"Lâcher prise"
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Re: "Lâcher prise"
Eh ! Oui, l'imaginaire accroît énormément la souffrance, c'est comme pour la peur -ce qui me rappelle le texte de Krishnamurti cité dans un autre fil.
Sinon, ayant lu les deux pages, j'ai bien aimé le conseil de Radha : une action désintéressée par jour. C'est tout à fait possible et ça ne sert à rien de se triturer l'esprit en se disant "mais au fait, mon action n'est pas désintéressée puisque le but est de me sentir mieux".... Là c'est se conduire comme l'avatar de Athéesouhaits.
Et enfin : je ne comprends pas pourquoi le fil "lâcher prise" mène à des considérations sur le malheur des autres, partout ailleurs, qui peut empêcher de bien dormir. Je dois être un monstre d' inhumanité alors, parce que, franchement, je ne ressens jamais ça. Je peux être touchée de la souffrance d'un proche, mais pas par la souffrance de personnes que je n'ai jamais vues. Je peux être horrifiée en voyant des infos à la télé, mais ça passe. Bref : je suis convaincue qu'on est chacun dans une espèce de bulle. A la limite, comme le disais Gérève, au fond, pour "moi", les autres n'existent peut-être pas. Je sais pas si vous voyez ce que je veux dire.
Sinon, ayant lu les deux pages, j'ai bien aimé le conseil de Radha : une action désintéressée par jour. C'est tout à fait possible et ça ne sert à rien de se triturer l'esprit en se disant "mais au fait, mon action n'est pas désintéressée puisque le but est de me sentir mieux".... Là c'est se conduire comme l'avatar de Athéesouhaits.
Et enfin : je ne comprends pas pourquoi le fil "lâcher prise" mène à des considérations sur le malheur des autres, partout ailleurs, qui peut empêcher de bien dormir. Je dois être un monstre d' inhumanité alors, parce que, franchement, je ne ressens jamais ça. Je peux être touchée de la souffrance d'un proche, mais pas par la souffrance de personnes que je n'ai jamais vues. Je peux être horrifiée en voyant des infos à la télé, mais ça passe. Bref : je suis convaincue qu'on est chacun dans une espèce de bulle. A la limite, comme le disais Gérève, au fond, pour "moi", les autres n'existent peut-être pas. Je sais pas si vous voyez ce que je veux dire.
Re: "Lâcher prise"
et moi, et moi, et moi, chantait Dutronc .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: "Lâcher prise"
quand il n'y avait ni radio, ni télé, le malheur du monde se limitait aux voisins . On oublie trop le malheur des voisins, si contraignant , au profit des malheurs exotiques, si reposants pour soi .
J'entends toujours le propos d'une visiteuse, papotant gravement sur les souffrances du tiers et quart monde, enchainant ingénûment : " ma femme de ménage vient encore me demander de l'augmentation,ces gens--là exagèrent !" Autour de sept euros de l'heure, le tarif officiel, femme de ménage !
J'entends toujours le propos d'une visiteuse, papotant gravement sur les souffrances du tiers et quart monde, enchainant ingénûment : " ma femme de ménage vient encore me demander de l'augmentation,ces gens--là exagèrent !" Autour de sept euros de l'heure, le tarif officiel, femme de ménage !
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: "Lâcher prise"
Arf ! C'est bien vrai. J'ai constaté exactement la même chose. Des gens engagés, style association pour aider le Mali, ou secours catholique, ou syndicalement, quand je travaillais en lycée. Un jour une collègue a débarqué en salle des profs en larmes, effondrée.... l'autre bonne femme qui donnait tant de son temps pour faire du bien en Afrique n'a même pas bougé, elle a juste détourné les yeux. Après, on vient te dire que c'est de la "pudeur" (les gens de ma petite ville de province sont très réservés, enfin ils appellent ça comme ça, moi j'appellerais ça autrement) Mais bon, on tombe dans l'anecdote, là.
Re: "Lâcher prise"
Je n'ai toujours pas compris ce qu'est le lâcher prise, pourtant on m'y a souvent encouragé. Est-ce ne plus vouloir ?
Mais alors, c'est comme ne plus vivre, non ?
Mais alors, c'est comme ne plus vivre, non ?
Geveil- Akafer
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Re: "Lâcher prise"
Non, quand même pas.
C'est se laisser flotter, comme un oiseau qui plane sur une longue distance, au lieu de battre des ailes.
Il vole alors mieux, ayant renoncé à faire les gestes par lesquels les oiseaux volent.
C'est se laisser flotter, comme un oiseau qui plane sur une longue distance, au lieu de battre des ailes.
Il vole alors mieux, ayant renoncé à faire les gestes par lesquels les oiseaux volent.
Re: "Lâcher prise"
Et s'il n'y a pas de courant ascendant, et si le vent souffle contre, et si...???
Geveil- Akafer
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Re: "Lâcher prise"
Gereve a écrit:Et s'il n'y a pas de courant ascendant, et si le vent souffle contre, et si...???
Ben.... tu tombes à l'eau ou par terre, mais de toute façon c'est pas important. Surtout si tu sais tomber. (Faut être très soupe, et surtout détendu)
Re: "Lâcher prise"
Je pense toujours à la rivière, impossible à remonter : faut traverser en biais, négocier sa force, tout en cédant le nécessaire au courant .
Ce matin, en faisant mon yoga avec une persévérance de plus en plus méritoire, d'un coup, j'ai compris avec ma tête ce que mon corps fait depuis trente ans sans y avoir réfléchi :
une posture s'appelle justement "la torsion", difficile à décrire et vraiment tordue. Assis par terre, on est en tension pour arriver à mettre son pied droit derrière son genou gauche, tandis que le buste tourne sur sa droite pour tenter la jonction en arrière . Le visage achevant la distorsion inverse ( cherchez pas : je ne suis pas sûre de savoir expliquer, mais je le fais encore pas mal).
En défaut de concentration, puisque je pensais au présent sujet , j'ai fait comme d'habitude : sans lâcher la posture, j'ai gagné des centimètres, d'un coup: comment? En "lâchant prise!"de tous les muscles NON NECESSAIRES . C'est ça, lâcher prise: ne mobiliser que les forces nécessaires pour l'action .
Ce matin, en faisant mon yoga avec une persévérance de plus en plus méritoire, d'un coup, j'ai compris avec ma tête ce que mon corps fait depuis trente ans sans y avoir réfléchi :
une posture s'appelle justement "la torsion", difficile à décrire et vraiment tordue. Assis par terre, on est en tension pour arriver à mettre son pied droit derrière son genou gauche, tandis que le buste tourne sur sa droite pour tenter la jonction en arrière . Le visage achevant la distorsion inverse ( cherchez pas : je ne suis pas sûre de savoir expliquer, mais je le fais encore pas mal).
En défaut de concentration, puisque je pensais au présent sujet , j'ai fait comme d'habitude : sans lâcher la posture, j'ai gagné des centimètres, d'un coup: comment? En "lâchant prise!"de tous les muscles NON NECESSAIRES . C'est ça, lâcher prise: ne mobiliser que les forces nécessaires pour l'action .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: "Lâcher prise"
Atchoum, je t' envie ! Tu es un vrai sage, même sans pastis ! Tu sembles avoir traversé la vie sans trop d' orages . Personnellement, je me retrouve plutôt en ce qu' écrit Lila . Tout dépend de son étoile...Je suis devenu fataliste; je prends la vie comme elle se présente ; mais quand le malheur frappe et perdure, difficile de rester zen....Et je me révolte toujours quand je vois la misère et la souffrance . J' ai l'âge de lâcher prise, mais je reconnais que ce n' était pas dans mon tempérament ; un têtu tenace qui ne lâche pas l' os facilement...
Gepeto, je pensais que c' était l' un de tes gamins; un beau gosse,
ouvert , sans malice et heureux de vivre !
Gepeto, je pensais que c' était l' un de tes gamins; un beau gosse,
ouvert , sans malice et heureux de vivre !
bernard1933- Aka Tpat
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Re: "Lâcher prise"
mais on ne lâche pas l'os: au contraire! A chaque expir, on raffermit sa prise, dans la détente de tous les muscles non sollicités. Plus tu es nerveux, tendu, affecté de tout l'être et plus tu deviens vulnérable .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: "Lâcher prise"
Boff... moi je suis pas très yoga. Y a t-il moyen de lâcher prise sans se s'obliger à faire journellement des postures et des contorsions ?
Re: "Lâcher prise"
Si ça vous dit de lire une interprétation poétique du "lâcher prise" :
[https://www.forum-metaphysique.com/approches-poetiques-du-profane-et-du-religieux-f19/l-arbre-et-la-riviere-t5205.htm#127375
Et aussi, bien sur, de contribuer.
[https://www.forum-metaphysique.com/approches-poetiques-du-profane-et-du-religieux-f19/l-arbre-et-la-riviere-t5205.htm#127375
Et aussi, bien sur, de contribuer.
Re: "Lâcher prise"
Lila a écrit :
bof, comme tu dis... Je sais bien que je ne peux rien faire contre la misère du monde, et je ne culpabilise pas, mais cela m'empêche de m'endormir dans une bonne conscience trop confortable à mon goût, et ennuyeuse aussi...
Je ressens aussi cela de cette façon… Je crois que l’on ne peut vraiment être heureux sans les autres… Je crois même qu’il suffit qu’il y ait un malheureux sur terre pour assombrir le bonheur, je veux dire au sens absolu du terme : LE Bonheur
JO a écrit :
Et il y a de l'orgueil encore, à s'attacher trop d'importance, même dans la faute .
C’est tellement vrai !! De fait, si l’on peut s’accabler : c’est ma faute, ma très grande faute, on a au moins l’illusion de maîtriser par l’explication qu’on en donne, quelque chose au mal qui nous arrive ou que l'on a fait... au plus loin du lâcher prise donc !!
Le lâcher prise est peut-être seulement la sagesse d'accepter ce qui est ?
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: "Lâcher prise"
jusque maintenant, je n'ai pas trouvé de meilleurs définitions au lâcher prise que
- se détacher (de tout)
- faire confiance, comme un enfant qui s'endort dans les bras de ses parents
- se détacher (de tout)
- faire confiance, comme un enfant qui s'endort dans les bras de ses parents
Invité- Invité
Re: "Lâcher prise"
Lila a écrit:jusque maintenant, je n'ai pas trouvé de meilleurs définitions au lâcher prise que
- se détacher (de tout)
- faire confiance, comme un enfant qui s'endort dans les bras de ses parents
Je ne vois pas comment on peut se détacher de tout ; ça me semble très ambitieux comme plan. Ou alors j'interprète mal et je saisis l'image du saint ou de l'ascète...
Je pourrais aussi prendre le contre-pied de cette théorie et dire que "lâcher prise", c'est vivre à fond ses passions, sa souffrance, ses bonheurs, comme le billot de bois emporté par le torrent, plutôt que vouloir à tout prix se discipliner pour obtenir un résultat idéal de ceci ou cela. Si tu t'escrimes à lutter contre toi-même, tu es encore dans une forme d'attachement à quelque chose. J'ai bien compris que le but, c'est de ne pas avoir de but.
Pourquoi vouloir toujours s'améliorer ? Etre plus comme-ci, être moins comme-ça, d'abord, qui a dicté que l'on doit être plus comme-ci ou comme-ça ? Et le "bonheur", tiens. J'ai écrit un poème là-dessus : pourquoi le bonheur devrait-il être obligatoire ?
(Et il l'est !).
Je suis prisonnière de moi-même : mais je sais que je suis prisonnière. C'est là tout un monde de différence.
Re: "Lâcher prise"
tu as bien compris. Le détachement, ce n'est pas l'ascèse, mais le non-attachement.
Je l'ai déjà expliqué quelques fois. Ca marche facilement pour les biens matériels, aussi pour la plupart des émotions, cela devient plus difficile par rapport à nos proches, voire impossible quand ils souffrent. Mais là intervient la compassion. L'équilibre est sans doute de remplacer l'attachement par la compassion.
Le détachement de "tout" ne peut qu'être qu'un bout de chemin, pas plus.
Mon plus gros problème est de situer la limite entre détachement et laisser aller.
Je l'ai déjà expliqué quelques fois. Ca marche facilement pour les biens matériels, aussi pour la plupart des émotions, cela devient plus difficile par rapport à nos proches, voire impossible quand ils souffrent. Mais là intervient la compassion. L'équilibre est sans doute de remplacer l'attachement par la compassion.
Le détachement de "tout" ne peut qu'être qu'un bout de chemin, pas plus.
Mon plus gros problème est de situer la limite entre détachement et laisser aller.
Invité- Invité
Re: "Lâcher prise"
Ben non, je n'ai pas compris. Ou tu ne m'as pas comprise : je disais que chercher le non attachement est un but et que, à mon sens, c'est un peu trop absurde de se fixer un but.
On va dire que je suis une sale hédoniste, qui ne se refuse rien : pas même de souffrir. Mais qu'est-ce que ça peut faire ?
On va dire que je suis une sale hédoniste, qui ne se refuse rien : pas même de souffrir. Mais qu'est-ce que ça peut faire ?
Re: "Lâcher prise"
Voilà un peu ce que je veux dire, sous forme de poème (publié ailleurs dans le forum, mais je sais plus où) :
Le malheur n\'est pas de mise :
On l\'a mis à la remise.
La tristesse est un péché,
On ne peut la confesser.
Voyez la course au Bonheur,
Voyez ces tristes coureurs
Qui courent les yeux bandés
Sur la douleur d\'exister.
Moi je danse sur un fil,
Danse triste mais subtile
Entre bonheur et malheur
Qui sont notre lot pour l\'heure.
On ne voit que d\'un côté :
Avec religiosité
On veut bouter à tout prix
L\'imperfection de la vie.
On invente des histoires
Pour chasser le désespoir.
On croit développer l\'être
Et rejeter le mal d\'être.
Croyez moi, c\'est de l\'orgueil.
Il vaut mieux faire son deuil.
Accepter notre part sombre :
Nous ne sommes que des ombres.
Avoir une gaie tristesse,
La mélancolique ivresse
D\'accepter que nous ne sommes
Que des femmes et des hommes.
En ce siècle pourtant noir,
La joie est obligatoire.
C\'est le règne du bien-être
Et pour lui on doit paraître.
Mais j\'accueille la tristesse,
La mort de tout qui me blesse.
N\'étant pas illuminée
Par aucune déité.
Je veux pour ainsi dire que, la vie étant ce qu\'elle est, on ne peut faire autrement que gouter à tout. Comme quand on aime : on goute à tout de l\'être aimé, et aussi ses imperfections. Finalement, \"se laisser aller\" au désespoir, c\'est aussi rendre grâce à la vie.
(Je sais, je sais... paradoxal...). Succomber avec délice à ses passions.... c\'est se laisser entraîner dans le flot de la vie.... (bizarre....)
Le malheur n\'est pas de mise :
On l\'a mis à la remise.
La tristesse est un péché,
On ne peut la confesser.
Voyez la course au Bonheur,
Voyez ces tristes coureurs
Qui courent les yeux bandés
Sur la douleur d\'exister.
Moi je danse sur un fil,
Danse triste mais subtile
Entre bonheur et malheur
Qui sont notre lot pour l\'heure.
On ne voit que d\'un côté :
Avec religiosité
On veut bouter à tout prix
L\'imperfection de la vie.
On invente des histoires
Pour chasser le désespoir.
On croit développer l\'être
Et rejeter le mal d\'être.
Croyez moi, c\'est de l\'orgueil.
Il vaut mieux faire son deuil.
Accepter notre part sombre :
Nous ne sommes que des ombres.
Avoir une gaie tristesse,
La mélancolique ivresse
D\'accepter que nous ne sommes
Que des femmes et des hommes.
En ce siècle pourtant noir,
La joie est obligatoire.
C\'est le règne du bien-être
Et pour lui on doit paraître.
Mais j\'accueille la tristesse,
La mort de tout qui me blesse.
N\'étant pas illuminée
Par aucune déité.
Je veux pour ainsi dire que, la vie étant ce qu\'elle est, on ne peut faire autrement que gouter à tout. Comme quand on aime : on goute à tout de l\'être aimé, et aussi ses imperfections. Finalement, \"se laisser aller\" au désespoir, c\'est aussi rendre grâce à la vie.
(Je sais, je sais... paradoxal...). Succomber avec délice à ses passions.... c\'est se laisser entraîner dans le flot de la vie.... (bizarre....)
Dernière édition par Babylon5 le Sam 24 Avr 2010 - 22:20, édité 1 fois
Re: "Lâcher prise"
Justement, je pense que tu as bien comprisBabylon5 a écrit:Ben non, je n'ai pas compris. Ou tu ne m'as pas comprise : je disais que chercher le non attachement est un but et que, à mon sens, c'est un peu trop absurde de se fixer un but.
Mais bon, on ne peut pas tout résumer en quelques mots.
Il y a déjà eu 2 fils à ce sujet: ICI et ICI
On revient au "lâcher prise" ?
Invité- Invité
Re: "Lâcher prise"
Non, je n'ai pas compris : je ne vois pas comment on peut se détacher de tout. Si je me détachais de tout, je n'écrirais plus de poèmes, ou alors ce seraient des poèmes froids et vides. Ils ne donneraient pas de frissons à Bernard133. Je préfère ne pas me détacher, et écrire des poèmes, parce que c'est beau, même si c'est inutile.
Et non, je ne me suis pas écartée du "lâcher prise", je ne crois pas. Mais c'était mon "lâcher prise" tel que je le vois, et il n'est pas dans une voie spirituelle. Je ne suis aucune spiritualité, si ce n'est la mienne, ou celle que je crois mienne. Je ne parle que pour moi, de moi, avec ce que je ressens.
Bon, mais maintenant, je vous laisse parler de votre "lâcher prise" à votre manière.
Et non, je ne me suis pas écartée du "lâcher prise", je ne crois pas. Mais c'était mon "lâcher prise" tel que je le vois, et il n'est pas dans une voie spirituelle. Je ne suis aucune spiritualité, si ce n'est la mienne, ou celle que je crois mienne. Je ne parle que pour moi, de moi, avec ce que je ressens.
Bon, mais maintenant, je vous laisse parler de votre "lâcher prise" à votre manière.
Re: "Lâcher prise"
Lila a écrit:tu as bien compris. Le détachement, ce n'est pas l'ascèse, mais le non-attachement.
Je l'ai déjà expliqué quelques fois. Ca marche facilement pour les biens matériels, aussi pour la plupart des émotions, cela devient plus difficile par rapport à nos proches, voire impossible quand ils souffrent. Mais là intervient la compassion. L'équilibre est sans doute de remplacer l'attachement par la compassion.
Le détachement de "tout" ne peut qu'être qu'un bout de chemin, pas plus.
Mon plus gros problème est de situer la limite entre détachement et laisser aller.
Mais là intervient la compassion. L'équilibre est sans doute de remplacer l'attachement par la compassion.
... La compassion ne se force pas, on ne peut en ressentir sur commande.
D'autre part, on ne peut vivre sans être peu ou prou, "attaché" à nos proches : père, mère, frère, enfant, mari... Et il ne s'agit pas tant de s'en détacher que de les laisser aller, ou être qui ils sont, pour être soi : être qui l'on est vraiment en dehors d'eux et de leur influence.
Si comme le dit JO on ne peut vivre la vie de l'autre, on ne peut ni le changer, ni le protéger contre son gré, tout comme on ne peut se nier pour correspondre à ce qu'ils voudraient nous voir faire ou être, mais si l'on sait accepter ce qui est ici, maintenant, ainsi on peut alors poser des limites claires, se protéger soi-même autant que faire se peut, et trouver des solutions créatives à nos difficultés...
Avoir une gaie tristesse,
La mélancolique ivresse
D\'accepter que nous ne sommes
Que des femmes et des hommes.
Voilà !! C'est ici très bien résumé.
Finalement, \"se laisser aller\" au désespoir, c\'est aussi rendre grâce à la vie.
De quelle manière ? Le désespoir n'est pas induit par la vie, la vie c'est... la vie !! Ce sont les êtres humains qui l'y introduisent par certains de leurs actes, de leurs choix, et lorsqu'ils le "goûtent", ils goûtent à une certaine manière de vivre centrée pour un temps, (le temps du désespoir) sur ce qui les désespère, et qui ne rend grâce en rien et à rien, si ce n'est peut-être à leur égocentrisme lorsqu'ils se complaisent en cet état...
Au demeurant : magnifique le poème !!
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: "Lâcher prise"
Babylon,
Tu as bien compris qu'avoir comme but "se détacher" est absurde. Mais se détacher ne signifie pas s'en foutre de tout et ne plus rien faire, bien au contraire.
Mais bon, je ne vais pas recopier ici ce que j'ai déjà exprimé dans d'autres fils
Tu as bien compris qu'avoir comme but "se détacher" est absurde. Mais se détacher ne signifie pas s'en foutre de tout et ne plus rien faire, bien au contraire.
Mais bon, je ne vais pas recopier ici ce que j'ai déjà exprimé dans d'autres fils
Invité- Invité
Re: "Lâcher prise"
Si, le désespoir fait partie de la vie. N'as-tu jamais vu une bête souffrir ? Moi, si, et une bête qui souffre et va mourir vit une forme de désespoir. Je l'ai vu, ce désespoir implorant, dans les yeux de mon chien. Tôt ou tard, on passe tous par le désespoir, le rejeter c'est aussi rejeter ce qui fait partie de la vie.Imala a écrit: De quelle manière ? Le désespoir n'est pas induit par la vie, la vie c'est... la vie lol! !! Ce sont les êtres humains qui l'y introduisent par certains de leurs actes, de leurs choix, et lorsqu'ils le "goûtent", ils goûtent à une certaine manière de vivre centrée pour un temps, (le temps du désespoir) sur ce qui les désespère, et qui ne rend grâce en rien et à rien, si ce n'est peut-être à leur égocentrisme lorsqu'ils se complaisent en cet état...
On peut vouloir se "détacher". C'est très bouddhiste comme concept. je ne suis pas attirée par ce concept de détachement. Et même (n'en déplaise à certains).... j'y vois un certain mal (que je sens comme quelque chose de grave, mais je me trompe sans doute).
Merci d'avoir aimé. J'en ai une pelletée d'autres sur mon blog, et aussi dans la section poésie du forum métaphysique. Si tu aimes la poésie et aussi si tu en écris toi-même, viens sur http://evasions.poetiques.free.fr/wordpress/Imala a écrit: Au demeurant : magnifique le poème !!
Dernière édition par Babylon5 le Sam 24 Avr 2010 - 23:03, édité 1 fois
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