Sagesse du pluvian
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Nid de l’oiseau magicien
Le vieil ornithologue a rêvé de le voir,
Ce nid dont la structure est si bien agencée ;
De l’oiseau bâtisseur la subtile pensée
S’appuie sur un solide et ancestral savoir.
« Tu peux fort aisément trouver le nid du loir,
Il est fait de jolies brindilles amassées ;
D’autres formes de nid sont partout recensées,
Mais je n’en aime aucun, malgré ton bon vouloir. »
Ainsi se lamentait ce chercheur aux traits mornes ;
Certes, son désespoir nous a paru sans bornes,
Nous n’avons pu traiter sa demande à la noix.
Le voilà qui poursuit son errance éternelle ;
Au lieu d’être avec nous, buvant sous la tonnelle,
Il parcourt les sentiers, au plus profond des bois.
Saint Ambiveau
Il se souvient des mots du fils du charpentier,
Il est prédicateur de la Bonne Nouvelle ;
Les archanges du ciel l’éventent de leurs ailes,
Il a des auditeurs venus du monde entier.
Sa mère l’abreuva de l’eau d’un bénitier,
Son père l’instruisit avec le plus grand zèle ;
C’est ainsi qu’il devint un apôtre fidèle,
Digne représentant de ce noble métier.
Il a quelques défauts, mais Dieu les lui pardonne,
À qui sans hésiter son âme s’abandonne ;
C’est un humble pécheur, ce n’est pas un héros.
Il demande un secours aux âmes charitables,
Il sait qu’il peut compter sur des gens équitables ;
Certains même voudront lui offrir l’apéro.
Lutin d’été
Les fruits des vieux jardins ont des goûts de liqueurs,
Je viens les savourer quand les ombres s’allongent ;
Par-delà l’horizon le rouge soleil plonge,
Hypnos dans peu de temps sera notre vainqueur.
Je suis un vieux lutin, jadis un peu moqueur,
Mais guère maintenant, car j’ai jeté l’éponge ;
Mes années révolues me font l’effet d’un songe,
Vous ne me verrez point m’en faire chroniqueur.
Je contemple un fruit mûr que la brise balance,
J’écoute du verger le bienheureux silence ;
Les oiseaux sont partis, l’astre nocturne luit.
Ici venait danser la farfadette brune,
Ensemble nous goûtions la saveur de la nuit ;
Mais elle a disparu, je n’ai plus que la lune.
Le seigneur de Pétaouchnok
J’ai reçu pour domaine un petit coin de terre,
Je ne suis qu’un baron, je ne suis pas un roi ;
Mon territoire vit sous de paisibles lois,
Je parviens à m’entendre avec mes feudataires.
Un prêtre m’a transmis son goût pour les mystères,
Je n’en suis pas encore à partager sa foi ;
Je suis assez prudent, je crois ce que je vois,
Et non ce qu’autrefois des bardes racontèrent.
Certes, je fus crédule, au temps de mes amours,
Car je tenais pour vrais les mots des troubadours
Quand d’une vie commune ils chantaient les délices.
Je ne regrette rien, j’ai de beaux souvenirs,
Même si, certains jours, j’ai bu le noir calice
Offert par Cupidon, quand il nous veut punir.
Seigneur des éléphants
J’arbore deux glaives d’ivoire,
Telle est la volonté des dieux ;
Je ne m’en sers jamais, c’est mieux,
Même en cas de colère noire.
Ici j’ai de l’eau fraîche à boire,
Cela, c’est un bienfait des cieux ;
La source est plaisante à mes yeux,
Je peux m’y baigner sans déboires.
Je suis Maître des éléphants,
Ce sont mes petits, mes enfants,
Je les préfère aux sauterelles.
Sans crainte du serpent maudit,
Nous vivons dans un paradis ;
Nul ne nous vient chercher querelle.
Arbre de marbre
Je ne crains point le ciel qui devient noir,
Moins menaçant que n’est un incendie ;
Je ne crains point les faunes d’Arcadie,
Même s’ils sont amateurs de foutoir.
Je suis un arbre aux magiques pouvoirs,
Par ma force est la dryade enhardie ;
Sa voix s’élève en douces mélodies,
Formant un chant de détresse et d’espoir.
Je dis des vers, ceux que je me rappelle,
Tel un vieux moine en la verte chapelle ;
L’herbe m’écoute et n’en retiendra rien.
J’oublie des mots, mais qu’à cela ne tienne,
Je suis ainsi, les phrases vont et viennent,
Changent de forme et tissent d’autres liens.
Biche d’argent
Je n’arnaque point les corbeaux,
Le croire, c’est une hérésie ;
Jamais de telles fantaisies
Ne traverseront mon cerveau.
Moi, je me nourris d’ambroisie,
Jamais de foin, c’est pour les veaux ;
La fermière les trouve beaux,
Je n’en ai point de jalousie.
Fabuliste, ton papier blanc
Semble appeler des mots troublants,
Ton esprit n’est pas ordinaire.
Je suis une biche, pendard,
Et non ce truand de renard,
Surveille ton imaginaire.
Sur la mer
Un marin réconforte une sirène triste,
Sourires échangés, platoniques amours ;
C’est un petit bonheur qui dure un temps très court,
L’ondine se console avec un apnéiste.
Le capitaine croit que Neptune l’assiste,
Mais les dieux bien souvent à nos désirs sont sourds ;
Des récifs sont placés tout au long du parcours,
Des pièges que la nef rencontre à l’improviste.
En partant de son port le vaisseau fut béni
Par quelques mots latins d’un sage moine carme ;
Un démon fut vaincu dans ce combat sans armes.
Or, tant que leur labeur ne sera pas fini,
Les matelots craindront pour cette nef qui tremble,
Mais vivront cette peur dignement, dans l’ensemble.
Oiseau sans paradis
Au paradis ne vit nul oiseau, dit le prêtre,
Tous vont en inframonde à l’heure de leur mort,
Retrouvant en ce lieu le démon Belphégor
Qui de tout volatile est le seigneur et maître.
Le moine, qui m’a l’air d’un peu mieux s’y connaître,
Prend alors la parole et dit son désaccord ;
Puisque de nos oiseaux sont purs l’âme et le corps,
Le bonheur éternel est fait pour eux, peut-être.
L’oiseau dit « Pour les morts, il n’est point de survie,
Un cadavre ne fait ni pitié ni envie ;
Disparaître à la fin, c’est le sort de chacun.
On tire le rideau quand le spectacle cesse,
Vers le vestiaire alors les spectateurs se pressent ;
La lumière s’éteint quand il n’en reste aucun. »
Fables et rencontres
La fable dit les rencontres galantes,
Les vains remords et les vaines amours ;
À de tels vers Cupidon n’est pas sourd,
Qui plaisent à sa malice volante.
La vie commune est parfois éprouvante,
La solitude est un morne séjour ;
Et tout cela doit nous quitter, un jour,
Car éphémère est toute âme vivante.
D’y réfléchir je ne peux me lasser,
Mais d’en parler, faudrait-il s’empresser ?
Sans avancer, mon esprit se démène.
Ce qui existe, à son tour, passera,
La vie d’un homme ou bien celle d’un rat ;
Rien n’y feront les paroles humaines.
Licorne et loup
La fable quelquefois semble une parabole,
Comme nous le voyons quand le loup parle au chien ;
Mais de licorne et loup, je ne vous dirai rien,
Sinon que l’autre jour j’en ai fait des symboles.
Sage est le Seigneur Loup, mais la Licorne est folle,
Car son âme confond le mal avec le bien ;
Je ne la juge pas, Dieu reconnaît les siens,
Sur de pareils sujets, jamais je n’extrapole.
Rarement tu pourras les voir en même lieu,
Sur les doigts d’une main les exemples se comptent ;
Ils ne complotent rien ensemble, et c’est tant mieux.
La licorne est duchesse et le loup n’est qu’un comte,
De pareils titres ont peu de sens, à mes yeux ;
Ils ne t’apporteront ni l’honneur, ni la honte.
Honneur à la sonnante
Elle éveille les gens quand survient l’aube claire
Et sait, comme le coq, annoncer le matin ;
Ce vibrant du carillon n’est pas pour nous déplaire,
Nous sortons vivement de nos draps de satin.
La cloche indique aussi le temps crépusculaire,
Si souvent évoqué dans les textes latins ;
De l’horloge elle suit le parcours circulaire
Et sonne aussi le glas quand une vie s’éteint.
Nous aidant à franchir les heures douloureuses,
Accompagnant nos coeurs dans un jour sépulcral,
Elle offre à nos tympans son timbre magistral.
Du coq de ce clocher, serait-elle amoureuse ?
Je ne sais si par elle il se sent attiré,
Je ne crois pas l’avoir entendu soupirer.
Fugacité
Sur nos planètes règne un soleil hasardeux,
Nous pensons qu’il en vient à ses heures dernières ;
Soyons reconnaissants pour sa faible lumière,
Il est usé par l’âge, et ce n’est pas honteux.
L’homme s’essouffle aussi quand il devient trop vieux,
Lui qui ne pourra pas revenir en arrière ;
Il perd son arrogance et sa flamme guerrière,
Il devient plus modeste, et cela, c’est tant mieux.
Certains rêvent d’un monde où les âmes s’envolent,
Car ils furent séduits par de saintes paroles ;
D’autres préfèreront se débrouiller sans Dieu.
Le soleil songe-t-il à sa folle jeunesse ?
Vainement sur ce point j’interroge les cieux,
Je ne suis pas certain d’avoir la bonne adresse.
Roi sans entrain
Il était un vieux roi timide et solitaire,
Un fragile vieillard dont l’esprit s’égarait ;
Souvent à ses dépens le bouffon se marrait,
Mais le monarque alors ne faisait que se taire.
Plus jeune, il se plongeait dans les plaisirs vulgaires,
Mais son âme à présent leur trouvait moins d’attraits ;
Même les voluptés, où son corps se vautrait
En douce compagnie, ne le tentaient plus guère.
Il acceptait pourtant de trinquer avec nous,
Trouvant encore assez plaisant de boire un coup ;
Aussi, d’encourager le labeur viticole.
Personne ne t’en veut, pauvre roi désarmé ;
Le noir caveau, bientôt, sur toi se va fermer,
Ta carcasse est déjà la proie des morticoles.
Château d’Arpajon
C’est ici qu’a grandi la vicomtesse exquise,
Nourrie de catéchisme et de petits gâteaux ;
Sa gouvernante fut une belle marquise,
Son précepteur un moine, érudit, mais pataud.
De sa naissance on n’a nulle date précise,
Ils n’en parleront pas, les murs du vieux château ;
On en a seulement la chronique indécise
Venant d’un rédacteur qui nous mène en bateau.
La belle sut écrire une émouvante prose
Mêlant à sa vraie vie des actes inventés ;
La fin de ce récit n’est pas à l’eau de rose.
Des pages de souffrance ou bien de volupté,
Du bruit, de la fureur, d’habiles métaphores,
Espérons qu’elle va nous en offrir encore.
Planète Diracandra
Sur cet astre, pas de mystère,
Pas d’impénétrables taillis ;
Mais rien que de charmants pays,
Autant de nouvelles Cythères.
Aucun habitant n’est austère,
Même, ils sont plutôt dégourdis ;
Aucun besoin de Paradis
Car ils l’ont sur leur propre Terre.
C’est très tentant pour les humains,
Mais nous ignorons le chemin ;
Puis cette zone est trop lointaine.
Seuls y sont allés trois corbeaux,
Là-bas morts et mis au tombeau ;
Et leur fin, dit-on, fut sereine.
Paresse d’une étoile
C’est un astre perdu qui n’en fait qu’à sa tête,
Nous avons oublié comment il se nommait ;
C’est sans doute un Alpha, puis le nom d’une bête,
Ou encore Epsilon, le saurons-nous jamais ?
Aucun docte chercheur n’ira faire une enquête,
C’est un astre inutile, et qui rien ne promet ;
Nul rédacteur non plus, pas même un exégète,
Tout est donc comme si du ciel on le gommait.
Il n’est ni dans la Loi ni dans les Écritures,
Ni dans les faux versets produits par imposture ;
Et nul auteur n’en fit le décor d’un roman.
Il n’éclaira jamais nos joies ni nos souffrances,
Qu’il soit ou non réel, aucune différence,
Il s’introduit ici, je ne sais pas comment.
Dans ma friche
Je suis l’hôte discret d’une prairie déserte,
Je m’installe, rêveur, sous un nuage blanc ;
J’ai perdu toute idée de profit ou de perte,
Je vais sans me presser, je n’applique aucun plan.
Je laisse de côté ce qui me déconcerte,
Pourquoi m’y arrêter, je n’en ai pas le temps…
Je n’ai jamais été de ces gens qui dissertent,
Je ne me pris jamais pour un homme important.
Je ne fais presque rien, je regarde et j’écoute
Et je ne tente point de dissiper mes doutes ;
Je crois avoir compris que le silence est d’or.
Comme tout un chacun, je quitterai ce monde,
Ne sombre pas alors dans la peine profonde,
Je sais, dès aujourd’hui, que fragile est mon corps.
Ange agnostique
L’ange manque de foi, bizarre phénomène,
C’est un penseur sceptique, un rêveur, un blagueur ;
Nul archange du ciel ne lui en tient rigueur,
Il est encore loin de la noirceur humaine.
Je ne vois aucun trouble en son âme incertaine,
Il n’est point abusé par un démon trompeur ;
Son coeur immatériel n’éprouve aucune peur,
Lequel est aussi pur que l’eau d’une fontaine.
Ce noble messager, de lumière vêtu,
Sur de pareils sujets n’a jamais débattu,
Quelque chose me dit qu’il n’en a pas envie.
Ne lui demande pas d’accomplir cet effort,
Qu’il soit imperméable au divin, c’est sa vie,
Lui qui n’a pas besoin de conjurer la mort.
L’oiseau qui lit Du Bellay
Pour découvrir une oeuvre il n’est jamais trop tard,
L’oiseau nourrit ainsi son âme béotienne ;
Puis il en parle avec la dame clunisienne
Qu’il nomme, en plaisantant, Noble Mère des Arts.
Il lira Du Bellay, comme on lit au plumard,
Profitant des leçons que les sonnets contiennent ;
Il aime cet auteur, il aime aussi Étienne
De La Boétie qu’il découvrit par hasard.
Les poètes, pour lui, sont une étrange faune,
Qu’ils soient des bords du Rhin, qu’ils soient des bords du Rhône,
Magique est le talent qu’ils savent déployer.
Pour certains, ces auteurs s’occupent de broutilles
Et l’on eût dû plutôt leur présenter des filles ;
Je n’en suis pas d’accord, mais c’est vous qui voyez.
Serpent de la vigne
Ce reptile qui mord dans les grappes juteuses,
Il n’aurait point l’idée de manger d’autres fruits ;
Il aime dérober d’un labeur le produit,
Cette pitance est douce à sa langue menteuse.
La Dame fut trompée par ses paroles creuses,
Adam fut à son tour par de tels mots séduit ;
Quelque démons alors ont ce jardin détruit,
Non sans s’être gavés de pommes savoureuses.
Malheur pour cet ancêtre et pour ses descendants !
Beaucoup d’entre eux cuiront dans un brasier ardent,
D’une vie de pécheur la juste pénitence.
Quand auras-tu pitié de nous, Dieu paternel ?
Tu sais que tes enfants ne sont pas éternels,
Mais peut-être, pour toi, c’est de peu d’importance.
Combustion
D’un bois très sec fut vivante la flamme,
Et bienvenue, car le soir descendait ;
Ce feu dansant le monde transcendait,
Un réconfort pour le corps et pour l’âme.
Jadis venait ici la noble Dame
Qui le latin et le grec entendait ;
À ses faveurs un barde prétendait,
Qui d’un refus jamais ne fit un drame.
Il était sage, il était un peu fou,
Lui qui souvent ne faisait rien du tout ;
Pour tout pécule il avait sa folie.
La Dame l’a repris sur plusieurs points,
Mais tu sauras qu’il ne s’en vexa point ;
Ils ont vécu loin de Mélancolie.
Cellier de Socrate
Douze amphores, dans ma demeure,
Celles que m’offrit ma moitié ;
Mieux vaut faire envie que pitié,
Ils ne boivent plus, ceux qui meurent.
Qui peut savoir quand viendra l’heure
De prendre congé du cellier ?
Deuil d’un agneau, deuil d’un bélier,
Dans les deux cas la brebis pleure.
Chassons maintenant le souci
Car les dieux ne sont pas sévères ;
Ils savent bien trinquer aussi.
(Socrate ainsi s’est exprimé,
C’est dans ma mémoire imprimé ;
Tout comme lui je persévère.)
Sainte Girafe
Elle assista la Reine en ses derniers instants,
Afin qu’elle ne fût aux enfers consumée ;
Cette girafe anglaise était du Prince aimée,
Lui qui devint le Roi, de son deuil s’attristant.
Tant de beaux sentiments en ce grand coeur battant,
Tant de chastes amours en cette âme enflammée !
Sa foi ne fut jamais par le doute entamée,
En laquelle régnait un éternel printemps.
Son propos était clair, sa parole était belle,
Elle qui n’était point du nombre des rebelles ;
Son puissant corps savait endurer la douleur.
Le rire du bouffon ne l’a pas offensée,
Elle sait qu’il n’a point de mauvaises pensées ;
Il veut, par son humour, conjurer le malheur.
Sans paratonnerre
Tu devrais le savoir, la nef craint les orages,
Le plus sage barreur est contre eux désarmé ;
L’équipage parfois est réduit à ramer
Ou, dans les pires cas, à s’attendre au naufrage.
Mais le grand calme plat nous met aussi en rage,
Tu vois cet océan, nous devons l’écumer ;
Et toi, pendant ce temps, tu te plais à rimer
En admirant la vague et le plaisant rivage.
À ces broutilles, toi, tu veux bien t’arrêter,
Puis avec tes papiers te mettre en sûreté
Aux lieux où la cervoise est à flots déversée ;
Écris donc un peu moins, navigue plus souvent,
Apprends à maîtriser la puissance du vent
Et celle de l’ondine en la vague bercée…
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