Mariage Homo
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Re: Mariage Homo
gaston21 a écrit:JO a écrit:Le mariage hetero est un vrai piège, kafkaïen à dénouer, si petit que soit le patrimoine et les enfants communs. Ne vaudrait-il pas mieux revoir la législation du Pacs , ou inventer pour tous un mariage moins problématique et ruineux ?
Par ailleurs , tout enfant devrait avoir droit à connaitre ses géniteurs biologiques, qu'ils soient mariés ou pas .
JO, je partage entièrement ton opinion . Je l'ai déjà écrit. Je crois que certains parlementaires l'envisagent . Donnons au Pacs les avantages du mariage ( droits de succession et maintien au logement ) . Ajoutons-y la possibilité d'adopter les enfants de son ou de sa partenaire et le tour est joué . Le mariage homo ne concernera alors plus grand nombre , sauf les snobinards et les naïfs...
De que j'ai lu de vous, vous êtes tous deux mariés. Ce jour a du être un jour spécial dans votre vie, peut-être est-ce l'un de vos meilleurs souvenirs. Vous voudriez "abolir" le mariage... Pour quelle raison? Estimeriez-vous que les homosexuels n'ont pas le droit à "ce jour spécial"?
Hypocrisie?
Ling- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Mariage Homo
Une phrase que j'ai relevée hier soir dans l'émission "Vous trouvez ça normal", sur France 2 ( Excellente émission ), phrase prononcée par une dame homosexuelle d''un âge plus que certain...:
" Le mariage est la tombe de la femme et la famille est son cimetière !"
Brrr...
Et un article que je lis ce matin dans Mediapart . Qu'en pensent les chrétiens ? "Embrassez-vous!", qu'il a dit, le Chef !
Un athlète du mariage pour tous: Jésus-Christ
23 novembre 2012 | Par Antoine Perraud ( Mediapart )
Le cardinal s'empourpre à tort. André Vingt-Trois, qui dénonce le mariage homosexuel comme une « supercherie », n'est pas à l'abri des duperies. Rappelons-lui la sentence d'Alfred Loisy (1857-1940), professeur d'histoire des religions au Collège de France : « Le Christ a annoncé le Royaume, mais c'est l'Église qui est venue. »
Depuis des mois qu'ils anathématisent à tout va, dans une démocratie où la parole circule plutôt que de tomber d'en haut, les notables du clergé ont suscité une réplique catholique courroucée par tant d'incongruité pharisienne. « D'où parlent-ils ? » s'indigne ainsi Jacques Fraissignes, ancien prêtre ouvrier : « Au nom de qui ces incantations destinées à sauver la famille ? Les évêques de France, réunis à Lourdes, ont reçu de l'Évangile le ministère de la Parole. L'annonce de l'Évangile serait-elle devenue une action de lobbying ? Je n'ai pas entendu de références à Jésus dans leur discours. N'aurait-il rien à dire sur la famille ? Jésus n'a pas fondé de famille et sa propre famille est hors norme. Le mariage de ses parents n'a pas été consommé, selon la tradition chrétienne. Sa filiation demeure symbolique. »
Nous voilà aux antipodes d'un autre chrétien, Benoît XVI, pape de son état, qui prêche ainsi le culte de la Sainte Famille : « En suivant les Évangiles de Matthieu et de Luc, nous fixons le regard sur Jésus, Marie et Joseph, et nous adorons le mystère d'un Dieu qui a voulu naître d'une femme, la Vierge Sainte, et entrer dans ce monde par la voie commune à tous les hommes. En faisant ainsi, Il a sanctifié la réalité de la famille, en la comblant de la grâce divine et en révélant pleinement sa vocation et sa mission. »
Une gangue de chasuble, sans oublier la langue de buis, ont accaparé les Évangiles, ces textes énigmatiques, zébrés d'ironie et brûlants de révolte. Leur subversion fut étouffée par une exégèse poussiéreuse et biaisée. Que laisse affleurer Le Nouveau Testament libéré des œillères ecclésiastiques ? Un secteur de pointe : mère porteuse, famille recomposée, Christ gay friendly !
Jésus lâche le morceau, à l'occasion d'une devinette rageuse que rapporte Marc (3,33) : « Qui sont ma mère et mes frères ? » Aussi singulier fût-il, Jésus n'était pas enfant unique. Il avait quatre frères et deux sœurs (Marc 3,31, Jean 2,12 et 7,3-10). Provenaient-ils d'une précédente union de Joseph ? Celui-ci, entre le bœuf et l'âne, apparaît plutôt comme un homme de paille. Il n'est pas le géniteur mais le père nourricier, adoptif. Jésus n'est jamais mentionné comme « fils de Joseph », ainsi que le voudrait la tradition juive, mais comme « fils de Marie » (Marc 6,3). Sur elle pèse le soupçon de prostitution et le Christ prononce des paroles amènes en faveur des travailleuses du sexe, qu'il envisage auprès du Père éternel bien avant les puissants de ce monde (Matthieu 21,28-32). Dans leur Jésus contre Jésus (Seuil), Gérard Mordillat et Jérôme Prieur remarquent : « La tradition évangélique de la virginité de Marie et de la conception miraculeuse va s'avérer un moyen de couper court aux controverses sur la paternité de l'enfant. »
Ernest Renan avait déjà noté, sarcastique : « Jésus paraît être resté étranger à ces raffinements de théologie, qui devaient bientôt remplir le monde de disputes stériles. » Et l'auteur de La Vie de Jésus (1863) enfonçait ainsi le clou, navré mais philosophe : « Il n'est pas de grande fondation qui ne repose sur une légende. Le seul coupable en pareil cas, c'est l'humanité qui veut être trompée. »
•
L'extraordinaire modernité des Écritures
Si le Vatican se fait un devoir d'indiquer le droit chemin, Jésus affiche une tolérance complice envers les minorités, les dissidents, les marginaux. Interrogé sur le mariage et ses obligations, le voici qui relativise (Matthieu 19,10-12) : « Il y a des eunuques qui sont nés tels du ventre de leur mère, comme il y a des eunuques qui ont été rendus eunuques par les hommes, mais il y a aussi des eunuques qui se sont rendus eunuques eux-mêmes pour mériter le royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre, comprenne ! »
Les eunuques (célibataires) désignent ici les non-conformistes, les homosexuels et les mystiques. Comprenne qui pourra : donc surtout pas l'Église apostolique et romaine ! Jésus acceptait les comportements dits déviants. D'aucuns voudraient même qu'il les eût pratiqués, sous forme hétérosexuelle (coucou Marie-Madeleine !), ou homosexuelle (debout Lazare – mais Jean tient la corde !).
L'extraordinaire modernité des Écritures ne se niche pas dans ce petit sensationnel, qu'à grands sermons l'Église évacue (Ève a cul ? Eh ! va, cul...). L'essentiel rayonne dans la morale de l'histoire : « Je te choisis par amour » s'avère bien le mot d'ordre chrétien. Or nos prélats l'ont travesti en tri sélectif opéré par leurs soins. Mgr Vingt-Trois ferme les vannes ouvertes par son prophète. La Bible propose en effet un progrès d'enfer : une défense et illustration de l'adoption, donc du libre arbitre (adoption vient du latin optare : choisir), face à la tyrannie du sang et de ses lois. Le philosophe Michel Serres l'a déclaré haut et fort à... La Croix :
« Je crois que l’adoption est la “bonne nouvelle” de l’Évangile. Avant l’Évangile, il y avait la généalogie, les lois tribales, c’est-à-dire les lois par héritage. Aujourd’hui encore, ce qui rend impossible l’arrivée de la démocratie, ce sont des luttes entre familles, entre tribus, les clans, comme autrefois dans le Moyen-Orient antique. La nouveauté extraordinaire du point de vue politique, anthropologique et moral du christianisme, c’est d’avoir supprimé cet héritage naturel et d’y avoir substitué l’adoption, le choix délibéré et libre par amour. »
Le Vatican et ses relais versent dans le contresens en niant, au nom de dogmes messéants, les combinaisons qui se forgent pour élargir les libertés. La foi captive consiste à subir sans broncher les oukases d'eunuques en habits sacerdotaux. Et si être chrétien, c'était revenir au texte sans le filtre aliénant du clergé ? Si c'était comprendre la parole de Jésus sur la croix, qui s'adresse à Marie en désignant Jean : « Mère, voici ton fils » ? N'est-ce pas là une ultime redistribution des cartes, une recomposition familiale qui s'affranchit des entraves de l'usage au nom de l'audace d'aimer ?
Un telle vaillance évangélique prend à rebrousse-poil la vétuste catéchèse, qui ressasse son “Jésus que ma croix demeure”. André Vingt-Trois, né en 1942, entré en 1962 au séminaire Saint-Sulpice (qu'il devait ensuite diriger), contrarie à la fureur sa vocation et sa mission : incarner la hardiesse christique...
" Le mariage est la tombe de la femme et la famille est son cimetière !"
Brrr...
Et un article que je lis ce matin dans Mediapart . Qu'en pensent les chrétiens ? "Embrassez-vous!", qu'il a dit, le Chef !
Un athlète du mariage pour tous: Jésus-Christ
23 novembre 2012 | Par Antoine Perraud ( Mediapart )
Le cardinal s'empourpre à tort. André Vingt-Trois, qui dénonce le mariage homosexuel comme une « supercherie », n'est pas à l'abri des duperies. Rappelons-lui la sentence d'Alfred Loisy (1857-1940), professeur d'histoire des religions au Collège de France : « Le Christ a annoncé le Royaume, mais c'est l'Église qui est venue. »
Depuis des mois qu'ils anathématisent à tout va, dans une démocratie où la parole circule plutôt que de tomber d'en haut, les notables du clergé ont suscité une réplique catholique courroucée par tant d'incongruité pharisienne. « D'où parlent-ils ? » s'indigne ainsi Jacques Fraissignes, ancien prêtre ouvrier : « Au nom de qui ces incantations destinées à sauver la famille ? Les évêques de France, réunis à Lourdes, ont reçu de l'Évangile le ministère de la Parole. L'annonce de l'Évangile serait-elle devenue une action de lobbying ? Je n'ai pas entendu de références à Jésus dans leur discours. N'aurait-il rien à dire sur la famille ? Jésus n'a pas fondé de famille et sa propre famille est hors norme. Le mariage de ses parents n'a pas été consommé, selon la tradition chrétienne. Sa filiation demeure symbolique. »
Nous voilà aux antipodes d'un autre chrétien, Benoît XVI, pape de son état, qui prêche ainsi le culte de la Sainte Famille : « En suivant les Évangiles de Matthieu et de Luc, nous fixons le regard sur Jésus, Marie et Joseph, et nous adorons le mystère d'un Dieu qui a voulu naître d'une femme, la Vierge Sainte, et entrer dans ce monde par la voie commune à tous les hommes. En faisant ainsi, Il a sanctifié la réalité de la famille, en la comblant de la grâce divine et en révélant pleinement sa vocation et sa mission. »
Une gangue de chasuble, sans oublier la langue de buis, ont accaparé les Évangiles, ces textes énigmatiques, zébrés d'ironie et brûlants de révolte. Leur subversion fut étouffée par une exégèse poussiéreuse et biaisée. Que laisse affleurer Le Nouveau Testament libéré des œillères ecclésiastiques ? Un secteur de pointe : mère porteuse, famille recomposée, Christ gay friendly !
Jésus lâche le morceau, à l'occasion d'une devinette rageuse que rapporte Marc (3,33) : « Qui sont ma mère et mes frères ? » Aussi singulier fût-il, Jésus n'était pas enfant unique. Il avait quatre frères et deux sœurs (Marc 3,31, Jean 2,12 et 7,3-10). Provenaient-ils d'une précédente union de Joseph ? Celui-ci, entre le bœuf et l'âne, apparaît plutôt comme un homme de paille. Il n'est pas le géniteur mais le père nourricier, adoptif. Jésus n'est jamais mentionné comme « fils de Joseph », ainsi que le voudrait la tradition juive, mais comme « fils de Marie » (Marc 6,3). Sur elle pèse le soupçon de prostitution et le Christ prononce des paroles amènes en faveur des travailleuses du sexe, qu'il envisage auprès du Père éternel bien avant les puissants de ce monde (Matthieu 21,28-32). Dans leur Jésus contre Jésus (Seuil), Gérard Mordillat et Jérôme Prieur remarquent : « La tradition évangélique de la virginité de Marie et de la conception miraculeuse va s'avérer un moyen de couper court aux controverses sur la paternité de l'enfant. »
Ernest Renan avait déjà noté, sarcastique : « Jésus paraît être resté étranger à ces raffinements de théologie, qui devaient bientôt remplir le monde de disputes stériles. » Et l'auteur de La Vie de Jésus (1863) enfonçait ainsi le clou, navré mais philosophe : « Il n'est pas de grande fondation qui ne repose sur une légende. Le seul coupable en pareil cas, c'est l'humanité qui veut être trompée. »
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L'extraordinaire modernité des Écritures
Si le Vatican se fait un devoir d'indiquer le droit chemin, Jésus affiche une tolérance complice envers les minorités, les dissidents, les marginaux. Interrogé sur le mariage et ses obligations, le voici qui relativise (Matthieu 19,10-12) : « Il y a des eunuques qui sont nés tels du ventre de leur mère, comme il y a des eunuques qui ont été rendus eunuques par les hommes, mais il y a aussi des eunuques qui se sont rendus eunuques eux-mêmes pour mériter le royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre, comprenne ! »
Les eunuques (célibataires) désignent ici les non-conformistes, les homosexuels et les mystiques. Comprenne qui pourra : donc surtout pas l'Église apostolique et romaine ! Jésus acceptait les comportements dits déviants. D'aucuns voudraient même qu'il les eût pratiqués, sous forme hétérosexuelle (coucou Marie-Madeleine !), ou homosexuelle (debout Lazare – mais Jean tient la corde !).
L'extraordinaire modernité des Écritures ne se niche pas dans ce petit sensationnel, qu'à grands sermons l'Église évacue (Ève a cul ? Eh ! va, cul...). L'essentiel rayonne dans la morale de l'histoire : « Je te choisis par amour » s'avère bien le mot d'ordre chrétien. Or nos prélats l'ont travesti en tri sélectif opéré par leurs soins. Mgr Vingt-Trois ferme les vannes ouvertes par son prophète. La Bible propose en effet un progrès d'enfer : une défense et illustration de l'adoption, donc du libre arbitre (adoption vient du latin optare : choisir), face à la tyrannie du sang et de ses lois. Le philosophe Michel Serres l'a déclaré haut et fort à... La Croix :
« Je crois que l’adoption est la “bonne nouvelle” de l’Évangile. Avant l’Évangile, il y avait la généalogie, les lois tribales, c’est-à-dire les lois par héritage. Aujourd’hui encore, ce qui rend impossible l’arrivée de la démocratie, ce sont des luttes entre familles, entre tribus, les clans, comme autrefois dans le Moyen-Orient antique. La nouveauté extraordinaire du point de vue politique, anthropologique et moral du christianisme, c’est d’avoir supprimé cet héritage naturel et d’y avoir substitué l’adoption, le choix délibéré et libre par amour. »
Le Vatican et ses relais versent dans le contresens en niant, au nom de dogmes messéants, les combinaisons qui se forgent pour élargir les libertés. La foi captive consiste à subir sans broncher les oukases d'eunuques en habits sacerdotaux. Et si être chrétien, c'était revenir au texte sans le filtre aliénant du clergé ? Si c'était comprendre la parole de Jésus sur la croix, qui s'adresse à Marie en désignant Jean : « Mère, voici ton fils » ? N'est-ce pas là une ultime redistribution des cartes, une recomposition familiale qui s'affranchit des entraves de l'usage au nom de l'audace d'aimer ?
Un telle vaillance évangélique prend à rebrousse-poil la vétuste catéchèse, qui ressasse son “Jésus que ma croix demeure”. André Vingt-Trois, né en 1942, entré en 1962 au séminaire Saint-Sulpice (qu'il devait ensuite diriger), contrarie à la fureur sa vocation et sa mission : incarner la hardiesse christique...
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Mariage Homo
Tibouc a écrit:C'est qui le "on" ?Matoll a écrit:C'est qui le "on" ?
Entre le mépris des territoires comme les Etats avec des frontières et maintenant de considérer le côté biologique comme une régression de la société, on peut dire que tu as une vision de la société qui est complètement apocalyptique.
Tout d'abord, joli bottage en touche.
Ensuite, j'ai simplement parlé de ta position (pas de savoir qui l'a dit, juste l'idée) concernant le biologique et du mépris des Etats à différentes personnes où il me semble difficile de dire à l'avance ce qu'ils pouvaient en penser. S'il existe quelques variantes, ils sont tous unanimes à être en désaccord avec ta position. Et heureusement d'ailleurs. Voilà donc ta réponse sur le "on".
Enfin, avec un peu de bon sens et du réalisme, même si tu peux émettre une position qui est la tienne et tu es tout à fait en droit d'avoir une vision de la société différente, il me semble tout de même bon de garder les pieds sur terre.
_Matoll- Maître du Temps
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Re: Mariage Homo
Ce sont tous les enfants nés "autrement" qu'il faudrait consulter . Le mariage est une chose , mais les enfants ont droit à une histoire personnelle, à une filiation claire .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Mariage Homo
Je me retrouve tout à fait dans les paroles de JO et Matoll. Dans la proposition de Gaston aussi (par contre je trouve l'émission Vous trouvez ça normal complètement nulle...)
Je n'ai jamais vu un enfant naître de deux pères ou de deux mères. Un enfant naît de la réunion des deux polarités opposées. Symboliquement, c'est très fort.
Le problème, c'est que la société a accordé le droit aux femmes seules de se faire inséminer artificiellement, dénigrant complètement aux enfants le droit élémentaire d'avoir ses deux parents. Parce qu'un enfant a toujours un père et une mère biologique.
Mais à présent, une femme seule peut se dire « je veux un enfant, donc je m'en fais faire un ». Un peu comme si j'allais m'acheter un slip. Évidemment, pour les hommes, c'est impossible, mais toujours est-il que le pas le plus important a été franchi à ce moment-là. Les couples homosexuels de femmes ont beau jeu à présent de demander l'insémination artificielle en tant que parents. Difficile de leur refuser étant donné qu'une femme seule peut le faire. Il ne fallait pas ouvrir la brèche.
Après, l'adoption de l'enfant de son (sa) partenaire, à mon avis aussi il faut le faire. De même, il vaut mieux avoir un foyer que d'être orphelin, donc l'adoption tout court me semble normal.
Mais le mariage pose le problème de la filiation, et c'est ça qui choque beaucoup de monde. Je pense qu'il est contre nature de pratiquer l'insémination artificielle, que ce soit dans le cas d'une femme seule ou de deux femmes en couple. Matoll l'a bien dit : on a besoin de connaître ses racines pour se construire, et j'ajouterais que l'on a besoin aussi de l'archétype du père et de l'archétype de la mère pour l'équilibre psychologique.
C'est compliqué comme débat, ce n'est pas nécessairement binaire comme veulent le faire croire les convaincus des deux camps, mais si on essaie de faire au mieux, je rejoins la proposition de Gaston. On peut faire un pacs donnant autant de droits fiscaux que le mariage, ainsi que de droits à l'adoption. Mais on ne me fera jamais croire qu'un mariage homo est strictement équivalent à un mariage hétéro. La double polarité, féminine et masculine, c'est ce qui structure toute la nature.
Enfin, appeler ça "mariage pour tous", c'est le comble de l'hypocrisie. Je ne peux pas me marier avec ma sœur, ni avec ma mère, ni avec ma fille, ni avec ma grand-mère.
Je n'ai jamais vu un enfant naître de deux pères ou de deux mères. Un enfant naît de la réunion des deux polarités opposées. Symboliquement, c'est très fort.
Le problème, c'est que la société a accordé le droit aux femmes seules de se faire inséminer artificiellement, dénigrant complètement aux enfants le droit élémentaire d'avoir ses deux parents. Parce qu'un enfant a toujours un père et une mère biologique.
Mais à présent, une femme seule peut se dire « je veux un enfant, donc je m'en fais faire un ». Un peu comme si j'allais m'acheter un slip. Évidemment, pour les hommes, c'est impossible, mais toujours est-il que le pas le plus important a été franchi à ce moment-là. Les couples homosexuels de femmes ont beau jeu à présent de demander l'insémination artificielle en tant que parents. Difficile de leur refuser étant donné qu'une femme seule peut le faire. Il ne fallait pas ouvrir la brèche.
Après, l'adoption de l'enfant de son (sa) partenaire, à mon avis aussi il faut le faire. De même, il vaut mieux avoir un foyer que d'être orphelin, donc l'adoption tout court me semble normal.
Mais le mariage pose le problème de la filiation, et c'est ça qui choque beaucoup de monde. Je pense qu'il est contre nature de pratiquer l'insémination artificielle, que ce soit dans le cas d'une femme seule ou de deux femmes en couple. Matoll l'a bien dit : on a besoin de connaître ses racines pour se construire, et j'ajouterais que l'on a besoin aussi de l'archétype du père et de l'archétype de la mère pour l'équilibre psychologique.
C'est compliqué comme débat, ce n'est pas nécessairement binaire comme veulent le faire croire les convaincus des deux camps, mais si on essaie de faire au mieux, je rejoins la proposition de Gaston. On peut faire un pacs donnant autant de droits fiscaux que le mariage, ainsi que de droits à l'adoption. Mais on ne me fera jamais croire qu'un mariage homo est strictement équivalent à un mariage hétéro. La double polarité, féminine et masculine, c'est ce qui structure toute la nature.
Enfin, appeler ça "mariage pour tous", c'est le comble de l'hypocrisie. Je ne peux pas me marier avec ma sœur, ni avec ma mère, ni avec ma fille, ni avec ma grand-mère.
Katan- Affranchi des Paradoxes
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Re: Mariage Homo
Un article du Monde qui me conforte dans mon opinion. Le mariage est une notion périmée . Laissons de côté le point de vue religieux; à chacun sa croyance . A l'origine, il fallait protéger ses biens et son nom ( amenez la dot...), et peupler la planète . Maintenant, c'est plus égalitaire, on privilégie l'amour et les câlins, et tant mieux ; les gamins, on les programme en fonction souvent de sa carrière. Et puis, on fait le mariage à l'essai pour voir si ça "colle" entre les partenaires.
Il n'y a pas si longtemps, pas de cohabitation préalable; on n'avait même pas le droit de tâter la marchandise avant contrat à vie ! Alors, à 18-20 ans, quand les hormones vous aveuglent et vous tourmentent, quelle sottise de signer un contrat pour la vie ! Même chez les nonnettes, on fait des voeux temporaires annuels; ce n'est qu'au bout de cinq ans qu'on s'engage pour l'éternité ! Qu'on fasse alors un mariage genre CDI, facile à dénouer, ou à durée limitée, tacitement renouvelable . Mais combien d'avocats chez nos parlementaires ? Il ne vont quand même pas scier la branche sur laquelle...
23 novembre 2012
Le « mariage pour tous » ? Un combat idéologique dépassé
« Alors que l’union libre se trouve aujourd’hui et pour la première fois de l’histoire représentée au sommet de l’Etat, n’y a-t-il pas quelque chose de saugrenu à faire s’opposer ceux qui sont pour et ceux qui sont contre "le mariage pour tous" alors qu’il s’agit d’idéologies l’une comme l’autre dépassées ? » Un lecteur psychanalyste met le projet de loi sur le divan...
Le concept de mariage, une référence historique
Si la société et la famille ont bâti leurs fondements sur la transmission, c’est pour offrir à l’homme la possibilité de dépasser sa fin et se rêver éternel… C’est à partir de là, dans un rapport de miroir, que famille et société se sont constituées pour transcender la mort.
A la famille comme machine à procréer, la société attribuait la sexualité qui se devait d’être interdite hors mariage. Le mariage était le pivot d’un système qui permettait de transgresser l’interdit de la sexualité, il allait même plus loin, puisqu’il faisait de la sexualité interdite hors mariage, une obligation dans le mariage : le devoir conjugal qui, par la procréation, assure la pérennité de la famille comme de la société.
Transgresser l’interdit dans les règles, dans toutes les sociétés, c’est la fonction du sacré. Les liens entre la sexualité et le sacré vont plus loin, à l’origine, la prostitution était elle aussi sacrée. Les temples indiens où foisonnent les scènes érotiques en témoignent encore aujourd’hui. A Babylone, les femmes stériles trouvaient dans la société une place sacrée, elles servaient dans le temple dédié à la déesse de la fertilité et devenaient les épouses de tous. Libérées de la procréation utilitaire, elles pouvaient devenir expertes en érotisation, déesses du désir. On sait que des lieux destinés à la prostitution existaient dans le premier temple de Jérusalem, puisque c’est le roi Josias qui, en 630 av. JC, les supprima.
Le mariage a toujours été plus du côté de la religion que de celui de la république, qui n’a fait qu’en hériter à la révolution. Un héritage dépassé depuis que l’interdit de la sexualité hors mariage s’est trouvé lui-même dépassé.
L’interdit sexuel hors de la famille, qui fait de la famille un lieu sexué, imposait une autre loi fondamentale toujours nécessaire : l’interdit de l’inceste, qui oblige le groupe familial à s’ouvrir à l’exogamie, la base de toute société.
Le mariage, un archaïsme au vingt-et-unième siècle
Les dix commandements ne sont que des interdits posés sur ce que l’homme a toujours désiré. Brimé par un système on ne peut plus raisonnable, le désir de l’homme, est toujours déraisonnable car il est articulé à ce qui lui échappe. Ainsi leur désir n’a jamais cessé de tarauder les hommes…
L’échafaudage social a toujours constitué pour les minorités sexuelles un carcan. Pour sortir de l’impasse : être rejeté par la société ou rejeter une société "rejetante". Certains mirent leur énergie au service de leur cause et réussirent, par l’intelligence, à faire avancer la société… Ce fût un long et riche combat contre la loi et pour l’humanité.
Quand une société a atteint la sécurité nécessaire qui lui permet de ne plus avoir peur de ce qu’elle avait pu considérer comme un fléau, elle peut, sur certains points, se passer de la loi… Ce fut le cas en France quand il a été décidé que l’homosexualité ne serait plus un délit, quand on a considéré que le libertinage entre adultes consentants ne faisait partie que de la vie privée, ou quand le divorce est enfin devenu une affaire privée, le droit se cantonnant à encadrer les devoirs des parents vis-à-vis de leurs enfants…
Le vingt-et-unième siècle aura été celui de la remise en question de l’interdit de la sexualité hors mariage, qui n’est plus une référence pour la majorité, pas plus qu’une référence légale. Sans l’interdit, le mariage a perdu son sens premier pour n’être aujourd’hui qu’une tradition.
Le mariage « pour tous », une idéologie dépassée
Le mariage à la même enseigne que l’école "pour tous" − et pourquoi pas obligatoire puisque l’école l’est…− ne serait qu’une boutade si, dans le projet de loi, n’était prévue une obligation et non des moindres : celle de la fidélité dans le couple !
Dans la précipitation des réformes, il aurait été oublié de dépoussiérer le contenu du mariage. Quand une proposition de loi sur le mariage, qui se veut une avancée sociale, en arrive à préserver la fidélité, il y a de quoi se poser des questions sur les régressions idéologiques sournoises, qui vont à l’encontre des avancées houleuses et généreuses par exemple de mai 68…
Qui aurait pu penser qu’au XXIème siècle le politique soutiendrait les fondements d’une chasse aux infidèles !
« Français encore un petit effort pour êtres républicains » crierait Sade pour réveiller nos esprits.
L’union libre, une invention du vingt-et-unième siècle
A chacune de ses avancées, la société a pris un nouveau souffle et de nouvelles solutions ont fait leur apparition. C’est par exemple le cas de « l’union libre », dont l’intérêt vient du fait qu’elle ne tient pas plus compte, pour la famille, de l’idée de mariage que de celle de concubinage, de la famille nucléaire que de la famille recomposée, de l’homo que de l’hétérosexualité, seulement de l’union…
Pourquoi donc légiférer sur le mariage qui n’est socialement qu’un concept dépassé et inutile aujourd’hui dans le cadre de la République, alors que la société a su inventer l’union libre qui, si elle n’a pas de statut légal, se trouve représentée même au sommet de l’Etat ?
Légiférer sur l’union libre, pour lui donner au niveau du droit la place qu’elle a déjà dans la société, irait dans le sens de l’évolution de la société, de la République et simplifierait beaucoup les choses pour toutes les familles, sans exclusive.
La question de l’homoparentalité
A partir du moment où l’homosexualité n’a plus été considérée comme un délit, l’union libre allait de fait et la légalisation ne ferait que permettre à tous les couples de se sentir partie prenante de la société.
La question des enfants et de leurs parents se trouve trop souvent mal posée, pour la psychanalyse, les statuts de père et de mère sont des fonctions symboliques qui ne sont pas liées à la réalité du sexe. Une fonction paternelle peut être assumée par une femme et par exemple beaucoup de femmes n’ont pas eu le choix de faire autrement après les grandes guerres passées, inversement une fonction maternelle peut être assumée par un père.
L’important pour un enfant c’est qu’il n’y ait pas de toute puissance de l’un où l’autre des parents, c'est-à-dire que la position de tiers ait bien sa place, ce qui n’est pas plus évident pour les couples homosexuels que pour les couples hétérosexuels.
Ceci étant, pour beaucoup d’homosexuels, mais pas seulement eux, la question de la transmission peut aussi bien heureusement se jouer autrement qu’à partir de la procréation.
Mariage et religion
Dissocié de l’union libre, le mariage garderait toujours une valeur, d’un autre registre que celle de l’union républicaine, que ce soit au niveau religieux, de la tradition ou tout simplement du rêve.
Alors, peut être, le temps sera-t-il venu, selon les préceptes du Christ : « de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » ? L’union libre à la république, le mariage à Dieu et la tradition à qui cela plait.
Jacques Arnaudies, Psychanalyste, Paris
Il n'y a pas si longtemps, pas de cohabitation préalable; on n'avait même pas le droit de tâter la marchandise avant contrat à vie ! Alors, à 18-20 ans, quand les hormones vous aveuglent et vous tourmentent, quelle sottise de signer un contrat pour la vie ! Même chez les nonnettes, on fait des voeux temporaires annuels; ce n'est qu'au bout de cinq ans qu'on s'engage pour l'éternité ! Qu'on fasse alors un mariage genre CDI, facile à dénouer, ou à durée limitée, tacitement renouvelable . Mais combien d'avocats chez nos parlementaires ? Il ne vont quand même pas scier la branche sur laquelle...
23 novembre 2012
Le « mariage pour tous » ? Un combat idéologique dépassé
« Alors que l’union libre se trouve aujourd’hui et pour la première fois de l’histoire représentée au sommet de l’Etat, n’y a-t-il pas quelque chose de saugrenu à faire s’opposer ceux qui sont pour et ceux qui sont contre "le mariage pour tous" alors qu’il s’agit d’idéologies l’une comme l’autre dépassées ? » Un lecteur psychanalyste met le projet de loi sur le divan...
Le concept de mariage, une référence historique
Si la société et la famille ont bâti leurs fondements sur la transmission, c’est pour offrir à l’homme la possibilité de dépasser sa fin et se rêver éternel… C’est à partir de là, dans un rapport de miroir, que famille et société se sont constituées pour transcender la mort.
A la famille comme machine à procréer, la société attribuait la sexualité qui se devait d’être interdite hors mariage. Le mariage était le pivot d’un système qui permettait de transgresser l’interdit de la sexualité, il allait même plus loin, puisqu’il faisait de la sexualité interdite hors mariage, une obligation dans le mariage : le devoir conjugal qui, par la procréation, assure la pérennité de la famille comme de la société.
Transgresser l’interdit dans les règles, dans toutes les sociétés, c’est la fonction du sacré. Les liens entre la sexualité et le sacré vont plus loin, à l’origine, la prostitution était elle aussi sacrée. Les temples indiens où foisonnent les scènes érotiques en témoignent encore aujourd’hui. A Babylone, les femmes stériles trouvaient dans la société une place sacrée, elles servaient dans le temple dédié à la déesse de la fertilité et devenaient les épouses de tous. Libérées de la procréation utilitaire, elles pouvaient devenir expertes en érotisation, déesses du désir. On sait que des lieux destinés à la prostitution existaient dans le premier temple de Jérusalem, puisque c’est le roi Josias qui, en 630 av. JC, les supprima.
Le mariage a toujours été plus du côté de la religion que de celui de la république, qui n’a fait qu’en hériter à la révolution. Un héritage dépassé depuis que l’interdit de la sexualité hors mariage s’est trouvé lui-même dépassé.
L’interdit sexuel hors de la famille, qui fait de la famille un lieu sexué, imposait une autre loi fondamentale toujours nécessaire : l’interdit de l’inceste, qui oblige le groupe familial à s’ouvrir à l’exogamie, la base de toute société.
Le mariage, un archaïsme au vingt-et-unième siècle
Les dix commandements ne sont que des interdits posés sur ce que l’homme a toujours désiré. Brimé par un système on ne peut plus raisonnable, le désir de l’homme, est toujours déraisonnable car il est articulé à ce qui lui échappe. Ainsi leur désir n’a jamais cessé de tarauder les hommes…
L’échafaudage social a toujours constitué pour les minorités sexuelles un carcan. Pour sortir de l’impasse : être rejeté par la société ou rejeter une société "rejetante". Certains mirent leur énergie au service de leur cause et réussirent, par l’intelligence, à faire avancer la société… Ce fût un long et riche combat contre la loi et pour l’humanité.
Quand une société a atteint la sécurité nécessaire qui lui permet de ne plus avoir peur de ce qu’elle avait pu considérer comme un fléau, elle peut, sur certains points, se passer de la loi… Ce fut le cas en France quand il a été décidé que l’homosexualité ne serait plus un délit, quand on a considéré que le libertinage entre adultes consentants ne faisait partie que de la vie privée, ou quand le divorce est enfin devenu une affaire privée, le droit se cantonnant à encadrer les devoirs des parents vis-à-vis de leurs enfants…
Le vingt-et-unième siècle aura été celui de la remise en question de l’interdit de la sexualité hors mariage, qui n’est plus une référence pour la majorité, pas plus qu’une référence légale. Sans l’interdit, le mariage a perdu son sens premier pour n’être aujourd’hui qu’une tradition.
Le mariage « pour tous », une idéologie dépassée
Le mariage à la même enseigne que l’école "pour tous" − et pourquoi pas obligatoire puisque l’école l’est…− ne serait qu’une boutade si, dans le projet de loi, n’était prévue une obligation et non des moindres : celle de la fidélité dans le couple !
Dans la précipitation des réformes, il aurait été oublié de dépoussiérer le contenu du mariage. Quand une proposition de loi sur le mariage, qui se veut une avancée sociale, en arrive à préserver la fidélité, il y a de quoi se poser des questions sur les régressions idéologiques sournoises, qui vont à l’encontre des avancées houleuses et généreuses par exemple de mai 68…
Qui aurait pu penser qu’au XXIème siècle le politique soutiendrait les fondements d’une chasse aux infidèles !
« Français encore un petit effort pour êtres républicains » crierait Sade pour réveiller nos esprits.
L’union libre, une invention du vingt-et-unième siècle
A chacune de ses avancées, la société a pris un nouveau souffle et de nouvelles solutions ont fait leur apparition. C’est par exemple le cas de « l’union libre », dont l’intérêt vient du fait qu’elle ne tient pas plus compte, pour la famille, de l’idée de mariage que de celle de concubinage, de la famille nucléaire que de la famille recomposée, de l’homo que de l’hétérosexualité, seulement de l’union…
Pourquoi donc légiférer sur le mariage qui n’est socialement qu’un concept dépassé et inutile aujourd’hui dans le cadre de la République, alors que la société a su inventer l’union libre qui, si elle n’a pas de statut légal, se trouve représentée même au sommet de l’Etat ?
Légiférer sur l’union libre, pour lui donner au niveau du droit la place qu’elle a déjà dans la société, irait dans le sens de l’évolution de la société, de la République et simplifierait beaucoup les choses pour toutes les familles, sans exclusive.
La question de l’homoparentalité
A partir du moment où l’homosexualité n’a plus été considérée comme un délit, l’union libre allait de fait et la légalisation ne ferait que permettre à tous les couples de se sentir partie prenante de la société.
La question des enfants et de leurs parents se trouve trop souvent mal posée, pour la psychanalyse, les statuts de père et de mère sont des fonctions symboliques qui ne sont pas liées à la réalité du sexe. Une fonction paternelle peut être assumée par une femme et par exemple beaucoup de femmes n’ont pas eu le choix de faire autrement après les grandes guerres passées, inversement une fonction maternelle peut être assumée par un père.
L’important pour un enfant c’est qu’il n’y ait pas de toute puissance de l’un où l’autre des parents, c'est-à-dire que la position de tiers ait bien sa place, ce qui n’est pas plus évident pour les couples homosexuels que pour les couples hétérosexuels.
Ceci étant, pour beaucoup d’homosexuels, mais pas seulement eux, la question de la transmission peut aussi bien heureusement se jouer autrement qu’à partir de la procréation.
Mariage et religion
Dissocié de l’union libre, le mariage garderait toujours une valeur, d’un autre registre que celle de l’union républicaine, que ce soit au niveau religieux, de la tradition ou tout simplement du rêve.
Alors, peut être, le temps sera-t-il venu, selon les préceptes du Christ : « de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » ? L’union libre à la république, le mariage à Dieu et la tradition à qui cela plait.
Jacques Arnaudies, Psychanalyste, Paris
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Mariage Homo
Je me demande s'il n'y a pas dans le (tout?) couple homosexuel justement un partenaire qui jour plutôt le rôle de l'homme et l'autre de la femme. Y a-t-il lieu de considérer qu'il y a en toute personne un côté féminin et un autre masculin?gaston21 a écrit:«Une fonction paternelle peut être assumée par une femme et par exemple beaucoup de femmes n’ont pas eu le choix de faire autrement après les grandes guerres passées, inversement une fonction maternelle peut être assumée par un père.»
Jacques Arnaudies, Psychanalyste, Paris
Et puis en tant que père, ma paternité (archétypale) est-elle exclusive à seulement mes enfants?
Peut-on dire que l'amour dans le cœur d'un homosexuel, d'un hétérosexuel, d'un bisexuel est masculin ou féminin?
Faut-il que la figure masculine ou féminine soit identifiée à un sexe?
ronron- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Mariage Homo
L'État ne devrait pas s'occuper de mariage, c'est la vie privée des gens.
Sinon la marie devient une usine à mariage et à divorce.
C'est la vie privée des citoyens de savoir qui couche avec qui.
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Re: Mariage Homo
La famille c'est politique ou privé ?
Laissons les gens faire leur famille, pourquoi être contre la polygamie aussi ? C'est idéologique, les gens sont adultes et consentants.
Laissons les gens faire leur famille, pourquoi être contre la polygamie aussi ? C'est idéologique, les gens sont adultes et consentants.
Dernière édition par Coeur de Loi le Sam 24 Nov 2012 - 18:00, édité 1 fois
_Coeur de Loi- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Mariage Homo
Tout à fait CDL..mais n'oublions pas qu'il est du devoir de toute société organisée de prévoir les conséquences des relations des couples, et son impact sur cette dite société!
Nous ne sommes plus des néandertaliens, nous avons évolué!
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Re: Mariage Homo
Donc pour toi les gens ne sont pas adultes, libres et responsables.
Il leur faut une société totalitaire pour diriger leur vie, une société communiste par exemple...
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_Coeur de Loi- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Mariage Homo
Certains ont besoin d'une tyrannie, d'autres d'un régime militaire et d'autres encore d'un dieu ou d'une religion. A chacun ses chaînes, c'est de l'esclavage volontaire.Coeur de Loi a écrit:Donc pour toi les gens ne sont pas adultes, libres et responsables.
Il leur faut une société totalitaire pour diriger leur vie, une société communiste par exemple...
zizanie- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Mariage Homo
Une "société communiste" -comme tu dis- n'est pas totalitaire puisque c'est une utopie!
Les gens sont adultes et responsables...justement, et ils comprennent que nous vivons....aussi en société! C'est à travers elle qu'ils doivent conquérir leur liberté! On appelle cela ? La démocratie!
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_dede 95- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Mariage Homo
Les gens sont adultes?Coeur de Loi a écrit:La famille c'est politique ou privé ?
Laissons les gens faire leur famille, pourquoi être contre la polygamie aussi ? C'est idéologique, les gens sont adultes et consentants.
C'est pas parce que t'as l'âge que t'as la maturité. T'as pas remarqué?
Et semer à tout vent ne fait pas nécessairement des enfants forts...
Quant à un contrat quel qu'il soit, il y a des avantages ne fût-ce que pour protéger ou reconnaître certains droits...
ronron- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Mariage Homo
De quoi vis-tu CdL ? L'Etat n'y est pas pour quelque chose dans l'argent dont tu disposes ?Coeur de Loi a écrit:Donc pour toi les gens ne sont pas adultes, libres et responsables.
Il leur faut une société totalitaire pour diriger leur vie, une société communiste par exemple...
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Re: Mariage Homo
Tout à fait. Et n'importe quelle personne de la famille (grands parents, oncles et tantes) peut s'adresser à un juge des tutelles pour que le tuteur désigné ne soit pas reconnu puisqu'il n'est pas un "parent" proche.Pakete a écrit:Sauf que pour faire reconnaître les droits des conjoints homos et des enfants, c'est un véritable parcours du combattant qui est largement simplifié par le mariage civil. Facilités, donc, uniquement accessibles pour les hétéros.
Pour économiser des pensions de réversion ?Enfin, si ils estiment que c'est "inutile", je ne vois pour quelles raisons ils s'acharnent à s'opposer au mariage homo, si ce n'est à cause de leur conception biaisée de "l'anthropologie" :)
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Re: Mariage Homo
Absolument, ça risque de générer plus de problèmes. Alors, autant donner le statut au conjoint, et cela passe par le mariage (et la "famille" externe n'est pas forcément bienveillante pour ce conjoint).Bulle a écrit:
Tout à fait. Et n'importe quelle personne de la famille (grands parents, oncles et tantes) peut s'adresser à un juge des tutelles pour que le tuteur désigné ne soit pas reconnu puisqu'il n'est pas un "parent" proche.
Sinon, un député (psychiatre de profession) lie terrorisme et homoparentalité sous prétexte de "manque de repère du père":
http://lelab.europe1.fr/t/les-enfants-d-homos-sont-des-terroristes-en-puissance-explique-un-depute-ump-a-l-assemblee-6154
"(...) à, dans le même temps, soutenir un projet de loi qui va jusqu’à rayer le mot de père du code civil. Ceci est tout à fait cohérent mes chers amis, vous provoquerez, dans les années à venir, la confusion des genres, le déni de la différence des sexes et la psychose."
(A l'origine, il était censé intervenir au sujet d'une loi contre le terrorisme)
Pour éclaircir sa pensée, donc, il dit que ne pas avoir de marqueur "père" (comme dans la loi sur le mariage civil puisqu'il semble que le législateur veut l'effacer - ce qui est d'ailleurs de plus en plus remis en question) dans l'entourage de l'enfant, alors les risques de déni des sexes mais surtout de psychose aboutissant au terrorisme seraient augmentés.
"On" répliquera à ce psychiatre de pacotille que la seule étude faisant état de "désordres psychologiques" est l'étude d'un fondamentaliste chrétien, financé par un institut fondamentaliste chrétien, se fournissant dans une université du bible belt et à la méthodologie très douteuse (pour ceux qui ne suivent pas, je parle de Mark Regnerus et son tas de boue où, pour évaluer des couples homosexuels, il utilise des familles monoparentales. Bravo Marco, ta place au Paradis est garantie).
Monsieur Dhuiq (c'est le député pseudo psychiatre) s'est défendu de sa psychologie de comptoir en prétextant qu'il parlait de façon générale. Ce qui est premièrement un gros mensonge puisqu'il a clairement attaqué le projet de loi sur le mariage et tout le monde sait que le noyau de ces changements concernent les homosexuels, et d'autre part, non seulement les enfants dans des familles homoparentales vont très bien merci pour eux, mais en plus, ce n'est pas nécessairement parce qu'il manque le père en tant que tel que d'autre personne, au sein de la famille ou qui tourne autour, seront incapables de donner ces repères "d'autorité" à l'enfant.
Rentrez chez vous Dhuiq, et merci de me copier cent fois l'oeuvre entière de Freud. Je la veux pour demain.
Pakete- Maître du Temps
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Date d'inscription : 30/11/2010
Re: Mariage Homo
Et on peut même pourrait même poster la vidéo dans une rubrique "Absurde à pleurer"...Pakete a écrit:"On" répliquera à ce psychiatre de pacotille que la seule étude faisant état de "désordres psychologiques" est l'étude d'un fondamentaliste chrétien, financé par un institut fondamentaliste chrétien, se fournissant dans une université du bible belt et à la méthodologie très douteuse (pour ceux qui ne suivent pas, je parle de Mark Regnerus et son tas de boue où, pour évaluer des couples homosexuels, il utilise des familles monoparentales. Bravo Marco, ta place au Paradis est garantie).
Même l'analyse du "manque de père" dans le cadre du terrorisme est une immense absurdité puisque c'est l'organisation terroriste qui devient le référent paternel en se substituant au père déchu de sa place (perte d'image de détenteur de la puissance et de la vérité)...Monsieur Dhuiq (c'est le député pseudo psychiatre) s'est défendu de sa psychologie de comptoir en prétextant qu'il parlait de façon générale. Ce qui est premièrement un gros mensonge puisqu'il a clairement attaqué le projet de loi sur le mariage et tout le monde sait que le noyau de ces changements concernent les homosexuels, et d'autre part, non seulement les enfants dans des familles homoparentales vont très bien merci pour eux, mais en plus, ce n'est pas nécessairement parce qu'il manque le père en tant que tel que d'autre personne, au sein de la famille ou qui tourne autour, seront incapables de donner ces repères "d'autorité" à l'enfant.
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Re: Mariage Homo
Je ne sais pas si je te comprends bien, mais c'est précisément la thèse de Dhuicq!!Bulle a écrit:Même l'analyse du "manque de père" dans le cadre du terrorisme est une immense absurdité puisque c'est l'organisation terroriste qui devient le référent paternel en se substituant au père déchu de sa place (perte d'image de détenteur de la puissance et de la vérité)...
ronron- Seigneur de la Métaphysique
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Humeur : ciel bleu
Date d'inscription : 07/03/2011
Re: Mariage Homo
Non Ronron, ce qu'il raconte c'est que "le manque de référent dans la loi va faire que...".
Après effectivement, il a corrigé. Mais du coup, le rapport avec le terrorisme est encore plus dilué
Après effectivement, il a corrigé. Mais du coup, le rapport avec le terrorisme est encore plus dilué
Pakete- Maître du Temps
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Date d'inscription : 30/11/2010
Re: Mariage Homo
et dans le futur proche, on va entendre du mariage avec les animaux (après consommation de l'humain)... est ce que ça va donner "animosexuel" ?
Half-moon- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 24/05/2010
Re: Mariage Homo
Le mariage est défini traditionnellement comme l'« union légitime d'un homme et d'une femme »8,9 ou comme "l'acte par lequel l'homme et la femme se placent dans une situation juridique durable afin d'organiser leur vie commune et de préparer la création d'une famille"7.
source: lien
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Half-moon- Affranchi des Paradoxes
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