Brèves de délire poétique
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Re: Brèves de délire poétique
mais quand tu l'as dans la tête....
merci du cadeau, bab!
merci du cadeau, bab!
ElBilqîs- Aka Peace & Love
- Nombre de messages : 4073
Localisation : là haut dans les étoiles
Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
La pure insignifiance
Voici quatorze grains de pure insignifiance
Dont tu peux, si tu veux, te faire un chapelet.
Ça n'eût pas convenu au moine Rabelais
Qui sa science voulait assortie de conscience.
La cause est que je n'ai pas assez de patience
Pour fignoler le vers, la strophe ou le couplet,
Et je m'arrête vite à la forme qui plaît
A mon esprit futile et à mon insouciance.
Peu importe après tout, c'est écrit sur du vide,
Cela ne sonne pas plus que la voix timide
D'une grenouille verte installée dans un puits.
Dans des temps très anciens j'aurais été un barde,
Mais ici je ne suis qu'une plume bavarde
Espérant la lumière en plein coeur de la nuit.
Dont tu peux, si tu veux, te faire un chapelet.
Ça n'eût pas convenu au moine Rabelais
Qui sa science voulait assortie de conscience.
La cause est que je n'ai pas assez de patience
Pour fignoler le vers, la strophe ou le couplet,
Et je m'arrête vite à la forme qui plaît
A mon esprit futile et à mon insouciance.
Peu importe après tout, c'est écrit sur du vide,
Cela ne sonne pas plus que la voix timide
D'une grenouille verte installée dans un puits.
Dans des temps très anciens j'aurais été un barde,
Mais ici je ne suis qu'une plume bavarde
Espérant la lumière en plein coeur de la nuit.
La pure transparence
J'ai lu quatorze grains d'opaque transparence
Ai cru y voir chanter un autre chapelet
Convergence dévotieuse d'un différent objet
Qu'aucune plume bavarde ne peut louer en silence
La cause est que je porte bien trop d'arrogance
Pour soustraire mon regard à l'étude qu'il me plaît
De mener pour en vers, mijoter un couplet
Justifiant qu'être lu, est l'ultime évidence
N'en déplaise aux contours, de ne pas entourer
L'insignifiance absconse, de vide illusionnée
La raison naturelle de l'homéostasie !
Dans des temps très ancien j'aurais été guerrier
Le sacerdoce du barde ne peut être oublié
Comme l'est tout éveil dans un monde assoupi.
Ai cru y voir chanter un autre chapelet
Convergence dévotieuse d'un différent objet
Qu'aucune plume bavarde ne peut louer en silence
La cause est que je porte bien trop d'arrogance
Pour soustraire mon regard à l'étude qu'il me plaît
De mener pour en vers, mijoter un couplet
Justifiant qu'être lu, est l'ultime évidence
N'en déplaise aux contours, de ne pas entourer
L'insignifiance absconse, de vide illusionnée
La raison naturelle de l'homéostasie !
Dans des temps très ancien j'aurais été guerrier
Le sacerdoce du barde ne peut être oublié
Comme l'est tout éveil dans un monde assoupi.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
La joie et la tristesse
Le poète se lève, il se sent fier et fort,
Il trouve au paysage une fraîcheur nouvelle.
Des anges çà et là le saluent de leurs ailes,
Qui donc sur cette terre irait lui porter tort ?
Mais d'autres jours n'ont pas ce goût de réconfort ;
Lui fait alors défaut la force ascensionnelle,
L'écriture devient recherche obsessionnelle,
L'inspiration faiblit, et se couche, et s'endort.
Jour de joyeux éveil ou bien jour de souffrance,
Parfois je perçois bien d'où vient la différence,
Parfois je dis, pensif : "Ce n'est rien de précis".
Que la journée soit bonne ou qu'elle soit mauvaise,
Survient la douce nuit qui les passions apaise,
Et la lune en mon coeur n'éclaire aucun souci.
Il trouve au paysage une fraîcheur nouvelle.
Des anges çà et là le saluent de leurs ailes,
Qui donc sur cette terre irait lui porter tort ?
Mais d'autres jours n'ont pas ce goût de réconfort ;
Lui fait alors défaut la force ascensionnelle,
L'écriture devient recherche obsessionnelle,
L'inspiration faiblit, et se couche, et s'endort.
Jour de joyeux éveil ou bien jour de souffrance,
Parfois je perçois bien d'où vient la différence,
Parfois je dis, pensif : "Ce n'est rien de précis".
Que la journée soit bonne ou qu'elle soit mauvaise,
Survient la douce nuit qui les passions apaise,
Et la lune en mon coeur n'éclaire aucun souci.
Re: Brèves de délire poétique
La pure évidence
Écrire quatorze grains est de toute évidence
un travail d'orfèvre, monté en chapelet,
Que d'aucuns trouvent beau, d'autres vraiment mauvais.
Car chacun, en conscience, veut étaler sa science.
La cause est entendue, il faut de l'éloquence
Pour créer un quatrain (certains disent un couplet)
Et pour, en quelques mots, obtenir ce qui plaît
Et apporte au lecteur une émotion intense.
Ce qui compte après tout, c'est ce goût d'authentique
Des mots que l'on assène de façon prosaïque
Ou qu'on murmure comme quand on craint les ennuis
Dans des temps très anciens j'aurais pu être celle
Dont tout le monde rêve, la mère universelle,
Ou bien une des muses, et je vous eus séduit.
Écrire quatorze grains est de toute évidence
un travail d'orfèvre, monté en chapelet,
Que d'aucuns trouvent beau, d'autres vraiment mauvais.
Car chacun, en conscience, veut étaler sa science.
La cause est entendue, il faut de l'éloquence
Pour créer un quatrain (certains disent un couplet)
Et pour, en quelques mots, obtenir ce qui plaît
Et apporte au lecteur une émotion intense.
Ce qui compte après tout, c'est ce goût d'authentique
Des mots que l'on assène de façon prosaïque
Ou qu'on murmure comme quand on craint les ennuis
Dans des temps très anciens j'aurais pu être celle
Dont tout le monde rêve, la mère universelle,
Ou bien une des muses, et je vous eus séduit.
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Brèves de délire poétique
C'est la vie!
La vie qui nous submerge de joies et de tristesses
Incite le poète à les traduire en mots
Recherchés ardemment et offerts en cadeaux,
Qu'ils soient douceur du soir, ou élans de jeunesse.
Si les jours d'allégresse on voit une princesse
Embrasser la grenouille ou peut-être un crapaud,
Les jours sombres on s'attarde, parfois dans un sanglot
À parler de soupirs et des coups qu'on encaisse.
Imperturbablement, les journées s'effilochent
Qu'on ait dix mille euros ou pas un sou en poche
Ne change rien au fait qu'on soit triste ou heureux.
Alors si c'est possible, essayons de sourire;
Rien n'est plus bénéfique qu'un grand éclat de rire
Pour chasser de nos cœurs les moments douloureux.
La vie qui nous submerge de joies et de tristesses
Incite le poète à les traduire en mots
Recherchés ardemment et offerts en cadeaux,
Qu'ils soient douceur du soir, ou élans de jeunesse.
Si les jours d'allégresse on voit une princesse
Embrasser la grenouille ou peut-être un crapaud,
Les jours sombres on s'attarde, parfois dans un sanglot
À parler de soupirs et des coups qu'on encaisse.
Imperturbablement, les journées s'effilochent
Qu'on ait dix mille euros ou pas un sou en poche
Ne change rien au fait qu'on soit triste ou heureux.
Alors si c'est possible, essayons de sourire;
Rien n'est plus bénéfique qu'un grand éclat de rire
Pour chasser de nos cœurs les moments douloureux.
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Un retournement
Notre vie est parfois en surprises fertile.
L'autre jour un buveur, pour vaincre son ennui,
Avait trinqué au point d'être absolument cuit.
Il prit le chemin du retour au domicile.
Son ivresse était grave et ses pas difficiles ;
Alors qu'il titubait dans une hostile nuit,
Un crocodile rose a surgi devant lui.
« Ivrogne ! Ivrogne ! Ivrogne ! » a crié le reptile.
Or, le buveur furieux s'empara de la bête
Et la retourna comme on fait d'une chaussette.
Un instant de silence aussitôt s'ensuivit.
Mais l'animal vaincu se manifeste encore.
De nouveau l'on entend son organe sonore,
Et voilà qu'il criait : « Engorvi ! Engorvi ! »
L'autre jour un buveur, pour vaincre son ennui,
Avait trinqué au point d'être absolument cuit.
Il prit le chemin du retour au domicile.
Son ivresse était grave et ses pas difficiles ;
Alors qu'il titubait dans une hostile nuit,
Un crocodile rose a surgi devant lui.
« Ivrogne ! Ivrogne ! Ivrogne ! » a crié le reptile.
Or, le buveur furieux s'empara de la bête
Et la retourna comme on fait d'une chaussette.
Un instant de silence aussitôt s'ensuivit.
Mais l'animal vaincu se manifeste encore.
De nouveau l'on entend son organe sonore,
Et voilà qu'il criait : « Engorvi ! Engorvi ! »
Re: Brèves de délire poétique
Vous êtes vraiment brillants ! C'est magnifique !
Imala
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1239
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Identité métaphysique : Gnostique
Humeur : Tranquille
Date d'inscription : 21/05/2008
Un rêve
Du barde, la mission est fort semblable à celle
Du guerrier, sans laquelle, ils n'existeraient pas
Ou autoproclamés, de surgir, parfois
Maintenir à ce titre, un refrain personnel.
Car à narrer un rêve on pourrait par erreur
Oublier qu'à le vivre, on ne s'engagea pas
Ou illustrer en vie, comment chaque soldat
Réponds aux mêmes rêves que les plus doux conteurs.
La résistance n'est plus, que celle de ses songes
À un objet rêvé dans lequel parfois plongent
Le sens de ces mots, qu'ils aiment s'approprier.
Mais ces mots éternels ils existent sans nous
Et nos rêves en l'état ne tiennent pas debout
Est-ce lorsqu'ils s'effondrent que se vit la beauté ?
Du guerrier, sans laquelle, ils n'existeraient pas
Ou autoproclamés, de surgir, parfois
Maintenir à ce titre, un refrain personnel.
Car à narrer un rêve on pourrait par erreur
Oublier qu'à le vivre, on ne s'engagea pas
Ou illustrer en vie, comment chaque soldat
Réponds aux mêmes rêves que les plus doux conteurs.
La résistance n'est plus, que celle de ses songes
À un objet rêvé dans lequel parfois plongent
Le sens de ces mots, qu'ils aiment s'approprier.
Mais ces mots éternels ils existent sans nous
Et nos rêves en l'état ne tiennent pas debout
Est-ce lorsqu'ils s'effondrent que se vit la beauté ?
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Hommage à Henri, mon grand-père maternel
Mon grand-père disait qu'un seul barde vaut mieux
Que deux grands guerriers morts qui ne peuvent plus boire.
Quand il a dit cela, il était un peu vieux,
Et la mort le guettait du fond d'une urne noire.
Nous l'avons enterré à la face des cieux,
Dans un jardin alpin au bout d'un promontoire.
Parfois j'ai l'impression de rencontrer ses yeux
Quand je joue avec son coupe-papier d'ivoire.
Est-ce lui qui m'apprit à versifier ainsi?
Je sais qu'il m'enseigna le vol des hirondelles
Et la rose au rosier, et le renard aussi.
La vie à ce vieillard n'a pas été cruelle,
Tous les jours il riait quand il buvait son thé,
Disant des mots subtils ou des insanités.
Que deux grands guerriers morts qui ne peuvent plus boire.
Quand il a dit cela, il était un peu vieux,
Et la mort le guettait du fond d'une urne noire.
Nous l'avons enterré à la face des cieux,
Dans un jardin alpin au bout d'un promontoire.
Parfois j'ai l'impression de rencontrer ses yeux
Quand je joue avec son coupe-papier d'ivoire.
Est-ce lui qui m'apprit à versifier ainsi?
Je sais qu'il m'enseigna le vol des hirondelles
Et la rose au rosier, et le renard aussi.
La vie à ce vieillard n'a pas été cruelle,
Tous les jours il riait quand il buvait son thé,
Disant des mots subtils ou des insanités.
Re: Brèves de délire poétique
Votre serviteur a écrit:Et voilà qu'il criait : «Engorvi ! Engorvi !»
Le mot français «Engorvi» n'a pas d'entrée encyclopédique, alors que son équivalent anglais «Knurd»
http://en.wikipedia.org/wiki/Discworld_geography#Klatchian_coffee
fait l'objet d'une intéressante observation dans Wikipedia.
Re: Brèves de délire poétique
je crois que la différence -énorme- vient du fait que "knurd" pourrait à la rigueur être un mot anglais (il y a bien "knee")
alors que "engorvi" n'a absolument pas une consonance française ...peut-être faudrait-il essayer de trouver l'envers de mots similaires?
alcoolo --> oloocla?
pochard---> drahcop ...ou drachop en à peu près?
poivrot---> torviop...?
soulard---> draluos...?
y a rien de terrible!
mais ivre fait Evri de là à dire Evry, il n'y a qu'un pas que je franchis allegrement! tant pis si ça ne plaît pas aux évryens!
sauf que ivre et ivrogne ça n'a pas la même trogne!
alors que "engorvi" n'a absolument pas une consonance française ...peut-être faudrait-il essayer de trouver l'envers de mots similaires?
alcoolo --> oloocla?
pochard---> drahcop ...ou drachop en à peu près?
poivrot---> torviop...?
soulard---> draluos...?
y a rien de terrible!
mais ivre fait Evri de là à dire Evry, il n'y a qu'un pas que je franchis allegrement! tant pis si ça ne plaît pas aux évryens!
sauf que ivre et ivrogne ça n'a pas la même trogne!
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Une friche
Le maître de ces lieux m'a confié son jardin,
Je m'en suis occupé de façon nonchalante.
La terre était fertile et fort belles les plantes,
Mais mon goût du travail m'avait quitté, soudain.
J'aimais voir la rosée briller dans le matin,
Et glisser l'escargot dans l'oisiveté lente,
Et dormir l'araignée dans les heures brûlantes.
Je n'aimais pas creuser, ni me salir les mains.
Ainsi ce beau jardin s'est transformé en friche.
La mauvaise herbe y croît dans une terre riche,
Mainte graine oubliée sous une pierre dort.
Des flatteurs croiront voir une grande sagesse
Dans ce qui n'a été qu'une simple paresse...
Ah, je ne sais pas si je dois leur donner tort.
Je m'en suis occupé de façon nonchalante.
La terre était fertile et fort belles les plantes,
Mais mon goût du travail m'avait quitté, soudain.
J'aimais voir la rosée briller dans le matin,
Et glisser l'escargot dans l'oisiveté lente,
Et dormir l'araignée dans les heures brûlantes.
Je n'aimais pas creuser, ni me salir les mains.
Ainsi ce beau jardin s'est transformé en friche.
La mauvaise herbe y croît dans une terre riche,
Mainte graine oubliée sous une pierre dort.
Des flatteurs croiront voir une grande sagesse
Dans ce qui n'a été qu'une simple paresse...
Ah, je ne sais pas si je dois leur donner tort.
Un terrain vague
Parfois, un terrain vague est beau comme un jardin,
C'est ce que veut penser mon âme nonchalante
Qui n'a jamais rien su de terre ni de plantes,
Et ne sait progresser que par des bonds soudains.
Plaisir de ne rien faire au soleil du matin,
Quand l'astre dans le ciel poursuit sa course lente
Jusqu'à rendre à midi l'atmosphère brûlante,
Et moi je suis à l'ombre, avec un verre en main.
Laissez-moi végéter au coeur de cette friche,
Je n'aime jamais rien de ce qu'aiment les riches.
Je bois du vin, j'écris, je médite et je dors.
Un soir je m'éteindrai, c'est la suprême ivresse.
Nul ne m'accusera d'avoir trop de sagesse,
J'en avais juste assez pour accueillir la mort.
C'est ce que veut penser mon âme nonchalante
Qui n'a jamais rien su de terre ni de plantes,
Et ne sait progresser que par des bonds soudains.
Plaisir de ne rien faire au soleil du matin,
Quand l'astre dans le ciel poursuit sa course lente
Jusqu'à rendre à midi l'atmosphère brûlante,
Et moi je suis à l'ombre, avec un verre en main.
Laissez-moi végéter au coeur de cette friche,
Je n'aime jamais rien de ce qu'aiment les riches.
Je bois du vin, j'écris, je médite et je dors.
Un soir je m'éteindrai, c'est la suprême ivresse.
Nul ne m'accusera d'avoir trop de sagesse,
J'en avais juste assez pour accueillir la mort.
Re: Brèves de délire poétique
Ami, trinquons, mon jardin
assurément, ressemble au tien .
Le vin est au frais , le soleil au zénith
plus personne ne s'agite.
Tout près, résonnent les cigales ,
ce petit vin blanc n'est pas sale.
Fermons les yeux, c'est l'heure de la sieste
Douce quétude de ce décor agreste .
C'est d'un pompier : j'ai honte
assurément, ressemble au tien .
Le vin est au frais , le soleil au zénith
plus personne ne s'agite.
Tout près, résonnent les cigales ,
ce petit vin blanc n'est pas sale.
Fermons les yeux, c'est l'heure de la sieste
Douce quétude de ce décor agreste .
C'est d'un pompier : j'ai honte
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Brèves de délire poétique
C'est d'un pompier : j'ai honte
Moi je trouve pas ! Je l'imagine très bien ton jardin, et toi, allongée là. Bonne sieste JO !
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1239
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Identité métaphysique : Gnostique
Humeur : Tranquille
Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Brèves de délire poétique
Au point du jour, dans le jardin ensoleillé
Un pot de terre tout ébréché
Vit arriver à son côté
Un pot de fer bien polissé.
Le pot de terre intimidé
Dit au pot de fer d’orgueil enflé :
- Dieu que vous me semblez beau
Certainement vous venez de haut !
Le pot de fer se crut flatté
Et dit :
- Oui, de noble naissance je suis
Et je ne sais ce que je fais ici
Dans ce jardin misérable
Avec vous si pitoyable
Sans doute s’est-on trompé
Et reviendra-t-on me chercher.
Certes, vous me peinez, dit le pot de terre
A critiquer ainsi ma misère !
Mais gageons que d’ici quelques jours
Vous ferez moins le fier
Délaissé, abandonné ici sans amour
Et serez heureux, croyez-le bien
Du moindre intérêt, que l’on vous portera un jour.
Le pot de fer, du pot de terre se gaussa
Et de dédain, renifla.
Le pot de terre, lui, se tint coi.
Une journée que plus rien ne vint troubler
Lentement s’étira.
Tout doucement la nuit s’en vint
Et avec elle, comme un petit crachin…
Au lendemain matin
Le pot de fer suffisant
Tout mouillé de rosée
Se trouvait encore plus beau qu’avant !
Le pot de terre l’ayant remarqué
Mot ne dit
Mais sourit.
Ainsi les jours passèrent
Et les nuits se succédèrent.
Il y eu des petits matins chagrins
Et de très beaux soirs espoirs.
Jour après jour le pot de fer changeait
Et ne savait ce qui lui arrivait.
Le pot de terre que sa misère n’attristait pas
Mais apitoyé par celle de l’autre
Pris la parole et dit :
Mon pauvre ami !
Voyez, je vous l’avais bien dit !!
- Hélas oui
Vous aviez raison !
Et de mes insolences, je vous demande pardon…
- A la bonne heure !
Je vous vois de bien meilleure humeur.
D’ami, laissez-moi devenir le votre !
Alors, penchés l’un vers l’autre
Depuis ce jour on les vit
Parlant de choses importantes :
… L’amour, la mort, la vie…
Dans un dialogue ravi.
Ainsi que de choses amusantes…
… Mais chut ! Ceci est une autre histoire
Dont je vous conterai de mémoire
Une autre fois, un autre jour, les aventures désopilantes.
Dans le jardin ensoleillé
Un pot de terre tout ébréché
A pour ami à ses côté
Un pot de fer tout … rouillé !! Imala
Un pot de terre tout ébréché
Vit arriver à son côté
Un pot de fer bien polissé.
Le pot de terre intimidé
Dit au pot de fer d’orgueil enflé :
- Dieu que vous me semblez beau
Certainement vous venez de haut !
Le pot de fer se crut flatté
Et dit :
- Oui, de noble naissance je suis
Et je ne sais ce que je fais ici
Dans ce jardin misérable
Avec vous si pitoyable
Sans doute s’est-on trompé
Et reviendra-t-on me chercher.
Certes, vous me peinez, dit le pot de terre
A critiquer ainsi ma misère !
Mais gageons que d’ici quelques jours
Vous ferez moins le fier
Délaissé, abandonné ici sans amour
Et serez heureux, croyez-le bien
Du moindre intérêt, que l’on vous portera un jour.
Le pot de fer, du pot de terre se gaussa
Et de dédain, renifla.
Le pot de terre, lui, se tint coi.
Une journée que plus rien ne vint troubler
Lentement s’étira.
Tout doucement la nuit s’en vint
Et avec elle, comme un petit crachin…
Au lendemain matin
Le pot de fer suffisant
Tout mouillé de rosée
Se trouvait encore plus beau qu’avant !
Le pot de terre l’ayant remarqué
Mot ne dit
Mais sourit.
Ainsi les jours passèrent
Et les nuits se succédèrent.
Il y eu des petits matins chagrins
Et de très beaux soirs espoirs.
Jour après jour le pot de fer changeait
Et ne savait ce qui lui arrivait.
Le pot de terre que sa misère n’attristait pas
Mais apitoyé par celle de l’autre
Pris la parole et dit :
Mon pauvre ami !
Voyez, je vous l’avais bien dit !!
- Hélas oui
Vous aviez raison !
Et de mes insolences, je vous demande pardon…
- A la bonne heure !
Je vous vois de bien meilleure humeur.
D’ami, laissez-moi devenir le votre !
Alors, penchés l’un vers l’autre
Depuis ce jour on les vit
Parlant de choses importantes :
… L’amour, la mort, la vie…
Dans un dialogue ravi.
Ainsi que de choses amusantes…
… Mais chut ! Ceci est une autre histoire
Dont je vous conterai de mémoire
Une autre fois, un autre jour, les aventures désopilantes.
Dans le jardin ensoleillé
Un pot de terre tout ébréché
A pour ami à ses côté
Un pot de fer tout … rouillé !! Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Brèves de délire poétique
serais-tu une émule d'Esope et de La Fontaine?
j'aime bien ce joli conte en forme de fable...
j'aime bien ce joli conte en forme de fable...
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Brèves de délire poétique
Oui, Esope autant que La Fontaine.
Esope, pour ses yeux ouverts sur la réalité, La Fontaine pour nombres de dénouements heureux au sujet de cette réalité, et la finesse de ses analyses...
Imala
Esope, pour ses yeux ouverts sur la réalité, La Fontaine pour nombres de dénouements heureux au sujet de cette réalité, et la finesse de ses analyses...
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Brèves de délire poétique
Quelle puissance en nos mains nous aurions
Si nous savions décrocher les étoiles...
http://www.lesmotsenfolie.net/poesies-d-amour-f3/les-trois-etoiles-t2067.htm
... Mais de les voir, nous avons la plaisance,
Sans pouvoir les toucher, ni tôt ni tard.
Si nous savions décrocher les étoiles...
http://www.lesmotsenfolie.net/poesies-d-amour-f3/les-trois-etoiles-t2067.htm
... Mais de les voir, nous avons la plaisance,
Sans pouvoir les toucher, ni tôt ni tard.
Mon étoile
Une étoile s'est éteinte au firmament des cieux
Depuis des millénaires, elle éclairait la terre.
Dès que le soir tombait, elle brillait dans tes yeux
Feu follet enchanteur, mieux qu'un vieux réverbère.
Parmi les millions d'autres, qui l'aurait remarquée
Si dans ton regard clair elle n'avait fait naufrage?
une calme nuit d'août, je l'avais débusquée;
Près d'Alpha du Centaure, elle paraissait si sage.
Sa lumière a brillé plus d'un milliard d'années
Puis elle a explosé dans le vide sidéral
Aujourd'hui les savant nous disent "C'est normal"
Mais nous pauvres humains qui sommes condamnés
À ne vivre qu'un temps dans ce continuum
Admirons les étoiles, et chantons Te Deum.
Depuis des millénaires, elle éclairait la terre.
Dès que le soir tombait, elle brillait dans tes yeux
Feu follet enchanteur, mieux qu'un vieux réverbère.
Parmi les millions d'autres, qui l'aurait remarquée
Si dans ton regard clair elle n'avait fait naufrage?
une calme nuit d'août, je l'avais débusquée;
Près d'Alpha du Centaure, elle paraissait si sage.
Sa lumière a brillé plus d'un milliard d'années
Puis elle a explosé dans le vide sidéral
Aujourd'hui les savant nous disent "C'est normal"
Mais nous pauvres humains qui sommes condamnés
À ne vivre qu'un temps dans ce continuum
Admirons les étoiles, et chantons Te Deum.
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Date d'inscription : 12/04/2008
Explosion fertile
Quand une étoile explose, et rend son âme à Dieu,
Elle fait à l'espace un cadeau de matière.
Quelque part, les vivants, grâce à elle, iront mieux,
Sur une exoplanète ou bien sur notre Terre.
La matière stellaire occupe chaque lieu,
L'eau, le métal, le bois, l'azote, le calcaire,
La cendre de volcan qui occulte les cieux,
Et nos milliards de vies modestes et précaires.
Une extinction, soudain observée dans la nuit,
Plonge en méditation le savant qui la suit :
Il voit comment se tourne une page du Livre
Où sont enluminés, en brillantes couleurs,
Les plaisirs de la vie et ses petits malheurs,
Et tout ce qui nous fait continuer de vivre.
Elle fait à l'espace un cadeau de matière.
Quelque part, les vivants, grâce à elle, iront mieux,
Sur une exoplanète ou bien sur notre Terre.
La matière stellaire occupe chaque lieu,
L'eau, le métal, le bois, l'azote, le calcaire,
La cendre de volcan qui occulte les cieux,
Et nos milliards de vies modestes et précaires.
Une extinction, soudain observée dans la nuit,
Plonge en méditation le savant qui la suit :
Il voit comment se tourne une page du Livre
Où sont enluminés, en brillantes couleurs,
Les plaisirs de la vie et ses petits malheurs,
Et tout ce qui nous fait continuer de vivre.
Le point Oméga
Si je me trouvais seul au sein de l'univers,
Je m'en consolerais avec de forts breuvages.
Je me dispenserais d'user de mon langage,
Et je me permettrais d'aller tout nu, l'hiver.
Ou je m'habillerais d'épais feuillages verts,
Poussant de temps en temps un hurlement sauvage
Qui ferait déguerpir les bestiaux des parages.
J'exhiberais un ventre énorme et découvert.
Vers le premier Adam mon coeur ferait retour,
Ignorant l'amitié, la tendresse et l'amour,
Confiant dans le soleil et dans la lune claire.
Chantonnant des chansons qui n'auraient pas de mots,
Mâchonnant des poisons pour soulager mes maux,
Je serais en ce monde un roi crépusculaire.
Je m'en consolerais avec de forts breuvages.
Je me dispenserais d'user de mon langage,
Et je me permettrais d'aller tout nu, l'hiver.
Ou je m'habillerais d'épais feuillages verts,
Poussant de temps en temps un hurlement sauvage
Qui ferait déguerpir les bestiaux des parages.
J'exhiberais un ventre énorme et découvert.
Vers le premier Adam mon coeur ferait retour,
Ignorant l'amitié, la tendresse et l'amour,
Confiant dans le soleil et dans la lune claire.
Chantonnant des chansons qui n'auraient pas de mots,
Mâchonnant des poisons pour soulager mes maux,
Je serais en ce monde un roi crépusculaire.
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