Déclinaisons sur le thème de la dépression
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Déclinaisons sur le thème de la dépression
Peut-être avez-vous aussi des textes qui parlent de ça ?
Ces soupirs qu’on étrangle pour la dignité
Le barrage des yeux qui a déjà cédé
La douleur et la peine, sans le secours des mots
Sans raison d’être là, comme un enfant de trop
Le poids du corps qui ploie sous tant d’inanité
La gorge qui se serre et ne peut respirer
Ce tremblement des lèvres annonçant le sanglot
Ce courage inutile pour porter le fardeau
La chambre trop étroite où l’on va étouffer
Le cœur qu’on entend battre en machine affolée
Aucun être à chérir, on a rien à donner
Cet esprit qui vacille derrière les barreaux
Ces gestes qu’il faut faire et qui ont l’air idiots
La mort qui vous épèle et ne sait prononcer
Tout ce qui aurait dû être et qui n’a pas été,
Cet oreiller qu’on cache et qui a bu nos maux
Cette invisibilité de ceux qui sont là-haut
Ces lénifiants alcools pour vous faire oublier.
La poésie enfin, qui vous laisse tomber.
___________
Samedi 11 décembre 2010
Ces soupirs qu’on étrangle pour la dignité
Le barrage des yeux qui a déjà cédé
La douleur et la peine, sans le secours des mots
Sans raison d’être là, comme un enfant de trop
Le poids du corps qui ploie sous tant d’inanité
La gorge qui se serre et ne peut respirer
Ce tremblement des lèvres annonçant le sanglot
Ce courage inutile pour porter le fardeau
La chambre trop étroite où l’on va étouffer
Le cœur qu’on entend battre en machine affolée
Aucun être à chérir, on a rien à donner
Cet esprit qui vacille derrière les barreaux
Ces gestes qu’il faut faire et qui ont l’air idiots
La mort qui vous épèle et ne sait prononcer
Tout ce qui aurait dû être et qui n’a pas été,
Cet oreiller qu’on cache et qui a bu nos maux
Cette invisibilité de ceux qui sont là-haut
Ces lénifiants alcools pour vous faire oublier.
La poésie enfin, qui vous laisse tomber.
___________
Samedi 11 décembre 2010
Re: Déclinaisons sur le thème de la dépression
Et l'on se dit "pourquoi ne suis-je déjà mort?"
Ne pouvant plus parler, contemplant le ciel vide,
L'homme de cinquante ans, dont le coeur est limpide,
Bestiau pour l'abattoir, se résigne à son sort.
Ne pouvant plus parler, contemplant le ciel vide,
L'homme de cinquante ans, dont le coeur est limpide,
Bestiau pour l'abattoir, se résigne à son sort.
Re: Déclinaisons sur le thème de la dépression
"Dans ta mort, comme dans toute disparition, il y a de l'inconnu et du souffrant.
Jour après jour, je sépare l'un de l'autre : ils ne se confondent pas.
La souffrance sécrète du noir, l'inconnu engendre de la lumière"
C.Bobin
Jour après jour, je sépare l'un de l'autre : ils ne se confondent pas.
La souffrance sécrète du noir, l'inconnu engendre de la lumière"
C.Bobin
casimir- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 2138
Localisation : dans la forêt
Identité métaphysique : la même
Humeur : ni plus ni moins
Date d'inscription : 14/08/2010
Re: Déclinaisons sur le thème de la dépression
oui
"Veux tu savoir ce que je fais de mes journées, toi qui, patientant sous quelques mètres cubes de terre, n'accroches plus ton coeur à la girouette des soleils et des lunes ?
C'est très simple : j'apprends à aimer les vivant comme je t'aime aujourd'hui, d'un amour calme et blessé, délivré du chaos des demandes."
Ce sont des extraits de "autoportait au radiateur",
qui ne "parle" que de cet insondable silence.
"Veux tu savoir ce que je fais de mes journées, toi qui, patientant sous quelques mètres cubes de terre, n'accroches plus ton coeur à la girouette des soleils et des lunes ?
C'est très simple : j'apprends à aimer les vivant comme je t'aime aujourd'hui, d'un amour calme et blessé, délivré du chaos des demandes."
Ce sont des extraits de "autoportait au radiateur",
qui ne "parle" que de cet insondable silence.
casimir- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Déclinaisons sur le thème de la dépression
Faudrait que je le lise. Et toi ? es-tu poète à tes heures ?
Re: Déclinaisons sur le thème de la dépression
Il fût un temps...mais non, je ne sais pas assez me laisser habiter du silence pour que les mots jaillissent et coulent de source.
Heureusement d'autres sont moins sourds que moi, et j'aime les entendre.
Heureusement d'autres sont moins sourds que moi, et j'aime les entendre.
casimir- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 14/08/2010
Re: Déclinaisons sur le thème de la dépression
Eh ! Bien, j'aurai plaisir à lire des citations aussi profondes et belles que celles que tu m'as offertes.
Re: Déclinaisons sur le thème de la dépression
Chouette ! tu va te régaler.
casimir- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 14/08/2010
Re: Déclinaisons sur le thème de la dépression
Tiens, j'ai réécrit un ancien texte sur ce thème :
Petit soldat
Tu as choisi…
Quel jour au fait ?
Ton esprit confus
Ne peut s’en rappeler :
Si c’est un combat,
Tu as choisi
De déserter.
Au fond de la chambre,
Dans la moiteur du soir,
Au creux chaud de ton lit
Tu broies l’espoir,
Éructant des sanglots noirs
Et de loin en loin tu n’ouvres les yeux
Que pour mieux les fermer.
Tu as choisi :
Qui donc pourrait t’aider ?
Allons, viens donc te battre,
Allons, le jour s’est levé.
Mais ton corps est sourd
Ton cœur trop lourd :
Comment les soulever ?
Mais oui, c’est de ta faute,
Et tu t’y vautres,
Recroquevillé
Sur quelques rêves enchantés,
Un peu de vin, des cigarettes,
Puni sans doute :
Petit soldat défait.
_________
Texte revu le 27/07/2011
Petit soldat
Tu as choisi…
Quel jour au fait ?
Ton esprit confus
Ne peut s’en rappeler :
Si c’est un combat,
Tu as choisi
De déserter.
Au fond de la chambre,
Dans la moiteur du soir,
Au creux chaud de ton lit
Tu broies l’espoir,
Éructant des sanglots noirs
Et de loin en loin tu n’ouvres les yeux
Que pour mieux les fermer.
Tu as choisi :
Qui donc pourrait t’aider ?
Allons, viens donc te battre,
Allons, le jour s’est levé.
Mais ton corps est sourd
Ton cœur trop lourd :
Comment les soulever ?
Mais oui, c’est de ta faute,
Et tu t’y vautres,
Recroquevillé
Sur quelques rêves enchantés,
Un peu de vin, des cigarettes,
Puni sans doute :
Petit soldat défait.
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Texte revu le 27/07/2011
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