Physique et spiritualité

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Message par Millenium Sam 10 Mai 2014 - 15:25

Tu n'as rien compris, il y aurait 10 barettes de plus que ca ne changerait rien aux lois universelles.  ref  rire
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Message par Bulle Sam 10 Mai 2014 - 15:42

Millenium a écrit:Tu n'as rien compris, il y aurait 10 barettes de plus que ca ne changerait rien aux lois universelles.  ref  rire
... mais cela change bien le point essentiel de ton discours : "l'ADN immuable de la conscience manifestée" exit son code d'information... Les Américains appellent ça le "8ème jour de la création" parait-il  ref rire

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Message par Millenium Lun 12 Mai 2014 - 8:38

L'adn ( code ) des lois universelles est immuable, c'est ce code très précis qui permet la manifestation, c'est le déterminisme essentiel à la création de l'évolution de la conscience.

Contrairement aux lois universelles, les autres codes d'information sont libres d'évoluer.

La décohérence

"L'idée de base de la décohérence est qu'un système quantique ne doit pas être considéré comme isolé, mais en interaction avec un environnement possédant un grand nombre de degrés de liberté. Ce sont ces interactions qui provoquent la disparition rapide des états superposés.
En effet, selon cette théorie, chaque éventualité d'un état superposé interagit avec son environnement ; mais la complexité des interactions est telle que les différentes possibilités deviennent rapidement incohérentes (d'où le nom de la théorie). On peut démontrer mathématiquement que chaque interaction « déphase » les fonctions d'onde des états les unes par rapport aux autres, jusqu’à devenir orthogonales et de produit scalaire nul. En conséquence, la probabilité d'observer un état superposé tend rapidement vers zéro.
Seuls restent observables les états correspondant aux états observables macroscopiquement, par exemple - dans le cas du Chat de Schrödinger - mort ou bien vivant.
Les interactions et l'environnement dont il est question dans cette théorie ont des origines très diverses. Typiquement, le simple fait d'éclairer un système quantique suffit à provoquer une décohérence. Même en l'absence de tout éclairage, il reste au minimum les photons du fond diffus cosmologique qui provoquent également une décohérence, bien que très lente.
Naturellement, le fait de mesurer volontairement un système quantique provoque des interactions nombreuses et complexes avec un environnement constitué par l'appareil de mesure. Dans ce cas, la décohérence est pratiquement instantanée et inévitable.
Donc, pour la théorie de la décohérence, l'effondrement de la fonction d'onde n'est pas spécifiquement provoquée par un acte de mesure, mais peut avoir lieu spontanément, même en l'absence d'observation et d'observateursnote 1. Ceci est une différence essentielle avec le postulat de réduction du paquet d'onde qui ne spécifie pas comment, pourquoi ou à quel moment a lieu la réduction, ce qui a ouvert la porte à des interprétations mettant en jeu la conscience et la présence d'un observateur conscient. Ces interprétations deviendront sans objet si la théorie de la décohérence devient suffisamment complète pour préciser ces points."


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Message par mirage Lun 12 Mai 2014 - 8:43

Millenium a écrit:L'adn ( code ) des lois universelles est immuable, c'est ce code très précis qui permet la manifestation, c'est le déterminisme essentiel à la création de l'évolution de la conscience.

Contrairement aux lois universelles, les autres codes d'information sont libres d'évoluer.

La décohérence

Puisqu’à la base ils n’existaient pas ?
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Message par Millenium Lun 12 Mai 2014 - 11:11

Les codes existent dans le potentiel, c'est comme au loto, les combinaisons existent potentiellement.
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Message par mirage Lun 12 Mai 2014 - 11:13

ok avec ça
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Message par dedale Mar 20 Mai 2014 - 12:58

Millenium a écrit:L'adn ( code ) des lois universelles est immuable, c'est ce code très précis qui permet la manifestation, c'est le déterminisme essentiel à la création de l'évolution de la conscience.

Non, pas "immuable", mais universel. Tous les organismes vivants sont censés posséder le même code génétique.
Mais il n'est pas statique, il change lentement au cours du temps :
- Chez l'être humain, 15 des 64 codons ont connu une modification de la codification, soit plus de 25% - assez considérable.

Lorsqu'un organisme n'utilise plus un codon particulier, ce codon peut changer sa signification sans pour autant dégrader l'organisme.
Comme quoi, il y a des reprogrammations à long terme et à court terme, disons.

Rien ne dit donc que certaines de nos facultés que l'on peut penser fondamentales, l'étaient à l'origine : Avec 25% de recodification, très peu probable qu'elles le furent.

Quant à la décohérence : Il n'y a strictement aucun rapport. Dans le macrocosme, les états superposés n'existent pas : Il s n'existent que dans l'interprétation quantique.

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Message par Millenium Jeu 22 Mai 2014 - 15:31

C'est bien ce que j'explique, il y a un code d'information déterministe ( les lois universelles immuables ) qui détermine la liberté évolutive de l'information et son potentiel.

Quant à la décohérence, elle démontre très bien que le microcosme est au cœur du potentiel de l'évolution, c'est l'information qui détermine toute chose, l'évolution est née du Big Bang, d'un point microscopique détenant tout les possibles de l'évolution. ( le potentiel )
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Message par dedale Lun 26 Mai 2014 - 4:38

Millenium a écrit:C'est bien ce que j'explique, il y a un code d'information déterministe ( les lois universelles immuables ) qui détermine la liberté évolutive de l'information et son potentiel.

Quant à la décohérence, elle démontre très bien que le microcosme est au cœur du potentiel de l'évolution, c'est l'information qui détermine toute chose, l'évolution est née du Big Bang, d'un point microscopique détenant tout les possibles de l'évolution. ( le potentiel )

Il y a des points sur lesquels on ne sera jamais d'accord. Et ce sont des points fondamentaux.
Le désaccord en question n'est pas avec toi particulièrement, il est entre les sciences et les spiritualités.
Et cela commence avec la terminologie qui ne possède pas le même sens selon qu'on a un regard philosophique ou scientifique.

exemple :

...il y a un code d'information déterministe....

C'est l'approche humaine, par le raisonnement, qui est déterministe..
Le code, lui, est déterminant.

( les lois universelles immuables )

"Immuable" désigne une absence de mouvement.
Or les lois, quelles qu'elles soient, décrivent et traduisent des forces en mouvement.

Peu importe que les mots soient immuables, les forces qu'ils décrivent ne le sont pas.

qui détermine la liberté évolutive de l'information et son potentiel

Dans les sciences, l'information est un échange, une interaction, un transfert de matière/énergie que les corps, les systèmes, émettent et auxquels ils réagissent.
La nature de l'information peut être chimique, métabolique, électromagnétique, sonore, etc. Il y a toujours un support de l'information.

Pour l'homme, tout est information, du moins potentiellement.
L'information est variable et altérative par nature.
Là aussi, c'est nous qui, en fonction de notre système cognitif, les structurons en langage articulé (forme de code) : elles définissent des propriétés, des caractères, des forces, que nous reconnaissons ou pas.
Si elles possèdent un potentiel évolutif, c'est parce que nous le définissons en raison de la finalité de nos pensées.

Quant à la liberté, c'est un sentiment humain, une valeur morale qui ne s'applique nullement au code génétique.

Quant à la décohérence, elle démontre très bien que le microcosme est au cœur du potentiel de l'évolution

Je ne vois pas en quoi. Même si ce que tu dis est logique
Elle démontre que les systèmes se dissipent.

J'avais donné un exemple avec internet et la fonction de transfert électronique d'informations, qui est très proche puisque inspiré de la physique quantique.
Il n'y a pas de potentiel de l'information : Une information élémentaire peut s'organiser sous toutes les formes : Tu peux donc transférer la recette du poulet basquaise ou n'importe quoi d'autre avec un système électronique : l'électron étant le support élémentaire.

Ca veut dire que le système élémentaire reste élémentaire et avec ses propres lois, tandis que l'information obéit à sa propre échelle et sa propre fonction : Aucun rapport avec la recette du poulet basquaise et le système électronique.

Voilà, de façon imagée, ce que fait comprendre la décohérence : C'est que les systèmes ont un potentiel propre, qui ne dépend pas forcément du support duquel ils émergent.

l'évolution est née du Big Bang, d'un point microscopique détenant tout les possibles de l'évolution. ( le potentiel )

Le big-bang concerne la dynamique, l'impulsion de l'univers, les forces qui opèrent avec la matière et l'espace-temps.
L'évolution concerne les organismes vivants, leu formation, leur adaptation, leurs spéciations.

Ce qui possible dans l'univers ne l'est pas pour les êtres vivants. Et vice-versa, les systèmes n'ont pas les mêmes fonctions, la même dynamique, et encore moins une sensibilité comparable. Avec la matière, il faut toujours prendre en compte la sensibilité.

Est-ce que le big-bang peut être vu comme une phase potentielle?
- Oui, plus ou moins, philosophiquement, mais rien ne permet de déterminer que dans une soudaine déflagration thermonucléaire à l'échelle cosmique, on peut entrevoir l'apparition potentielle d'un organisme vivant.
D'autant plus que les premiers constituants de la vie (carbone, oxygène) sont apparus après la seconde phase de nucléosynthèse : la nucléosynthèse stellaire, après donc la formation des supergéantes et des premiers effondrements de ces étoiles.

Nous sommes des observateurs. Le sens de notre observation est dirigé vers le passé, vers des phases antérieures de la dynamique.
Nous observons le fait que des êtres humains existent, mais nous ne pouvons pas inverser le sens de notre analyse : Ce n'est pas parce que nous observons des êtres humains exister qu'ils devaient exister potentiellement.
Ca, rien ne permet de le penser.
Ils existent c'est un fait, mais lorsqu'ils n'existerons plus, ça ne le sera plus.
Et s'ils n'existent plus, comme tant d'autre espèces qui ont disparu, c'est que le potentiel contient tout et son contraire, et s'annule de ce fait.

Nous sommes poussière.

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Message par cana Lun 26 Mai 2014 - 11:44

dedale a écrit:Ce n'est pas parce que nous observons des êtres humains exister qu'ils devaient exister potentiellement.
Ca, rien ne permet de le penser.
Ils existent c'est un fait, mais lorsqu'ils n'existerons plus, ça ne le sera plus.
Et s'ils n'existent plus, comme tant d'autre espèces qui ont disparu, c'est que le potentiel contient tout et son contraire, et s'annule de ce fait.

Nous sommes poussière.


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Message par Critias Lun 29 Déc 2014 - 12:20

_Tan a écrit:Bonjour, je vais évoquer rapidement certains fondamentaux de la physique afin d’illustrer à quel point notre vision matérialiste et dualiste du monde est éloignée de la réalité telle que décrite par les deux théories majeures en physique : la théorie de la relativité et la théorie quantique.
Lorsque j’évoque une vision dualiste et matérialiste du monde, j’entends par là la croyance quasi-universelle selon laquelle le monde serait fait de choses « réelles » séparées les unes des autres et évoluant dans un espace et un temps tout aussi réels. Dans cette vision, nous autres humains, existons aussi séparément du reste en tant que personnes : il y a « moi », et le monde « dans » lequel je suis censé me trouver.
Pourtant, il n’y a ni sujet ni objet ni monde physique. Il n’y a que la réalité non-manifestée. Tout le reste n’est qu’un rêve, une illusion, une image. Vous n’êtes pas une personne. Vous êtes la présence derrière le penseur.




1- La théorie de la relativité.

Commençons par un exemple. A une hauteur comprise entre 10 et 60 km de la surface de la Terre, les rayons cosmiques frappent constamment les noyaux d’oxygène et d’hydrogène qui s’y trouvent, ce qui produit des particules appelées mésons. Ces mésons voyagent à 99,9975% de la vitesse de la lumière et sont instables : certains de ces mésons possèdent un temps de demi-vie de 1,5.10^(-6) secondes. Un tel méson naissant à 60 km au-dessus de nous met environ 2x10^(-4) secondes pour parcourir cette distance et atteindre la surface de la Terre.
Cela équivaut à 133 fois le temps de demi-vie de la particule (une demi-vie étant le temps pour que la moitié des mésons originaux se désintègrent). Il ne devrait donc parvenir au sol qu’une fraction indétectable : 10^(-40) fois la quantité de départ. Or, les mesures montrent qu’il en reste encore 1/8, ce qui signifie que pour nous, au repos par rapport aux mésons, il ne s’est écoulé qu’un temps équivalant à 3 demi-vies (car 1/8=1/2 au cube) et non 133 demi-vies.
L’observateur sur Terre pourrait conclure que le temps s’écoule 133/3=44,33 fois plus lentement dans le système voyageant à la vitesse des mésons, ce qui explique qu’on peut en détecter au sol.
Par contre, un observateur voyageant avec les mésons trouverait que le temps s’écoule tout à fait normalement dans son système ; il expliquerait plutôt la détection d’une partie non négligeable des mésons au sol par le fait que, pour lui, la distance parcourue n’est pas de 60 km, mais de seulement 1,35 km (44,33 fois moins) et que les mésons n’ont donc pas le temps de tous se désintégrer avant de toucher le sol.

Deux observateurs en mouvement relatif ne peuvent s’accorder ni sur la distance ni sur l’écoulement du temps entre deux événements. Lequel a raison ? Chacun a raison dans son propre système et il n’y a pas de contradiction entre les deux. L’événement arrive, l’intervalle est, voilà la vérité. Le reste n’est que description et commentaire des observateurs individuels.

La théorie de la relativité a mis en évidence le fait que tous les systèmes de référence, ou de coordonnées, ne sont que des artifices d’analyse pour l’intellect et ne possèdent aucune réalité en eux-mêmes. C’est en ce sens qu’on affirme parfois que l’espace et le temps n’existent pas. Dire que l’espace et le temps n’existent pas ne signifie nullement qu’ils ne sont que néant, bien-sûr. Cela veut simplement dire que ni l’un ni l’autre n’existent en soi, d’une façon absolue, séparément du tout. L’espace et le temps en soi n’existent que pour la conscience relative ou dualiste. Ce n’est pas un hasard si les coordonnées de deux événements dans tous les systèmes de référence se combinent d’une façon apparemment miraculeuse pour produire un intervalle invariable pour tous les observateurs ; c’est que l’intervalle possède une réalité antérieure aux coordonnées qui, elles, ne font que décrire et analyser cette réalité.
Notre façon de couper la réalité en petits morceaux, bien qu’utile au niveau de la vie quotidienne, nous induit néanmoins dans l’illusion de ce qu’est la réalité. L’intervalle préexiste aux coordonnées que nous échafaudons autour de lui.

En fait, la théorie de la relativité ne décrit pas la réalité d’un univers objectif qui serait une entité séparée de l’observateur ; elle décrit plutôt le fonctionnement de l’intellect humain (l’observateur) en rapport avec la réalité. C’est l’observateur qui introduit la division de l’espace-temps sous forme de système de coordonnées. La physique entière décrit beaucoup plus l’esprit de l’homme qu’un univers séparé. Les réponses dépendent de la position que se donne l’observateur dans l’espace-temps. C’est pourquoi le temps écoulé entre deux événements n’est pas le même dans tous les systèmes de référence.

Si le temps ne s’écoule pas de la même façon dans tous les systèmes, quel est donc le temps véritable écoulé entre deux événements ? Cette question n’a pas de sens. Il n’y a pas de chose telle que « le temps véritable » universel. La seule conclusion est que cette chose que nous appelons le temps véritable universel n’est qu’une chimère.

Dès 1908, Hermann Minkowski commentait : « Désormais, l’espace en soi et le temps en soi sont condamnés à s’évanouir comme de simples ombres et seule l’union des deux conservera une réalité indépendante. » (The principle of Relativity)
Cette réalité est l’espace-temps. L’espace et le temps ne sont pas les mêmes pour tous ; seul l’intervalle, la réalité unique de l’espace temps, demeure invariable. En fait, l’espace-temps existe, point à la ligne.

L’espace-temps est éternellement présent. Le passé et le futur sont des vues de l’esprit. La description des échanges entre particules atomiques et subatomiques nous laisse entrevoir que l’ensemble des événements de l’espace-temps existe de tout temps, au-dessus ou au-delà du temps pourrions-nous dire.

A chaque instant notre attention se porte sur une étroite bande de la réalité de l’espace-temps, celle du « moment présent ». Cette étroite bande semble se déplacer du « passé » vers le « futur » et nous voyons les événements arriver les uns après les autres, avec tout ce que nous leur associons en matière de causes et d’effets.
Mais celui qui aurait conscience globalement de tout l’espace-temps ne verrait pas les choses arriver ; il verrait, tout simplement… Simplement parce que notre conscience étroitement limitée voit un événement « avant » le suivant, nous décrétons que celui-là est la cause et celui-ci l’effet. En réalité, les deux sont des descriptions équivalentes de la même réalité et il n’y a ni cause ni effet. Aux échelles atomique et nucléaire (respectivement 10^(-6) cm et 10^(-13) cm), le déterminisme ne joue plus de la même façon qu’à notre échelle macroscopique.  A une échelle beaucoup plus petite (à partir de 10^(-33) cm, la longueur de Planck), la causalité est fortement perturbée, voire rompue.

Rien, absolument rien, n’indique qu’une description soit plus valable qu’une autre. Bien-sûr, si l’on croit fermement que le temps existe en soi et qu’il se déroule sous nos yeux, toujours dans la même direction, alors on doit conclure, par exemple, qu’un électron et un positron s’annihilent et produisent deux photons. Mais cela ne représente qu’un point de vue parmi beaucoup d’autres tout aussi légitimes. Tout est fonction du niveau de conscience de l’observateur. On peut donc dire que l’électron, le positron et les deux photons sont tous donnés d’emblée dans l’espace-temps.

La réalité est antérieure à toute analyse. Tous les événements de l’univers sont donnés en bloc, il n’y a pas de passé, de présent ou de futur. De telles choses n’existent que pour l’être identifié à une ligne d’univers particulière.

C’est notre esprit qui échafaude la grille du temps et qui ordonne les événements dans le temps, décrétant que ceci est la cause et que cela est l’effet. La cause et l’effet n’existent qu’en fonction du temps et de l’espace. L’espace-temps ne distingue pas une cause et un effet, il est.
Le physicien Herman Weyl écrivait, en 1949 : « Le monde objectif est simplement ; il n’arrive pas. Seulement au contact de ma conscience, rampant et montant le long de la ligne d’univers de mon corps, une partie de ce monde s’anime-t-elle comme une image planant dans l’espace et continuellement changeante dans le temps. » (Philosophy of Mathematics and Material Science)

Ainsi, on ne peut plus dire que l’arbre existe à cause de la graine, que le fruit vient de la fleur, que la fleur vient du bourgeon. On peut seulement dire qu’il y a la graine, l’arbre, le bourgeon, la fleur, le fruit et que tout cela n’est que la manifestation d’une seule réalité (l’espace-temps).
On ne peut plus prétendre que les événements de la vie d’un enfant déterminent ceux de l’adulte qu’il « deviendra » ; les deux sont des manifestations d’une réalité intemporelle.

Ceci change radicalement nos concepts habituels de liberté et de responsabilité individuelle. La causalité et la responsabilité individuelle sont des fictions sans aucun fondement dans l’univers. Dans la mesure où on insiste pour se prendre pour un être individuel, séparé et localisé dans l’espace et dans le temps, alors, oui, il y a une cause et un effet : on vit en fonction d’un passé et tendu vers un futur.
Mais cette histoire c’est bien nous qui la fabriquons. Nous sommes alors dans le brouillard et nous regardons toujours trop loin, beaucoup trop loin…


2- La théorie quantique.

A tout système physique est associée une fonction d’onde n’ayant rien de physique et dont l’évolution dans l’espace et le temps est régie par une équation fondamentale à partir de laquelle on peut calculer la valeur de l’énergie du système ainsi que celle d’autres observables (comme la position et la quantité de mouvement d’une particule, par exemple) en tout point de l’espace-temps.

La fonction d’onde d’une particule n’est ni la « particule » physique elle-même (qui n’est qu’une représentation imagée dans notre cerveau), ni sa position, ni quelque entité « physique » que ce soit. La fonction d’onde est « antérieure » à ce qu’on appelle la particule, au sens métaphysique du terme.

La notion de trajectoire n’a aucun sens en mécanique quantique (MQ), sauf pour des objets de dimensions macroscopiques où la physique classique demeure une approximation valable. On ne parle plus d’une particule se déplaçant, mais d’une fonction d’onde en évolution et pouvant se manifester (mais uniquement à l’occasion d’une mesure) en tel ou tel endroit.

La MQ ne parle plus de mesurer telle ou telle grandeur physique, l’énergie par exemple, mais de mesurer la valeur d’une observable. Il ne s’agit pas ici d’une simple substitution de mots ; la théorie quantique ne reconnaît pas qu’une grandeur physique associée à une particule (comme sa position, son énergie ou sa quantité de mouvement) existe avec une certaine valeur avant qu’on l’observe.
C’est l’observateur qui occasionne le phénomène, qui permet la manifestation. Avant l’observation, il n’y a qu’une présence non physique, une tendance à être, décrite par une fonction d’onde qui est un être purement mathématique décrivant une réalité virtuelle, abstraite.

Ce ne sont pas les observables (position et quantité de mouvement entre autres) qui évoluent dans le temps, c’est la fonction d’onde (qui est un vecteur dans l’espace des états). La fonction d’onde donne la réalité en bloc par rapport au temps et on peut décrire cette réalité du point de vue de la position, de la quantité de mouvement etc.

Il ne faut pas conclure qu’avant la mesure il existe une fonction d’onde abstraite et qu’après la mesure certaines propriétés apparaissent, ou même qu’une « particule » apparaît quelque part. En effet, les particules et toutes leurs propriétés ne sont que des images que nous formons, au moment de la mesure, d’une réalité qui demeure sans cesse plus subtile que cela.

Ce fait est capital. Avec la fonction d’onde, on commence à saisir que l’univers n’évolue pas sur le plan grossier de nos images (celui des « objets », comme un électron, une voiture ou une étoile), mais à un niveau plus subtil et plus réel. On s’approche un peu plus de la réalité, mais on perd, dans la même proportion, la capacité de se représenter mentalement cette réalité.

A l’occasion d’une mesure, on trouve une particule dans tel ou tel état bien déterminé ; aucun autre état n’existe entre deux états quantiques adjacents. Ceci veut dire que lorsqu’il y a transition, la forme précédente de la particule « meurt » et une nouvelle forme « naît » ; il n’existe pas quelque chose de matériel subsistant dans le temps et occupant successivement tous les états disponibles dans un continuum matériel. Ce sont nos images qui nous font croire que l’univers est fait de choses et que ces choses sont continues et, bien-sûr, tout cela est très rassurant pour la croyance en un quelconque moi individuel.

La réalité est qu’on trouve telle valeur d’une observable à un instant donné, puis une autre valeur à un autre instant ; entre les deux, il n’y a pas de valeur, pas de transition, pas de particule, pas de manifestation, mais seulement cette réalité exprimée par la fonction d’onde. La « particule » meurt et renaît donc sans cesse. Toute forme est discontinue, toute manifestation est ponctuelle dans l’espace-temps.
C’est là l’essence de la manifestation d’une présence qui autrement est diffuse et jamais manifestée. Dès qu’il y a quelque chose, ce quelque chose est forcément discontinu, localisé et évanescent. Pourquoi ? Parce que c’est une image, une représentation.

Parlons du principe d’incertitude : l’équation de Schrödinger possède généralement plusieurs solutions possibles. En effet, les postulats de la MQ impliquent le principe de superposition : si l’équation de Schrödinger admet plusieurs solutions, alors toute combinaison linéaire de ces solutions est également une solution de l’équation de Schrödinger. La fonction d’onde d’une particule est toujours la superposition de plusieurs ondes. Dans le cas d’une particule libre, chacune de ces ondes s’étend à l’infini. Mais la résultante de toutes ces ondes est un paquet d’ondes d’autant plus localisé que le nombre d’ondes superposées est grand : au-delà d’une certaine distance du centre du paquet d’ondes, toutes ces ondes interfèrent de manière destructive. Evidemment, plus le paquet d’ondes est restreint, plus on peut prédire avec précision la valeur que prendrait la position de la particule en cas de mesure ; mais pour cela il faut un plus grand nombre d’ondes (chacune étant associée à une impulsion), d’où l’incertitude plus grande de la prévision de la valeur de l’impulsion de la particule qu’on pourrait mesurer. C’est ce qui explique le principe d’incertitude de Heisenberg.

Ainsi, le fait que toute particule soit associée à un paquet d’ondes entraîne qu’on ne peut pas connaître simultanément et avec une précision arbitrairement grande la position et la quantité de mouvement d’une particule.

Ce qu’on gagne en précision d’un côté, on le perd de l’autre, sans aucune possibilité d’en sortir. Il ne s’agit pas là d’une impossibilité pratique d’effectuer de telles mesures, mais bien d’une propriété fondamentale de la réalité.

Le principe d’incertitude découle tout simplement de l’association de la fonction d’onde à un système ou à une particule. Il montre bien la faillite de l’image classique de particule en physique classique et celle de « chose » dans notre monde imaginaire de tous les jours. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a manifestation d’une présence qui ne peut jamais être connue comme une chose. Le fait qu’une onde soit associée à toute particule entraîne automatiquement le principe d’incertitude : il existe une limite inférieure qu’on ne peut franchir.
La notion traditionnelle de trajectoire n’a plus aucun sens à l’échelle atomique : il ne faut pas tenter de l’observer, car ce n’est pas ce que la MQ nous dit que nous pouvons observer. La relation d’incertitude de Heisenberg épelle mathématiquement l’impuissance définitive et sans appel de l’intellect, avec son cortège d’images, à pénétrer l’être des choses, le « dedans » de l’univers.

Le principe d’incertitude nous donne la limite mathématique de la validité des concepts classiques (quantité de mouvement, position, énergie, temps etc.) Il montre que tous ces concepts sont des inventions de l’intellect humain.  Il annonce que rien ne peut être connu avec certitude dans le monde relatif des choses, que rien ne peut y être tenu pour parfaitement exact. Il n’y a pas un seul de nos concepts qui ne soit pas une approximation, car rien de ce que nous pouvons concevoir n’a d’existence en dehors de notre esprit. Heisenberg lui-même a formulé clairement le lien entre nos concepts et le mécanisme de la mesure (donc l’intervention de l’observateur) :

Si l’on désire clarifier ce qu’on entend par la « position d’un objet », par exemple, la position d’un électron, il faut décrire une expérience par laquelle on peut mesurer la « position d’un électron » ; sinon, cette expression n’a aucun sens.

Le principe d’incertitude signifie que la description parfaite du mouvement est impossible (puisqu’on ne peut connaître exactement la position et la vitesse d’une particule en même temps). N’y a-t-il pas là un signe que le dynamisme de l’univers ne peut être arrêté (c’est ce que fait l’analyse : elle arrête ce qui est dynamique, elle fige le mouvement) et qu’il faut prendre le phénomène globalement ?

La pensée ne peut que fonctionner avec des images fixes, mais l’existence n’est pas réductible à une simple succession d’images fixes. L’analyse découpe la réalité en rondelles, elle tue le vivant. Nous ne pouvons concevoir que des mirages, des manifestations de la réalité. C’est un peu comme si tout ce qu’on pouvait savoir de quelqu’un était son numéro de téléphone et le modèle de sa voiture, encore qu’on ne pourrait connaître simultanément les deux avec une précision parfaite…

Celui qui a saisi les implications profondes du principe d’incertitude a cessé de croire qu’on peut vraiment connaître l’univers de l’extérieur, c’est-à-dire grâce à un processus analytique comportant forcément un observateur et une chose observée.
Plus on tente de cerner le réel, plus il semble fuir. Nos images du monde, notamment des « particules » en physique, peuvent nous donner l’impression de constituer des objets bien définis et séparés, mais plus on s’en approche, c’est-à-dire plus on tente de les cerner et les enfermer dans une réalité séparée et localisée, plus ces « objets » se comportent de manière évanescente.

En fin de compte, le principe d’incertitude ne fait que nous montrer qu’il n’y a pas de « choses » dans l’univers. On peut dire que depuis près d’un siècle la science nous offre une belle ouverture en direction de la vérité, qui est là sous nos yeux, mais nous regardons dans une autre direction : celle de nos images, celle de la mémoire. Car cette vérité est troublante pour notre misérable petit monde érigé autour de la croyance que nous existons nous-mêmes en tant qu’entités séparées.




Ainsi, la physique du XXe siècle, bien involontairement, a ouvert une brèche formidable dans la croyance en la dualité. La mécanique quantique a notamment posé un regard plus réaliste que la physique classique sur l’univers. Des développements théoriques et des expériences marquantes ont amené les auteurs de telles expériences à conclure qu’il n’existe pas de réalité en dehors de la conscience de l’observateur.

Mais ce qui aurait pu devenir la plus grande découverte de tous les temps était trop bouleversant pour la capacité d’assimilation de la communauté scientifique et des êtres humains en général. En physique comme ailleurs, la foule manque toujours d’audace.

Les formidables intuitions des grands physiciens du début du XXe siècle ont été largement noyées dans la médiocrité et la platitude de la masse des professeurs qui occupent les facultés le jour et rentrent tranquillement chez eux le soir, pensant et vivant comme s’il existait bien un monde séparé d’eux-mêmes, un monde qui aurait une existence objective là-bas.


Pour les éveillés, le monde est un seul et même, mais les endormis se réfugient dans un monde individuel
Héraclite, Vie siècle av. J.-C.

L'interprétation de la mécanique quantique n'est pas quelque chose de tranchée, il existe plusieurs écoles de pensées définies comme "idéaliste" et "matérialiste" d'ailleurs il existe une version parfaitement déterministe de la mécanique quantique qui se nomme "théorie de De Broglie-Bohm". Sans compté que notre incapacité à donner une description complète de la gravitation quantique montre que l'espace-temps de relativité générale n'est peut être pas une très bonne représentation tandis que peut être que la description des forces fondamentales en théorie de jauge peut peut-être être interprété en terme d'espace-temps.
De plus ce que tu racontes là n'est pas quelque chose de nouveau qui fut arrivé avec le XXième s, la théorie de la connaissance et le solipsisme se sont penchés sur ces questions depuis quelques siècles déjà.
Critias
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