Sagesse du pluvian
+20
ronron
Ling
maya
casimir
Nuage
_Esprit de ''Celle''
gaston21
Babylon5
selene
freefox
apollonius
_Bib
allégorie
Radha2
ElBilqîs
Magnus
Geveil
bernard1933
JO
Cochonfucius
24 participants
Page 4 sur 40
Page 4 sur 40 • 1, 2, 3, 4, 5 ... 22 ... 40
Re: Sagesse du pluvian
Citation:
Que de choses dans un encrier! disait quelqu'un qui se trouvait chez un poète ; que de belles choses! Quelle sera la première œuvre qui en sortira? Un admirable ouvrage sans doute.
http://emplumologie.canalblog.com/archives/2008/04/10/8735438.html
- C'est tout simplement admirable, répondit aussitôt la voix de l'encrier; tout ce qu'il y a de plus admirable! répéta-t-il, en prenant à témoin la plume et les autres objets placés sur le bureau. Que de choses en moi... on a quelque peine à le concevoir... Il est vrai que je l'ignore moi-même et que je serais fort embarrassé de dire ce qui en sort quand une plume vient de s'y plonger. Une seule de mes gouttes suffit pour une demi-page : que ne contient pas celle-ci! C'est de moi que naissent toutes les œuvres du maître de céans. C'est dans moi qu'il puise ces considérations subtiles, ces héros aimables, ces paysages séduisants qui emplissent tant de livres. Je n'y comprends rien, et la nature me laisse absolument indifférent; mais qu'importe: tout cela n'en a pas moins sa source en moi, et cela me suffit.
- Vous avez parfaitement raison de vous en contenter, répliqua la plume; cela prouve que vous ne réfléchissez pas, car si vous aviez le don de la réflexion, vous comprendriez que votre rôle est tout différent de ce que vous le croyez. Vous fournissez la matière qui me sert à rendre visible ce qui vit en moi; vous ne contenez que de l'encre, l'ami, pas autre chose. C'est moi, la plume, qui écris; il n'est pas un homme qui le conteste et, cependant, beaucoup parmi les hommes s'entendent à la poésie autant qu'un vieil encrier.
- Vous avez le verbe bien haut pour une personne d'aussi peu d'expérience; car, vous ne datez guère que d'une semaine, ma mie, et vous voici déjà dans un lamentable état. Vous imagineriez-vous par hasard que mes œuvres sont les vôtres? Oh! la belle histoire! Plumes d'oie ou plumes d'acier, vous êtes toutes les mêmes et ne valez pas mieux les unes que les autres. A vous le soin machinal de reporter sur le papier ce que je renferme quand l'homme vient me consulter. Que m'empruntera-t-il la prochaine fois? Je serais curieux de le savoir.
- Pataud! conclut la plume.
Cependant, le poète était dans une vive surexcitation d'esprit lorsqu'il rentra, le soir. Il avait assisté à un concert et subi le charme irrésistible d'un incomparable violoniste. Sous le jeu inspiré de l'artiste, l'instrument s'était animé et avait exhalé son âme en débordantes harmonies.
Le poète avait cru entendre chanter son propre cœur, chanter avec une voix divine comme en ont parfois des femmes. On eût dit que tout vibrait dans ce violon, les cordes, la chanterelle, la caisse, pour arriver à une plus grande intensité d'expression. Bien que le jeu du virtuose fût d'une science extrême, l'exécution semblait n'être qu'un enfantillage : à peine voyait-on parfois l'archet effleurer les cordes ; c'était à donner à chacun l'envie d'en faire autant avec un violon qui paraissait chanter de lui-même, un archet qui semblait aller tout seul. L'artiste était oublié, lui, qui pourtant les faisait ce qu'ils étaient, en faisant passer en eux une parcelle de son génie. Mais le poète se souvenait et s'asseyant à sa table, il prit sa plume pour écrire ce que lui dictaient ses impressions.
«Combien ce serait folie à l'archet et au violon de s'enorgueillir de leurs mérites! Et cependant nous l'avons cette folie, nous autres poètes, artistes, inventeurs ou savants. Nous chantons nos louanges, nous sommes fiers de nos œuvres, et nous oublions que nous sommes des instruments dont joue le Créateur. Honneur à lui seul! Nous n'avons rien dont nous puissions nous enorgueillir.»
Sur ce thème, le poète développa une parabole, qu'il intitula l'Ouvrier et les instruments.
- A bon entendeur, salut! mon cher, dit la plume à l'encrier, après le départ du maître. Vous avez bien compris ce que j'ai écrit et ce qu'il vient de relire tout haut?
- Naturellement, puisque c'est chez moi que vous êtes venue le chercher, la belle. Je vous conseille de faire votre profit de la leçon, car vous ne péchez pas, d'ordinaire, par excès de modestie. Mais vous n'avez pas même senti qu'on s'amusait à vos dépens!
- Vieille cruche! répliqua la plume.
- Vieux balai! riposta l'encrier.
Et chacun d'eux resta convaincu d'avoir réduit son adversaire au silence par des raisons écrasantes. Avec une conviction semblable, on a la conscience tranquille et l'on dort bien ; aussi s'endormirent-ils tous deux du sommeil du juste.
Cependant, le poète ne dormait pas, lui; les idées se pressaient dans sa tête comme les notes sous l'archet du violoniste, tantôt fraîches et cristallines comme les perles égrenées par les cascades, tantôt impétueuses comme les rafales de la tempête dans la forêt. Il vibrait tout entier sous la main du Maître Suprême. Honneur à lui seul !
Que de choses dans un encrier! disait quelqu'un qui se trouvait chez un poète ; que de belles choses! Quelle sera la première œuvre qui en sortira? Un admirable ouvrage sans doute.
http://emplumologie.canalblog.com/archives/2008/04/10/8735438.html
- C'est tout simplement admirable, répondit aussitôt la voix de l'encrier; tout ce qu'il y a de plus admirable! répéta-t-il, en prenant à témoin la plume et les autres objets placés sur le bureau. Que de choses en moi... on a quelque peine à le concevoir... Il est vrai que je l'ignore moi-même et que je serais fort embarrassé de dire ce qui en sort quand une plume vient de s'y plonger. Une seule de mes gouttes suffit pour une demi-page : que ne contient pas celle-ci! C'est de moi que naissent toutes les œuvres du maître de céans. C'est dans moi qu'il puise ces considérations subtiles, ces héros aimables, ces paysages séduisants qui emplissent tant de livres. Je n'y comprends rien, et la nature me laisse absolument indifférent; mais qu'importe: tout cela n'en a pas moins sa source en moi, et cela me suffit.
- Vous avez parfaitement raison de vous en contenter, répliqua la plume; cela prouve que vous ne réfléchissez pas, car si vous aviez le don de la réflexion, vous comprendriez que votre rôle est tout différent de ce que vous le croyez. Vous fournissez la matière qui me sert à rendre visible ce qui vit en moi; vous ne contenez que de l'encre, l'ami, pas autre chose. C'est moi, la plume, qui écris; il n'est pas un homme qui le conteste et, cependant, beaucoup parmi les hommes s'entendent à la poésie autant qu'un vieil encrier.
- Vous avez le verbe bien haut pour une personne d'aussi peu d'expérience; car, vous ne datez guère que d'une semaine, ma mie, et vous voici déjà dans un lamentable état. Vous imagineriez-vous par hasard que mes œuvres sont les vôtres? Oh! la belle histoire! Plumes d'oie ou plumes d'acier, vous êtes toutes les mêmes et ne valez pas mieux les unes que les autres. A vous le soin machinal de reporter sur le papier ce que je renferme quand l'homme vient me consulter. Que m'empruntera-t-il la prochaine fois? Je serais curieux de le savoir.
- Pataud! conclut la plume.
Cependant, le poète était dans une vive surexcitation d'esprit lorsqu'il rentra, le soir. Il avait assisté à un concert et subi le charme irrésistible d'un incomparable violoniste. Sous le jeu inspiré de l'artiste, l'instrument s'était animé et avait exhalé son âme en débordantes harmonies.
Le poète avait cru entendre chanter son propre cœur, chanter avec une voix divine comme en ont parfois des femmes. On eût dit que tout vibrait dans ce violon, les cordes, la chanterelle, la caisse, pour arriver à une plus grande intensité d'expression. Bien que le jeu du virtuose fût d'une science extrême, l'exécution semblait n'être qu'un enfantillage : à peine voyait-on parfois l'archet effleurer les cordes ; c'était à donner à chacun l'envie d'en faire autant avec un violon qui paraissait chanter de lui-même, un archet qui semblait aller tout seul. L'artiste était oublié, lui, qui pourtant les faisait ce qu'ils étaient, en faisant passer en eux une parcelle de son génie. Mais le poète se souvenait et s'asseyant à sa table, il prit sa plume pour écrire ce que lui dictaient ses impressions.
«Combien ce serait folie à l'archet et au violon de s'enorgueillir de leurs mérites! Et cependant nous l'avons cette folie, nous autres poètes, artistes, inventeurs ou savants. Nous chantons nos louanges, nous sommes fiers de nos œuvres, et nous oublions que nous sommes des instruments dont joue le Créateur. Honneur à lui seul! Nous n'avons rien dont nous puissions nous enorgueillir.»
Sur ce thème, le poète développa une parabole, qu'il intitula l'Ouvrier et les instruments.
- A bon entendeur, salut! mon cher, dit la plume à l'encrier, après le départ du maître. Vous avez bien compris ce que j'ai écrit et ce qu'il vient de relire tout haut?
- Naturellement, puisque c'est chez moi que vous êtes venue le chercher, la belle. Je vous conseille de faire votre profit de la leçon, car vous ne péchez pas, d'ordinaire, par excès de modestie. Mais vous n'avez pas même senti qu'on s'amusait à vos dépens!
- Vieille cruche! répliqua la plume.
- Vieux balai! riposta l'encrier.
Et chacun d'eux resta convaincu d'avoir réduit son adversaire au silence par des raisons écrasantes. Avec une conviction semblable, on a la conscience tranquille et l'on dort bien ; aussi s'endormirent-ils tous deux du sommeil du juste.
Cependant, le poète ne dormait pas, lui; les idées se pressaient dans sa tête comme les notes sous l'archet du violoniste, tantôt fraîches et cristallines comme les perles égrenées par les cascades, tantôt impétueuses comme les rafales de la tempête dans la forêt. Il vibrait tout entier sous la main du Maître Suprême. Honneur à lui seul !
Le roi des arbres est un buisson
Source : http://www.google.fr/search?q=Yotam+roi+huile+figuier
* * *
Abimélek a fait massacrer tous ses frères,
Sauf Yotam qui raconte une histoire de rois.
"Les arbres ont voulu un monarque (à bon droit).
L'olivier se récuse, offrir l'huile, il préfère;
Et le figuier poser des figues sur la terre,
Et la vigne fournir du vin de bon aloi.
Le buisson alors crie: en moi, ayez donc foi,
Si vous m'obéissez, je serai débonnaire.
Si vous me méprisez, je répandrai les flammes
Pour brûler des vivants le corps et même l'âme
De Méditerranée aux sommets du Liban."
Yotam a raconté cette fable stupide
Pour porter désaveu, de manière intrépide,
Aux affabulations d'un vieux buisson ardent.
* * *
Abimélek a fait massacrer tous ses frères,
Sauf Yotam qui raconte une histoire de rois.
"Les arbres ont voulu un monarque (à bon droit).
L'olivier se récuse, offrir l'huile, il préfère;
Et le figuier poser des figues sur la terre,
Et la vigne fournir du vin de bon aloi.
Le buisson alors crie: en moi, ayez donc foi,
Si vous m'obéissez, je serai débonnaire.
Si vous me méprisez, je répandrai les flammes
Pour brûler des vivants le corps et même l'âme
De Méditerranée aux sommets du Liban."
Yotam a raconté cette fable stupide
Pour porter désaveu, de manière intrépide,
Aux affabulations d'un vieux buisson ardent.
Lao-Tseu transmet la voie au douanier
-- La voie, tu dois la suivre, et non pas la comprendre.
Fais donc bien attention à ce que tu perçois :
C'est ce qui pour agir t'offrira les bons choix,
Même si leurs effets ont de quoi te surprendre.
-- Ta parole, mon maître, est bien dure à entendre.
Si la réalité n'a pas de sens pour toi,
Je comprends, tu es vieux, tu es chercheur, tu crois
Que l'univers ne peut rationnel se prétendre.
Mais moi, je veux donner du sens à mon espoir,
Je veux faire du feu lorsque le ciel est noir,
Je ne puis accepter ton douteux équilibre.
-- Mon disciple, tu peux te donner cette loi.
Je reçois ton refus qui est de bon aloi
Et m'emplit de bonheur : il vient d'un homme libre.
Fais donc bien attention à ce que tu perçois :
C'est ce qui pour agir t'offrira les bons choix,
Même si leurs effets ont de quoi te surprendre.
-- Ta parole, mon maître, est bien dure à entendre.
Si la réalité n'a pas de sens pour toi,
Je comprends, tu es vieux, tu es chercheur, tu crois
Que l'univers ne peut rationnel se prétendre.
Mais moi, je veux donner du sens à mon espoir,
Je veux faire du feu lorsque le ciel est noir,
Je ne puis accepter ton douteux équilibre.
-- Mon disciple, tu peux te donner cette loi.
Je reçois ton refus qui est de bon aloi
Et m'emplit de bonheur : il vient d'un homme libre.
Re: Sagesse du pluvian
Derrière le soleil se cache une planète
Qui, par rapport à nous, tourne en opposition.
Elle abrite un état de civilisation
Marqué par la douceur et le sens de la fête.
Comparés à ceux-là, nous sommes un peu bêtes.
Ils rient facilement, à notre évocation ;
S'ils débarquent chez nous pour une exploration,
C'est surtout l'occasion de se payer nos têtes.
Quand ils rentrent chez eux, leur fusée fait escale
Sur Vénus, une étape humide et tropicale ;
Des reptiles géants peuplent ce monde vert.
Une fois qu'ils ont fait le tour de nos problèmes,
Ces voisins ont choisi de laisser à eux-mêmes
Les malheureux Terriens, honte de l'Univers.
* * *
Qui, par rapport à nous, tourne en opposition.
Elle abrite un état de civilisation
Marqué par la douceur et le sens de la fête.
Comparés à ceux-là, nous sommes un peu bêtes.
Ils rient facilement, à notre évocation ;
S'ils débarquent chez nous pour une exploration,
C'est surtout l'occasion de se payer nos têtes.
Quand ils rentrent chez eux, leur fusée fait escale
Sur Vénus, une étape humide et tropicale ;
Des reptiles géants peuplent ce monde vert.
Une fois qu'ils ont fait le tour de nos problèmes,
Ces voisins ont choisi de laisser à eux-mêmes
Les malheureux Terriens, honte de l'Univers.
* * *
Re: Sagesse du pluvian
https://www.forum-metaphysique.com/t4395p60-hymne-a-lamour
* * *
L'hirondelle appela le cochon au parloir,
Pour qu'il eût l'occasion de déclarer sa flamme.
Le cochon n'osait pas (timide était son âme,
Il n'était pas du genre à se faire valoir).
Enfin, il accepta, dans l'ivresse d'un soir
Où le soleil couchant, dans des lueurs de drame,
Empourprait les abords des bistrots de Paname,
Faisant rougir la bière et saigner les miroirs.
Le cochon s'avança pour prendre la parole,
Et, devant ses amis (beaucoup de gens frivoles),
Fit sa déclaration, qu'il grava sur un mur.
Aux abords de son nid se tenait l'hirondelle.
Une douce émotion faisait frémir ses ailes.
Un silence survint, insondable, et très pur...
* * *
L'hirondelle appela le cochon au parloir,
Pour qu'il eût l'occasion de déclarer sa flamme.
Le cochon n'osait pas (timide était son âme,
Il n'était pas du genre à se faire valoir).
Enfin, il accepta, dans l'ivresse d'un soir
Où le soleil couchant, dans des lueurs de drame,
Empourprait les abords des bistrots de Paname,
Faisant rougir la bière et saigner les miroirs.
Le cochon s'avança pour prendre la parole,
Et, devant ses amis (beaucoup de gens frivoles),
Fit sa déclaration, qu'il grava sur un mur.
Aux abords de son nid se tenait l'hirondelle.
Une douce émotion faisait frémir ses ailes.
Un silence survint, insondable, et très pur...
Le rire de la tortue
Les animaux du monde étant désemparés
Par un fléau mortel, usèrent d'artifice
Pour savoir qui d'entre eux mourrait en sacrifice.
Chacun devrait sur l'heure une blague narrer
A Madame Tortue, pour la faire marrer.
Si la tortue riait, on aurait bénéfice
De la vie ; de périr, sinon, par les offices
D'un bourreau qui, dans l'ombre, était là, préparé.
L'éléphant raconta. Point de rire. Il mourut.
Or, plus d'un animal après lui disparut,
Car la tortue, toujours, restait imperturbable.
Quand vint le tour du singe, il tremblait de frayeur.
L'écoutant, la tortue s'esclaffa de bon coeur:
"Celle de l'éléphant! Elle était! Impayable!"
Par un fléau mortel, usèrent d'artifice
Pour savoir qui d'entre eux mourrait en sacrifice.
Chacun devrait sur l'heure une blague narrer
A Madame Tortue, pour la faire marrer.
Si la tortue riait, on aurait bénéfice
De la vie ; de périr, sinon, par les offices
D'un bourreau qui, dans l'ombre, était là, préparé.
L'éléphant raconta. Point de rire. Il mourut.
Or, plus d'un animal après lui disparut,
Car la tortue, toujours, restait imperturbable.
Quand vint le tour du singe, il tremblait de frayeur.
L'écoutant, la tortue s'esclaffa de bon coeur:
"Celle de l'éléphant! Elle était! Impayable!"
Veritas in uino si adest, ibi maneat.
Ma vie, je t'ai rêvée comme rêve un buveur
Assis à son comptoir, sans regarder la salle
Et sans rien regarder, de façon générale,
Que ses visions d'ivrogne aux fumeuses couleurs ;
Ou comme l'occupant d'un frêle dériveur
Que secoue l'océan d'une danse infernale
A grand renfort de vent, de vagues hivernales,
De nuages obscurs et de courants trompeurs.
Les morts ne peuvent plus naviguer sur la mer,
Ni distinguer les goûts, salé, sucré, amer,
Ni profiter ainsi d'une extase onirique.
Donc, pendant notre vie, apprivoisons la mort:
Peut-être le navire atteindra-t-il le port,
Ou bien la lettre A d'Océan Atlantique.
Assis à son comptoir, sans regarder la salle
Et sans rien regarder, de façon générale,
Que ses visions d'ivrogne aux fumeuses couleurs ;
Ou comme l'occupant d'un frêle dériveur
Que secoue l'océan d'une danse infernale
A grand renfort de vent, de vagues hivernales,
De nuages obscurs et de courants trompeurs.
Les morts ne peuvent plus naviguer sur la mer,
Ni distinguer les goûts, salé, sucré, amer,
Ni profiter ainsi d'une extase onirique.
Donc, pendant notre vie, apprivoisons la mort:
Peut-être le navire atteindra-t-il le port,
Ou bien la lettre A d'Océan Atlantique.
Chant du cygne
Quand le fil de ma vie ne m'inspirera plus
Le plaisir quotidien de tracer quelques lignes,
Ou que d'y renoncer j'aurai reçu consigne,
Je songerai encore aux instants révolus.
Les tourments, les plaisirs, voulus et non voulus,
Trace n'en restera que ces milliers de signes.
Hélas, si d'un tel jeu mon chant s'est montré digne,
A bien m'en souvenir me voici résolu.
Puis, on n'est sûr de rien. Dans les mois qui vont suivre,
Qui sait quelles passions nos coeurs nous feront vivre
Et chanter dans nos vers, avec ou sans raison ?
Donc, même lorsqu'il faut terminer une page,
C'est la fin d'une étape, et non pas du voyage:
Car les routes jamais n'atteignent l'horizon.
Le plaisir quotidien de tracer quelques lignes,
Ou que d'y renoncer j'aurai reçu consigne,
Je songerai encore aux instants révolus.
Les tourments, les plaisirs, voulus et non voulus,
Trace n'en restera que ces milliers de signes.
Hélas, si d'un tel jeu mon chant s'est montré digne,
A bien m'en souvenir me voici résolu.
Puis, on n'est sûr de rien. Dans les mois qui vont suivre,
Qui sait quelles passions nos coeurs nous feront vivre
Et chanter dans nos vers, avec ou sans raison ?
Donc, même lorsqu'il faut terminer une page,
C'est la fin d'une étape, et non pas du voyage:
Car les routes jamais n'atteignent l'horizon.
Deux cents éléphants
Ayant sur son chemin trouvé une oie magique,
Le bonhomme en échange obtient un grand cheval
Sur lequel il s'en va, loin du pays natal,
Jusqu'en Inde où l'on voit des jardins magnifiques.
Le cheval, s'amusant sur la place publique,
Prend deux cents éléphants (il en veut, l'animal !)
Et pratique avec eux un jeu original :
Une balle, cinq murs, un vacarme horrifique.
Le roi de ce pays survient à la mi-temps
Pour parler avec eux, déguisé en marchand ;
Ils disent que son règne est fort peu méritoire.
Il leur donne raison. Le bonhomme devient
Le nouveau roi de l'Inde, et s'en sort plutôt bien ;
Ceux du pays natal avec lui viennent boire.
Le bonhomme en échange obtient un grand cheval
Sur lequel il s'en va, loin du pays natal,
Jusqu'en Inde où l'on voit des jardins magnifiques.
Le cheval, s'amusant sur la place publique,
Prend deux cents éléphants (il en veut, l'animal !)
Et pratique avec eux un jeu original :
Une balle, cinq murs, un vacarme horrifique.
Le roi de ce pays survient à la mi-temps
Pour parler avec eux, déguisé en marchand ;
Ils disent que son règne est fort peu méritoire.
Il leur donne raison. Le bonhomme devient
Le nouveau roi de l'Inde, et s'en sort plutôt bien ;
Ceux du pays natal avec lui viennent boire.
Amnésique
-- Si j'allais devenir un vieillard amnésique,
Mes mains se souviendraient de certaines rondeurs ;
Puis j'entendrais parfois le tonnerre grondeur
Et je demanderais de qui est la musique.
Amis, ne prenez pas ce symptôme au tragique,
Même s'il dévastait ma vie en profondeur,
Si ma voix devenait celle d'un répondeur
N'ayant que rarement des accents poétiques.
-- Rimeur, comment sais-tu, vraiment, ce qu'il en est
De ce que pour fléau, partout, on reconnaît ?
De ce qui nous désole et qui nous désespère ?
Je n'ai pas là-dessus un regard médical ;
Ce que j'ai pu savoir, quant à moi, de ce mal,
C'est l'autre soir à table, en observant mon père.
Mes mains se souviendraient de certaines rondeurs ;
Puis j'entendrais parfois le tonnerre grondeur
Et je demanderais de qui est la musique.
Amis, ne prenez pas ce symptôme au tragique,
Même s'il dévastait ma vie en profondeur,
Si ma voix devenait celle d'un répondeur
N'ayant que rarement des accents poétiques.
-- Rimeur, comment sais-tu, vraiment, ce qu'il en est
De ce que pour fléau, partout, on reconnaît ?
De ce qui nous désole et qui nous désespère ?
Je n'ai pas là-dessus un regard médical ;
Ce que j'ai pu savoir, quant à moi, de ce mal,
C'est l'autre soir à table, en observant mon père.
Presque une consolation
Si gris que soit un jour, on sait qu'il finira
Et que le lendemain sera joyeux (peut-être).
Ceux qui n'ont aujourd'hui personne dans leurs bras
A l'amour cette année ont chance de renaître.
Or, tant que sous nos pieds la Terre durera,
Cultivons l'illusion que nous en sommes maîtres.
Rêvons-en chaque soir dans la douceur des draps,
C'est chose qu'ici-bas chacun peut se permettre.
Si d'année en année on y croit un peu moins,
Notre espoir diminue et ne disparaît point ;
L'homme est un animal abreuvé d'espérance.
Mais quand nous en serons à nos derniers instants,
Quand adieu nous dirons à ce monde inconstant,
Ah, quel soulagement dans cette délivrance!
Et que le lendemain sera joyeux (peut-être).
Ceux qui n'ont aujourd'hui personne dans leurs bras
A l'amour cette année ont chance de renaître.
Or, tant que sous nos pieds la Terre durera,
Cultivons l'illusion que nous en sommes maîtres.
Rêvons-en chaque soir dans la douceur des draps,
C'est chose qu'ici-bas chacun peut se permettre.
Si d'année en année on y croit un peu moins,
Notre espoir diminue et ne disparaît point ;
L'homme est un animal abreuvé d'espérance.
Mais quand nous en serons à nos derniers instants,
Quand adieu nous dirons à ce monde inconstant,
Ah, quel soulagement dans cette délivrance!
Recommandations hivernales
N'ayez pas de souliers dont la semelle est lisse :
Sur la neige et la glace, on constate qu'ils glissent.
Surveillez la façon, surtout, dont vous marchez
En sortant le matin pour aller au marché,
Puis, gardez-vous aussi du givre subreptice ;
Il faudrait que vos pas, dès lors, se rapetissent
Et que de lourds paquets n'aillent vous empêcher
De garder l'équilibre, en vous faisant pencher.
D'ailleurs, en avançant, regardez devant vous,
Posez vos pieds à plat, n'allez pas, comme un fou,
Courir derrière un bus ou un taxi qui passe.
Si la neige aux souliers fait un bel ornement,
Il faut pourtant l'ôter assez rapidement,
Avant que le grand froid ne la transforme en glace.
Sur la neige et la glace, on constate qu'ils glissent.
Surveillez la façon, surtout, dont vous marchez
En sortant le matin pour aller au marché,
Puis, gardez-vous aussi du givre subreptice ;
Il faudrait que vos pas, dès lors, se rapetissent
Et que de lourds paquets n'aillent vous empêcher
De garder l'équilibre, en vous faisant pencher.
D'ailleurs, en avançant, regardez devant vous,
Posez vos pieds à plat, n'allez pas, comme un fou,
Courir derrière un bus ou un taxi qui passe.
Si la neige aux souliers fait un bel ornement,
Il faut pourtant l'ôter assez rapidement,
Avant que le grand froid ne la transforme en glace.
Dernière édition par Cochonfucius le Mar 4 Jan 2011 - 16:54, édité 1 fois
Re: Sagesse du pluvian
Source :
http://laprecaritedusage.blog.lemonde.fr/2010/12/16/conseils-hivernaux-de-securite-recus-ce-matin-par-e-mail-traduits-par-mes-soins/
http://laprecaritedusage.blog.lemonde.fr/2010/12/16/conseils-hivernaux-de-securite-recus-ce-matin-par-e-mail-traduits-par-mes-soins/
Un poète au coeur simple
Ce poète aime voir plus loin que l'horizon,
Ou, restant dans son lit, accomplir des voyages
Dont il peut ramener de merveilleuses pages,
Et puis se rendormir, plein d'usage et raison.
Son jardin ne bruit pas de nobles frondaisons,
Rares mots ni précieux n'encombrent son langage ;
Il n'a point de palais sur les lointains rivages
Et ne se chauffe guère, à la froide saison.
Chantonner quelques vers est sa raison de vivre,
Il n'a pas de mentor qu'il s'empresse de suivre,
Et le temps des passions est pour lui révolu.
D'avoir place en un livre, en est-il même digne?
Il aime simplement que ces milliers de signes
Par quelques bons amis de temps en temps soient lus.
Ou, restant dans son lit, accomplir des voyages
Dont il peut ramener de merveilleuses pages,
Et puis se rendormir, plein d'usage et raison.
Son jardin ne bruit pas de nobles frondaisons,
Rares mots ni précieux n'encombrent son langage ;
Il n'a point de palais sur les lointains rivages
Et ne se chauffe guère, à la froide saison.
Chantonner quelques vers est sa raison de vivre,
Il n'a pas de mentor qu'il s'empresse de suivre,
Et le temps des passions est pour lui révolu.
D'avoir place en un livre, en est-il même digne?
Il aime simplement que ces milliers de signes
Par quelques bons amis de temps en temps soient lus.
imaginer
Si les routes jamais n'atteignent l'horizon,
Pourquoi donc hésiter à faire le grand voyage
Vers un futur meilleur? Et à tourner la page
Quand l'histoire est finie? Faut se faire une raison...
Rêver d'une autre vie sous d'autres frondaisons;
Écouter les oiseaux parler notre langage,
Et sourire aux poissons bronzant sur le rivage
D'un éden verdoyant à perdre la raison.
Imaginer des lieux où il ferait bon vivre
Sans soucis, sans angoisses, sans droit chemin à suivre;
Sans problèmes d'argent, comme aux temps révolus...
Mais l'avenir viendra, si l'on s'en montre digne,
Nous apprendre assez tôt que le ciel nous fait signe.
À attendre longtemps, je suis bien résolue.
Pourquoi donc hésiter à faire le grand voyage
Vers un futur meilleur? Et à tourner la page
Quand l'histoire est finie? Faut se faire une raison...
Rêver d'une autre vie sous d'autres frondaisons;
Écouter les oiseaux parler notre langage,
Et sourire aux poissons bronzant sur le rivage
D'un éden verdoyant à perdre la raison.
Imaginer des lieux où il ferait bon vivre
Sans soucis, sans angoisses, sans droit chemin à suivre;
Sans problèmes d'argent, comme aux temps révolus...
Mais l'avenir viendra, si l'on s'en montre digne,
Nous apprendre assez tôt que le ciel nous fait signe.
À attendre longtemps, je suis bien résolue.
ElBilqîs- Aka Peace & Love
- Nombre de messages : 4073
Localisation : là haut dans les étoiles
Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Sagesse du pluvian
Pour ceux qui suivent: les deux morceaux qui précèdent font écho au "Chant du cygne" (un peu plus haut dans cette page).
Une confrontation
Le fils du charpentier vit la femme adultère
Entourée de pesants regards accusateurs.
Lorsqu'on le consulta, lui, le législateur,
Il prit du temps, d'abord, pour tracer dans la terre
Une étrange inscription de quelques caractères
Que ne nous transmet pas le scribe narrateur ;
Puis dit "Celui qui n'a nul péché dans son coeur
A le droit de lancer une première pierre."
Les spectateurs déçus quittèrent cet endroit
Où le prédicateur, s'étant montré adroit,
Avait désamorcé la vindicte publique.
La femme, demeurant sur la place avec lui,
Voyait avec plaisir la fin de ses ennuis
Et posait sur le Maître un oeil énigmatique.
Entourée de pesants regards accusateurs.
Lorsqu'on le consulta, lui, le législateur,
Il prit du temps, d'abord, pour tracer dans la terre
Une étrange inscription de quelques caractères
Que ne nous transmet pas le scribe narrateur ;
Puis dit "Celui qui n'a nul péché dans son coeur
A le droit de lancer une première pierre."
Les spectateurs déçus quittèrent cet endroit
Où le prédicateur, s'étant montré adroit,
Avait désamorcé la vindicte publique.
La femme, demeurant sur la place avec lui,
Voyait avec plaisir la fin de ses ennuis
Et posait sur le Maître un oeil énigmatique.
Un astre vagabond
Icare traversant les cercles planétaires
Tantôt semble monter, tantôt se faire lourd.
A la loi newtonienne il n'est pas vraiment sourd,
Il ne sait pourtant pas s'en tenir à sa sphère.
Mais ce corps qui nous semble infiniment précaire,
Depuis déjà longtemps suit le même parcours ;
Or, si nous le croisions, ce serait sans recours,
Icare obscurcirait toute notre atmosphère.
La vénérable horloge issue du fond des âges
Fait fonctionner ainsi d'étranges engrenages,
Voltaire a déliré, en parlant d'horloger.
Ne disons pas de mal des astres, des comètes,
De ce brave soleil, ni, surtout, des planètes :
Je me sens bien sur celle où nous sommes logés.
Tantôt semble monter, tantôt se faire lourd.
A la loi newtonienne il n'est pas vraiment sourd,
Il ne sait pourtant pas s'en tenir à sa sphère.
Mais ce corps qui nous semble infiniment précaire,
Depuis déjà longtemps suit le même parcours ;
Or, si nous le croisions, ce serait sans recours,
Icare obscurcirait toute notre atmosphère.
La vénérable horloge issue du fond des âges
Fait fonctionner ainsi d'étranges engrenages,
Voltaire a déliré, en parlant d'horloger.
Ne disons pas de mal des astres, des comètes,
De ce brave soleil, ni, surtout, des planètes :
Je me sens bien sur celle où nous sommes logés.
Re: Sagesse du pluvian
Les plus vieux
Forcément chargés de péchés
S'en allèrent les premiers .
Restaient les plus jeunes .
D'un oeil allumé par le jeûne,
La femme mutine
dit à l'oreille divine
"tu sais que t'as de beaux yeux ?" !"
Forcément chargés de péchés
S'en allèrent les premiers .
Restaient les plus jeunes .
D'un oeil allumé par le jeûne,
La femme mutine
dit à l'oreille divine
"tu sais que t'as de beaux yeux ?" !"
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Sagesse du pluvian
http://www.bbc.co.uk/news/world-us-canada-12106315
Ce n'est pas la comète ni ses exhalaisons
- Quoi que de Fatima, il demeure un secret -
Pardonnez l'indistinct, j'évoque le décret
Qui la mort fît pleuvoir par un discret poison
http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-12118839
Icare né, de mes zèles, esseulé et constant
Incarné en ces ailes qui m'éloignent de vous
Et vers les cieux me guident, aussi distants de vous
Que de l'être est lointain l'ensemble des étants
Incarné en i, car, c'est le point qui commence
La droite du chemin qui jamais n'aboutit
Traversée en Kairos d'un songe inabouti
Qui depuis tant d'années patiente l'inclémence
Vois s'annoncer la Fin, et fais-en souvenirs
D'étincelles et de feu, un jubilé de cendres
Dévoilant en ce jour le verbe d'un Cassandre
Et son triste talent (que justifient nos ires)
Sur le précieux dédale tombent les premiers signes
O si clairs et si noirs, en funeste contraste
Que bientôt les trésors de nos étroits dynastes
De brûler au soleil voudront se montrer digne
De Cassandre à Icare, du temps un intervalle
De la cause et du fruit, la simple observation
De nos zèles insufflant les émancipations -
De nous-même à nous-même, constater le rival ?
L'air ne supporte plus
Astrale allégorie -
Tellurique avenir
De sombre hiccéité !
A nous, dévoile enfin
Occulte altérité,
La fin de nos confins -
c'est le Temps qui guérit.
Ce n'est pas la comète ni ses exhalaisons
- Quoi que de Fatima, il demeure un secret -
Pardonnez l'indistinct, j'évoque le décret
Qui la mort fît pleuvoir par un discret poison
http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-12118839
Icare né, de mes zèles, esseulé et constant
Incarné en ces ailes qui m'éloignent de vous
Et vers les cieux me guident, aussi distants de vous
Que de l'être est lointain l'ensemble des étants
Incarné en i, car, c'est le point qui commence
La droite du chemin qui jamais n'aboutit
Traversée en Kairos d'un songe inabouti
Qui depuis tant d'années patiente l'inclémence
Vois s'annoncer la Fin, et fais-en souvenirs
D'étincelles et de feu, un jubilé de cendres
Dévoilant en ce jour le verbe d'un Cassandre
Et son triste talent (que justifient nos ires)
Sur le précieux dédale tombent les premiers signes
O si clairs et si noirs, en funeste contraste
Que bientôt les trésors de nos étroits dynastes
De brûler au soleil voudront se montrer digne
De Cassandre à Icare, du temps un intervalle
De la cause et du fruit, la simple observation
De nos zèles insufflant les émancipations -
De nous-même à nous-même, constater le rival ?
L'air ne supporte plus
Astrale allégorie -
Tellurique avenir
De sombre hiccéité !
A nous, dévoile enfin
Occulte altérité,
La fin de nos confins -
c'est le Temps qui guérit.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Un trou de matière
Oiseau tranquille et fier, je parcourais l'espace
Escorté de copains ; nous étions des milliers.
Soudain, au lieu de l'air qui nous est familier,
Le vide nous surprend. Ah, qu'est-ce qui se passe ?
Tout l'air de nos poumons s'est transformé en glace.
Plus moyen dans les airs, d'être de fiers voiliers :
Tel celui du primate avec ses gros souliers,
Notre corps tombe au sol, et plus ne se déplace.
Quel accident foireux, pensent nos pauvres âmes,
Quelle a été, Seigneur, la cause d'un tel drame ?
Vos actes furent-ils troublés par la boisson?
A quelques pas de là, dans une banlieue verte,
Les promeneurs ont fait une autre découverte :
Au fil de l'eau sont morts des milliers de poissons.
Escorté de copains ; nous étions des milliers.
Soudain, au lieu de l'air qui nous est familier,
Le vide nous surprend. Ah, qu'est-ce qui se passe ?
Tout l'air de nos poumons s'est transformé en glace.
Plus moyen dans les airs, d'être de fiers voiliers :
Tel celui du primate avec ses gros souliers,
Notre corps tombe au sol, et plus ne se déplace.
Quel accident foireux, pensent nos pauvres âmes,
Quelle a été, Seigneur, la cause d'un tel drame ?
Vos actes furent-ils troublés par la boisson?
A quelques pas de là, dans une banlieue verte,
Les promeneurs ont fait une autre découverte :
Au fil de l'eau sont morts des milliers de poissons.
Re: Sagesse du pluvian
<< Ah ! quelle incarnation
>> Se dit le volatile :
>> Je serai un poisson
>> Pour ma prochaine idylle...
<< Ah ! Que suis-je imbécile
>> Chuchota le poisson :
>> Dans l'alizé docile
>> Est-il quelque poison ?
>> Se dit le volatile :
>> Je serai un poisson
>> Pour ma prochaine idylle...
<< Ah ! Que suis-je imbécile
>> Chuchota le poisson :
>> Dans l'alizé docile
>> Est-il quelque poison ?
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Page 4 sur 40 • 1, 2, 3, 4, 5 ... 22 ... 40
Sujets similaires
» Sagesse du pluvian
» Sagesse du pluvian
» Sagesse du pluvian
» Sagesse du pluvian
» L'islam pyramidale : le groupe qadiriya boutchichiya
» Sagesse du pluvian
» Sagesse du pluvian
» Sagesse du pluvian
» L'islam pyramidale : le groupe qadiriya boutchichiya
Page 4 sur 40
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum