Ataraxie et panacée.
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Ataraxie et panacée.
Il y a quelques jours c'était la pleine lune, j'ai dormi dehors, dans le lit de la rivière. Avant de m'assoupir, je contemplais les cailloux qui se trouvaient là, au fond de l'eau. La grande majorité des cailloux sont trés paisibles, ils se contentent de sourire quand on leur parle, mais il y en avait un qui était agité. C'était un gros galet bedonnant et il se lamentait: "les poissons sont des cons ! J'en ai marre, ils me frollent sans arrêt, se frottent sur moi, ils me donnent le vertige, je suis un être minéral, j'aime quand tout est immobile. Ces poissons sont trop cons, ils me rendront fous, ils me chient dessus et des algues poussent sur moi, j'ai l'impression de devenir une éponge, c'est horrible, en plus, l'eau bouge tout le temps dans cette rivière, le monde est con ! j'en ai marre ! "
C'est alors qu'une loutre qui finissait son souper aux dernières lueurs du jour passa au dessus de nous. Elle nageait sur le dos, ayant déposée une imposante moule d'eau douce sur son ventre, elle la fracassait avec application et grande industrie, à l'aide d'un caillou, qu'elle laissa tombé une fois sa besogne accomplie.
Alors que la loutre s'éloignait, le caillou qu'elle avait transporté nous arrivait dessus.
Il se posa sur le gros galet ventru, ce caillou était presque noir et plus ou moins cubique.
Le galet lâcha une bulle : "C'est quoi, ça ?!"
Le cube noir lui répondit :"Je suis ta conscience, écoute ma parole !".
Avant de repartir, happé par un énorme saumon qui remontait la rivière, il fit un discours, voici la teneur de ses propos :
Pour atteindre l'ataraxie, je me suis mis à aimer les cons. Particulièrement les méchants cons qui m'ont compliqué la vie par désoeuvrement égocentrique, sans même me porter la moindre attention. Je les remercie de faire prendre forme aux épreuves de la vie qui rendent nécessaire et juste la force que je détiens pour tenir le cap dans le tumulte de la vie. La force qui est en moi participe de ma beauté. Je remercie les cons de m'apprendre la patience et la sagesse.
Le concept qui donne du sens à la vie s'appelle Estétique.
Il n'est rien, pas une pensée ou une action, qui soit bonne ou mauvaise en soi, tout dépend des circonstances et des contingences, le sujet et l'objet. Cependant, une bonne personne est une belle personne, elle fait le bien quelque soit les circonstances et les contingences. Une bonne action est une belle action.
Ce sont les valeurs de l'estétisme qui font exister la justice, laquelle conditionne les lois humaines.
Chaque vivant est né sur la terre pour que s'affirme son existence.
La premiére caratéristique des cons est d'avoir un esprit laid. Cette laideur est atroce dans la mesure oú l'esprit est vierge à la naissance et que chacun est responsable de la construction de soi.
La matière est vue par l'esprit, la vraie valeur des choses est sentimentale. L'objet ayant une valeur propre n'existe pas car l'objet qui existe est libre, il n'est pas le rouage d'un mécanisme, il n'est pas à vendre, sa valeur n'est pas affichée car elle n'est pas affichable. Sa valeur est infinie et l'univers y participe, ce n'est pas une valeur purement intrinseque.
Fous et naifs sont les philosophes. Ils croient que le but de chaque humain et de chaque philosophie est le bonheur. Ils sont aveugles. Le bonheur est UN but, ce n'est pas LE but. S'il n'y avait qu'un seul but ce serait l'existence, pas le bonheur. Le bonheur est le but ultime, le but premier est d'exister. Il faut être avant de pouvoir sentir. Si l'on ne peut faire qu'un choix, on peut etre insensible mais on ne peut pas sentir sans être.
Les cons sont laids, ils méritent la pitié.
L'ataraxie consiste à renoncer à la souffrance. Si tu n'as pas ce que tu aimes, il faut aimer ce que tu as. Cela n'empéche en rien d'aimer des choses que l'on n'a pas et se battre pour les obtenir. Le renoncement de la souffrance n'est pas une automutilation de ses désirs. La vacuité n'est pas la plénitude. Le renoncement de la souffrance est le renoncement de la volonté de destruction. Vivre et laisser vivre, y compris les cons. Si les cons savaient comparer la beauté d'une âme et d'un compte en banque, ils ne souilleraient pas leur âme pour de l'argent.
Faire le grand oeuvre c'est simplement être, participer à l'existence du tout. Il ne s'agit pas d'ériger un monument à notre nom pour que notre nom nous survive. Il ne s'agit pas de gérer la mort, il s'agit de vivre. Il faut dépasser les querelles futiles.
Il faut donc aimer les cons pour leur offrir venant de nous une estime de soi qu'ils n'ont pas d'eux même. Il ne faudrait pas, pour autant, aimer la connerie. Il faut aimer l'être qui existe sous la souillure, il ne faut pas aimer l'être souillé et il ne faut pas aimer la souillure.
Tout le monde à besoin d‘attention. Le but premier est l‘existence. Les cons n‘ayant pas une estime d‘eux suffisante pour se croire capables d‘être bien vus, ils agissent pour être mal vu, afin d‘être vu.
Celui qui n‘est pas lucide ne peut pas faire vivre les autres en soi et est privé de toute expérience sensuelle. Celui qui n‘est pas véridique ne peut pas être extériorisé en vérité, il reste dans la matrice sans pouvoir naitre, recouvert par le voile de l‘illusion, aveugle et invisible.
Voila pourquoi il faut travailler pour faire la promotion du bien. Il faut aimer les cons pour leur faire connaitre le bonheur d‘être bien vu afin qu‘ils ne négligent plus le but ultime qu‘est le bonheur au bénéfice du but premier qu‘est l‘existence.
Il est bon d'apprendre à aimer tout le monde, les intelligents qui comprennent la vérité et qui font les beaux comme les cons noyés dans l‘illusion et qui salissent leur réputation, la colère devient alors de la pitier, la douleur pour soi même devient de la miséricorde pour les cons.
C'est alors qu'une loutre qui finissait son souper aux dernières lueurs du jour passa au dessus de nous. Elle nageait sur le dos, ayant déposée une imposante moule d'eau douce sur son ventre, elle la fracassait avec application et grande industrie, à l'aide d'un caillou, qu'elle laissa tombé une fois sa besogne accomplie.
Alors que la loutre s'éloignait, le caillou qu'elle avait transporté nous arrivait dessus.
Il se posa sur le gros galet ventru, ce caillou était presque noir et plus ou moins cubique.
Le galet lâcha une bulle : "C'est quoi, ça ?!"
Le cube noir lui répondit :"Je suis ta conscience, écoute ma parole !".
Avant de repartir, happé par un énorme saumon qui remontait la rivière, il fit un discours, voici la teneur de ses propos :
Pour atteindre l'ataraxie, je me suis mis à aimer les cons. Particulièrement les méchants cons qui m'ont compliqué la vie par désoeuvrement égocentrique, sans même me porter la moindre attention. Je les remercie de faire prendre forme aux épreuves de la vie qui rendent nécessaire et juste la force que je détiens pour tenir le cap dans le tumulte de la vie. La force qui est en moi participe de ma beauté. Je remercie les cons de m'apprendre la patience et la sagesse.
Le concept qui donne du sens à la vie s'appelle Estétique.
Il n'est rien, pas une pensée ou une action, qui soit bonne ou mauvaise en soi, tout dépend des circonstances et des contingences, le sujet et l'objet. Cependant, une bonne personne est une belle personne, elle fait le bien quelque soit les circonstances et les contingences. Une bonne action est une belle action.
Ce sont les valeurs de l'estétisme qui font exister la justice, laquelle conditionne les lois humaines.
Chaque vivant est né sur la terre pour que s'affirme son existence.
La premiére caratéristique des cons est d'avoir un esprit laid. Cette laideur est atroce dans la mesure oú l'esprit est vierge à la naissance et que chacun est responsable de la construction de soi.
La matière est vue par l'esprit, la vraie valeur des choses est sentimentale. L'objet ayant une valeur propre n'existe pas car l'objet qui existe est libre, il n'est pas le rouage d'un mécanisme, il n'est pas à vendre, sa valeur n'est pas affichée car elle n'est pas affichable. Sa valeur est infinie et l'univers y participe, ce n'est pas une valeur purement intrinseque.
Fous et naifs sont les philosophes. Ils croient que le but de chaque humain et de chaque philosophie est le bonheur. Ils sont aveugles. Le bonheur est UN but, ce n'est pas LE but. S'il n'y avait qu'un seul but ce serait l'existence, pas le bonheur. Le bonheur est le but ultime, le but premier est d'exister. Il faut être avant de pouvoir sentir. Si l'on ne peut faire qu'un choix, on peut etre insensible mais on ne peut pas sentir sans être.
Les cons sont laids, ils méritent la pitié.
L'ataraxie consiste à renoncer à la souffrance. Si tu n'as pas ce que tu aimes, il faut aimer ce que tu as. Cela n'empéche en rien d'aimer des choses que l'on n'a pas et se battre pour les obtenir. Le renoncement de la souffrance n'est pas une automutilation de ses désirs. La vacuité n'est pas la plénitude. Le renoncement de la souffrance est le renoncement de la volonté de destruction. Vivre et laisser vivre, y compris les cons. Si les cons savaient comparer la beauté d'une âme et d'un compte en banque, ils ne souilleraient pas leur âme pour de l'argent.
Faire le grand oeuvre c'est simplement être, participer à l'existence du tout. Il ne s'agit pas d'ériger un monument à notre nom pour que notre nom nous survive. Il ne s'agit pas de gérer la mort, il s'agit de vivre. Il faut dépasser les querelles futiles.
Il faut donc aimer les cons pour leur offrir venant de nous une estime de soi qu'ils n'ont pas d'eux même. Il ne faudrait pas, pour autant, aimer la connerie. Il faut aimer l'être qui existe sous la souillure, il ne faut pas aimer l'être souillé et il ne faut pas aimer la souillure.
Tout le monde à besoin d‘attention. Le but premier est l‘existence. Les cons n‘ayant pas une estime d‘eux suffisante pour se croire capables d‘être bien vus, ils agissent pour être mal vu, afin d‘être vu.
Celui qui n‘est pas lucide ne peut pas faire vivre les autres en soi et est privé de toute expérience sensuelle. Celui qui n‘est pas véridique ne peut pas être extériorisé en vérité, il reste dans la matrice sans pouvoir naitre, recouvert par le voile de l‘illusion, aveugle et invisible.
Voila pourquoi il faut travailler pour faire la promotion du bien. Il faut aimer les cons pour leur faire connaitre le bonheur d‘être bien vu afin qu‘ils ne négligent plus le but ultime qu‘est le bonheur au bénéfice du but premier qu‘est l‘existence.
Il est bon d'apprendre à aimer tout le monde, les intelligents qui comprennent la vérité et qui font les beaux comme les cons noyés dans l‘illusion et qui salissent leur réputation, la colère devient alors de la pitier, la douleur pour soi même devient de la miséricorde pour les cons.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1888
Localisation : Soissons
Identité métaphysique : L'impossible réalisé.
Humeur : Toujours égale.
Date d'inscription : 21/02/2012
Re: Ataraxie et panacée.
Pour illustrer le principe de renoncement à la souffrance, laisser moi vous raconter le jour ou j‘ai quitté ma patrie.
Pour comprendre qui je suis, il faut d‘abord savoir que j‘ai été élevé par un clan d‘ours cannibales.
J‘vous dis tout de suite: ça n‘a pas été facile pour moi tout les jours quand j‘étais petit.
L‘été la vie est belle, on peut manger des fruits et un tas d‘autres végétaux comme du pissenlis ou des grenouilles.
L‘hivers c‘est différent, tout le monde à faim, ce qui à tendance à mettre les ours sur les dents.
Alors en principe on ne mange que les morts, maintenant c‘est sûr que quand tu as vraiment faim, et que ton voisin il est déja presque mort, il vaut mieux quand même ne pas attendre d‘etre soi-même complètement mort de faim et que ton voisin vienne te bouffer.
Donc parfois, on abrege les souffrances de ceux qui semblent un peu plus faibles que les autres.
Quand mon premier hivers est arrivé, je me souviens, c‘était un vingt-quatre décembre, j‘avais huit mois, la neige s‘est mise à tomber, et je me suis rendu compte que je n‘avais pas de poil sur le corps.
Je grelotais dd fgoid (difficile d‘écrire avec des moufles).
C‘est alors que j‘ai été atteint d‘une grosse déprime, parce que je me croyais plus intelligent que les autres, je m‘étais fais des réserves de victuailles et j‘étais prés à passer l‘hivers sans être obligé de manger mes copains, mais je pensais à ce moment que j‘allais creuver de froid sans avoir le temps de rien manger, ayant collecté et trimé en vain, et je me suis dis : il faut vraiment etre con pour ne pas avoir de poils sur le corps par une température pareille !
Aprés je me suis assis et je n‘ai rien pensé pendant un moment, et puis mes idées se sont modifiées dans ce vide.
Je me suis levé en sachant quoi faire. J‘ai été voir l‘oncle Vania, je l‘ai assez facilement convaincu de me prometre de ne pas me manger en échange de nourriture. Je l‘ai amené dans une de mes caches et je l‘ai vu se goinfrer mes soixante deux kilo de pommes moisies en à peu près deux heures de temps. A la fin il s‘est assis sur son séant, il m‘a regardé, il voulait dire quelque chose mais quand il a ouvert la bouche, de la purée de pomme est sortie et je n‘ai pas pu voir ce qu‘il disait. Ensuite il est tombé sur le dos, il a fait un rot qui sentait le cidre, des bulles sont sorties de son nez en faisant “plop plop plop“ et il a commencé à ronfler.
J‘étais certain qu‘il dormirait au moins deux jours. J‘ai décidé de lui voler sa fourrure pendant qu‘il dormirait et que en toute justice, je pouvais le bouffer en échange de mes pommes.
C‘est là que je me suis rendu compte que je n‘ai pas de dents ... enfin, j‘en ai mais elles sont tellement trops petites pour pouvoir découper et manger un ours pendant son sommeil ... j‘ai arrêté d‘essayer au bout d‘une demie heure, voyant que je ne parvenais à rien.
J‘ai alors été un peu agacé: il faut vraiment etre innocent pour etre un mangeur d‘ours sans être équipé d‘une dentition permettant de mâcher de l‘ours.
Je me suis assis, je me demandais quoi faire et laissais mon esprit errer en quête d‘inspiration.
Aprés un moment, je me suis levé et je savais quoi faire, je suis partit sur mes deux pieds pour chercher des cailloux. Le genre de gros caillou qui coupe d‘un coté et qu‘on peut saisir de l‘autre coté.
Je suis descendu vers La rivière.
Arrivé sur place, je suis entré dans l‘eau et j‘ai commencé à chercher des cailloux dans le fond de la rivière en faisant des trous dans l‘eau avec mes mains. Je cherchais des cailloux tranchants, mais je n‘en trouvais pas.
C‘est alors que trois loups sont apparus, j‘avais les pieds dans l‘eau, un galet dans chaque main, et j‘étais coincé entre la rivière et les loups.
Pour ma part il est hors de question que je me fasse manger par quelqu‘un d‘autre que par un ours, ou à l‘extrême rigueur par n‘importe quel plantigrade mangeurs de fruits mais jamais de la vie par des digitigrades carnivores.
Je décidais donc de ne pas sortir de l‘eau tant que les loups restaient là.
Le plus gros des loups me dis alors: “comme tu veux, nous on restera là tant que tu ne sortira pas de l‘eau.“, et il s‘assis.
Moi aussi je me suis assis, je me suis retrouvé entièrement dans l‘eau. J‘ai constaté que l‘eau était moins froide que l‘air. Je regardais les cailloux que j‘avais dans les mains, je pouvais surement les modifier et en faire des grosses griffes avec lesquelles j‘avais de bonnes chances de pouvoir découper un ours endormis en moins de deux jours, mais je n‘avais aucune chance de survivre à un combat contre une meute de loups.
J‘ai alors laissé choir mes cailloux, et j‘ai été emporté par le courant de la rivière, me demandant si je revérai un jour ma forêt natale.
Quarante ans après, je me pose la même question, et cette fois je me réponds: j‘y retourne l‘été prochain, j‘ai vraiment envie de me promener la-bas, manger des fruits, discuter avec les ours, dormir dans la rivière les soirs de pleine lune ...
Pour comprendre qui je suis, il faut d‘abord savoir que j‘ai été élevé par un clan d‘ours cannibales.
J‘vous dis tout de suite: ça n‘a pas été facile pour moi tout les jours quand j‘étais petit.
L‘été la vie est belle, on peut manger des fruits et un tas d‘autres végétaux comme du pissenlis ou des grenouilles.
L‘hivers c‘est différent, tout le monde à faim, ce qui à tendance à mettre les ours sur les dents.
Alors en principe on ne mange que les morts, maintenant c‘est sûr que quand tu as vraiment faim, et que ton voisin il est déja presque mort, il vaut mieux quand même ne pas attendre d‘etre soi-même complètement mort de faim et que ton voisin vienne te bouffer.
Donc parfois, on abrege les souffrances de ceux qui semblent un peu plus faibles que les autres.
Quand mon premier hivers est arrivé, je me souviens, c‘était un vingt-quatre décembre, j‘avais huit mois, la neige s‘est mise à tomber, et je me suis rendu compte que je n‘avais pas de poil sur le corps.
Je grelotais dd fgoid (difficile d‘écrire avec des moufles).
C‘est alors que j‘ai été atteint d‘une grosse déprime, parce que je me croyais plus intelligent que les autres, je m‘étais fais des réserves de victuailles et j‘étais prés à passer l‘hivers sans être obligé de manger mes copains, mais je pensais à ce moment que j‘allais creuver de froid sans avoir le temps de rien manger, ayant collecté et trimé en vain, et je me suis dis : il faut vraiment etre con pour ne pas avoir de poils sur le corps par une température pareille !
Aprés je me suis assis et je n‘ai rien pensé pendant un moment, et puis mes idées se sont modifiées dans ce vide.
Je me suis levé en sachant quoi faire. J‘ai été voir l‘oncle Vania, je l‘ai assez facilement convaincu de me prometre de ne pas me manger en échange de nourriture. Je l‘ai amené dans une de mes caches et je l‘ai vu se goinfrer mes soixante deux kilo de pommes moisies en à peu près deux heures de temps. A la fin il s‘est assis sur son séant, il m‘a regardé, il voulait dire quelque chose mais quand il a ouvert la bouche, de la purée de pomme est sortie et je n‘ai pas pu voir ce qu‘il disait. Ensuite il est tombé sur le dos, il a fait un rot qui sentait le cidre, des bulles sont sorties de son nez en faisant “plop plop plop“ et il a commencé à ronfler.
J‘étais certain qu‘il dormirait au moins deux jours. J‘ai décidé de lui voler sa fourrure pendant qu‘il dormirait et que en toute justice, je pouvais le bouffer en échange de mes pommes.
C‘est là que je me suis rendu compte que je n‘ai pas de dents ... enfin, j‘en ai mais elles sont tellement trops petites pour pouvoir découper et manger un ours pendant son sommeil ... j‘ai arrêté d‘essayer au bout d‘une demie heure, voyant que je ne parvenais à rien.
J‘ai alors été un peu agacé: il faut vraiment etre innocent pour etre un mangeur d‘ours sans être équipé d‘une dentition permettant de mâcher de l‘ours.
Je me suis assis, je me demandais quoi faire et laissais mon esprit errer en quête d‘inspiration.
Aprés un moment, je me suis levé et je savais quoi faire, je suis partit sur mes deux pieds pour chercher des cailloux. Le genre de gros caillou qui coupe d‘un coté et qu‘on peut saisir de l‘autre coté.
Je suis descendu vers La rivière.
Arrivé sur place, je suis entré dans l‘eau et j‘ai commencé à chercher des cailloux dans le fond de la rivière en faisant des trous dans l‘eau avec mes mains. Je cherchais des cailloux tranchants, mais je n‘en trouvais pas.
C‘est alors que trois loups sont apparus, j‘avais les pieds dans l‘eau, un galet dans chaque main, et j‘étais coincé entre la rivière et les loups.
Pour ma part il est hors de question que je me fasse manger par quelqu‘un d‘autre que par un ours, ou à l‘extrême rigueur par n‘importe quel plantigrade mangeurs de fruits mais jamais de la vie par des digitigrades carnivores.
Je décidais donc de ne pas sortir de l‘eau tant que les loups restaient là.
Le plus gros des loups me dis alors: “comme tu veux, nous on restera là tant que tu ne sortira pas de l‘eau.“, et il s‘assis.
Moi aussi je me suis assis, je me suis retrouvé entièrement dans l‘eau. J‘ai constaté que l‘eau était moins froide que l‘air. Je regardais les cailloux que j‘avais dans les mains, je pouvais surement les modifier et en faire des grosses griffes avec lesquelles j‘avais de bonnes chances de pouvoir découper un ours endormis en moins de deux jours, mais je n‘avais aucune chance de survivre à un combat contre une meute de loups.
J‘ai alors laissé choir mes cailloux, et j‘ai été emporté par le courant de la rivière, me demandant si je revérai un jour ma forêt natale.
Quarante ans après, je me pose la même question, et cette fois je me réponds: j‘y retourne l‘été prochain, j‘ai vraiment envie de me promener la-bas, manger des fruits, discuter avec les ours, dormir dans la rivière les soirs de pleine lune ...
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 21/02/2012
Re: Ataraxie et panacée.
Quel beau conte ! et plein de sagesse... merci
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Ataraxie et panacée.
L'ataraxie, comme renoncement à la souffrance, est bien résumée dans la maxime : "quand on n'a pas ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a ". Mon père me l'a répété et inculqué , mais lui-même pratiquait . Il disait aussi : "pour être aimé, il faut être aim-able", mais ça, c'est moins vrai, ça pousse trop à la concession, qui peut devenir compromission .
Les cons gentils, on peut les aimer, mais les cons méchants, c'est dur ...
Les cons gentils, on peut les aimer, mais les cons méchants, c'est dur ...
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Ataraxie et panacée.
Golem, quelle imagination ! En avoir autant en ingurgitant du sirop d'érable, voilà une énigme ! Avec quelques verres de bourgogne , tu serais digne de figurer au Guiness des records ! Bravo !
Tu aimes les cons ? Qu' y-a-t-il d'anormal là-dedans ? Tout-à-fait normal pour un homme ! On y trouve même la naissance du monde...
Tu aimes les cons ? Qu' y-a-t-il d'anormal là-dedans ? Tout-à-fait normal pour un homme ! On y trouve même la naissance du monde...
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/07/2011
Re: Ataraxie et panacée.
jolie évocation du tableau de Courbet! mais le monde était là avant .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Ataraxie et panacée.
ha ha ha, Jo, saura-t-on enfin si tu étais le modèle de l'origine du monde ?
Il est certain qu'il existe plusieurs voies pour atteindre et rencontrer l'ataraxie. J'ai constaté moi même que plonger dans "l'origine du monde" fait oublier toute douleur et nous offre l'ataraxie, car l'humain est ainsi fait que lorsqu'il participe (ou qu'il simule de participer) à l'acte fondateur de la vie, son esprit est tout entier à la contemplation de cette beauté charnelle, et alors il est détaché de tout le reste (pour ceux qui n'ont pas suivis l'inside jocke, plonger dans l'origine du monde = pratiquer l'acte sexuel).
Cependant, cette solution est provisoire, elle n'offre le repos que pendant l'action, ce qui est antinomique et illogique, on ne peut vivre ces choses qu'à travers une vision onirique de la réalité, c'est à dire une vision empreinte d'illusion, car cette vision des choses est vraie au moment oû on la vit mais elle ne subsiste pas de toute éternité, à la façon des actes que l'on pose pendant l'éveil.
Le bien suprême (pour Épicure) est l'alliance de l'ataraxie (absence de trouble de l'esprit) et de l'aponie (absence de trouble physique).
L'aponie ne peut s'obtenir pendant l'action, il faut que l'ataraxie subsiste pendant le repos pour qu'elle puisse s'allier à l'aponie et procurer l'euthymie, le bonheur.
C'est pourquoi Cicéron assimile l'aponie seule au bien suprême, parce que celui ci est corrompu par la matière, c'est un conquérant de la fortune terrestre. Il reconstruit à son domicile l'académie et le lycée, il veut se croire le démiurge qui commande la réalité matérielle. Son ambition est sans doute l'apothéose, mais sa condition sociale lui interdit, sa condition manifeste justement quelques troubles de l'esprit, il considère alors que l'absence de trouble de l'esprit (ataraxie) n'est pas un atout indispensable pour obtenir l'eutimie (le bonheur), ce qui n'est pas de la sagesse mais de l'aveuglement manifeste. C'est parce que Cicéron est entièrement habité par la notion de vertu romaine que celui ci n'a pas de trouble dans son esprit. Mais je n'appelle pas absence de trouble l'état d'une personne qui n'a jamais connu le trouble, une telle personne n'est qu'une larve, ce n'est pas un être autonome, ce n'est pas une personne, c'est un être social, une cellule qui associe la vigueur du groupe à sa vigueur personnelle. Si le groupe est puissant, ce sujet se croit puissant, mais ce sujet n'a de puissance qu'au sein du groupe.
La sagesse est d’accepter le monde tel qu’il est, avec ses qualités et ses défauts, et ensuite, en partant de la réalité, travailler à changer le monde.
Le fait de croire le monde parfait avec ses défauts n’est pas de la lucidité. La lucidité est de reconnaitre que le monde existe avec ses défauts et l’accepter, pour ensuite faire la promotion de travail de suppression des défauts, par l’exemple d’une attitude noble.
L'égarement de Cicéron n'est pas anodin, il est le modèle des patrons d'entreprises scélérates, car si vous ne le savez pas, la crise du capitalisme vient du fait que les lois humaines permettent aux humains de diriger des entreprises psychopathes.
The corporation
psychopathes à wall street
Si Epicure se voit privé de l'empire romain, il sera toujours heureux dans son jardin.
Si Ciceron se voit privé de l'empire romain, il souffrira de n'avoir plus aucun jardin pour se promener.
Connaitre l'ataraxie n'est pas ne jamais avoir connu les problèmes du monde et ce n'est pas nier que le monde à des problèmes.
Connaitre l'ataraxie c'est accepter le monde tel qu'il est et avoir résolu en nous même les problèmes que cela nous pose à nous même.
Il est certain qu'il existe plusieurs voies pour atteindre et rencontrer l'ataraxie. J'ai constaté moi même que plonger dans "l'origine du monde" fait oublier toute douleur et nous offre l'ataraxie, car l'humain est ainsi fait que lorsqu'il participe (ou qu'il simule de participer) à l'acte fondateur de la vie, son esprit est tout entier à la contemplation de cette beauté charnelle, et alors il est détaché de tout le reste (pour ceux qui n'ont pas suivis l'inside jocke, plonger dans l'origine du monde = pratiquer l'acte sexuel).
Cependant, cette solution est provisoire, elle n'offre le repos que pendant l'action, ce qui est antinomique et illogique, on ne peut vivre ces choses qu'à travers une vision onirique de la réalité, c'est à dire une vision empreinte d'illusion, car cette vision des choses est vraie au moment oû on la vit mais elle ne subsiste pas de toute éternité, à la façon des actes que l'on pose pendant l'éveil.
Le bien suprême (pour Épicure) est l'alliance de l'ataraxie (absence de trouble de l'esprit) et de l'aponie (absence de trouble physique).
L'aponie ne peut s'obtenir pendant l'action, il faut que l'ataraxie subsiste pendant le repos pour qu'elle puisse s'allier à l'aponie et procurer l'euthymie, le bonheur.
C'est pourquoi Cicéron assimile l'aponie seule au bien suprême, parce que celui ci est corrompu par la matière, c'est un conquérant de la fortune terrestre. Il reconstruit à son domicile l'académie et le lycée, il veut se croire le démiurge qui commande la réalité matérielle. Son ambition est sans doute l'apothéose, mais sa condition sociale lui interdit, sa condition manifeste justement quelques troubles de l'esprit, il considère alors que l'absence de trouble de l'esprit (ataraxie) n'est pas un atout indispensable pour obtenir l'eutimie (le bonheur), ce qui n'est pas de la sagesse mais de l'aveuglement manifeste. C'est parce que Cicéron est entièrement habité par la notion de vertu romaine que celui ci n'a pas de trouble dans son esprit. Mais je n'appelle pas absence de trouble l'état d'une personne qui n'a jamais connu le trouble, une telle personne n'est qu'une larve, ce n'est pas un être autonome, ce n'est pas une personne, c'est un être social, une cellule qui associe la vigueur du groupe à sa vigueur personnelle. Si le groupe est puissant, ce sujet se croit puissant, mais ce sujet n'a de puissance qu'au sein du groupe.
La sagesse est d’accepter le monde tel qu’il est, avec ses qualités et ses défauts, et ensuite, en partant de la réalité, travailler à changer le monde.
Le fait de croire le monde parfait avec ses défauts n’est pas de la lucidité. La lucidité est de reconnaitre que le monde existe avec ses défauts et l’accepter, pour ensuite faire la promotion de travail de suppression des défauts, par l’exemple d’une attitude noble.
L'égarement de Cicéron n'est pas anodin, il est le modèle des patrons d'entreprises scélérates, car si vous ne le savez pas, la crise du capitalisme vient du fait que les lois humaines permettent aux humains de diriger des entreprises psychopathes.
The corporation
psychopathes à wall street
Si Epicure se voit privé de l'empire romain, il sera toujours heureux dans son jardin.
Si Ciceron se voit privé de l'empire romain, il souffrira de n'avoir plus aucun jardin pour se promener.
Connaitre l'ataraxie n'est pas ne jamais avoir connu les problèmes du monde et ce n'est pas nier que le monde à des problèmes.
Connaitre l'ataraxie c'est accepter le monde tel qu'il est et avoir résolu en nous même les problèmes que cela nous pose à nous même.
Dernière édition par Golem le Sam 3 Nov 2012 - 18:27, édité 1 fois
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Ataraxie et panacée.
Un monde en ataraxie et en aponie est un monde mort .
L'ideal, à mon sens , réside dans le maintien d'une distance nécessaire entre son corps en émotion et la soi-cnscience . Je suis en colère? oui, voilà : ma main tremble et mon coeur bat. Respire, calme-toi ( je me tutoie, c'est plus intime !
Celui qui n'a plus ni jardin,ni puissance et gloire, peut encore être aponimique et ataraxique ... à ses heures perdues ...
L'ideal, à mon sens , réside dans le maintien d'une distance nécessaire entre son corps en émotion et la soi-cnscience . Je suis en colère? oui, voilà : ma main tremble et mon coeur bat. Respire, calme-toi ( je me tutoie, c'est plus intime !
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JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Ataraxie et panacée.
A moins que le monde ait une conscience, il ne risque pas d'avoir des problèmes de conscience, l'ataraxie lui est acquise.
Le monde a-t-il un système nerveux pour resentir de la douleur quand un volcan explose et que 200 milliards de fourmis et autres exapodes meurent carbonisés ?
Je ne crois pas, le monde connait donc l'aponie.
Pour autant, le monde est vivant.
Le monde n'aurait acces au bonheur que s'il pouvait ressentir des émotions.
Le monde a-t-il un système nerveux pour resentir de la douleur quand un volcan explose et que 200 milliards de fourmis et autres exapodes meurent carbonisés ?
Je ne crois pas, le monde connait donc l'aponie.
Pour autant, le monde est vivant.
Le monde n'aurait acces au bonheur que s'il pouvait ressentir des émotions.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Ataraxie et panacée.
Voilà, l'ataraxie et l'aponimie ne sont pas le bonheur
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Ataraxie et panacée.
Exact, de manière absolue, l'aliance de l'ataraxie et de l'aponie n'est pas le bonheur.
Il faut se souvenir du contexte, c'est pour l'humain, et non pour le monde, que l'alliance de l'ataraxie et de l'aponie aboutit à l'eutimie.
C'est la raison pour laquelle j'utilise du vocabulaire grec, pour signifier que la prescription hypocratique est particulière à chaque être.
La philosophie est à l'usage des humains, les arbres n'en ont pas besoin.
Il faut se souvenir du contexte, c'est pour l'humain, et non pour le monde, que l'alliance de l'ataraxie et de l'aponie aboutit à l'eutimie.
C'est la raison pour laquelle j'utilise du vocabulaire grec, pour signifier que la prescription hypocratique est particulière à chaque être.
La philosophie est à l'usage des humains, les arbres n'en ont pas besoin.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Ataraxie et panacée.
gaston21 a écrit:Golem, quelle imagination ! En avoir autant en ingurgitant du sirop d'érable, voilà une énigme !
Je ne me nourris pas exclusivement de substances sucrées, hier matin au petit déjeuné, sous le sirop, j'ai mangé une crêpe de clown mythomane, c'est ce qui m'a inspiré ce petit mythe comique.
Il faut dire que j’avais besoin d’un remontant car j’avais touché le fond après une nuit ou j’avais bien-mal dormi du fait d’une agitation chronique du colon qui me fut causée par un excès de vitesse en descentes de TGV (Téquila Gin Vodka). Le fait de me lever nuitamment et incessamment pour me contempler dans un état poussif et douloureux, le fondement de mon être subissant maintes éruptions stromboliennes corrosives, fut apte à déstabiliser ma légendaire équanimité (égalité d’humeur devant les bonnes ou les mauvaises nouvelles).
La peste soit de la pestilence, qu’on m’explique comment l’on peut rester courtois quand on s’entend soi-même déblatérer par l’autre bout du tuyau sans l’avoir sollicité ! Je me disais à moi-même : ‘’si cela continu il va falloir que ça cesse’’, et d’ajouter un juron tel qu’une anguille au bout d’un fil pourrait en lancer à un âne pêcheur, ce qui fut propice à fracturer la paix de mon âme en deux morceaux distincts, faisant sortir mon harmonie par les trous béants ainsi ouverts.
On en apprend tous les jours, devant le spectacle de ma déchéance post partum, j’ai découvert que moi et mes entrailles peuvent parfois avoir une vie différente.
C’est ce qui m’a décidé à discuter de la panacée, car il n’est pas aisé d’éviter tous les mots de la matière, et donc comment éviter que notre moral s’en porte mal ?
J’avoue que j’ai peur d’Épicure, peut être à cause de mon enfance passée à cueillir des mûres sauvages. Je ne veux pas de sa solution ou l’âme est une dilution de l’esprit seul et ou elle disparait quand elle n’a plus le soutien du corps, lequel est abandonné au jardin, pour fertiliser les plantes.
On peut très bien chier sur les plantes pour les servir sans avoir besoin de mourir dessus.
Personnellement, et il ne faut pas confondre mes affirmations finales avec les monceaux de clowneries ectoplasmiques que je peux expulser à volonté par n’importe lequel de mes orifices, j’ai résolu le dilemme en considérant la douleur comme un travail de métamorphose et le travail de métamorphose comme une émotion positive.
La vérité ultime est là : tout ce que l’on ingurgite, il faudra un jour le ressortir, et ce jour là, si on a un trou prévu à cet effet, ça fait moins mal en sortant.
Donc en conclusion : merci la vie qui nous à offert les cons et les trous de culs.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Ataraxie et panacée.
Macho!Donc en conclusion : merci la vie qui nous à offert les cons et les trous de culs.
_dede 95- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Ataraxie et panacée.
Mais non, pas moi, jamais.
Une loutre qui bouffe une moule sans son consentement et en usant de violence sera coupable, mais moi je ne suis pas un maniaque (ni un mélanquolique), je suis un diplomate, par la négociation j‘arrive à mes fins sans outrage.
Personne, parmis ceux qui ont subis mes assault et ont survécu, ne s‘est jamais plein de mes services, ni de mes retours.
Une loutre qui bouffe une moule sans son consentement et en usant de violence sera coupable, mais moi je ne suis pas un maniaque (ni un mélanquolique), je suis un diplomate, par la négociation j‘arrive à mes fins sans outrage.
Personne, parmis ceux qui ont subis mes assault et ont survécu, ne s‘est jamais plein de mes services, ni de mes retours.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Ataraxie et panacée.
Golem, tu as de l'esprit et de l'humour . C'est un plaisir de te lire !
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Ataraxie et panacée.
Je voudrais que tu te filmes, persuadant une moule de s'ouvrir . La casserole sur le feu, c'est sadique mais efficace .Pour le homard, par contre, je ne supporte pas : va savoir pourquoi ?
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Ataraxie et panacée.
Il n'est pas indispensable de connaitre les actions combinées des ingrédients qui constituent la décoction pour boire le sirop, pourvu que l'amertume en soi dissimulée. C'est le crédo du pratiquant et c'est pourquoi, pour des raisons pratiques, j'use d'expédiants, faisant agir l'inspirateur métatronique et le fantaisiste médiatique pour élever les formes des platitudes metaphysiques que je désire exposer à la lumière en leur ajoutant du piquant. C'est un travail d'administration de solutions didactiques.
Merci pour l'appréciation.
Tout est question d'adéquation entre la fin et les moyens. Si je veux aller vite, il faut courir, si je ne veux pas transpirer, il faut marcher.
Alors, faut-il marcher ou courir ?
Si je veux aller vite ou si je veux rester sec, tout va bien, mais si je veux les deux à la fois, le présent (ce que le réel nous offre) ne suffit pas, il faut alors augmenter la réalité et inventer le transport équestre, sinon c'est la douleur.
Pour rappeler ce qu'est la douleur, je citerai ce proverbe Africain: Qui mange une noix de coco sans l'éplucher fait confiance à son anus.
Si je veux être un créateur du réel, origine du vrai, démiurge viril et victorieux à l'image du reproducteur aux glorieuses cosmogonades, tout va bien.
Si je veux vivre de ce qui existe déja, comme un animal dans la nature, tout va bien.
Mais si je veux les deux, comme un scientifique sans imagination qui ne pourrait découvrir que ce qu'il connait déja, alors je mange mes yeux, comme Eodipe qui refuse la découverte de la vérité et veut rester aveugle.
Pour surpasser le temps qui passe il faut se transposer dans l'éternité ou existe ce qui échape à loi de causalité.
Il faut aimer et être aimé, sans raison et sans condition.
Merci pour l'appréciation.
Tout est question d'adéquation entre la fin et les moyens. Si je veux aller vite, il faut courir, si je ne veux pas transpirer, il faut marcher.
Alors, faut-il marcher ou courir ?
Si je veux aller vite ou si je veux rester sec, tout va bien, mais si je veux les deux à la fois, le présent (ce que le réel nous offre) ne suffit pas, il faut alors augmenter la réalité et inventer le transport équestre, sinon c'est la douleur.
Pour rappeler ce qu'est la douleur, je citerai ce proverbe Africain: Qui mange une noix de coco sans l'éplucher fait confiance à son anus.
Si je veux être un créateur du réel, origine du vrai, démiurge viril et victorieux à l'image du reproducteur aux glorieuses cosmogonades, tout va bien.
Si je veux vivre de ce qui existe déja, comme un animal dans la nature, tout va bien.
Mais si je veux les deux, comme un scientifique sans imagination qui ne pourrait découvrir que ce qu'il connait déja, alors je mange mes yeux, comme Eodipe qui refuse la découverte de la vérité et veut rester aveugle.
Pour surpasser le temps qui passe il faut se transposer dans l'éternité ou existe ce qui échape à loi de causalité.
Il faut aimer et être aimé, sans raison et sans condition.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 21/02/2012
Re: Ataraxie et panacée.
La dernière fois que j'ai discuté avec une moule, les appareils photo n'existaient pas, je n'ai donc pas d'image d'archive à produire ... mais je peux vous faire un dessin:
Avouez que cela vous excite les papilles.
Avouez que cela vous excite les papilles.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 21/02/2012
Re: Ataraxie et panacée.
Pour complêter l'album voici:
Une photo de moi en train de tomber du ciel.
Une photo de moi en train de caresser un pheonix en plein vol.
Une photo de moi il y a 420 millions d'années.
Une photo de mon ami imaginaire (il s'appelle Tonny).
Une photo de la victime (peu de temps avant sa victimisation).
Une photo de l'arme du crime (retrouvée entre les mains de Tonny, qui se cachait tout nu entre le rouge et le noir, sur la troisième étagère gauche de la bibliothèque).
Et enfin, sans aucun doute, le mobile.
Une photo de moi en train de tomber du ciel.
Une photo de moi en train de caresser un pheonix en plein vol.
Une photo de moi il y a 420 millions d'années.
Une photo de mon ami imaginaire (il s'appelle Tonny).
Une photo de la victime (peu de temps avant sa victimisation).
Une photo de l'arme du crime (retrouvée entre les mains de Tonny, qui se cachait tout nu entre le rouge et le noir, sur la troisième étagère gauche de la bibliothèque).
Et enfin, sans aucun doute, le mobile.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 21/02/2012
Re: Ataraxie et panacée.
Golem tu devrais écrire un livre et l'éditer
C'est une façon très originale d' expliquer les chose...
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Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Ataraxie et panacée.
Tiens: j'avais oublié ce fil subtil ... La parole est donc le remède à la douleur issue des désirs contradictoires .
Pas toujours, mais c'est vrai que la manière de prendre bien une chose difficile, en ôte la douleur ou la rend supportable . Les bouddhistes vous apprennent ça .
Pas toujours, mais c'est vrai que la manière de prendre bien une chose difficile, en ôte la douleur ou la rend supportable . Les bouddhistes vous apprennent ça .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Ataraxie et panacée.
Golem :
Geveil- Akafer
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Re: Ataraxie et panacée.
Nous sommes unanimes à le penser . Ne prends pas la grosse tête, surtout!
Emile Montégut, en 1858 parlait déjà avec bonheur des ravages de l'ataraxie, comble de l'ennui .
Emile Montégut, en 1858 parlait déjà avec bonheur des ravages de l'ataraxie, comble de l'ennui .
http://www.miscellanees.com/m/monteg01.htm
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Ataraxie et panacée.
Le bonheur est un but, ce n'est pas un moyen.
L'ataraxie n'est pas un but, c'est un moyen.
Il ne faut pas prendre une vessie pour une lanterne.
On travail (1) avec un outil (2) pour obtenir un produit (3).
C'est le triangle sacré.
On ne travail pas avec un produit pour obtenir un outil, ce serait du gaspillage. Confondre les principes conduit à la désolation.
L'ataraxie contient le néant de quelque chose, choisir ce concept pour remplir notre âme conduit à la vacuité, ce qui nous fait entrer dans le néant, en vertu de l'harmonie des principes contraires.
L'ataraxie est une absence de douleur sentimentale et ne saurait livrer un produit, si l'on attend de l'absence de quelque chose qu'elle contienne une solution à l'énigme de notre vie, cette issue sera le néant. L'ataraxie permet tout mais elle ne donne rien.
Pour que l'ataraxie soit utile à quelque chose, il faut déjà avoir une idée de ce qu'est le bonheur, ensuite constater que ce bonheur idéal est inaccessible pour nos âmes tourmentées d'insatisfactions douloureuses, et enfin, supprimer nos douleurs, qui sont un symptôme (une information sur l'information mais pas une information en soi, c'est à dire une illusion), c'est à dire une conséquence, sans en supprimer les causes, qui nous offriront alors en conséquence alternative le bonheur idéal préfiguré (c'est le processus du pardon, qui supprime les conséquences malheureuses d'un acte pour lui substituer des conséquences heureuses).
Si la douleur est une barrière au bonheur, il faut supprimer la barrière pour atteindre le bonheur.
Si nous ne sommes habités que par les douleurs et rien d'autre, la suppression des douleurs ne peut conduire qu'à la néantisation de soi.
Il faut supporter sa condition et trouver un sens à sa vie avant de cesser de travailler.
Arrêter de souffrir, c'est arrêter de travailler, on ne peut survivre à cela et flotter sur le néant sans sombrer qu'à la seule condition de savoir ce que l'on veut et en avoir fait la commande.
Si l'on n'a pas encore trouvé un sens à sa vie il faut continuer à chercher et souffrir les aléas de la tribulation ou alors disparaître.
Le premier choix est de savoir si l'on veut vivre ou disparaître.
Le choix ultime est de souffrir ou jouir de la vie.
Faire les choses en dépits du bon sens apporte chaos et destruction.
Il faut répondre aux questions fondamentales avant de répondre aux questions ultimes (ce qui permet de résoudre la problème de savoir si la fin justifie les moyens).
Il faut avant tout choisir d'exister (bonne réponse à la question fondamentale) et ensuite choisir d'être heureux (bonne réponse à la question ultime).
Si on essaye de réponde en premier à la question ultime de savoir si l'on préfère souffrir ou pas, sans avoir répondu à la question de savoir si l'on veut vivre, c'est à dire connaître le bonheur, alors disparaître peu sembler une solution pour ne pas souffrir.
Il était une fois un ours qui avait mal à la tète, pour ne plus souffrir il s'est coupé la tête.
C'est complètement con, on ne peut pas écrire un scénario correct si le héros disparaît au début de l'action … cela nuit à l’esthétique de l'univers et ce n'est pas bien.
La parole (compréhension) est un remède aux douleurs induites par la parole (connaissance).
La vie (reproduction) est un remède aux douleurs induites par la vie (naissance).
Si le cœur humain ne contient aucun espoir de dépasser sa condition présente, c'est à dire si l'être n'est pas investit dans un travail de transformation du monde, alors l'être est un objet, pas un sujet.
L'objet n'existe pas en soi, sa personnalité est le néant.
Le sujet à une personnalité, une existence propre.
L'objet vivant est souffrant, c'est un problème. La solution n'est pas de supprimer la vie mais la souffrance, en faisant de l'objet un sujet.
Le sujet vivant est heureux.
Il vaut mieux souffrir que ne rien ressentir. La douleur est une émotion, une émotion est un mouvement de la vie, l'existence en soi.
Accepter de vivre, c'est accepter de connaître la souffrance, pour cela on doit souffrir un moment, mais pas toujours.
Pour ceux qui ont découvert la vie, ils en ont reconnu le sens, il est alors bon de séparer les principes de la vie existentielle et de la douleur existentielle, puis abandonner la douleur en conservant la vie, ce qui nous projette directement à la libération.
Être libéré ce n'est pas disparaître au milieu de la douleur, abattu et résigné, c'est passer au delà de la souffrance et arriver dans la réalité sans illusion et sans souffrance désigné sous le terme d'éveil.
L'ataraxie n'est pas un but, c'est un moyen.
Il ne faut pas prendre une vessie pour une lanterne.
On travail (1) avec un outil (2) pour obtenir un produit (3).
C'est le triangle sacré.
On ne travail pas avec un produit pour obtenir un outil, ce serait du gaspillage. Confondre les principes conduit à la désolation.
L'ataraxie contient le néant de quelque chose, choisir ce concept pour remplir notre âme conduit à la vacuité, ce qui nous fait entrer dans le néant, en vertu de l'harmonie des principes contraires.
L'ataraxie est une absence de douleur sentimentale et ne saurait livrer un produit, si l'on attend de l'absence de quelque chose qu'elle contienne une solution à l'énigme de notre vie, cette issue sera le néant. L'ataraxie permet tout mais elle ne donne rien.
Pour que l'ataraxie soit utile à quelque chose, il faut déjà avoir une idée de ce qu'est le bonheur, ensuite constater que ce bonheur idéal est inaccessible pour nos âmes tourmentées d'insatisfactions douloureuses, et enfin, supprimer nos douleurs, qui sont un symptôme (une information sur l'information mais pas une information en soi, c'est à dire une illusion), c'est à dire une conséquence, sans en supprimer les causes, qui nous offriront alors en conséquence alternative le bonheur idéal préfiguré (c'est le processus du pardon, qui supprime les conséquences malheureuses d'un acte pour lui substituer des conséquences heureuses).
Si la douleur est une barrière au bonheur, il faut supprimer la barrière pour atteindre le bonheur.
Si nous ne sommes habités que par les douleurs et rien d'autre, la suppression des douleurs ne peut conduire qu'à la néantisation de soi.
Il faut supporter sa condition et trouver un sens à sa vie avant de cesser de travailler.
Arrêter de souffrir, c'est arrêter de travailler, on ne peut survivre à cela et flotter sur le néant sans sombrer qu'à la seule condition de savoir ce que l'on veut et en avoir fait la commande.
Si l'on n'a pas encore trouvé un sens à sa vie il faut continuer à chercher et souffrir les aléas de la tribulation ou alors disparaître.
Le premier choix est de savoir si l'on veut vivre ou disparaître.
Le choix ultime est de souffrir ou jouir de la vie.
Faire les choses en dépits du bon sens apporte chaos et destruction.
Il faut répondre aux questions fondamentales avant de répondre aux questions ultimes (ce qui permet de résoudre la problème de savoir si la fin justifie les moyens).
Il faut avant tout choisir d'exister (bonne réponse à la question fondamentale) et ensuite choisir d'être heureux (bonne réponse à la question ultime).
Si on essaye de réponde en premier à la question ultime de savoir si l'on préfère souffrir ou pas, sans avoir répondu à la question de savoir si l'on veut vivre, c'est à dire connaître le bonheur, alors disparaître peu sembler une solution pour ne pas souffrir.
Il était une fois un ours qui avait mal à la tète, pour ne plus souffrir il s'est coupé la tête.
C'est complètement con, on ne peut pas écrire un scénario correct si le héros disparaît au début de l'action … cela nuit à l’esthétique de l'univers et ce n'est pas bien.
La parole (compréhension) est un remède aux douleurs induites par la parole (connaissance).
La vie (reproduction) est un remède aux douleurs induites par la vie (naissance).
Si le cœur humain ne contient aucun espoir de dépasser sa condition présente, c'est à dire si l'être n'est pas investit dans un travail de transformation du monde, alors l'être est un objet, pas un sujet.
L'objet n'existe pas en soi, sa personnalité est le néant.
Le sujet à une personnalité, une existence propre.
L'objet vivant est souffrant, c'est un problème. La solution n'est pas de supprimer la vie mais la souffrance, en faisant de l'objet un sujet.
Le sujet vivant est heureux.
Il vaut mieux souffrir que ne rien ressentir. La douleur est une émotion, une émotion est un mouvement de la vie, l'existence en soi.
Accepter de vivre, c'est accepter de connaître la souffrance, pour cela on doit souffrir un moment, mais pas toujours.
Pour ceux qui ont découvert la vie, ils en ont reconnu le sens, il est alors bon de séparer les principes de la vie existentielle et de la douleur existentielle, puis abandonner la douleur en conservant la vie, ce qui nous projette directement à la libération.
Être libéré ce n'est pas disparaître au milieu de la douleur, abattu et résigné, c'est passer au delà de la souffrance et arriver dans la réalité sans illusion et sans souffrance désigné sous le terme d'éveil.
Golem- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Ataraxie et panacée.
Pardonne-moi Golem de ne reprendre que ton préambule, mais il est si synthétique qu'il résume entièrement une idée qui peut être contestée dans le cadre de la philosophie antique.Golem a écrit:Le bonheur est un but, ce n'est pas un moyen.
L'ataraxie n'est pas un but, c'est un moyen.
Que le bonheur soit bien le souverain bien c'est-à-dire la fin suprême de toute existence et que l'on recherche les moyens de l'atteindre en misant sur le plaisir, sur la richesse, sur la gloire, sur la tranquillité d'âme, etc. ne signifie pas qu'il n'y ait pas confusion possible entre le moyen et la fin.
Le problème, c'est que le bonheur est une notion vague qui ne peut gagner en visibilité qu'en prenant un nom et ce nom est divers selon les doctrines antiques.
Le stoïcisme assimile le bonheur à l'indépendance (les moyens étant le détachement des opinions, la compréhension de la nécessité des choses, et l'acceptation des vicissitudes de la vie), l'épicurisme assimile le bonheur à l'ataraxie (quoiqu'à la rigueur on pourrait dire que ce but est semblable à "l'apathie" stoïcienne) et les moyens pour l'atteindre sont la gestion des désirs (la prudence, la phronésis), le retrait des opinions de la foule et la science "atomiste".
L'aristotélisme place aussi le bonheur comme souverain bien, et là étonnament, il n'y a pas confusion entre le moyen et la fin. La philosophie est bien conçue comme un moyen pour être heureux (l'exercice de la sagesse procurant des plaisirs purs et certains) et non comme une fin en soi (Aristote admet bien que les plaisirs matériels sont aussi parties intégrantes du bonheur).
Il me semble qu'il est bien difficile de dire que dans le stoïcisme et l'épicurisme l'ataraxie (ou l'apathie pour le stoïcisme) n'est pas confondue avec le bonheur. En effet, atteindre l'ataraxie et l'aponie pour l'épicurisme, c'est être heureux. Atteindre l'apathie pour le stoïcien, c'est être heureux. Philosopher pour Aristote, c'est être possiblement heureux à condition d'avoir aussi des biens matériels, un investissement politique, des amitiés, etc. (donc le bonheur est ici bien conçu comme une fin, avec les moyens divers de la philosophie, de l'amitié, du plaisir, etc.)
Dernière édition par Alcibiade le Ven 23 Nov 2012 - 19:32, édité 2 fois (Raison : [oubli d'une négation])
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