Sagesse du pluvian
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Piaf-Tonnerre et l'inframonde
J'avance, tout pensif, en ces lieux de pénombre
Creusés par les anciens sous un désert brûlant.
Au hasard des couloirs, mon pas se fait plus lent,
Car je prête attention aux embûches sans nombre.
Bien plus haut, en surface, est une forêt sombre
Où se taisent, le soir, des oiseaux somnolents
Que nul n'a de longtemps vus chantant ni volant,
Trop occupés qu'ils sont à contempler des ombres.
La forêt, le tunnel, quelle place est plus noire ?
Le noir ne va pas mal à cette triste histoire
Qu'un scribe défaillant grave sur un vieux mur.
Cette noirceur, princesse, il faut la fuir, sans doute,
L'infamonde et le ciel sont traversés de routes ;
Et je sais qu'à présent, tu marches d'un pas sûr.
Piaf-Tonnerre et les fleurs
Fleurs du fond du jardin, reflets impermanents
De ce vaste univers sombre et multicolore,
Merci de vos clins d'oeil en tous temps insonores,
Et d'entendre avec moi les paroles du vent.
Un carré de terreau vous est un continent.
Le soleil inclément, l'insecte qui dévore,
Ce qu'au fil des saisons le jardinier déplore,
Vous le laissez venir à vous, tranquillement.
Sans doute, elle est ainsi, la condition de fleur,
De voir passer le temps, sans joie et sans douleur,
Je me tiens près de vous, dans la sérénité.
Les fleurs, de Piaf-Tonnerre éloignant leur regard,
Ont l'air de l'écouter avec fort peu d'égards :
Le mutisme des fleurs vient de leur surdité.
Re: Sagesse du pluvian
Dis donc Cochonfucius, t'as mis quoi dans mon grenier ? !
Va falloir me régler ça pour les oeufs ....
Va falloir me régler ça pour les oeufs ....
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Sagesse du pluvian
Sinon j'avais aussi beaucoup beaucoup aimé "Navigations", je trouvais qu'avec "Noir sur blanc", tes poèmes prenaient une autre dimension.
Et ensuite cela a pris un autre virage.
Ce que je trouve marrant c'est que tes poèmes (surtout les derniers) se calent sur l'air du temps.
J'aime beaucoup ce que tu fais. J'apprécie moins ceux que tu as fait dans le passé, même s'il est vrai que ce sont de beaux poèmes, mais je n'accroche pas comme les suivants. Peut-être est-ce parce-que je ne les ai pas lu en directe à l'époque où tu les as écrit, je ne sais pas.
Mais les deux que j'ai cité plus haut, sont intemporels, différents.
Et j'aime beaucoup les histoires de Piaf-Tonnerre.
En tout cas je te lis régulièrement et avec plaisir, ici et dans Haïku des saisons.
Merci !
Et ensuite cela a pris un autre virage.
Ce que je trouve marrant c'est que tes poèmes (surtout les derniers) se calent sur l'air du temps.
J'aime beaucoup ce que tu fais. J'apprécie moins ceux que tu as fait dans le passé, même s'il est vrai que ce sont de beaux poèmes, mais je n'accroche pas comme les suivants. Peut-être est-ce parce-que je ne les ai pas lu en directe à l'époque où tu les as écrit, je ne sais pas.
Mais les deux que j'ai cité plus haut, sont intemporels, différents.
Et j'aime beaucoup les histoires de Piaf-Tonnerre.
En tout cas je te lis régulièrement et avec plaisir, ici et dans Haïku des saisons.
Merci !
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
Piaf-Tonnerre et le monde
Piaf-Tonnerre est ici, sous le soleil qui monte,
Ses plumes respirant la force et la santé ;
Or, l'on s'attendrait presque à l'entendre chanter,
Mais sa voix est trop sourde, et lui fait un peu honte.
Ça chante dans son coeur, et c'est bien ce qui compte,
Il sourit en chantant, dans les lieux fréquentés
Qu'il peut, les yeux fermés, atteindre et arpenter,
Connaissant la plupart des écueils qu'il affronte.
Mais que dit sa chanson, quelqu'un peut-il l'entendre ?
Décrit-elle ce monde avec des phrases tendres,
De plaisantes notions, des mots pleins de douceur ?
Je crois plutôt qu'il dit l'ombrage qui perdure
Aux jours de grand beau temps, combien la vie est dure
Et que nous pardonnons, malgré tout, sa noirceur.
Travellers
Guillaume a rencontré les Irlandais nomades ;
Son petit livre rouge en donne le récit.
J'écris ces quelques vers pour lui dire merci
De m'avoir entraîné dans cette promenade.
Que de choses j'apprends sur la rude peuplade
Que forment ces humains tendres et endurcis !
Si leur pain quotidien de misère est noirci,
Nul mieux qu'eux n'apprécie un temps de rigolade.
Eux pour qui le séjour n'est jamais marchandise,
Eux qui goûtent la vie comme une friandise,
Ils fondent leur sagesse en leur précarité ;
Négligeant du progrès les vertus dérisoires,
Sur la terre d'Irlande ils vivent leur histoire,
Merci encore à toi de nous la raconter.
Le lévrier et le tatou
Compère lévrier, camarade tatou,
De quelle vérité portez-vous témoignage ?
L'un de vous est fort vif, tel est son apanage,
Mais l'autre a sûrement d'aussi puissants atouts.
Vous étiez l'autre jour, du côté de Chatou,
Sur un bel hippodrome aux élégants virages.
Lévrier, je t'ai vu explorer les parages,
Allant jusqu'à flairer la piste d'un matou.
Jacques Perry-Salkow, tout en vous observant,
Les lettres de vos noms s'en allait permutant ;
C'est un hobby auquel, souvent, il s'évertue.
«Le lévrier», dit-il, et «le tatou», ces mots
Vont pouvoir engendrer deux autres animaux
Que nous connaissons bien : le lièvre et la tortue.
Sans morale
* * *
Un poète voudrait savoir pourquoi mes fables
Sans morale ont paru chez de bons éditeurs.
Princesse, me vois-tu en moralisateur ?
Ça ne m'arrive point, ni quand je suis à table,
Ni dans mon lit douillet ; morales redoutables,
Je suis depuis toujours votre humble débiteur,
Je connais ce domaine, en tant que visiteur,
Je n'y puis séjourner de façon sûre et stable.
La fable, sous ma plume, est tout juste une histoire.
J'en propose à ce jour un faible répertoire,
Moins que d'arbres au clos d'un pauvre jardinier.
Lecteurs, si vous voulez que mes animaux vivent
Des récits où le mal reçoit punition vive,
Rien n'empêche qu'ainsi vous les imaginiez.
Le lièvre au pays des limaces
Alice parcourant le Pays des Merveilles
En subtilise un M et Malice devient ;
« Erveilles » perd son S et Malice l'obtient,
Malices par milliers, comme un essaim d'abeilles
Emplissent le pays de rumeur nonpareille ;
Dans le feu de l'action, un incident survient,
De Malices le nom a changé son maintien,
Limaces maintenant avec le jour s'éveillent.
Jacques Perry-Salkow parle au reste des lettres,
Leur posant la question : "Et vous, qu'allez-vous être ?
Dans « erveille », quel mot, quel nom sera-t-il lu ?"
« Le lièvre » sont les mots qu'avec « erveille » on trace ;
On obtient donc « Le lièvre au pays des limaces »,
La morale en est que... ma foi, je ne sais plus.
Résurrection quotidienne
« Chaque jour est le jour de ma résurrection »,
Disait un vieil ermite auprès d'une fontaine.
Dans cet âge où la vie peut sembler une peine,
Il conservait pour elle un semblant de passion.
Il en explorait la lyrique dimension,
Il en voyait venir la conclusion sereine.
Jeune, la poésie lui servant de marraine,
Il avait accompli de belles excursions ;
Vieux, il les retraçait au fil d'un parchemin,
Croyant ainsi revoir les avenants chemins
Qui avaient accueilli son printemps sans nuages.
Le ciel à l'horizon peut nous sembler obscur :
Point ne sert de poser dessus un regard dur,
Marchons sans nous presser, poursuivons ce voyage.
Jardinage
Que savent nos jardins de l'éclosion des roses ?
Le printemps les atteint sans qu'ils soient plus savants.
Ils n'ont rien retenu des beaux printemps d'avant,
Et même s'ils en ont gardé deux ou trois choses,
Ils ne les gèrent pas, le hasard les dispose,
L'herbe invasive obtient le point, le plus souvent,
Mais peu m'importe, à moi qui jardine en rêvant :
Je veux deux ou trois fleurs, pas une apothéose.
C'est donc sereinement que je donne à la terre
Mes efforts maladroits, mon labeur éphémère :
L'ombrage que j'obtiens en est le juste prix.
D'autres vont parvenir à vendre leurs légumes,
Et les plus ambitieux produiront des agrumes ;
Moi, la fleur non voulue qui parfois me sourit.
Re: Sagesse du pluvian
Je ne lis pas tout d'un coup, ça se déguste, mais quel bonheur !
Les peintures sont-elles aussi de toi ?
Les peintures sont-elles aussi de toi ?
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Scrutin
* * *
Nicolas, qui de France es le plus fier emblème,
Il convient de chanter, en ce jour, ta grandeur.
Ces nombreux ennemis dont tu es pourfendeur
Ont vu que le futur va leur poser problème.
Le nom que tu reçus au jour de ton baptême
A pour lui l'équité, la joie et la splendeur.
Si d'un honneur, demain, tu étais demandeur,
Pour sûr, on t'offrirait cette gloire suprême.
Et qui d'autre que toi fut un bon président?
Rien ne remplacera ton charisme évident;
D'ailleurs, c'est confirmé aux lieux académiques:
A nul moment n'est vu que tu vas au placard,
Ni qu'on t'emportera, couché sur un brancard;
Tout au plus dira-t-on «C'est un K.O. technique».
Poésie quotidienne
Les forums offrent plus qu'une sollicitude,
J'appellerai cela de la fraternité :
Nos vers ne sont point pour la longue éternité,
Mais pour qui vient flâner ici, par habitude
Ou pour agrémenter un temps de solitude.
Ce que nous écrivons, sans l'avoir médité
Ni l'avoir censuré avec sévérité,
N'est point fait pour planer aux grandes altitudes ;
Au rythme des saisons, dans nos modestes rimes,
Nous déversons nos joies et nos tourments intimes,
L'ennui de nos bureaux, la paix des potagers...
J'admets que ce trésor est fait d'objets modestes,
Tel, à ma pauvre table, un repas fait de restes ;
Tout est dans la façon dont il est partagé.
Deuxième tour
* * *
Nicolas voit fumer la fin de sa chandelle.
Il voit ses électeurs, au loin, se défilant.
Ceux qui, de sa grandeur, allaient s'émerveillant
Ont eu le temps, déjà, de se faire la belle.
Lorqu'un observateur transmet cette nouvelle,
Apostrophant le peuple à-demi sommeillant,
Soudain tu peux les voir, partout, se réveillant;
Perdition, disent-ils, n'est donc pas éternelle !
Et la nouvelle va, tout au long des réseaux,
Rompre le dur labeur ou le pesant repos
De ceux qui ont parié des dollars, des roupies
Ainsi que des euros sur ce qui vient soudain!
Nous te célèbrerons, à partir de demain,
Toi qu'en ce beau printemps le peuple remercie.
Hommage à Robert le Diable
* * *
C'est la rose de marbre, en haut d'un piédestal,
Qui ruisselait d'un flot de lumière funeste.
C'est la rose de verre, en un prisme céleste,
Qui déployait son coeur plus froid que le cristal.
La rose de charbon, comme un oiseau fatal,
Devenait fleur de braise à la lueur modeste.
La rose de papier, ornée d'un palimpseste,
Souffrait sans désespoir l'assaut du vent brutal.
La rose nuageuse, en planant sur la ville,
Parlait, dans le malheur et la guerre civile,
À la rose de bois portant les condamnés.
Or, la rose de fer, battue pendant des lustres,
Rendait admiratifs les nobles et les rustres ;
Fleurs qu'un joli talon s'amuse à piétiner.
Derniers instants
Le soleil, sur sa fin, ne peut qu'être fugace,
Sa lumière pâlit, rougit et s'obscurcit.
Sous le ciel qui déjà se rapproche et noircit,
Il écoute, rêveur, le bruit du temps qui passe.
La grêle abat les fleurs et la brise les chasse,
Et, de notre existence, il doit en être ainsi :
Les mots, sous le clavier, deviennent indécis
Et forment d'autres mots sous les doigts qui se glacent.
Quel être que le nôtre, illusion du néant,
Et faible d'autant plus qu'il se pense géant;
Ne soyons point surpris que douleur lui advienne.
Le soleil, sur sa fin, pourtant, reste un soleil,
Gardant le souvenir, dans sa nuit sans éveil,
D'un semblant de douceur du passé, qui fut sienne.
Célébration
Tu vis dans les jardins, où je te vois errer.
Aucun désir violent ou sombre ne te hante.
Tu montes sur les murs de ton allure lente ;
Escargot, mon ami, je veux te célébrer.
Même quand je te vois en train de galérer,
Tu ne lances jamais de plainte déchirante.
Tu rayonnes de joie sous une pluie battante
Et tu peuples de vie le sol enténébré.
Que viennent la disette et les temps de malheur,
Cette sérénité restera dans ton coeur.
Quand te sera, plus tard, l'existence ravie,
Quand tu seras noyé dans cette nuit sans fond,
Ta conscience dira, sans émettre aucun son :
Escargot, escargot, qu'as-tu fait de ta vie ?
Re: Sagesse du pluvian
Hiiiiiiiiiiiii !
Tu ne vas pas le croire Cochonfucius ! J'ai pris moi aussi des photos des escargots il y a quelques jours ....
C'est un chouette poème !
Tu ne vas pas le croire Cochonfucius ! J'ai pris moi aussi des photos des escargots il y a quelques jours ....
C'est un chouette poème !
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
Cendres de Jeanne
Lorraine aux vignes d'or où l'oiseau vole bas,
Où le fruit et la fleur séduisent les abeilles,
Où le vin met au coeur de l'homme des merveilles,
Lorraine vient de perdre un sinistre combat.
Le sombre tribunal d'opprobre la frappa
Pour avoir remporté victoires nonpareilles.
Tant de jours d'argutie et tant de nuits de veille ;
On en vient au verdict : elle ne vivra pas.
Église, qu'as-tu fait de ton humble servante ?
Pourquoi l'as-tu plongée en mortelle épouvante ?
Pourquoi, de ton enfer, veux-tu l'effaroucher ?
Le bourreau, cependant, est fort heureux de vivre,
Lui qui travaille mieux quand il est un peu ivre,
Et rêve en balayant les cendres du bûcher.
Chercheur d'or
Chercheur d'or, essayant de rester impassible
Devant le flot de boue que t'oppose le sort,
Tu laisses ton esprit reprendre son essor
Même si l'horizon n'affiche aucune cible.
Dans ce monde onirique aux couleurs indicibles,
Les chemins sont trompeurs, car ils n'ont pas de bords.
Mais, te laissant flotter sans l'ombre d'un effort,
Tu as su parvenir aussi loin que possible.
Un trésor près d'ici, ce n'est guère plausible.
Nos travaux, cependant, sont loin d'être risibles :
Ils nous ont fait aimer la lumière du Nord.
Ils nous font distinguer plusieurs sortes de cribles,
Brandir des lumignons dans cette nuit terrible,
Et, peu avant le jour, arriver à bon port.
Icare
Certains jours, l'univers nous séduit en esprit,
Se montre cohérent, se laisse un peu connaître,
Offre quelques aspects dont nous nous rendons maîtres...
D'autre jour, obstiné, il demeure incompris.
Je ne suis pas de ceux qui veulent à tout prix
Comprendre ce qu'on voit aux multiples fenêtres.
Je ne suis pas de ceux qui veulent sonder l'Être.
Je veux juste classer le peu que j'ai appris.
J'aimerais surmonter l'inquiétant désarroi
Qu'induit l'opacité de certaines parois,
Même si nous savons qu'elle n'est qu'apparente;
Savoir si le cosmos, sur ses bords, est ouvert
Aux abords cristallins de nouveaux univers:
Déchiffrer ce grimoire aux pages transparentes.
Mallarmé au bureau
Quand ma plume au matin est par trop endormie,
Je relis Mallarmé dont le ton langoureux
Peut vite dissiper la tristesse ennemie.
Lorsque j'avais quinze ans, j'en étais amoureux.
Et si, dans mes travaux, s'opère une accalmie,
J'ouvre ce petit livre, et, sans être peureux,
Je participe au grand défilé de momies
Qui furent autrefois des citoyens heureux.
Au bureau, sans un bruit, respirant un air tiède,
Je parcours jusqu'au bout ce texte qui m'obsède,
Où figurent des mots que je ne connais pas.
Je sens une lourdeur accabler mes paupières :
Barde qui tant de fois ce tendre coeur frappas,
En as-tu transformé la fine écorce en pierre ?
Bal des monstres
La nuit, dans la nature, en face d'une grille,
Un malheureux s'agite, il voudrait la franchir.
Mais les barreaux d'acier ne peuvent pas fléchir,
L'homme est au désespoir sous la lune qui brille.
Alors survient un fou, déguisé en gorille,
Qui dit: Viens par ici, nous allons t'affranchir,
Tu vas te travestir, danser, te rafraîchir,
Et passer du bon temps ainsi qu'un joyeux drille.
Or, bien longtemps après, revoyant ces images,
L'homme comprend que c'est par le pouvoir d'un mage
Qu'il a reçu, de nuit, un avertissement.
Ce monde peut sembler une salle des fêtes,
Où danse l'insensé qui se déguise en bête :
Mais combien dangereux, ce divertissement !
Partage vespéral
Vivre dans un jardin de femme polyandre,
Est-ce ma vocation, au temps de mes vieux jours?
Je crois bien discerner quelques arguments «pour»,
Des oiseaux, quelques fleurs, l'arrosoir, l'herbe tendre.
Avec mes co-maris, parviendrai-je à m'entendre?
Pourrai-je avec l'un d'eux vivre le grand amour?
Quelqu'un nous verra-t-il, en nos plus fiers atours,
Le dimanche matin à l'église nous rendre?
L'idée n'est pas absurde, et la polyandrie
Divisant la faveur d'une douce chérie
A déjà fait la joie de plusieurs Esquimaux.
Je note donc cela au titre des possibles,
Cela consolerait mon petit coeur sensible
Si, avec trois messieurs, je partageais mes maux.
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