Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Lorsqu'on lit que le sondage a été fait pour le Pelerin Magazine, hebdomadaire chrétien, cela mérite une analyse plus approfondie.JO a écrit:super, les pourcentages , FN en tête, pas étonnant que le Pèlerin soit content! Ce genre d'article appuie une propagande, politicienne, et c'est tout . Bonne messe, en attendant Romero ...
Ce lien va permettre entre autre de lire la question à laquelle les membres du Front National ont répondu massivement oui :
"Le niveau d’adhésion à la légalisation de l’euthanasie :
Question : L’euthanasie est une pratique visant à provoquer, sous le contrôle d’un médecin, le décès d’un individu atteint d’une maladie incurable. Personnellement, êtes-vous favorable ou opposé à la légalisation de l’euthanasie ?"
Les sondés adhérents au FN ont répondu :
Totalement favorable : 92% ; très favorables : 53% ; plutôt favorable 39% ; totalement opposé 8% ; plutôt opposé 5% ; très opposé 3%
Il n'est donc pas un instant question dans la formulation de cette question de respecter la volonté du malade mais de donner blanc seing à un médecin qui décide en lieu et place : je comprends donc bien que tu puisses trouver ces pourcentages super puisqu'il me semble que c'est ce que tu recommandes...
Pour ma part, à cette question, j'aurais répondu : totalement opposée puisque j'estime que c'est avant tout le respect de la volonté exprimée (dans les conditions identiques à ce qui est exigé par la loi belge) du malade qui doit primer et être respectée.
Source
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
mon super était ironique, bien sûr : il faut contextualiser, là aussi !
Que des cathos en viennent à cautionner l'euthanasie alors qu'ils condamnent encore l'IVG est cocasse .
J'aurais aussi voté contre, mais je ne lis pas le Pèlerin .
Il s'agit de dépénalisation, d'ailleurs , pas de légalisation, quoique le glissement semble acquis .
Que des cathos en viennent à cautionner l'euthanasie alors qu'ils condamnent encore l'IVG est cocasse .
J'aurais aussi voté contre, mais je ne lis pas le Pèlerin .
Il s'agit de dépénalisation, d'ailleurs , pas de légalisation, quoique le glissement semble acquis .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Mais le questionnaire porte sur légalisation et le glissement à mon sens n'est pas anodin... L'art et la manière d'enfumer son monde...JO a écrit:Il s'agit de dépénalisation, d'ailleurs , pas de légalisation, quoique le glissement semble acquis .
J'avais fort bien compris l'ironie de ton "super"
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Magnus, vendredi, sur ce topic , repose la question:
le glissement n'était pas mon fait."Donc, je repose la question :
°°°A quel titre les anti-euthanasie veulent-ils empêcher la liberté de choix de ceux qui eux, à l'inverse n'imposent rien aux autres ?"
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Je ne comprends pas ce que tu veux dire. De quel glissement parles-tu ?JO a écrit:Magnus, vendredi, sur ce topic , repose la question:le glissement n'était pas mon fait."Donc, je repose la question :
°°°A quel titre les anti-euthanasie veulent-ils empêcher la liberté de choix de ceux qui eux, à l'inverse n'imposent rien aux autres ?"
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
s'est-il passé tant de temps entre onze et vingt heures que le sens des échanges ait disparu ? Prière de remonter aux echanges du matin .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Un article que je puise dans Mediapart ( accessible par abonnement ).
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Réconcilier la vie, la mort
07 octobre 2012Par Claire Gallois
Tout le monde a un secret. Et quand ce n’est pas un secret, c’est un regret, une parole jamais dite, une interrogation jamais résolue. Avec En souvenir d’André, Martin Winckler, médecin, apporte une réponse inoubliable aux questions que chacun se pose sur le moment ultime où l’esprit quitte le corps.
Jamais, dans ce roman, n’apparaît le mot « euthanasie ». Balayés, les gardiens de la morale, l’Académie de Médecine, le Sénat et sa commission d’enquête, les associations religieuses, familiales, syndicales et de consommateurs, les législateurs divers. Pour Winckler, ils mélangent tout : les injections actives aux cancéreux en phase terminale, les clandestines aux grands prématurés, l’absence de traitement pour ceux qui n’ont rien demandé, la sédation miséricordieuse au profit des familles, les trafics de stupéfiants en ligne.
Le jeune médecin qui prend la parole tout au long de ces pages travaille dans une unité de soins palliatifs. Très vite, il sera amené à transgresser le protocole de la douleur généralement admis. Lui, ne trouve pas raisonnable de décider sans rien demander aux premiers concernés. Il y découvre aussi une situation ubuesque. Industriels qui distribuent à tout-va des antalgiques en échange de commandes, par l’hôpital, de médicaments moins actifs mais beaucoup plus coûteux, prescrits par des médecins bien manipulés. « Ce n’était pas seulement de l’hypocrisie mais une posture de pouvoir. »
Quand on décide de devenir médecin, c’est souvent par désir d’empêcher les autres d’être malades et de mourir. Le temps de le devenir … on se retrouve terrorisé de savoir qu’on n’est pas soi-même à l’abri et que nos parents, nos amis, nos aimés n’échapperont à rien, eux non plus. Et si tant de médecins, et de législateurs, se montrent impitoyables envers ceux qui veulent mettre un terme à leur vie pour en finir avec l’angoisse et la douleur, c’est parce qu’ils sont incapables d’atténuer cette angoisse en eux-mêmes – selon Winckler.
En bouquet final, les dirigeants d’un grand laboratoire lui proposent de participer à un congrès à bord d’un bateau de croisière pour 6 jours, massages avec prestations spéciales et bronzage autour de la piscine en échange d’une conférence destinée à laver le cerveau de plusieurs centaines de cardiologues du monde entier et leur faire gober les mérites d’un nouveau médicament qui rendra leurs patients centenaires. Un peu abasourdi – il est encore jeune – il demande le montant des honoraires. « Fixez-le vous-même », lui répond-on. A dessein, il écrit une somme colossale sur un bout de papier. Acceptée. La honte. Le déclic.
Dorénavant, il mènera son combat, pour l’apaisement face au grand passage, avec une poignée de médecins et d’infirmières solidaires. Longtemps, dit-il, nous avons louvoyé entre l’incompétence des uns et la cupidité des autres. Peu à peu, ils seront plus nombreux à débrancher les gavages insupportables, les moniteurs stridents, les perfusions superflues. Ils coucheront les mourants sur des matelas plus confortables, des lumières plus douces, ils leur tiendront la main, humecteront leurs lèvres, masseront un dos, des fesses décharnées, ils les écouteront. Ils ne savent pas encore qu’ils ne sont que l’alibi d’un système.
Les grands patrons, ceux qui continuent, la main sur le coeur, à déclarer que le serment d’Hippocrate interdit d’interrompre le cours d’une vie, n’hésitent pas à envoyer une petite stagiaire ignorante planter une perfusion fatale à un moribond anonyme pour dégager un lit. Ils ne refusent pas une ultime injection à un grand banquier atteint d’un cancer généralisé. Certes, celui qui ne souffre ni moralement ni physiquement ne demande pas à mourir. Il le sait, ce médecin, il connaît les règles. Mais il va faire une découverte : parfois, tout ce qu’on fait pour soulager, rassurer, entourer ne suffit pas. Parfois la douleur n’habite ni le corps ni la pensée, « ce n’est plus exactement une douleur mais le vide laissé par un morceau de soi arraché à l’emporte-pièce ». Cela peut être une histoire qu’il faut transmettre.
Tout ceci, il va l’apprendre d’André. André a 10 ans de plus que lui. Atteint d’une maladie inexorable. Ses fibres musculaires meurent l’une après l’autre. Bientôt, il ne pourra plus faire le moindre geste, pas même celui de respirer. Il le sait, il était médecin. Autrefois, ils avaient travaillé dans le même service, ils avaient été amis. André avait vécu des choses dont il était fier, il les avait racontées à ses enfants, d’autres qu’il regrettait. Il les avait consignées dans de petits cahiers. « Lis-les. Et puis je voudrais que tu m’assistes, je n’ai pas tout dit. Je sais qui tu es. Je sais ce que tu fais. Tu me comprends très bien. »
Bien sûr qu’il le comprend. André n’était pas le premier à lui demander de l’aide mais il avait toujours éludé. Jamais allé plus loin que calmer la douleur car la douleur est invivable et vous dépossède de la vie. Mais André n’est pas un étranger, André n’a pas mal… Conclusion définitive d’André : « allons, il faut bien que tu commences ».
Le jour convenu, il se rend donc chez André avec son équipement. Insère des ampoules dans la pompe à perfusion et règle le débit. Place dans la main d’André la commande. André est angoissé. Il n’a aucune peur de mourir mais il est arrêté par quelque chose qu’il ne parvient pas à formuler. Il ne veut pas s’assoupir, il veut parler. « Il m’a raconté la suite de son histoire. Celle qu’il ne voulait raconter à personne. J’étais trop ému par sa demande pour penser qu’il me suffisait de l’écouter. Son récit se déroulait sans mal. Il n’était plus dans l’angoisse. Il savait que je serais là jusqu’à ses derniers mots. » Après un long moment, André se tait. Il ouvre les yeux une dernière fois et murmure « merci ». Et notre médecin entend le bip de la pompe qui se met en marche…
Le lendemain, il ne retourne pas à l’Unité, se dit malade et ne veut pas contaminer les autres. « Je n’étais pas tranquille. Je n’avais pas peur qu’on apprenne ce que j’avais fait, qu’on m’empêche d’exercer, qu’on me mette en prison. » Sa gêne est tout autre : le sentiment d’avoir été chargé d’une mission qui n’était pas la sienne. Cependant un soir, très tard, le téléphone sonne. Il pense à une urgence. La voix d’un homme à bout de souffle. Il veut le voir sur le champ : « l’épouse d’André m’a dit comment vous joindre ». Le dilemme est violent : « Je n’étais par leur juge, je n’étais pas l’arbitre. Je devais juste décider si j’étais prêt à l’assister ». En souvenir d’André, il ira s’asseoir au chevet de cet homme. Lui expliquera les effets des drogues, le fonctionnement de la pompe.
- Je voudrais que vous restiez avec moi jusqu’à ce que ce soit fini.
- Bien sûr, je comprends.
- Je n’ai pas peur de rester seul. Mais je veux vous dire pourquoi je m’en vais. Il faut que quelqu’un sache.
Après celui-ci, il pense que c’est terminé. Mais il y en aura d’autres. Ils se sont passé le mot, « en souvenir d’André ». Après chacune de ces interventions, il est épuisé. Il se réveille au milieu de la nuit et il tente de se remémorer leurs mots. Parfois, le bénéfice est magique. Parce qu’au chevet d’un grand malade, sa première phrase est toujours : je vais m’occuper d’abord de la douleur. Une fois soulagés, une fois délivrés de la souffrance, certains ont oublié la pompe. Ils se sont remis à sourire, à recevoir des visites, à jouer aux cartes avec leurs vieux copains. Quand on ne souffre plus, on peut continuer à vivre.
Et puis, comme dans tout bon roman qui se respecte, ce médecin va vivre une intense histoire d’amour. Et il ne pourra plus supporter d’assister les autres. Il a trop donné, il n’en a plus la force.
Nous le retrouverons âgé, muni d’un brave vieux cancer comme tout le monde. Paisible. Il a choisi son heure. Il connaît le mode d’emploi. Son fils, dont il ignorait l’existence, est auprès de lui. Que lui dire pour lui livrer combien il a souffert de son absence sans toutefois envahir sa vie ? « Je suis content que tu sois là. » Et il peut actionner sa pompe.
Dîtes seulement une parole et mon âme sera guérie. C’est peut-être cela, réconcilier sa vie avec sa mort. Monsieur Winckler, votre livre est magnifique.
« En souvenir d’André », Editions P.O.L. 16€.
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Réconcilier la vie, la mort
07 octobre 2012Par Claire Gallois
Tout le monde a un secret. Et quand ce n’est pas un secret, c’est un regret, une parole jamais dite, une interrogation jamais résolue. Avec En souvenir d’André, Martin Winckler, médecin, apporte une réponse inoubliable aux questions que chacun se pose sur le moment ultime où l’esprit quitte le corps.
Jamais, dans ce roman, n’apparaît le mot « euthanasie ». Balayés, les gardiens de la morale, l’Académie de Médecine, le Sénat et sa commission d’enquête, les associations religieuses, familiales, syndicales et de consommateurs, les législateurs divers. Pour Winckler, ils mélangent tout : les injections actives aux cancéreux en phase terminale, les clandestines aux grands prématurés, l’absence de traitement pour ceux qui n’ont rien demandé, la sédation miséricordieuse au profit des familles, les trafics de stupéfiants en ligne.
Le jeune médecin qui prend la parole tout au long de ces pages travaille dans une unité de soins palliatifs. Très vite, il sera amené à transgresser le protocole de la douleur généralement admis. Lui, ne trouve pas raisonnable de décider sans rien demander aux premiers concernés. Il y découvre aussi une situation ubuesque. Industriels qui distribuent à tout-va des antalgiques en échange de commandes, par l’hôpital, de médicaments moins actifs mais beaucoup plus coûteux, prescrits par des médecins bien manipulés. « Ce n’était pas seulement de l’hypocrisie mais une posture de pouvoir. »
Quand on décide de devenir médecin, c’est souvent par désir d’empêcher les autres d’être malades et de mourir. Le temps de le devenir … on se retrouve terrorisé de savoir qu’on n’est pas soi-même à l’abri et que nos parents, nos amis, nos aimés n’échapperont à rien, eux non plus. Et si tant de médecins, et de législateurs, se montrent impitoyables envers ceux qui veulent mettre un terme à leur vie pour en finir avec l’angoisse et la douleur, c’est parce qu’ils sont incapables d’atténuer cette angoisse en eux-mêmes – selon Winckler.
En bouquet final, les dirigeants d’un grand laboratoire lui proposent de participer à un congrès à bord d’un bateau de croisière pour 6 jours, massages avec prestations spéciales et bronzage autour de la piscine en échange d’une conférence destinée à laver le cerveau de plusieurs centaines de cardiologues du monde entier et leur faire gober les mérites d’un nouveau médicament qui rendra leurs patients centenaires. Un peu abasourdi – il est encore jeune – il demande le montant des honoraires. « Fixez-le vous-même », lui répond-on. A dessein, il écrit une somme colossale sur un bout de papier. Acceptée. La honte. Le déclic.
Dorénavant, il mènera son combat, pour l’apaisement face au grand passage, avec une poignée de médecins et d’infirmières solidaires. Longtemps, dit-il, nous avons louvoyé entre l’incompétence des uns et la cupidité des autres. Peu à peu, ils seront plus nombreux à débrancher les gavages insupportables, les moniteurs stridents, les perfusions superflues. Ils coucheront les mourants sur des matelas plus confortables, des lumières plus douces, ils leur tiendront la main, humecteront leurs lèvres, masseront un dos, des fesses décharnées, ils les écouteront. Ils ne savent pas encore qu’ils ne sont que l’alibi d’un système.
Les grands patrons, ceux qui continuent, la main sur le coeur, à déclarer que le serment d’Hippocrate interdit d’interrompre le cours d’une vie, n’hésitent pas à envoyer une petite stagiaire ignorante planter une perfusion fatale à un moribond anonyme pour dégager un lit. Ils ne refusent pas une ultime injection à un grand banquier atteint d’un cancer généralisé. Certes, celui qui ne souffre ni moralement ni physiquement ne demande pas à mourir. Il le sait, ce médecin, il connaît les règles. Mais il va faire une découverte : parfois, tout ce qu’on fait pour soulager, rassurer, entourer ne suffit pas. Parfois la douleur n’habite ni le corps ni la pensée, « ce n’est plus exactement une douleur mais le vide laissé par un morceau de soi arraché à l’emporte-pièce ». Cela peut être une histoire qu’il faut transmettre.
Tout ceci, il va l’apprendre d’André. André a 10 ans de plus que lui. Atteint d’une maladie inexorable. Ses fibres musculaires meurent l’une après l’autre. Bientôt, il ne pourra plus faire le moindre geste, pas même celui de respirer. Il le sait, il était médecin. Autrefois, ils avaient travaillé dans le même service, ils avaient été amis. André avait vécu des choses dont il était fier, il les avait racontées à ses enfants, d’autres qu’il regrettait. Il les avait consignées dans de petits cahiers. « Lis-les. Et puis je voudrais que tu m’assistes, je n’ai pas tout dit. Je sais qui tu es. Je sais ce que tu fais. Tu me comprends très bien. »
Bien sûr qu’il le comprend. André n’était pas le premier à lui demander de l’aide mais il avait toujours éludé. Jamais allé plus loin que calmer la douleur car la douleur est invivable et vous dépossède de la vie. Mais André n’est pas un étranger, André n’a pas mal… Conclusion définitive d’André : « allons, il faut bien que tu commences ».
Le jour convenu, il se rend donc chez André avec son équipement. Insère des ampoules dans la pompe à perfusion et règle le débit. Place dans la main d’André la commande. André est angoissé. Il n’a aucune peur de mourir mais il est arrêté par quelque chose qu’il ne parvient pas à formuler. Il ne veut pas s’assoupir, il veut parler. « Il m’a raconté la suite de son histoire. Celle qu’il ne voulait raconter à personne. J’étais trop ému par sa demande pour penser qu’il me suffisait de l’écouter. Son récit se déroulait sans mal. Il n’était plus dans l’angoisse. Il savait que je serais là jusqu’à ses derniers mots. » Après un long moment, André se tait. Il ouvre les yeux une dernière fois et murmure « merci ». Et notre médecin entend le bip de la pompe qui se met en marche…
Le lendemain, il ne retourne pas à l’Unité, se dit malade et ne veut pas contaminer les autres. « Je n’étais pas tranquille. Je n’avais pas peur qu’on apprenne ce que j’avais fait, qu’on m’empêche d’exercer, qu’on me mette en prison. » Sa gêne est tout autre : le sentiment d’avoir été chargé d’une mission qui n’était pas la sienne. Cependant un soir, très tard, le téléphone sonne. Il pense à une urgence. La voix d’un homme à bout de souffle. Il veut le voir sur le champ : « l’épouse d’André m’a dit comment vous joindre ». Le dilemme est violent : « Je n’étais par leur juge, je n’étais pas l’arbitre. Je devais juste décider si j’étais prêt à l’assister ». En souvenir d’André, il ira s’asseoir au chevet de cet homme. Lui expliquera les effets des drogues, le fonctionnement de la pompe.
- Je voudrais que vous restiez avec moi jusqu’à ce que ce soit fini.
- Bien sûr, je comprends.
- Je n’ai pas peur de rester seul. Mais je veux vous dire pourquoi je m’en vais. Il faut que quelqu’un sache.
Après celui-ci, il pense que c’est terminé. Mais il y en aura d’autres. Ils se sont passé le mot, « en souvenir d’André ». Après chacune de ces interventions, il est épuisé. Il se réveille au milieu de la nuit et il tente de se remémorer leurs mots. Parfois, le bénéfice est magique. Parce qu’au chevet d’un grand malade, sa première phrase est toujours : je vais m’occuper d’abord de la douleur. Une fois soulagés, une fois délivrés de la souffrance, certains ont oublié la pompe. Ils se sont remis à sourire, à recevoir des visites, à jouer aux cartes avec leurs vieux copains. Quand on ne souffre plus, on peut continuer à vivre.
Et puis, comme dans tout bon roman qui se respecte, ce médecin va vivre une intense histoire d’amour. Et il ne pourra plus supporter d’assister les autres. Il a trop donné, il n’en a plus la force.
Nous le retrouverons âgé, muni d’un brave vieux cancer comme tout le monde. Paisible. Il a choisi son heure. Il connaît le mode d’emploi. Son fils, dont il ignorait l’existence, est auprès de lui. Que lui dire pour lui livrer combien il a souffert de son absence sans toutefois envahir sa vie ? « Je suis content que tu sois là. » Et il peut actionner sa pompe.
Dîtes seulement une parole et mon âme sera guérie. C’est peut-être cela, réconcilier sa vie avec sa mort. Monsieur Winckler, votre livre est magnifique.
« En souvenir d’André », Editions P.O.L. 16€.
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Témoignage qui recoupe ce que ma petite fille, infirmière, interrogée sur la façon dont ça se passait pour le service où la mort est quotidienne . Le malade est écouté, les soins de confort ( y compris massages, hydratation , respiration) seuls assurés, et la nature fait doucement le reste . Souffrance maitrisée dans tous les cas, et accompagnement, famille ou pas . Elle travaille dans le privé (fondation) et les moyens sont mieux pourvus que dans la sphère publique, évidemment . Le mot d'euthanasie n'est pas prononcé , mais un protocole en quatre lettres .On ne laisse souffrir en aucun cas et le ressenti du malade est toujours pris en compte .
Quand je dis que, appliquée intelligemment, la loi suffit ... Le patient n'est pas seul à décider , il a besoin des autres et du corps médical, en particulier . C'est lui qui assiste et intervient . Le récit de Gaston montre bien que ce n'est pas évident et que l'homme se deshumanise quand il banalise ce qui le fait homme .
Quand je dis que, appliquée intelligemment, la loi suffit ... Le patient n'est pas seul à décider , il a besoin des autres et du corps médical, en particulier . C'est lui qui assiste et intervient . Le récit de Gaston montre bien que ce n'est pas évident et que l'homme se deshumanise quand il banalise ce qui le fait homme .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
le débat avance :
source :
e lundi 19 novembre 2012 de 09:00 à 18:00
Colloque « Fin de vie et mort au XXIè siècle »
Dans le cadre des Entretiens Jacques Cartier, l’Ifross organise, en collaboration avec la Fondation Trudeau, un colloque consacré au thème "Fin de vie et mort au XXIe siècle".
Ce colloque veut rassembler des personnes de diverses disciplines et orientations qui s’intéressent aux questions liées à la fin de vie et à la mort au XXIe siècle. Sans vouloir éviter les incontournables débats sur la question, débats de conviction, souvent exprimés avec passion, nous voulons, dans un premier temps, établir un certain nombre de faits et de données. C’est pourquoi, avant d’en arriver aux questions éthiques, religieuses et philosophiques, puis à celles de politiques publiques, nous voulons établir un certain nombre de faits et de constats le plus objectivement possible.
C’est ainsi que nous situerons nos échanges dans une perspective résolument comparative, en plaçant le thème général dans un contexte historique, sociologique et culturel, pour ensuite nous pencher sur une revue de la littérature sur les expériences étrangères en matière de fin de vie. Dans un deuxième temps, que nous qualifierons de « professionnel », nous interrogerons les professions médicales et légales, en partant des contributions que ces différentes professions apportent aux débats publics.
L’esprit de ce colloque d’une journée est de dégager, sur une question difficile et parfois empreinte d’émotions, quelques éléments de consensus, dans un débat qui en a fortement besoin.
source :
http://www.medethique.com/spip.php?rubrique3
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Absolument pas JO. Simplement le "glissement" en question concernait légalisation et dépénalisation.JO a écrit:s'est-il passé tant de temps entre onze et vingt heures que le sens des échanges ait disparu ? Prière de remonter aux echanges du matin .
Je ne vois donc toujours pas à quoi correspond le rappel de la question de Magnus et "glissement qui n'était pas de [t]on fait"...
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Faux. La souffrance n'est pas maîtrisée dans tous les cas et l'accompagnement est la plupart du temps = à que dale faute de personnel.JO a écrit:Souffrance maitrisée dans tous les cas, et accompagnement, famille ou pas .
Faut arrêter de raconter n'importe quoi.
Et cela tant en milieu privé (même hors de prix) qu'en milieu public.
Quand je dis que, appliquée intelligemment, la loi suffit ... Le patient n'est pas seul à décider , il a besoin des autres et du corps médical, en particulier .
La dépénalisation de l'euthanasie devrait permettre à ce que le patient soit le seul à décider : cela doit rester son choix et pas celui des médecins. Soit il entre dans le cas de la loi soit il n'entre pas dans le cadre de la loi. Voilà la seule barrière admise.
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Mais le choix, n'importe quel choix, dépend de l'autonomie de celui qui le fait et est capable d'en assurer l'exécution . Ce n'est le cas que dans l'auto-destruction, pas dans la délégation juridique .
J'ai dit ce que j'entends d'un être en qui j'ai confiance et qui est à même de voir mourir comme on meurt aujourd'hui: dire qu'elle ment est de la négation gratuite depuis un clavier d'ordinateur .
J'ai dit ce que j'entends d'un être en qui j'ai confiance et qui est à même de voir mourir comme on meurt aujourd'hui: dire qu'elle ment est de la négation gratuite depuis un clavier d'ordinateur .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Bien sûr que non JO puisque le testament de fin de vie est demandé, puis renouvellé, avant d'être dans la situation du manque d'autonomie et de capacité d'éxécution !JO a écrit:Mais le choix, n'importe quel choix, dépend de l'autonomie de celui qui le fait et est capable d'en assurer l'exécution . Ce n'est le cas que dans l'auto-destruction, pas dans la délégation juridique .
J'ai dit ce que j'entends d'un être en qui j'ai confiance et qui est à même de voir mourir comme on meurt aujourd'hui: dire qu'elle ment est de la négation gratuite depuis un clavier d'ordinateur .
Et ce que tu attends d'un être en qui tu aurais confiance n'est ni plus ni moins que de la délégation sans cadre juridique : celle-là même qui aboutit aux abus que tu présentes.
Cela dit nous attendons toujours ta réponse aux questions posées plus haut
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Quelles questions? Je n'en vois pas qui me concernent . Et je ne crois pas être devant un tribunal pour être sommée de répondre .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Alors je te les rappelle :JO a écrit:Quelles questions? Je n'en vois pas qui me concernent . Et je ne crois pas être devant un tribunal pour être sommée de répondre .
- Code:
Au passage ton "à propos des sondages" est un poncif éculé et c'est bien pour tordre le coup au genre qu'un débat tel que celui-ci est ouvert ; mais il n'aura de valeur qu'à condition, bien entendu, que les arguments (ou prétendus arguments) soient autres que ... des poncifs éculés...
Tu comprends pourquoi il est important que tu répondes à la question posée plus haut avec des arguments autres que des liens ?
°°°°° Quelle différence en matière de cette fameuse conscience des derniers moments si importants à vivre grâce à l'amour de l'entourage ?
°°°°°°A quel titre les anti-euthanasie veulent-ils empêcher la liberté de choix de ceux qui eux, à l'inverse n'imposent rien aux autres ?
Mais effectivement si tu ne sais pas quoi répondre
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Et pour cause : ces questions ne me concernent pas !
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Mais bien sûr que si elles te concernent puisque tu as dit à maintes reprise que d'abréger les souffrance d'un malade par une piqure letale serait le priver de sa dignité d'être humain, de l'échange d'amour des derniers instants etc...
> la première question
Et tu as également prétendu, à tort bien entendu, que voter cette loi de dépénalisation inutile serait imposer ses propres désirs aux autres...
> d'où la seconde question puisque c'est au contraire le refus de cette loi qui impose aux autres de ne pas concrétiser ce qui serait un libre choix...
Mais je comprends bien que ne sachant quoi répondre tu préfères mettre les réponses des autres, curieusement issus de blogs très particuliers
> la première question
Et tu as également prétendu, à tort bien entendu, que voter cette loi de dépénalisation inutile serait imposer ses propres désirs aux autres...
> d'où la seconde question puisque c'est au contraire le refus de cette loi qui impose aux autres de ne pas concrétiser ce qui serait un libre choix...
Mais je comprends bien que ne sachant quoi répondre tu préfères mettre les réponses des autres, curieusement issus de blogs très particuliers
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Peux-tu me donner la référence ,en citant les passages ?
- HS:
- Ceci étant un sujet phare, je ne souhaite pas me laisser entrainer par une querelle où la mauvaise foi le dispute à la mesquinerie . Alors, oui, Bulle, tu as raison : faut les torturer, ces salauds de mourants, jusqu'à ce qu'ils crèvent d'avaler de l'eau bénite : ça va, ça ?
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Tu crois vraiment que j'ai du temps à perdre JO ? Ne me dis pas que tu ne te souviens pas tout de même...JO a écrit:Peux-tu me donner la référence ,en citant les passages ?
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Le lecteur peut remonter à mes dires :
-oui, j'ai prétendu que voter une xème loi était inutile, la loi existante étant déjà méconnue et inappliquée ici ou là . Un remaniement suffirait, applicable à la décision ultime .
- oui, je pense qu'un choix impliquant la société et nécessitant un geste médical, concerne aussi l'équipe soignante chargée des soins ultimes, et appelle une réflexion sociétale entre les parties impliquées .
-oui, j'ai prétendu que voter une xème loi était inutile, la loi existante étant déjà méconnue et inappliquée ici ou là . Un remaniement suffirait, applicable à la décision ultime .
- oui, je pense qu'un choix impliquant la société et nécessitant un geste médical, concerne aussi l'équipe soignante chargée des soins ultimes, et appelle une réflexion sociétale entre les parties impliquées .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Un jour noir, un jour blanc, comme d'habitude...JO a écrit:Le lecteur peut remonter à mes dires :
-oui, j'ai prétendu que voter une xème loi était inutile, la loi existante étant déjà méconnue et inappliquée ici ou là . Un remaniement suffirait, applicable à la décision ultime .
- oui, je pense qu'un choix impliquant la société et nécessitant un geste médical, concerne aussi l'équipe soignante chargée des soins ultimes, et appelle une réflexion sociétale entre les parties impliquées .
Mais sur le fondement curieux des droits de l'homme à respecter pour une certaine catégorie ... seulement !
"Tu ne tueras point est à mon avis un interdit laïque inscrit dans les droits de l'homme . L'avortement et l'euthanasie sont des actes qui donnent la mort . Ils contreviennent aux droits de l'homme - même s'il ne l'est pas encore ou plus tout à fait, homme -
Ils entrent, pour moi, dans la catégorie "moindre mal ". Dépénaliser, c'est reconnaitre ce recours au moindre mal, comme possible et non justiciable devant les hommes. Mais pas comme une décision faisant partie des droits du citoyen .
(...)
Estourbir un athée, c'est pas grave pour lui : il ne croit pas à l'après-vie . Un croyant , ça a pour lui une énorme importance ..."
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Rajouts, amalgame et procès d'intention ne sont pas dignes d'un débat serein autour d'une question importante .
Quand on veut placer son argent, on a recours à un banquier . On en fait ce qu'on veut, de son argent, dans les limites de ce qu'il propose. Dès que deux parties sont en interaction, leur disponibilité réciproque se limitent mutuellement .
L'après-vie évoquée fait partie de fantasmes hors sujet, comme l'accusation de contradiction .
Car, en effet, je le maintiens :
Quand on veut placer son argent, on a recours à un banquier . On en fait ce qu'on veut, de son argent, dans les limites de ce qu'il propose. Dès que deux parties sont en interaction, leur disponibilité réciproque se limitent mutuellement .
L'après-vie évoquée fait partie de fantasmes hors sujet, comme l'accusation de contradiction .
Car, en effet, je le maintiens :
Dépénaliser, c'est reconnaitre ce recours au moindre mal, comme possible et non justiciable devant les hommes. Mais pas comme une décision faisant partie des droits du citoyen .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Arrête un peu, JO ce sont bien tes propos et c'est toi même qui les réclamais...JO a écrit:Car, en effet, je le maintiens :Dépénaliser, c'est reconnaitre ce recours au moindre mal, comme possible et non justiciable devant les hommes. Mais pas comme une décision faisant partie des droits du citoyen .
Maintenant allons plus loin :
Pourquoi reconnais-tu la liberté de choix au croyant et pas à l'athée ? De quel droit te permets tu de dire que mourir n'est pas grave pour un athée ?
Quand Magnus te dis :
"Sur ce thread, on s'en fout royalement des promesses eschatologiques, de ce qu'il y a ou pas après la mort, de savoir si l'épagneul de Bernard ronfle ou pas, ce sujet est exclusivement consacré à l'euthanasie."
Et que tu réponds
"Estourbir un athée, c'est pas grave pour lui : il ne croit pas à l'après-vie . Un croyant , ça a pour lui une énorme importance ..."
Tu donnes tout de même bien plus de droits à un croyant qu'à un athée pour ce qui est de la liberté de choix et de conscience alors que dépénaliser et choisir l'heure de sa mort (ou ne pas la choisir pour un croyant qui la veut naturelle", les mettrait sur le même point d'égalité de choix non ?
Au fait, une anesthésie finale c'est une mort naturelle pour un croyant selon toi ?
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
A ta dernière interrogationn, je répondrai,:c'est hors sujet, d'une part et en fait, je ne pense pas , l'intention étant primordiale pour l'église , je crois ...
Maintenant, bien sûr que ce sont mes propos: je les cite comme tels !Je ne donne de droiits à personne: je ne juge pas, j'énonce des faits .Et, oui, je pense, comme Magnus que le lieu ne discute pas de l'eschatologie .Et dire que pour un croyant l'affaire est différente , c'est évident . Je ne vois pas pourquoi ces propos t'énervent .
Je rappelle que ,si ça demande une loi, c'est que la société doit se prononcer, pas seulement l'individu . Je voterai pour une dépénalisation, dans les conditions de la loi .Pas pour une autorisation a priori et sur simple demande, si elle n'entre pas dans les conditions légales .
Maintenant, bien sûr que ce sont mes propos: je les cite comme tels !Je ne donne de droiits à personne: je ne juge pas, j'énonce des faits .Et, oui, je pense, comme Magnus que le lieu ne discute pas de l'eschatologie .Et dire que pour un croyant l'affaire est différente , c'est évident . Je ne vois pas pourquoi ces propos t'énervent .
Je rappelle que ,si ça demande une loi, c'est que la société doit se prononcer, pas seulement l'individu . Je voterai pour une dépénalisation, dans les conditions de la loi .Pas pour une autorisation a priori et sur simple demande, si elle n'entre pas dans les conditions légales .
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Re: Pour ou contre la dépénalisation de l'euthanasie ? 3 ième partie
Ces propos ne m'énervent pas, au contraire : ils me servent de support à développer et essayer de comprendre pourquoi parce que l'affaire est "différente" pour un croyant, ceux-ci se donnent le droit de ne pas respecter la différence des autres. Pourquoi et au nom de quoi.JO a écrit:Et, oui, je pense, comme Magnus que le lieu ne discute pas de l'eschatologie .Et dire que pour un croyant l'affaire est différente , c'est évident . Je ne vois pas pourquoi ces propos t'énervent .
Mais alors pourquoi à un participant disant :Je rappelle que ,si ça demande une loi, c'est que la société doit se prononcer, pas seulement l'individu . Je voterai pour une dépénalisation, dans les conditions de la loi .Pas pour une autorisation a priori et sur simple demande, si elle n'entre pas dans les conditions légales .
As-tu répondu :Je suis croyant et j'ai voté « pour ». Cela ne signifie pas que je sois partisan de l'euthanasie. Cela signifie tout simplement qu'une église qui se revendique de l'évangile n'a pas à interdire ceci ou cela. C'est une église obscurantiste qui chercherait à interdire. Il incombe à tout Homme de choisir en son âme et conscience, quitte à commettre une « faute ».
Je voterais contre si je votais , pour les mêmes raisons : on choisit pour soi, pas pour tous
Et désolée mais ma dernière interrogation n'est pas hors sujet du tout : je voudrais bien comprendre comment on peut être pour l'injection qui enlève toute conscience jusqu'à la mort et contre celle qui enlève toute conscience en donnant la mort.
Surtout parce que tu as écrit cette phrase émouvante mais pour moi méritant un approfondissement tant je la trouve centrée sur "JE" : "J'ai échangé tant d'amour, humain et canin, dans ces moments terribles, que je suis sûre qu'aucun n' a songé à les abréger "
Ce ne serait pas "pour Dieu" mais pour toi qu'ils auraient accepté de continuer à souffrir ? En ferais-tu autant pour ceux qui t'aiment ?
Et comment se passe l'"échange" avec un être inconscient jusqu'à la mort ?
Pour quelqu'un qui croit à la "vie éternelle" celle-ci est-elle accordée seulement lorsqu'il y a mort naturelle ?
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