De l'enfance à la maturité
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Re: De l'enfance à la maturité
Dès lors que l'affirmation de soi ne passe plus par le dénigrement, c'est bien un signe de maturité.
Et un homme a toujours besoin de s'affirmer, tant qu'il n'a pas atteint la maturité absolue qui est celle de l'Être.
Et un homme a toujours besoin de s'affirmer, tant qu'il n'a pas atteint la maturité absolue qui est celle de l'Être.
Geveil- Akafer
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Re: De l'enfance à la maturité
Moi j'ai l'impression d'être sorti de l'enfance depuis que je sais m'affirmer moi-même.
Tibouc- Seigneur de la Métaphysique
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Re: De l'enfance à la maturité
Tu as raison, Tibouc, je n'aurais pas du mettre dans la liste des comportements enfantins " Affirmation de soi" mais " Le besoin d'être reconnu".
Je vais de ce pas le changer.
Je vais de ce pas le changer.
Geveil- Akafer
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Re: De l'enfance à la maturité
LA VANTARDISE
Alors que je voulais montrer un album de photos à des visiteurs, ma fille, de huit ans, s’en est emparé pour montrer les photos où elle figure. Chez un adulte on appelle cela vantardise. De la part d’un enfant de huit ans, c’est tout à fait compréhensible. Il a besoin d’exister dans le regard des autres. Toutefois, ce besoin de se mettre en avant devrait disparaître petit à petit avec la maturation. Que pense-t-on en effet d’un adulte qui se met toujours en avant? On le trouve encombrant et on le traite de vantard. La plupart des gens ne détestent rien tant que l’ostentation. A l’inverse, des gens ayant une position sociale importante, sont d’autant plus appréciés qu’ils savent rester simples, ou du moins, faire semblant de l’être. En mûrissant nous devenons plus discret et plus à l’écoute des autres. Or pour nombre d’humains ce n’est pas le cas, pourquoi? Qu’on observe une salle de classe en maternelle ou en primaire. On y voit la maîtresse poser une question et une forêt de bras qui se tendent le plus haut possible pour répondre. Ce faisant, on encourage l’hypertrophie de l’ego. On sélectionne les meilleurs dans les disciplines logico-déductives et on les motive avec la perspective de rejoindre un jour la cour des grands. Pourquoi en est-il ainsi? Parce qu’il ne faut pas s’attendre à ce que l’humanité soit mûre avant d’avoir mûri.
La plus grande motivation de l'homme n’est ni l'argent, ni le sexe, ni la volonté de puissance mais le besoin d'être reconnu. L’argent est au service de la volonté de puissance elle même au service du besoin d’être reconnu. Il veut être reconnu par son aspect vestimentaire, ou pour sa force ou son intelligence ou son talent à raconter des histoires drôles ou par la violence, etc...C'en est au point que l'idiot du village en rajoute car ainsi il ne passe pas inaperçu, au point que le cancre en rajoute, pour la même raison.
Dans notre société occidentale, l'affirmation de soi passe par la réussite sociale, du moins en est-ce le mode le plus courant; être un industriel puissant , ministre ou président est le sommet de cette réussite. Je ne pense pas que les grands bourgeois soient des ramollis lâches et veules ("la règle du jeu" de Renoir), au contraire, ce sont souvent des lutteurs, très doués, grands travailleurs. Je pense toutefois qu'ils ont peur. Rien de plus compréhensible, en effet, supposons que l'on veuille déboulonner un tel Monsieur, à le faire tomber de sa haute situation. Comme il a mis tout son "moi" dans la réussite, en le contestant, ce n'est pas seulement le ministre que vous contester dans sa fonction ou l'industriel, mais c'est tout lui, du moins, ce qu’il croît être lui. Sans sa situation ce monsieur n'est plus rien, en l'en privant , vous le tuerez. Quoi d'étonnant dans ces conditions que le monsieur réagisse, qu'il soit réactionnaire? Quoi d'étonnant qu'il institutionnalise un système de répression, d'étouffement de l'enfant, l'être le plus contestataire au monde? Comment en est-on arrivé là? Par un conditionnement paramilitaire à l’obéissance, à l’imitation, à la pensée unique. Par la répression de l’initiative individuelle lorsqu’elle ne va pas dans le sens voulu par l’état, , de la créativité comme celle de l’artiste, par exemple, qui dans les états totalitaires n’a la permission de produire que ce qui plaît au pouvoir? Et cela précisément parce que les dictateurs sont affectivement des enfants qui tapent du pied quand on ne fait pas leurs quatre volontés. Comme des petits enfants , ce sont des êtres à l’ego hypertrophié. Songez par exemple que refuser le cadeau d’un potentat est un crime de lèse majesté. Ça me rappelle irrésistiblement le comportement de mon fils lorsqu’il avait deux ou trois ans. Il tenait un gâteau dans chaque main et en offrit un à sa mère, qui le refusa gentiment. Il insista, présentant le gâteau avec détermination. Elle refusa encore. Alors il lui donna une gifle. Pour le malheur de l’humanité, les potentats sont des enfants pourvu des outils intellectuels et de la force physique de l’adulte, leurs gifles ne sont pas celles d’un enfant de deux ans. Ils s’entourent d’ailleurs d’êtres comme eux à l’ego hypertrophié, d’où le danger qui les guette en permanence et la paranoïa qui s’en suit.
Quand j’écris qu’il faut dépasser son ego, je ne veux pas dire qu’il faut écraser son individualité. Quand j’écris qu’il faut mettre les compétences de chacun au service de tous et remplacer les récompenses individuelles par la satisfaction tirée de la réussite d’un projet commun, je dis qu’il faut le faire progressivement; il est clair que le petit enfant a besoin d’attention et d’encouragements personnalisés. Sauter les étapes, c’est bâtir sur du sable. Il faut que chaque individu soit solidement construit pour être ensuite au service de tous. Pensez à un orchestre, il faut que chaque éxecutant soit maître dans sa partie pour contribuer à l’harmonie de l’ensemble. Mais il faut avoir comme objectif le dépassement de l’ego. Songez à un trompettiste qui soufflerait de toutes ses forces pour se faire entendre au dessus de l’orchestre! C’est exactement ce qui se passe quand des petits enfants chantent sans un maître pour les conduire et sans préparation, ils hurlent.
Le besoin d'identité peut passer par le besoin d'appartenance à un groupe, à une nation, à une religion. Les gens de pouvoir savent bien jouer de ce besoin, parce qu’ils l’ont tôt reconnu en eux, pour se faire servir. Alors, si tu dis " je suis juif" ou" je suis français" ou "je suis shite" ou "mormon", tu n'es pas dans la vie, dans le changement. Au contraire, tu te colles une étiquette et tu t'ossifies, tu te scléroses, tu fais de toi une généralité .
Passage à la limite: Si tu dis "je suis homme" c'est déjà mieux, tu es sur le chemin mais avance. Si tu dis "je suis vivant", c'est beaucoup mieux . Si tu dis "je suis", c'est encore mieux mais ce n'est pas vrai car à chaque instant ton enveloppe charnelle change, à moins qu'en disant cela tu ne penses à "je"? Dans ce cas contente toi de dire "je". Cette fois, tu y es presque, mais "je" est encore une forme, en anglais on dit "I" et en en hébreu, "ani". Alors ne dis plus rien! Pense que les autres aussi disent “je”.
Alors que je voulais montrer un album de photos à des visiteurs, ma fille, de huit ans, s’en est emparé pour montrer les photos où elle figure. Chez un adulte on appelle cela vantardise. De la part d’un enfant de huit ans, c’est tout à fait compréhensible. Il a besoin d’exister dans le regard des autres. Toutefois, ce besoin de se mettre en avant devrait disparaître petit à petit avec la maturation. Que pense-t-on en effet d’un adulte qui se met toujours en avant? On le trouve encombrant et on le traite de vantard. La plupart des gens ne détestent rien tant que l’ostentation. A l’inverse, des gens ayant une position sociale importante, sont d’autant plus appréciés qu’ils savent rester simples, ou du moins, faire semblant de l’être. En mûrissant nous devenons plus discret et plus à l’écoute des autres. Or pour nombre d’humains ce n’est pas le cas, pourquoi? Qu’on observe une salle de classe en maternelle ou en primaire. On y voit la maîtresse poser une question et une forêt de bras qui se tendent le plus haut possible pour répondre. Ce faisant, on encourage l’hypertrophie de l’ego. On sélectionne les meilleurs dans les disciplines logico-déductives et on les motive avec la perspective de rejoindre un jour la cour des grands. Pourquoi en est-il ainsi? Parce qu’il ne faut pas s’attendre à ce que l’humanité soit mûre avant d’avoir mûri.
La plus grande motivation de l'homme n’est ni l'argent, ni le sexe, ni la volonté de puissance mais le besoin d'être reconnu. L’argent est au service de la volonté de puissance elle même au service du besoin d’être reconnu. Il veut être reconnu par son aspect vestimentaire, ou pour sa force ou son intelligence ou son talent à raconter des histoires drôles ou par la violence, etc...C'en est au point que l'idiot du village en rajoute car ainsi il ne passe pas inaperçu, au point que le cancre en rajoute, pour la même raison.
Dans notre société occidentale, l'affirmation de soi passe par la réussite sociale, du moins en est-ce le mode le plus courant; être un industriel puissant , ministre ou président est le sommet de cette réussite. Je ne pense pas que les grands bourgeois soient des ramollis lâches et veules ("la règle du jeu" de Renoir), au contraire, ce sont souvent des lutteurs, très doués, grands travailleurs. Je pense toutefois qu'ils ont peur. Rien de plus compréhensible, en effet, supposons que l'on veuille déboulonner un tel Monsieur, à le faire tomber de sa haute situation. Comme il a mis tout son "moi" dans la réussite, en le contestant, ce n'est pas seulement le ministre que vous contester dans sa fonction ou l'industriel, mais c'est tout lui, du moins, ce qu’il croît être lui. Sans sa situation ce monsieur n'est plus rien, en l'en privant , vous le tuerez. Quoi d'étonnant dans ces conditions que le monsieur réagisse, qu'il soit réactionnaire? Quoi d'étonnant qu'il institutionnalise un système de répression, d'étouffement de l'enfant, l'être le plus contestataire au monde? Comment en est-on arrivé là? Par un conditionnement paramilitaire à l’obéissance, à l’imitation, à la pensée unique. Par la répression de l’initiative individuelle lorsqu’elle ne va pas dans le sens voulu par l’état, , de la créativité comme celle de l’artiste, par exemple, qui dans les états totalitaires n’a la permission de produire que ce qui plaît au pouvoir? Et cela précisément parce que les dictateurs sont affectivement des enfants qui tapent du pied quand on ne fait pas leurs quatre volontés. Comme des petits enfants , ce sont des êtres à l’ego hypertrophié. Songez par exemple que refuser le cadeau d’un potentat est un crime de lèse majesté. Ça me rappelle irrésistiblement le comportement de mon fils lorsqu’il avait deux ou trois ans. Il tenait un gâteau dans chaque main et en offrit un à sa mère, qui le refusa gentiment. Il insista, présentant le gâteau avec détermination. Elle refusa encore. Alors il lui donna une gifle. Pour le malheur de l’humanité, les potentats sont des enfants pourvu des outils intellectuels et de la force physique de l’adulte, leurs gifles ne sont pas celles d’un enfant de deux ans. Ils s’entourent d’ailleurs d’êtres comme eux à l’ego hypertrophié, d’où le danger qui les guette en permanence et la paranoïa qui s’en suit.
Quand j’écris qu’il faut dépasser son ego, je ne veux pas dire qu’il faut écraser son individualité. Quand j’écris qu’il faut mettre les compétences de chacun au service de tous et remplacer les récompenses individuelles par la satisfaction tirée de la réussite d’un projet commun, je dis qu’il faut le faire progressivement; il est clair que le petit enfant a besoin d’attention et d’encouragements personnalisés. Sauter les étapes, c’est bâtir sur du sable. Il faut que chaque individu soit solidement construit pour être ensuite au service de tous. Pensez à un orchestre, il faut que chaque éxecutant soit maître dans sa partie pour contribuer à l’harmonie de l’ensemble. Mais il faut avoir comme objectif le dépassement de l’ego. Songez à un trompettiste qui soufflerait de toutes ses forces pour se faire entendre au dessus de l’orchestre! C’est exactement ce qui se passe quand des petits enfants chantent sans un maître pour les conduire et sans préparation, ils hurlent.
Le besoin d'identité peut passer par le besoin d'appartenance à un groupe, à une nation, à une religion. Les gens de pouvoir savent bien jouer de ce besoin, parce qu’ils l’ont tôt reconnu en eux, pour se faire servir. Alors, si tu dis " je suis juif" ou" je suis français" ou "je suis shite" ou "mormon", tu n'es pas dans la vie, dans le changement. Au contraire, tu te colles une étiquette et tu t'ossifies, tu te scléroses, tu fais de toi une généralité .
Passage à la limite: Si tu dis "je suis homme" c'est déjà mieux, tu es sur le chemin mais avance. Si tu dis "je suis vivant", c'est beaucoup mieux . Si tu dis "je suis", c'est encore mieux mais ce n'est pas vrai car à chaque instant ton enveloppe charnelle change, à moins qu'en disant cela tu ne penses à "je"? Dans ce cas contente toi de dire "je". Cette fois, tu y es presque, mais "je" est encore une forme, en anglais on dit "I" et en en hébreu, "ani". Alors ne dis plus rien! Pense que les autres aussi disent “je”.
Geveil- Akafer
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Re: De l'enfance à la maturité
J'aime bien le bernard l'hermite, ce mollusque marin qui change de coquille au gré de ses métamorposes . Il reste lui-même et n'a pas besoin de paraitre, juste d'être en sécurité . L'enfant n'est pas encore et doit se construire sous le regard d'adultes bienveillants, mais fermes . La démission paternelle nuit à son développement autonome autant que l'absence sécurisante de la mère nuit à sa confiance en soi . L'adulte mal construit dans son enfance a besoin d'être reconnu pour être et doute de l'amour qu'il est capable d'inspirer .C'est souvent l'amour du compagnon, ou de la compagne, qui permet enfin l'épanouissement complet ... quand on a la chance de le trouver .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: De l'enfance à la maturité
Suite:
DE LA CRUAUTE AU RESPECT DE LA VIE
Enfant, je détestai les mouches et j’avoue ne pas savoir si je leur arrachai les ailes uniquement par curiosité. Admettons pourtant que lorsque les enfants se livrent à de telles activités ce n’est pas par sadisme. Encore que...qu’on observe une classe de maternelle ! Un peu plus grand, je chassai les papillons pour la beauté de leur livrée et pour en faire collection mais j’étais insensible à leur volonté de vivre. Par contre j’étais soucieux de ne pas les faire souffrir et je les endormais à l’éther avant de leur percer le thorax pour les épingler dans mes boites. J’aimais aussi chasser les oiseaux au lance-pierres, je riai aux éclats à voir un chat se traîner sur le derrière après qu’on lui ait mis de la thérébentine sur l’anus. Passé l’adolescence, je fus incapable de faire tout cela. De sentir palpiter les muscles d’un papillon sous mes doigts m’obligeait à le libérer. La sensibilité à la souffrance d’autrui s’apprend, le fait même de penser qu’autrui est vivant s’apprend. Certes il existe des êtres plus ou moins doués pour cet apprentissage et de jeunes enfants peuvent déjà le comprendre comme certains ont un talent fou pour la musique, mais hélas, il existe aussi des adultes très peu doués et qui ne l’apprendront jamais. Ils continuent à se comporter avec les autres comme avec des objets.
A limite: la maturité comporte un profond respect de la vie, ce qui n’exclut pas l’aptitude à tuer s’il le faut (Cf. les chasseurs indiens)
DE LA CRUAUTE AU RESPECT DE LA VIE
Enfant, je détestai les mouches et j’avoue ne pas savoir si je leur arrachai les ailes uniquement par curiosité. Admettons pourtant que lorsque les enfants se livrent à de telles activités ce n’est pas par sadisme. Encore que...qu’on observe une classe de maternelle ! Un peu plus grand, je chassai les papillons pour la beauté de leur livrée et pour en faire collection mais j’étais insensible à leur volonté de vivre. Par contre j’étais soucieux de ne pas les faire souffrir et je les endormais à l’éther avant de leur percer le thorax pour les épingler dans mes boites. J’aimais aussi chasser les oiseaux au lance-pierres, je riai aux éclats à voir un chat se traîner sur le derrière après qu’on lui ait mis de la thérébentine sur l’anus. Passé l’adolescence, je fus incapable de faire tout cela. De sentir palpiter les muscles d’un papillon sous mes doigts m’obligeait à le libérer. La sensibilité à la souffrance d’autrui s’apprend, le fait même de penser qu’autrui est vivant s’apprend. Certes il existe des êtres plus ou moins doués pour cet apprentissage et de jeunes enfants peuvent déjà le comprendre comme certains ont un talent fou pour la musique, mais hélas, il existe aussi des adultes très peu doués et qui ne l’apprendront jamais. Ils continuent à se comporter avec les autres comme avec des objets.
A limite: la maturité comporte un profond respect de la vie, ce qui n’exclut pas l’aptitude à tuer s’il le faut (Cf. les chasseurs indiens)
Geveil- Akafer
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Re: De l'enfance à la maturité
A limite: la maturité comporte un profond respect de la vie, ce qui n’exclut pas l’aptitude à tuer s’il le faut (Cf. les chasseurs indiens).
dit autrement : on est mûr quand on est responsable de soi, des autres et du monde . Je suis d'accord avec cette définition .
dit autrement : on est mûr quand on est responsable de soi, des autres et du monde . Je suis d'accord avec cette définition .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 23/08/2009
Re: De l'enfance à la maturité
Oui, pour ce qui est de la responsabilité.
Mais non en ce qui concerne la phrase que tu as mise en vert. Je me demande si le summum de la maturité ne serait pas de se laisser tuer plutôt que de tuer qui est une façon de se faire l'allier du mal ( La division, comme je l'explique par ailleurs ).
Par exemple, pour ce qui est de la chasse , ( ou des abattoirs ) , pas plus tard qu'hier soir je regardais sur la 3 un documentaire de Arthus Bertrand dans lequel, pour lutter contre le gaspillage et la pollution planétaire, un belge a décidé de ne plus manger de viande, la production de viande est en effet grande consommatrice d'énergie.
Mais non en ce qui concerne la phrase que tu as mise en vert. Je me demande si le summum de la maturité ne serait pas de se laisser tuer plutôt que de tuer qui est une façon de se faire l'allier du mal ( La division, comme je l'explique par ailleurs ).
Par exemple, pour ce qui est de la chasse , ( ou des abattoirs ) , pas plus tard qu'hier soir je regardais sur la 3 un documentaire de Arthus Bertrand dans lequel, pour lutter contre le gaspillage et la pollution planétaire, un belge a décidé de ne plus manger de viande, la production de viande est en effet grande consommatrice d'énergie.
Geveil- Akafer
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Date d'inscription : 18/05/2008
Re: De l'enfance à la maturité
Un peu bizarre quand même, le belge... Ces belges, ils nous surprendront toujours ! Même qu' ils viennent de nous donner le meilleur d' entre eux en le remplaçant par un chanteur de Brabançonne
...non, de Marseillaise !
Magnus, frappe-moi...
...non, de Marseillaise !
Magnus, frappe-moi...
bernard1933- Aka Tpat
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Date d'inscription : 23/03/2008
Re: De l'enfance à la maturité
LA DÉLATION
“Papa, papa !!!! Julien a tiré la queue du chat !” Dans la famille, il est interdit de maltraiter les animaux et Marie s’empresse de rapporter cette entorse au règlement commise par son frère.
La délation est un comportement qui n’apparaît que dans un groupe social hiérarchisé. Or pour un enfants, la famille quelle qu’elle soit, est hiérarchisée. La délation est-elle pour autant naturelle à l’enfant? Il me semble que dans le milieu enfantin c’est couramment pratiqué. Mais on peut très bien imaginer que dans une autre société, la petite sœur rappelle la règle à son frère mais ne le dénonce pas.
La délation est plutôt mal considérée , que ce soit parmi les enfants ou parmi les adultes. Dans le milieu, rien de plus méprisé et haït qu’une “balance” Tentons de dépasser l’aversion que ce comportement suscite pour en étudier les fonctions.
1- Je la trouve très bien caricaturée dans une série animée américaine , “ La cour de récré “ par le petit qui est investi par la surveillante du rôle de mouchard. Il en tire des avantages
a- en nature: bonbons, gâteaux
b- psychiques: une certaine reconnaissance; même méprisé par celui à qui il dénonce, il y gagne à être connu. Nous retrouvons là ce fameux besoin d’identité, besoin très exigeant chez les humains.
2- Elle peut répondre au besoin de justice. Dans l’exemple donné en début de texte, il est possible que la petite fille trouve injuste que son frère transgresse la loi sans en subir de sanction.
3- Dans le milieu, elle permet à l’indic de poursuivre ses activités illicites avec la complicité de la police en échange de renseignements. Outre l’avantage économique évident l’indic y trouve sans doute un avantage psychique de l’ordre de la reconnaissance ou peut-être dans la possibilité de stagner dans un état du moi “ enfant soumis”.
Nous voyons que ce comportement a une fonction d’adaptation à la société mais dans tous les cas je le qualifie d’ immature lorsqu’il va “ objectivement” à l’encontre du but souhaité, à savoir un lien social valorisant . Le délateur certes est “reconnu” mais toujours avec un sentiment de rejet ou de mépris.
Par contre, s’il s’agit de dénoncer certains agissements vraiment dangereux, du racket à l’école par exemple ou la consommation de drogue, je crois qu’il faut à l’enfant qui dénonce du courage et une certaine maturité. Il le fait dans ce cas parce qu’il comprend la portée de son geste, il devient responsable, c’est en ce sens que je dis qu’il fait preuve de maturité. Il va sans dire qu’un adulte qui dénonce des parents maltraitants, par exemple, fait aussi preuve de responsabilité, c’est même le silence qui serait en l’occasion un comportement immature.
La délation n’est donc pas en soi un comportement immature, mais celle que j’ai donnée en exemple au début de ce texte est manifestement typiquement enfantine. Elle répond essentiellement au besoin d’être reconnu ou au besoin de justice. De tels comportements devraient disparaître avec l’émergence d’une société d’adultes relativement mûrs, et où la hiérarchie serait une hiérarchie de compétences et non une hiérarchie de pouvoir.
A la limite:
Les récompenses en nature encourageant la délation n’auraient plus d’effet dans une société où les biens de consommation ne seraient plus mis sous clé par les gens de pouvoir. De plus, dans une société où les liens de confiance, de solidarité, d’amitié, d’amour seraient plus importants que le paraître et l’avoir, le besoin de reconnaissance serait comblé. Dans une telle société, la délinquence baisserait considérablement et donc la délation n’aurait plus lieu d’être.
“Papa, papa !!!! Julien a tiré la queue du chat !” Dans la famille, il est interdit de maltraiter les animaux et Marie s’empresse de rapporter cette entorse au règlement commise par son frère.
La délation est un comportement qui n’apparaît que dans un groupe social hiérarchisé. Or pour un enfants, la famille quelle qu’elle soit, est hiérarchisée. La délation est-elle pour autant naturelle à l’enfant? Il me semble que dans le milieu enfantin c’est couramment pratiqué. Mais on peut très bien imaginer que dans une autre société, la petite sœur rappelle la règle à son frère mais ne le dénonce pas.
La délation est plutôt mal considérée , que ce soit parmi les enfants ou parmi les adultes. Dans le milieu, rien de plus méprisé et haït qu’une “balance” Tentons de dépasser l’aversion que ce comportement suscite pour en étudier les fonctions.
1- Je la trouve très bien caricaturée dans une série animée américaine , “ La cour de récré “ par le petit qui est investi par la surveillante du rôle de mouchard. Il en tire des avantages
a- en nature: bonbons, gâteaux
b- psychiques: une certaine reconnaissance; même méprisé par celui à qui il dénonce, il y gagne à être connu. Nous retrouvons là ce fameux besoin d’identité, besoin très exigeant chez les humains.
2- Elle peut répondre au besoin de justice. Dans l’exemple donné en début de texte, il est possible que la petite fille trouve injuste que son frère transgresse la loi sans en subir de sanction.
3- Dans le milieu, elle permet à l’indic de poursuivre ses activités illicites avec la complicité de la police en échange de renseignements. Outre l’avantage économique évident l’indic y trouve sans doute un avantage psychique de l’ordre de la reconnaissance ou peut-être dans la possibilité de stagner dans un état du moi “ enfant soumis”.
Nous voyons que ce comportement a une fonction d’adaptation à la société mais dans tous les cas je le qualifie d’ immature lorsqu’il va “ objectivement” à l’encontre du but souhaité, à savoir un lien social valorisant . Le délateur certes est “reconnu” mais toujours avec un sentiment de rejet ou de mépris.
Par contre, s’il s’agit de dénoncer certains agissements vraiment dangereux, du racket à l’école par exemple ou la consommation de drogue, je crois qu’il faut à l’enfant qui dénonce du courage et une certaine maturité. Il le fait dans ce cas parce qu’il comprend la portée de son geste, il devient responsable, c’est en ce sens que je dis qu’il fait preuve de maturité. Il va sans dire qu’un adulte qui dénonce des parents maltraitants, par exemple, fait aussi preuve de responsabilité, c’est même le silence qui serait en l’occasion un comportement immature.
La délation n’est donc pas en soi un comportement immature, mais celle que j’ai donnée en exemple au début de ce texte est manifestement typiquement enfantine. Elle répond essentiellement au besoin d’être reconnu ou au besoin de justice. De tels comportements devraient disparaître avec l’émergence d’une société d’adultes relativement mûrs, et où la hiérarchie serait une hiérarchie de compétences et non une hiérarchie de pouvoir.
A la limite:
Les récompenses en nature encourageant la délation n’auraient plus d’effet dans une société où les biens de consommation ne seraient plus mis sous clé par les gens de pouvoir. De plus, dans une société où les liens de confiance, de solidarité, d’amitié, d’amour seraient plus importants que le paraître et l’avoir, le besoin de reconnaissance serait comblé. Dans une telle société, la délinquence baisserait considérablement et donc la délation n’aurait plus lieu d’être.
Geveil- Akafer
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Re: De l'enfance à la maturité
La délation est-elle pour autant naturelle à l’enfant? Il me semble que dans le milieu enfantin c’est couramment pratiqué. Mais on peut très bien imaginer que dans une autre société, la petite sœur rappelle la règle à son frère mais ne le dénonce pas.
Tout dépend de l'âge de l'enfant.
Les capacités d'abstraction d'un enfant sont plus limitées que celles d'un adulte.
Pour être capable de transmettre la règle à un autre enfant, l'enfant doit d'abord l'avoir intériorisée, processus qui nécessite un certain degré d'abstraction.
L'enfant-délateur expérimente son processus d'intériorisation : en dénonçant l'autre enfant, il vérifie auprès de l'adulte qu'il a bien retenu la règle (qu'il est capable de distinguer entre un "bon" et un "mauvais" comportement), chose plus facile à faire quand le "coupable" est un autre enfant que quand c'est soi-même.
Le problème selon moi survient quand les adultes confortent l'enfant dans ce type de comportement plutôt que de l'amener, par la réponse qu'ils apporteront à ce comportement, à passer à un stade plus avancé d'abstraction... et d'empathie.
Car l'empathie nécessite d'atteindre un certain niveau d'abstraction (qui permettra la projection "positive" : se mettre à la place de l'autre).
En récompensant à outrance (et matériellement) ce type de comportement de délation, on empêche l'enfant de se développer dans autre chose que dans une relation "récompense-punition", "condamnation-stigmatisation" (de l'autre s'entend).
Comme on dit chez nous, on lui apprend à se préoccuper plus du "mauvais penchant" de l'Autre plutôt que du sien propre. Porte ouverte à l'égoïsme, l'hypocrisie, loi du plus fort, etc...
Alice- Maître du Relatif et de l'Absolu
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