Brèves de délire poétique
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Re: Brèves de délire poétique
Bab', je m' interroge... Le propre du poète, c' est peut-être d' avoir des araignées dans le plafond , non ?
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
De l'enfant
Le simple tuperware, pour l'enfant qui pratique
Le plaisir immédiat, la quête paresseuse -
Si, sans mode d'emploi ni rencontre chanceuse :
Pourrait facilement devenir hermétique
Le plaisir immédiat, la quête paresseuse -
Si, sans mode d'emploi ni rencontre chanceuse :
Pourrait facilement devenir hermétique
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Vers de vain
Il faut le reconnaître, l'exercice est tentant :
Sur une page blanche, exprimer à son gré
Une autre page blanche, et celle qu'il nous sied -
De vide organisé, inonder le néant.
Pourquoi quatorze lignes, et surtout à quoi bon -
Se retrouvèrent-elles sous une plume habile
A être du vacant l'aumônière sébile
Quand pour le bien penser, besoin est de bourbon
Suffisante liqueur qui nous fait voyager
Jusqu'aux matins frileux de cette vacuité
Que nous narrons si mal sans le verre à la main
Aux scribes persistants de cette insignifiance
Peinant par un sang clair, à prendre la distance :
Je recommanderai l'éthylique chemin.
Sur une page blanche, exprimer à son gré
Une autre page blanche, et celle qu'il nous sied -
De vide organisé, inonder le néant.
Pourquoi quatorze lignes, et surtout à quoi bon -
Se retrouvèrent-elles sous une plume habile
A être du vacant l'aumônière sébile
Quand pour le bien penser, besoin est de bourbon
Suffisante liqueur qui nous fait voyager
Jusqu'aux matins frileux de cette vacuité
Que nous narrons si mal sans le verre à la main
Aux scribes persistants de cette insignifiance
Peinant par un sang clair, à prendre la distance :
Je recommanderai l'éthylique chemin.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Camembert sans squelette
Exercice de style, ou jaillissement pur ?
Le fait d'avoir un peu apprivoisé la forme
Permet-il d'éveiller les sentiments qui dorment,
Ou n'est-ce que de l'encre étalée sur un mur ?
Est-ce pour confirmer ce dont je ne suis sûr,
Ce que je crois trop vain, trop idiot, trop énorme
Que j'aligne mon texte en respectant la norme ?
Envers mes illusions, ne soyez pas trop durs.
Quant à noyer mes vers au jus de la bouteille,
Je le fais certains jours, à l'ombre d'une treille,
Mais la sobriété me guide, au quotidien.
Qu'on trouve peu de sens à mes oeuvres frivoles,
C'est que facilement je fuis et je m'envole
Vers un monde onirique où le sens ne m'est rien.
Le fait d'avoir un peu apprivoisé la forme
Permet-il d'éveiller les sentiments qui dorment,
Ou n'est-ce que de l'encre étalée sur un mur ?
Est-ce pour confirmer ce dont je ne suis sûr,
Ce que je crois trop vain, trop idiot, trop énorme
Que j'aligne mon texte en respectant la norme ?
Envers mes illusions, ne soyez pas trop durs.
Quant à noyer mes vers au jus de la bouteille,
Je le fais certains jours, à l'ombre d'une treille,
Mais la sobriété me guide, au quotidien.
Qu'on trouve peu de sens à mes oeuvres frivoles,
C'est que facilement je fuis et je m'envole
Vers un monde onirique où le sens ne m'est rien.
Un lecteur distrait
Dis, ma vie, ai-je su te construire en droiture?
Peut-être pas. Sachant que chacun est mortel,
J'ai trop entretenu mon penchant naturel
A prendre l'existence avec désinvolture.
Parfois, je fus tenté de forcer ma nature
Et de me lancer dans des trucs exceptionnels ;
Mais mon âme est rétive aux envols passionnels
Et préfère le calme aux folles aventures.
C'est pourquoi tu me vois, assis paisiblement,
Lisant un vieux bouquin, un traité, un roman ;
Sur un coin de la table, une boîte de bière.
Et parfois, cependant, une envie de penser
Dans cet esprit dormant se surprend à danser...
Je pose alors mon livre, et j'éteins la lumière.
Peut-être pas. Sachant que chacun est mortel,
J'ai trop entretenu mon penchant naturel
A prendre l'existence avec désinvolture.
Parfois, je fus tenté de forcer ma nature
Et de me lancer dans des trucs exceptionnels ;
Mais mon âme est rétive aux envols passionnels
Et préfère le calme aux folles aventures.
C'est pourquoi tu me vois, assis paisiblement,
Lisant un vieux bouquin, un traité, un roman ;
Sur un coin de la table, une boîte de bière.
Et parfois, cependant, une envie de penser
Dans cet esprit dormant se surprend à danser...
Je pose alors mon livre, et j'éteins la lumière.
Seppuku
De la vie éprouver les maintes éraflures
Notre esprit se confonds sur l'Axe Temporel
De Maya l'ennemie à l'Un Originel
Du bassin découvert aux piètres défendures.
Connaissant ces effets, entraîne ton esprit
Non au monde connu ni à ses environs
Mais à une demeure reflétant l'éperon
Stimulant du destin ce que présent tari
À l'approche des voies, existe une rumeur
Précédant la faucheuse d'à peine quelques heures -
Qui est à notre insu de tout recommencer.
Bushido étranger, apporte Seppuku
À ceux qui au néant ont attaché leur cou
Jusqu'à cet autre mal d'état conditionné.
Notre esprit se confonds sur l'Axe Temporel
De Maya l'ennemie à l'Un Originel
Du bassin découvert aux piètres défendures.
Connaissant ces effets, entraîne ton esprit
Non au monde connu ni à ses environs
Mais à une demeure reflétant l'éperon
Stimulant du destin ce que présent tari
À l'approche des voies, existe une rumeur
Précédant la faucheuse d'à peine quelques heures -
Qui est à notre insu de tout recommencer.
Bushido étranger, apporte Seppuku
À ceux qui au néant ont attaché leur cou
Jusqu'à cet autre mal d'état conditionné.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Tentative d'analyse
Je tente une analyse:
De la vie éprouver les maintes éraflures
Le point de départ est que l'existence n'est pas une partie de plaisir.
Notre esprit se confond sur l'Axe Temporel
De Maya l'ennemie à l'Un Originel
Du bassin découvert aux piètres défendures.
Ici un avertissement: si tu as un esprit, gare aux illusions de ce monde, et surtout, aux tentations de la sensualité.
Connaissant ces effets, entraîne ton esprit
Non au monde connu ni à ses environs
Mais à une demeure reflétant l'éperon
Stimulant du destin ce que présent tarit
Face à ces menaces, l'esprit doit échapper aux apparences et entrer dans une logique de progression spirituelle, par un entraînement qui respecte une vraie discipline.
À l'approche des voies, existe une rumeur
Précédant la faucheuse d'à peine quelques heures -
Qui est à notre insu de tout recommencer.
Sur ce chemin, encore un danger, celui d'abandonner tout projet et de se retrouver comme un soldat sans armes... d'où le péril de mort.
Bushido étranger, apporte Seppuku
À ceux qui au néant ont attaché leur cou
Jusqu'à cet autre mal d'état conditionné.
Cet abandon du projet serait, dans une autre culture, un motif suffisant pour que le disciple reconnaisse la pertinence d'une mort volontaire.
La vie sans projet ne vaut guère mieux que cela.
De la vie éprouver les maintes éraflures
Le point de départ est que l'existence n'est pas une partie de plaisir.
Notre esprit se confond sur l'Axe Temporel
De Maya l'ennemie à l'Un Originel
Du bassin découvert aux piètres défendures.
Ici un avertissement: si tu as un esprit, gare aux illusions de ce monde, et surtout, aux tentations de la sensualité.
Connaissant ces effets, entraîne ton esprit
Non au monde connu ni à ses environs
Mais à une demeure reflétant l'éperon
Stimulant du destin ce que présent tarit
Face à ces menaces, l'esprit doit échapper aux apparences et entrer dans une logique de progression spirituelle, par un entraînement qui respecte une vraie discipline.
À l'approche des voies, existe une rumeur
Précédant la faucheuse d'à peine quelques heures -
Qui est à notre insu de tout recommencer.
Sur ce chemin, encore un danger, celui d'abandonner tout projet et de se retrouver comme un soldat sans armes... d'où le péril de mort.
Bushido étranger, apporte Seppuku
À ceux qui au néant ont attaché leur cou
Jusqu'à cet autre mal d'état conditionné.
Cet abandon du projet serait, dans une autre culture, un motif suffisant pour que le disciple reconnaisse la pertinence d'une mort volontaire.
La vie sans projet ne vaut guère mieux que cela.
Ta Moko
Ce jour, mon cher ami - m'en irait te conter
La cause volatile de l'apparent courroux
Ce Tà Moko gravé, de mes pieds jusqu'au cou
Même sur mon visage - m'en irait te montrer
Comment est apparu l'avenir au Présent
Trismégiste en ce cas - passé de l'inédit
Ce très crânien fracas - passé du feu béni
L'esthétique tracas, le mal agonisant
Et quand tombe le jour, que croisent les trajets
Cette voie qui est tout sauf un nouveau projet -
Se clarifie enfin la rumeur faucheuse :
Par ce sang et ces jeux dont les hommes sont ivres
Reviendra s'incarner le malaise de vivre
Que permet souriante condition oublieuse.
La cause volatile de l'apparent courroux
Ce Tà Moko gravé, de mes pieds jusqu'au cou
Même sur mon visage - m'en irait te montrer
Comment est apparu l'avenir au Présent
Trismégiste en ce cas - passé de l'inédit
Ce très crânien fracas - passé du feu béni
L'esthétique tracas, le mal agonisant
Et quand tombe le jour, que croisent les trajets
Cette voie qui est tout sauf un nouveau projet -
Se clarifie enfin la rumeur faucheuse :
Par ce sang et ces jeux dont les hommes sont ivres
Reviendra s'incarner le malaise de vivre
Que permet souriante condition oublieuse.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Un jour
Un jour viendra la mort, et mon temps prendra fin,
Je serai attentif à comment je respire,
Dirai mon dernier vers si la muse m'inspire,
Un dernier jeu de mots, peut-être pas bien fin.
Ne plus sentir la soif ni éprouver la faim,
Ni craindre que mon sort évolue vers le pire,
Et savoir que le mal n'a plus sur moi d'empire,
Tout ça donne à la mort un céleste parfum.
A chaque instant ce sont foules de gens qui meurent.
D'eux ni de leur action, souvent, rien ne demeure,
Même si leur départ est noble et solennel.
Que sommes-nous, sinon un remous transitoire,
Goutte d'eau dans la mer, virgule dans l'Histoire,
Aucun de nous ne peut se prétendre éternel.
Je serai attentif à comment je respire,
Dirai mon dernier vers si la muse m'inspire,
Un dernier jeu de mots, peut-être pas bien fin.
Ne plus sentir la soif ni éprouver la faim,
Ni craindre que mon sort évolue vers le pire,
Et savoir que le mal n'a plus sur moi d'empire,
Tout ça donne à la mort un céleste parfum.
A chaque instant ce sont foules de gens qui meurent.
D'eux ni de leur action, souvent, rien ne demeure,
Même si leur départ est noble et solennel.
Que sommes-nous, sinon un remous transitoire,
Goutte d'eau dans la mer, virgule dans l'Histoire,
Aucun de nous ne peut se prétendre éternel.
Une nuit
La nuit viendra la vie, débutera le temps
D'une respiration et d'un nouveau désir
Dirait mon premier mot, qui sait mon premier rire ?
Chercherait de l'amour pouvoir compatissant
Je sentirai la faim de l'insatisfaction
Qui nous fait progresser vers meilleur devenir
Et marchant ce chemin au doux son de la lyre
À quoi bon garder les funestes illusions ?
Tant de corps disparus le long de cette route
N'est-il pas évident de partir en déroute
Et d'espérer enfin l'Éternel repos ?
Croyances délicates que la raison appèle
Jusqu'à ce qu'Esculape cette vie interpèle
Et que la maladie transforme nos propos.
D'une respiration et d'un nouveau désir
Dirait mon premier mot, qui sait mon premier rire ?
Chercherait de l'amour pouvoir compatissant
Je sentirai la faim de l'insatisfaction
Qui nous fait progresser vers meilleur devenir
Et marchant ce chemin au doux son de la lyre
À quoi bon garder les funestes illusions ?
Tant de corps disparus le long de cette route
N'est-il pas évident de partir en déroute
Et d'espérer enfin l'Éternel repos ?
Croyances délicates que la raison appèle
Jusqu'à ce qu'Esculape cette vie interpèle
Et que la maladie transforme nos propos.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Une fourmi
Jour et nuit sur la terre au même instant existent.
Vie et mort en mon âme ont droit de s'exprimer ;
Si je ne parviens pas à les faire rimer,
La chose reste vraie, leur conjonction subsiste.
Nul ne sait pour combien de nouveaux tours de piste
Je peux courir encore et danser et trimer.
Le couperet final n'est pas pour nous brimer,
C'est à devoir mourir que notre vie consiste.
Heureux ce bref répit s'il nous permet de rire,
De boire et de chanter. Car tout ce qui respire
A le même destin que feuilles en hiver.
Heureuse la fourmi posée sur la brindille
Naviguant au ruisseau, sur qui le soleil brille:
Elle a foi dans son sort et dans cet univers.
Vie et mort en mon âme ont droit de s'exprimer ;
Si je ne parviens pas à les faire rimer,
La chose reste vraie, leur conjonction subsiste.
Nul ne sait pour combien de nouveaux tours de piste
Je peux courir encore et danser et trimer.
Le couperet final n'est pas pour nous brimer,
C'est à devoir mourir que notre vie consiste.
Heureux ce bref répit s'il nous permet de rire,
De boire et de chanter. Car tout ce qui respire
A le même destin que feuilles en hiver.
Heureuse la fourmi posée sur la brindille
Naviguant au ruisseau, sur qui le soleil brille:
Elle a foi dans son sort et dans cet univers.
Re: Brèves de délire poétique
Deux amis pour la vie
Un agneau se baignait dans un ruisseau d'eau pure,
Le souillant, innocent, de son urine sûre.
Survint un loup pelé, du Vercors descendu,
Où l'avaient implanté des écolos obtus.
"Dis, l'agneau, aurais-tu quelque pain, même dur,
Délaissé par ces chiens trop nourris j'en suis sur ?
Regarde-moi, l'ami, je n'ai plus que la peau
Sur mes vieux os, fuyant sans cesse vos troupeaux."
Le doux agneau leva son œil rond et stupide,
Considérant le loup, et d'un air impavide,
S'ébroua sur la berge qu'il avait polluée
Des rebuts encor' fumants de son déjeuner.
"Dis-donc, l'ami, on voit que tu as des soucis...
Mais qu'est-il arrivé à ta sauvagerie ?
Sur moi impénitent tu devrais te jeter
Et d'un seul coups de crocs bien vite m'égorger."
A ces mots, le pauvre loup tremblant, affamé,
Fléchit, puis d'un coup tombe et se met à pleurer.
Il se vautre sur l'herbe, secoué de gros sanglots,
Sous le regard gêné du tendre et doux agneau.
"Mais que veux-tu, l'ami" dit l'animal en peine
"Me prends-tu pour un loup du temps de La Fontaine ?"
En ces temps mes ancêtres couraient les forêts
D' Europe ; c'étaient des fauves que chacun craignait.
Mais moi que suis-je, doux agneau à l'œil oblong ?
Si je te dévorais, j'entends déjà les plombs.
Les bergers et leurs chiens en meute me suivraient
Pour venger par ma mort tous leurs propres méfaits.
Je ne suis qu'un gadget pour l'écolo bobo,
Qui dort tranquille, loin des loups et des agneaux.
Ma race est, vois-tu, en voie de disparition,
Et ma vie en ces lieux n'est que pure affliction.
Je devrais bien, selon les lois de la Nature,
Tuer brebis et agneaux pour ma nourriture.
Mais ne vois-tu pas, l'ami, qu'elle va mourir
Aussi vrai que le loup est entrain de périr ?"
Alors on vit l'agneau, ému par ces paroles
S'approcher du loup pleurant dans les herbes folles.
Contre le ventre flasque l'agneau se blottit,
Et le loup doucement finit ainsi sa vie.
Un agneau se baignait dans un ruisseau d'eau pure,
Le souillant, innocent, de son urine sûre.
Survint un loup pelé, du Vercors descendu,
Où l'avaient implanté des écolos obtus.
"Dis, l'agneau, aurais-tu quelque pain, même dur,
Délaissé par ces chiens trop nourris j'en suis sur ?
Regarde-moi, l'ami, je n'ai plus que la peau
Sur mes vieux os, fuyant sans cesse vos troupeaux."
Le doux agneau leva son œil rond et stupide,
Considérant le loup, et d'un air impavide,
S'ébroua sur la berge qu'il avait polluée
Des rebuts encor' fumants de son déjeuner.
"Dis-donc, l'ami, on voit que tu as des soucis...
Mais qu'est-il arrivé à ta sauvagerie ?
Sur moi impénitent tu devrais te jeter
Et d'un seul coups de crocs bien vite m'égorger."
A ces mots, le pauvre loup tremblant, affamé,
Fléchit, puis d'un coup tombe et se met à pleurer.
Il se vautre sur l'herbe, secoué de gros sanglots,
Sous le regard gêné du tendre et doux agneau.
"Mais que veux-tu, l'ami" dit l'animal en peine
"Me prends-tu pour un loup du temps de La Fontaine ?"
En ces temps mes ancêtres couraient les forêts
D' Europe ; c'étaient des fauves que chacun craignait.
Mais moi que suis-je, doux agneau à l'œil oblong ?
Si je te dévorais, j'entends déjà les plombs.
Les bergers et leurs chiens en meute me suivraient
Pour venger par ma mort tous leurs propres méfaits.
Je ne suis qu'un gadget pour l'écolo bobo,
Qui dort tranquille, loin des loups et des agneaux.
Ma race est, vois-tu, en voie de disparition,
Et ma vie en ces lieux n'est que pure affliction.
Je devrais bien, selon les lois de la Nature,
Tuer brebis et agneaux pour ma nourriture.
Mais ne vois-tu pas, l'ami, qu'elle va mourir
Aussi vrai que le loup est entrain de périr ?"
Alors on vit l'agneau, ému par ces paroles
S'approcher du loup pleurant dans les herbes folles.
Contre le ventre flasque l'agneau se blottit,
Et le loup doucement finit ainsi sa vie.
Re: Brèves de délire poétique
Babe 'A ces mots, le pauvre loup tremblant, affamé,
Fléchit, puis d'un coup tombe et se met à pleurer.
Il se vautre sur l'herbe, secoué de gros sanglots,
Sous le regard gêné du tendre et doux agneau.'
Je retrouve ma brebis égarée ..hier
Triomphante ce soir,
Cette fable mérite 1 détour dans le vert décor de ta vraie nature..
Et sous l'épais manteau social ..l'être d'intelligence.
Curare-- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 16/07/2010
Re: Brèves de délire poétique
Radha "Jusqu'à ce qu'Esculape* cette vie interpèle"
* 1 parent lointain ?
ça rime avec Escape ben ça alors ..
1 sonnet entier à lui dédier -sourire-
Vous êtes tous si prodiges et prodigues et moi si a..vide ...
-
Curare-- Affranchi des Paradoxes
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Re: Brèves de délire poétique
Babylon5 a écrit:
"Dis, l'agneau, aurais-tu quelque pain, même dur,
Délaissé par ces chiens trop nourris j'en suis sur ?
Regarde-moi, l'ami, je n'ai plus que la peau
Sur mes vieux os, fuyant sans cesse vos troupeaux."
Belle reprise de La Fontaine! Bravo.
Re: Brèves de délire poétique
Au creux d'une forêt,une clairière
Une chaumière caché sous les bois
L'amante agrion
Sous l'alcôve de l'amour
Étreint son amant
La passion de nos corps est unique, mon amour
Je te respire et je te vie
Tu es mon sang ,tu es mon coeur qui bat
Mon amour tu es feu,ma source,ma beauté et mon immensité
Je veux mourrir sous tes lèvres
Je courrais nue ,pour toi et même sous la pluie
Je couvrirais mon corps et mes cheveux de fleurs,pour toi
Vient aime moi,aime moi,aime moi...
Ton amour est un astre,sous ton ciel ,c'est l'adagio d'amour
Ton rire ,ma joie,ma lumière
Ton corps ,mon château,ma forteresse
Tes lèvres,mon île chaude,ma passion
Tes mains,ma vie et ma douceur
Mon artiste,mon unique,je t'aime...
Le temps n'est plus qu'Adam et Eve
Retire tes vêtements,plongeon nos yeux sous l'amour
Enlassons nous dans l'étreinte éternelle
Mon amour,mon amour,je t'aime...
Personne ne saura ...ta musique,ta muse
Je serais galante, discrète, amante fusionnelle
Je me donnerais,te donnerais tout...
L'inspiration,ta raison et la gloire
Mes mots transperçeront ton âme
Sous une plume du temps passée
En mélodie oublié,sublime,passionnée
De roméo et juliette
Je t'aime...je t'aime...je t'aime!
Laisse moi embrasser tes mains,tes yeux,ta peau
Sous les Dieux ,ton étoile,ta lumière
Je danse l'amour ,je m'élève par ton feu
Qui brûle mon âme et mes blessures
Et si je déraissone ...c'est pour jouir de toi
En staccato
Milles supplices et la milice glanne le clairon
Mon artiste ,mon musicien splendide
Revient vite sous les draps de satin
Que de l'art de nos lèvres s'ingénue
Comme au printemps sous les cerisiers
Laisse ta diva et son chant sous ton ciel
Je t'aime ..........
Une chaumière caché sous les bois
L'amante agrion
Sous l'alcôve de l'amour
Étreint son amant
La passion de nos corps est unique, mon amour
Je te respire et je te vie
Tu es mon sang ,tu es mon coeur qui bat
Mon amour tu es feu,ma source,ma beauté et mon immensité
Je veux mourrir sous tes lèvres
Je courrais nue ,pour toi et même sous la pluie
Je couvrirais mon corps et mes cheveux de fleurs,pour toi
Vient aime moi,aime moi,aime moi...
Ton amour est un astre,sous ton ciel ,c'est l'adagio d'amour
Ton rire ,ma joie,ma lumière
Ton corps ,mon château,ma forteresse
Tes lèvres,mon île chaude,ma passion
Tes mains,ma vie et ma douceur
Mon artiste,mon unique,je t'aime...
Le temps n'est plus qu'Adam et Eve
Retire tes vêtements,plongeon nos yeux sous l'amour
Enlassons nous dans l'étreinte éternelle
Mon amour,mon amour,je t'aime...
Personne ne saura ...ta musique,ta muse
Je serais galante, discrète, amante fusionnelle
Je me donnerais,te donnerais tout...
L'inspiration,ta raison et la gloire
Mes mots transperçeront ton âme
Sous une plume du temps passée
En mélodie oublié,sublime,passionnée
De roméo et juliette
Je t'aime...je t'aime...je t'aime!
Laisse moi embrasser tes mains,tes yeux,ta peau
Sous les Dieux ,ton étoile,ta lumière
Je danse l'amour ,je m'élève par ton feu
Qui brûle mon âme et mes blessures
Et si je déraissone ...c'est pour jouir de toi
En staccato
Milles supplices et la milice glanne le clairon
Mon artiste ,mon musicien splendide
Revient vite sous les draps de satin
Que de l'art de nos lèvres s'ingénue
Comme au printemps sous les cerisiers
Laisse ta diva et son chant sous ton ciel
Je t'aime ..........
_pandore- EXCLUE DU FORUM
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Date d'inscription : 23/01/2010
Re: Brèves de délire poétique
Proclame l'amour
Que par Zeuz,soît mon amour
Sous le chemin et en traverse d'Aphrodite,sois mes pas
Et que naisse dans l'olympe notre amour
Aux regards des Dieux jaloux ,je me moque du nez
Jamais je ne cesserais de vous aimez ,même après ma mort
Je te connais de puis toujours ...
La vie d'avant,le lieu d'ailleur...
Où trop jeune nous avons trouver la mort...mais cette fois je ne quitterais plus,jamais m'entends tu Dieu
Laisse nous...par amour
Qu'il n'en déplaise à Dieu,dont je suis sourde
Mon amour...reste ,ne part pas et attend
J'irais sous tes pieds ,y déposer les ailes de mon ange
Afin que par Jupiter, ton pied ne chancèlle
je te suivrais même jusqu'aux enfers,mon amour
Jamais je ne te quitterais...
Mon amour ,tu es grâce et vibrante lumière
Je t'aime...Viens,approche toi et laisse moi enduire ton corps d'huile parfumé
Que par la muse des Dieux
Maintenant je te réclame proclame,t'exclame, t'acclame jusqu'aux cieux ,ma voix ,mon chant d'aimer pour toi
Viens par la voûte celeste des Dieux,viens à moi mon amour
Viens par lune des morphées,viens à moi mon amour
viens par le soleil des rois,viens à moi mon amour
Viens par les anges des cieux,viens à moi mon amour
Mon amour ,mon Appolon ,je t'attends
Pour toi,j'irais vers la mers d'Égée
Confronter les Titans et dérober Posséïdon
des trésors volés aux rois
Je les déposerai à tes pieds mon amour et je te couvrirai d'or
Je t'aimerai jusqu'à la mort
Et si ta vie venait qu'à s'éteindre avant la mienne
Sache que plus jamais je n'aimerai ,comme je t'ai aimé
Je brûlerai pour toi, l'encens de l'amour des Dieux...
J'écrirai mes trophes d'amour,par ma plume blanche de mon sang
Et sous la chaleur de nos coeurs ,je me soutiendrai
Sous le profond des tes yeux bleue d'océan,je me noierai
Et sur notre lit rose pétale,caché sous l'alcôve,je me souviendrai de nos nuits
Je rêverai notre vie éternellement
Nos lumière charnelles vivront contre la mort
Jusqu'à ce que la lune noire me ramène à toi mon coeur,mon amour
J'errerai sur notre île...
Pour encore t'aimer encore et toujours plus fort
Que par Zeuz,soît mon amour
Sous le chemin et en traverse d'Aphrodite,sois mes pas
Et que naisse dans l'olympe notre amour
Aux regards des Dieux jaloux ,je me moque du nez
Jamais je ne cesserais de vous aimez ,même après ma mort
Je te connais de puis toujours ...
La vie d'avant,le lieu d'ailleur...
Où trop jeune nous avons trouver la mort...mais cette fois je ne quitterais plus,jamais m'entends tu Dieu
Laisse nous...par amour
Qu'il n'en déplaise à Dieu,dont je suis sourde
Mon amour...reste ,ne part pas et attend
J'irais sous tes pieds ,y déposer les ailes de mon ange
Afin que par Jupiter, ton pied ne chancèlle
je te suivrais même jusqu'aux enfers,mon amour
Jamais je ne te quitterais...
Mon amour ,tu es grâce et vibrante lumière
Je t'aime...Viens,approche toi et laisse moi enduire ton corps d'huile parfumé
Que par la muse des Dieux
Maintenant je te réclame proclame,t'exclame, t'acclame jusqu'aux cieux ,ma voix ,mon chant d'aimer pour toi
Viens par la voûte celeste des Dieux,viens à moi mon amour
Viens par lune des morphées,viens à moi mon amour
viens par le soleil des rois,viens à moi mon amour
Viens par les anges des cieux,viens à moi mon amour
Mon amour ,mon Appolon ,je t'attends
Pour toi,j'irais vers la mers d'Égée
Confronter les Titans et dérober Posséïdon
des trésors volés aux rois
Je les déposerai à tes pieds mon amour et je te couvrirai d'or
Je t'aimerai jusqu'à la mort
Et si ta vie venait qu'à s'éteindre avant la mienne
Sache que plus jamais je n'aimerai ,comme je t'ai aimé
Je brûlerai pour toi, l'encens de l'amour des Dieux...
J'écrirai mes trophes d'amour,par ma plume blanche de mon sang
Et sous la chaleur de nos coeurs ,je me soutiendrai
Sous le profond des tes yeux bleue d'océan,je me noierai
Et sur notre lit rose pétale,caché sous l'alcôve,je me souviendrai de nos nuits
Je rêverai notre vie éternellement
Nos lumière charnelles vivront contre la mort
Jusqu'à ce que la lune noire me ramène à toi mon coeur,mon amour
J'errerai sur notre île...
Pour encore t'aimer encore et toujours plus fort
_pandore- EXCLUE DU FORUM
- Nombre de messages : 2177
Localisation : Québec
Identité métaphysique : Femme
Humeur : Simple
Date d'inscription : 23/01/2010
Cavaliers post-apocalyptiques
C'est un cavalier jaune, il veut que je lui dise
Ce qu'est une émotion. Je lui dis : "La notion
N'est pas bien définie, oublie donc ta question,
Elle conduirait à de vaines analyses."
C'est un cavalier mauve, il veut que je précise
Ma dernière allusion. Je lui dis : "La pulsion
Qui produit ta demande est le fruit d'illusions.
Répondre, de ma part, serait une sottise".
Au cavalier orange un mot de balistique,
Puis au cavalier rose un cours de linguistique,
Sur le même refrain, la réponse est "Zéro".
Pour le cavalier rouge, aimant les théorèmes,
Je compose aujourd'hui ce modeste poème ;
Jamais je n'eus de don pour les cours magistraux.
***
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/figures.html
Ce qu'est une émotion. Je lui dis : "La notion
N'est pas bien définie, oublie donc ta question,
Elle conduirait à de vaines analyses."
C'est un cavalier mauve, il veut que je précise
Ma dernière allusion. Je lui dis : "La pulsion
Qui produit ta demande est le fruit d'illusions.
Répondre, de ma part, serait une sottise".
Au cavalier orange un mot de balistique,
Puis au cavalier rose un cours de linguistique,
Sur le même refrain, la réponse est "Zéro".
Pour le cavalier rouge, aimant les théorèmes,
Je compose aujourd'hui ce modeste poème ;
Jamais je n'eus de don pour les cours magistraux.
***
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/figures.html
Con centré
La fleur si mal me sied, tellement elle est belle -
L'on croirait en ses yeux un nous sans concessions
Ô puissé-je des miens dénouer l'affliction
Qui de nos temps communs prolonge l'idéel !
Ami qui ces mots lit, requis est ton conseil ;
Toi dont l'esprit puissant à su analyser
Du miel la saveur - de la femme, beauté
En maladroites rimes s'ouvrent grand mes oreilles
Près d'elle sont restés mes vers indociles,
Mouvante gravité vers un état subtil
Nouveau et mystérieux, que je ne peux crier
Et si cela n'est pas charge si dramatique
Que même - quelque part -, s'en soit initiatique :
Sur quelque chose enfin, je voudrai raisonner.
L'on croirait en ses yeux un nous sans concessions
Ô puissé-je des miens dénouer l'affliction
Qui de nos temps communs prolonge l'idéel !
Ami qui ces mots lit, requis est ton conseil ;
Toi dont l'esprit puissant à su analyser
Du miel la saveur - de la femme, beauté
En maladroites rimes s'ouvrent grand mes oreilles
Près d'elle sont restés mes vers indociles,
Mouvante gravité vers un état subtil
Nouveau et mystérieux, que je ne peux crier
Et si cela n'est pas charge si dramatique
Que même - quelque part -, s'en soit initiatique :
Sur quelque chose enfin, je voudrai raisonner.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Un solide platonicien
Sitôt qu'une équation pour le chercheur est belle,
Il peut la transformer, conservant sa beauté.
Les termes rajoutés, transposés ou ôtés
La feront scintiller d'une lueur nouvelle.
Si, au lieu d'équations, ce sont des demoiselles
Dont tu vas admirant les nobles qualités,
Tu ne peux rien changer, donc, tu dois respecter
Toutes celles à qui tu veux être fidèle.
Comme tu as raison de le trouver subtil,
Le parcours de Thésée, même muni du fil
Qu'Ariane a déroulé pour lui avec tendresse ;
Et quant à recevoir d'un ami les conseils...
Ah, je te remercie pour un honneur pareil,
Mais dans mes propres choix, j'ai bien faible sagesse.
Il peut la transformer, conservant sa beauté.
Les termes rajoutés, transposés ou ôtés
La feront scintiller d'une lueur nouvelle.
Si, au lieu d'équations, ce sont des demoiselles
Dont tu vas admirant les nobles qualités,
Tu ne peux rien changer, donc, tu dois respecter
Toutes celles à qui tu veux être fidèle.
Comme tu as raison de le trouver subtil,
Le parcours de Thésée, même muni du fil
Qu'Ariane a déroulé pour lui avec tendresse ;
Et quant à recevoir d'un ami les conseils...
Ah, je te remercie pour un honneur pareil,
Mais dans mes propres choix, j'ai bien faible sagesse.
Re: Brèves de délire poétique
Ma foi.. si elle passe le balai ..sans ses talons aiguilles ..Radha 'L'on croirait en ses yeux un nous sans concession'
J'me disais aussi le drapeau noir, en adéquation avec la corde au cou ?
Curare-- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 479
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Date d'inscription : 16/07/2010
Courants inconnus
Le prophète en mon cœur avait bien décidé
Avant la transparence - son objet de délice
Et loin de l'équation (et de ses vains supplices)
Prémisse au sentiment je m'en allais chercher.
Que n'ai-je la distance, qui puisse autoriser
À ce mal comprendre, et aimer malgré tout
De la noble démence et du sujet, surtout
Le danger inhérent et l'obscure beauté -
Sagesse chimérique, expérience aucune -
Ne pouvant de ces maux combler quelque lacune
Quand inapte je suis à simplement penser
Est-ce une autre raison qui devrait infléchir
Courante déraison que nous faisons subir
Aux courants inconnus de nos priorités ?
Avant la transparence - son objet de délice
Et loin de l'équation (et de ses vains supplices)
Prémisse au sentiment je m'en allais chercher.
Que n'ai-je la distance, qui puisse autoriser
À ce mal comprendre, et aimer malgré tout
De la noble démence et du sujet, surtout
Le danger inhérent et l'obscure beauté -
Sagesse chimérique, expérience aucune -
Ne pouvant de ces maux combler quelque lacune
Quand inapte je suis à simplement penser
Est-ce une autre raison qui devrait infléchir
Courante déraison que nous faisons subir
Aux courants inconnus de nos priorités ?
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Brèves de délire poétique
Revisité par l'âme si précieuse d'Asmaa que j'affectionne malgré mes silences sans borne je le sais bien-
(1 p'tit clin d'oeil à Pandore au passage qui voulait me voir en photo)
(1 p'tit clin d'oeil à Pandore au passage qui voulait me voir en photo)
Dernière édition par Curare- le Mer 13 Oct 2010 - 9:27, édité 3 fois
Curare-- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 479
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Date d'inscription : 16/07/2010
Re: Brèves de délire poétique
Pour Radha
Une beauté trop belle au cœur peut donner froid
Ou affliger l'esprit de frissons idéels,
Comme la fleur secrète au parfum irréel
Sous la page tournée d'un vieux livre de droit.
Ami, amie, ma mie, quelles sont donc les lois ?
Cette rose jetée au zénith de ton ciel,
Cette Idée de la femme, enfin donc, qui est-elle ?
Un objet qui se joue dans un miroir de toi.
Je n'ai donc à donner aucun conseil subtil ;
Mais j'accueille tes mots, et tes vers indociles,
Ami perdu au loin par delà l'Océan !
Agrippés au radeau, les courants sous marins
Agitent nos pensées, cela on n'y peut rien :
Sinon laisser filer la corde usée des ans.
Une beauté trop belle au cœur peut donner froid
Ou affliger l'esprit de frissons idéels,
Comme la fleur secrète au parfum irréel
Sous la page tournée d'un vieux livre de droit.
Ami, amie, ma mie, quelles sont donc les lois ?
Cette rose jetée au zénith de ton ciel,
Cette Idée de la femme, enfin donc, qui est-elle ?
Un objet qui se joue dans un miroir de toi.
Je n'ai donc à donner aucun conseil subtil ;
Mais j'accueille tes mots, et tes vers indociles,
Ami perdu au loin par delà l'Océan !
Agrippés au radeau, les courants sous marins
Agitent nos pensées, cela on n'y peut rien :
Sinon laisser filer la corde usée des ans.
Un buveur raisonnable
Le fils du charpentier, qui n'avait pas d'argent,
Veut aller boire un soir, et s'en revient sur terre.
Le patron de l'auberge, un homme un peu austère,
Lui dit "Nul ne boira chez moi gratuitement".
En entendant cela, offrit un Allemand
Au fils du charpentier une pinte de bière.
Le Seigneur, ayant dit une courte prière,
Lui guérit son arthrose, un mal très déformant.
Puis un Anglais arrive, et offre encore un coup ;
Et pour récompenser ce geste de bon goût,
Le fils du charpentier guérit sa lombalgie.
D'un Français il reçoit un grand verre de vin,
Mais une guérison, il proposa en vain ;
Puisque notre homme était en arrêt-maladie.
Veut aller boire un soir, et s'en revient sur terre.
Le patron de l'auberge, un homme un peu austère,
Lui dit "Nul ne boira chez moi gratuitement".
En entendant cela, offrit un Allemand
Au fils du charpentier une pinte de bière.
Le Seigneur, ayant dit une courte prière,
Lui guérit son arthrose, un mal très déformant.
Puis un Anglais arrive, et offre encore un coup ;
Et pour récompenser ce geste de bon goût,
Le fils du charpentier guérit sa lombalgie.
D'un Français il reçoit un grand verre de vin,
Mais une guérison, il proposa en vain ;
Puisque notre homme était en arrêt-maladie.
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