Re: La réalité et le réel

par zizanie Ven 17 Fév 2012, 23:25

Stirica a écrit:
On peut faire une distinction entre le monde de la réalité, c'est à dire la dimension dans laquelle nous évoluons, et le monde du réel, c'est à dire la dimension que nous pouvons explorer lorsque l'individu s'est "réalisé". Il s'agit à mes yeux de cet espace dans lequel l'individu s'est extrait des codes et des conditionnements inhérents à son statut.

Est-ce encore du monisme?

Bonne question Stirica. merci

En effet, j'essayais en vain de comprendre cela dans une perspective moniste et j'en arrivais à une sorte de schizophrénie insupportable. Ça ne peut donc pas s'interpréter en ces termes à moins de réduire cette problématique à cette de l'être et du paraitre, ou de la nature et de la fonction, je ne vois pas d'autre issue.

par **Bulle** Sam 18 Fév 2012, 09:52

zizanie a écrit: Ça ne peut donc pas s'interpréter en ces termes à moins de réduire cette problématique à cette de l'être et du paraitre, ou de la nature et de la fonction, je ne vois pas d'autre issue.

Tout à fait d'accord avec cela.

par JO Sam 18 Fév 2012, 15:18

Il me semble que dans sa célèbre formule, Sartre exprimait la primauté de l'existence , comme si cette existence générait de l'être .On a tordu ça dans tous les sens mais il y aurait, là aussi, à voir que l'apparence existentielle, ce qu'on fait de sa vie, crée de l'être . Si on a plus d'être à 80 qu'à 20 ans, parcequ'on a vécu, pensé, souffert, compris et transmis, c'est un des sens de sa vie : l'existence a ajouté à l'essence .

par Thierry Sam 18 Fév 2012, 17:32

JO a écrit:Il me semble que dans sa célèbre formule, Sartre exprimait la primauté de l'existence , comme si cette existence générait de l'être .On a tordu ça dans tous les sens mais il y aurait, là aussi, à voir que l'apparence existentielle, ce qu'on fait de sa vie, crée de l'être . Si on a plus d'être à 80 qu'à 20 ans, parcequ'on a vécu, pensé, souffert, compris et transmis, c'est un des sens de sa vie : l'existence a ajouté à l'essence .

c'est bien comme ça que je vois les choses.

par JO Dim 19 Fév 2012, 08:13

Ce qui donne une "raison" au "pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?" . L'évolution crée de l'être... enfin, elle devrait. Et nous nous fourvoyons en privilégiant le concret, qui est de l'évolution figée ...et en y voyant le fin mot de la réalité .

par Leleu Jeu 23 Fév 2012, 11:49

Si l’Essence est bien réelle, l’Existence n’en est pas moins une réalité. Aussi en tant que créatures existentielles notre première prise de conscience se fait à partir de cette réalité.
Ainsi vue par le dos de la cuillère l’Existence précéderait l’Essence et Jean-Sol Partre aurait été plus inspiré de dire que c’est la conscience de l’Existence qui précède c’elle de l’Essence !
La conscience du Réel s’acquière plus tard ; l’adolescence chez les plus avancés, mais pour beaucoup à la mort tandis que chez certains, hélas, jamais.
Mais pour dire vrai, il faut savoir qu’avant de mourir Sartre reconnu s’être trompé.
Heureux les Simples en Esprit, ils forgent l’écume de leurs jours !

par Geveil Jeu 23 Fév 2012, 12:05

Bulle a écrit:dépassement de soi

Encore une expression sur laquelle il faudrait se mettre en accord pour progresser dans le tunnel noir de l'ignorance, pour forer la montagne noire du néant, et pour se faire, il faudrait définir:

- soi. Ce mot est mis à toutes les sauces: le "soi" espèce de conscience transcendante, ou encore , dans une formule comme "il faut prendre soin de soi" où le soi est alors la troisième personne du singulier du moi. Dans l'expression incriminée par moi, je pense que c'est cette deuxième acception qui est la bonne. Reste alors à bien s'entendre sur ce qu'on met derrière le mot " moi".

- dépassement ????

Voyez-vous, je suis convaincu que c'est parce qu'on se contente de flou, d'à peu près que nous tournons en rond ou plutôt qu'en creusant dans toutes les directions, nous ne risquons pas de voir un jour la lumière, enfin, je ne sais pas.