Sagesse du pluvian
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Serpent Premier
Je suis le Tentateur, monarque en cette friche
De mes prédécesseurs j’ai causé le départ ;
En leur nouveau domaine ils sont un peu moins riches,
En leur petite ville entourée de remparts.
Pour reine volontiers j’aurais choisi la biche,
Mais elle me préfère un cervidé vantard ;
Que je sois plus puissant, je crois qu’elle s’en fiche,
Tout ce qu’elle voudrait, c’est pondre, sans retard.
Cet endroit fut propice aux grandes espérances,
J’ai changé tout cela par mon discours trompeur ;
Car je me faisais fort d’engendrer la souffrance.
Le Gardien me menace, il ne me fait point peur,
Il peut se prévaloir de son intolérance,
Celui-là qui permit mon oeuvre de sapeur.
Un érudit
Un érudit cherchait le lieu natal d’Homère ;
Il interrogeait donc des gens dignes de foi ;
Avec Alphonse Allais un peu de bière il boit,
Parlant de ce grand barde et de sa digne mère.
« L’état civil fut-il établi par un maire ? »
Alphonse, le subtil, doute que cela soit ;
Nulle cité, jadis, n’avait de telles lois,
Beaucoup de papyrus ne furent qu’éphémères.
Or, puisque nous savons que ce n’est pas Athènes,
Nous pourrons bien choisir Allaure, c’est tout vu.
Foi d’Alphonse, je dis que la chose est certaine.
Ne soyez pas surpris par ce nom imprévu,
« Homèr’ d’Allaure » est dit par un grand capitaine
Quand il se voit perplexe, ou pris au dépourvu.
Re: Sagesse du pluvian
Le point de départ :
Charles Péguy a écrit:
L’Aveugle I/II
———
Sept villes se vantaient d’avoir produit Homère.
Mais il n’était pas né dans les sept à la fois.
Smyrne l’avait nourri dans le fin fond des bois.
Chios l’avait bercé dans les bras de sa mère.
Colophon n’en tira qu’une gloire éphémère.
Salamine avec lui brisa le roi des rois.
Rhodes l’avait trempé dans le respect des lois.
Argos l’avait frotté du sang de la Chimère.
Nous le donnerons donc à la septième Athènes,
La seule où l’on soit sûr qu’on ne l’ait jamais vu.
Les naissances d’avant sont toujours incertaines,
Les fils d’après font seuls que le père est pourvu.
Père, voici tes fils, tous ces grands capitaines,
Et le cortège unique une fois entrevu.
Oiseau des contrejours
Son corps me semble noir sur un fond de lumière,
Son ombre fugitive est là, devant mes yeux ;
Je ne sais pas nommer cet habitant des cieux,
Il se peut que ce soit l’aronde printanière.
D’aucun petit terroir elle n’est prisonnière,
Mais selon sa plaisance, elle change de lieu ;
Homère la disait messagère des dieux,
Son nid est apposé au mur de ma chaumière.
Elle ne débat point de l’essence et de l’être,
Elle met à profit chaque jour que Dieu fait,
Trouvant quelques trésors pour sa soif de connaître.
Sa voix parfois s’élève et dit ce qu’elle sait,
Telles sont les façons de cet oiseau sans maître ;
Sur tout ce qu’elle ignore, on voit qu’elle se tait.
Bannière inconnue
L’étendard est taillé dans une étoffe rare,
Le bord en est brodé d”un fil de vieil argent ;
Le porteur est costaud, mais il n’est pas méchant,
Il arbore un sourire et dit des mots barbares.
Cette troupe est modeste et n’a nulle fanfare,
Elle va sous la lune et sous le ciel changeant ;
Elle suit une rue sans déranger les gens,
Fredonnant à mi-voix quelques chansons bizarres.
De barde, ils n’en ont point, non plus de troubadour,
Leur colonel n’est pas Marquis de Pompadour ;
Mais un brave sergent sonne d’un cor d’ivoire.
Ils n’ont pas dans l’idée de courtiser la gloire,
Leur route est incertaine et fait quelques détours ;
De pareils vagabonds, point ne sera mémoire.
Fleur étonnante
Elle m’offre un parfum que je trouve incertain,
Je ne déteste point cette odeur adoucie ;
À son pied sont tombées quelques feuilles roussies,
En ce lieu vient danser l’invisible lutin.
Sa blancheur ne craint point la fraîcheur du matin,
Ni le souffle du vent, ni les intempéries ;
Le fier savant Linné la prit pour égérie,
Lui donnant au passage un joli nom latin.
La cloche fait ouïr sa voix dominicale ;
Une abeille survient, en visite amicale,
Aussitôt lui sera le clair nectar offert.
L’avette en s’abreuvant dit une histoire leste ;
C’est un conte à propos de bergères modestes
Par lesquelles un prince a quelque peu souffert.
Agneau de Lilith
À ma douce maîtresse il semble que je plaise,
Qui vante les talents de son petit bélier ;
Souvent elle m’offrit des pommes du cellier,
Tendres sous une peau rouge comme la braise.
Dans son nouveau jardin je peux brouter à l’aise,
Les ombrages y sont assez hospitaliers ;
Nous écoutons la voix d’un serpent familier
Qui vient au potager pour grignoter des fraises.
Aucun animal n’a rêvé d’être immortel,
Ni d’être offert à Dieu sur un barbare autel ;
À tous nous épargner Lilith est résolue.
Je suis presque assuré de vieillir dans mon pré
Sans que ma laine soit à d’autres dévolue ;
Nul couteau par mon sang ne doit être empourpré.
L’oiselle et son oiseau
J’entendis bavarder l’amant et la maîtresse,
Un éclat nostalgique a tremblé dans leurs yeux ;
Ils ne souffrent pas trop d’être devenus vieux,
Ajoutant des années à leur vie de paresse.
Ronsard a courtisé plusieurs enchanteresses,
Célébrant leurs attraits au nom de tous les dieux ;
Les mots de cet auteur furent lus en tous lieux,
Qui furent éclatants et chargés de tendresse.
L’amour est un flambeau dans ce sombre univers ;
Même si, quelquefois, je le tiens de travers,
C’est la seule clarté dont mon âme dispose.
Les galants de jadis, qui tant furent hardis,
Je sais qu’au cimetière ils gisent et reposent ;
Reste-t-il de l’amour en ces coeurs engourdis ?
Demeure insignifiante
C’est un petit manoir plein de mélancolie
Dont les murs furent peints d’étonnantes couleurs ;
Dans les pièces, je vois des meubles sans valeur,
La plus grande armoire est à moitié démolie.
La lumière décline avant d’être abolie,
S’endorment au jardin les oiseaux et les fleurs ;
La nuit nous offrira ses joies et ses douleurs,
Mêlant notre sagesse avec notre folie.
Sur la route un errant s’avance prudemment,
Il marche près des murs comme un discret amant
Qui voudrait se soustraire au regard des concierges.
Il fut un habitant du manoir, autrefois,
Avec un jeune corps, une âme presque vierge,
Il ne sait que penser de ce lieu qu’il revoit.
Le fond de l’air est frais
Le gyrovague porte un vêtement de laine,
Il tient solidement son bâton dans sa main ;
Il ne désire point s’amuser en chemin,
Éole en ce printemps souffle une fraîche haleine.
Sans partir explorer des provinces lointaines,
Il voudrait changer d’air, voir d’autres patelins ;
Loin d’être cénobite, il n’est qu’un orphelin
Buvant du vin d’auberge ou de l’eau de fontaine.
Il sourit quand il voit les petits ânes gris
Ou les sombres corbeaux dont il aime le cri ;
Il est plein d’allégresse, ou s’efforce de l’être.
Aux feux des voyageurs il sait se réchauffer,
Qui fraternellement lui versent un café,
Eux pour qui tout le monde a les mêmes ancêtres.
Quark onirique
Je suis le cryptoquark, nul ne m’observera,
Aucun pauvre rimeur ne me saurait décrire ;
Depuis assez longtemps leurs efforts me font rire,
Et la soif de savoir qui tous les dévora
Sachez donc que ce monde est un vaste fatras,
Car tout semble indiquer qu’il provient d’un délire ;
Dans quelques bons auteurs j’ai d’ailleurs pu le lire,
Et même, un héraldiste un jour le démontra.
Je suis l’Inexistant qui rôde et se prélasse,
Je ne suis d’aucun temps, je ne suis d’aucun lieu ;
En vain vous explorez votre terre et vos cieux.
Aucune théorie ne m’accorde une place,
Et, si vous m’en croyez, je dis que c’est tant mieux ;
Dans l’accélérateur nul ne verra ma trace.
Poisson de Roncevaux
Le neveu n’est plus là, mais l’olifant demeure,
Sur lequel l’archevêque a dit une oraison ;
Tu peux le contempler, gisant sur le gazon,
Sans que, dans un tel lieu, nulle main ne l’effleure.
Un fier poisson surgit au bout de quelques heures,
Digne de figurer sur un royal blason ;
Il n’est point l’héritier d’une riche maison,
Mais quant à sa noblesse, elle n’est pas mineure.
Du paladin Roland il déplore le sort,
Admirant par ailleurs son héroïque mort ;
Il le sait plus vaillant et plus grand dans la tombe.
Il soulève le cor sur l’herbage posé,
Que protège un esprit en forme de colombe ;
Muni d’un tel emblème, il pourra tout oser.
Hibou prophète
Ce rapace a choisi la voie spirituelle,
Car la lueur divine éclaira son esprit ;
Il ne consulte point les antiques écrits,
Mais la jeune dryade habile et sensuelle.
Il ne propage point les valeurs éternelles,
La volonté des dieux ne lui sert pas d’abri ;
Il cite, à la rigueur, un fier Bouddha qui rit,
Il nous dit seulement que la nature est belle.
Il connaît les travaux de son ami le porc ;
Parfois, d’un commentaire il propose l’apport,
S’exprimant comme un sage en sa Montagne Froide.
Ce modeste penseur ne rompt ni ne fléchit,
Mais il se tait parfois, c’est quand il réfléchit ;
De même, il se taira quand son corps sera roide.
Complainte du pommier
Je suis, après la Chute, un arbre solitaire,
Je ne suis point de ceux qu’on trouve dans les bois ;
De la Dame au jardin je n’entends plus la voix,
Elle qui n’avait point coutume de se taire.
Les anges parlent moins, pauvres célibataires,
Répétant gauchement leur louange à la noix ;
Quant au seigneur Serpent, rarement je le vois,
Il vient en visiteur, il n’est plus locataire.
D’Eve nous regrettons la grâce et la beauté,
Puis le rire d’Adam qui fut à son côté ;
Je crois que ces deux-là sont devenus sauvages.
Ils ont eu de la peine à quitter ce séjour,
Car ils avaient rêvé d’y rester pour toujours,
Avec les meilleurs fruits concoctant leurs breuvages.
Lion retraité
Je perds le souvenir des ivresses passées,
Me voici devenu sobre comme un chameau ;
J’évite de parler, ne trouvant point mes mots,
Ma langue est un peu moins sûre de mes pensées.
Compagnes de jadis, autrefois caressées,
Vous irez donc choisir des chevaliers nouveaux ;
Je laisserai dormir mes honnêtes rivaux
Dont la flamme, elle aussi, est quelque peu lassée.
Ai-je été trop ardent, ai-je été trop jaloux ?
Sur ce passé lointain vainement je me penche,
J’ouvre mes vieux carnets, je vois des pages blanches.
Je n’irai point jusqu’à tomber sur les genoux,
Facilement sera ma tristesse apaisée ;
Je vais suivre une voie qui n’est point malaisée.
Méditation mélancolique === 12-5-21 pour A. K.
Face à la mort, la lutte est continue,
Opposons-lui des arguments de poids ;
Ce n’est pas tout d’accepter cette loi,
Car nul ne peut la dire bienvenue.
Face à la mort, l’espérance est ténue,
Mais ce n’est pas non plus chacun pour soi ;
Merci à ceux qui ont pris soin de moi
Pour protéger ma vieillesse chenue.
Je la connais, j’y songe, au quotidien,
De vieux auteurs en ont parlé si bien ;
J’écris aussi ce texte en leur mémoire.
Soyons sereins, la nuit comme le jour,
Ayons en nous la sagesse et l’amour ;
Que notre vie soit une belle histoire.
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https://axelkahn.fr/%e2%80%afatmosphere-lame-dun-homme-aout-2020/
Manoir d’une enchanteresse
La Dame qui buvait les paroles d’Orphée
Lui fait don d’une lyre, il n’en est point déçu ;
Puis, pour qu’aux yeux du monde il passe inaperçu,
L’installe dans sa chambre, or elle est bien chauffée.
Ça ne lui faisait rien d’être un peu décoiffée,
Toujours un invité doit être bien reçu,
Sans déranger les dieux, ce fut à leur insu ;
Zeus n’a pas entendu les soupirs de la fée.
Au lever du soleil ont chanté les oiseaux,
Ainsi qu’une grenouille au milieu des roseaux ;
Un doux parfum de fleurs a plané dans la brise.
Ce manoir valut bien le plus noble palais,
Au vaillant musicien c’est cela qu’il fallait ;
Car la plus grande Reine est une femme éprise.
Navigation vraiment précaire
Cette nef n’est, vois-tu, qu’une faible nacelle,
Aucun des passagers n’est sûr de son retour ;
Il leur reste d’espoir à peine une parcelle,
La barque cependant se perd en vains détours.
Au-dessus de la nef passe un vol d’hirondelles
Rapidement filant vers un nouveau séjour ;
Elles savent leur route et la suivent toujours,
Puisque leur trajectoire est aux astres fidèle.
Il faut border la voile, il faut parfois ramer,
Il ne faut surtout pas craindre d’être affamé ;
Veuille un ange du ciel nous prendre sous son aile !
Quand nous débarquerons, nous aurons un repas
Arrosé d’un bon vin qu’on ne refuse pas ;
Nous prendrons le café sous la fraîche tonnelle.
Quadruple bière évangélique
Mathieu, Marc, Luc et Jean, au troquet rassemblés,
Confrontent ce matin leurs pages d’écriture ;
À leurs yeux, ce n’est pas de la littérature,
Mais la célébration de la vigne et du blé.
Ici, la bière est faite avec de l’eau très pure,
Les clients de passage en sont émerveillés ;
Puis elle ne nous fait nullement sommeiller,
Les prophètes jadis en burent tant qu’ils purent.
Bien suivre leur exemple est pour nous un devoir,
Car la boisson fait l’homme, autant que le savoir ;
Gambrinus est aussi le dieu de la Pensée.
On peut devenir sobre une fois qu’on est vieux,
Quand toute l’énergie se trouve dépensée ;
Alors il sera temps de boire dans les Cieux !
Divertissements des courtisans
Des jeux étranges sont à la Cour en usage,
Qui sont contre l’ennui le principal recours ;
Le temps ne se perd point en amoureux discours,
Le désir ne saurait empourprer les visages.
Ce sont des jeux d’adresse ou des jeux de langage,
Sa Majesté le Roi ne gagne pas toujours ;
Quand un noble étranger chez nous est en séjour,
À faire une partie les marquises l’engagent.
Personne ne s’amuse à faire des sonnets,
Tout au plus, on redit tous ceux que l’on connaît,
Ce sont des mots d’amour ou de plaisanterie.
Ces divers passe-temps ne sont point onéreux,
Sauf lorsque l’on rencontre un sort peu généreux ;
Un grand seigneur parfois vend son argenterie.
Oiseau perpétuellement insatisfait
Quand il est sur sa branche, il se languit des cieux,
Il voudrait partir loin, comme fait l’hirondelle ;
Et, comme elle, sans doute, on le verrait fidèle
À son nid qui occupe un agréable lieu.
Il rêve de planer à la droite de Dieu,
Tel un ange baignant dans la Grâce éternelle ;
Ou bien de l’inframonde être la sentinelle
Auprès d’une démone aux ineffables yeux.
Jamais il ne connut une terre étrangère,
Puis en fait de diablesse il n’a qu’une bergère ;
Mais ses ardents désirs le tracassent toujours.
Il pose son regard sur la voûte céleste
Indéchiffrable comme un vaste palimpseste ;
Il lui faut accepter son modeste séjour.
Oiseau des temps très anciens
Je charme en son jardin l’impératrice Hélène,
Quand elle y reste assise en buvant du vin blanc ;
Je chante de beaux vers, non des choses vilaines,
Je ne me permets point d’user de faux-semblants.
Je connais, un par un, les arbres du domaine
Et j’admire l’érable au feuillage sanglant ;
J’accompagne souvent la servante romaine
Qui garde les cochons lorsqu’ils mangent des glands.
Hélène jadis fut d’un fier barde amoureuse,
Qui pour une autre fit des rimes savoureuses
Dont il ne sut tirer jamais aucun profit.
Le rhapsode et l’oiseau ensemble font la fête,
L’impératrice dit : Ce sont de braves bêtes.
Ils en sont très heureux, ce verdict leur suffit.
Visionnaire à poil laineux
Sur la verte colline est un bélier-prophète
Qui pendant plus d’un mois au désert a vécu ;
Tu ne peux l’acquérir, même pour mille écus,
Il craint de se frotter à ton âme imparfaite.
Un homme, d’après lui, c’est une pauvre bête,
Un faible animal qui par le diable est vaincu ;
Quant aux autres vivants, ils en ont plein le cul
De ce primate humain, car il leur prend la tête.
Ce messager divin a pour disciple un porc
Qui, bien que vigoureux, ne pratique aucun sport ;
Il n’est pas très malin, mais c’est un bon apôtre.
Lorsque le ciel est sombre ou que le soleil luit,
Le prophète nous dit que tout va bien pour lui,
Et le cochon confirme : un jour comme les autres.
Printemps de la vestale
La vestale entretient le magique foyer
En y perpétuant des rites immuables ;
Dorment en ses tiroirs des écrits mémorables
Que produisit sans doute un prêtre dévoyé.
En étrange liqueur sont ses chagrins noyés,
Aux effets que Platon disait indésirables ;
Nous y avons recours, puissants ou misérables,
Quand nous ne voulons pas autre chose employer.
Les murs sont recouverts d’images surannées ;
Au sol, des manuscrits, pages abandonnées
Recevant rarement la lumière du jour.
À la table jamais ne s’assoit nul convive,
Mais cette maison reste un aimable séjour ;
La vestale est cloîtrée sans se dire captive.
Manoir des hommes verts
Leurs noms sont inconnus, leur langue est un mystère,
Cependant, leur refuge est assez bien conçu :
Ils passent le plus clair de leur temps à se taire,
Que font-ils par ici, nul ne l’a jamais su.
Quand l’un d’entre eux voyage, il passe inaperçu,
C’est au bord de la route un marcheur solitaire ;
Il ne dit rien aux gens qui travaillent la terre,
En aucun domicile il ne sera reçu.
De ces verts inconnus que tu ne peux entendre,
Sache-le, cher lecteur, tu ne dois rien attendre ;
Rien ne t’arriverait si tu suivais leurs pas.
Mais j’entendis l’un d’eux parler à l’hirondelle
Qui des murs du manoir est un hôte fidèle ;
À ce qu’il m’a semblé, l’oiseau ne comprit pas.
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