Sagesse du pluvian
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Les trois aéronautes
Le pissenlit d'avril offrit trois parachutes,
Faisant, sous le soleil, voler trois acariens.
Le premier atteignit les sables sahariens,
Et, dans une oasis, devint joueur de flûte.
Le deuxième acarien, que l'effort ne rebute,
Fit des acrobaties dans le ciel sibérien.
On l'a félicité, il a dit : "Ce n'est rien,
Un puissant tourbillon m'a pris dans ses volutes".
Le dernier acarien a parcouru deux mètres
Et s'est trouvé piégé au bord de ma fenêtre,
Pris par une araignée avec du fil collant.
Ce troisième larron fit le plus fier poème,
Disant : "Sur mon tombeau, n'offrez nul chrysanthème;
Je reste, pour toujours, un acarien volant".
Faisant, sous le soleil, voler trois acariens.
Le premier atteignit les sables sahariens,
Et, dans une oasis, devint joueur de flûte.
Le deuxième acarien, que l'effort ne rebute,
Fit des acrobaties dans le ciel sibérien.
On l'a félicité, il a dit : "Ce n'est rien,
Un puissant tourbillon m'a pris dans ses volutes".
Le dernier acarien a parcouru deux mètres
Et s'est trouvé piégé au bord de ma fenêtre,
Pris par une araignée avec du fil collant.
Ce troisième larron fit le plus fier poème,
Disant : "Sur mon tombeau, n'offrez nul chrysanthème;
Je reste, pour toujours, un acarien volant".
Re: Sagesse du pluvian
Très rigolo et toujours aussi élégant !
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Sagesse du pluvian
superbe !!
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Sagesse du pluvian
Je remercie Bib qui me l'a trouvée.
Dernière édition par Cochonfucius le Jeu 21 Avr - 12:17, édité 1 fois
Re: Sagesse du pluvian
Alors merci à Bib (curare) n,est-ce pas ?
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Le jour de la résurrection
"Résurrection", disait ce matin le soleil;
La lune l'avait dit à nos âmes dormantes.
Et pour nous confirmer cette chose étonnante,
Tous les astres du ciel ont quitté leur sommeil.
Mercure a fulguré d'un éclat sans pareil,
Antarès a rougi de sa flamme géante;
Vénus a chuchoté de sa voix innocente
Et Jupiter souri de son oeil de vermeil.
Tout dit "résurrection", la danse des comètes,
Celle d'un satellite autour d'une planète,
Et au profond des cieux, le trou noir qui mugit.
Le seul qui n'a rien dit est mon oncle Saturne,
Plus que les autres jours, je le sens taciturne;
Il sait bien que nul bois de cendres ne surgit.
La lune l'avait dit à nos âmes dormantes.
Et pour nous confirmer cette chose étonnante,
Tous les astres du ciel ont quitté leur sommeil.
Mercure a fulguré d'un éclat sans pareil,
Antarès a rougi de sa flamme géante;
Vénus a chuchoté de sa voix innocente
Et Jupiter souri de son oeil de vermeil.
Tout dit "résurrection", la danse des comètes,
Celle d'un satellite autour d'une planète,
Et au profond des cieux, le trou noir qui mugit.
Le seul qui n'a rien dit est mon oncle Saturne,
Plus que les autres jours, je le sens taciturne;
Il sait bien que nul bois de cendres ne surgit.
Se rencontrer sans se rencontrer
Quand Marie-Madeleine a vu l'homme au jardin,
Inconnu, semble-t-il; et le sépulcre vide,
Dans ces temps qui avaient cessé d'être limpides,
L'air lui parut plus froid dans le froid du matin.
Puis elle a reconnu le doux visage humain
Qu'avait défiguré le supplice homicide.
Alors qu'elle esquissait un geste fort timide,
Elle entendit ces mots: "N'approche pas ta main".
Que répondre à cela, rien, selon l'Ecriture,
Le Christ avec douceur dit des paroles dures,
Du Père il accomplit l'auguste volonté.
Elle caresse alors, de son regard modeste,
L'homme qui appartient au royaume céleste
Où dans quarante jours il devra remonter.
Un air de propriétaire
Un seigneur d'autrefois aimait les enclosures.
Nul château que le sien n'eut plus forte paroi,
Pas même les donjons que construisit le roi;
C'est ma propriété, dit-il, je la veux sûre.
Pour découvrir toujours des substances plus dures,
Auprès d'un alchimiste il engagea sa foi,
Lequel passait son temps à rechercher les lois
Par quoi l'on peut contraindre et forcer la Nature.
Un beau jour, le savant inventa un cristal
Où le château fut mis comme dans un bocal;
De son air, le seigneur devint propriétaire.
C'est mon air, c'est mon air, rugit-il d'un ton sourd;
Mais il ne parvint pas ainsi au bout d'un jour,
En fin d'après-midi, on le vit mort, par terre.
Nul château que le sien n'eut plus forte paroi,
Pas même les donjons que construisit le roi;
C'est ma propriété, dit-il, je la veux sûre.
Pour découvrir toujours des substances plus dures,
Auprès d'un alchimiste il engagea sa foi,
Lequel passait son temps à rechercher les lois
Par quoi l'on peut contraindre et forcer la Nature.
Un beau jour, le savant inventa un cristal
Où le château fut mis comme dans un bocal;
De son air, le seigneur devint propriétaire.
C'est mon air, c'est mon air, rugit-il d'un ton sourd;
Mais il ne parvint pas ainsi au bout d'un jour,
En fin d'après-midi, on le vit mort, par terre.
Re: Sagesse du pluvian
[extrait d'un ]
écho des entrailles
paroles de murailles:
"ne pleure pas, seigneur
tu n'as perdu qu'un souffleur
car...forcer la Nature
c'est mourir à coup sur
alors que l'imiter
c'est vivre à jamais"
...
écho des entrailles
paroles de murailles:
"ne pleure pas, seigneur
tu n'as perdu qu'un souffleur
car...forcer la Nature
c'est mourir à coup sur
alors que l'imiter
c'est vivre à jamais"
...
apollonius- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : Amoureux de Philosophie Naturelle
Humeur : Eve entée
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Re: Sagesse du pluvian
apollonius a écrit:
forcer la Nature
c'est mourir à coup sûr
alors que l'imiter
c'est vivre à jamais"
...
Voir aussi :
https://www.forum-metaphysique.com/t4588p100-des-commentaires-athees#126078
Un nuage
J'ai rêvé que j'étais devenu un nuage,
Et je me nourrissais de photons savoureux
Tout en accompagnant les vents aventureux
Qui m'avaient éloigné de la mer et des plages.
Tout était nouveauté, en ce premier voyage,
La ville minérale ou le bocage ombreux,
L'aigle en sa solitude ou les humains nombreux,
Et les mille détails de chaque paysage.
Mais ma force a décru, soudain, l'autre matin.
Il manquait la moitié de mon corps de satin
Et, presque à chaque instant, je perdais quelques grammes.
C'est notre sort à tous, prenons-le patiemment,
Nuage pour toujours n'est pas au firmament,
Aux jardins franciliens je déverse mon âme.
Et je me nourrissais de photons savoureux
Tout en accompagnant les vents aventureux
Qui m'avaient éloigné de la mer et des plages.
Tout était nouveauté, en ce premier voyage,
La ville minérale ou le bocage ombreux,
L'aigle en sa solitude ou les humains nombreux,
Et les mille détails de chaque paysage.
Mais ma force a décru, soudain, l'autre matin.
Il manquait la moitié de mon corps de satin
Et, presque à chaque instant, je perdais quelques grammes.
C'est notre sort à tous, prenons-le patiemment,
Nuage pour toujours n'est pas au firmament,
Aux jardins franciliens je déverse mon âme.
L'aigle et le cochon
* * *
Un aigle à un cochon inculquait sa morale.
"Compagnon, quand le jour m'accorde du loisir,
Je chevauche le vent, je m'élève à plaisir,
J'admire la lumière australe et boréale ;
Mais toi, vautré toujours dans l'humide et le sale,
Ainsi qu'un fruit trop mûr tu te laisses croupir...
Quand je pense à cela, il me vient un soupir."
"Allons, dit le cochon, ma personne est vassale
Et vers le firmament ne prend pas son essor ;
Mais tu ne devrais pas t'inquiéter de mon sort,
Ni pleurer mes malheurs aux accents de ta lyre.
L'homme est mon protecteur. Paisible est mon esprit,
L'homme abrite mon corps, me lave, me nourrit,
Et, pour mon dernier jour, m'accorde le martyre!"
Une formation
En rêve, j'accomplis un stage pour être ange.
Suivre la voie du bien, chaque heure, chaque instant,
Surveiller les mortels, auprès d'eux voletant,
Contrôler leur boisson, vérifier ce qu'ils mangent,
Voir s'ils n'adoptent pas des positions étranges,
Surtout, s'ils pensent bien à se brosser les dents,
Eviter qu'ils ne soient d'un poison dépendants,
Faire que leurs efforts soient dignes de louange...
Je n'étais point taillé pour pareille aventure,
Et ma mission finit dans la déconfiture;
D'ailleurs, je m'y étais quelque peu attendu.
Braves mortels, pécheurs, que le serpent vous garde,
Il comprend mieux que moi où vos coeurs se hasardent,
Moi qui par vos façons fus toujours confondu.
Le cochon et le dictionnaire
Un cochon, par hasard, trouvant un dictionnaire,
Lut, pour se divertir, le sens de chaque mot.
Ce n'était point, dit-il, au pouvoir d'un chameau!
Mon potentiel, vraiment, est révolutionnaire.
Si je passe un concours, je serai fonctionnaire,
Pas question que l'on morde à mes deux jambonneaux,
Ainsi que fut Gollum au Seigneur des anneaux,
De bestiau je deviens un humain débonnaire.
Le paysan survient, et son couteau pointu,
Et dit à son cochon : il est temps, le sais-tu,
Que ta chair soit pour nous de bonne nourriture.
Le cochon lui répond, d'un ton plein de douceur,
Qu'il est fier de nourrir ses frères et ses soeurs,
Partageant avec eux sa si vaste culture.
Lut, pour se divertir, le sens de chaque mot.
Ce n'était point, dit-il, au pouvoir d'un chameau!
Mon potentiel, vraiment, est révolutionnaire.
Si je passe un concours, je serai fonctionnaire,
Pas question que l'on morde à mes deux jambonneaux,
Ainsi que fut Gollum au Seigneur des anneaux,
De bestiau je deviens un humain débonnaire.
Le paysan survient, et son couteau pointu,
Et dit à son cochon : il est temps, le sais-tu,
Que ta chair soit pour nous de bonne nourriture.
Le cochon lui répond, d'un ton plein de douceur,
Qu'il est fier de nourrir ses frères et ses soeurs,
Partageant avec eux sa si vaste culture.
Re: Sagesse du pluvian
Un papillon de mai vole auprès du canal,
L'eau en est noire et froide, immobile et profonde.
Cet azur printanier vient-il de l'inframonde?
Porte-t-il avec lui un message infernal,
Ou sort-il seulement du sommeil hivernal?
A de telles questions, je doute qu'il réponde,
D'ailleurs, il n'est plus là, depuis quelques secondes;
Ce n'était qu'un azur fugitif et banal.
Le temps que je l'observe, il a quitté la scène;
Préférant au canal les berges de la Seine,
Il est parti d'ici pour ne plus revenir.
Ainsi à notre esprit des idées apparaissent,
Puis meurent dans l'instant où l'on s'y intéresse,
Sans que nous en gardions le moindre souvenir.
Re: Sagesse du pluvian
1 vision de cet animal volage et si éphémère
1 autre vision ?
http://artslivres.com/ShowArticle.php?Id=842
1 autre vision ?
http://artslivres.com/ShowArticle.php?Id=842
_Bib- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 20/03/2011
Re: Sagesse du pluvian
Lamartine a écrit:Voilà du papillon le destin enchanté :
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté.
Re: Sagesse du pluvian
1 autre vision ..
'Il est le prisonnier de la cinquième équation
Le maillon alucite des chagrins à foison
Le sombre parnassien chasseur de contrepoison
Tu es le sphinx satyre de sa propre inéquation'
Le maillon alucite des chagrins à foison
Le sombre parnassien chasseur de contrepoison
Tu es le sphinx satyre de sa propre inéquation'
_Bib- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 20/03/2011
Re: Sagesse du pluvian
Sitôt qu'une équation pour le chercheur est belle,
Il peut la transformer, conservant sa beauté.
Les termes rajoutés, transposés ou ôtés
La feront scintiller d'une lueur nouvelle.
Il peut la transformer, conservant sa beauté.
Les termes rajoutés, transposés ou ôtés
La feront scintiller d'une lueur nouvelle.
Re: Sagesse du pluvian
Jules Verne a montré qu'on pouvait visiter
Les sombres profondeurs de la planète Terre.
Il en a dévoilé plus d'un obscur mystère
Qu'il était le premier à pouvoir nous citer.
Si le texte de Verne a dit la vérité,
Il me plairait d'aller parcourir, solitaire,
Ces gouffres égalant de nouvelles Cythères
Où d'heureux sentiments trouvent à s'abriter.
On me dit cependant que ce monde est fictif,
Que seuls des minéraux sous le sol sont actifs,
Au-delà du passage indiqué par les runes.
Si Jules dans son oeuvre a manié l'illusion,
Au monde souterrain ne ferons intrusion
Mais resterons ici avec Soleil et Lune.
Une anomalie
Trop d'espace au grand Nord, et ça nous étonnait.
On eut beau calculer, mesurer, rien à faire,
On eut beau repenser le rayon de la sphère,
Au calcul, le réel jamais ne pardonnait.
Lorsque Néandertal là-bas se promenait,
Il se disait, pensif: "Quelque chose interfère
Sans doute avec l'espace, une curieuse affaire
Cosmologique ici, pour moi qui m'y connais".
Là où les méridiens se croisent en un point,
Un axe les pourfend, mais on ne le voit point,
Il est juste tracé aux rouleaux d'écriture.
Et cette anomalie est là depuis longtemps.
Le cosmos est un être obstiné, résistant
Et peu sensible au goût de la littérature.
On eut beau calculer, mesurer, rien à faire,
On eut beau repenser le rayon de la sphère,
Au calcul, le réel jamais ne pardonnait.
Lorsque Néandertal là-bas se promenait,
Il se disait, pensif: "Quelque chose interfère
Sans doute avec l'espace, une curieuse affaire
Cosmologique ici, pour moi qui m'y connais".
Là où les méridiens se croisent en un point,
Un axe les pourfend, mais on ne le voit point,
Il est juste tracé aux rouleaux d'écriture.
Et cette anomalie est là depuis longtemps.
Le cosmos est un être obstiné, résistant
Et peu sensible au goût de la littérature.
Dernière édition par Cochonfucius le Lun 30 Mai - 15:31, édité 1 fois
Un zodiaque
Qu'as-tu vu dans le ciel, camarade astrologue?
- J'ai vu un gros mouton qui maudissait l'hiver,
Puis j'ai vu un taureau qui écrivait en vers,
J'ai surpris des jumeaux et capté leur dialogue,
J'ai vu un crustacé disant des apologues,
J'ai vu un lion prêchant au milieu du désert,
J'ai vu la demoiselle usant de mots pervers,
J'ai vu une balance ornée d'un décalogue ;
J'ai vu un noir scorpion dessiner sur le sable
Et j'ai vu un centaure aux flèches redoutables,
J'ai vu un capricorne au langage qui ment,
J'ai vu un échanson qui dansait sous la lune,
Et j'ai vu des poissons qui déchiffraient des runes.
- Il faudra nettoyer, un soir, ton instrument.
- J'ai vu un gros mouton qui maudissait l'hiver,
Puis j'ai vu un taureau qui écrivait en vers,
J'ai surpris des jumeaux et capté leur dialogue,
J'ai vu un crustacé disant des apologues,
J'ai vu un lion prêchant au milieu du désert,
J'ai vu la demoiselle usant de mots pervers,
J'ai vu une balance ornée d'un décalogue ;
J'ai vu un noir scorpion dessiner sur le sable
Et j'ai vu un centaure aux flèches redoutables,
J'ai vu un capricorne au langage qui ment,
J'ai vu un échanson qui dansait sous la lune,
Et j'ai vu des poissons qui déchiffraient des runes.
- Il faudra nettoyer, un soir, ton instrument.
Un instant
Faire que chaque instant vibre, comme éternel ;
Flotter au fil du vent comme au ciel un nuage,
C'est de l'esprit humain le plus bel apanage
Dont il fait profiter son compagnon charnel.
Pas besoin pour cela de vieux calculs formels.
Juste fixer les yeux sur une belle image,
N'importe le format, portrait ou paysage,
Et suspendre le temps est un jeu naturel.
J'entends, tu me diras que c'est une illusion,
L'homme dans l'éternel ne peut faire intrusion,
Ce jeu n'arrête pas l'horloge meurtrière.
Laissez-moi y plonger, malgré tout, mon esprit.
Lorsqu'un homme médite, ou qu'il chante, ou qu'il rit,
Son âme est hors du temps et de la fourmilière.
Flotter au fil du vent comme au ciel un nuage,
C'est de l'esprit humain le plus bel apanage
Dont il fait profiter son compagnon charnel.
Pas besoin pour cela de vieux calculs formels.
Juste fixer les yeux sur une belle image,
N'importe le format, portrait ou paysage,
Et suspendre le temps est un jeu naturel.
J'entends, tu me diras que c'est une illusion,
L'homme dans l'éternel ne peut faire intrusion,
Ce jeu n'arrête pas l'horloge meurtrière.
Laissez-moi y plonger, malgré tout, mon esprit.
Lorsqu'un homme médite, ou qu'il chante, ou qu'il rit,
Son âme est hors du temps et de la fourmilière.
Une traverse
Ceci est un sonnet, mais ceci est un code;
Dans ces quatorze vers, un sens est contenu...
Or, grâce à la couleur, un fil le montre nu.
Je ne puis expliquer le moyen et le mode
Dont votre esprit curieux de lire s'accommode,
Et comment il salive à tenir le menu
D'une auberge au régime un peu plus soutenu;
Car j'admire toujours un lecteur qui décode.
Cependant, j'étais trop occupé pour répondre
A ce faiseur de mots pendant qu'il allait pondre
Une énigme occupant au pire un bref instant
Et faisant travailler au moins quatre neurones.
Mais serait-ce un labeur pour quatorze amazones
Dont au fier diapason secondes vont tintant ?
Dans ces quatorze vers, un sens est contenu...
Or, grâce à la couleur, un fil le montre nu.
Je ne puis expliquer le moyen et le mode
Dont votre esprit curieux de lire s'accommode,
Et comment il salive à tenir le menu
D'une auberge au régime un peu plus soutenu;
Car j'admire toujours un lecteur qui décode.
Cependant, j'étais trop occupé pour répondre
A ce faiseur de mots pendant qu'il allait pondre
Une énigme occupant au pire un bref instant
Et faisant travailler au moins quatre neurones.
Mais serait-ce un labeur pour quatorze amazones
Dont au fier diapason secondes vont tintant ?
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