Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 6 IÈME PARTIE

[Bulle]

Beaucoup de Français sont demandeurs en Belgique ! Et seulement 20 % de personnes arrivent à avoir un lit en soins palliatifs en France. Il est vraiment vraiment temps de prendre conscience de cela merdalor !
Mais que d'émotion dans cette vidéo !

[Magnus]

Quand Michel Sardou traite de l'euthanasie en chanson .... : 

[loofrg]

C'est tout de même incroyable de penser qu'il n'existe que cinq pays dans le monde où l'euthanasie est légale.

Pour rappel :

la Colombie, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et depuis juin 2021 l'Espagne.

Enfin, il y a déjà ces pays là ! Bravo à eux

Et peut-être bientôt la France...

[Bulle]

Oui c'est vraiment effrayant : d'autant qu'il n'a jamais été question que de laisser un libre-choix dans certaines conditions en plus !

[Magnus]

Et Sardou, dans la chanson ci-dessus, met l'accent sur l'amour.
Loin des effarants propos de ceux qui font encore le jeu de mots "euthanasie = nazis", il faut vraiment bien prendre conscience que le médecin qui accepte une demande d'euthanasie, pratique un geste d'amour.

[loofrg]

Bien dit !

[Bulle]

... et de respect de la volonté du principal concerné.

[Dodo]

Hello vous!  Si une personne veut mourir plutôt que de souffrir, pourquoi ne s’enlève t-elle pas elle-même tout simplement la vie si elle a les capacités physiques pour le faire? Ça enlèverait déjà un poids sur la conscience de celui qui devra lui donner la mort en partant…  Je comprends pour ceux qui ne sont pas en état de le faire eux-mêmes, mais ne serait-ce pas que de la lâcheté de demander à un autre de faire ce qu'on peut faire soi-même, si on a pas le courage alors c'est peut-être que finalement, on ne veut pas tant mourrir que ça si on est incapable de regarder la mort en face…

[mirage]

Même si on en a les capacités, les proches te retrouvant pendu au bout d'une corde, c'est pas terrible...

Il y a des euthanasies où tu appuies toi-même sur le "bouton", dans des circonstances plus humaines, pour répondre à ton questionnement.

[Dodo]

Hello monsieur Mirage! Ce que vous décrivez n’est pas ce qu’on appelle de l’euthanasie, c’est du suicide assisté. Le fondement de l’euthanasie réside dans le fait ce n’est pas vous-même qui provoquez votre mort.

[Magnus]

Si une personne veut mourir plutôt que de souffrir, pourquoi ne s’enlève t-elle pas elle-même tout simplement la vie si elle a les capacités physiques pour le faire?

Et si elle ne les a pas ? Et si elle se rate ? Vous avez réfléchi à ce que représente un suicide raté ?
De plus, les suicides sont souvent très douloureux, tout le contraire de la mort DOUCE procurée par euthanasie.

Ça enlèverait déjà un poids sur la conscience de celui qui devra lui donner la mort.

Le médecin qui craint d'avoir un poids sur la conscience peut passer la main à un autre médecin qui, lui, aura au contraire la conscience soulagée d'avoir mis fin chez son patient à des souffrances intenables et incurables.

...ne serait-ce pas que de la lâcheté de demander à un autre de faire ce qu'on peut faire soi-même, si on a pas le courage alors c'est peut-être que finalement, on ne veut pas tant mourir que ça si on est incapable de regarder la mort en face…

Vous saurez que s'il y a bien quelqu'un qui est capable de regarder la mort en face, c'est celui qui demande l'euthanasie, surtout du fait que souvent il y a toute une préparation apaisante qui se fait avec le médecin, et l'entourage si le patient en a.  
Ce n'est pas un "lâche" qui fuit la mort, c'est quelqu'un qui demande ou implore que ses souffrances incurables cessent.

Qu'il se suicide au lieu de demander l'euthanasie est un vieil argument que je n'avais plus entendu ici depuis longtemps, l'accusation de lâcheté également.
Il me semble qu'avec un peu de bon sens et d'empathie, on pourrait les éviter.... .

[Bulle]

Vieil argument d'une stupidité absolue au passage, puisque lorsqu'il est question de suicide assisté, il est question d'une assistance médicale consistant à la délivrance de la substance que l'on ne peut pas obtenir ordonnance ! Et ce dans les mêmes conditions tout à fait réglementées.

[Jipé]

Le médecin qui craint d'avoir un poids sur la conscience peut passer la main à un autre médecin qui, lui, aura au contraire la conscience soulagée d'avoir mis fin chez son patient à des souffrances intenables et incurables.

Médecin qui aura conscience de soulager dans un geste que je qualifierais "d'acte d'amour" pour son prochain ! Ce n'est pas cela que préconisait Jésus ?

[Dodo]

Vieil argument d'une stupidité absolue au passage, puisque lorsqu'il est question de suicide assisté, il est question d'une assistance médicale consistant à la délivrance de la substance que l'on ne peut pas obtenir ordonnance ! Et ce dans les mêmes conditions tout à fait réglementées.
 

Adieu (…) Bulle/Jipé/Magnus!  La stupidité absolue (…) Bulle elle trouve sa source dans l’aveuglement volontaire. Ce que j’ai écrit, vous l’avez lu avec une benne de préjugés dans les yeux, à savoir que mon discours était simple, à savoir que la différence entre le suicide assisté et l’euthanasie réside uniquement et simplement dans le fait de savoir qui appuiera sur le bouton, il n’était ni question du moyen pris ou de sa légalité. Tout mon propos tenait sur le fait qu’une personne avait les capacités physiques de le faire et ne le faisait pas lui-même.

Pour votre information, lorsque mon père a développé un cancer fulgurant et s’est mis à dépérir jusqu’à entrer dans un coma profond pendant une bonne semaine à sa résidence, que son coeur refusait de lâcher malgré tout, alors la question ne s’est même pas posée au moment où on lui a injecté nous-mêmes une dose fatale pour abrégée les souffrances… alors vos jugements de valeurs et vos préjugés crasses, vous pouvez les garder pour vous, si jamais un jour vous êtes capable de parler en connaissance de cause alors vous serez peut-être, et je dis bien peut-être, plus objective… parce que tomber sous le coup de l’émotion, ça sape la capacité de jugement sans même qu’on s’en rende compte.
Je vous laisse le mot de la fin… vous en choisirez la couleur.  Embrassez votre conjoint et vos amis de ma part, rien ne compterait plus que ça.

[Bulle]

Nous lisons vos propos à l'aune de vos interventions habituelles : quoi de plus normal, quoi de plus humain, vous en avez donné le ton...

Quelles que soient les moments que vous avez vécus vous ne connaissez strictement rien de ce qu'ont vécus vos interlocuteurs ici présents et les appels à la pitié n'ont jamais été des arguments pertinents.

Aucun jugement de valeur dans mes propos, mais au contraire un simple jugement de réalité : ce que vous dites, et que je cite ci-dessous est une sottise.

Ce que vous décrivez n’est pas ce qu’on appelle de l’euthanasie, c’est du suicide assisté. Le fondement de l’euthanasie réside dans le fait ce n’est pas vous-même qui provoquez votre mort.

Vous détournez, comme à votre habitude, le sens des mots. C'est la seule manière, semble-t-il, que vous ayez trouvé pour tenter d'entrer dans un débat.

Euthanasie :
" Mort douce, de laquelle la souffrance est absente, soit naturellement, soit par l'effet d'une thérapeutique dans un sommeil provoqué."

Que le sens usuel corresponde au "Fait de donner délibérément la mort à un malade (généralement incurable ou qui souffre atrocement)" n'enlève donc rien au fait qu'assister quelqu'un dans son suicide en lui procurant le médicament qui lui permettra de mourir sans souffrance et rapidement fait bel et bien partie du sujet phare * qui nous occupe ici et qui a pour titre :

" POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 5 IÈME PARTIE".

Ce pour la simple et bonne raison que sans cette dépénalisation on reste dans le "Un médecin – ou toute autre personne – ne peut, en aucun cas, répondre à la demande d’un patient qui demanderait qu’on l’aide à se tuer" !
(Recommandation n° 1418 du Conseil de l’Europe du 25 juin 1999 sur la protection des droits de l’homme et la dignité des malades mourants ou en phase terminale, approuvée le 26 mars 2002, §9. ) 
Il n'y a donc que dans les pays ayant légiféré dans le sens de la dépénalisation que le médecin, ou tout autre personne d'ailleurs peut échapper aux poursuites si le geste est pratiqué dans les conditions réglementées.

* Les sujets phares sont liés à l'article 23 de la Charte : "Dans les "sujets-phare", l'argumentation est nécessaire, les hors-sujets et les redondances sont proscrits."

[Invité]

Je suis heureux d'habiter dans un pays où il est possible de mourir dans la dignité en demandant ce que le législateur appelle "l'aide médicale à mourir". Il s'agit d'euthanasie (ce n'est pas un gros mot).

La loi n'est pas parfaite, elle est relativement jeune et les expériences révèlent toujours des cas non prévus. Des ajustements seront nécessaires. Par exemple, une femme a dû observer son bébé prématuré souffrir dans d'atroce souffrance pendant 2 semaines puisque né sans intestins. La mort était prévisible et certaines. Par contre, seule la personne elle-même peut demander le soin de l'aide médicale à mourir.

[Magnus]

Du coup, je cite un autre cas : une personne, dans son testament dûment validé par l'Admd,  qui a demandé l'euthanasie en cas de maladie d'Alzheimer.
Elle doit obligatoirement réitérer sa demande oralement.
Si elle n'y parvient pas, elle n'a pas droit à l'euthanasie.
Et même si elle y arrive, il sera considéré qu'elle n'est plus suffisamment saine d'esprit pour réitérer une demande éclairée.. .

[Magnus]

Cadeau d'anniversaire :

la Cour Européenne des Droits de l'homme VALIDE la loi belge relative à l'euthanasie pour son 20ième anniversaire.
Et, de ce fait, RECONNAIT que l'euthanasie est un DROIT.

[Bulle]

J'espère que maintenant ça va bouger dans d'autres pays !!

[Bulle]

Les débats ont duré 3 mois.
84 % ont voté pour modifier ce qui existe actuellement.

A la question : "L’accès à l’aide active à mourir doit-il être ouvert ? " > 75 % ont voté "oui ", 19 % ont voté "non"
Et à propos des modalités d'accès :  72 % se sont prononcés en faveur d’un suicide assisté et 66 % en faveur d’une euthanasie. Et 56 % se sont prononcés pour que les mineurs puissent avoir accès au suicide assisté.
Cela bien entendu dans un cadre qui sera prévu par la loi : ce seront les politiques qui auront le dernier mot.
Les débats à l'Assemblée risquent d'être chauds/bouillants, mais j'espère que les travaux et avis de cette commission citoyenne qui seront rendus officiellement et de manière détaillée le 19 mars y tiendront une place importante.
Et pour commencer sur la manière d'exercer les confrontations de point de vue puisque d'après l'article, Claire Thoury qui était chargée d’organiser la convention, s'est félicitée de la qualité des débats qui se sont déroulés d'une manière "apaisée".

Allez, on y croit

[loofrg]

Oui ! croyons-y ! Ca a l'air bien parti.

[Bulle]

Il y a eu tellement de fois où on a espéré que franchement j'attends dans l'espoir d'une bonne surprise cette fois...

[loofrg]

Moi aussi ! Je pense aussi à tous ceux qui sont dans la situation d'attendre qu'on les délivre de leur supplice... pendant que cette décision traîne...

Espérons donc qu'elle soit enfin prise, et qu'elle le soit rapidement !

[Magnus]

Je voudrais savoir si les résultats de cette Convention citoyenne permettraient aux politiques (le RN et le LR, par ex.) de quand même y faire obstruction en déposant des centaines d'amendements ?

[Bulle]

Pas si un référendum était proposé