Re: La dépression

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 10:48

Bonjour curare ! Tout va bien aujourd'hui ?

Ainsi je suis, on ne peut me changer-

Hum, tout dépend qui ou quoi est ce "on"...

par Invité Sam 8 Aoû 2009 - 10:56

Pourquoi veux on me changer- je me sens bien dans mon age 46 ans- dans ma tête des soucis comme tout le monde- 1 job où je m'essouffle mais bon - des enfants qui grandissent- non je suis banale et quelconque-
le pire c'est la non envie-
Allis n'était pas comme ça - il disait je cherche, partout je cherche mon dernier espoir est la religion - et si je ne trouve pas je me pendrais-
Mustapha est comme ça - professeur historien psychanalyste, sociologue et chercheur social,
et je n'arrive pas à l'approcher- il ne veut plus parler aux autres - la non envie ça c'est terrible -

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 11:05

Pourquoi veux on me changer-

On ne veut pas, jeune padawan.

par bernard1933 Sam 8 Aoû 2009 - 11:07

Ce qu'il y a de terrible dans la dépression, c'est qu'on a le désir de changer, de guérir, mais que l'obstacle semble impossible à franchir . On a du courage, mais la force manque pour vaincre , et tout paraît si long, si lent, si décourageant . Et cette culpabilité qui vous ronge, si difficile à effacer . Ma première épouse a eu des problèmes avec son père, puis s'est reprochée de ne pas m'avoir donné d'enfants ( elle a eu deux grossesses extra-utérines, une de chaque côté ), puis nous nous
sommes heurtés à une adoption difficile ; c'était de sa faute si nous avions ces difficultés . Et nous n'avons jamais réussi à la sortir de ce cercle infernal . Depuis, il y a eu des progrès dans les soins, mais ça reste toujours une très grosse épreuve . Courage, Babylon, tu y arriveras !

par Invité Sam 8 Aoû 2009 - 11:07

"jeune padawan"
Mais j'suis pas jeune -
on vient de débarrasser ma coquille ?
ben ça alors -

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 11:09

C'est ton nom actuel sous ton avatar. Wink

par Invité Sam 8 Aoû 2009 - 11:14

et il signifie ?

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 11:23

Ça vient de la guerre des étoiles. Ça doit être du genre "jeune guerrier"
(mais pas du coté obscur de la force) . rire

par Invité Sam 8 Aoû 2009 - 11:25

qu'on me change ce pseudo !
je ne suis pas une guerrière -
ils sont marrants-

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 11:41

Hé hé. C'est la machine qui décide ! Bientôt, si fais bien tes devoirs et apprend bien tes leçons, tu seras comme moi "Maître du temps" comme dans Fort Boyard ! croule de rire

Avoue que tu es jalouse ! croule de rire

par Invité Sam 8 Aoû 2009 - 11:51

Ardent, mâle, instinctif et puissant, le bélier symbolise la force génésique qui éveille l'homme et le monde et assure la reconduction du cycle vital, au printemps de la vie comme à celui des saisons. C'est pourquoi il allie la fougue à la générosité à une obstination qui peut conduire à l'aveuglement..
1 bélier maître du temps chaotique si l'on en croit la symbolique de ce fougueux animal avec sa vitalité incandescente, son ardeur à vivre à bride abbattue, dans le tumulte et l'intensité de ses instincts, ses émotions fortes, ses sensations violentes, ses dangers, ses prouesses et ses chocs...
intéressant le Sylvain sourire -

par Geveil Sam 8 Aoû 2009 - 11:55

Curare a écrit:GRRRRR Lion - le roi des animaux -
est chargé des qualités et défauts inhérents à son rang. s'il est l'incarnation même du pouvoir, de la sagesse de la justice, en revanche, l'excès de son orgueuil et de son assurance en font le symbole du Père, du Maître, du Souverain, ébloui par sa propre puissance, aveuglé par sa propre lumière, et qui devient tyran, en se croyant protecteur...
Dictionnaire des symboles - Laffont

On tue on entre en possession d'un pays par le pouvoir et la force,
Mais les plus grandes décisions se font dans les alcoves ..et bien souvent les femmes ont leurs mots à dire-
Vous parlez de la dépression ? -
Ce n'est pas une question de caractère- le fait d'être dépressif- oh il y avait un article intéressant dans science et vie- je vais chercher..

:compris:
Pourrais-tu me dire ce qui suscite ce commentaire ?

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 11:55

Ton dico des symboles me surestime un chouia !
J'ai comme Janus, deux faces: et nombreux sont ceux qui l'ont vu ici.
Je suis aussi bien loup qu'agneau.

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 11:56

@ gereve: regarde ton avatar ! croule de rire

par Invité Sam 8 Aoû 2009 - 12:04

hé bien comment vous dire à tous - pas facile de se dévoiler- l'avatar révèle un atome de celui qui s'est glissé derrière-
Je fonctionne avec les signes et l'imaginaire symbolique, avec mon instinct et mon intuition qui n'est que le savoir brut instantané..
j'hésite entre haïr l'être humain et l'adorer c'est parodoxal n'est ce pas -
Enfin surtout je sais vivre dans mes rêves et mon inconscient me parle et je le comprends-
Je suis ici, parceque j'ai trouvé Escape et je l'ai suivi jusqu'ici sur ce forum - mais je cherche Allis- j'aimerai retrouver Allis- Elle se promène dans les forums de religion -

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 12:35

Désolé, je ne peux pas t'aider, je n'ai pas repéré ce nom...
Mais tu ne te plais pas parmi nous ?
Remarque c'est vrai qu'être ici et rechercher Allis n'est pas incompatible.

par Invité Sam 8 Aoû 2009 - 12:44

Allis se cache sous bien des pseudos dont Allis Sand, enfin je lui ai donné ce prénom - je n'ai jamais su si c'était un homme ou bien une femme-mais peu importe nous sommes dans le virtuel-
1 pensée d'Allis :
Je suis misanthrope, égoïste, je déteste toute mon engeance viciée...?
Je vis seul et je m'en félicite. Si je vivais avec quelqu'un, je le tuerais.
Je voie dans mes rêves des cadavres, des personnages difformes, du vomi,
des chairs putrides, ça me stimule et ça me met de bonne humeur.
La seule musique qui trouve grâce à mes yeux est le brutal death metal ou la musique à accords dissonants. Je hais les bons sentiments,
j'y perce l'hypocrisie collective, universelle.
J'aime entendre les hurlements de douleur, les gémissements et les plaintes.
Mon idéal féminin est l'incarnation de la mort : anorexie, difformités...
je ne regarde que la beauté du visage.
Mon idéal masculin est un homme mort.
Que pensez-vous de mon cas ?

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 12:47

Je n'en pense rien pour ma part. Ça me rappelle ma jeunesse, mais tout ça est si loin...
J'ai dépassé cette dimension. J'ai rompu avec les esprits de mort, parce qu'à la longue, les plaintes deviennent répétitives et ont fini par me faire bailler comme un vieux jeu démodé.
Je lisais Joyce Mansour. Mais aujourd'hui, tous ces tourments littéraires me semblent n'être que des caprices. Ceux qui souffrent vraiment sont les enfants qui sont obligés de faire des kilomètres pour aller chercher de l'eau dans un puits à demi asséché. Le reste me semble un luxe de nantis.

par Invité Sam 8 Aoû 2009 - 12:49

Il me disait qu'il avait 16 ans lorsque je l'ai rencontré - mais un jeune ne parlerait pas de la sorte :

"Fou" désigne en effet les gens dont le mode de pensée s'éloigne du sens commun. Je peux te le dire en connaissance de cause,
je suis assez marginalisé et il arrive que l'on dise de moi que je suis fou.
Je suis misanthrope, je pense que la fin de l'humanité est souhaitable, je parle peu,
je me tiens à l'écart des autres parce que je ne supporte pas la proximité des corps
et les odeurs humaines et je suis un pessimiste métaphysique. Ce sont autant de raisons qui font de moi un déséquilibré,
un fou.
Je ne reconnais pas les mêmes valeurs que la plupart des gens,
je lis et j'étudie le latin !!! Voilà vraiment de quoi m'enfermer...
C'est vrai, je n'ai pratiquement pas de vie sociale, mais je me sens bien comme ça. Est-ce un mal ? Je n'embête personne...
Cela dit, je ne souhaite pas m'intégrer à la société.
Peut-être que les fous préfèrent rester à l'écart quand
ils voient le monde dans lequel ils vivent. C'est mon cas.
On dit que la folie est la raison sans objet, la raison pure.
Ma raison me dit que si je refuse de perpétrer cette espèce que j'exècre,
je contribue à réduire le nombre de malheureux, ou du moins à ne pas l'enfler.
Mes instincts ne sont pas du même avis, mais je les réduit au silence.
Donc, je suis fou et je l'assume.
Il y a 1 an

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 12:56

16 ans ? C'est possible. j'en étais capable à cet âge là.

par Babylon5 Sam 8 Aoû 2009 - 13:03

bernard1933 a écrit:Mais j' adore les poètes ! Je savoure ! En promenant mon épagneul, je me récite du Baudelaire , et quelques autres aussi . Quelques-uns sont faciles à retenir, d'autres très difficiles, comme Rimbaud .

Comment, difficile à retenir Rimbaud ????

Comme je descendais des fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les hâleurs ;
Des peux-rouges criards les avaient pris pour cible,
Les ayant cloué aux poteaux de couleur.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blé flamand ou de côton anglais
Quanf avec mes hâleurs on fini ces tapages,
Les fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

(pour la suite, c'est dans le désordre dans ma tête...)

La tempête a béni mes éveils maritimes
Moi, l'autre hiver plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les péninsules démarrées
N'ont pas connu tohu-bohu plus triomphant.

(doit manquer quequ'chose, la rhyme ce colle pas...)

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 13:06

J'ai composé un blues avec les paroles de sensation de Rimbaud.

"Par les soirs bleus d'été j'irai par les sentiers, picoté par les blés, fouler l'herbe menue, rêveur, j'en sentirai la fraicheur à mes pieds, je laisserai le vent baigner ma tête nue..."
Les phrases chantées étaient accompagnées de phrasés de guitare.
j'ai même dû mettre cette chanson là sur le net, mais où ? Je ne m'en souviens plus.

par Jipé Sam 8 Aoû 2009 - 15:33

[quote="Gereve"]
Jipé a écrit: mais encore faut-il vouloir s'en sortir et là, il n'y a que toi.
Tu as dit cela à plusieurs reprises, sous une forme ou sous une autre.

Toi, qui si j'ai bien compris, pratique l'hypnose éricsonnienne, toi qui dois savoir faire remonter l'inconscient à la conscience, es-tu conscient que les paroles ci-dessus sont culpabilisantes ?
Es tu conscient en substance elles peuvent être lues comme suit:
" Si je n'arrive pas à m'en sortir, c'est que je suis un faible, je n'ai pas la volonté ni la vitalité pour, je ne suis vraiment qu'une pauvre merde. Finalement, il n'y a que les forts qui s'en sortent sur terre, alors autant se laisser crever. "

Bien sûr que j'en suis conscient et c'est le but de ma démarche mais tout dépend de l'interprétation que l'on en fait.
Si je souhaite que la personne se pose des questions sur sa motivation pour s'en sortir, ce n'est pas dans le but de la prendre pour une "merde", je ne vois là aucun intérêt.
Ensuite ce n'est pas obligatoirement un faible mais ce peut être une personne qui passe une période de faiblesse (nuance).
Ne pas avoir la volonté ni la vitalité est souvent le cas, c'est pour cela que je conseille de se faire accompagner par un thérapeute.
Lorsque l'on est malade, il n'y a ni fort ni faible, ni riche ni pauvre, il y a des personnes qui souffrent et qui ont besoin d'être entendus, d'être guidés, mais jamais dans la compassion.
Je bouscule (psychologiquement parlant) quelques fois les personnes oui, et n'ayant pas trop l'habitude de cela en période de mal-être, elles se posent encore plus de questions et très souvent en sort un déclic très bénéfique, pas toujours il est vrai...
Depuis bien des années, j'ai compris et j'applique le "hors cadre" ou "recadrage" et cela demande au patients de faire de gros efforts très dérangeants, mais se voir en dehors du cadre comment on se situe au plus mal dans le cadre, provoque souvent un véritable choc émotionnel.
Rester à tourner comme une mouche dans un bocal ne fait en rien avancer les choses, car au bout d'un moment la mouche meurt.
En conclusion, vouloir s'en sortir commence par prendre un jour une décision et avec de l'aide, le travail peut commencer...

par bernard1933 Sam 8 Aoû 2009 - 16:39

Je pense que la psychothérapie est le meilleur remède ; les médicaments ne devraient qu' accompagner . Mais elle coûte cher et l' Etat préfère les solutions moins onéreuses . On calme les angoisses ...et tout doucement on perd son énergie, son intérêt à vivre, ses envies; on se transforme en zombie . Et puis certains psychiatres ne savent pas manier les médicaments ou ils expérimentent...Le Tofranil incite au suicide dans les premiers jours d'utilisation; il semble bien que certains l'ignorent...

par sylvain Sam 8 Aoû 2009 - 16:47

Ça dépend des dépressions. Une dépression chronique endogène ne sera pas traité par le meilleur psy du monde, parce que c'est une maladie chimique, et non pas psy. L'aspect psychologique psy suit la dépression en cela que la personne est obligée d'assumer des souffrances intolérables. Il y a même ce qu'on appelle des "cicatrices" : le traumatisme causé par la souffrance se rajoute à la souffrance de base. Dans ce cas les médicaments (tous sont dangereux , voire pour certains très dangereux) sont la seule alternative.
Pour les dépressions exogènes (dues à une cause objective dans le vécu de la personne malade) c'est différent.