La pédophilie dans l'Église...
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Re: La pédophilie dans l'Église...
Ce n'est pas ce que j'ai dis et tu ne réponds pas à ma question.Aïe tu es sévère pour ceux qui couvrent les exactions par le silence alors qu'ils doivent être exemplaires de la parole d'évangile là.
Pourquoi donc n'aurait-t-il pas le droit de proposer un chemin de vie et de bonheur ?
Ok t'as des exemples à nous donner ?De se taire quand ça l'arrange et de la ramener quand il ne faut pas, de vouloir un pouvoir politique en dehors de Vatican.
genre une citation ou il demande le pouvoir politique ?
Tu as probablement des preuves de ton insulte.D'être un chef mafieu aussi
Ce n'est pas ton genre de diffamer. Ah si, mince, c'est vrai.
Bah si, le titre de Führer ou de Goebbels n'a aucune raison de le déranger, a près tout, ce sont de très bons anti-cléricaux, des exemples pour vous.S'il était un "Führer" il y a longtemps que tu n'aurais plus le droit de le lui dire.
FramFrasson- Affranchi des Paradoxes
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Re: La pédophilie dans l'Église...
NB :
Les posts de ce sujet traitant du pouvoir papal et non de la pédophilie dans l'Eglise ont été déplacés dans SOCIOLOGIE sous le titre : Le pouvoir de l'Eglise.
Adresse :
https://www.forum-metaphysique.com/sociologie-f38/le-pouvoir-de-l-eglise-t2932.htm
Les posts de ce sujet traitant du pouvoir papal et non de la pédophilie dans l'Eglise ont été déplacés dans SOCIOLOGIE sous le titre : Le pouvoir de l'Eglise.
Adresse :
https://www.forum-metaphysique.com/sociologie-f38/le-pouvoir-de-l-eglise-t2932.htm
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MES POEMES :
*****************
Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: La pédophilie dans l'Église...
Fram a dit:
:golri:
de ne pas avoir de véritable charité chrétienne, la preuve, il n'aime pas les homosexuels!:Qu'as tu à reprocher au Pape personnellement ?
:golri:
- Spoiler:
- rolala!! c'est de l'humour quoi
Re: La pédophilie dans l'Église...
rassure-toi!
une chose est sûre: le pape ne va pas t'envoyer ses sbires pour venger son honneur, même Maëster peut dormir sur ses deux oreilles, la caricature du pape n'entraîne pas une condamnation aux flammes de l'enfer!
une chose est sûre: le pape ne va pas t'envoyer ses sbires pour venger son honneur, même Maëster peut dormir sur ses deux oreilles, la caricature du pape n'entraîne pas une condamnation aux flammes de l'enfer!
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Re: La pédophilie dans l'Église...
Un article fort intéressant que je puise dans Mediapart de ce jour .
Et je redis mon indignation contre ce fameux sacrement dit de la
Pénitence !
Article 1456 du catéchisme de JP2 :" L' aveu au prêtre constitue une partie essentielle su sacrement de Pénitence : les pénitents doivent, dans la confession, énumérer tous les péchés mortels dont ils ont conscience...même si ces péchés sont très secrets..."
On critique abondamment l' Islam, mais l' Islam n' a jamais poussé aussi loin la perversion et le viol de l' âme !
Quel pouvoir absolu avait le curé de la paroisse sur ses paroissiennes
et sur les ados et enfants ! Facile de repérer ses proies dans le troupeau des agneaux et des brebis ! Et personne n' a jamais mis en cause cette abomination ! Quand il s' agit de religion, tout est permis,
de la mutilation du pénis à l' égorgement bestial...
Et attention, péché mortel ! Si " t' en caches un ", celui qui te fait rougir
et qui excite le curé, direction la friteuse éternelle !
On parle de pédophilie en pensant aux garçons . Et les gamines, elles échappaient aux prédateurs ? Certainement pas, mais là, silence sacré !
Et combien de gamins et de gamines ont dû se confesser la bouche pleine ?
«Pour ces prêtres, la confession était une alimentation de leur érotisme et de leurs fantasmes» ( Mediapart 11-8-2010 )
Thomas Cantaloube
C'est une histoire qui n'a pas été facile à raconter. Enfouie pendant des années, des décennies, au plus profond de son corps et de ses souvenirs. Il aura fallu que les affaires de pédophilie dans l'Église resurgissent, une fois de plus, au mois de mars 2010, et que Benoît XVI renâcle à les reconnaître et à s'en excuser, pour que Pierre Gouet décide de se confier. Abonné et lecteur fidèle de Mediapart, il a envoyé un email faisant part de son désir de parler, après une semaine de nuits sans sommeil. Pour raconter son histoire, à la fois emblématique et unique. Emblématique, parce que des gamins victimes de violeurs en soutanes, dans les années 1950, il y en a probablement eu des milliers rien qu'en France. Unique, parce que son contexte familial lui a fourni un point d'observation privilégié sur le fonctionnement de l'Église et sur ses connivences avec une partie de la droite française.
Il y a beaucoup de blancs dans l'enregistrement du témoignage de Pierre Gouet. Des hésitations, mais aussi de l'émotion contenue. Une douleur longtemps ravalée. Nous avons choisi de vous présenter son récit, en deux parties, de manière brute et extensive.
Pierre Gouet, le 10 juin 2010
Origines
« Je suis un fils de paysan originaire de la Sarthe. Mon père a été prisonnier de guerre, déporté, et il est mort des suites de captivité en 1951. J'avais sept ans et demi. Le conseil de tutelle, présidé par mon oncle Julien Gouet, qui était vicaire général du cardinal Grente, a dit qu'il fallait que j'aille en pension. J'ai donc été envoyé à la psallette de la cathédrale du Mans.
« Ma mère était vivante, mère de huit enfants et vivait dans une petite ferme. Pour elle, c'était une certaine libération, même si j'ai su plus tard que c'était très dur pour elle de se voir dépouiller de ses enfants.
« Je suis rentré à la psallette en octobre 1951. C'était très difficile. J'étais un gamin complètement perdu. Mon frère, qui avait dix ans de plus que moi, était séminariste au Grand Séminaire du Mans. Pour la petite histoire, il a été surveillant de François Fillon à Saint-Michel-des-Perrais. Il était très turbulent... J'avais un autre oncle jésuite. Pour mon grand-père, le fait que ses enfants servent l'Église était une sorte de promotion. »
La psallette
« J'arrive à la psallette de la cathédrale du Mans en octobre 1951. On était aux alentours de quarante élèves. Il y avait un professeur qui s'appelait Georges Blin. Il était là depuis 1934. Ce n'était pas une pension très riche. Les parents donnaient des produits pour les repas des enfants. Ceux qui étaient riches donnaient des bonnes choses, et les fils de paysans comme moi n'apportaient pas grand-chose. Nous étions dans le fond du réfectoire, et on était les derniers servis.
La Cathédrale du Mans sur une vieille carte postale
La Cathédrale du Mans sur une vieille carte postale© DR
« C'était une vie d'étude assez rude. On se levait vers 6 heures le matin pour aller dans une cathédrale très froide. Celle du Mans est très belle, mais glaciale pour un gosse qui sort de son lit. On assistait ou on servait une messe. Après il y avait le petit-déjeuner et on filait aux études. Le chant, l'apprentissage du solfège et de l'harmonium, faisaient partie intégrante du cursus.
« Outre la vie scolaire, qui se déroulait selon un rythme habituel, il y avait la vie de loisirs des gamins. Les récréations, des films sur les saints. Et beaucoup de péplums. Cela chahutait un peu le gamin que j'étais, car dans ma famille tout ce qui avait trait à la nudité était caché. Insidieusement on nous faisait découvrir le corps de l'homme par une série de films sur les héros chrétiens qui se battaient quasi dénudés contre les lions au temps de César ou de Néron. Pour des gamins de huit-dix ans, surtout lorsqu'ils vivent en vase clos, cela travaille un petit peu... En plus, le confesseur nous faisait réfléchir sur le péché, revenant souvent sur ceux de la chair. Ce faisant chez un gamin qui devient progressivement adulte, il éveillait un questionnement intérieur. »
*
Il me disait: « Si tu fais cela, tu en auras une belle comme moi. »
Dans les années 1950, en Mayenne, l'autorité de l'Église pesait encore de tout son poids dans la société. C'était une période pré-Vatican II, d'avant les prêtres-ouvriers ou du message social de l'abbé Pierre. Son pouvoir temporel se confondait avec le spirituel. Personne ne mettait son nez dans ses affaires. Les enfants n'étaient pas tout à fait des personnes. L'Église les accueillait ou les recueillait pour en faire de bons catholiques, mais ne se souciait pas vraiment de ce qui leur arrivait entre les mains de ceux chargés de leur éducation.
« Les choses ont commencé à basculer en 1952. Plusieurs d'entre nous ont été choisis par le père Blin pour apprendre et réciter la messe en latin. Nous étions très fiers d'être sélectionnés pour cela. C'était un petit jeu de déguisement, nous étions habillés de vêtements liturgiques et nous manipulions des objets cultuels miniatures. Cela se passait généralement pendant que les autres étaient partis en promenade dans un bois autour du Mans. On avait donc toute une après-midi avec lui.
« J'étais un enfant assez sensible. Je voyais mon tuteur, mon oncle Julien Gouet, tous les jours, j'allais goûter chez lui à l'évêché du Mans. C'était quelqu'un d'accueillant, de sécurisant, mais d'un peu froid. Comme j'avais perdu mon père, j'attendais plus d'affection. Le père Blin était plus chaleureux. Il savait se rendre paternel.
« Un jour, on avait fini les exercices religieux. Tour à tour il nous faisait rentrer dans son bureau pour bavarder. Il me prenait sur ses genoux, puis me caressait un petit peu la tête. Ce jour en particulier, ce n'était pas très agréable. J'ai senti quelque chose qui m'interpellait un petit peu. Il avait une érection... Je n'en ai pas fait cas sur le coup, mais je me disais que mon papa, lorsqu'il était vivant, il n'avait pas cela. Il en a profité pour me dire: « Je vais te confesser. » Là, il a sorti son attirail pour que je lui fasse une fellation.
« C'était assez pervers, car il me disait: “Si tu fais cela, tu en auras une belle comme moi.” Je m'y suis plié et soumis. Il avait de l'autorité. Quand on voyait le bonhomme, ce n'était pas un rigolo. Après, il m'a dit: “Je vais te confesser. Et à chaque fois que l'on fera cela, je te confesserai et je te pardonnerai.”
« Ça m'a complètement perturbé ce truc de consommation sexuelle et de confession. C'est devenu un rituel pendant quelques mois. C'était surtout pendant les études du soir que j'étais appelé en confession. J'étais dans ma traduction de grec ou de latin et puis on me disait “Gouet, vous êtes appelé en confession.” Il fallait sortir du bâtiment et monter à l'étage chez le père Blin. Les battements de cœur étaient assez forts. Cela me gênait, tout en me procurant une espèce d'éveil de l'érotisme qui me subjuguait. Cela m'éveillait à des choses interdites. Au début, c'était une fois par semaine. Et puis ensuite, parce qu'il y a pris goût, c'était deux ou trois fois par semaine. Il y a eu des périodes où il se calmait, puis ça revenait. »
Jeunesse brisée
« Ça a duré de 1952 à 53. Ça m'a bousillé complètement ma jeunesse. J'avais perdu tous mes repères. Je pouvais faire n'importe quoi et j'étais toujours pardonné. Je faisais donc toutes les conneries. La confession et les sacrements étaient devenus une vaste galéjade. On me disait: “Il faut être pur pour communier.” J'étais pur, certes, mais je recommençais trois jours après à faire une fellation à mon confesseur. La confession était, pour ces prêtres, une alimentation de leur érotisme et de leurs fantasmes. Ils avaient l'art et la façon pour tirer les vers du nez à des gamins et des gamines, et repérer les plus faibles.
*
«On nous a dit que le père était parti pour raisons de santé»
« Pendant une période de deux ou trois mois, j'ai eu un délire mystique. J'allais pleurer dans la cathédrale, m'abîmant en prières et repentirs devant les saintes statues que j'avais tant vénérées. Je pleurais dans mon lit... À partir de là, je suis devenu complètement perturbé et je me suis mis à faire plein de sottises de gamin. Je ne travaillais plus, j'étais dans un autre monde. Je faisais des rêves complètement fous. Je crois que c'est là que s'est éveillée ma différence, mon homosexualité. Il y a un glissement qui s'est fait. Avec mes camarades de classe, je ne me privais pas. Mais je ne me confessais plus. Un jour, on a voulu me forcer à me confesser et j'ai avalé une grosse pièce de cinq francs. Cela m'a conduit à la clinique Saint-Cosme pour être opéré de l'appendicite.
« Mon oncle s'apercevait d'un changement très profond chez moi. En 1953, il a effectué un voyage à Rome, pour la consécration du cardinal Grente, un personnage haut en couleur, membre de l'Académie française, un peu précieux sur les bords. Au retour de son voyage, mon oncle m'a fait parler un petit peu. J'étais complètement malade de ce qui se passait et j'ai fini par craquer.
« Je lui ai tout raconté. Mon oncle est devenu fou. Il est sorti de son bureau et il m'a dit: “Tu retournes à la psallette et tu restes tranquille”. Le lendemain, le père Blin n'était plus là. Tous les gamins se posaient des questions. On nous a dit que le père Blin était parti pour raisons de santé. Cela nous a bien fait rire qu'il soit victime de problèmes de santé du jour au lendemain, car il était vaillant et costaud. »
Omerta
« Je ne sais pas si les autres professeurs avaient connaissance de cela, mais ils se sont tus. En 1953, le père Blin était devenu le supérieur de la psallette, et en plus il avait une charge honorifique : il était maître de cérémonie du cardinal. C'était quelqu'un que tout le monde craignait. Après, j'ai su par le maître d'hôtel du cardinal, et d'autres personnes, qu'il avait des mœurs que l'on disait légères et que cela était connu.
« J'ai perdu sa trace. J'ai demandé à mon frère ce qu'il était devenu, mais il n'a jamais voulu me le dire. J'ai appris très récemment qu'après son renvoi de la psallette du Mans, il avait été envoyé à l'abbaye de Clairvaux, en Champagne-Ardenne. Et puis qu'il était revenu dans la Sarthe, comme auxiliaire à La Ferté-Bernard en 1966. Il en reparti presque aussitôt pour s'éteindre en 1967.
« Je savais que d'autres élèves étaient concernés parce que j'en parlais avec eux à l'époque. J'ai demandé à la psallette les archives et le nom des élèves, mais je n'ai jamais pu les avoir. On a refusé de me les donner. Avec les quelques noms qui me revenaient en mémoire, j'ai cherché sur internet et Facebook. J'en ai trouvé, je les ai contactés, mais ils ne m'ont pas répondu. »
Et je redis mon indignation contre ce fameux sacrement dit de la
Pénitence !
Article 1456 du catéchisme de JP2 :" L' aveu au prêtre constitue une partie essentielle su sacrement de Pénitence : les pénitents doivent, dans la confession, énumérer tous les péchés mortels dont ils ont conscience...même si ces péchés sont très secrets..."
On critique abondamment l' Islam, mais l' Islam n' a jamais poussé aussi loin la perversion et le viol de l' âme !
Quel pouvoir absolu avait le curé de la paroisse sur ses paroissiennes
et sur les ados et enfants ! Facile de repérer ses proies dans le troupeau des agneaux et des brebis ! Et personne n' a jamais mis en cause cette abomination ! Quand il s' agit de religion, tout est permis,
de la mutilation du pénis à l' égorgement bestial...
Et attention, péché mortel ! Si " t' en caches un ", celui qui te fait rougir
et qui excite le curé, direction la friteuse éternelle !
On parle de pédophilie en pensant aux garçons . Et les gamines, elles échappaient aux prédateurs ? Certainement pas, mais là, silence sacré !
Et combien de gamins et de gamines ont dû se confesser la bouche pleine ?
«Pour ces prêtres, la confession était une alimentation de leur érotisme et de leurs fantasmes» ( Mediapart 11-8-2010 )
Thomas Cantaloube
C'est une histoire qui n'a pas été facile à raconter. Enfouie pendant des années, des décennies, au plus profond de son corps et de ses souvenirs. Il aura fallu que les affaires de pédophilie dans l'Église resurgissent, une fois de plus, au mois de mars 2010, et que Benoît XVI renâcle à les reconnaître et à s'en excuser, pour que Pierre Gouet décide de se confier. Abonné et lecteur fidèle de Mediapart, il a envoyé un email faisant part de son désir de parler, après une semaine de nuits sans sommeil. Pour raconter son histoire, à la fois emblématique et unique. Emblématique, parce que des gamins victimes de violeurs en soutanes, dans les années 1950, il y en a probablement eu des milliers rien qu'en France. Unique, parce que son contexte familial lui a fourni un point d'observation privilégié sur le fonctionnement de l'Église et sur ses connivences avec une partie de la droite française.
Il y a beaucoup de blancs dans l'enregistrement du témoignage de Pierre Gouet. Des hésitations, mais aussi de l'émotion contenue. Une douleur longtemps ravalée. Nous avons choisi de vous présenter son récit, en deux parties, de manière brute et extensive.
Pierre Gouet, le 10 juin 2010
Origines
« Je suis un fils de paysan originaire de la Sarthe. Mon père a été prisonnier de guerre, déporté, et il est mort des suites de captivité en 1951. J'avais sept ans et demi. Le conseil de tutelle, présidé par mon oncle Julien Gouet, qui était vicaire général du cardinal Grente, a dit qu'il fallait que j'aille en pension. J'ai donc été envoyé à la psallette de la cathédrale du Mans.
« Ma mère était vivante, mère de huit enfants et vivait dans une petite ferme. Pour elle, c'était une certaine libération, même si j'ai su plus tard que c'était très dur pour elle de se voir dépouiller de ses enfants.
« Je suis rentré à la psallette en octobre 1951. C'était très difficile. J'étais un gamin complètement perdu. Mon frère, qui avait dix ans de plus que moi, était séminariste au Grand Séminaire du Mans. Pour la petite histoire, il a été surveillant de François Fillon à Saint-Michel-des-Perrais. Il était très turbulent... J'avais un autre oncle jésuite. Pour mon grand-père, le fait que ses enfants servent l'Église était une sorte de promotion. »
La psallette
« J'arrive à la psallette de la cathédrale du Mans en octobre 1951. On était aux alentours de quarante élèves. Il y avait un professeur qui s'appelait Georges Blin. Il était là depuis 1934. Ce n'était pas une pension très riche. Les parents donnaient des produits pour les repas des enfants. Ceux qui étaient riches donnaient des bonnes choses, et les fils de paysans comme moi n'apportaient pas grand-chose. Nous étions dans le fond du réfectoire, et on était les derniers servis.
La Cathédrale du Mans sur une vieille carte postale
La Cathédrale du Mans sur une vieille carte postale© DR
« C'était une vie d'étude assez rude. On se levait vers 6 heures le matin pour aller dans une cathédrale très froide. Celle du Mans est très belle, mais glaciale pour un gosse qui sort de son lit. On assistait ou on servait une messe. Après il y avait le petit-déjeuner et on filait aux études. Le chant, l'apprentissage du solfège et de l'harmonium, faisaient partie intégrante du cursus.
« Outre la vie scolaire, qui se déroulait selon un rythme habituel, il y avait la vie de loisirs des gamins. Les récréations, des films sur les saints. Et beaucoup de péplums. Cela chahutait un peu le gamin que j'étais, car dans ma famille tout ce qui avait trait à la nudité était caché. Insidieusement on nous faisait découvrir le corps de l'homme par une série de films sur les héros chrétiens qui se battaient quasi dénudés contre les lions au temps de César ou de Néron. Pour des gamins de huit-dix ans, surtout lorsqu'ils vivent en vase clos, cela travaille un petit peu... En plus, le confesseur nous faisait réfléchir sur le péché, revenant souvent sur ceux de la chair. Ce faisant chez un gamin qui devient progressivement adulte, il éveillait un questionnement intérieur. »
*
Il me disait: « Si tu fais cela, tu en auras une belle comme moi. »
Dans les années 1950, en Mayenne, l'autorité de l'Église pesait encore de tout son poids dans la société. C'était une période pré-Vatican II, d'avant les prêtres-ouvriers ou du message social de l'abbé Pierre. Son pouvoir temporel se confondait avec le spirituel. Personne ne mettait son nez dans ses affaires. Les enfants n'étaient pas tout à fait des personnes. L'Église les accueillait ou les recueillait pour en faire de bons catholiques, mais ne se souciait pas vraiment de ce qui leur arrivait entre les mains de ceux chargés de leur éducation.
« Les choses ont commencé à basculer en 1952. Plusieurs d'entre nous ont été choisis par le père Blin pour apprendre et réciter la messe en latin. Nous étions très fiers d'être sélectionnés pour cela. C'était un petit jeu de déguisement, nous étions habillés de vêtements liturgiques et nous manipulions des objets cultuels miniatures. Cela se passait généralement pendant que les autres étaient partis en promenade dans un bois autour du Mans. On avait donc toute une après-midi avec lui.
« J'étais un enfant assez sensible. Je voyais mon tuteur, mon oncle Julien Gouet, tous les jours, j'allais goûter chez lui à l'évêché du Mans. C'était quelqu'un d'accueillant, de sécurisant, mais d'un peu froid. Comme j'avais perdu mon père, j'attendais plus d'affection. Le père Blin était plus chaleureux. Il savait se rendre paternel.
« Un jour, on avait fini les exercices religieux. Tour à tour il nous faisait rentrer dans son bureau pour bavarder. Il me prenait sur ses genoux, puis me caressait un petit peu la tête. Ce jour en particulier, ce n'était pas très agréable. J'ai senti quelque chose qui m'interpellait un petit peu. Il avait une érection... Je n'en ai pas fait cas sur le coup, mais je me disais que mon papa, lorsqu'il était vivant, il n'avait pas cela. Il en a profité pour me dire: « Je vais te confesser. » Là, il a sorti son attirail pour que je lui fasse une fellation.
« C'était assez pervers, car il me disait: “Si tu fais cela, tu en auras une belle comme moi.” Je m'y suis plié et soumis. Il avait de l'autorité. Quand on voyait le bonhomme, ce n'était pas un rigolo. Après, il m'a dit: “Je vais te confesser. Et à chaque fois que l'on fera cela, je te confesserai et je te pardonnerai.”
« Ça m'a complètement perturbé ce truc de consommation sexuelle et de confession. C'est devenu un rituel pendant quelques mois. C'était surtout pendant les études du soir que j'étais appelé en confession. J'étais dans ma traduction de grec ou de latin et puis on me disait “Gouet, vous êtes appelé en confession.” Il fallait sortir du bâtiment et monter à l'étage chez le père Blin. Les battements de cœur étaient assez forts. Cela me gênait, tout en me procurant une espèce d'éveil de l'érotisme qui me subjuguait. Cela m'éveillait à des choses interdites. Au début, c'était une fois par semaine. Et puis ensuite, parce qu'il y a pris goût, c'était deux ou trois fois par semaine. Il y a eu des périodes où il se calmait, puis ça revenait. »
Jeunesse brisée
« Ça a duré de 1952 à 53. Ça m'a bousillé complètement ma jeunesse. J'avais perdu tous mes repères. Je pouvais faire n'importe quoi et j'étais toujours pardonné. Je faisais donc toutes les conneries. La confession et les sacrements étaient devenus une vaste galéjade. On me disait: “Il faut être pur pour communier.” J'étais pur, certes, mais je recommençais trois jours après à faire une fellation à mon confesseur. La confession était, pour ces prêtres, une alimentation de leur érotisme et de leurs fantasmes. Ils avaient l'art et la façon pour tirer les vers du nez à des gamins et des gamines, et repérer les plus faibles.
*
«On nous a dit que le père était parti pour raisons de santé»
« Pendant une période de deux ou trois mois, j'ai eu un délire mystique. J'allais pleurer dans la cathédrale, m'abîmant en prières et repentirs devant les saintes statues que j'avais tant vénérées. Je pleurais dans mon lit... À partir de là, je suis devenu complètement perturbé et je me suis mis à faire plein de sottises de gamin. Je ne travaillais plus, j'étais dans un autre monde. Je faisais des rêves complètement fous. Je crois que c'est là que s'est éveillée ma différence, mon homosexualité. Il y a un glissement qui s'est fait. Avec mes camarades de classe, je ne me privais pas. Mais je ne me confessais plus. Un jour, on a voulu me forcer à me confesser et j'ai avalé une grosse pièce de cinq francs. Cela m'a conduit à la clinique Saint-Cosme pour être opéré de l'appendicite.
« Mon oncle s'apercevait d'un changement très profond chez moi. En 1953, il a effectué un voyage à Rome, pour la consécration du cardinal Grente, un personnage haut en couleur, membre de l'Académie française, un peu précieux sur les bords. Au retour de son voyage, mon oncle m'a fait parler un petit peu. J'étais complètement malade de ce qui se passait et j'ai fini par craquer.
« Je lui ai tout raconté. Mon oncle est devenu fou. Il est sorti de son bureau et il m'a dit: “Tu retournes à la psallette et tu restes tranquille”. Le lendemain, le père Blin n'était plus là. Tous les gamins se posaient des questions. On nous a dit que le père Blin était parti pour raisons de santé. Cela nous a bien fait rire qu'il soit victime de problèmes de santé du jour au lendemain, car il était vaillant et costaud. »
Omerta
« Je ne sais pas si les autres professeurs avaient connaissance de cela, mais ils se sont tus. En 1953, le père Blin était devenu le supérieur de la psallette, et en plus il avait une charge honorifique : il était maître de cérémonie du cardinal. C'était quelqu'un que tout le monde craignait. Après, j'ai su par le maître d'hôtel du cardinal, et d'autres personnes, qu'il avait des mœurs que l'on disait légères et que cela était connu.
« J'ai perdu sa trace. J'ai demandé à mon frère ce qu'il était devenu, mais il n'a jamais voulu me le dire. J'ai appris très récemment qu'après son renvoi de la psallette du Mans, il avait été envoyé à l'abbaye de Clairvaux, en Champagne-Ardenne. Et puis qu'il était revenu dans la Sarthe, comme auxiliaire à La Ferté-Bernard en 1966. Il en reparti presque aussitôt pour s'éteindre en 1967.
« Je savais que d'autres élèves étaient concernés parce que j'en parlais avec eux à l'époque. J'ai demandé à la psallette les archives et le nom des élèves, mais je n'ai jamais pu les avoir. On a refusé de me les donner. Avec les quelques noms qui me revenaient en mémoire, j'ai cherché sur internet et Facebook. J'en ai trouvé, je les ai contactés, mais ils ne m'ont pas répondu. »
bernard1933- Aka Tpat
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Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: La pédophilie dans l'Église...
Ben, soit ceux qui auraient pu avoir la vocation en étant sain d'esprit, ont été dégoutés et ont fui l'église, soit au contraire, l'église a attiré des pervers, en sachant que leurs actes pédophiles seraient assez bien protégés et le silence gardé.Africain a écrit:Je m'excuse d'avance auprès des Athées.
Mais je me suis permis de me demandé et de savoir si les prêtres pédophiles n'ont pas eu une très grande influence dans l'expansion de l'athéisme sur le sol europeene ?
Il s'est peu que beaucoup ont deserter l'église à cause de ces....grrrrrrr qui abusaient d'eux au nom de Dieu durand leur enfance ?
Qu'en pensez-vous ?
J'ai toujours pensé que la deuxième solution est plus réelle...
ps: pendant que j'écrivais, Africain à retiré son post... Dommage, mais je maintiens ma réponse.
_________________
- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: La pédophilie dans l'Église...
Ci-dessous deuxième parie du témoignage , copié sur Mediapart .
Les bons pères ont de sacrées combines et ils aiment bien aussi croquer les petites filles...
Et pour couronner le tout, ce brave Touvier que l' Eglise a si bien protégé ! mais non, l' Eglise n' a jamais coopéré avec les nazis !
«Les prêtres pédophiles, on les fait tourner»
12 Août 2010 Par
Thomas Cantaloube
En décidant de se confier à Mediapart, Pierre Gouet ne raconte pas seulement son histoire, mais aussi celles de centaines, voire de milliers d'enfants qui ont été violés par des religieux pédophiles et/ou obsédés sexuels (lire la première partie de son témoignage ici). L'Église a toujours su que ces criminels (il n'y a pas vraiment d'autre mot) opéraient en son sein, mais elle a toujours cherché à dissimuler leurs actes et à les protéger. En partie par charité chrétienne mal placée, mais surtout par peur d'éclabousser l'institution.
Aujourd'hui, tout au moins en France, les autorités religieuses ne nient plus en bloc, mais elles cherchent toujours à minorer l'impact des révélations qui se succèdent. Pourtant, tout en se défendant, elles laissent entrevoir une situation qui fait froid dans le dos. Ainsi, dans un entretien au quotidien Sud-Ouest, Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, explique: «J'ai dû affronter huit situations de prêtres convaincus d'actes de pédophilie envers des adolescents. Je compare ce chiffre avec le nombre de prêtres des trois diocèses – 850.» Ce qui représente tout de même 1% de la prêtrise.
Par le biais de son oncle et tuteur, mais aussi de son frère prêtre, Pierre Gouet a entrevu le fonctionnement de la machine de l'intérieur. Les dissimulations, les compromissions, les réseaux, les liens avec l'État. C'est une histoire qui mêle un prêtre pédophile dans la Sarthe, mais aussi Paul Touvier, des ministres et des chefs d'État, et qui s'étend de la Seconde Guerre mondiale à la France pompidolienne.
Retour à la vie
« Quand j'ai quitté la Psallette en 1959, j'étais vraiment content de partir. Mon oncle Julien Gouet m'a poussé à poursuivre mes études au petit séminaire, mais cela n'a pas été très efficace. J'étais trop perturbé. De 1960 à 66, cela a été terrible.
«C'est le monde du travail qui m'a fait surmonter cela. Quand je suis parti du séminaire, ma mère m'a dit: “Pas question que tu restes à la ferme avec moi, il faut que tu travailles.” Alors, j'ai fait des petits boulots. Comme ça ne marchait pas très bien, qu'une de mes sœurs travaillait à Paris, et que mon oncle avait été nommé secrétaire général de l'épiscopat en 1960, la famille a suivi le courant aspirant vers Paris. Je crois que c'est 1968 qui m'a guéri de mes dysfonctionnements moraux.
« Il y avait un besoin de changement. 1968 m'a fait assumer complètement ma différence. J'avais besoin d'être un citoyen actif. J'étais à Air Inter, j'ai fait la grève pendant un mois et demi, ensuite j'ai participé à la création du syndicat autonome puis de la CFDT. Quand on est partie prenante dans une démarche sociale, ça donne plus de rigueur personnelle.
« J'ai eu quatre compagnons. Il y en a trois qui sont morts. L'un m'a quitté, et est mort. L'autre s'est marié, puis s'est suicidé. Le troisième est mort du sida. J'ai rebondi, et j'ai de nouveau un compagnon. À partir du moment où j'étais en couple, cela me donnait une morale de vie, j'étais fidèle et je désirais me battre pour mes droits. À Air Inter, je n'ai jamais caché mon homosexualité, ni auprès des présidents, des directeurs ou des syndicats.»
Prêtres pédophiles
« Je n'ai jamais reparlé à mon oncle du père Blin. Quand j'ai quitté le séminaire, il m'a dit: “Je savais bien que tu branlais dans le manche, que ça n'allait pas.” C'était une discussion sans trop de détail. Il voulait éviter de revenir sur une période douloureuse. Les relations avec mon oncle ont toujours été un peu bizarres. C'étaient des relations d'autorité. Quand il sentait des problèmes, il ne les abordait pas de face. Il était bien de la tendance des prêtres de cette époque-là: les fautes, cela pouvait se pardonner.
*
«Les prêtres pédophiles, on les fait tourner»
« Quand mon oncle était avec Villot, à l'archevêché de Paris, ils ont fait nommer un prêtre, qui s'est avéré pédophile, dans ma petite paroisse de campagne. Il n'a pas fait long feu, parce que les gens se sont plaints. Il aimait plutôt les petites filles. Il n'y a pas eu de procès, l'affaire a été étouffée. Ça m'a paru curieux de la part de mon oncle. Mais avec son sens inné du pardon, il pouvait faire n'importe quoi. Les catholiques s'autorisent à faire des choses qui sont contraires à la loi. Il savait que ce prêtre était pédophile. Il l'a nommé histoire de rendre service à son ami cardinal, en pensant qu'il se calmerait dans une paroisse de campagne. Le prêtre a été évacué...
« Mon frère, lui, était prêtre dans une paroisse du nord de la Sarthe. Dans une de ses affectations, il a remplacé un prêtre, à Malicorne, pas très loin de Sablé, qui s'occupait beaucoup des petits scouts. Il fallait toujours tout étouffer. Les prêtres pédophiles, on les fait tourner. Même mon frère est terrible pour cela. Quand on lui parle, c'est la chape de plomb qui tombe. Dans les réunions de famille ou en petit comité, parfois, il parlait de ces histoires de prêtres pédophiles. Il disait: “Le prêtre untel, il s'occupait beaucoup des petits scouts et il y a eu des problèmes avec les familles de Malicorne. Moi je ne tiens pas à avoir la même chose.” Alors il a fermé la petite alcôve où les scouts montaient avec le père curé. Il y avait une alcôve en hauteur, où il fallait monter par une petite corde que le prêtre tirait. C'était inaccessible. Il pouvait faire n'importe quoi là-haut, personne ne s'en rendait compte. C'est un peu fou... »
La grande figure de la vie de Pierre Gouet est son oncle et tuteur Julien Gouet: résistant durant la guerre, puis notable religieux dans la Sarthe et enfin agent de l'ombre entre Église et État, conseiller de De Gaulle et proche de la famille Pompidou. Un homme qui avait autant d'amis en politique que dans les ordres, qui a travaillé avec Roger Etchegaray, Jean-Marie Lustiger ou l'actuel président de la Conférence des évêques de France, André Vingt-Trois. Et qui a hébergé le criminel contre l'humanité, Paul Touvier, chez lui.
Mon oncle
« De 1960 à 1966, mon oncle Julien Gouet était secrétaire de l'épiscopat. Il a négocié avec brio la loi sur l'enseignement privé. Il voulait que cela aboutisse, car il n'aimait pas les libres penseurs et les francs-maçons. Il voulait prendre une revanche sur la loi Combes de séparation de l'Église et de l'État. De Gaulle était un peu réticent, mais comme les catholiques de l'époque étaient un bon vivier d'électeurs pour lui, il n'a pas été trop regardant et il a laissé faire ses ministres. J'ai entendu Jean Foyer (garde des Sceaux de 1962 à 1967) dire à mon oncle: “Vous faites une directive auprès des évêques pour que, dans les paroisses de France, on dise qu'il faut voter pour le Général.”
« Mon oncle était aussi un des conseillers de De Gaulle, mais il ne voulait pas en parler. Il s'occupait des relations entre le général et l'Église. Mais il a été énormément troublé quand Bastien-Thiry a été exécuté. Après, il a cessé d'aller voir de Gaulle. Mais il est resté ami de la famille Pompidou, il a marié son fils Yves, il est intervenu quand il y a eu des ragots sur la vie privée de Madame Pompidou.
« C'était un gros bosseur, un homme de dossiers, une figure de l'ombre. Ce n'était pas une personne capable d'animer un diocèse, mais un homme d'appareil. Il était brillant, secret, efficace, mais il y avait deux visages en lui. Celui de l'ombre, pas très joyeux, et celui de la réussite, qui n'était quand même pas si mal. Il a logé dans plusieurs hôtels particuliers que possédait l'Église, notamment la maison de Mata Hari, où s'est fait le mariage de ma sœur. C'était assez cocasse. Il y a eu l'hôtel de la rue du Bac, la résidence en face Matignon, 53, rue de Varenne. Quand on fait le tour des biens que possèdent les institutions religieuses dans Paris ou ailleurs, c'est affolant... Il a refusé la nomination d'archevêque de Bordeaux. Il aurait pu être cardinal. Mais la charge d'un diocèse était quelque chose qu'il ne voulait pas renouveler. Il avait un ami, qui lui a succédé, le cardinal Etchegaray, qui était d'une autre trempe. Il était d'une simplicité..., c'était l'antithèse de mon oncle.
*
«L'épiscopat français en a beaucoup voulu à mon oncle pour l'affaire Touvier»
« Il a fini par quitter le secrétariat de l'épiscopat car il ne s'entendait pas trop avec Lustiger, qui avait des auxiliaires comme Mgr Vingt-Trois qui lui savonnaient la planche. Lustiger voulait davantage de séparation avec le pouvoir politique, alors que mon oncle était vraiment immergé dans le pouvoir. Il a été sacré évêque, puis nommé directeur de l'œuvre pontificale de la sainte enfance. Cela consistait à collecter les fonds auprès des gouvernements et des structures d'État, pour financer des maisons pour les enfants. Il a été voir Pinochet et certains dictateurs peu recommandables. À mon avis, sous sa tâche, il y avait une aide à l'Opus Dei qui n'était pas négligeable.
« Je suis sûr qu'il a eu à connaître un certain nombre de problèmes de pédophilie lorsqu'il était à l'œuvre pontificale de la sainte enfance. Il était au courant de certaines choses, tout en étant essentiellement collecteur d'argent. Lorsqu'il a quitté sa charge, il m'a demandé de l'emmener en voiture avenue Reille, chez les Franciscaines missionnaires de Marie, où il y avait un broyeur. Il m'a dit: “Je me débrouille tout seul”, et il a déchiqueté plein de documents, dossiers et notes. Je pense qu'ils avaient à voir avec certaines affaires de l'épiscopat et de l'œuvre de la sainte enfance, qui était un puits d'argent pour l'Église. »
Compromissions
« L'épiscopat français lui en a beaucoup voulu pour l'affaire Touvier. Il pensait que le repentir et le pardon à Touvier étaient un parcours normal pour un effacement des charges qui pesaient contre lui, en vue d'une réhabilitation. Il l'a accueilli chez lui. C'était sous Pompidou. La résidence où il habitait, rue de Varenne juste à côté de l'Hôtel Matignon, faisait trois étages. Il avait le deuxième, et au troisième, il y avait des chambres et des appartements. Touvier était en haut. Généralement, le samedi ou le dimanche on allait chez lui faire des petites ripailles, car il était assez convivial. Il nous interdisait d'aller là-haut, mais évidemment c'était la première chose que l'on faisait. C'est là qu'on croisait “Monsieur Paul”.
« Pour l'Église, c'était vraiment une faute politique, une imbrication profonde avec le pouvoir. Quand il s'est retiré dans la Sarthe, il était oublié. Pour son sacre, il y avait tous les cardinaux, archevêques et évêques de France. À son enterrement il y en avait à peine dix. Cela montre bien le rejet flagrant. C'est cela qui l'a fait un peu mourir.
« Un jour, j'ai parlé à mon oncle de mon homosexualité. Il connaissait bien Joël Le Theule, député de la Sarthe et ministre sous de Gaulle et Giscard, qui ne cachait pas son homosexualité à mon oncle. D'ailleurs, il a célébré son homélie le jour de son décès. Monsieur Le Theule avait comme adjoint parlementaire Monsieur Fillon. Il lui a servi de mentor. Il y avait, chez certains pasteurs, comme une grandeur d'âme à accepter l'homosexualité, quand on était arrivé à un certain niveau. »
Quelle foi ?
« Aujourd'hui, je ne peux pas croire dans les balivernes et les contes de fées de la Bible ou du catéchisme. Ce n'est pas possible de raconter des sornettes aux enfants. C'est révoltant que l'Église n'ait pas le courage d'accepter de se remettre en cause.
« Quant à mon rapport avec la foi, la sainteté républicaine, dont parle Vincent Peillon, me convient très bien. On peut être, quand on est laïque, voisin d'une morale, qui accepte la charité, la solidarité, la justice, le partage... Mon engagement social et syndical m'a beaucoup marqué. C'est ce qui m'a aidé à m'épanouir. C'est ma foi dans l'Homme, dans la justice. C'est une autre foi. Tant pis si je ne crois pas dans un Dieu barbu.
« L'arrivée de tous ces scandales qui montaient en puissance ces derniers mois m'a profondément remué. Cela m'a torturé et empêché de dormir pendant plus d'une semaine. Puis je me suis dit qu'il n'était pas possible de se taire. Au Mans, j'ai aidé à fonder une association qui s'appelait Homogène. On faisait des permanences et l'on était confrontés à des gens qui avaient subi la même chose. L'Église française bétonne complètement. Ce que me dit, par bribes, mon frère, me prouve qu'il y a encore des prêtres pédophiles, qui sont en activité. »
Jean-Marie Villot (1905-1979) fut le prédécesseur de Julien Gouet au secrétariat général de l'épiscopat. Nommé ensuite cardinal avant de poursuivre sa carrière au Vatican où il fut un des plus proches collaborateurs de Paul VI et Jean-Paul Ier (sa biographie complète sur Wikipedia ici).
Joël Le Theule (1930-1980) fut un de principaux barons de la droite gaulliste, député de la Sarthe et ministre à plusieurs reprises. Il fut le mentor politique de François Fillon, qui lui succéda dans ses divers mandats (sa biographie complète sur Wikipedia ici).
Paul Touvier (1915-1996) fut le chef de la milice lyonnaise durant la Seconde Guerre mondiale. Arrêté, puis condamné à mort en 1947, il parvint à s'échapper. Sa cavale a duré 43 ans et il fut abrité par de nombreux membres de l'Église. Gracié par Pompidou en 1971, les poursuites contre lui sont relancées pour crimes contre l'humanité. Il est capturé en 1990 et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1994 (sa biographie complète sur Wikipedia ici).
Les bons pères ont de sacrées combines et ils aiment bien aussi croquer les petites filles...
Et pour couronner le tout, ce brave Touvier que l' Eglise a si bien protégé ! mais non, l' Eglise n' a jamais coopéré avec les nazis !
«Les prêtres pédophiles, on les fait tourner»
12 Août 2010 Par
Thomas Cantaloube
En décidant de se confier à Mediapart, Pierre Gouet ne raconte pas seulement son histoire, mais aussi celles de centaines, voire de milliers d'enfants qui ont été violés par des religieux pédophiles et/ou obsédés sexuels (lire la première partie de son témoignage ici). L'Église a toujours su que ces criminels (il n'y a pas vraiment d'autre mot) opéraient en son sein, mais elle a toujours cherché à dissimuler leurs actes et à les protéger. En partie par charité chrétienne mal placée, mais surtout par peur d'éclabousser l'institution.
Aujourd'hui, tout au moins en France, les autorités religieuses ne nient plus en bloc, mais elles cherchent toujours à minorer l'impact des révélations qui se succèdent. Pourtant, tout en se défendant, elles laissent entrevoir une situation qui fait froid dans le dos. Ainsi, dans un entretien au quotidien Sud-Ouest, Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, explique: «J'ai dû affronter huit situations de prêtres convaincus d'actes de pédophilie envers des adolescents. Je compare ce chiffre avec le nombre de prêtres des trois diocèses – 850.» Ce qui représente tout de même 1% de la prêtrise.
Par le biais de son oncle et tuteur, mais aussi de son frère prêtre, Pierre Gouet a entrevu le fonctionnement de la machine de l'intérieur. Les dissimulations, les compromissions, les réseaux, les liens avec l'État. C'est une histoire qui mêle un prêtre pédophile dans la Sarthe, mais aussi Paul Touvier, des ministres et des chefs d'État, et qui s'étend de la Seconde Guerre mondiale à la France pompidolienne.
Retour à la vie
« Quand j'ai quitté la Psallette en 1959, j'étais vraiment content de partir. Mon oncle Julien Gouet m'a poussé à poursuivre mes études au petit séminaire, mais cela n'a pas été très efficace. J'étais trop perturbé. De 1960 à 66, cela a été terrible.
«C'est le monde du travail qui m'a fait surmonter cela. Quand je suis parti du séminaire, ma mère m'a dit: “Pas question que tu restes à la ferme avec moi, il faut que tu travailles.” Alors, j'ai fait des petits boulots. Comme ça ne marchait pas très bien, qu'une de mes sœurs travaillait à Paris, et que mon oncle avait été nommé secrétaire général de l'épiscopat en 1960, la famille a suivi le courant aspirant vers Paris. Je crois que c'est 1968 qui m'a guéri de mes dysfonctionnements moraux.
« Il y avait un besoin de changement. 1968 m'a fait assumer complètement ma différence. J'avais besoin d'être un citoyen actif. J'étais à Air Inter, j'ai fait la grève pendant un mois et demi, ensuite j'ai participé à la création du syndicat autonome puis de la CFDT. Quand on est partie prenante dans une démarche sociale, ça donne plus de rigueur personnelle.
« J'ai eu quatre compagnons. Il y en a trois qui sont morts. L'un m'a quitté, et est mort. L'autre s'est marié, puis s'est suicidé. Le troisième est mort du sida. J'ai rebondi, et j'ai de nouveau un compagnon. À partir du moment où j'étais en couple, cela me donnait une morale de vie, j'étais fidèle et je désirais me battre pour mes droits. À Air Inter, je n'ai jamais caché mon homosexualité, ni auprès des présidents, des directeurs ou des syndicats.»
Prêtres pédophiles
« Je n'ai jamais reparlé à mon oncle du père Blin. Quand j'ai quitté le séminaire, il m'a dit: “Je savais bien que tu branlais dans le manche, que ça n'allait pas.” C'était une discussion sans trop de détail. Il voulait éviter de revenir sur une période douloureuse. Les relations avec mon oncle ont toujours été un peu bizarres. C'étaient des relations d'autorité. Quand il sentait des problèmes, il ne les abordait pas de face. Il était bien de la tendance des prêtres de cette époque-là: les fautes, cela pouvait se pardonner.
*
«Les prêtres pédophiles, on les fait tourner»
« Quand mon oncle était avec Villot, à l'archevêché de Paris, ils ont fait nommer un prêtre, qui s'est avéré pédophile, dans ma petite paroisse de campagne. Il n'a pas fait long feu, parce que les gens se sont plaints. Il aimait plutôt les petites filles. Il n'y a pas eu de procès, l'affaire a été étouffée. Ça m'a paru curieux de la part de mon oncle. Mais avec son sens inné du pardon, il pouvait faire n'importe quoi. Les catholiques s'autorisent à faire des choses qui sont contraires à la loi. Il savait que ce prêtre était pédophile. Il l'a nommé histoire de rendre service à son ami cardinal, en pensant qu'il se calmerait dans une paroisse de campagne. Le prêtre a été évacué...
« Mon frère, lui, était prêtre dans une paroisse du nord de la Sarthe. Dans une de ses affectations, il a remplacé un prêtre, à Malicorne, pas très loin de Sablé, qui s'occupait beaucoup des petits scouts. Il fallait toujours tout étouffer. Les prêtres pédophiles, on les fait tourner. Même mon frère est terrible pour cela. Quand on lui parle, c'est la chape de plomb qui tombe. Dans les réunions de famille ou en petit comité, parfois, il parlait de ces histoires de prêtres pédophiles. Il disait: “Le prêtre untel, il s'occupait beaucoup des petits scouts et il y a eu des problèmes avec les familles de Malicorne. Moi je ne tiens pas à avoir la même chose.” Alors il a fermé la petite alcôve où les scouts montaient avec le père curé. Il y avait une alcôve en hauteur, où il fallait monter par une petite corde que le prêtre tirait. C'était inaccessible. Il pouvait faire n'importe quoi là-haut, personne ne s'en rendait compte. C'est un peu fou... »
La grande figure de la vie de Pierre Gouet est son oncle et tuteur Julien Gouet: résistant durant la guerre, puis notable religieux dans la Sarthe et enfin agent de l'ombre entre Église et État, conseiller de De Gaulle et proche de la famille Pompidou. Un homme qui avait autant d'amis en politique que dans les ordres, qui a travaillé avec Roger Etchegaray, Jean-Marie Lustiger ou l'actuel président de la Conférence des évêques de France, André Vingt-Trois. Et qui a hébergé le criminel contre l'humanité, Paul Touvier, chez lui.
Mon oncle
« De 1960 à 1966, mon oncle Julien Gouet était secrétaire de l'épiscopat. Il a négocié avec brio la loi sur l'enseignement privé. Il voulait que cela aboutisse, car il n'aimait pas les libres penseurs et les francs-maçons. Il voulait prendre une revanche sur la loi Combes de séparation de l'Église et de l'État. De Gaulle était un peu réticent, mais comme les catholiques de l'époque étaient un bon vivier d'électeurs pour lui, il n'a pas été trop regardant et il a laissé faire ses ministres. J'ai entendu Jean Foyer (garde des Sceaux de 1962 à 1967) dire à mon oncle: “Vous faites une directive auprès des évêques pour que, dans les paroisses de France, on dise qu'il faut voter pour le Général.”
« Mon oncle était aussi un des conseillers de De Gaulle, mais il ne voulait pas en parler. Il s'occupait des relations entre le général et l'Église. Mais il a été énormément troublé quand Bastien-Thiry a été exécuté. Après, il a cessé d'aller voir de Gaulle. Mais il est resté ami de la famille Pompidou, il a marié son fils Yves, il est intervenu quand il y a eu des ragots sur la vie privée de Madame Pompidou.
« C'était un gros bosseur, un homme de dossiers, une figure de l'ombre. Ce n'était pas une personne capable d'animer un diocèse, mais un homme d'appareil. Il était brillant, secret, efficace, mais il y avait deux visages en lui. Celui de l'ombre, pas très joyeux, et celui de la réussite, qui n'était quand même pas si mal. Il a logé dans plusieurs hôtels particuliers que possédait l'Église, notamment la maison de Mata Hari, où s'est fait le mariage de ma sœur. C'était assez cocasse. Il y a eu l'hôtel de la rue du Bac, la résidence en face Matignon, 53, rue de Varenne. Quand on fait le tour des biens que possèdent les institutions religieuses dans Paris ou ailleurs, c'est affolant... Il a refusé la nomination d'archevêque de Bordeaux. Il aurait pu être cardinal. Mais la charge d'un diocèse était quelque chose qu'il ne voulait pas renouveler. Il avait un ami, qui lui a succédé, le cardinal Etchegaray, qui était d'une autre trempe. Il était d'une simplicité..., c'était l'antithèse de mon oncle.
*
«L'épiscopat français en a beaucoup voulu à mon oncle pour l'affaire Touvier»
« Il a fini par quitter le secrétariat de l'épiscopat car il ne s'entendait pas trop avec Lustiger, qui avait des auxiliaires comme Mgr Vingt-Trois qui lui savonnaient la planche. Lustiger voulait davantage de séparation avec le pouvoir politique, alors que mon oncle était vraiment immergé dans le pouvoir. Il a été sacré évêque, puis nommé directeur de l'œuvre pontificale de la sainte enfance. Cela consistait à collecter les fonds auprès des gouvernements et des structures d'État, pour financer des maisons pour les enfants. Il a été voir Pinochet et certains dictateurs peu recommandables. À mon avis, sous sa tâche, il y avait une aide à l'Opus Dei qui n'était pas négligeable.
« Je suis sûr qu'il a eu à connaître un certain nombre de problèmes de pédophilie lorsqu'il était à l'œuvre pontificale de la sainte enfance. Il était au courant de certaines choses, tout en étant essentiellement collecteur d'argent. Lorsqu'il a quitté sa charge, il m'a demandé de l'emmener en voiture avenue Reille, chez les Franciscaines missionnaires de Marie, où il y avait un broyeur. Il m'a dit: “Je me débrouille tout seul”, et il a déchiqueté plein de documents, dossiers et notes. Je pense qu'ils avaient à voir avec certaines affaires de l'épiscopat et de l'œuvre de la sainte enfance, qui était un puits d'argent pour l'Église. »
Compromissions
« L'épiscopat français lui en a beaucoup voulu pour l'affaire Touvier. Il pensait que le repentir et le pardon à Touvier étaient un parcours normal pour un effacement des charges qui pesaient contre lui, en vue d'une réhabilitation. Il l'a accueilli chez lui. C'était sous Pompidou. La résidence où il habitait, rue de Varenne juste à côté de l'Hôtel Matignon, faisait trois étages. Il avait le deuxième, et au troisième, il y avait des chambres et des appartements. Touvier était en haut. Généralement, le samedi ou le dimanche on allait chez lui faire des petites ripailles, car il était assez convivial. Il nous interdisait d'aller là-haut, mais évidemment c'était la première chose que l'on faisait. C'est là qu'on croisait “Monsieur Paul”.
« Pour l'Église, c'était vraiment une faute politique, une imbrication profonde avec le pouvoir. Quand il s'est retiré dans la Sarthe, il était oublié. Pour son sacre, il y avait tous les cardinaux, archevêques et évêques de France. À son enterrement il y en avait à peine dix. Cela montre bien le rejet flagrant. C'est cela qui l'a fait un peu mourir.
« Un jour, j'ai parlé à mon oncle de mon homosexualité. Il connaissait bien Joël Le Theule, député de la Sarthe et ministre sous de Gaulle et Giscard, qui ne cachait pas son homosexualité à mon oncle. D'ailleurs, il a célébré son homélie le jour de son décès. Monsieur Le Theule avait comme adjoint parlementaire Monsieur Fillon. Il lui a servi de mentor. Il y avait, chez certains pasteurs, comme une grandeur d'âme à accepter l'homosexualité, quand on était arrivé à un certain niveau. »
Quelle foi ?
« Aujourd'hui, je ne peux pas croire dans les balivernes et les contes de fées de la Bible ou du catéchisme. Ce n'est pas possible de raconter des sornettes aux enfants. C'est révoltant que l'Église n'ait pas le courage d'accepter de se remettre en cause.
« Quant à mon rapport avec la foi, la sainteté républicaine, dont parle Vincent Peillon, me convient très bien. On peut être, quand on est laïque, voisin d'une morale, qui accepte la charité, la solidarité, la justice, le partage... Mon engagement social et syndical m'a beaucoup marqué. C'est ce qui m'a aidé à m'épanouir. C'est ma foi dans l'Homme, dans la justice. C'est une autre foi. Tant pis si je ne crois pas dans un Dieu barbu.
« L'arrivée de tous ces scandales qui montaient en puissance ces derniers mois m'a profondément remué. Cela m'a torturé et empêché de dormir pendant plus d'une semaine. Puis je me suis dit qu'il n'était pas possible de se taire. Au Mans, j'ai aidé à fonder une association qui s'appelait Homogène. On faisait des permanences et l'on était confrontés à des gens qui avaient subi la même chose. L'Église française bétonne complètement. Ce que me dit, par bribes, mon frère, me prouve qu'il y a encore des prêtres pédophiles, qui sont en activité. »
Jean-Marie Villot (1905-1979) fut le prédécesseur de Julien Gouet au secrétariat général de l'épiscopat. Nommé ensuite cardinal avant de poursuivre sa carrière au Vatican où il fut un des plus proches collaborateurs de Paul VI et Jean-Paul Ier (sa biographie complète sur Wikipedia ici).
Joël Le Theule (1930-1980) fut un de principaux barons de la droite gaulliste, député de la Sarthe et ministre à plusieurs reprises. Il fut le mentor politique de François Fillon, qui lui succéda dans ses divers mandats (sa biographie complète sur Wikipedia ici).
Paul Touvier (1915-1996) fut le chef de la milice lyonnaise durant la Seconde Guerre mondiale. Arrêté, puis condamné à mort en 1947, il parvint à s'échapper. Sa cavale a duré 43 ans et il fut abrité par de nombreux membres de l'Église. Gracié par Pompidou en 1971, les poursuites contre lui sont relancées pour crimes contre l'humanité. Il est capturé en 1990 et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1994 (sa biographie complète sur Wikipedia ici).
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: La pédophilie dans l'Église...
Merci Bernard !
_________________
Hello Invité ! Le du 01 novembre 2024 est en ligne et accessible directement en cliquant sur "Meta-Quizz" .
Vous pouvez choisir le thème du prochain quizz en cliquant ICI , pour participer au sondage !
Re: La pédophilie dans l'Église...
Aujourd'hui, dans le Monde , des articles sur l' Eglise et la pédophilie
en Belgique .
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/09/10/en-belgique-l-eglise-catholique-fait-la-lumiere-sur-des-abus-sexuels_1409608_3214.html
En France, c' est plus discret, au moins jusqu' à présent . Nous n' avons pas nos Flamands parpaillots...On aurait même un évêque qui a eu sa période de gentillesse avec les enfants et qu' on voit de temps en temps à la télé...
en Belgique .
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/09/10/en-belgique-l-eglise-catholique-fait-la-lumiere-sur-des-abus-sexuels_1409608_3214.html
En France, c' est plus discret, au moins jusqu' à présent . Nous n' avons pas nos Flamands parpaillots...On aurait même un évêque qui a eu sa période de gentillesse avec les enfants et qu' on voit de temps en temps à la télé...
bernard1933- Aka Tpat
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Re: La pédophilie dans l'Église...
Bonjour à toutes et à tous
Oui c'est un sujet qui est une honte surtout émanant de personnes sensés apporter la bonne nouvelle et qui ont la confiance des parents et les honneurs des paroissiens!
J'ai pendant des années enseigné le KT aux jeunes 12-13 ans et 14-15 ans je ne restais jamais suel avec un gamin ou une gamine et je ne les embrassais pas non plus !Ils m'ont parfois donné du fil à retordre mais j'étais comme eux à leur âge
Le message que je voudrai faire passer et le suivant: Ces pédophiles, prêtres instituteurs ou ayant des enfants qui leur sont confiés "" vous ne savez pas le bonheur que ces enfants devenu adultes vous procurent quand ils viennent vous voire ou vous écrivent un mot "" vous les curetons du diable vous passez à coté de ses moments inoubliables quand ils vous demandent de les mariés des années plus tard, de baptiser leur enfants ou qu'ils désirent que ce soit vous qui enteriez le grand père ou un autre membre de la famille et qu'ils demande pour ça une autorisation au curé de leur paroisse parce qu'ils sont d'un autre diocèse, mais qu'ils tiennent absolument que ce soit vous parce que vous les avez aimé comme vos enfants respecté puni comme un papa ou une maman le ferai et bien je vous dit A VOUS prédateurs, que vous vous êtes privés d'une joie immense !
Qu'avez vous fait de la parole de Jésus " nul ne quittera femme enfant sans recevoir au centuple " j'ai plus de mef ( youpi ) j'ai pas d'enfants à moi mais j'ai ceux qui m'ont été confié et qui m'aime tous !
Alors ayez lz courage si ça vous démange d'aller voire une grosse qui vous vide le trop plein et LAISSEZ les enfants bordel !! ou la grenade mettez la dans votre slip !!!
Oui c'est un sujet qui est une honte surtout émanant de personnes sensés apporter la bonne nouvelle et qui ont la confiance des parents et les honneurs des paroissiens!
J'ai pendant des années enseigné le KT aux jeunes 12-13 ans et 14-15 ans je ne restais jamais suel avec un gamin ou une gamine et je ne les embrassais pas non plus !Ils m'ont parfois donné du fil à retordre mais j'étais comme eux à leur âge
Le message que je voudrai faire passer et le suivant: Ces pédophiles, prêtres instituteurs ou ayant des enfants qui leur sont confiés "" vous ne savez pas le bonheur que ces enfants devenu adultes vous procurent quand ils viennent vous voire ou vous écrivent un mot "" vous les curetons du diable vous passez à coté de ses moments inoubliables quand ils vous demandent de les mariés des années plus tard, de baptiser leur enfants ou qu'ils désirent que ce soit vous qui enteriez le grand père ou un autre membre de la famille et qu'ils demande pour ça une autorisation au curé de leur paroisse parce qu'ils sont d'un autre diocèse, mais qu'ils tiennent absolument que ce soit vous parce que vous les avez aimé comme vos enfants respecté puni comme un papa ou une maman le ferai et bien je vous dit A VOUS prédateurs, que vous vous êtes privés d'une joie immense !
Qu'avez vous fait de la parole de Jésus " nul ne quittera femme enfant sans recevoir au centuple " j'ai plus de mef ( youpi ) j'ai pas d'enfants à moi mais j'ai ceux qui m'ont été confié et qui m'aime tous !
Alors ayez lz courage si ça vous démange d'aller voire une grosse qui vous vide le trop plein et LAISSEZ les enfants bordel !! ou la grenade mettez la dans votre slip !!!
atlas- Sorti de l'oeuf
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Re: La pédophilie dans l'Église...
Mais Atlas, je te donne la réponse du pourquoi!
"Laissez venir à moi les petits enfants" (Mc 10, 13-16)
13- On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement. 14- Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. 15- Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » 16- Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.
C'est clair non ?!
"Laissez venir à moi les petits enfants" (Mc 10, 13-16)
13- On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement. 14- Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. 15- Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » 16- Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.
C'est clair non ?!
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Cervantes
Re: La pédophilie dans l'Église...
Jip pas sur d'avoir compris ta question réponse mais j'essaie quand même de répondre!
peut être te demandes tu pourquoi je ne les embrassais pas, j'évitai d'être familier et puis je ne suis pas Jésus ça se saurai non ?
Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent
Il ne s'agit pas de dire arheu arheu à tout comme les gamins ni de au curés mais d'être simple comme Lui le fils de Dieu et Dieu Lui même l'était
ça réponds à ta demande??
peut être te demandes tu pourquoi je ne les embrassais pas, j'évitai d'être familier et puis je ne suis pas Jésus ça se saurai non ?
Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent
Il ne s'agit pas de dire arheu arheu à tout comme les gamins ni de au curés mais d'être simple comme Lui le fils de Dieu et Dieu Lui même l'était
ça réponds à ta demande??
atlas- Sorti de l'oeuf
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Re: La pédophilie dans l'Église...
je ne parlais pas de toi, je te dis simplement que certains curetons ont pris au pied de la lettre les paroles de jésus...atlas a écrit:Jip pas sur d'avoir compris ta question réponse mais j'essaie quand même de répondre!
peut être te demandes tu pourquoi je ne les embrassais pas, j'évitai d'être familier et puis je ne suis pas Jésus ça se saurai non ?
Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent
Il ne s'agit pas de dire arheu arheu à tout comme les gamins ni de au curés mais d'être simple comme Lui le fils de Dieu et Dieu Lui même l'était
ça réponds à ta demande??
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Cervantes
Re: La pédophilie dans l'Église...
Jipe, tu mérites le Grand prix de l'humour du forum!
Claude Dorpierre- Affranchi des Paradoxes
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Re: La pédophilie dans l'Église...
bulle!! tu m'as volé ma blague...Zut et flute!
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Re: La pédophilie dans l'Église...
Les "vieux" cathos de Belgique sous le choc !
Les vieux cathos l'ont bien connu, ce Monseigneur, il était très apprécié.
Et il savait, bien entendu... ...il savait tout, d'autant plus qu'il s'agissait de son frère, un prêtre décédé en 2.006.
Pendant quarante ans, son frère a violé des filles de 12 à 18 ans !
Seule sanction : chaque fois déplacé dans une autre paroisse... .
Pour finir, les autorités (dont son frère Monseigneur) ont pensé qu'en le déplaçant comme aumônier dans une institution pour filles en détresses et handicapées mentales, il n'y aurait plus de risques.
Hélas, là aussi, il a continué... .
40 ans de viols de mineurs, un frère évêque qui était au courant depuis le début... --- les vieux cathos de Belgique sont sous le choc, ils n'en reviennent pas... .
Les vieux cathos l'ont bien connu, ce Monseigneur, il était très apprécié.
Et il savait, bien entendu... ...il savait tout, d'autant plus qu'il s'agissait de son frère, un prêtre décédé en 2.006.
Pendant quarante ans, son frère a violé des filles de 12 à 18 ans !
Seule sanction : chaque fois déplacé dans une autre paroisse... .
Pour finir, les autorités (dont son frère Monseigneur) ont pensé qu'en le déplaçant comme aumônier dans une institution pour filles en détresses et handicapées mentales, il n'y aurait plus de risques.
Hélas, là aussi, il a continué... .
40 ans de viols de mineurs, un frère évêque qui était au courant depuis le début... --- les vieux cathos de Belgique sont sous le choc, ils n'en reviennent pas... .
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: La pédophilie dans l'Église...
Je me pose une question : pourquoi tant de pédophilie en Belgique ?
" C"est-y-pas " parce que les enfants belges sont plus mignons que les autres ? Quand j' étais jeune, on regardait les belles suédoises ... En définitive, c' était peut-être des belges...
" C"est-y-pas " parce que les enfants belges sont plus mignons que les autres ? Quand j' étais jeune, on regardait les belles suédoises ... En définitive, c' était peut-être des belges...
bernard1933- Aka Tpat
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Re: La pédophilie dans l'Église...
Ca démange sous les soutanes...
Associated Press ( 30-10-2010)
Vérone, Italie
Les victimes italiennes de pédophiles du clergé ont manifesté pour que ces abus sexuels soient reconnus comme un crime contre l'humanité à l'occasion d'un premier rassemblement du genre samedi à Vérone.
L'organisateur de la manifestation, Salvatore Domolo, a appelé à la solidarité internationale. Il a aussi demandé à la justice civile d'exécuter pleinement ses devoirs en vertu de la liberté et de la vérité, sans être intimidé par le clergé.
La complicité des hauts-dirigeants de l'Église, conjuguée au grand nombre de ces crimes sur la scène internationale, devrait mener à la conclusion qu'il s'agit de crime contre l'humanité commis par l'organisation politico-religieuse, a déclaré M. Domolo en conférence de presse, lui-même une victime et un ancien prêtre. Il a été abusé de 8 à 12 ans et a pratiqué la prêtrise pendant 15 ans.
Plusieurs dizaines de personnes, des victimes et leur famille, se sont réunies à Vérone pour la manifestation. Les organisateurs du rassemblement espèrent que les victimes isolées comprendront qu'elles ne sont pas seules et que la population, récalcitrante à croire que des prêtres et des soeurs aient pu commettre de tels crimes, sera convaincue.
La ville de Vérone a été choisie pour ce premier rassemblement en raison des abus qui y ont eu lieu entre les années 1950 et 1980 dans une école pour personnes sourdes. Soixante-sept étudiants y ont souffert d'agressions sexuelles, de pédophilie et de punitions corporelles.
«En Italie, il n'y a pas d'espoirs pour les victimes de pédophiles. Au moment où la victime prend conscience qu'elle en est une, il n'y a plus de recours judiciaire possible», a indiqué M. Domolo. Il a ajouté que ce rassemblement est crucial parce que la présence de l'Église catholique dans la société italienne réduit les possibilités de discussions sur le sujet.
«L'Église est au courant de ce qui se passe depuis 50 ans mais elle continue de garder le silence d'une façon dégoûtante», a affirmé Salvatore Domono.
Une femme sourde de 58 ans ayant étudié pendant 15 ans à l'Institut Antonio Provolo pour les sourds de Vérone, a raconté que lors de sa première confession, ne sachant pas quoi dire, elle avait demandé conseil aux soeurs. «Je leur ai dit que je me grattais parce que mes vêtements de laine me piquaient. Les soeurs m'ont répondu: «Dis-lui que tu te touches».»
bernard1933- Aka Tpat
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Re: La pédophilie dans l'Église...
Ils nous étonneront toujours, nos amis belges ! Voilà même que les bonnes soeurs s' y mettent ! L' apprentissage de la flûte ou du pipeau?
http://www.lepost.fr/article/2011/01/03/2358671_des-nonnes-pedophiles-au-sein-de-l-eglise-belge.html
http://www.lepost.fr/article/2011/01/03/2358671_des-nonnes-pedophiles-au-sein-de-l-eglise-belge.html
bernard1933- Aka Tpat
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Date d'inscription : 23/03/2008
Re: La pédophilie dans l'Église...
Je ne sais si les "vieux cathos sont sous le choc", car la pédophilie existe depuis toujours (?) et dans tous les milieux ou les pédos trouvent une proie(s) potentiel(s), (mettre au pluriel car une fois avec une victime n'est pas ce que les prédateurs recherchent). Dans l'éducation national, les centres de loisirs ..., attirent les déviants pervers, alors, plus en Belgique qu'en France ? je ne crois pas. La Belgique en parle plus et est active, chasse, enquête, recherche...Magnus a écrit:Les "vieux" cathos de Belgique sous le choc !
C'est un crime contre l'Homme, l'Humain et un sacrilège absolu et un blasphème total vis à vis de Dieu.
IL aime toutes Ses Créatures, alors voir des exactions abjectes à l'encontre de Ses enfants et par des hommes le louant et le priant ! (je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec ceux qui tuent aussi et martyrisent les femmes sous le même prétexte infâme et blasphématoire envers Lui.)
raphael-rodolphe- Aka L'Arbre Qui A La Tête Dans Les Etoiles
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Re: La pédophilie dans l'Église...
Béatitudes. 10 ans de prison requis contre le frère Albert
La peine maximale a été requise contre le frère Pierre-Etienne Albert, accusé d'agressions sexuelles sur des enfants entre 1985 et 2011 au sein de la communautés des Béatitudes.
Le tribunal correctionnel de Rodez a donc requis 10 ans réclusion envers le prêtre de 62 ans, qui aurait abusé de 38 personnes mineures. Dans son réquisitoire, le procureur Yves Dempérié a demandé à la cour la peine maximum prévue par la loi "parce que cet homme est un véritable pédophile, un prédateur dangereux". "Vos actes terribles, monsieur, vous les avez commis grâce à votre robe de bure qui incitait les enfants à la confiance, au silence. C'est une circonstance aggravante. Vous les avez salis à vie", a également déclaré le magistrat. "Alors partez en prison pour dix ans, monsieur. C'est le maximum. Et emmenez avec vous votre longue liste de victimes. Quant à vos pleurnicheries, vos excuses, vos remords à la barre, sachez qu'elles m'ont écœuré", a-t-il conclu.
Me Elisabeth Rudelle-Vimini, l'avocate de Frère Albert, a entamé sa plaidoierie en évoquant "la solitude, les remords, les demandes de pardon" de son client.
Jean-Marc Anselmi, le président de la cour, a mis son jugement en délibéré. Il pourrait rendre son verdict dans la soirée.
Source
Saloperie !
La peine maximale a été requise contre le frère Pierre-Etienne Albert, accusé d'agressions sexuelles sur des enfants entre 1985 et 2011 au sein de la communautés des Béatitudes.
Le tribunal correctionnel de Rodez a donc requis 10 ans réclusion envers le prêtre de 62 ans, qui aurait abusé de 38 personnes mineures. Dans son réquisitoire, le procureur Yves Dempérié a demandé à la cour la peine maximum prévue par la loi "parce que cet homme est un véritable pédophile, un prédateur dangereux". "Vos actes terribles, monsieur, vous les avez commis grâce à votre robe de bure qui incitait les enfants à la confiance, au silence. C'est une circonstance aggravante. Vous les avez salis à vie", a également déclaré le magistrat. "Alors partez en prison pour dix ans, monsieur. C'est le maximum. Et emmenez avec vous votre longue liste de victimes. Quant à vos pleurnicheries, vos excuses, vos remords à la barre, sachez qu'elles m'ont écœuré", a-t-il conclu.
Me Elisabeth Rudelle-Vimini, l'avocate de Frère Albert, a entamé sa plaidoierie en évoquant "la solitude, les remords, les demandes de pardon" de son client.
Jean-Marc Anselmi, le président de la cour, a mis son jugement en délibéré. Il pourrait rendre son verdict dans la soirée.
Source
Saloperie !
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Cervantes
Re: La pédophilie dans l'Église...
Hier soir, sur France 3, documentaire " La guerre perdue du Vatican", réémission vendredi à 3H05. Plongée étonnante dans ce monde secret du Vatican, lieu de toutes les intrigues et de toutes les combines ; un regard cru sur la Curie romaine et son monde secret . Le courage de Jean XXIII qui a osé convoquer un concile pour casser sa toute-puissance . Et puis un long intermède sur le fondateur des Légionnaires du Christ, Marcial Maciel, ami de Jean-Paul qui avait trouvé un moyen efficace pour soigner ses maux d'estomac, se faire toucher le sexe par les mains tendres de jeunes séminaristes ! Miracle ou effet placebo ? Je demande l'avis de notre spécialiste Jipé...Où on découvre pour finir qu'il avait femme et enfant...En somme, un monsieur polyvalent, comme les inspecteurs du fisc...Sans oublier le pédalage arrière-toute du panzer-cardinal...
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Humeur : ricanante
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Re: La pédophilie dans l'Église...
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- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: La pédophilie dans l'Église...
Cela mériterait un autre sujet mais quid du silence entourant la pédophilie dans l'Education Nationale?
http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/pedophilie-un-silence-coupable-de-l-education-nationale-205327.html
http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/pedophilie-un-silence-coupable-de-l-education-nationale-205327.html
Ling- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 09/07/2011
Re: La pédophilie dans l'Église...
Précision: ce qui m'étonne est le silence entourant le problème de la pédophilie.
Ling- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 09/07/2011
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