Poèmes noirs... noirs poèmes...
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bernard1933
Imala
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Poèmes noirs... noirs poèmes...
Les fièvres
La plaine, au loin, est uniforme et morne
Et l'étendue est vide et grise
Et Novembre qui se précise
Bat l'infini, d'une aile grise.
Sous leurs torchis qui se lézardent,
Les chaumières, là-bas, regardent
Comme des bêtes qui ont peur,
Et seuls les grands oiseaux d'espace
Jettent sur les enclos sans fleurs
Le cri des angoisses qui passent.
L'heure est venue où les soirs mous
Pèsent sur les terres gangrenées,
Où les marais visqueux et blancs,
Dans leurs remous,
A longs bras lents,
Brassent les fièvres empoisonnées.
Parfois, comme un hoquet,
Un flot pâteux mine la rive
Et la glaise, comme un paquet,
Tombe dans l'eau de bile et de salive.
Puis tout s'apaise et s'aplanit ;
Des crapauds noirs, à fleur de boue,
Gonflent leur peau que deux yeux trouent ;
Et la lune monstrueuse préside,
Telle l'hostie
De l'inertie.
A suivre...
La plaine, au loin, est uniforme et morne
Et l'étendue est vide et grise
Et Novembre qui se précise
Bat l'infini, d'une aile grise.
Sous leurs torchis qui se lézardent,
Les chaumières, là-bas, regardent
Comme des bêtes qui ont peur,
Et seuls les grands oiseaux d'espace
Jettent sur les enclos sans fleurs
Le cri des angoisses qui passent.
L'heure est venue où les soirs mous
Pèsent sur les terres gangrenées,
Où les marais visqueux et blancs,
Dans leurs remous,
A longs bras lents,
Brassent les fièvres empoisonnées.
Parfois, comme un hoquet,
Un flot pâteux mine la rive
Et la glaise, comme un paquet,
Tombe dans l'eau de bile et de salive.
Puis tout s'apaise et s'aplanit ;
Des crapauds noirs, à fleur de boue,
Gonflent leur peau que deux yeux trouent ;
Et la lune monstrueuse préside,
Telle l'hostie
De l'inertie.
A suivre...
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
Très joli poème, noir à souhait...
Ca me rappelle mon poète préféré...
" Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme..."
Ca me rappelle mon poète préféré...
" Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme..."
bernard1933- Aka Tpat
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Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
bernard1933 a écrit:Très joli poème, noir à souhait...
Ca me rappelle mon poète préféré...
" Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme..."
...Ce beau matin d'été si doux:
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux...
Oui, en effet Bernard !
Les fièvres (suite)
De la vase profonde et jaune
D'où s'érigent, longues d'une aune,
Les herbes d'eaux,
Des brouillards lents comme des traînes
Déplient leur flottement, parmi les draines ;
On les peut suivre, à travers champs,
Vers les chaumes et les murs blancs ;
Leurs fils subtils de pestilence
Tissent la robe de silence,
Gaze verte, tulle blême,
Avec laquelle, au loin, la fièvre se promène,
La fièvre,
Elle est celle qui marche,
Sournoisement, courbée en arche,
Et personne n'entend son pas.
Si la poterne des fermes ne s'ouvre pas,
Si la fenêtre est close,
Elle pénètre quand même et se repose,
Sur la chaise des vieux que les ans ploient,
Dans les berceaux où les petits larmoient
Et quelquefois elle se couche
Aux lits profonds où l'on fait souche.
Avec ses vieilles mains dans l'âtre encor rougeâtre,
Elle attise les maladies
Non éteintes, mais engourdies ;
Elle se mêle au pain qu'on mange,
A l'eau morne changée en fange ;
Elle monte jusqu'aux greniers,
Dort dans les sacs et les paniers
Où s'entassent mille loques à vendre ;
Puis, un matin, de palier en palier
On écoute son pas sinistre et régulier
Descendre.
A suivre...
De la vase profonde et jaune
D'où s'érigent, longues d'une aune,
Les herbes d'eaux,
Des brouillards lents comme des traînes
Déplient leur flottement, parmi les draines ;
On les peut suivre, à travers champs,
Vers les chaumes et les murs blancs ;
Leurs fils subtils de pestilence
Tissent la robe de silence,
Gaze verte, tulle blême,
Avec laquelle, au loin, la fièvre se promène,
La fièvre,
Elle est celle qui marche,
Sournoisement, courbée en arche,
Et personne n'entend son pas.
Si la poterne des fermes ne s'ouvre pas,
Si la fenêtre est close,
Elle pénètre quand même et se repose,
Sur la chaise des vieux que les ans ploient,
Dans les berceaux où les petits larmoient
Et quelquefois elle se couche
Aux lits profonds où l'on fait souche.
Avec ses vieilles mains dans l'âtre encor rougeâtre,
Elle attise les maladies
Non éteintes, mais engourdies ;
Elle se mêle au pain qu'on mange,
A l'eau morne changée en fange ;
Elle monte jusqu'aux greniers,
Dort dans les sacs et les paniers
Où s'entassent mille loques à vendre ;
Puis, un matin, de palier en palier
On écoute son pas sinistre et régulier
Descendre.
A suivre...
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
Pour te répondre, et comme je suis incapable de mettre en vers ce que je ressens, une strophe de Baudelaire ( Réversibilité )
" Anges pleins de santé, connaissez-vous les Fièvres,
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard ,
Comme des exilés, s'en vont d'un pas traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres ?
Anges pleins de santé, connaissez-vous les Fièvres ?
" Anges pleins de santé, connaissez-vous les Fièvres,
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard ,
Comme des exilés, s'en vont d'un pas traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres ?
Anges pleins de santé, connaissez-vous les Fièvres ?
bernard1933- Aka Tpat
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Jardins Indiscrets: La Leçon
La Leçon
Dans un Éden aux sentiers pavés
De souvenirs aux couleurs passées,
Ce soir j'ai rencontré
D'anciennes idoles aux pieds brisés.
J'aurais aimé que leurs yeux hagards
Se posent sur notre passé blafard
Pour affirmer qu'il n'est jamais trop tard
Pour réparer de sombres hasards.
"De tes amours, semblaient-elles dire,
Ne reste plus que tes soupirs ;
L'oubli te pousse vers l'avenir,
Dans la pénombre laisse-nous mourir. "
Dans un paradis à jamais interdit
Par un passé au mauvais esprit,
Ce soir j'ai compris
Que rien n'est pire que la nostalgie !
Dominik Villeneuve (Ca/Qc Saguenay-Jonquières)
Site : Jardins Indiscrets
Dernière édition par Dragoon le Ven 20 Fév 2009 - 18:58, édité 2 fois
Dragoon- Affranchi des Paradoxes
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Tremblement de Corps: Symphonie
Symphonie
Chut, ne dis rien
Parle-moi avec tes mains
Caresse-moi de mots nouveaux
Touche-moi de mots plus beaux.
Dans le tumulte de ton absence à venir
J’entends déjà le vide bruire
Des non-dit de nos cœurs
De nos silences hurleurs.
Je t’en prie, faisons la trêve
Scellons la paix de nos lèvres
Goûte-moi de mots musique
Dévore-moi de mots magiques.
Parlons le langage des corps
Parons-le de poussière d’or
Ce murmure soyeux de nos jeux
Cet écho tendre de nous deux.
Dominik Villeneuve (Ca/Qc Saguenay-Jonquières)
Site : Tremblement de Corps
Dragoon- Affranchi des Paradoxes
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Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
Bonjour Dragoon,
Tes poèmes sont vraiment très beaux. Je trouve dommage que tu les ais postés sur ce fil, ils ne méritent pas, à mon avis, l'appelation de "Noirs poèmes..."
Peut-être devrais-tu ouvrir ton propre thread pour poster tes compositions ?
Quoi qu'il en soit, j'aurais plaisir à te lire. :flower:
Imala
Tes poèmes sont vraiment très beaux. Je trouve dommage que tu les ais postés sur ce fil, ils ne méritent pas, à mon avis, l'appelation de "Noirs poèmes..."
Peut-être devrais-tu ouvrir ton propre thread pour poster tes compositions ?
Quoi qu'il en soit, j'aurais plaisir à te lire. :flower:
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
Les fièvres (suite et fin)
Inutiles, voeux et pèlerinages
Et seins où l'on abrite les petits
Et bras en croix vers les images
Des bons anges et des vieux Christs.
Le mal hâve s'est installé dans la demeure.
Il vient, chaque vesprée, à tel moment,
Déchiqueter la plainte et le tourment,
Au régulier tic-tac de l'heure ;
Et l'horloge surgit déjà
Comme quelqu'un qui sonnera,
Lorsque viendra l'instant de la raison finie,
L'agonie.
En attendant, les mois se passent à languir.
Les malades rapetissés,
Leurs genoux lourds, leurs bras cassés,
Avec, en main, leurs chapelets.
Quittant leur lit, s'y recouchant,
Fuyant la mort et la cherchant,
Bégaient et vacillent leurs plaintes,
Pauvres lumières, presque éteintes.
Ils se traînent de chaumière en chaumière
Et d'âtre en âtre,
Se voir et doucement s'apitoyer,
Sur la dîme d'hommes qu'il faut payer,
Atrocement, à leur terre marâtre ;
Des silences profonds coupent les litanies
De leurs misères infinies ;
Et quelquefois, ils se regardent
Au jour douteux de la fenêtre,
Sans rien se dire, avec des pleurs,
Comme s'ils voulaient se reconnaître
Lorsque leurs yeux seront ailleurs.
Ils se sentent de trop autour des tables
Où l'on mange rapidement
Un repas pauvre et lamentable ;
Leur coeur se serre, atrocement,
On les isole et les bêtes les flairent
Et les jurons et les colères
Volent autour de leur tourment.
Aussi, lorsque la nuit, ne dormant pas,
Ils s'agitent entre leurs draps,
Songeant qu'aux alentours, de village en village,
Les brouillards blancs sont en voyage,
Voudraient-ils ouvrir la porte
Pour que d'un coup la fièvre les emporte,
Vers les marais des landes
Où les mousses et les herbes s'étendent
Comme un tissu pourri de muscles et de glandes
Où s'écoute, comme un hoquet,
Un flot pâteux miner la rive,
Où leur corps mort, comme un paquet,
Choirait dans l'eau de bile et de salive.
Mais la lune, là-bas, préside,
Telle l'hostie
De l'inertie.
Émile VERHAEREN
Inutiles, voeux et pèlerinages
Et seins où l'on abrite les petits
Et bras en croix vers les images
Des bons anges et des vieux Christs.
Le mal hâve s'est installé dans la demeure.
Il vient, chaque vesprée, à tel moment,
Déchiqueter la plainte et le tourment,
Au régulier tic-tac de l'heure ;
Et l'horloge surgit déjà
Comme quelqu'un qui sonnera,
Lorsque viendra l'instant de la raison finie,
L'agonie.
En attendant, les mois se passent à languir.
Les malades rapetissés,
Leurs genoux lourds, leurs bras cassés,
Avec, en main, leurs chapelets.
Quittant leur lit, s'y recouchant,
Fuyant la mort et la cherchant,
Bégaient et vacillent leurs plaintes,
Pauvres lumières, presque éteintes.
Ils se traînent de chaumière en chaumière
Et d'âtre en âtre,
Se voir et doucement s'apitoyer,
Sur la dîme d'hommes qu'il faut payer,
Atrocement, à leur terre marâtre ;
Des silences profonds coupent les litanies
De leurs misères infinies ;
Et quelquefois, ils se regardent
Au jour douteux de la fenêtre,
Sans rien se dire, avec des pleurs,
Comme s'ils voulaient se reconnaître
Lorsque leurs yeux seront ailleurs.
Ils se sentent de trop autour des tables
Où l'on mange rapidement
Un repas pauvre et lamentable ;
Leur coeur se serre, atrocement,
On les isole et les bêtes les flairent
Et les jurons et les colères
Volent autour de leur tourment.
Aussi, lorsque la nuit, ne dormant pas,
Ils s'agitent entre leurs draps,
Songeant qu'aux alentours, de village en village,
Les brouillards blancs sont en voyage,
Voudraient-ils ouvrir la porte
Pour que d'un coup la fièvre les emporte,
Vers les marais des landes
Où les mousses et les herbes s'étendent
Comme un tissu pourri de muscles et de glandes
Où s'écoute, comme un hoquet,
Un flot pâteux miner la rive,
Où leur corps mort, comme un paquet,
Choirait dans l'eau de bile et de salive.
Mais la lune, là-bas, préside,
Telle l'hostie
De l'inertie.
Émile VERHAEREN
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
Non, ce ne sont pasImala a écrit:Bonjour Dragoon,
Tes poèmes sont vraiment très beaux.
Quelques sites :
-> Tremblement de Corps
-> Jardins Indiscrets
Elle en a écrit d'autres dont certains édités par des édieurs, mais s'ils sont le plus souvent tous libres de droits d'auteuses, ils ne sont plus libres de diffusions et reproductions.
Ils sont noirs, son état d'esprit lorsqu'elle les a écrit était noir, on ressent de la détresse.Imala a écrit: Je trouve dommage que tu les ais postés sur ce fil, ils ne méritent pas, à mon avis, l'appelation de "Noirs poèmes..."
Dragoon- Affranchi des Paradoxes
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Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
Les mendiants
Les jours d'hiver quand le froid serre
Le bourg, le clos, le bois, la fange,
Poteaux de haine et de misère,
Par l'infini de la campagne,
Les mendiants ont l'air de fous.
Dans le matin, lourds de leur nuit,
Ils s'enfoncent au creux des routes,
Avec leur pain trempé de pluie
Et leur chapeau comme la suie
Et leurs grands dos comme des voûtes
Et leurs pas lents rythmant l'ennui ;
Midi les arrête dans les fossés
Pour leur repas ou leur sieste ;
On les dirait immensément lassés
Et résignés aux mêmes gestes ;
Pourtant, au seuil des fermes solitaires,
Ils surgissent, parfois, tels des filous,
Le soir, dans la brusque lumière
D'une porte ouverte tout à coup.
Les mendiants ont l'air de fous.
Ils s'avancent, par l'âpreté
Et la stérilité du paysage,
Qu'ils reflètent, au fond des yeux
Tristes de leur visage ;
Avec leurs hardes et leurs loques
Et leur marche qui les disloque,
L'été, parmi les champs nouveaux,
Ils épouvantent les oiseaux ;
Et maintenant que Décembre sur les bruyères
S'acharne et mord
Et gèle, au fond des bières,
Les morts,
Un à un, ils s'immobilisent
Sur des chemins d'église,
Mornes, têtus et droits,
Les mendiants, comme des croix.
Les jours d'hiver quand le froid serre
Le bourg, le clos, le bois, la fange,
Poteaux de haine et de misère,
Par l'infini de la campagne,
Les mendiants ont l'air de fous.
Dans le matin, lourds de leur nuit,
Ils s'enfoncent au creux des routes,
Avec leur pain trempé de pluie
Et leur chapeau comme la suie
Et leurs grands dos comme des voûtes
Et leurs pas lents rythmant l'ennui ;
Midi les arrête dans les fossés
Pour leur repas ou leur sieste ;
On les dirait immensément lassés
Et résignés aux mêmes gestes ;
Pourtant, au seuil des fermes solitaires,
Ils surgissent, parfois, tels des filous,
Le soir, dans la brusque lumière
D'une porte ouverte tout à coup.
Les mendiants ont l'air de fous.
Ils s'avancent, par l'âpreté
Et la stérilité du paysage,
Qu'ils reflètent, au fond des yeux
Tristes de leur visage ;
Avec leurs hardes et leurs loques
Et leur marche qui les disloque,
L'été, parmi les champs nouveaux,
Ils épouvantent les oiseaux ;
Et maintenant que Décembre sur les bruyères
S'acharne et mord
Et gèle, au fond des bières,
Les morts,
Un à un, ils s'immobilisent
Sur des chemins d'église,
Mornes, têtus et droits,
Les mendiants, comme des croix.
A suivre...
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
Joli, ton poème, Imala ! Et tu voudrais nous quitter ? Mais bien triste ... Dis, ce n'est pas marrant d'habiter près des étoiles !
bernard1933- Aka Tpat
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Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
bernard1933 a écrit:Joli, ton poème, Imala ! Et tu voudrais nous quitter ?
Non, mais qui a dit que je voudrais vous quitter ? C'est quoi cette rumeur ?
Mais bien triste ...
Oui, on ne peut pas dire que ce poème soit gai ! Mais ce n'est pas mon poème, c'est celui de mon auteur préféré : Émile VERHAEREN
J'aime énormément ce qu'il a fait...
Je ne sais comment dire... ce qu'il écrit, lorsque je le lis, c'est comme si je l'avais vécu.
C'est comme si cela faisait aussi partie de mon histoire.
C'est comme si je me reconnaissais, comme si j'avais non seulement expérimenté en moi-même les situations décrites, mais également connu l'époque, comme si j'en avais "goûté la lie"
Une mémoire atavique ?
Dis, ce n'est pas marrant d'habiter près des étoiles !
"Habiter près des étoiles" me permet, heureusement, d'échapper de temps à autre à mon hypersensibilité...
Seulement ce n'est pas toujours le cas, et "mes" noirs poèmes deviennent alors l'expression d'une réalité douloureuse qui me parvient de loin, comme en écho, et que j'exprime dans un besoin de me plaindre, comme dans un besoin de "faire savoir", de partager, de questionner, une manière de dire : voyez, comprenez, supporter, porter avec moi, car... n'est-ce pas aussi cela la réalité ? ...
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1239
Localisation : Près des étoiles
Identité métaphysique : Gnostique
Humeur : Tranquille
Date d'inscription : 21/05/2008
Noirs poèmes...
Bonjour...
En réponse à Imala et aussi à l'analyse de Dragoon l'affranchi des paradoxes...(une ancienne compagne? Faudra te dévoiler )
Je considère Symphonie beaucoup moins noir que La Leçon...
Symphonie était plutôt un pas vers le Carpe Diem... même si à l'époque je ne faisais que le présentir... Et puis, je vivais le désir et la passion... qui ne peuvent pas n'être que noirs; n'est-ce pas?
En réponse à Imala et aussi à l'analyse de Dragoon l'affranchi des paradoxes...(une ancienne compagne? Faudra te dévoiler )
Je considère Symphonie beaucoup moins noir que La Leçon...
Symphonie était plutôt un pas vers le Carpe Diem... même si à l'époque je ne faisais que le présentir... Et puis, je vivais le désir et la passion... qui ne peuvent pas n'être que noirs; n'est-ce pas?
Dominik Villeneuve- Sorti de l'oeuf
- Nombre de messages : 2
Localisation : Jonquière au Québec
Identité métaphysique : gauchiste idéaliste?
Humeur : en dents de scie souvent
Date d'inscription : 26/03/2009
Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
Pourquoi me dévoiler ???Dominik Villeneuve a écrit:Bonjour...
En réponse à Imala et aussi à l'analyse de Dragoon l'affranchi des paradoxes...(une ancienne compagne? Faudra te dévoiler )
Je considère Symphonie beaucoup moins noir que La Leçon...
Symphonie était plutôt un pas vers le Carpe Diem... même si à l'époque je ne faisais que le présentir... Et puis, je vivais le désir et la passion... qui ne peuvent pas n'être que noirs; n'est-ce pas?
Dragoon- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 304
Date d'inscription : 07/02/2009
Tu as raison....
Le mystère est des plus passionnant
Dominik Villeneuve- Sorti de l'oeuf
- Nombre de messages : 2
Localisation : Jonquière au Québec
Identité métaphysique : gauchiste idéaliste?
Humeur : en dents de scie souvent
Date d'inscription : 26/03/2009
Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
J'aime beaucoup,imala,c'est exactement le genre de poèmes qui me"parlent"peut-on dire.Moi c'est plutôt la prose,je ne sais pas ècrire de poésie au sens premier du terme,ou alors ce serait maladroit,banal...
Personnellement,j'adore Emily Dickinson.Voici un poème d'elle du même genre,je trouve,une pure merveille:
La lumière prend un certain penchant
Les après-midi d'hiver...
Qui oppresse comme la puissance
Des orgues de cathédrales...
C'est une blessure celeste...
Qui ne laisse pas de cicatrices
Mais un changement intérieur,
Une nouvelle signification...
Nul ne peut l'enseigner,personne...
C'est le sceau du désespoir...
Une impériale affliction
Surgie des airs...
Quand elle vient le paysage écoute...
Les ombres retiennent leur souffle...
Quand elle s'en va c'est comme le lointain
Sur la physionomie de la mort...
Personnellement,j'adore Emily Dickinson.Voici un poème d'elle du même genre,je trouve,une pure merveille:
La lumière prend un certain penchant
Les après-midi d'hiver...
Qui oppresse comme la puissance
Des orgues de cathédrales...
C'est une blessure celeste...
Qui ne laisse pas de cicatrices
Mais un changement intérieur,
Une nouvelle signification...
Nul ne peut l'enseigner,personne...
C'est le sceau du désespoir...
Une impériale affliction
Surgie des airs...
Quand elle vient le paysage écoute...
Les ombres retiennent leur souffle...
Quand elle s'en va c'est comme le lointain
Sur la physionomie de la mort...
stana- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 7810
Localisation : Epinal, Vosges
Identité métaphysique : sataniste pratiquante
Humeur : mystique, aux portes de la perception
Date d'inscription : 25/12/2010
Re: Poèmes noirs... noirs poèmes...
Je viens de découvrir ce fil par hasard, j'aime beaucoup tes poèmes Imala !
Tu aurais pu peut-être les mettre dans la section "poésie", mais je pense que c'est un choix, non ?
Tu aurais pu peut-être les mettre dans la section "poésie", mais je pense que c'est un choix, non ?
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