Sagesse du pluvian
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mikael
Cochonfucius
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Ambiplantigrade de gueules
Cet ambiplantigrade, il se fait un peu vieux,
Il ne dévore plus les brebis égarées ;
Car toute cruauté s’est de lui retirée,
Il ne veut offenser nul être sous les cieux.
Mais il est toujours vif, le flambeau de ses yeux !
Quand il sort au matin dans la plaine azurée,
Il capte du soleil la lumière dorée
Qui brille en ce bas monde et même en d’autres lieux.
Aux hôtes de ce bois ne causant nul dommage,
Cet ours leur sert de guide en d’amoureux voyages,
Et sur plusieurs secrets il peut les éclairer.
Gardera-t-il toujours sa douceur coutumière ?
Les meilleurs sentiments ne savent demeurer,
Pas plus qu’en fin de jour ne reste la lumière.
Ambicuniculus
Il a pu traverser d’innombrables années,
Mais qui lui ont paru ne durer qu’un moment ;
Tel est l’inconvénient de vivre heureusement,
Sans qu’une âme jamais ne soit emprisonnée.
Il n’a jamais compris pour quelle destinée
En ce monde bizarre il vint premièrement ;
Mais il lui suffisait d’échapper aux tourments
Et de goûter le fruit de quelques graminées.
Nombreux sont les sonnets qu’il a jetés au vent,
Le nom de sa maîtresse appelant si souvent,
Lui qui désirait être un amant plein de zèle.
Nombreux sont les instants perdus dans les tripots ;
Mais bientôt, son esprit trouvera du repos
Et son ange gardien le prendra sous son aile.
Nef sans but
Ce navire, il se tient des autres écarté ;
Il préfère avancer dans une brume épaisse ;
On n’y fait nulle offrande aux dieux ou aux déesses,
Même, on doute parfois de leur divinité.
De jour comme de nuit, les marins ont chanté,
De leur voix qui n’est pas sans un peu de rudesse,
Un étrange refrain qu’ils répètent sans cesse,
Voulant lutter ainsi contre l’adversité.
Ils suivent leur trajet, route continuelle
Qui peut-être conduit vers des contrées plus belles,
Mais je n’en suis pas sûr, je vous en fais l’aveu.
Un prêtre vagabond y célèbre un office,
Qu’entend une sirène, en peignant ses cheveux ;
Elle ne capte rien du divin sacrifice.
Deux verts loups
Dans ce jardin, parfois, survient la belle Ada ;
Elle sait comme moi la forme d'une rose.
Quand l'automnal hiver ces beaux endroits arrose,
Nous restons au salon, c'est notre concordat.
Mais le corbeau du temps qui ma face rida
Souvent me fit passer par son miroir morose ;
Amortissant le goût du vers et de la prose,
Il nous pourrit la vie, sans en avoir mandat.
Le nid de ce corbeau n'est pas sur mon cadastre.
Ses yeux ne comptent pas dans le nombre des astres ;
Il n'est pas délicat, c'est un corbeau rugueux.
Pourtant si son désir frénétique se cabre,
Il pourrait devenir un Cupidon fougueux ;
Ou bien, s'il le préfère, un grand Eros macabre.
Jardin d’azur
Jardin que j’ai soigné pendant des lustres,
Afin qu’il fît la gloire de mes ans ;
Et du clair jour de ses feux rayonnants
Maître soleil fort noblement l’illustre.
Des flaques d’eau, les reflets sont lacustres.
Les escargots traînent leur corps luisant
Dans cet endroit qui leur paraît plaisant ;
Ils ont du goût, ce ne sont pas des rustres.
J’en narrerai par mes chants la clarté,
Ma plume, alors, courra sans s’arrêter :
Il lui convient d’être en état de grâce.
En ce jardin nous plaçons notre foi,
Vers son azur nous tournons notre face ;
Pour sa beauté, nous restons sous sa loi.
Crosse en l'air
La crosse a dit : «Assez béni de bouts de pain !
Je veux me consacrer à mille joies ténues,
Bénir plutôt, demain, la course du lapin,
Qu’on n’importune plus cette bête menue.
J’en ai assez du grec, plus qu’assez du latin,
De ces mille oraisons qui, du ciel descendues,
N’augmentent d’un iota la splendeur des matins :
Donc, ne me parlez plus en langues biscornues. »
L’évêque ne veut point mettre sa crosse au feu.
À l’âge qu’il atteint, il se détache un peu
Des mystères sacrés et des lois ineffables.
La crosse aime râler, mais il peut l’élever
Pour que sa dignité la rende plus affable ;
On trouve un compromis, entre gens cultivés.
Ornithogriffe
Ses griffes sont d’acier. Il marche d’un pas lourd ;
Il ne s’envole pas comme les hirondelles,
Ça ne lui plairait pas, d’ailleurs, il n’a pas d’ailes ;
Il erre au boulevard et dans les carrefours.
Il ne voit pas trop mal, il est loin d’être sourd,
Il reconnaît de loin l’odeur de l’asphodèle ;
À sa simple routine il se montre fidèle,
Car il ne rêve plus d’impossibles amours.
Il se lie volontiers, il n’est pas bien farouche,
Et presque au grand jamais ne fait la fine bouche ;
De l’aube printanière il aime la pâleur.
Il aime découvrir une ville inconnue ;
Mais bien aussi la friche aux étonnantes fleurs,
Ou le grand vent d’hiver frôlant la terre nue.
Donjon de gueules
Les maîtres du donjon ne font pas leur ménage,
Je ne vois pas non plus les servants s’agiter.
Le modeste baron qui tient cet apanage,
Contemple la poussière avec sérénité.
Il tient plutôt la forme, en dépit du grand âge,
Il trouve autour de lui la paix, de tous côtés ;
Ils s’en va boire avec les gens du voisinage,
Du vin bien rafraîchi, l’hiver comme l’été.
Même s’il a perdu son énergie ardente,
Il garde autour de lui deux ou trois confidentes,
Servantes au grand coeur qui jadis lui ont plu.
À dire leur beauté, je ne saurais prétendre
Je dirai simplement que je les trouve tendres ;
Et quant à ce poème, elles ne l’ont pas lu.
Rainette azurée
La rainette azurée saute au long des allées ;
Son minuscule coeur ignore le souci.
Les dieux de ce jardin aiment la voir ainsi,
Elle semble en ce monde une dame exilée.
Salutaire grenouille à la vie bien réglée,
Tu n’as pas au hasard choisi ce jardin-ci ;
Mais c’est qu’il a charmé ton esprit éclairci,
Et tu peux, sans mentir, être «reine» appelée.
En sagesse une muse, une ondine en beauté,
Duchesse en gravité, princesse en chasteté,
Je te prends pour modèle et tu me sers d’exemple.
Et d’ailleurs, ce jardin est terre de vertu ;
Même si, sur ce point, La Fontaine s’est tu :
Il n’a point pris le temps de visiter ce temple.
Fleur de chevalerie
C’est une fleur magique à l’étrange figure ;
Elle connaît des sorts, réels ou inventés :
Même le vent d’hiver ne la peut démonter,
C’est un fier végétal, force de la nature.
L’abeille du jardin peut bien, par aventure,
Se laisser attirer par sa sombre beauté ;
Son zèle, cependant, sera bien mal traité,
Car sa belle couleur n’est que vaine peinture.
Cette fleur peut parler des plus obscurs sujets,
Elle peut évoquer de mystérieux objets ;
Même si le crapaud se rit de son audace.
On trouve rarement telle fleur sous les cieux,
Qui charme nos regards quand nous nous faisons vieux :
Fleur de chevalerie, la fleur du temps qui passe.
Amphisbène aquatique
De l’ambidieu Janus, il est un vrai symbole ;
Il peut sonder le coeur des vivants et des morts,
Il sait bien maîtriser son esprit et son corps,
Sans jamais proférer une seule parole.
Ne croyez surtout pas que cela le désole,
Il n’est pas moins heureux devant tous ses trésors ;
Il traverse la vie sans peine et sans effort,
Et jamais n’envia les oies du Capitole.
La sirène aux aguets, pour entendre sa voix,
Vainement s’est tenue près de lui, maintes fois ;
Or, à cette évidence il faut qu’elle se rende.
Tantôt il nage en haut, tantôt il nage en bas,
Beaucoup de gens le voient, mais jamais ne l’entendent,
Il est d’un grand savoir, mais il ne parle pas.
Piscisromulus et Remuspiscis
L’eau de cet affluent est bien froide en hiver,
Il n’est pas réchauffé par le volcan qui fume ;
On entend résonner des cris d’oiseaux pervers
Mais on ne peut les voir, ils volent dans la brume.
Le dieu des eaux, pourtant, riposte d’un son clair ;
De ces poissons jumeaux la bonne humeur s’allume.
Allez chanter plus loin, oiseaux de Lucifer !
Ce cours d’eau n’aime point votre sombre amertume.
La rivière, emportant les vivants et les morts,
Porte tous ces fardeaux sans peine et sans effort,
Et son flot est plus froid que l’air froid de décembre.
Pouvez-vous, dieux-poissons, éprouver de l’ennui ?
Cela se pourrait bien, car longues sont vos nuits,
Et dans ce vaste flot, vous n’avez pas de chambre.
Dame des beaux rêves
En rêve me visite une rêveuse dame,
Elle a charmante voix, charmant visage aussi,
Notre rêve n’est pas brisé par le souci ;
C’est un rêve dansant, c’est un rêve de flamme.
Un songe que jamais nulle crainte n’entame,
Aucun de nous deux n’est un amoureux transi ;
Puisque nous sommes vieux, nos coeurs sont endurcis,
C’est le sens de la paix qui emplit nos deux âmes.
Vainement les éveils nous menacent, alors
Que notre ardente foi paralyse nos corps ;
Et songer au matin, ça nous laisse de glace ;
Que ce beau rêve soit de la bonne longueur,
Chaque nuit je deviens ce dormeur dont le coeur
Anime bravement une inerte carcasse.
Hommage à Panurge
Ces deux nobles béliers ne sont pas ridicules ;
Nous les voyons danser au jardin de Monceaux.
Sans doute, aucun des deux n’a su rester puceau ;
Or, jamais les brebis ne prennent la pilule.
Près de la pièce d’eau qui plaît aux libellules,
À plus d’une conquête ils ont donné l’assaut ;
En tout bien tout honneur, un bélier n’est pas sot,
Il partage toujours ses plaisirs minuscules.
Si son discours charmeur séduit et aboutit,
Tel un bon ouvrier, il a de bons outils ;
Qu’importe si, parfois, sa langue est surannée...
Ce sont de bons béliers, non des épouvantails ;
De maîtresses aimés depuis plusieurs années,
Dans ce jardin public aux augustes portails.
Baleine de sinople
Cette verte baleine a filé, vent debout,
Ce n’est pas un poisson qu’on peut prendre à la ligne ;
Elle vogue au printemps vers l’empire des signes,
Et chante dans la nuit, comme font les hiboux.
Tout au long d’un courant nageant de bout en bout,
La baleine, dont l’âme a la blancheur du cygne,
À rester en un lieu jamais ne se résigne ;
Et le grand océan, pour elle, est sans tabou.
Toi, que Poséidon a de talents comblée,
Les dieux t’accepteront en leur sage assemblée ;
Heureux les immortels qui savent t’accueillir.
Nous admirons ce monstre à la robuste tête,
Puis nous lui offrirons un cadeau pour sa fête :
Toutes les fleurs des bois que nous pourrons cueillir.
Dame de Hastings
Est-elle une sorcière issue de l’au-delà ?
Dès le matin, le duc et le roi la réclament ;
Au fond de son regard est une étrange flamme,
Celle d’un astre qui jadis étincela.
Les soldats des deux camps ont peur de cette femme,
Car une étrange étoile au ciel elle appela ;
Ce signe, qu’a-t-il dit ? Nul ne le décela,
Il ne leur restait plus qu’à prier Notre-Dame.
Mais ces soldats n’ont pas un moral de vaincus ;
Car ils ont navigué, ils ont déjà vécu
Des combats effrayants et de tristes naufrages.
Si la comète est là pour éprouver leur foi,
Ils pourront cependant la voir avec courage :
Le sens de leur honneur est leur unique loi.
Trois faucilles de gueules
Désherbant le passé que trop souvent je sonde,
Faucille de mémoire, instrument rigoureux,
Tu sépares de moi les souvenirs des blondes
Et leur foisonnement de discours amoureux.
Faucille du présent, tu élagues ce monde,
Tu ne conserves point ce qui est nébuleux ;
On la trouve à ce prix, la sagesse profonde,
La fin de nos tourments, la paix sous un ciel bleu.
Faucille du futur, tu n’as nulle tendresse
Pour les projets douteux, qui sont porteurs d’ennuis :
Les retrancher permet d’éviter la détresse,
Ces trois beaux instruments travaillent jour et nuit,
Mais ne s’attaquent point à des idées funèbres ;
Mon âme ne sait pas faucher dans les ténèbres.
Dame des landes
La dame des landes guérit
Le mal, et c’est par la lecture
D’une formule qui nourrit
Les vivants selon leur nature.
On la rencontre à l’aventure,
Elle plane comme un esprit ;
À toute chose, elle sourit
Même à sa propre sépulture !
On ne peut point la prendre aux mots,
Elle est l’amie des animaux,
Reine de sagesse première !
Avec elle il faut savourer
Tout ce qui nous peut enivrer,
Et, surtout, croire à la lumière !
Pic de gueules
J’entends que retentit son tambourinement ;
Inlassable qu’il est, il creuse dans son monde ;
Non comme son cousin, le familier des ondes,
Le bleu martin-pêcheur qui plonge vivement
Chacun des deux oiseaux préfère un élément,
Chaque espèce apprécie ce qui la rend féconde ;
Le bousier, quant à lui, donne une forme ronde
Au trésor qu’il déplace en un lent mouvement.
Comme des musiciens qui savent leur partie,
Chaque animal s’active au concert de la vie,
C’est une symphonie que j’écoute souvent.
Pas autant ne me sert la lecture assidue
Des traités d’autrefois, sagesse prétendue ;
Lesquels je dois quitter, Gros-Jean comme devant.
Errance du charpentier
Le fils de Notre-Dame erre en ce matin blême,
Guérissant, pardonnant, prêchant, sept jours sur sept ;
À peine on reconnaît l’enfant de Nazareth,
Fils d’humble travailleur et charpentier lui-même.
Un ange dans le ciel prépare un diadème,
Pendant que son cousin, le fils d’Élisabeth
Reproche au grand monarque un mariage pas net ;
L’un et l’autre sachant qu’ils auront des problèmes.
La couronne de fleurs qu’apporte un séraphin
Rappelle qu’un mortel ne peut vivre sans fin ;
De la condamnation, sa foi se consolide.
L’ermite en son désert se nourrissait de miel ;
Mais le pain et le vin nous rendent plus valides,
L’esprit devient léger, comme un nuage au ciel.
Neige de Lutèce
Lutèce sous la neige est comme inanimée ;
Car les passants chez eux se sont tous retirés.
Dans les eaux de la Seine, il ne peut se mirer,
Ce ciel qui voit d’en haut la crue inentamée.
Mon bus ne suivra pas sa ligne accoutumée ;
Quant aux quelques taxis, ils se font désirer.
Jours de neige, vraiment, qui vous peut adorer ?
Un rhapsode rêveur ? Une muse enflammée ?
Les hivers de jadis, j’aime à m’en souvenir,
Ces jours que je désire en mon coeur retenir ;
Et des vents déchaînés l’effrayante victoire.
À ces jours révolus nous nous sentons liés,
Et si l’âge nous fait toute chose oublier,
Toujours quelques flocons seront dans ma mémoire.
Ludovicus Leo
Il tient son tribunal dans l’ombre d’un grand chêne ;
Les litiges jamais il ne laisse dormir.
Contre toute injustice il rage et se déchaîne,
Prononçant des verdicts, que c’en est un plaisir.
Les autres animaux craignent sa voix hautaine ;
Et malgré sa fonction qui lui sied à ravir,
Sa légitimité, à leurs yeux, n’est pas pleine.
Or, le flux des dossiers, il le voit se tarir.
De ces bêtes des bois la règle d’existence,
Est. «Sans déposer plainte, acceptons la souffrance,
Un jugement du roi ne vaut une chanson !»
Il lève son regard vers la voûte azurée
Pour demander conseil à la nuit éthérée,
Mais la lune pour lui n’a que ses froids rayons.
Trois beaux oiseaux de sinople
L’oiseau des temps anciens se pose sur ma treille ;
Je ne lui offre pas le vin de mon cellier,
Mais j’accueille avec joie cet hôte familier :
Il me vient du passé qui dans mon âme veille.
L’oiseau de l’avenir, quand surgit une abeille,
En aucune façon ne la veut houspiller ;
Elle tourne, paisible, autour de l’espalier,
Et son bourdonnement est plaisant à l’oreille.
L’oiseau du temps présent dissimule sa face,
Mais je me doute bien qu’il me fait la grimace ;
Puisque j’ai du bon vin, je ne m’en soucie pas.
Passé, présent, futur, répartis de la sorte,
Ils ne peuvent jamais revenir sur leurs pas ;
Et moi, dans mon jardin, je songe aux années mortes.
Re: Sagesse du pluvian
D’un roi déjà bien vieux, la dame fut éprise ;
Je la voyais parfois vers son front se pencher.
Le château se dressait au sommet d’un rocher,
Un gigantesque empire était sous son emprise.
Le donjon, caressé par l’estivale brise,
Se rapprochait du ciel, comme pour le toucher ;
Au cellier, l’alchimiste, occupé à chercher
La clé des mutations, avait les tempes grises.
Les gens, ne sachant pas si c’est un bien pour eux,
Négligent ce trésor, et ne sont désireux
D’aucune diablerie, d’aucune découverte ;
Les maîtres du manoir, disent-ils, sont perdus,
Car la dame et le roi ne seront défendus
Que par ce magicien, et c’est en pure perte.
Tonneau d’or et de gueules
Le lourd tonneau magique à la cave est dormant ;
Une étrange potion s’y trouve contenue,
Dont la recette fut au seul druide connue,
Au grand Panoramix, maître en enchantements.
La cave que traverse une noire avenue
Invite le regard vers plusieurs fûts charmants.
Le pensif sommelier, qui marche pesamment,
Goûte à longueur de temps des boissons saugrenues.
Les rats de ce cellier, par lui effarouchés,
Pour plus de précaution sont allés se coucher ;
C’est l’heure unique et douce où mûrit la fortune
Des puissants élixirs dans les tonneaux chanceux,
Pour un poète, un fou, un buveur, et tous ceux
Dont le coeur fatigué loge un rayon de lune.
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