Cent ans et les poésies opportunes
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Plume…
C’est une poésie sans poète
Elle est écrite par une plume
Autonome, elle trace des mots sur le papier
Le lecteur serait face à une fleur
Il sentirait son parfum
Observerait ses couleurs
Et personne ne lui suggèrerait quoi sentir ou quoi penser
Ce poète qui l’écrit
Ne sait plus ce qui est beau
Il est atteint d’une forme de surdité
Comme s’il n’avait qu’une oreille
Et que l’autre lui manquait
Il n’entend plus ce qu’il entend
Ne voit plus ce qu’il voit
C’est un cyclope,
Il parle d’une seule voix
Elle n’a pas de direction
Et pas d’avantage de provenance
C’est un enfant de Dieu
Frère de toutes les choses qui sont
De la Terre et des êtres qui la peuplent
C’est une poésie sans poète
Elle est écrite par une plume
Autonome, elle trace des mots sur le papier
Le lecteur serait face à une fleur
Il sentirait son parfum
Observerait ses couleurs
Et personne ne lui suggèrerait quoi sentir ou quoi penser
Ce poète qui l’écrit
Ne sait plus ce qui est beau
Il est atteint d’une forme de surdité
Comme s’il n’avait qu’une oreille
Et que l’autre lui manquait
Il n’entend plus ce qu’il entend
Ne voit plus ce qu’il voit
C’est un cyclope,
Il parle d’une seule voix
Elle n’a pas de direction
Et pas d’avantage de provenance
C’est un enfant de Dieu
Frère de toutes les choses qui sont
De la Terre et des êtres qui la peuplent
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Tristes amazones…
C’est une pure surface
Le fond est une illusion
La fin ne justifie pas les moyens
Les actes seront jugés
Devant ton bourreau, tu diras un jour
« Mais monsieur, je croyais bien faire
J’ai voulu créer l’enfer
Car je croyais qu’il menait au paradis »
Qu’est-ce donc qui se trouve là-bas
N’est-ce pas l’amour et l’amitié ?
Sur le champ ils peuvent être obtenus
Si tu ne leur fait pas obstacle
Tu n’obtiendras rien de mieux
Que de douces caresses
Ce sur-homme que tu convoites
C’est celui que tu blesses
Tu enseignes à l’humain
A supporter les coups
Qui donc lui enseignera
A ne pas en donner ?
C’est une pure surface
Le fond est une illusion
La fin ne justifie pas les moyens
Les actes seront jugés
Devant ton bourreau, tu diras un jour
« Mais monsieur, je croyais bien faire
J’ai voulu créer l’enfer
Car je croyais qu’il menait au paradis »
Qu’est-ce donc qui se trouve là-bas
N’est-ce pas l’amour et l’amitié ?
Sur le champ ils peuvent être obtenus
Si tu ne leur fait pas obstacle
Tu n’obtiendras rien de mieux
Que de douces caresses
Ce sur-homme que tu convoites
C’est celui que tu blesses
Tu enseignes à l’humain
A supporter les coups
Qui donc lui enseignera
A ne pas en donner ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Gentille vestale…
Cette jolie vestale
Est tout à fait originale
Elle est devenue gentille !
Et le feu par miracle continue à brûler
Elle pensait autrefois
Que l’enfer était une condition
Que l’homme comme l’âne
Avait besoin de coups de bâton
Mais un poète lui a assuré
« Madame, je ne suis pas un âne
Et à vrai dire je commence à fatiguer
Un petit câlin me ferait du bien »
«Je sais écrire sur toute chose
Que ce soit en vers ou bien en prose
Si votre crainte est que je m’endorme
Là-dessus je ferai un poème »
Cette jolie vestale
Est tout à fait originale
Elle est devenue gentille !
Et le feu par miracle continue à brûler
Elle pensait autrefois
Que l’enfer était une condition
Que l’homme comme l’âne
Avait besoin de coups de bâton
Mais un poète lui a assuré
« Madame, je ne suis pas un âne
Et à vrai dire je commence à fatiguer
Un petit câlin me ferait du bien »
«Je sais écrire sur toute chose
Que ce soit en vers ou bien en prose
Si votre crainte est que je m’endorme
Là-dessus je ferai un poème »
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Routine…
Ô chasseur, n’as-tu pas envie
De voir ce qui se produirait
Si nous n’étions pas asservis
A cet éternel couperet ?
N’as-tu pas la curiosité
De changer ton fusil d’épaule ?
Tout serait-il bouleversé
Si toi et moi changions de rôle ?
Il y a quantité d’histoires
J’aurais cette envie d’avancer
De connaître un nouveau miroir
Je n’ai pas peur que tout s’achève
Nous avons tant à rencontrer
Sûr qu’arrivera la relève.
Ô chasseur, n’as-tu pas envie
De voir ce qui se produirait
Si nous n’étions pas asservis
A cet éternel couperet ?
N’as-tu pas la curiosité
De changer ton fusil d’épaule ?
Tout serait-il bouleversé
Si toi et moi changions de rôle ?
Il y a quantité d’histoires
J’aurais cette envie d’avancer
De connaître un nouveau miroir
Je n’ai pas peur que tout s’achève
Nous avons tant à rencontrer
Sûr qu’arrivera la relève.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Je commence…
L’éternel serpent
Veut être indispensable
Il le fut certainement
Mais le voilà qui mue
Un bec lui pousse
Sa peau devient nectar
Voilà que les abeilles
S’en délectent goulument
L’éternité est croyance
Il y a coupure dans le temps
C’est une nouvelle naissance
Qui donc l’aurait cru ?
Le bien et le mal
Nous sommes au-delà
Nous nous sommes perdus
Comment donc savoir où ?
L’éternel serpent
Veut être indispensable
Il le fut certainement
Mais le voilà qui mue
Un bec lui pousse
Sa peau devient nectar
Voilà que les abeilles
S’en délectent goulument
L’éternité est croyance
Il y a coupure dans le temps
C’est une nouvelle naissance
Qui donc l’aurait cru ?
Le bien et le mal
Nous sommes au-delà
Nous nous sommes perdus
Comment donc savoir où ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Source…
C’est un vaste espace
Laissé par une histoire qui s’achève
Elle n’est plus qu’un souvenir dans ma longue vie
J’entends vibrer le silence
Entre mes deux oreilles
Là, à l’intérieur de mon crâne
Quelle paix !
Je peux sentir mon cœur battre
Doucement…
Me voilà plus solitaire que jamais
Retournant à cette source
Qu’un jour je décidai de quitter
Ce fut un beau voyage
Riche en découvertes
Je ne regrette pas de l’avoir fait
C’est un vaste espace
Laissé par une histoire qui s’achève
Elle n’est plus qu’un souvenir dans ma longue vie
J’entends vibrer le silence
Entre mes deux oreilles
Là, à l’intérieur de mon crâne
Quelle paix !
Je peux sentir mon cœur battre
Doucement…
Me voilà plus solitaire que jamais
Retournant à cette source
Qu’un jour je décidai de quitter
Ce fut un beau voyage
Riche en découvertes
Je ne regrette pas de l’avoir fait
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Conversation avec un ange…
Il me dit : Les nuages sont beaux
Que je ne dois jamais oublier de les regarder
Que les arbres sont nombreux
Que quelque part se trouve le mien
Il y a des fleurs, il y a des oiseaux
Il y a cette cloche qui sonne
Il me dit que ma poésie est naïve
Qu’on croirait parfois entendre un enfant
Il ajoute que je dois me sentir libre
De dire ce qui me passe par la tête
Qu’écrire doit être une fête
Celle des sens et de l’imaginaire
La vie est parfois compliquée
Mais elle est pleine de consolations
Pouvoir écouter la pluie qui tombe
Donne sa raison à ce vaste monde
Aujourd’hui il verse à seau
C’est du présent que me parle mon ange
Il me dit : souviens-toi de cette chance
D’avoir été doté de tant de sens
Car la Terre est pleine de parfums
De mélodies et de couleurs
Ils pénètrent notre cœur
Sous quantité de jours différents
Chaque seconde entraine un événement
Ils hurlent à l’oreille de l’indifférent
L’entourant de toute part
Jusqu’à ce que s’écroule ses remparts
Qu’est-ce donc que ce corps humain ?
Trivialement je te le dis
C’est un gigantesque vit
Branlé par ces douces collines
Il me dit : Les nuages sont beaux
Que je ne dois jamais oublier de les regarder
Que les arbres sont nombreux
Que quelque part se trouve le mien
Il y a des fleurs, il y a des oiseaux
Il y a cette cloche qui sonne
Il me dit que ma poésie est naïve
Qu’on croirait parfois entendre un enfant
Il ajoute que je dois me sentir libre
De dire ce qui me passe par la tête
Qu’écrire doit être une fête
Celle des sens et de l’imaginaire
La vie est parfois compliquée
Mais elle est pleine de consolations
Pouvoir écouter la pluie qui tombe
Donne sa raison à ce vaste monde
Aujourd’hui il verse à seau
C’est du présent que me parle mon ange
Il me dit : souviens-toi de cette chance
D’avoir été doté de tant de sens
Car la Terre est pleine de parfums
De mélodies et de couleurs
Ils pénètrent notre cœur
Sous quantité de jours différents
Chaque seconde entraine un événement
Ils hurlent à l’oreille de l’indifférent
L’entourant de toute part
Jusqu’à ce que s’écroule ses remparts
Qu’est-ce donc que ce corps humain ?
Trivialement je te le dis
C’est un gigantesque vit
Branlé par ces douces collines
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Cadeau des nuages…
C’est un visage qui a pris forme dans le ciel
Il ressemble à celui d’un jeune homme
Il a un regard doux comme celui d’une vache
Profond comme pourrait l’être celui d’un héros
Il semble être en train de se reposer
Comme si ses exploits se trouvaient derrière lui
Qu’il avait finalement rejoint cette île
Celle de la légende où vivent les bienheureux
Sur ce lit de nuages ses yeux se ferment
Je peux même sentir son souffle
Un vent léger une immense paix
Je vois sur moi rejaillir leur effet
C’est un visage qui a pris forme dans le ciel
Il ressemble à celui d’un jeune homme
Il a un regard doux comme celui d’une vache
Profond comme pourrait l’être celui d’un héros
Il semble être en train de se reposer
Comme si ses exploits se trouvaient derrière lui
Qu’il avait finalement rejoint cette île
Celle de la légende où vivent les bienheureux
Sur ce lit de nuages ses yeux se ferment
Je peux même sentir son souffle
Un vent léger une immense paix
Je vois sur moi rejaillir leur effet
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Cave…
Bon Dieu ce que j’aime écrire
Fouiller ces sensations
Ces vibrations muettes
Leur donner la parole
C’est comme verser le ciel
Dans un grand entonnoir
Pour en remplir une bouteille
Que l’on posera sur la table
Ce vin offert à ses amis
On voudrait qu’ils s’en enivrent
Qu’ils goûtent à notre cave
Qu’un court moment ils s’oublient
On voudrait les rencontrer
Dans ce lieu que l’on trouve beau
On cherchera à le décrire
Sans surtout le trahir
Les sensations ne mentent pas
Elles ne font que se perdre
Passée cette porte
Elles doivent trouver la lumière
Bon Dieu ce que j’aime écrire
Fouiller ces sensations
Ces vibrations muettes
Leur donner la parole
C’est comme verser le ciel
Dans un grand entonnoir
Pour en remplir une bouteille
Que l’on posera sur la table
Ce vin offert à ses amis
On voudrait qu’ils s’en enivrent
Qu’ils goûtent à notre cave
Qu’un court moment ils s’oublient
On voudrait les rencontrer
Dans ce lieu que l’on trouve beau
On cherchera à le décrire
Sans surtout le trahir
Les sensations ne mentent pas
Elles ne font que se perdre
Passée cette porte
Elles doivent trouver la lumière
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’automne a du chien
ou naissance de cette rouge saison…
_________
Ce vieux chien est amoureux de la terre
Il marche longuement sur les sentiers
Ils le mènent jusqu’à elle
Sans néanmoins l’en éloigner
Comme deux amants
Chacun est de l’autre le miroir
Elle est heureuse d’être sa muse
Il se réjouit de l’admirer
Elle dit au chien : « Grand est votre âge
Mais il ne vous a pas rendu blasé
Comme quelqu’un qui a trop vécu
Qui aurait perdu le goût des choses »
Il lui dit : « Le mérite vous revient
Vous êtes si belle si élégante
De vous contempler je ne puis me lasser !
Ces compliments firent rougir la terre
Depuis, chaque année
Tous les chiens se rassemblent
Pour dire des poèmes
Qui exaltent sa beauté
Et chaque année la chose se répète
La terre les écoute
Ces éloges éveillent sa pudeur
Voilà pourquoi l’automne existe
ou naissance de cette rouge saison…
_________
Ce vieux chien est amoureux de la terre
Il marche longuement sur les sentiers
Ils le mènent jusqu’à elle
Sans néanmoins l’en éloigner
Comme deux amants
Chacun est de l’autre le miroir
Elle est heureuse d’être sa muse
Il se réjouit de l’admirer
Elle dit au chien : « Grand est votre âge
Mais il ne vous a pas rendu blasé
Comme quelqu’un qui a trop vécu
Qui aurait perdu le goût des choses »
Il lui dit : « Le mérite vous revient
Vous êtes si belle si élégante
De vous contempler je ne puis me lasser !
Ces compliments firent rougir la terre
Depuis, chaque année
Tous les chiens se rassemblent
Pour dire des poèmes
Qui exaltent sa beauté
Et chaque année la chose se répète
La terre les écoute
Ces éloges éveillent sa pudeur
Voilà pourquoi l’automne existe
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
C'est un magnifique texte-histoire sur la Nature, je trouve loofrg.
Vraiment très beau ...
Vraiment très beau ...
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Je t'en prie, c'était sincère, vraiment.
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Brève éclaircie…
Le ciel est de marbre blanc
Il coule sur mes collines
Il leur donne cette couleur passée
Qui ne les rend pas moins belles
La pluie vient de cesser
Cette ondée généreuse
A fait bavarder mes gouttières
La terre a beaucoup bu
On entend un oiseau
Il sort timidement
Brisant à peine le silence
Qui étouffe ses cris
Et tout semble s’ouvrir
Plus au loin on perçoit
D’autres chants qui s’éveillent
Comme pour saluer le soleil
Ses rayons transpercent les arbres
Ils se couvrent de guirlandes
On voit scintiller en pleine journée
Une multitude d’étoiles
Puis le silence revient
Les nuages se sont rechargés
La pluie recommence à tomber
C’est à nouveau un épais rideau
Le ciel est de marbre blanc
Il coule sur mes collines
Il leur donne cette couleur passée
Qui ne les rend pas moins belles
La pluie vient de cesser
Cette ondée généreuse
A fait bavarder mes gouttières
La terre a beaucoup bu
On entend un oiseau
Il sort timidement
Brisant à peine le silence
Qui étouffe ses cris
Et tout semble s’ouvrir
Plus au loin on perçoit
D’autres chants qui s’éveillent
Comme pour saluer le soleil
Ses rayons transpercent les arbres
Ils se couvrent de guirlandes
On voit scintiller en pleine journée
Une multitude d’étoiles
Puis le silence revient
Les nuages se sont rechargés
La pluie recommence à tomber
C’est à nouveau un épais rideau
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Maîtresse du poète…
Aujourd’hui Mère Nature est bavarde.
Avec son propre alphabet
Elle écrit de somptueux vers
Elle seule en a le secret
Le poète aimerait disposer
De ces lettres de pluie
De cette ponctuation saisonnière
De ces accents de verdure
Incarner ce rythme aussi
Son admirable évidence
Et cette sublime élégance
Parfaitement spontanée
Aujourd’hui Mère Nature est bavarde.
Avec son propre alphabet
Elle écrit de somptueux vers
Elle seule en a le secret
Le poète aimerait disposer
De ces lettres de pluie
De cette ponctuation saisonnière
De ces accents de verdure
Incarner ce rythme aussi
Son admirable évidence
Et cette sublime élégance
Parfaitement spontanée
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
C'est dingue ce que tu arrives à faire avec ce qui se présente ... !
Tu es doué, très doué ...
Bravo !
Tu es doué, très doué ...
Bravo !
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Je te dis merci Nuage, non parce qu’il me serait donné de croire que tu le dis pour me faire plaisir, mais parce le fait que tu me le dises m’indique que mes poésies ont parfois cette capacité à produire un écho chez certaines personnes parmi lesquelles tu t’inscris, ce qui est le but de ce partage.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Alors je t'en remercie .... tout comme je pense que tu en fais de même ...
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le chant naturel des collines…
Les collines m’exemptent d’exister
De me sentir exister
Avec le ciel qui les coiffe
Je me perds dans cette immensité
C’est une grande jouissance
De n’être que récepteur
Que de cesser d’y projeter
Ce qu’on chercherait à y voir
Car les collines parlent d’elles-mêmes
Magnifiquement silencieuses
Elles nous révèlent ce qui est
Une vérité sans prophète
C’est d’une implacable exactitude
Comme un éternel monologue
Privé de toute réflexion
Dépouillé de tous ses de reflets
Les collines m’exemptent d’exister
De me sentir exister
Avec le ciel qui les coiffe
Je me perds dans cette immensité
C’est une grande jouissance
De n’être que récepteur
Que de cesser d’y projeter
Ce qu’on chercherait à y voir
Car les collines parlent d’elles-mêmes
Magnifiquement silencieuses
Elles nous révèlent ce qui est
Une vérité sans prophète
C’est d’une implacable exactitude
Comme un éternel monologue
Privé de toute réflexion
Dépouillé de tous ses de reflets
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Entre soleil et lune…
Cette brumeuse idée dans ma tête
Je ne saurais pas comment la dire
Je me demande s’il s’agit d’un rêve
Si je me trouve encore éveillé
Je tente de tirer des fils
Pour l’amener à ma conscience
J’essaye de me mettre en silence
Pour la laisser librement me remplir
Elle semble contenir cette réponse
Sur le pourquoi de cette existence
Ca y’est je l’ai laissé s’envoler
Ce blanc oiseau d’Aphrodite
Je le vois qui part très loin
Vers cette vaste terre promise
Vers ce continent jusqu’ici inconnu
A le suivre je me suis perdu
Cette brumeuse idée dans ma tête
Je ne saurais pas comment la dire
Je me demande s’il s’agit d’un rêve
Si je me trouve encore éveillé
Je tente de tirer des fils
Pour l’amener à ma conscience
J’essaye de me mettre en silence
Pour la laisser librement me remplir
Elle semble contenir cette réponse
Sur le pourquoi de cette existence
Ca y’est je l’ai laissé s’envoler
Ce blanc oiseau d’Aphrodite
Je le vois qui part très loin
Vers cette vaste terre promise
Vers ce continent jusqu’ici inconnu
A le suivre je me suis perdu
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Ciel d’automne…
Je diluerai ce savoir
Comme je le ferais avec du vin
En y mêlant quelques goûtes d’eau
Je vois cette complexité trancher le naturel
Elle le divise en de nombreux segments
Là, des opinions se tiennent
Le ciel automnal en gris uniforme
N’accroche pas mon regard
Il glisse, privé de support
Je sais ce que je dois faire
Je le fais sans décision
En oubliant ce qu’à la fois je ne fais pas.
Je diluerai ce savoir
Comme je le ferais avec du vin
En y mêlant quelques goûtes d’eau
Je vois cette complexité trancher le naturel
Elle le divise en de nombreux segments
Là, des opinions se tiennent
Le ciel automnal en gris uniforme
N’accroche pas mon regard
Il glisse, privé de support
Je sais ce que je dois faire
Je le fais sans décision
En oubliant ce qu’à la fois je ne fais pas.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le schmilbick…
On aime le recevoir
On aime aussi le donner
On tricote souvent
Sans savoir où l’on vat
C’est un bon pull
Chaud et doux
Il est le résultat
De ce long ouvrage
Une maille après l’autre
On se rapproche
Chacune me réjouit
Je ne suis pas pressé
Au jour du trépas
Je me souviendrai
Ô mon ami
Me voilà sans regret
On aime le recevoir
On aime aussi le donner
On tricote souvent
Sans savoir où l’on vat
C’est un bon pull
Chaud et doux
Il est le résultat
De ce long ouvrage
Une maille après l’autre
On se rapproche
Chacune me réjouit
Je ne suis pas pressé
Au jour du trépas
Je me souviendrai
Ô mon ami
Me voilà sans regret
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Les deux poètes…
C’est un imposant mutisme
Duquel s’échappent quelques paroles
Comme élues par un humble dieu
Adorateur d’une forme d’esthétique
Elles pénètrent dans le monde
Contrairement à leurs sœurs
Elles ont acquis ce privilège
Celui d’avoir été choisies
J’admire ces deux poètes
Qui tiennent ensemble même plume
Le premier est un long fleuve
Le second est une écluse
C’est un imposant mutisme
Duquel s’échappent quelques paroles
Comme élues par un humble dieu
Adorateur d’une forme d’esthétique
Elles pénètrent dans le monde
Contrairement à leurs sœurs
Elles ont acquis ce privilège
Celui d’avoir été choisies
J’admire ces deux poètes
Qui tiennent ensemble même plume
Le premier est un long fleuve
Le second est une écluse
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le troubadour…
C’est un paisible troubadour
Ses poèmes que chantent-ils ?
Bien entendu l’amour
Qu’y a-t-il d’autre à chanter ?
Il le voit dans les collines
Il le voit dans les ruisseaux
Parfois il imagine
Qu’ils ont une conversation
Il voudrait la retranscrire
Que sa parole puisse couler
Sans être comprise par les Hommes
Seulement ressentie
Il voudrait se retirer
N’être qu’un muet intermédiaire
Une large fenêtre ouverte
Sur un beau et grand jardin
C’est un paisible troubadour
Ses poèmes que chantent-ils ?
Bien entendu l’amour
Qu’y a-t-il d’autre à chanter ?
Il le voit dans les collines
Il le voit dans les ruisseaux
Parfois il imagine
Qu’ils ont une conversation
Il voudrait la retranscrire
Que sa parole puisse couler
Sans être comprise par les Hommes
Seulement ressentie
Il voudrait se retirer
N’être qu’un muet intermédiaire
Une large fenêtre ouverte
Sur un beau et grand jardin
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Clef de contact…
« Ce sera aujourd’hui un beau lundi, il sera peut-être un peu froid, mais l’été n’est-ce pas fût trop chaud, je ne suis pas mécontent que le temps ait changé. Je crois que beaucoup de gens sont d’accord avec moi, trop de chaleur cela vous étouffe, pour cette raison je préfère le printemps, l’automne aussi, mais il annonce l’hivers. »
Je partageais ces considérations avec Simon, un adolescent de quatorze ans. Il me répond d’un air affligé : « Voyons Monsieur, vos propos, quelle banalité ! »
Certes je ne peux pas lui donner tort, moi-même à son âge, la chose me semblait un supplice. Je n’ai compris que plus tard le sens de ces discussions, quand entre nous, d’après Simon, nous échangeons ces banalités. « Cher Simon », aurais-je dû lui dire, « vous n’entendez pas le sens de mes mots, la quintessence de mon discours. Laissez-moi vous les dire en quelques mots : l’état du ciel quand je vous le relate, la présence des nuages, de la pluie et du vent, voilà ce que toutes ces choses ensemble disent, elles disent : Je m’intéresse à vous ! Laissez-moi encore ajouter ceci, que la météo est la toute première porte ouvrant sur le ciel, je veux dire celui des anges, des archanges, des chérubins qui nous ont donné ce lien que nous soyons ou non l’un à l’autre étrangers. »
Je me rappelle de ce voyage au Mali, là-bas c’est le sort de la famille qui relie les gens. Oh bien sûr, on ne demande pas de détails, les salutations durent longtemps : « Comment vat votre épouse ? » - « Bien ! » ; « Comment vat votre mère ? » - « Bien ! » ; « Comment vat votre père ? » - « Bien ! » ; « Et vos enfants ? » - « Bien ! » ; Et vos oncles, et vos tantes, et vos cousins – « Bien !-Bien !- Bien !» etc.
Un jour, je fus invité à un grin. Dany , un malien, était responsable du thé. Sur le thé, les maliens ont un dicton, ils disent que le premier est âpre comme la vie, que le deuxième est doux comme l'amour et que le troisième est suave comme la mort.
Comme tous les jours, il faisait plein soleil. Pour nouer le dialogue, il me vient tout à coup l’idée parfaitement spontanée de faire cette réflexion à Dany, je lui dis : « Oh comme il fait beau, c’est agréable ! ». Dany m’a regardé d’un air perplexe, apparemment il ne comprenait rien à ce que je lui disais. J’en ai conclu qu’on ne parle pas du temps qu'il fait au Mali.
« Ce sera aujourd’hui un beau lundi, il sera peut-être un peu froid, mais l’été n’est-ce pas fût trop chaud, je ne suis pas mécontent que le temps ait changé. Je crois que beaucoup de gens sont d’accord avec moi, trop de chaleur cela vous étouffe, pour cette raison je préfère le printemps, l’automne aussi, mais il annonce l’hivers. »
Je partageais ces considérations avec Simon, un adolescent de quatorze ans. Il me répond d’un air affligé : « Voyons Monsieur, vos propos, quelle banalité ! »
Certes je ne peux pas lui donner tort, moi-même à son âge, la chose me semblait un supplice. Je n’ai compris que plus tard le sens de ces discussions, quand entre nous, d’après Simon, nous échangeons ces banalités. « Cher Simon », aurais-je dû lui dire, « vous n’entendez pas le sens de mes mots, la quintessence de mon discours. Laissez-moi vous les dire en quelques mots : l’état du ciel quand je vous le relate, la présence des nuages, de la pluie et du vent, voilà ce que toutes ces choses ensemble disent, elles disent : Je m’intéresse à vous ! Laissez-moi encore ajouter ceci, que la météo est la toute première porte ouvrant sur le ciel, je veux dire celui des anges, des archanges, des chérubins qui nous ont donné ce lien que nous soyons ou non l’un à l’autre étrangers. »
Je me rappelle de ce voyage au Mali, là-bas c’est le sort de la famille qui relie les gens. Oh bien sûr, on ne demande pas de détails, les salutations durent longtemps : « Comment vat votre épouse ? » - « Bien ! » ; « Comment vat votre mère ? » - « Bien ! » ; « Comment vat votre père ? » - « Bien ! » ; « Et vos enfants ? » - « Bien ! » ; Et vos oncles, et vos tantes, et vos cousins – « Bien !-Bien !- Bien !» etc.
Un jour, je fus invité à un grin. Dany , un malien, était responsable du thé. Sur le thé, les maliens ont un dicton, ils disent que le premier est âpre comme la vie, que le deuxième est doux comme l'amour et que le troisième est suave comme la mort.
Comme tous les jours, il faisait plein soleil. Pour nouer le dialogue, il me vient tout à coup l’idée parfaitement spontanée de faire cette réflexion à Dany, je lui dis : « Oh comme il fait beau, c’est agréable ! ». Dany m’a regardé d’un air perplexe, apparemment il ne comprenait rien à ce que je lui disais. J’en ai conclu qu’on ne parle pas du temps qu'il fait au Mali.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 04/07/2018
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