Modèle ou miracle tunisien.
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Modèle ou miracle tunisien.
Modèle ou miracle tunisien.
1987, Ben Ali dépose Bourguiba pour « raisons médicales » et prend le pouvoir. A 73 ans, il entame son 5°mandat à la tête de la Tunisie, à l’issue d’une élection-plébiscite.
Une constitution plusieurs fois amendée pour pérenniser le pouvoir du potentat, un pluralisme de pure forme, une démocratie de façade, la liberté d’expression muselée, des cas de corruption et d’atteintes aux droits de l’homme.
Tous les ingrédients d’une dictature…..
Quelques particularités toutefois assez remarquables dans cet immense ensemble maghrébo-arabo-musulman.
-les dirigeants de ce petit pays ne se sont jamais laissé séduire par l’appel des sirènes communiste ou islamiste ou arabiste de Nasser ou wahabiste des pétrodollars.
-contrairement à ses voisins, restaurants et cafés demeurent ouverts en période de ramadhan.
-pas de politique ou d'orientation pompeuse, une démarche raisonnable.
-le système éducatif de la Tunisie est l’un des plus performants des pays arabes. Le taux d’alphabétisation y serait de 87%.
-la tunisienne jouit d’un statut qui en fait la femme la plus émancipée du monde musulman.
-le nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté ne dépasserait pas les 4%.
-une stabilité que l’on ne retrouve pas chez lez pays voisins.
-absence de démocratie, mais volonté perceptible depuis l’indépendance de moderniser les institutions.
Une performance pour ce petit pays sans ressources particulières enclavé dans cet immense ensemble en proie aux turbulences.
1987, Ben Ali dépose Bourguiba pour « raisons médicales » et prend le pouvoir. A 73 ans, il entame son 5°mandat à la tête de la Tunisie, à l’issue d’une élection-plébiscite.
Une constitution plusieurs fois amendée pour pérenniser le pouvoir du potentat, un pluralisme de pure forme, une démocratie de façade, la liberté d’expression muselée, des cas de corruption et d’atteintes aux droits de l’homme.
Tous les ingrédients d’une dictature…..
Quelques particularités toutefois assez remarquables dans cet immense ensemble maghrébo-arabo-musulman.
-les dirigeants de ce petit pays ne se sont jamais laissé séduire par l’appel des sirènes communiste ou islamiste ou arabiste de Nasser ou wahabiste des pétrodollars.
-contrairement à ses voisins, restaurants et cafés demeurent ouverts en période de ramadhan.
-pas de politique ou d'orientation pompeuse, une démarche raisonnable.
-le système éducatif de la Tunisie est l’un des plus performants des pays arabes. Le taux d’alphabétisation y serait de 87%.
-la tunisienne jouit d’un statut qui en fait la femme la plus émancipée du monde musulman.
-le nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté ne dépasserait pas les 4%.
-une stabilité que l’on ne retrouve pas chez lez pays voisins.
-absence de démocratie, mais volonté perceptible depuis l’indépendance de moderniser les institutions.
Une performance pour ce petit pays sans ressources particulières enclavé dans cet immense ensemble en proie aux turbulences.
_bradou- EXCLU DU FORUM
- Nombre de messages : 5099
Localisation : fixe.
Identité métaphysique : terre-à-terre.
Humeur : têtu.
Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Modèle ou miracle tunisien.
Heureusement, Bradou, que tu évoques les deux faces de la pièce !
Un vieil ami tunisien en visite en Belgique compare la vie là bas comme "pire que lors de la colonisation". D'après lui, les progrès ne sont que "de façade". Beaucoup de filles se prostituent (éventuellement à l'étranger, puis reviennent, fortune faite). Ceci dit, c'est parfois pire ailleurs, comme en Egypte, qui sombre dans un chaos et une misère absolue.
Plusieurs journalistes qui se font arrêter et emprisonner parce qu'ils ont critiqué le régime et les tricheries des élections actuelles (bizarrement, qui ne sont pas surveillées par des observateurs étrangers), des milliers d'autres qui croupissent dans des prisons simplement à cause de leurs opinions, ça aussi fait partie du "miracle" tunisien ?
Pas de liberté d'expression
Le journaliste dissident tunisien Taoufik ben Brik a été arrêté en Tunisie et transféré dans une prison après avoir été présenté au procureur. Il est mis en cause dans un banal incident de la circulation. Il a publié plusieurs articles critiques à l’égard du régime du président ben Ali dans la presse française.
Taoufik ben Brik s’est rendu lui même, hier, au commissariat, entouré d’une vingtaine d’amis et de soutiens. Le journaliste, connu pour ses articles critiques à l’égard du régime tunisien, était convoqué pour un incident de la circulation aux circonstances curieuses. Il était dans sa voiture en stationnement avec sa fille quand un véhicule l’a percuté par l’arrière. La conductrice l’a insulté et accusé d’avoir endommagé son véhicule et a porté plainte pour “violences et insultes”.
il s’agit “vraisemblablement d’une provocation” affirme l’avocat du journaliste, Me Ahmed Néjib Chebbi. Il ne s’explique pas autrement le maintien de son client en garde à vue, pour une affaire si banale, puis son placement sous mandat de dépôt après avoir été présenté au procureur. L’avocat évoque “des mobiles politiques” qui sous-tendent cette arrestation. Elle intervient à la suite d’une série d’articles virulents publiés par le journaliste dans la presse française.
18 MOIS DE PRISON
Selon Reporter sans Frontières, Taoufik ben Brik a été transféré à la prison de Mornaguia, située à 20 km au nord de Tunis. Il risquerait jusqu’à 18 mois de prison ferme. Seule sa famille, pas ses avocats, serait autorisée à lui rendre visite.
Cette arrestation ubuesque intervient alors qu’un autre journaliste, Slim Boukhdhir, fondateur de l’association “Liberté et Equité” a été agressé à Tunis. “L’arrestation de Taoufik Ben Brik et l’agression de Slim Boukhdhir constituent des violations inacceptables de la liberté d’expression”, a estimé Reporters sans Frontières, appelant la communauté internationale à “réagir face à ces agissements dignes d’un régime mafieux, au lendemain de la réélection de Zine el-Abidine Ben Ali”’’ à la tête du pays.
En 2000, Taoufik ben Brik avait fait six semaines de grève de la faim pour protester contre les atteintes aux droits de l’Homme dans son pays.
Elections truquées:
RSF va encore plus loin : son secrétaire général, Jean-François Julliard, estime que "les autorités tunisiennes utilisent tous les moyens à leur disposition pour museler l'opposition". L'association de défense des droits de la presse, qui a envoyé une délégation sur place, souligne elle aussi que "les Tunisiens n'ont pas accès à une information équilibrée". Son rapport dénonce par ailleurs les difficultés faites aux envoyés spéciaux étrangers, dont la journaliste du Monde Florence Beaugé, refoulée mercredi à l'aéroport de Tunis.
L'association souligne que plusieurs sites d'information de l'opposition ne peuvent pas être consultés de Tunisie et que des opposants n'ont plus accès à leurs messageries. Ahmed Brahim a particulièrement souffert des méthodes du pouvoir : les horaires de diffusion de ses messages de campagne ont été modifiés à la dernière minute, et le tirage au sort pour la présentation des programmes des candidats à la télévision – une heure chacun de direct sur la chaîne Tunis 7, une première – a été truqué. L'organisation de ce tirage au sort aurait coûté son poste au ministre de la communication "pour ne pas avoir tiré la boule du chef de l'Etat de sa poche plus discrètement", indique RSF. lien
Un pays musulman qui interdit le port du voile
LIEN et les filles qui en portent se le font arracher avec violence par les forces de l'ordre.
Alors "le miracle tunisien", ok, mais à quel prix ?
Un vieil ami tunisien en visite en Belgique compare la vie là bas comme "pire que lors de la colonisation". D'après lui, les progrès ne sont que "de façade". Beaucoup de filles se prostituent (éventuellement à l'étranger, puis reviennent, fortune faite). Ceci dit, c'est parfois pire ailleurs, comme en Egypte, qui sombre dans un chaos et une misère absolue.
Plusieurs journalistes qui se font arrêter et emprisonner parce qu'ils ont critiqué le régime et les tricheries des élections actuelles (bizarrement, qui ne sont pas surveillées par des observateurs étrangers), des milliers d'autres qui croupissent dans des prisons simplement à cause de leurs opinions, ça aussi fait partie du "miracle" tunisien ?
Pas de liberté d'expression
Le journaliste dissident tunisien Taoufik ben Brik a été arrêté en Tunisie et transféré dans une prison après avoir été présenté au procureur. Il est mis en cause dans un banal incident de la circulation. Il a publié plusieurs articles critiques à l’égard du régime du président ben Ali dans la presse française.
Taoufik ben Brik s’est rendu lui même, hier, au commissariat, entouré d’une vingtaine d’amis et de soutiens. Le journaliste, connu pour ses articles critiques à l’égard du régime tunisien, était convoqué pour un incident de la circulation aux circonstances curieuses. Il était dans sa voiture en stationnement avec sa fille quand un véhicule l’a percuté par l’arrière. La conductrice l’a insulté et accusé d’avoir endommagé son véhicule et a porté plainte pour “violences et insultes”.
il s’agit “vraisemblablement d’une provocation” affirme l’avocat du journaliste, Me Ahmed Néjib Chebbi. Il ne s’explique pas autrement le maintien de son client en garde à vue, pour une affaire si banale, puis son placement sous mandat de dépôt après avoir été présenté au procureur. L’avocat évoque “des mobiles politiques” qui sous-tendent cette arrestation. Elle intervient à la suite d’une série d’articles virulents publiés par le journaliste dans la presse française.
18 MOIS DE PRISON
Selon Reporter sans Frontières, Taoufik ben Brik a été transféré à la prison de Mornaguia, située à 20 km au nord de Tunis. Il risquerait jusqu’à 18 mois de prison ferme. Seule sa famille, pas ses avocats, serait autorisée à lui rendre visite.
Cette arrestation ubuesque intervient alors qu’un autre journaliste, Slim Boukhdhir, fondateur de l’association “Liberté et Equité” a été agressé à Tunis. “L’arrestation de Taoufik Ben Brik et l’agression de Slim Boukhdhir constituent des violations inacceptables de la liberté d’expression”, a estimé Reporters sans Frontières, appelant la communauté internationale à “réagir face à ces agissements dignes d’un régime mafieux, au lendemain de la réélection de Zine el-Abidine Ben Ali”’’ à la tête du pays.
En 2000, Taoufik ben Brik avait fait six semaines de grève de la faim pour protester contre les atteintes aux droits de l’Homme dans son pays.
Elections truquées:
RSF va encore plus loin : son secrétaire général, Jean-François Julliard, estime que "les autorités tunisiennes utilisent tous les moyens à leur disposition pour museler l'opposition". L'association de défense des droits de la presse, qui a envoyé une délégation sur place, souligne elle aussi que "les Tunisiens n'ont pas accès à une information équilibrée". Son rapport dénonce par ailleurs les difficultés faites aux envoyés spéciaux étrangers, dont la journaliste du Monde Florence Beaugé, refoulée mercredi à l'aéroport de Tunis.
L'association souligne que plusieurs sites d'information de l'opposition ne peuvent pas être consultés de Tunisie et que des opposants n'ont plus accès à leurs messageries. Ahmed Brahim a particulièrement souffert des méthodes du pouvoir : les horaires de diffusion de ses messages de campagne ont été modifiés à la dernière minute, et le tirage au sort pour la présentation des programmes des candidats à la télévision – une heure chacun de direct sur la chaîne Tunis 7, une première – a été truqué. L'organisation de ce tirage au sort aurait coûté son poste au ministre de la communication "pour ne pas avoir tiré la boule du chef de l'Etat de sa poche plus discrètement", indique RSF. lien
Un pays musulman qui interdit le port du voile
LIEN et les filles qui en portent se le font arracher avec violence par les forces de l'ordre.
Alors "le miracle tunisien", ok, mais à quel prix ?
Invité- Invité
Re: Modèle ou miracle tunisien.
La Tunisie, ce n’est certes pas le paradis.
Une dictature sans nul doute, avec tout ce que cela suppose.
Mais il faut tout de même admettre que ce petit pays sans ressources a su trouver la voie de son développement économique et garantir un certain niveau de vie à sa population, mieux que n’ont pu le faire d’autres pays voisins beaucoup plus nantis. Un pari difficile à tenir.
Ce pays, très fragile, a su aussi se mettre à l’abri de l’invasion islamiste.
Grace sans doute à la ligne tracée par Bourguiba, toujours suivie par son successeur.
Quant à l’opposition, il ne faut pas se faire trop d’illusions. Il n’existe à proprement parler aucun parti politique suffisamment préparé pour prendre en charge la gestion des affaires publiques. L’opposition dans nombre de pays fait de l’opposition, un peu de chahut, mais sans programme significatif, ni encadrement suffisant pour prendre la relève. Il faut peut-être davantage de temps, et du temps aux citoyens pour apprendre à s’impliquer politiquement. Une transition plus ou moins longue est sans doute nécessaire.
Que des filles se prostituent et se remplissent les poches, bof ! je n’y vois aucun inconvénient ni signification politique, pour peu qu’elles choisissent leurs partenaires et y trouvent aussi leur plaisir.
Une dictature sans nul doute, avec tout ce que cela suppose.
Mais il faut tout de même admettre que ce petit pays sans ressources a su trouver la voie de son développement économique et garantir un certain niveau de vie à sa population, mieux que n’ont pu le faire d’autres pays voisins beaucoup plus nantis. Un pari difficile à tenir.
Ce pays, très fragile, a su aussi se mettre à l’abri de l’invasion islamiste.
Grace sans doute à la ligne tracée par Bourguiba, toujours suivie par son successeur.
Quant à l’opposition, il ne faut pas se faire trop d’illusions. Il n’existe à proprement parler aucun parti politique suffisamment préparé pour prendre en charge la gestion des affaires publiques. L’opposition dans nombre de pays fait de l’opposition, un peu de chahut, mais sans programme significatif, ni encadrement suffisant pour prendre la relève. Il faut peut-être davantage de temps, et du temps aux citoyens pour apprendre à s’impliquer politiquement. Une transition plus ou moins longue est sans doute nécessaire.
Que des filles se prostituent et se remplissent les poches, bof ! je n’y vois aucun inconvénient ni signification politique, pour peu qu’elles choisissent leurs partenaires et y trouvent aussi leur plaisir.
_bradou- EXCLU DU FORUM
- Nombre de messages : 5099
Localisation : fixe.
Identité métaphysique : terre-à-terre.
Humeur : têtu.
Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Modèle ou miracle tunisien.
Je partage ton point de vue sauf sur un point: s'il n'y a pas d'opposition efficace, c'est parce qu'elle est tuée dans l'oeuf, et il est même plus que probable que "l'opposition" officielle soit une mascarade de plus, c'est pour cela que j'ai donné ces références.
Dans ce pays, comme dans d'autres pays à régime totalitaire, il n'y a pas d'opposition possible.
Dans ce pays, comme dans d'autres pays à régime totalitaire, il n'y a pas d'opposition possible.
Invité- Invité
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