’espace pour un pas
Un pas sur la gauche, un autre sur la droite
On s’aperçoit tout à coup
Que l’on est en train de danser
Tout droit il n’y a rien à trouver
C’est un prolongement
La fin nous la connaissons
C’est la réplique du présent
La pendule semble s’arrêter
Elle me donne le temps de réfléchir
D’amorcer un geste
D’aiguiller un très long train
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Tu n’iras pas en enfer…
C’est un vieux, il a l’air charmant, il l’est d’ailleurs, ce que je vais raconter ne change rien à l’affaire bien que cette histoire puisse nous en faire douter. Notre rencontre a lieu dans la rue, il semble avoir bien du mal à porter son cabas. Il marche lentement, s’arrête souvent. J’ai à ce moment-là le désir de l’aider. Son immeuble se trouve à deux pas de là, estimation fort relative à considérer son allure. Je l’accompagne jusqu’au premier étage. Pour me remercier il me propose un porto. Nous sommes assis dans le salon, il a peu de meuble, une petite télévision, un peu partout se trouvent des photos. Il commence à parler de la guerre, de la faim, du froid, de la peur, à cette époque où il était simple soldat. Il dresse un tableau qui me fait frissonner. Arrive ce moment où tout peut basculer. Il m’explique qu’il a tué des gens, jusque-là rien ne m’étonne. Mais voilà que sans chercher à dissimuler son plaisir, il imite une personne qui charge son fusil, vise et tire un coup de feu. Voilà ce charmant vieillard qui se transforme soudain en meurtrier. Je suis d’abord choqué par tant de jouissance à l’exécution de cette mimique, mais je comprends rapidement que je n’ai pas mon mot à dire, moi qui n’ai jamais connu la guerre. Ce serait trop facile de juger me dis-je, je m’en tiens donc à réprimer un sentiment de révolte. Notre conversation se poursuit comme si de rien n’était. Il me demande une cigarette, il s’étouffe à chaque bouffée, mais je crois n’avoir jamais vu personne fumer avec tant de délectation.
Je sors de chez lui quelque peu bousculé, avec cette question à laquelle il m’est impossible de répondre : qui donc aurais-je été dans la même situation, aurais-je pu moi aussi en fin de compte éprouver du plaisir à tuer des gens ? C’est bien parce que je ne connais pas la réponse que je ne peux pas juger cet homme. Ho bien sûr, je tente de me persuader que je suis différent, mais sur quoi cela repose-t-il ? Peut-on vraiment se mettre à la place des autres ?
C’est un vieux, il a l’air charmant, il l’est d’ailleurs, ce que je vais raconter ne change rien à l’affaire bien que cette histoire puisse nous en faire douter. Notre rencontre a lieu dans la rue, il semble avoir bien du mal à porter son cabas. Il marche lentement, s’arrête souvent. J’ai à ce moment-là le désir de l’aider. Son immeuble se trouve à deux pas de là, estimation fort relative à considérer son allure. Je l’accompagne jusqu’au premier étage. Pour me remercier il me propose un porto. Nous sommes assis dans le salon, il a peu de meuble, une petite télévision, un peu partout se trouvent des photos. Il commence à parler de la guerre, de la faim, du froid, de la peur, à cette époque où il était simple soldat. Il dresse un tableau qui me fait frissonner. Arrive ce moment où tout peut basculer. Il m’explique qu’il a tué des gens, jusque-là rien ne m’étonne. Mais voilà que sans chercher à dissimuler son plaisir, il imite une personne qui charge son fusil, vise et tire un coup de feu. Voilà ce charmant vieillard qui se transforme soudain en meurtrier. Je suis d’abord choqué par tant de jouissance à l’exécution de cette mimique, mais je comprends rapidement que je n’ai pas mon mot à dire, moi qui n’ai jamais connu la guerre. Ce serait trop facile de juger me dis-je, je m’en tiens donc à réprimer un sentiment de révolte. Notre conversation se poursuit comme si de rien n’était. Il me demande une cigarette, il s’étouffe à chaque bouffée, mais je crois n’avoir jamais vu personne fumer avec tant de délectation.
Je sors de chez lui quelque peu bousculé, avec cette question à laquelle il m’est impossible de répondre : qui donc aurais-je été dans la même situation, aurais-je pu moi aussi en fin de compte éprouver du plaisir à tuer des gens ? C’est bien parce que je ne connais pas la réponse que je ne peux pas juger cet homme. Ho bien sûr, je tente de me persuader que je suis différent, mais sur quoi cela repose-t-il ? Peut-on vraiment se mettre à la place des autres ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le simple et le complexe…
Quand je parle des collines je parle aussi des nuages
Des arbres, des fleurs qui se donnent à moi.
Ils se tiennent là, ils sont une simplicité
Difficile à expliquer, bien des choses néanmoins leur ressemblent
Simple est ce bonjour
Simple est cet au revoir
Simple est la tristesse
Quand décède un parent
Simple est la joie d’être aimé
Simple est de l’autre s’occuper
Simple est de se trouver attablés
Et puis ensemble de rire
Simple est de désirer
Simple est de jouir de l’été
Simple est de se baigner
De goûter, de donner
Simple est la joie
Simple est le rejet
Simple est cette fragilité
Elle est mon ordinaire
Et le complexe qu’est-ce donc au juste ? C’est une idée, une pensée
C’est un voile sur les collines, sur les nuages, sur la fleur
Ce n’est plus toi qui sens son parfum, c’est un vieux métaphysicien
Il a perdu ses cinq sens, son monde n’est qu’un concept
Il invente des énigmes, des problèmes insolubles
Une nuit sans étoiles, un monde sans monde
Et toi tu le crois, tu as foi en ses paroles
Il a une grande barbe, il inspire le respect
Mais tes sens sont en alerte et tu finis par te dire
Ce philosophe n’est qu’un homme, je possède mon royaume
Il se trouve bien ici, il se donne à mon regard
Ce regard que j’enrichi en écoutant le silence
Cette absence de bruit, ce sont bien ces collines
Qui, vides de sens, se remplissent d’elles-mêmes
Quand je parle des collines je parle aussi des nuages
Des arbres, des fleurs qui se donnent à moi.
Ils se tiennent là, ils sont une simplicité
Difficile à expliquer, bien des choses néanmoins leur ressemblent
Simple est ce bonjour
Simple est cet au revoir
Simple est la tristesse
Quand décède un parent
Simple est la joie d’être aimé
Simple est de l’autre s’occuper
Simple est de se trouver attablés
Et puis ensemble de rire
Simple est de désirer
Simple est de jouir de l’été
Simple est de se baigner
De goûter, de donner
Simple est la joie
Simple est le rejet
Simple est cette fragilité
Elle est mon ordinaire
Et le complexe qu’est-ce donc au juste ? C’est une idée, une pensée
C’est un voile sur les collines, sur les nuages, sur la fleur
Ce n’est plus toi qui sens son parfum, c’est un vieux métaphysicien
Il a perdu ses cinq sens, son monde n’est qu’un concept
Il invente des énigmes, des problèmes insolubles
Une nuit sans étoiles, un monde sans monde
Et toi tu le crois, tu as foi en ses paroles
Il a une grande barbe, il inspire le respect
Mais tes sens sont en alerte et tu finis par te dire
Ce philosophe n’est qu’un homme, je possède mon royaume
Il se trouve bien ici, il se donne à mon regard
Ce regard que j’enrichi en écoutant le silence
Cette absence de bruit, ce sont bien ces collines
Qui, vides de sens, se remplissent d’elles-mêmes
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Pupille contre pupille…
Mon inclination aux voyages en d’internes contrées
Etait celle d’un sculpteur par ces terres obnubilé
Elle s’est changée en cette douce extériorité
Sur une matière concrète s’impriment mes gestes
Cette œuvre achevée, je peux la contempler
Elle ne s’est pas dans les limbes évanouie
C’est une photo d’une période de ma vie
Je la range dans un album fait de pages solides
Qu’était-ce donc ce qu’autrefois je cherchais
Incapable malgré l’évidence de comprendre
Que ce qui m’en rapprochait devenait tas de cendres ?
Le secret sans doute de ce monde mystérieux
Cette flamme s’est-elle donc éteinte ?
Non, je comprends que ce mystère est sous mes yeux
Il est si complet et à la fois si éclatant
Que mon regard qui le creuse se cogne à lui-même
Ce paysage silencieux fait siffler mes oreilles
Il coule en mon âme, la décrit parfaitement
Bien mieux que je ne pourrais moi-même le faire
Elle m’invite là-dessus à définitivement me taire
Pour cette noble terre je serai devenu
Ce miroir végétal, en moi elle se mire
L’automne n’est rien d’autre que lui-même
C’est ainsi je crois que dans mon oeil il s’oublie
Mon inclination aux voyages en d’internes contrées
Etait celle d’un sculpteur par ces terres obnubilé
Elle s’est changée en cette douce extériorité
Sur une matière concrète s’impriment mes gestes
Cette œuvre achevée, je peux la contempler
Elle ne s’est pas dans les limbes évanouie
C’est une photo d’une période de ma vie
Je la range dans un album fait de pages solides
Qu’était-ce donc ce qu’autrefois je cherchais
Incapable malgré l’évidence de comprendre
Que ce qui m’en rapprochait devenait tas de cendres ?
Le secret sans doute de ce monde mystérieux
Cette flamme s’est-elle donc éteinte ?
Non, je comprends que ce mystère est sous mes yeux
Il est si complet et à la fois si éclatant
Que mon regard qui le creuse se cogne à lui-même
Ce paysage silencieux fait siffler mes oreilles
Il coule en mon âme, la décrit parfaitement
Bien mieux que je ne pourrais moi-même le faire
Elle m’invite là-dessus à définitivement me taire
Pour cette noble terre je serai devenu
Ce miroir végétal, en moi elle se mire
L’automne n’est rien d’autre que lui-même
C’est ainsi je crois que dans mon oeil il s’oublie
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Renouveau…
Si haute de plafond est cette église
Baignée par cette douce clarté
Le soleil pend aux feuilles des arbres
Comme mille diamants que l’on possède par les yeux
De basses vapeurs se promènent
Elles caressent le creux de ses rides
Le ciel est descendu jusqu’à nous
Comme il aime le faire les matins d’automne
On se réveille, on ouvre les volets
On salue le jour qui à peine vient de naître
Il y a cette rencontre avec cet air frais
Qui nous fait passer d’un monde à un autre
On laissera la fenêtre grande ouverte
Pour évacuer de notre chambre la nuit
Comme chaque jour les affaires reprennent
Le chat miaule, il réclame à manger
Si haute de plafond est cette église
Baignée par cette douce clarté
Le soleil pend aux feuilles des arbres
Comme mille diamants que l’on possède par les yeux
De basses vapeurs se promènent
Elles caressent le creux de ses rides
Le ciel est descendu jusqu’à nous
Comme il aime le faire les matins d’automne
On se réveille, on ouvre les volets
On salue le jour qui à peine vient de naître
Il y a cette rencontre avec cet air frais
Qui nous fait passer d’un monde à un autre
On laissera la fenêtre grande ouverte
Pour évacuer de notre chambre la nuit
Comme chaque jour les affaires reprennent
Le chat miaule, il réclame à manger
Dernière édition par loofrg le Jeu 29 Oct 2020 - 13:23, édité 1 fois
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Très joli ... !!
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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