Le revenu de base
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Geveil
bernard1933
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Re: Le revenu de base
Mais ça ne veut strictement rien dire !dan 26 a écrit: je disait que la spéculation etant l'attraction des prix en rapport avec l'offre et la demande on ne l'organisait pas mais on la subissait . Cela n'empéche pas que certains par chance puissent en profiter . [/color]
Geveil- Akafer
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Re: Le revenu de base
[/quote]]quote="ElBilqîs"]m'enfin, Dan, n'as-tu aucun sens de la plaisanterie?
J'ai ce sens d'habitude mais là je nai pas compris , désolé.
Amicalement
dan 26- Le Découvreur de l'Etrange
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Re: Le revenu de base
J'ai ce sens d'habitude mais là je n'ai pas compris , désolé.dan 26 a écrit:ElBilqîs a écrit:m'enfin, Dan, n'as-tu aucun sens de la plaisanterie?
Amicalement
Serais-tu trop "de droite" pour connaître le chant révolutionnaire "ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne... ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates on les pendra"
après les aristos, les spéculateurs! C'était une blague!
Pour bien comprendre, il faut savoir que "la lanterne" se trouvait autrefois au dessus d'une boutique d'épicier (du côté de l'actuelle place de la république)
accrochée à une sorte de tige ("branche") de fer... La lanterne en question disparut, et la branche servit à pendre un espion du gouverneur de la Bastille... un aristocrate, bien sûr!.. d'où le chant révolutionnaire et la remarque de Bernard!
L'histoire de France aussi est passionnante.
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Re: Le revenu de base
Sincérement j'etais loin de tout celà!!! Ok vu la vielle lutte des classes .ElBilqîs a écrit:J'ai ce sens d'habitude mais là je n'ai pas compris , désolé.dan 26 a écrit:ElBilqîs a écrit:m'enfin, Dan, n'as-tu aucun sens de la plaisanterie?
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Serais-tu trop "de droite" pour connaître le chant révolutionnaire "ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne... ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates on les pendra"
après les aristos, les spéculateurs! C'était une blague!
Pour bien comprendre, il faut savoir que "la lanterne" se trouvait autrefois au dessus d'une boutique d'épicier (du côté de l'actuelle place de la république)
accrochée à une sorte de tige ("branche") de fer... La lanterne en question disparut, et la branche servit à pendre un espion du gouverneur de la Bastille... un aristocrate, bien sûr!.. d'où le chant révolutionnaire et la remarque de Bernard!
L'histoire de France aussi est passionnante.
Amicalement
dan 26- Le Découvreur de l'Etrange
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Re: Le revenu de base
Ce 1 000 euros dont vous parlez, est-il par mois?
gradinariu3- Sorti de l'oeuf
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Re: Le revenu de base
[/quote]]quote="gradinariu3"]Ce 1 000 euros dont vous parlez, est-il par mois?
D'apres ce que j'ai compris oui!!! Voir le debut du thème.
Amicalement
dan 26- Le Découvreur de l'Etrange
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Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Le revenu de base
Le premier effet d'une telle mesure serait la dévalorisation du travail. Disons que la valeur du travail de quelqu'un est 1 300 euros: ça signifie, en effet, que la personne respective va travailler pour seulement 300 euros par mois. Et ça signifie encore qu'un employeur doit offrir à quelqu'un la valeur de son travail + 1 000 euros pour le convaincre de travailler. Cela va entrainer le plus probablement beaucoup de chômage volontaire et l'élimination des entreprises qui ne se permettent pas de dépenser beaucoup avec les salaires de leurs employés...
Si c'est en effet 1 000 par mois, vous êtes extrêmement généreux: le salaire moyen net en Roumanie est 350 euros par mois. Le salaire de ma mère est 150 euros par mois. Cela signifie que ma mère doit travailler pour 6,7 mois pour gagner autant qu'un français pour rien faire...
Si c'est en effet 1 000 par mois, vous êtes extrêmement généreux: le salaire moyen net en Roumanie est 350 euros par mois. Le salaire de ma mère est 150 euros par mois. Cela signifie que ma mère doit travailler pour 6,7 mois pour gagner autant qu'un français pour rien faire...
gradinariu3- Sorti de l'oeuf
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Date d'inscription : 09/01/2011
Re: Le revenu de base
[/quote]]quote="gradinariu3"]Le premier effet d'une telle mesure serait la dévalorisation du travail. Disons que la valeur du travail de quelqu'un est 1 300 euros: ça signifie, en effet, que la personne respective va travailler pour seulement 300 euros par mois. Et ça signifie encore qu'un employeur doit offrir à quelqu'un la valeur de son travail + 1 000 euros pour le convaincre de travailler. Cela va entrainer le plus probablement beaucoup de chômage volontaire et l'élimination des entreprises qui ne se permettent pas de dépenser beaucoup avec les salaires de leurs employés...
Si c'est en effet 1 000 par mois, vous êtes extrêmement généreux: le salaire moyen net en Roumanie est 350 euros par mois. Le salaire de ma mère est 150 euros par mois. Cela signifie que ma mère doit travailler pour 6,7 mois pour gagner autant qu'un français pour rien faire...
personnellement je suis contre ce type de propositions totalement utopique ,j'ai eu l'occasion de le développer. C'etais une proposition pour la France seulement
amicalement
dan 26- Le Découvreur de l'Etrange
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Re: Le revenu de base
Ca ne dévaloriserait en rien le travail bien au contraire !!
D'après une étude environ 78% des travailleurs y vont par obligation et non pas par envie ! ça c'est de la dévalorisation ! et pourquoi ? parce que les conditions de travail sont mauvaises et qu'ils sont sous payé ! Avec le revenu de base les patrons n'auront plus le dessus sur les salariés ! les salaires seront revalorisés et les conditions bien meilleurs
En 2008 le nombre de salarié français était de 16 532 400 (INSEE) ! combien sommes nous en france ? 62 616 488 en 2009 voyez le nombre Non salarié et de gens qui ne travaille pas ! ce n'est pas la mise en place d'un revenu de base qui ferait qu'on travaillerait moins ! ceux qui travaille déjà continueraient car ils sont habitués à un certain "train de vie" et ceux qui arrêteraient libéreront la place pour ceux qui veulent travailler !
Et pour ce qui est de l'utopie... ce n'est pas le concept qui l'est mais que les français l'acceptent !
D'après une étude environ 78% des travailleurs y vont par obligation et non pas par envie ! ça c'est de la dévalorisation ! et pourquoi ? parce que les conditions de travail sont mauvaises et qu'ils sont sous payé ! Avec le revenu de base les patrons n'auront plus le dessus sur les salariés ! les salaires seront revalorisés et les conditions bien meilleurs
En 2008 le nombre de salarié français était de 16 532 400 (INSEE) ! combien sommes nous en france ? 62 616 488 en 2009 voyez le nombre Non salarié et de gens qui ne travaille pas ! ce n'est pas la mise en place d'un revenu de base qui ferait qu'on travaillerait moins ! ceux qui travaille déjà continueraient car ils sont habitués à un certain "train de vie" et ceux qui arrêteraient libéreront la place pour ceux qui veulent travailler !
Et pour ce qui est de l'utopie... ce n'est pas le concept qui l'est mais que les français l'acceptent !
Mayali- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 183
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Humeur : A la réflexion
Date d'inscription : 04/11/2010
Re: Le revenu de base
78 % de personnes qui n'ont plus envie de travailler, tu as là un des résultat des 35 heures .]quote="Mayali"]Ca ne dévaloriserait en rien le travail bien au contraire !!
D'après une étude environ 78% des travailleurs y vont par obligation et non pas par envie ! ça c'est de la dévalorisation ! et pourquoi ? parce que les conditions de travail sont mauvaises et qu'ils sont sous payé ! Avec le revenu de base les patrons n'auront plus le dessus sur les salariés ! les salaires seront revalorisés et les conditions bien meilleurs
Il faut arreter de parler de patrons de cette façon, 93 % des patrons en France sont des petits patrons , tu ne vois que les patrons (qui n'en sont pas ), des entreprises du cac 40!!!
Comme la grand majorité des gauchos . Si les saliares augmente de 1000 euros par mois, cela aura forcement une répercution sur les prix de revient donc de vente, et le problème au bout quelques moi sera le même .
Erreur dans tes chiffres tu oublies la fonction publique, et les Français qui travaillent à l'etrangerEn 2008 le nombre de salarié français était de 16 532 400 (INSEE) ! combien sommes nous en france ? 62 616 488 en 2009 voyez le nombre Non salarié et de gens qui ne travaille pas !
De l'utopie comment finances tu cela ?ce n'est pas la mise en place d'un revenu de base qui ferait qu'on travaillerait moins ! ceux qui travaille déjà continueraient car ils sont habitués à un certain "train de vie" et ceux qui arrêteraient libéreront la place pour ceux qui veulent travailler !
Et pour ce qui est de l'utopie... ce n'est pas le concept qui l'est mais que les français l'acceptent !
L'utopie c'est croire courir le 100 mètres en 4 seconde, dans ce domaine c'est de refuser de parler de financement d’une telle mesure . Il n'y a qu'une solution pour augmenter les salaires, baisser impérativement le train de vie de l'état , réduire les charges salariales qui sont exorbitantes, et répercuter ces baisses de charges sur les salaires . Pour le chômage, réduire les aides, de toutes sortes. Je rappelle qu'à ce jour 750 000 emplois ne sont pas fournis dans les travaux dits techniques .
Amicalement
dan 26- Le Découvreur de l'Etrange
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Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Le revenu de base
Les jeunes, vous n' avez pas le moral ! Et pourtant, la France possède un énorme gisement, l' or gris ! Et , à la différence des ressources minérales classiques qui s' épuisent, l' or gris augmente
inexorablement ! D' accord, pour en profiter, fô être actionnaire des mines, et ça, ce n'est pas donné à tout le monde ! Je dis souvent que les établissements pour vieux et " Alzheimer " sont plus rentables que la stabulation pour les veaux ! Je constate que je ne suis pas le seul à
avoir cette idée horrible ! Vous comprendrez mieux maintenant pourquoi notre Gouvernement montre une telle générosité pour le 5ème risque, le risque Dépendance ! Ya du fric à se faire !
Dépendance : le nouveau gisement des industriels de l’« or gris »
(AgoraVox 12-1-2011)
Voici venu le temps de l’« or gris », métaphore des profits juteux du marché de la dépendance. « Le business du cacochyme est devenu au fil des ans presque aussi juteux que le casino de Monte Carlo. Une fois les investissements immobiliers amortis, le taux de rentabilité dépasse facilement les 25% et c’est quand même pas mal » note à ce titre le journaliste Daniel Mermet [1]. Et ce n’est qu’un début... Le Zinc revient sur les nouveaux gisements des industriels de l’« or gris ».
La réforme de la dépendance, entamée par le gouvernement, devrait ouvrir des perspectives alléchantes pour un secteur déjà florissant. Et dont un mot d’ordre pourrait paraphraser la maxime d’Alphonse Allais : « Il faut prendre l’argent aux vieux pauvres. Certes, ils n’en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux ! »
Mardi 4 janvier 2011, Roselyne Bachelot lançait la consultation préalable à la réforme de la « dépendance ». Plusieurs propositions devront être examinées d’ici cet été, afin de préparer l’introduction de mesures dans le budget 2012. Il s’agit de modifier la répartition actuelle de la prise en charge des personnes âgées : les dépenses publiques consacrées à la dépendance sont estimées à 22 milliards d’euros par an (principalement la sécurité sociale et les départements), tandis que les ménages y consacrent quant à eux environ 7 milliards d’euros [2].
Pour subvenir aux coûts supplémentaires qui devraient être occasionnés par le vieillissement de la population, plusieurs propositions de financement ont été mises sur la table : fiscalité, recours sur succession… mais la proposition la plus emblématique concerne la création d’une « cinquième branche » de la sécurité sociale, qui pourrait aller de pair avec un recours aux assurances privées. « La réforme doit donc alléger ce fardeau qui fragilise les départements et les familles modestes », explique l’Humanité [3]. Mais le quotidien omet de préciser que, si la « dépendance » se présente comme un fardeau pour le public et les familles, elle fait figure de véritable eldorado pour les industriels de l’« or gris », qui exploitent le filon prometteur… de la vieillesse.
- Un marché porteur
Le marché de la « dépendance » (le « marché sénescent », comme disent les gens bien élevés) repose sur deux facteurs ; D’une part, le chiffre croissant des personnes âgées : « Ils sont 1,1 millions de personnes âgées de 85 ans et plus dans notre hexagone ; et dans dix ans ils seront près du double […] Selon l’INSEE, le nombre de personnes âgées dépendantes devrait bondir de plus de 40% d’ici à 2020 et devrait quasiment avoir doublé en 2040. Quelle industrie peut se prévaloir d’une aussi réjouissante prévision de marché ? [4] »
D’autre part, la prise en charge des personnes âgées dépendantes par les pouvoirs publics est largement insuffisante. Pour plus d’un million de plus de 85 ans, on compte seulement 600000 places dans les maisons de retraites publiques, dont le taux d’occupation est à son maximum [5]. Dès lors, les opportunités sont nombreuses pour les établissements privés, d’autant que les personnes âgées disposent souvent de ressources diverses : leurs propres patrimoine et biens, mais aussi… l’argent de leurs descendants. Qu’il s’agisse des maisons de retraites publiques (par manque de fonds) ou des privées (par quête de rentabilité), les personnels sont soumis à de véritables cadences fordistes.
Quant à l’« or gris », c’est peu dire qu’il rapporte : « Une demi-douzaine de grands groupes écument désormais le marché et alignent des bénéfices haut comme ça : ceux de Medidep 12,4 millions d’euros, ont été multipliés par 10 depuis 1998 ; et des cours de bourse sont dopés à la cortisone : les actions d’Orpéa, la société de Jean-Claude Marian n’ont-elles pas doublé en moins d’un an ? Pas étonnant que les investisseurs se précipitent dans le créneau comme des oursons sur un pot de miel ! »
Jean-Claude Marian, par ailleurs président du conseil de surveillance de Medidep jusqu’en 2005, n’est certes pas le seul à participer à cette ruée vers l’« or gris » : « Le fonds de pension britannique Bridgepoint n’a par exemple pas hésité à flamber 330 millions d’euros en 2003 pour mettre la main sur Medica-France, 5100 lits, et pas un matin ne se lève sans qu’un particulier monte un dossier de construction de résidence auprès de sa préfecture avec le fol espoir de faire la culbute. On appelle tout cela "l’or gris", le business des mouroirs. »
- Le roi de la dépendance
Jean-Claude Marian est en quelque sorte le « roi de l’or gris ». En 1989, alors que la plupart des établissements privés s’adressent à une clientèle fortunée, il fonde Orpéa, un groupe de maisons de retraites qui propose une « offre » moyenne destinée à suppléer la prise en charge publique, de plus en plus défaillante. Après des débuts compliqués, dans le courant des années 90, le succès de ses maisons de retraite s’affirme… et se confirme dans la décennie 2000. Il s’est même lancé depuis quelques années à la conquête des marchés étrangers : Espagne, Italie, Belgique, Suisse... Aujourd’hui, Marian dispose de la 93ème fortune de France, qui est estimée par Challenge [6] à 401 million d’euros en 2010.
Depuis les années 1990, Jean-Claude Marian milite pour la mise en place d’un « 5ème risque pour la dépendance » de la Sécurité Sociale. Un dispositif qui aurait notamment le bon goût de permettre au plus grand nombre de bénéficier des services du bon « docteur » Marian… Au frais du contribuable. Il a semble-t-il été entendu par Roselyne Bachelot, ministre des solidarités et de la cohésion sociale. Il faut dire que la ministre, qui a déjà démontré sa solidarité à l’égard des industriels de la santé, pouvait compter notamment sur son nouveau directeur de cabinet, ancien administrateur délégué… chez Orpea de 2004 à 2006 [7].
- Financiarisation de la dépendance
Bien sûr, il n’y aura pas que les groupes de maison de retraite qui sont susceptible de bénéficier de la réforme. En rendant obligatoire le recours à des assurances privées, va contribuer à financiariser la « dépendance ». Cela tombe bien ; car en France, le marché de l’assurance dépendance tarde à se développer : le taux d’équipement du marché de l’assurance dépendance se situe entre 10 et 15 %, alors qu’il est de plus de 86 % pour la complémentaire santé. De quoi rassurer Denis Kessler, par ailleurs administrateur de l’Union des Assurances de Paris et PDG d’une société de réassurance, qui avait remarqué en 2007 cette « énigme de l’assurance dépendance » [8]
« Pour les mutuelles et les assurances, l’opportunité est de taille : il s’agirait de collecter l’épargne individuelle de millions de salariés à partir d’un certain âge » note Le Monde [9]. La logique est poussée jusqu’au bout, puisque, si les assurances privées pourraient profiter de l’épargne des ménages solvables, le « cinquième pilier » devrait prendre en charge les coûts liés à la prise en charge des plus démunis. En d’autres termes, la « dépendance » représente elle aussi un bon prétexte pour privatiser les profits et socialiser les pertes.
« Le secteur de la santé, au sens large, est un gouffre financier quand il est public et devient, comme par miracle, le nouvel eldorado quand il est privé. Mais l’eldorado pour qui ? [10] » s’interroge un blogueur. Certainement pas pour les personnes âgées. Comme le rappelle Daniel Mermet, « Il y a des organismes qui luttent contre la maltraitance, il y a des promesses de lutter contre la maltraitance [...] et différents types de maltraitance. Mais la première maltraitance évidemment est de considérer la personne âgée comme une marchandise au mieux, un déchet, au pire. »
inexorablement ! D' accord, pour en profiter, fô être actionnaire des mines, et ça, ce n'est pas donné à tout le monde ! Je dis souvent que les établissements pour vieux et " Alzheimer " sont plus rentables que la stabulation pour les veaux ! Je constate que je ne suis pas le seul à
avoir cette idée horrible ! Vous comprendrez mieux maintenant pourquoi notre Gouvernement montre une telle générosité pour le 5ème risque, le risque Dépendance ! Ya du fric à se faire !
Dépendance : le nouveau gisement des industriels de l’« or gris »
(AgoraVox 12-1-2011)
Voici venu le temps de l’« or gris », métaphore des profits juteux du marché de la dépendance. « Le business du cacochyme est devenu au fil des ans presque aussi juteux que le casino de Monte Carlo. Une fois les investissements immobiliers amortis, le taux de rentabilité dépasse facilement les 25% et c’est quand même pas mal » note à ce titre le journaliste Daniel Mermet [1]. Et ce n’est qu’un début... Le Zinc revient sur les nouveaux gisements des industriels de l’« or gris ».
La réforme de la dépendance, entamée par le gouvernement, devrait ouvrir des perspectives alléchantes pour un secteur déjà florissant. Et dont un mot d’ordre pourrait paraphraser la maxime d’Alphonse Allais : « Il faut prendre l’argent aux vieux pauvres. Certes, ils n’en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux ! »
Mardi 4 janvier 2011, Roselyne Bachelot lançait la consultation préalable à la réforme de la « dépendance ». Plusieurs propositions devront être examinées d’ici cet été, afin de préparer l’introduction de mesures dans le budget 2012. Il s’agit de modifier la répartition actuelle de la prise en charge des personnes âgées : les dépenses publiques consacrées à la dépendance sont estimées à 22 milliards d’euros par an (principalement la sécurité sociale et les départements), tandis que les ménages y consacrent quant à eux environ 7 milliards d’euros [2].
Pour subvenir aux coûts supplémentaires qui devraient être occasionnés par le vieillissement de la population, plusieurs propositions de financement ont été mises sur la table : fiscalité, recours sur succession… mais la proposition la plus emblématique concerne la création d’une « cinquième branche » de la sécurité sociale, qui pourrait aller de pair avec un recours aux assurances privées. « La réforme doit donc alléger ce fardeau qui fragilise les départements et les familles modestes », explique l’Humanité [3]. Mais le quotidien omet de préciser que, si la « dépendance » se présente comme un fardeau pour le public et les familles, elle fait figure de véritable eldorado pour les industriels de l’« or gris », qui exploitent le filon prometteur… de la vieillesse.
- Un marché porteur
Le marché de la « dépendance » (le « marché sénescent », comme disent les gens bien élevés) repose sur deux facteurs ; D’une part, le chiffre croissant des personnes âgées : « Ils sont 1,1 millions de personnes âgées de 85 ans et plus dans notre hexagone ; et dans dix ans ils seront près du double […] Selon l’INSEE, le nombre de personnes âgées dépendantes devrait bondir de plus de 40% d’ici à 2020 et devrait quasiment avoir doublé en 2040. Quelle industrie peut se prévaloir d’une aussi réjouissante prévision de marché ? [4] »
D’autre part, la prise en charge des personnes âgées dépendantes par les pouvoirs publics est largement insuffisante. Pour plus d’un million de plus de 85 ans, on compte seulement 600000 places dans les maisons de retraites publiques, dont le taux d’occupation est à son maximum [5]. Dès lors, les opportunités sont nombreuses pour les établissements privés, d’autant que les personnes âgées disposent souvent de ressources diverses : leurs propres patrimoine et biens, mais aussi… l’argent de leurs descendants. Qu’il s’agisse des maisons de retraites publiques (par manque de fonds) ou des privées (par quête de rentabilité), les personnels sont soumis à de véritables cadences fordistes.
Quant à l’« or gris », c’est peu dire qu’il rapporte : « Une demi-douzaine de grands groupes écument désormais le marché et alignent des bénéfices haut comme ça : ceux de Medidep 12,4 millions d’euros, ont été multipliés par 10 depuis 1998 ; et des cours de bourse sont dopés à la cortisone : les actions d’Orpéa, la société de Jean-Claude Marian n’ont-elles pas doublé en moins d’un an ? Pas étonnant que les investisseurs se précipitent dans le créneau comme des oursons sur un pot de miel ! »
Jean-Claude Marian, par ailleurs président du conseil de surveillance de Medidep jusqu’en 2005, n’est certes pas le seul à participer à cette ruée vers l’« or gris » : « Le fonds de pension britannique Bridgepoint n’a par exemple pas hésité à flamber 330 millions d’euros en 2003 pour mettre la main sur Medica-France, 5100 lits, et pas un matin ne se lève sans qu’un particulier monte un dossier de construction de résidence auprès de sa préfecture avec le fol espoir de faire la culbute. On appelle tout cela "l’or gris", le business des mouroirs. »
- Le roi de la dépendance
Jean-Claude Marian est en quelque sorte le « roi de l’or gris ». En 1989, alors que la plupart des établissements privés s’adressent à une clientèle fortunée, il fonde Orpéa, un groupe de maisons de retraites qui propose une « offre » moyenne destinée à suppléer la prise en charge publique, de plus en plus défaillante. Après des débuts compliqués, dans le courant des années 90, le succès de ses maisons de retraite s’affirme… et se confirme dans la décennie 2000. Il s’est même lancé depuis quelques années à la conquête des marchés étrangers : Espagne, Italie, Belgique, Suisse... Aujourd’hui, Marian dispose de la 93ème fortune de France, qui est estimée par Challenge [6] à 401 million d’euros en 2010.
Depuis les années 1990, Jean-Claude Marian milite pour la mise en place d’un « 5ème risque pour la dépendance » de la Sécurité Sociale. Un dispositif qui aurait notamment le bon goût de permettre au plus grand nombre de bénéficier des services du bon « docteur » Marian… Au frais du contribuable. Il a semble-t-il été entendu par Roselyne Bachelot, ministre des solidarités et de la cohésion sociale. Il faut dire que la ministre, qui a déjà démontré sa solidarité à l’égard des industriels de la santé, pouvait compter notamment sur son nouveau directeur de cabinet, ancien administrateur délégué… chez Orpea de 2004 à 2006 [7].
- Financiarisation de la dépendance
Bien sûr, il n’y aura pas que les groupes de maison de retraite qui sont susceptible de bénéficier de la réforme. En rendant obligatoire le recours à des assurances privées, va contribuer à financiariser la « dépendance ». Cela tombe bien ; car en France, le marché de l’assurance dépendance tarde à se développer : le taux d’équipement du marché de l’assurance dépendance se situe entre 10 et 15 %, alors qu’il est de plus de 86 % pour la complémentaire santé. De quoi rassurer Denis Kessler, par ailleurs administrateur de l’Union des Assurances de Paris et PDG d’une société de réassurance, qui avait remarqué en 2007 cette « énigme de l’assurance dépendance » [8]
« Pour les mutuelles et les assurances, l’opportunité est de taille : il s’agirait de collecter l’épargne individuelle de millions de salariés à partir d’un certain âge » note Le Monde [9]. La logique est poussée jusqu’au bout, puisque, si les assurances privées pourraient profiter de l’épargne des ménages solvables, le « cinquième pilier » devrait prendre en charge les coûts liés à la prise en charge des plus démunis. En d’autres termes, la « dépendance » représente elle aussi un bon prétexte pour privatiser les profits et socialiser les pertes.
« Le secteur de la santé, au sens large, est un gouffre financier quand il est public et devient, comme par miracle, le nouvel eldorado quand il est privé. Mais l’eldorado pour qui ? [10] » s’interroge un blogueur. Certainement pas pour les personnes âgées. Comme le rappelle Daniel Mermet, « Il y a des organismes qui luttent contre la maltraitance, il y a des promesses de lutter contre la maltraitance [...] et différents types de maltraitance. Mais la première maltraitance évidemment est de considérer la personne âgée comme une marchandise au mieux, un déchet, au pire. »
bernard1933- Aka Tpat
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Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Le revenu de base
[/quote]]quote="bernard1933"]Les jeunes, vous n' avez pas le moral ! Et pourtant, la France possède un énorme gisement, l' or gris ! Et , à la différence des ressources minérales classiques qui s' épuisent, l' or gris augmente
inexorablement ! D' accord, pour en profiter, fô être actionnaire des mines, et ça, ce n'est pas donné à tout le monde ! Je dis souvent que les établissements pour vieux et " Alzheimer " sont plus rentables que la stabulation pour les veaux ! Je constate que je ne suis pas le seul à
avoir cette idée horrible ! Vous comprendrez mieux maintenant pourquoi notre Gouvernement montre une telle générosité pour le 5ème risque, le risque Dépendance ! Ya du fric à se faire !
Dépendance : le nouveau gisement des industriels de l’« or gris »
(AgoraVox 12-1-2011)
Voici venu le temps de l’« or gris », métaphore des profits juteux du marché de la dépendance. « Le business du cacochyme est devenu au fil des ans presque aussi juteux que le casino de Monte Carlo. Une fois les investissements immobiliers amortis, le taux de rentabilité dépasse facilement les 25% et c’est quand même pas mal » note à ce titre le journaliste Daniel Mermet [1]. Et ce n’est qu’un début... Le Zinc revient sur les nouveaux gisements des industriels de l’« or gris ».
La réforme de la dépendance, entamée par le gouvernement, devrait ouvrir des perspectives alléchantes pour un secteur déjà florissant. Et dont un mot d’ordre pourrait paraphraser la maxime d’Alphonse Allais : « Il faut prendre l’argent aux vieux pauvres. Certes, ils n’en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux ! »
Mardi 4 janvier 2011, Roselyne Bachelot lançait la consultation préalable à la réforme de la « dépendance ». Plusieurs propositions devront être examinées d’ici cet été, afin de préparer l’introduction de mesures dans le budget 2012. Il s’agit de modifier la répartition actuelle de la prise en charge des personnes âgées : les dépenses publiques consacrées à la dépendance sont estimées à 22 milliards d’euros par an (principalement la sécurité sociale et les départements), tandis que les ménages y consacrent quant à eux environ 7 milliards d’euros [2].
Pour subvenir aux coûts supplémentaires qui devraient être occasionnés par le vieillissement de la population, plusieurs propositions de financement ont été mises sur la table : fiscalité, recours sur succession… mais la proposition la plus emblématique concerne la création d’une « cinquième branche » de la sécurité sociale, qui pourrait aller de pair avec un recours aux assurances privées. « La réforme doit donc alléger ce fardeau qui fragilise les départements et les familles modestes », explique l’Humanité [3]. Mais le quotidien omet de préciser que, si la « dépendance » se présente comme un fardeau pour le public et les familles, elle fait figure de véritable eldorado pour les industriels de l’« or gris », qui exploitent le filon prometteur… de la vieillesse.
- Un marché porteur
Le marché de la « dépendance » (le « marché sénescent », comme disent les gens bien élevés) repose sur deux facteurs ; D’une part, le chiffre croissant des personnes âgées : « Ils sont 1,1 millions de personnes âgées de 85 ans et plus dans notre hexagone ; et dans dix ans ils seront près du double […] Selon l’INSEE, le nombre de personnes âgées dépendantes devrait bondir de plus de 40% d’ici à 2020 et devrait quasiment avoir doublé en 2040. Quelle industrie peut se prévaloir d’une aussi réjouissante prévision de marché ? [4] »
D’autre part, la prise en charge des personnes âgées dépendantes par les pouvoirs publics est largement insuffisante. Pour plus d’un million de plus de 85 ans, on compte seulement 600000 places dans les maisons de retraites publiques, dont le taux d’occupation est à son maximum [5]. Dès lors, les opportunités sont nombreuses pour les établissements privés, d’autant que les personnes âgées disposent souvent de ressources diverses : leurs propres patrimoine et biens, mais aussi… l’argent de leurs descendants. Qu’il s’agisse des maisons de retraites publiques (par manque de fonds) ou des privées (par quête de rentabilité), les personnels sont soumis à de véritables cadences fordistes.
Quant à l’« or gris », c’est peu dire qu’il rapporte : « Une demi-douzaine de grands groupes écument désormais le marché et alignent des bénéfices haut comme ça : ceux de Medidep 12,4 millions d’euros, ont été multipliés par 10 depuis 1998 ; et des cours de bourse sont dopés à la cortisone : les actions d’Orpéa, la société de Jean-Claude Marian n’ont-elles pas doublé en moins d’un an ? Pas étonnant que les investisseurs se précipitent dans le créneau comme des oursons sur un pot de miel ! »
Jean-Claude Marian, par ailleurs président du conseil de surveillance de Medidep jusqu’en 2005, n’est certes pas le seul à participer à cette ruée vers l’« or gris » : « Le fonds de pension britannique Bridgepoint n’a par exemple pas hésité à flamber 330 millions d’euros en 2003 pour mettre la main sur Medica-France, 5100 lits, et pas un matin ne se lève sans qu’un particulier monte un dossier de construction de résidence auprès de sa préfecture avec le fol espoir de faire la culbute. On appelle tout cela "l’or gris", le business des mouroirs. »
- Le roi de la dépendance
Jean-Claude Marian est en quelque sorte le « roi de l’or gris ». En 1989, alors que la plupart des établissements privés s’adressent à une clientèle fortunée, il fonde Orpéa, un groupe de maisons de retraites qui propose une « offre » moyenne destinée à suppléer la prise en charge publique, de plus en plus défaillante. Après des débuts compliqués, dans le courant des années 90, le succès de ses maisons de retraite s’affirme… et se confirme dans la décennie 2000. Il s’est même lancé depuis quelques années à la conquête des marchés étrangers : Espagne, Italie, Belgique, Suisse... Aujourd’hui, Marian dispose de la 93ème fortune de France, qui est estimée par Challenge [6] à 401 million d’euros en 2010.
Depuis les années 1990, Jean-Claude Marian milite pour la mise en place d’un « 5ème risque pour la dépendance » de la Sécurité Sociale. Un dispositif qui aurait notamment le bon goût de permettre au plus grand nombre de bénéficier des services du bon « docteur » Marian… Au frais du contribuable. Il a semble-t-il été entendu par Roselyne Bachelot, ministre des solidarités et de la cohésion sociale. Il faut dire que la ministre, qui a déjà démontré sa solidarité à l’égard des industriels de la santé, pouvait compter notamment sur son nouveau directeur de cabinet, ancien administrateur délégué… chez Orpea de 2004 à 2006 [7].
- Financiarisation de la dépendance
Bien sûr, il n’y aura pas que les groupes de maison de retraite qui sont susceptible de bénéficier de la réforme. En rendant obligatoire le recours à des assurances privées, va contribuer à financiariser la « dépendance ». Cela tombe bien ; car en France, le marché de l’assurance dépendance tarde à se développer : le taux d’équipement du marché de l’assurance dépendance se situe entre 10 et 15 %, alors qu’il est de plus de 86 % pour la complémentaire santé. De quoi rassurer Denis Kessler, par ailleurs administrateur de l’Union des Assurances de Paris et PDG d’une société de réassurance, qui avait remarqué en 2007 cette « énigme de l’assurance dépendance » [8]
« Pour les mutuelles et les assurances, l’opportunité est de taille : il s’agirait de collecter l’épargne individuelle de millions de salariés à partir d’un certain âge » note Le Monde [9]. La logique est poussée jusqu’au bout, puisque, si les assurances privées pourraient profiter de l’épargne des ménages solvables, le « cinquième pilier » devrait prendre en charge les coûts liés à la prise en charge des plus démunis. En d’autres termes, la « dépendance » représente elle aussi un bon prétexte pour privatiser les profits et socialiser les pertes.
« Le secteur de la santé, au sens large, est un gouffre financier quand il est public et devient, comme par miracle, le nouvel eldorado quand il est privé. Mais l’eldorado pour qui ? [10] » s’interroge un blogueur. Certainement pas pour les personnes âgées. Comme le rappelle Daniel Mermet, « Il y a des organismes qui luttent contre la maltraitance, il y a des promesses de lutter contre la maltraitance [...] et différents types de maltraitance. Mais la première maltraitance évidemment est de considérer la personne âgée comme une marchandise au mieux, un déchet, au pire. »
Nous passons à un autre sujet si j'ai bien compris.
Amicalement
dan 26- Le Découvreur de l'Etrange
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