Sagesse du pluvian
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Re: Sagesse du pluvian
Curare, pourquoi " ne pars pas encore..." ?
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
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Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Sagesse du pluvian
je ne sais si cochonfucius
a des poèmes dans sa besace
Il semblerait plutôt qu'il eusse
Un don secret, sacré, qui croisse
À mesure qu'il connaît Curare
Et son venin de piano-bar
Mais si de la muse il taquine
J'attends moi aussi son va-tout
Ses mots, ses vers (sévères?) qui tambourinent
Sur le port de ses rêves fous.
a des poèmes dans sa besace
Il semblerait plutôt qu'il eusse
Un don secret, sacré, qui croisse
À mesure qu'il connaît Curare
Et son venin de piano-bar
Mais si de la muse il taquine
J'attends moi aussi son va-tout
Ses mots, ses vers (sévères?) qui tambourinent
Sur le port de ses rêves fous.
Invité- Invité
Re: Sagesse du pluvian
Une minuscule anthologie, les Couplets du Gyrovague:
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/couplets.html
parlant d'un village lointain, des vingt ans d'une nièce, des choses qui fuient comme l'eau des fleuves, du plateau de Palaiseau, des cinquante ans d'un camarade et de la valeur éducative des jeux sur ordi.
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/couplets.html
parlant d'un village lointain, des vingt ans d'une nièce, des choses qui fuient comme l'eau des fleuves, du plateau de Palaiseau, des cinquante ans d'un camarade et de la valeur éducative des jeux sur ordi.
Re: Sagesse du pluvian
Très joli, Myrrha !
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
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Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Sagesse du pluvian
Myrrha a écrit:je ne sais si cochonfucius
a des poèmes dans sa besace
Il semblerait plutôt qu'il eusse
Un don secret, sacré, qui croisse
À mesure qu'il connaît Curare
Et son venin de piano-bar
Mais si de la muse il taquine
J'attends moi aussi son va-tout
Ses mots, ses vers (sévères?) qui tambourinent
Sur le port de ses rêves fous.
Chère Myrrha, j'affectionne aussi la bile saccadée ..
-toujours ouvrir la bouche ..avant de vomir ..
Pas de zêle, concernant mon Cochonfucius...
et laissez nous rêver ..sourire..
Invité- Invité
Re: Sagesse du pluvian
sourire, rêver peut-être,
par la grâce d'internet.
Ne pas se voir permet d'être
Accordés sans violons,
Intelligents ou benêts,
Au milieu d'un même pont .
par la grâce d'internet.
Ne pas se voir permet d'être
Accordés sans violons,
Intelligents ou benêts,
Au milieu d'un même pont .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Sagesse du pluvian
Alors, poursuivons notre errance symbolique;
Les rêves ne sont pas des propos qu'on explique.
Aujourd'hui est déjà un peu moins long qu'hier,
Ce poème est bien gris, mais il n'est pas amer.
Grain de sable qui fait grincer la mécanique,
Sans qu'on doive céder, pourtant, à la panique;
Nous échangeons des mots, des souffles vont dans l'air,
Et nous rêvons d'avion et de chemin de fer.
Buvons ce jour qui vient comme un grand verre d'eau,
Lorsque la barque est vide, il n'est besoin de rame.
Savoir rimer ainsi, ce n'est pas un cadeau,
Il vaudrait beaucoup mieux écrire une chanson,
Un roman, un essai, une thèse ou un drame.
Oublions tout cela, sur la route, avançons.
Les rêves ne sont pas des propos qu'on explique.
Aujourd'hui est déjà un peu moins long qu'hier,
Ce poème est bien gris, mais il n'est pas amer.
Grain de sable qui fait grincer la mécanique,
Sans qu'on doive céder, pourtant, à la panique;
Nous échangeons des mots, des souffles vont dans l'air,
Et nous rêvons d'avion et de chemin de fer.
Buvons ce jour qui vient comme un grand verre d'eau,
Lorsque la barque est vide, il n'est besoin de rame.
Savoir rimer ainsi, ce n'est pas un cadeau,
Il vaudrait beaucoup mieux écrire une chanson,
Un roman, un essai, une thèse ou un drame.
Oublions tout cela, sur la route, avançons.
Re: Sagesse du pluvian
demain sera plus long
que le court aujourd'hui .
Tout est bon, nous dit-on,
Tant pis pour l'interdit
Dans l'oblatif cochon .
que le court aujourd'hui .
Tout est bon, nous dit-on,
Tant pis pour l'interdit
Dans l'oblatif cochon .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Sagesse du pluvian
Je te laisse rêver à ton aise Curare,
Cochonfucius est libre et mon coeur est avare
Depuis longtemps déjà j'ai trouvé l'oiseau rare
Qui partage mes rêves, mes sourires mes cauchemars
Le plaisir de la rime qu'elle soit folle ou sage,
N'a point d'autre raison que la joie du partage
Et ce n'est pas trahir, que malgré mon grand âge
Jouer avec les mots à mon humble avantage.
Curare, je t'aime bien,
et je ne cherche point
à casser dans ton coeur
les instants de bonheur.
Tu es rare, Curare, et je te crois assez forte pour accepter des comparaisons poétiques. Je n'ai pas cherché à te blesser.
Sourire.
Cochonfucius est libre et mon coeur est avare
Depuis longtemps déjà j'ai trouvé l'oiseau rare
Qui partage mes rêves, mes sourires mes cauchemars
Le plaisir de la rime qu'elle soit folle ou sage,
N'a point d'autre raison que la joie du partage
Et ce n'est pas trahir, que malgré mon grand âge
Jouer avec les mots à mon humble avantage.
Curare, je t'aime bien,
et je ne cherche point
à casser dans ton coeur
les instants de bonheur.
Tu es rare, Curare, et je te crois assez forte pour accepter des comparaisons poétiques. Je n'ai pas cherché à te blesser.
Sourire.
Invité- Invité
Re: Sagesse du pluvian
Mes paroles s'emportent avec violence
et tempèrent avec mon ..esprit!
Juste jouer avec les mots Myrrha..
Pardonne moi, je ne suis pas blessée
je ne veux pas qu'on se moque ni de la poésie
ni des poètes ...
Enfin, je l'ai mal pris
mais pas dans le sens que tu pensais...
Les mots ne peuvent pas tuer n'est ce pas ?
et tempèrent avec mon ..esprit!
Juste jouer avec les mots Myrrha..
Pardonne moi, je ne suis pas blessée
je ne veux pas qu'on se moque ni de la poésie
ni des poètes ...
Enfin, je l'ai mal pris
mais pas dans le sens que tu pensais...
Les mots ne peuvent pas tuer n'est ce pas ?
Invité- Invité
Re: Sagesse du pluvian
Gereve a écrit:Curare, pourquoi " ne pars pas encore..." ?
http://www.musicme.com/#/Kenji-Kawai/albums/Apocalypse-Second-World-War-Original-Soundtrack-3661585146032.html
Pas avant d'écouter cet album sourire-
Bonne soirée .
Invité- Invité
Re: Sagesse du pluvian
JO a écrit:Tout est bon, nous dit-on,
Dans l'oblatif cochon.
Je vais m'y efforcer à partir d'aujourd'hui.
Re: Sagesse du pluvian
Les mots s'alignent insignifiants
Sans jamais être bien méchants
Mais ceux qui les lisent parfois,
N'y voient, je ne sais pourquoi,
que mépris ou vengeance ou pire
quand ils rayonnent d'un sourire
le poète a toujours raison
qui voit plus haut que l'horizon
Sans jamais être bien méchants
Mais ceux qui les lisent parfois,
N'y voient, je ne sais pourquoi,
que mépris ou vengeance ou pire
quand ils rayonnent d'un sourire
le poète a toujours raison
qui voit plus haut que l'horizon
Invité- Invité
Re: Sagesse du pluvian
Sois poète, ignore les mots:
Le peintre, qui ses couleurs jette,
Ne croit pas que de sa palette
Viennent les formes du tableau.
Le peintre, qui ses couleurs jette,
Ne croit pas que de sa palette
Viennent les formes du tableau.
Re: Sagesse du pluvian
Citation:
Que de choses dans un encrier! disait quelqu'un qui se trouvait chez un poète ; que de belles choses! Quelle sera la première œuvre qui en sortira? Un admirable ouvrage sans doute.
http://emplumologie.canalblog.com/archives/2008/04/10/8735438.html
- C'est tout simplement admirable, répondit aussitôt la voix de l'encrier; tout ce qu'il y a de plus admirable! répéta-t-il, en prenant à témoin la plume et les autres objets placés sur le bureau. Que de choses en moi... on a quelque peine à le concevoir... Il est vrai que je l'ignore moi-même et que je serais fort embarrassé de dire ce qui en sort quand une plume vient de s'y plonger. Une seule de mes gouttes suffit pour une demi-page : que ne contient pas celle-ci! C'est de moi que naissent toutes les œuvres du maître de céans. C'est dans moi qu'il puise ces considérations subtiles, ces héros aimables, ces paysages séduisants qui emplissent tant de livres. Je n'y comprends rien, et la nature me laisse absolument indifférent; mais qu'importe: tout cela n'en a pas moins sa source en moi, et cela me suffit.
- Vous avez parfaitement raison de vous en contenter, répliqua la plume; cela prouve que vous ne réfléchissez pas, car si vous aviez le don de la réflexion, vous comprendriez que votre rôle est tout différent de ce que vous le croyez. Vous fournissez la matière qui me sert à rendre visible ce qui vit en moi; vous ne contenez que de l'encre, l'ami, pas autre chose. C'est moi, la plume, qui écris; il n'est pas un homme qui le conteste et, cependant, beaucoup parmi les hommes s'entendent à la poésie autant qu'un vieil encrier.
- Vous avez le verbe bien haut pour une personne d'aussi peu d'expérience; car, vous ne datez guère que d'une semaine, ma mie, et vous voici déjà dans un lamentable état. Vous imagineriez-vous par hasard que mes œuvres sont les vôtres? Oh! la belle histoire! Plumes d'oie ou plumes d'acier, vous êtes toutes les mêmes et ne valez pas mieux les unes que les autres. A vous le soin machinal de reporter sur le papier ce que je renferme quand l'homme vient me consulter. Que m'empruntera-t-il la prochaine fois? Je serais curieux de le savoir.
- Pataud! conclut la plume.
Cependant, le poète était dans une vive surexcitation d'esprit lorsqu'il rentra, le soir. Il avait assisté à un concert et subi le charme irrésistible d'un incomparable violoniste. Sous le jeu inspiré de l'artiste, l'instrument s'était animé et avait exhalé son âme en débordantes harmonies.
Le poète avait cru entendre chanter son propre cœur, chanter avec une voix divine comme en ont parfois des femmes. On eût dit que tout vibrait dans ce violon, les cordes, la chanterelle, la caisse, pour arriver à une plus grande intensité d'expression. Bien que le jeu du virtuose fût d'une science extrême, l'exécution semblait n'être qu'un enfantillage : à peine voyait-on parfois l'archet effleurer les cordes ; c'était à donner à chacun l'envie d'en faire autant avec un violon qui paraissait chanter de lui-même, un archet qui semblait aller tout seul. L'artiste était oublié, lui, qui pourtant les faisait ce qu'ils étaient, en faisant passer en eux une parcelle de son génie. Mais le poète se souvenait et s'asseyant à sa table, il prit sa plume pour écrire ce que lui dictaient ses impressions.
«Combien ce serait folie à l'archet et au violon de s'enorgueillir de leurs mérites! Et cependant nous l'avons cette folie, nous autres poètes, artistes, inventeurs ou savants. Nous chantons nos louanges, nous sommes fiers de nos œuvres, et nous oublions que nous sommes des instruments dont joue le Créateur. Honneur à lui seul! Nous n'avons rien dont nous puissions nous enorgueillir.»
Sur ce thème, le poète développa une parabole, qu'il intitula l'Ouvrier et les instruments.
- A bon entendeur, salut! mon cher, dit la plume à l'encrier, après le départ du maître. Vous avez bien compris ce que j'ai écrit et ce qu'il vient de relire tout haut?
- Naturellement, puisque c'est chez moi que vous êtes venue le chercher, la belle. Je vous conseille de faire votre profit de la leçon, car vous ne péchez pas, d'ordinaire, par excès de modestie. Mais vous n'avez pas même senti qu'on s'amusait à vos dépens!
- Vieille cruche! répliqua la plume.
- Vieux balai! riposta l'encrier.
Et chacun d'eux resta convaincu d'avoir réduit son adversaire au silence par des raisons écrasantes. Avec une conviction semblable, on a la conscience tranquille et l'on dort bien ; aussi s'endormirent-ils tous deux du sommeil du juste.
Cependant, le poète ne dormait pas, lui; les idées se pressaient dans sa tête comme les notes sous l'archet du violoniste, tantôt fraîches et cristallines comme les perles égrenées par les cascades, tantôt impétueuses comme les rafales de la tempête dans la forêt. Il vibrait tout entier sous la main du Maître Suprême. Honneur à lui seul !
Que de choses dans un encrier! disait quelqu'un qui se trouvait chez un poète ; que de belles choses! Quelle sera la première œuvre qui en sortira? Un admirable ouvrage sans doute.
http://emplumologie.canalblog.com/archives/2008/04/10/8735438.html
- C'est tout simplement admirable, répondit aussitôt la voix de l'encrier; tout ce qu'il y a de plus admirable! répéta-t-il, en prenant à témoin la plume et les autres objets placés sur le bureau. Que de choses en moi... on a quelque peine à le concevoir... Il est vrai que je l'ignore moi-même et que je serais fort embarrassé de dire ce qui en sort quand une plume vient de s'y plonger. Une seule de mes gouttes suffit pour une demi-page : que ne contient pas celle-ci! C'est de moi que naissent toutes les œuvres du maître de céans. C'est dans moi qu'il puise ces considérations subtiles, ces héros aimables, ces paysages séduisants qui emplissent tant de livres. Je n'y comprends rien, et la nature me laisse absolument indifférent; mais qu'importe: tout cela n'en a pas moins sa source en moi, et cela me suffit.
- Vous avez parfaitement raison de vous en contenter, répliqua la plume; cela prouve que vous ne réfléchissez pas, car si vous aviez le don de la réflexion, vous comprendriez que votre rôle est tout différent de ce que vous le croyez. Vous fournissez la matière qui me sert à rendre visible ce qui vit en moi; vous ne contenez que de l'encre, l'ami, pas autre chose. C'est moi, la plume, qui écris; il n'est pas un homme qui le conteste et, cependant, beaucoup parmi les hommes s'entendent à la poésie autant qu'un vieil encrier.
- Vous avez le verbe bien haut pour une personne d'aussi peu d'expérience; car, vous ne datez guère que d'une semaine, ma mie, et vous voici déjà dans un lamentable état. Vous imagineriez-vous par hasard que mes œuvres sont les vôtres? Oh! la belle histoire! Plumes d'oie ou plumes d'acier, vous êtes toutes les mêmes et ne valez pas mieux les unes que les autres. A vous le soin machinal de reporter sur le papier ce que je renferme quand l'homme vient me consulter. Que m'empruntera-t-il la prochaine fois? Je serais curieux de le savoir.
- Pataud! conclut la plume.
Cependant, le poète était dans une vive surexcitation d'esprit lorsqu'il rentra, le soir. Il avait assisté à un concert et subi le charme irrésistible d'un incomparable violoniste. Sous le jeu inspiré de l'artiste, l'instrument s'était animé et avait exhalé son âme en débordantes harmonies.
Le poète avait cru entendre chanter son propre cœur, chanter avec une voix divine comme en ont parfois des femmes. On eût dit que tout vibrait dans ce violon, les cordes, la chanterelle, la caisse, pour arriver à une plus grande intensité d'expression. Bien que le jeu du virtuose fût d'une science extrême, l'exécution semblait n'être qu'un enfantillage : à peine voyait-on parfois l'archet effleurer les cordes ; c'était à donner à chacun l'envie d'en faire autant avec un violon qui paraissait chanter de lui-même, un archet qui semblait aller tout seul. L'artiste était oublié, lui, qui pourtant les faisait ce qu'ils étaient, en faisant passer en eux une parcelle de son génie. Mais le poète se souvenait et s'asseyant à sa table, il prit sa plume pour écrire ce que lui dictaient ses impressions.
«Combien ce serait folie à l'archet et au violon de s'enorgueillir de leurs mérites! Et cependant nous l'avons cette folie, nous autres poètes, artistes, inventeurs ou savants. Nous chantons nos louanges, nous sommes fiers de nos œuvres, et nous oublions que nous sommes des instruments dont joue le Créateur. Honneur à lui seul! Nous n'avons rien dont nous puissions nous enorgueillir.»
Sur ce thème, le poète développa une parabole, qu'il intitula l'Ouvrier et les instruments.
- A bon entendeur, salut! mon cher, dit la plume à l'encrier, après le départ du maître. Vous avez bien compris ce que j'ai écrit et ce qu'il vient de relire tout haut?
- Naturellement, puisque c'est chez moi que vous êtes venue le chercher, la belle. Je vous conseille de faire votre profit de la leçon, car vous ne péchez pas, d'ordinaire, par excès de modestie. Mais vous n'avez pas même senti qu'on s'amusait à vos dépens!
- Vieille cruche! répliqua la plume.
- Vieux balai! riposta l'encrier.
Et chacun d'eux resta convaincu d'avoir réduit son adversaire au silence par des raisons écrasantes. Avec une conviction semblable, on a la conscience tranquille et l'on dort bien ; aussi s'endormirent-ils tous deux du sommeil du juste.
Cependant, le poète ne dormait pas, lui; les idées se pressaient dans sa tête comme les notes sous l'archet du violoniste, tantôt fraîches et cristallines comme les perles égrenées par les cascades, tantôt impétueuses comme les rafales de la tempête dans la forêt. Il vibrait tout entier sous la main du Maître Suprême. Honneur à lui seul !
Le roi des arbres est un buisson
Source : http://www.google.fr/search?q=Yotam+roi+huile+figuier
* * *
Abimélek a fait massacrer tous ses frères,
Sauf Yotam qui raconte une histoire de rois.
"Les arbres ont voulu un monarque (à bon droit).
L'olivier se récuse, offrir l'huile, il préfère;
Et le figuier poser des figues sur la terre,
Et la vigne fournir du vin de bon aloi.
Le buisson alors crie: en moi, ayez donc foi,
Si vous m'obéissez, je serai débonnaire.
Si vous me méprisez, je répandrai les flammes
Pour brûler des vivants le corps et même l'âme
De Méditerranée aux sommets du Liban."
Yotam a raconté cette fable stupide
Pour porter désaveu, de manière intrépide,
Aux affabulations d'un vieux buisson ardent.
* * *
Abimélek a fait massacrer tous ses frères,
Sauf Yotam qui raconte une histoire de rois.
"Les arbres ont voulu un monarque (à bon droit).
L'olivier se récuse, offrir l'huile, il préfère;
Et le figuier poser des figues sur la terre,
Et la vigne fournir du vin de bon aloi.
Le buisson alors crie: en moi, ayez donc foi,
Si vous m'obéissez, je serai débonnaire.
Si vous me méprisez, je répandrai les flammes
Pour brûler des vivants le corps et même l'âme
De Méditerranée aux sommets du Liban."
Yotam a raconté cette fable stupide
Pour porter désaveu, de manière intrépide,
Aux affabulations d'un vieux buisson ardent.
Lao-Tseu transmet la voie au douanier
-- La voie, tu dois la suivre, et non pas la comprendre.
Fais donc bien attention à ce que tu perçois :
C'est ce qui pour agir t'offrira les bons choix,
Même si leurs effets ont de quoi te surprendre.
-- Ta parole, mon maître, est bien dure à entendre.
Si la réalité n'a pas de sens pour toi,
Je comprends, tu es vieux, tu es chercheur, tu crois
Que l'univers ne peut rationnel se prétendre.
Mais moi, je veux donner du sens à mon espoir,
Je veux faire du feu lorsque le ciel est noir,
Je ne puis accepter ton douteux équilibre.
-- Mon disciple, tu peux te donner cette loi.
Je reçois ton refus qui est de bon aloi
Et m'emplit de bonheur : il vient d'un homme libre.
Fais donc bien attention à ce que tu perçois :
C'est ce qui pour agir t'offrira les bons choix,
Même si leurs effets ont de quoi te surprendre.
-- Ta parole, mon maître, est bien dure à entendre.
Si la réalité n'a pas de sens pour toi,
Je comprends, tu es vieux, tu es chercheur, tu crois
Que l'univers ne peut rationnel se prétendre.
Mais moi, je veux donner du sens à mon espoir,
Je veux faire du feu lorsque le ciel est noir,
Je ne puis accepter ton douteux équilibre.
-- Mon disciple, tu peux te donner cette loi.
Je reçois ton refus qui est de bon aloi
Et m'emplit de bonheur : il vient d'un homme libre.
Re: Sagesse du pluvian
Derrière le soleil se cache une planète
Qui, par rapport à nous, tourne en opposition.
Elle abrite un état de civilisation
Marqué par la douceur et le sens de la fête.
Comparés à ceux-là, nous sommes un peu bêtes.
Ils rient facilement, à notre évocation ;
S'ils débarquent chez nous pour une exploration,
C'est surtout l'occasion de se payer nos têtes.
Quand ils rentrent chez eux, leur fusée fait escale
Sur Vénus, une étape humide et tropicale ;
Des reptiles géants peuplent ce monde vert.
Une fois qu'ils ont fait le tour de nos problèmes,
Ces voisins ont choisi de laisser à eux-mêmes
Les malheureux Terriens, honte de l'Univers.
* * *
Qui, par rapport à nous, tourne en opposition.
Elle abrite un état de civilisation
Marqué par la douceur et le sens de la fête.
Comparés à ceux-là, nous sommes un peu bêtes.
Ils rient facilement, à notre évocation ;
S'ils débarquent chez nous pour une exploration,
C'est surtout l'occasion de se payer nos têtes.
Quand ils rentrent chez eux, leur fusée fait escale
Sur Vénus, une étape humide et tropicale ;
Des reptiles géants peuplent ce monde vert.
Une fois qu'ils ont fait le tour de nos problèmes,
Ces voisins ont choisi de laisser à eux-mêmes
Les malheureux Terriens, honte de l'Univers.
* * *
Re: Sagesse du pluvian
https://www.forum-metaphysique.com/t4395p60-hymne-a-lamour
* * *
L'hirondelle appela le cochon au parloir,
Pour qu'il eût l'occasion de déclarer sa flamme.
Le cochon n'osait pas (timide était son âme,
Il n'était pas du genre à se faire valoir).
Enfin, il accepta, dans l'ivresse d'un soir
Où le soleil couchant, dans des lueurs de drame,
Empourprait les abords des bistrots de Paname,
Faisant rougir la bière et saigner les miroirs.
Le cochon s'avança pour prendre la parole,
Et, devant ses amis (beaucoup de gens frivoles),
Fit sa déclaration, qu'il grava sur un mur.
Aux abords de son nid se tenait l'hirondelle.
Une douce émotion faisait frémir ses ailes.
Un silence survint, insondable, et très pur...
* * *
L'hirondelle appela le cochon au parloir,
Pour qu'il eût l'occasion de déclarer sa flamme.
Le cochon n'osait pas (timide était son âme,
Il n'était pas du genre à se faire valoir).
Enfin, il accepta, dans l'ivresse d'un soir
Où le soleil couchant, dans des lueurs de drame,
Empourprait les abords des bistrots de Paname,
Faisant rougir la bière et saigner les miroirs.
Le cochon s'avança pour prendre la parole,
Et, devant ses amis (beaucoup de gens frivoles),
Fit sa déclaration, qu'il grava sur un mur.
Aux abords de son nid se tenait l'hirondelle.
Une douce émotion faisait frémir ses ailes.
Un silence survint, insondable, et très pur...
Le rire de la tortue
Les animaux du monde étant désemparés
Par un fléau mortel, usèrent d'artifice
Pour savoir qui d'entre eux mourrait en sacrifice.
Chacun devrait sur l'heure une blague narrer
A Madame Tortue, pour la faire marrer.
Si la tortue riait, on aurait bénéfice
De la vie ; de périr, sinon, par les offices
D'un bourreau qui, dans l'ombre, était là, préparé.
L'éléphant raconta. Point de rire. Il mourut.
Or, plus d'un animal après lui disparut,
Car la tortue, toujours, restait imperturbable.
Quand vint le tour du singe, il tremblait de frayeur.
L'écoutant, la tortue s'esclaffa de bon coeur:
"Celle de l'éléphant! Elle était! Impayable!"
Par un fléau mortel, usèrent d'artifice
Pour savoir qui d'entre eux mourrait en sacrifice.
Chacun devrait sur l'heure une blague narrer
A Madame Tortue, pour la faire marrer.
Si la tortue riait, on aurait bénéfice
De la vie ; de périr, sinon, par les offices
D'un bourreau qui, dans l'ombre, était là, préparé.
L'éléphant raconta. Point de rire. Il mourut.
Or, plus d'un animal après lui disparut,
Car la tortue, toujours, restait imperturbable.
Quand vint le tour du singe, il tremblait de frayeur.
L'écoutant, la tortue s'esclaffa de bon coeur:
"Celle de l'éléphant! Elle était! Impayable!"
Veritas in uino si adest, ibi maneat.
Ma vie, je t'ai rêvée comme rêve un buveur
Assis à son comptoir, sans regarder la salle
Et sans rien regarder, de façon générale,
Que ses visions d'ivrogne aux fumeuses couleurs ;
Ou comme l'occupant d'un frêle dériveur
Que secoue l'océan d'une danse infernale
A grand renfort de vent, de vagues hivernales,
De nuages obscurs et de courants trompeurs.
Les morts ne peuvent plus naviguer sur la mer,
Ni distinguer les goûts, salé, sucré, amer,
Ni profiter ainsi d'une extase onirique.
Donc, pendant notre vie, apprivoisons la mort:
Peut-être le navire atteindra-t-il le port,
Ou bien la lettre A d'Océan Atlantique.
Assis à son comptoir, sans regarder la salle
Et sans rien regarder, de façon générale,
Que ses visions d'ivrogne aux fumeuses couleurs ;
Ou comme l'occupant d'un frêle dériveur
Que secoue l'océan d'une danse infernale
A grand renfort de vent, de vagues hivernales,
De nuages obscurs et de courants trompeurs.
Les morts ne peuvent plus naviguer sur la mer,
Ni distinguer les goûts, salé, sucré, amer,
Ni profiter ainsi d'une extase onirique.
Donc, pendant notre vie, apprivoisons la mort:
Peut-être le navire atteindra-t-il le port,
Ou bien la lettre A d'Océan Atlantique.
Chant du cygne
Quand le fil de ma vie ne m'inspirera plus
Le plaisir quotidien de tracer quelques lignes,
Ou que d'y renoncer j'aurai reçu consigne,
Je songerai encore aux instants révolus.
Les tourments, les plaisirs, voulus et non voulus,
Trace n'en restera que ces milliers de signes.
Hélas, si d'un tel jeu mon chant s'est montré digne,
A bien m'en souvenir me voici résolu.
Puis, on n'est sûr de rien. Dans les mois qui vont suivre,
Qui sait quelles passions nos coeurs nous feront vivre
Et chanter dans nos vers, avec ou sans raison ?
Donc, même lorsqu'il faut terminer une page,
C'est la fin d'une étape, et non pas du voyage:
Car les routes jamais n'atteignent l'horizon.
Le plaisir quotidien de tracer quelques lignes,
Ou que d'y renoncer j'aurai reçu consigne,
Je songerai encore aux instants révolus.
Les tourments, les plaisirs, voulus et non voulus,
Trace n'en restera que ces milliers de signes.
Hélas, si d'un tel jeu mon chant s'est montré digne,
A bien m'en souvenir me voici résolu.
Puis, on n'est sûr de rien. Dans les mois qui vont suivre,
Qui sait quelles passions nos coeurs nous feront vivre
Et chanter dans nos vers, avec ou sans raison ?
Donc, même lorsqu'il faut terminer une page,
C'est la fin d'une étape, et non pas du voyage:
Car les routes jamais n'atteignent l'horizon.
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