La "prise de refuge" en bouddhisme

[Invité]

Je l'ai évoquée dans un autre fil, je reprend le texte ici.
Je ne sais même pas quelles sectes bouddhistes pratiquent cet engagement, je pense que c'est le Mahayanâ, je ferai les recherches quand j'aurai un peu plus de temps.

Donc ici, je fais seulement part de ma petite expérience.

J'ai réfléchi 4 ans avant de prendre refuge, parce qu'il fallait que ces mots (Dharam, Bouddha, Shanga et "prendre refuge") aient du sens pour moi.

J'ai donc, lu, discuté, écouté des conférences, et voici mon résumé, les définition diffèrent un peu des tiennes,

Dharma: la Voie, le chemin
Bouddha: ok avec toi, ce n'est pas LE Bouddha Sakkyamuni, mais l'état de Boudha (=éveillé). Il y a des centaines ou des milliers d'humains ayant atteint l'état de Bouddha.
Shanga: la communauté, mais pas seulement des moines: elle inclut tous les participants. Cheminer avec eux signifie: apprendre des anciens et expliquer aux nouveaux.

Si un de ces ces 3 mots avaient obligatoirement signifié: "loi, règle", "Bouddha Sakkyamuni" et "entrer dans une communauté limitée par des barrières ", il est certain que je n'aurais jamais pris refuge. Idem si c'était un engagement imposant des restrictions ou obligations quelconque.

Prendre refuge n'est pas non plus une déclaration de croyance ou l'engagement en tant qu'adepte. C'est : décider de cheminer ensemble, selon son choix et ses besoins du moment. La cérémonie dure un quart d'heure, sans aucun apparat: on déclare que l'on prend refuge dans ces 3 choses, on récite un engagement vis-à-vis de "tous les êtres", et on reçoit un nom. Cela ne lie aucunement, jamais on ne demande si on a pris refuge, ou non, aucune activité n'en dépend, et on peut suivre la voie sans avoir pris refuge.

[raphael-rodolphe]

Prendre refuge n'est pas non plus une déclaration de croyance ou l'engagement en tant qu'adepte. C'est : décider de cheminer ensemble, selon son choix et ses besoins du moment. La cérémonie dure un quart d'heure, sans aucun apparat: on déclare que l'on prend refuge dans ces 3 choses, on récite un engagement vis-à-vis de "tous les êtres", et on reçoit un nom. Cela ne lie aucunement, jamais on ne demande si on a pris refuge, ou non, aucune activité n'en dépend, et on peut suivre la voie sans avoir pris refuge.

J'ai l'impression que "prendre refuge" c'est "être un refuge", c'est assumer pleinement envers soi même et aux yeux de certains (par un nom) de devenir un détenteur, devenir l'hôte qui accepte ces trois choses en soi, considère qu'il doit réfléchir, méditer à tous cela afin de le faire cheminer dans le partage ...

[Invité]

J'ai pris le refuge dans la lignée Kagyu, mais dans mon esprit ce n'était qu'une formalité car en vérité j'étais plus curieux de suivre des initiations pour découvrir le bouddhisme tibétain, mais pour cela il fallait prendre refuge. J'ai suivi le dharma pendant 1 ans, puis à cause d'un déménagement j'ai été éloigné de tout centre, ça me coutera certainement une renaissance en tant que bouddiste tibétain, c'est pas si terrible comme karma, il y a pire Je me suis aussi promis de renaître dans l'hindouisme d'Assam, mais après stop, car je commence à me lasser. Donc en principe ma prochaine réincarnation est déjà programmée, désolé mesdames. Je ne rigole pas, je pense sérieusement qu'on peut choisir sa prochaine incarnation, mais le but c'est de ne plus revenir.

[Invité]

RR, c'est vraiment beau ce que tu as écrit c'est encore mieux que l'idée que j'en avais: j'adopte immédiatement ! :yahoo: