Re: Le "Bureau central des cultes"

par Pakete Sam 16 Avr 2011 - 19:23

Magnus a écrit:Cette contestation de Véliocas me semble pertinente... .

A moi pas du tout.

L'église romaine, à son époque "bénie", châtiait les "infidèles" - certes pas de la même manière mais avec le même résultat, et suivait des préceptes très durs. Et elle a fini par s'y faire, à la liberté de conscience. Et elle a, bon gré mal gré, changé son discours et surtout son attitude - enfin, tant qu'elle peut.

Ca devrait être pareil en France avec l'islam. La laïcité s'applique à toutes les religions. Et si la laïcité ne couvre pas certaines situations, ce sont d'autres lois qui prennent le relais (comme par exemple la vente de viande n'est autorisée que sous certaines conditions, qui ne sont pas appliquées par les abattoirs dits "hallal").

Si il n'y a personne pour bien leur faire comprendre qu'il existe des règles précises ici et que ce n'est pas à eux de décider quelles règles s'appliquent ou non, alors ils profiteront de cette faille pour s'y engouffrer et effectivement, la laïcité ne sera plus respectée.

Le problème étant, on a en France (et dans beaucoup de pays d'Europe) un "président" qui ne sait que rouler des mécaniques, et a beaucoup plus de mal lorsqu'il s'agit de mettre les choses au clair, affronter ses contradicteurs et prendre de véritables décisions.

par yacoub Sam 16 Avr 2011 - 19:34

L'islam n'est soluble ni dans la laïcité ni dans la démocratie ni dans les droits de l'homme. Il y a des musulmans démocrates laïques et respectueux des droits humains mais la majorité sont terrorisés par la cléricature qui parle au nom de la Loi Divine.
Même la Turquie est en train de reculer sur la laïcité.

par Pakete Sam 16 Avr 2011 - 20:01

Et bien justement: le but de la laïcité est aussi d'écarter la "cléricature" de la vie des gens qui veulent vivre l'islam comme ils le souhaitent.

Le fondamentalisme islamiste devra s'y faire et l'accepter afin d'évoluer, bon gré mal gré, comme le christianisme en son temps a dû accepter, prendre sur lui même et changer.

par bernard1933 Sam 16 Avr 2011 - 22:36

Quel était le ministre de l' Intérieur qui est à l' origine de la création du CFCM, en 2003 ?
Qui a exprimé sa déception en parlant d' une menace du fondamentalisme religieux ? Dalil Boubakeur, grand recteur de la Mosquée de Paris,
un sage . Il est des périodes où la laïcité est gravement menacée . Et, en même temps, on courtise l' Extrême-Droite en cognant sur les musulmans ! Va comprendre..

par Gerard Dim 17 Avr 2011 - 13:42

yacoub a écrit:Le discours politique français parle généralement d’un islam globalement modéré, favorable à la liberté religieuse et capable de s’intégrer dans nos sociétés occidentales, mais corrompu par quelques radicaux. Vous contestez cette distinction. Pourquoi?

Je ne conteste pas la réalité de ces deux mondes, je conteste le droit pour l'Etat d'en définir les frontières.

Un musulman peut parfaitement "respecter la laïcité" tout en y étant opposé et il a LE DROIT d'y être opposé, c'est ça la "liberté de conscience". Mais l'Etat (ou plus exactement Sarkozy et les xénophobes de son parti) le refuse. l'Etat veut maintenant que les musulmans reconnaissent officiellement que leur religion n'est pas la seule possible. C'est un reniement spirituel qu'on leur demande, car si leur religion peut accepter que le musulman accepte "la laïcité" par la force des choses (la laïcité ne dépend pas de lui, comme Jesus avec son "rendez à César..."), elle ne peut pas accepter que le musulman soit délibérément POUR la laïcité.

Ainsi donc, les préceptes de modération de l'Islam envers la laïcité sont bafoués, alors que le statu quo fonctionnait trés bien. Maintenant on veut dresser des frontières, on veut définir les bons et les mauvais musulmans, ce n'est pas le rôle de l'Etat.

silent

L'Etat devrait se borner à demander à ce qu'on RESPECTE la laïcité, pas à ce qu'on L'APPROUVE obligatoirement. Des musulmans ou même des chrétiens ont parfaitement le droit de rêver à un Etat religieux si ça les chante ! On a encore le droit de rêver dans ce pays, oui ou non ?

...

par yacoub Dim 17 Avr 2011 - 14:02

Pakete a écrit:Et bien justement: le but de la laïcité est aussi d'écarter la "cléricature" de la vie des gens qui veulent vivre l'islam comme ils le souhaitent.

Le fondamentalisme islamiste devra s'y faire et l'accepter afin d'évoluer, bon gré mal gré, comme le christianisme en son temps a dû accepter, prendre sur lui même et changer.

Officielement, l'islam sunnite n'a pas de clercs ce qui fait de chaque musulman un clerc non seulement pour lui même mais aussi pour les autres.
S'il voit par exemple un musulman en train de boire du vin, il ne peut que lui arracher le verre de vin satanique car il n'oublie pas ce qu'a dit Allah, Puissant et Sage, dans son Livre Saint:
Vous êtes la meilleure communauté du monde
Vous interdisez le Mal
Vous ordonnez le Bien.

N'importe quem musulman sincère reste ferme sur ses positions quand à la laïcité, la démocratie, les droits de l'homme.
Ces mots sont introuvables dans le Saint Coran alors qu'on trouve Hezb Allah, parti d'Allah, droits d'Allah, donc la laïcité et la démocratie sont harams et les droits de l'homme un complot judéo-maçonnique fait pour faire oublier aux musulmans les droits d'Allah et pour empêcher que la Noble Loi Divine ne gouverne tout l'univers.

bernard1933 a écrit:Quel était le ministre de l' Intérieur qui est à l' origine de la création du CFCM, en 2003 ?
Qui a exprimé sa déception en parlant d' une menace du fondamentalisme religieux ? Dalil Boubakeur, grand recteur de la Mosquée de Paris,
un sage . Il est des périodes où la laïcité est gravement menacée . Et, en même temps, on courtise l' Extrême-Droite en cognant sur les musulmans ! Va comprendre..

Il faut taper sur l'islam en évitant de taper sur les musulmans qui sont des égarés et des victimes. Egaré par Mahomet, envoyé de lui même pour imposer sa loi.
L'islam a tué plus de musulmans rien que dans sa sphère arabe que de non-musulmans.
La France pourtant bonne connaisseuse de l'islam n'a jamais su le gérer.
Pendant la période de l'Algérie française, elle a francisé en masse les algériens juifs par le decret Cremieux mais a maintenu les algériens mahométans comme sujets français.
Celui qui voulait devenir citoyen français devait renoncer au statut islamique car
la polygamie, le mariage avec des filles mineures répugnaient à la majorité des français.