Pour en finir avec la laïcité
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Magnus
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fred
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Pour en finir avec la laïcité
la laicité est une exeption dans le monde, en occident ou en europe , la plupart des pays n'en on pas et ne s'en porte pas plus mal , voir mieux , contrairement a ce que voudrait laissé pensé les défenseurs acharnés de ce concept , qui vois parfois la laïcité comme indispensable
l'Angleterre, le Pays de Galles et l'irlande du Nord , Malte, Monaco et Saint-Marin , le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède , la Grèce et l'Écosse
sont de beau pays démocratique qui posséde une "religion d'état" , contraire a la laïcité et cela n'en fait pourtant pas des mauvais pays , au contraire
et puis la loi sur la laïcité interdit aux politiques de s'occuper des religions , mais ces politiques ne peuvent pas en réalité ce passer des voix aux élections de ces memes religieux (croyants) , rien ne sert donc de séparé l'église et l'etat , puisque l'église et l'etat sont lié par la démocratie
l'Angleterre, le Pays de Galles et l'irlande du Nord , Malte, Monaco et Saint-Marin , le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède , la Grèce et l'Écosse
sont de beau pays démocratique qui posséde une "religion d'état" , contraire a la laïcité et cela n'en fait pourtant pas des mauvais pays , au contraire
et puis la loi sur la laïcité interdit aux politiques de s'occuper des religions , mais ces politiques ne peuvent pas en réalité ce passer des voix aux élections de ces memes religieux (croyants) , rien ne sert donc de séparé l'église et l'etat , puisque l'église et l'etat sont lié par la démocratie
fred- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : Deiste oeucuméniste
Humeur : attentif
Date d'inscription : 13/04/2008
Re: Pour en finir avec la laïcité
la laicité est une exeption dans le monde, en occident ou en europe , la plupart des pays n'en on pas et ne s'en porte pas plus mal , voir mieux , contrairement a ce que voudrait laissé pensé les défenseurs acharnés de ce concept , qui vois parfois la laïcité comme indispensable
Rien n'est indispensable, mais sans une laicité appuyée les risques de dérives sont plus grands
l'Angleterre, le Pays de Galles et l'irlande du Nord , Malte, Monaco et Saint-Marin , le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède , la Grèce et l'Écosse
sont de beau pays démocratique qui posséde une "religion d'état" , contraire a la laïcité et cela n'en fait pourtant pas des mauvais pays , au contraire
Oui dans la plupart de ces pays le religion est là pour l'apparat, elle ne dirige en rien la vie de l'état
Il y a une reine d'angleterre ce n'est pas pour cela que la grande bretagn est une monarchie :salut:
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De toute façon la laicité, c'est le peuple qui l'a voulu, il ne voulait pas d'une religion qui impose ses valeurs au-dessus des valeurs du peuple
Et ca marche ....car combien de pays laique discriminent des croyants ? aucun
Combien de pays religieux discriminent les personnes d'une autre religion (ou sans religion) ? une bonne centaine
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et puis la loi sur la laïcité interdit aux politiques de s'occuper des religions , mais ces politiques ne peuvent pas en réalité ce passer des voix aux élections de ces memes religieux (croyants) , rien ne sert donc de séparé l'église et l'etat , puisque l'église et l'etat sont lié par la démocratie
La laicité n'interdit pas aux politiques de s'occuper des religions, la laicité met tout le monde sur un pieds d'égalité
Donc le chrétien ou le musulman a son opinion autant écouté que celle de l'athée
Re: Pour en finir avec la laïcité
On ne pourrait pas revenir à une religion d'état en france...
Laquelle ?
Mais moi ce qui m'épate dans la laïcité française c'est cette idée que la pratique religieuse s'arrête ou
commence en passant la porte de sa maison.
c'est vraiment une vision d'athées !
Ca ne correspond à rien...
La pratique religieuse peut se vivre pendant les repas ou en classe/boulot !
Je pense qu'aujourd'hui il n'y aura pas de liberté religieuse en france sans communautarisme.
Vouloir la laïcité et le non communautarisme c'est n'importe quoi.
Laquelle ?
Mais moi ce qui m'épate dans la laïcité française c'est cette idée que la pratique religieuse s'arrête ou
commence en passant la porte de sa maison.
c'est vraiment une vision d'athées !
Ca ne correspond à rien...
La pratique religieuse peut se vivre pendant les repas ou en classe/boulot !
Je pense qu'aujourd'hui il n'y aura pas de liberté religieuse en france sans communautarisme.
Vouloir la laïcité et le non communautarisme c'est n'importe quoi.
Invité- Invité
Re: Pour en finir avec la laïcité
Rien n'empêche d'être chrétien en france au boulot ou ailleurs
Si les chrétiens ou autres veulent que les lois francaise ressemblent aux dogmes religieux , ils n'ont qu'à convaincre assez de monde pour faire élire la bonne personne
Tout le monde au même niveau, pourquoi la voix des croyant (en une religion) devrait compter plus que les autres ??
Si les chrétiens ou autres veulent que les lois francaise ressemblent aux dogmes religieux , ils n'ont qu'à convaincre assez de monde pour faire élire la bonne personne
Tout le monde au même niveau, pourquoi la voix des croyant (en une religion) devrait compter plus que les autres ??
Re: Pour en finir avec la laïcité
Que les bouffeurs d'athées se réjouissent, la laïcité ne semble guère prête à progresser chez cette Fille Aînée de l'Eglise qui se nomme France. Grâce à qui ? Grâce à Sarko :louer:
Mais lisez plutôt ce qui suit.... :
Mais lisez plutôt ce qui suit.... :
Dans son article "Laïcité" du Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire (1880-1887), Ferdinand Buisson écrivait que l'essence de l'Etat laïque consistait en ce qu'il était "neutre entre tous les cultes, indépendant de tous les clergés, dégagé de toute conception théologique". De là procédait l'exigence de neutralité de l'enseignant laïque, lequel, dans l'exercice de ses fonctions, ne devait prendre parti, ajoutait Buisson, "ni pour ni contre aucun culte, aucune Eglise, aucune doctrine religieuse". Cette exigence ne s'imposait pas seulement à l'enseignant, mais à tous les représentants de l'Etat (et a fortiori au premier d'entre eux) dans la sphère publique.
Le discours de Latran et le concept de "laïcité positive" avancé par Nicolas Sarkozy ne s'opposent-ils pas directement à cette exigence fondamentale de neutralité ? "Dégagé de toute conception théologique" ? Nicolas Sarkozy y célèbre la vertu théologale d'espérance en son acception religieuse, à laquelle il confère une plus grande valeur qu'aux espérances séculières, de même que la comparaison entre l'instituteur et le prêtre tourne à la faveur du second. "Neutre entre tous les cultes" ? En manifestant ostensiblement sa foi catholique dans un discours public, tout en saluant la récente loi (dite "loi sur le voile") interdisant les signes ostensibles à l'école publique, dont l'approbation aurait montré "l'attachement des Français à la laïcité", soit le président souffre d'un sérieux problème de logique, soit il suggère qu'une manifestation ostensible d'appartenance religieuse dans le cadre de fonctions publiques n'est pas incompatible avec la laïcité lorsqu'il s'agit du catholicisme (du président, du moins), tandis qu'elle est inacceptable pour l'islam (des lycéennes). On sait que Nicolas Sarkozy n'était guère favorable à cette loi.
C'est la notion de "laïcité positive" qui ouvre la brèche, sur le plan théorique, dans le principe de neutralité : le discours suggère ainsi que la laïcité aurait été, jusqu'ici, "négative" ou hostile à l'égard des religions, ce qui conduit à une étonnante dépréciation de la loi de 1905.
Or la loi de 1905 n'était ni "positive" ni "négative" à l'égard des religions, elle était "neutre", précisément : fondée sur le principe de l'égale liberté de conscience, elle garantit à toutes les religions le libre exercice du culte, tout en excluant la possibilité d'un financement des religions par l'Etat ou d'une participation des clergés à l'enseignement public, garantissant ainsi le droit pour des consciences athées ou agnostiques de ne pas subir de prosélytisme religieux de la part de l'Etat, comme pour les croyants de ne pas subir de propagande d'Etat en faveur de l'athéisme.
Croire pouvoir substituer à la neutralité laïque une laïcité "positive" conforme à la vision positive qu'a Nicolas Sarkozy des religions en général et du catholicisme en particulier, c'est transgresser ce principe fondamental. Imaginons qu'un prochain président soit un athée convaincu : s'il imitait la pratique inaugurée par Nicolas Sarkozy et faisait passer à son tour ses convictions privées dans la sphère publique, il aurait tout loisir de clamer partout (pour "traduire" par des formules analogues, dans cette perspective, à quelques morceaux choisis des discours de Latran et de Riyad) que "Dieu n'est rien d'autre qu'une illusion sous laquelle l'homme s'humilie", que "la République a besoin d'athées militants qui ne se laissent pas duper par des espérances illusoires et travaillent à l'amélioration réelle, ici-bas, des conditions d'existence", que la République a besoin d'une "morale débarrassée des fausses transcendances et résolument humaine", que la vocation de prêtre, qui consacre sa vie à un être fantomatique, est de moindre valeur que la vocation d'instituteur...
Comment les croyants réagiraient-ils à de telles déclarations ? Favoriseraient-elles la paix civile ? Sans doute rappelleraient-ils à ce président oublieux du principe de neutralité le beau mot d'un artisan chrétien de la laïcité, l'abbé Grégoire : "Qu'importe ma religion pour l'Etat ! Qu'un individu soit baptisé ou circoncis, qu'il prie Jésus, Allah, ou Jéhovah, tout cela est hors du domaine du politique." Avec sa "laïcité positive", Nicolas Sarkozy en a décidé autrement : sa religion doit importer pour l'Etat, ou plutôt, peut-être, toutes les religions (monothéistes du moins, si l'on suit la théologie politique du discours de Riyad) doivent-elles désormais pouvoir compter sur le soutien de la République dans leur oeuvre civilisatrice.
Mais alors, plutôt que de prétendre réaliser une légère inflexion par rapport à la laïcité républicaine de 1905, à laquelle, entre deux piques, on rend un hommage bien formel tout en l'amputant d'un principe fondamental, le président et ses conseillers en la matière devraient dire franchement qu'ils abandonnent le principe républicain de la neutralité de l'Etat et de ses représentants, dans la sphère publique, en matière confessionnelle.
SourceLe discours de Latran et le concept de "laïcité positive" avancé par Nicolas Sarkozy ne s'opposent-ils pas directement à cette exigence fondamentale de neutralité ? "Dégagé de toute conception théologique" ? Nicolas Sarkozy y célèbre la vertu théologale d'espérance en son acception religieuse, à laquelle il confère une plus grande valeur qu'aux espérances séculières, de même que la comparaison entre l'instituteur et le prêtre tourne à la faveur du second. "Neutre entre tous les cultes" ? En manifestant ostensiblement sa foi catholique dans un discours public, tout en saluant la récente loi (dite "loi sur le voile") interdisant les signes ostensibles à l'école publique, dont l'approbation aurait montré "l'attachement des Français à la laïcité", soit le président souffre d'un sérieux problème de logique, soit il suggère qu'une manifestation ostensible d'appartenance religieuse dans le cadre de fonctions publiques n'est pas incompatible avec la laïcité lorsqu'il s'agit du catholicisme (du président, du moins), tandis qu'elle est inacceptable pour l'islam (des lycéennes). On sait que Nicolas Sarkozy n'était guère favorable à cette loi.
C'est la notion de "laïcité positive" qui ouvre la brèche, sur le plan théorique, dans le principe de neutralité : le discours suggère ainsi que la laïcité aurait été, jusqu'ici, "négative" ou hostile à l'égard des religions, ce qui conduit à une étonnante dépréciation de la loi de 1905.
Or la loi de 1905 n'était ni "positive" ni "négative" à l'égard des religions, elle était "neutre", précisément : fondée sur le principe de l'égale liberté de conscience, elle garantit à toutes les religions le libre exercice du culte, tout en excluant la possibilité d'un financement des religions par l'Etat ou d'une participation des clergés à l'enseignement public, garantissant ainsi le droit pour des consciences athées ou agnostiques de ne pas subir de prosélytisme religieux de la part de l'Etat, comme pour les croyants de ne pas subir de propagande d'Etat en faveur de l'athéisme.
Croire pouvoir substituer à la neutralité laïque une laïcité "positive" conforme à la vision positive qu'a Nicolas Sarkozy des religions en général et du catholicisme en particulier, c'est transgresser ce principe fondamental. Imaginons qu'un prochain président soit un athée convaincu : s'il imitait la pratique inaugurée par Nicolas Sarkozy et faisait passer à son tour ses convictions privées dans la sphère publique, il aurait tout loisir de clamer partout (pour "traduire" par des formules analogues, dans cette perspective, à quelques morceaux choisis des discours de Latran et de Riyad) que "Dieu n'est rien d'autre qu'une illusion sous laquelle l'homme s'humilie", que "la République a besoin d'athées militants qui ne se laissent pas duper par des espérances illusoires et travaillent à l'amélioration réelle, ici-bas, des conditions d'existence", que la République a besoin d'une "morale débarrassée des fausses transcendances et résolument humaine", que la vocation de prêtre, qui consacre sa vie à un être fantomatique, est de moindre valeur que la vocation d'instituteur...
Comment les croyants réagiraient-ils à de telles déclarations ? Favoriseraient-elles la paix civile ? Sans doute rappelleraient-ils à ce président oublieux du principe de neutralité le beau mot d'un artisan chrétien de la laïcité, l'abbé Grégoire : "Qu'importe ma religion pour l'Etat ! Qu'un individu soit baptisé ou circoncis, qu'il prie Jésus, Allah, ou Jéhovah, tout cela est hors du domaine du politique." Avec sa "laïcité positive", Nicolas Sarkozy en a décidé autrement : sa religion doit importer pour l'Etat, ou plutôt, peut-être, toutes les religions (monothéistes du moins, si l'on suit la théologie politique du discours de Riyad) doivent-elles désormais pouvoir compter sur le soutien de la République dans leur oeuvre civilisatrice.
Mais alors, plutôt que de prétendre réaliser une légère inflexion par rapport à la laïcité républicaine de 1905, à laquelle, entre deux piques, on rend un hommage bien formel tout en l'amputant d'un principe fondamental, le président et ses conseillers en la matière devraient dire franchement qu'ils abandonnent le principe républicain de la neutralité de l'Etat et de ses représentants, dans la sphère publique, en matière confessionnelle.
Re: Pour en finir avec la laïcité
L'Architecte du Temps a écrit:
De toute façon la laicité, c'est le peuple qui l'a voulu, il ne voulait pas d'une religion qui impose ses valeurs au-dessus des valeurs du peuple
Et ca marche ....car combien de pays laique discriminent des croyants ? aucun
Combien de pays religieux discriminent les personnes d'une autre religion (ou sans religion) ? une bonne centaine
tu t'avance bien trop vite a mon avis
Laïcités autoritaires en terres d'islam
de Pierre-Jean Luizard (Auteur)
Présentation de l'éditeur
La laïcité peut-elle être un vecteur de démocratisation dans les pays musulmans ? En analysant l'histoire de la Tunisie, de l'Algérie, de l'Egypte, de la Syrie, de l'Irak, de l'Iran et de la Turquie, Pierre-Jean Luizard pose de manière nouvelle et lumineuse les enjeux actuels de la question laïque en terres d'islam. Imposée par Mustafa Kemal au lendemain de la Première Guerre mondiale, la laïcité devient la religion civile du nouvel Etat-nation turc et unmodèle pour l'ensemble du monde musulman : au cours du XXe siècle s'y répandent ainsi des idéologies nationalistes qui cherchent dans la race, l'histoire ou la langue, des principes d'union, en remplacement des identités religieuses encore dominantes.
Dès lors, les terres d'islam n'ont connu que des laïcités autoritaires qui ont paru bloquer toute émergence des sociétés civiles. Depuis Bourguiba jusqu'à Saddam Hussein en passant par le chah d'Iran, les professions de foi laïques ou laïcisantes ont été perçues comme le corollaire de régimes dictatoriaux et/ou de la perpétuation de la domination occidentale. Le seul pays musulman où la laïcité a été acceptée et intégrée culturellement est la Turquie. Pourtant, elle a connu un face-à-face permanent entre des élites laïques et autoritaires au pouvoir et une société civile qui s'est exprimée de façon croissante par l'islam.
De ce fait, elle partage aujourd'hui avec les autres pays musulmans une certaine configuration post-coloniale bien qu'elle n'ait pas été colonisée... Les dernières interventions de l'armée turque ne rappellent-elles pas celle de l'armée algérienne, mettant un coup d'arrêt au processus électoral de 1992 ?
La monarchie pahlavie en Iran, les régimes tunisien ou baassistes d'Irak et de Syrie, n'ont-ils pas été confrontés, à l'instar de l'Egypte de Nasser, à des défis similaires où la modernisation imposée par le haut a fait de l'idéal laïque ou laïcisant un repoussoir pour des sociétés bâillonnées ?
Biographie de l'auteur
Pierre-Jean Luizard, chercheur au CNRS (groupe de sociologie des religions et de la laïcité, Paris), est spécialiste d'histoire contemporaine de l'islam dans les pays arabes du Moyen-Orient. En 2004, il a publié, aux éditions Fayard, La Question irakienne.
http://www.amazon.fr/La%C3%AFcit%C3%A9s-autoritaires-en-terres-dislam/dp/2213635064
L'Architecte du Temps a écrit:fred a écrit:
et puis la loi sur la laïcité interdit aux politiques de s'occuper des religions , mais ces politiques ne peuvent pas en réalité ce passer des voix aux élections de ces memes religieux (croyants) , rien ne sert donc de séparé l'église et l'etat , puisque l'église et l'etat sont lié par la démocratie
La laicité n'interdit pas aux politiques de s'occuper des religions, la laicité met tout le monde sur un pieds d'égalité
Donc le chrétien ou le musulman a son opinion autant écouté que celle de l'athée
Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat.
Article 2
La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
encore une fois tu te trompe
la loi interdit bien aux politiques (République) de reconnaitre et donc de s'occuper des cultes (ou religions)
tu ne connais meme pas la loi sur la laïcité apparament
fred- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : Deiste oeucuméniste
Humeur : attentif
Date d'inscription : 13/04/2008
Re: Pour en finir avec la laïcité
Fred a écrit:
Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat.
Article 2
La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
La loi interdit bien aux politiques (République) de reconnaitre et donc de s'occuper des cultes (ou religions)
La République s'autorise néanmoins à placer des membres de l'Opus Dei, e.a, parmi ses dirigeants.
C'était du temps de Chirac, mais vous pensez bien que ça l'est encore sous le règne de Saint Sarko.
Lisez ceci :
Garde blanche du Vatican
La troublante ascension de l’Opus Dei
Si l’intégrisme musulman fait la « une » des journaux, les activités de la droite chrétienne s’effectuent souvent dans l’ombre, comme en témoigne la troublante ascension de l’Opus Dei. Milice religieuse au comportement de secte, héritière d’un anticommunisme militant, puissance à la fois économique et politique, l’Œuvre exerce une influence multiforme sur l’Église, mais aussi sur les pouvoirs temporels, qu’elle cherche à infiltrer. On retrouve ses proches jusque dans le gouvernement de M. Alain Juppé. Mais cette garde blanche du Vatican, très liée au pape Jean Paul II dont elle a permis l’élection, suscite aussi des résistances. Au nom de leur foi, bien des chrétiens rejettent la « dictature spirituelle » de l’Œuvre et craignent que cette « arme du pape » ne soit à double tranchant et ne se retourne un jour contre lui.
Par François Normand.
Par une politique de nominations épiscopales qui ne tient guère compte des souhaits exprimés par les Eglises locales, Jean Paul II mène son entreprise de restauration, utilisant tous les moyens à sa disposition : doctrinal, disciplinaire et surtout autoritaire, avec l’aide d’un certain nombre de mouvements « musclés » traditionalistes, souvent sectaires et politiquement à droite, tout à sa dévotion.
Ils font partie du « renouveau charismatique » ou ont pour noms : Comunione e Liberazione, organisation italienne née dans les années 70 ; les Focolari, mouvement lancé en 1943 à Trente ; le Néocatéchuménat, fondé à Madrid en 1964 ; les Légionnaires du Christ, groupe ultra-secret constitué au Mexique dans les années 40, et surtout l’Opus Dei (l’« Œuvre de Dieu »). Ce dernier mouvement fut créé en 1928 par le Père Escriva de Balaguer.
L’Opus Dei, qui jouit de l’appui inconditionnel de l’évêque de Rome, s’infiltre dans tous les échelons de la hiérarchie catholique. Est-il l’arme secrète du pape dans la reconquista catholique ou Jean Paul II est-il le prisonnier inconscient de cette « mafia blanche » dans sa propre conquête du pouvoir ?
Le président Jacques Chirac a-t-il nommé des membres de l’Opus Dei au gouvernement de M. Alain Juppé ? La question peut paraître saugrenue, sachant le peu d’attrait du fondateur du RPR pour la « chose cléricale », mais la composition du gouvernement devait satisfaire les nombreuses composantes de la droite française qui avaient soutenu la candidature du maire de Paris, dont le puissant lobby catholique conservateur. Si on a souligné la proportion relativement élevée de femmes dans ce cabinet - douze ministres ou secrétaires d’État sur quarante-deux membres -, on a moins relevé la coloration bien-pensante de ces ministres.
Mme Colette Codaccioni, ministre de la solidarité entre les générations, mère de cinq enfants et ancienne sage-femme, se définit comme « chrétienne et pour l’éducation à la vie » ; Mme Elisabeth Dufourcq, secrétaire d’État à la recherche, est l’auteur d’une thèse sur les congrégations religieuses féminines, dont elle a tiré un livre intitulé Les Aventurières de Dieu ; Mme Anne-Marie Idrac, secrétaire d’État aux transports, est la fille de l’un des pères fondateurs du Mouvement républicain populaire (MRP), parti catholique, et militante elle-même de leur héritier : le Centre des démocrates sociaux (CDS) ; et Mme Françoise de Veyrinas (CDS), secrétaire d’État aux quartiers en difficulté, est issue d’une famille toulousaine catholique militante.
On peut s’interroger sur l’entrée au gouvernement et dans les cabinets de deux personnes « proches » sinon membres de l’Opus Dei : M. Hervé Gaymard, secrétaire d’État aux finances, et son épouse, Mme Clara Lejeune-Gaymard, directeur de cabinet de Mme Colette Codaccioni, fille du professeur Jérôme Lejeune (décédé en 1994), fondateur du mouvement antiavortement Laissez-les vivre, nommé par Jean Paul II au Conseil pontifical pour la famille et membre de l’Opus Dei. Un autre gendre du professeur Lejeune, le philosophe Jean-Marie Meyer, ne cache pas son appartenance à l’Œuvre. Il est également membre du Conseil pontifical de la famille. Selon la revue catholique Golias (1), « la fille et le gendre du professeur Lejeune sont à l’Opus Dei », et l’affirmation est reprise par la revue Maintenant : « Jacques Chirac a placé l’opusien Hervé Gaymard [député de la Savoie] dans son équipe de campagne présidentielle. »
Qu’il soit impossible de vérifier n’est guère surprenant : le mouvement cultive le secret depuis ses origines. Dans les constitutions (secrètes) rédigées en 1950, l’article 191 précise : « Que les membres numéraires et surnuméraires sachent bien qu’ils devront toujours observer un silence prudent quant aux noms des autres associés ; et qu’ils ne devront jamais révéler à quiconque qu’ils appartiennent eux-mêmes à l’Opus Dei. » Lorsque les constitutions furent connues (2), devant les critiques répétées, de nouveaux statuts furent rédigés en 1982 où on peut lire (article 89) : « [Les fidèles de la Prélature] ne participeront pas collectivement aux manifestations publiques de culte comme les processions, sans pour autant cacher qu’ils appartiennent à la Prélature. »
Prête-noms et sociétés écrans
Malgré cette apparente concession à la transparence, l’Opus continue de pratiquer le secret, d’utiliser prête-noms et sociétés écrans, sous prétexte d’« humilité collective » et d’« efficacité apostolique » ! « Parce qu’il se refuse à toute transparence, l’Opus Dei excite la curiosité et l’hostilité, suscitant même quelquefois des fantasmes de complot (3) ».
Nombreux sont ceux qui sont donnés comme membres ou sympathisants. M. Raymond Barre a témoigné au procès de béatification d’Escriva de Balaguer, attestant les « signes de sainteté » du fondateur de l’Œuvre. Dans l’entourage de M. Philippe de Villiers, on désigne Mme Christine Boutin, secrétaire national du CDS et député des Yvelines, le prince Michel Poniatowski, ancien ministre de l’intérieur, et Mme Françoise Seillier, coordinatrice des très réactionnaires associations familiales européennes. Dans le monde des affaires, on cite les noms de ceux qui ont donné des conférences au Centre Garnelles de l’Opus, à Paris : M. Claude Bébéar, le patron du groupe des assurances AXA, M. Michel Albert, patron des assurances AGF, M. Didier Pineau-Valencienne, PDG du groupe Schneider et M. Louis Schweitzer, patron de Renault. Plusieurs familles royales d’Europe auraient montré de la sympathie pour l’Opus : Otto de Habsbourg en fit la propagande, alors que l’archiduc Lorenz d’Autriche en serait membre. Le roi Juan Carlos de Bourbon fut élevé par des prêtres de l’Œuvre tandis que le secrétaire de sa femme Sofia appartenait au mouvement. Le président du Comité international olympique, M. Juan Antonio Samaranch-Torello, ancien ministre de Franco, en fait également partie.
La discrétion, qui sert d’une part à faire du prosélytisme auprès des jeunes à l’insu de leurs familles (lire « “Ça n’a rien à voir avec Dieu” ») et d’autre part à tisser une toile invisible dans tous les secteurs de la société, s’explique d’abord par le contexte où est né l’Opus Dei, dans l’Espagne franquiste.
---->(suite dans le post suivant)
C'était du temps de Chirac, mais vous pensez bien que ça l'est encore sous le règne de Saint Sarko.
Lisez ceci :
Garde blanche du Vatican
La troublante ascension de l’Opus Dei
Si l’intégrisme musulman fait la « une » des journaux, les activités de la droite chrétienne s’effectuent souvent dans l’ombre, comme en témoigne la troublante ascension de l’Opus Dei. Milice religieuse au comportement de secte, héritière d’un anticommunisme militant, puissance à la fois économique et politique, l’Œuvre exerce une influence multiforme sur l’Église, mais aussi sur les pouvoirs temporels, qu’elle cherche à infiltrer. On retrouve ses proches jusque dans le gouvernement de M. Alain Juppé. Mais cette garde blanche du Vatican, très liée au pape Jean Paul II dont elle a permis l’élection, suscite aussi des résistances. Au nom de leur foi, bien des chrétiens rejettent la « dictature spirituelle » de l’Œuvre et craignent que cette « arme du pape » ne soit à double tranchant et ne se retourne un jour contre lui.
Par François Normand.
Par une politique de nominations épiscopales qui ne tient guère compte des souhaits exprimés par les Eglises locales, Jean Paul II mène son entreprise de restauration, utilisant tous les moyens à sa disposition : doctrinal, disciplinaire et surtout autoritaire, avec l’aide d’un certain nombre de mouvements « musclés » traditionalistes, souvent sectaires et politiquement à droite, tout à sa dévotion.
Ils font partie du « renouveau charismatique » ou ont pour noms : Comunione e Liberazione, organisation italienne née dans les années 70 ; les Focolari, mouvement lancé en 1943 à Trente ; le Néocatéchuménat, fondé à Madrid en 1964 ; les Légionnaires du Christ, groupe ultra-secret constitué au Mexique dans les années 40, et surtout l’Opus Dei (l’« Œuvre de Dieu »). Ce dernier mouvement fut créé en 1928 par le Père Escriva de Balaguer.
L’Opus Dei, qui jouit de l’appui inconditionnel de l’évêque de Rome, s’infiltre dans tous les échelons de la hiérarchie catholique. Est-il l’arme secrète du pape dans la reconquista catholique ou Jean Paul II est-il le prisonnier inconscient de cette « mafia blanche » dans sa propre conquête du pouvoir ?
Le président Jacques Chirac a-t-il nommé des membres de l’Opus Dei au gouvernement de M. Alain Juppé ? La question peut paraître saugrenue, sachant le peu d’attrait du fondateur du RPR pour la « chose cléricale », mais la composition du gouvernement devait satisfaire les nombreuses composantes de la droite française qui avaient soutenu la candidature du maire de Paris, dont le puissant lobby catholique conservateur. Si on a souligné la proportion relativement élevée de femmes dans ce cabinet - douze ministres ou secrétaires d’État sur quarante-deux membres -, on a moins relevé la coloration bien-pensante de ces ministres.
Mme Colette Codaccioni, ministre de la solidarité entre les générations, mère de cinq enfants et ancienne sage-femme, se définit comme « chrétienne et pour l’éducation à la vie » ; Mme Elisabeth Dufourcq, secrétaire d’État à la recherche, est l’auteur d’une thèse sur les congrégations religieuses féminines, dont elle a tiré un livre intitulé Les Aventurières de Dieu ; Mme Anne-Marie Idrac, secrétaire d’État aux transports, est la fille de l’un des pères fondateurs du Mouvement républicain populaire (MRP), parti catholique, et militante elle-même de leur héritier : le Centre des démocrates sociaux (CDS) ; et Mme Françoise de Veyrinas (CDS), secrétaire d’État aux quartiers en difficulté, est issue d’une famille toulousaine catholique militante.
On peut s’interroger sur l’entrée au gouvernement et dans les cabinets de deux personnes « proches » sinon membres de l’Opus Dei : M. Hervé Gaymard, secrétaire d’État aux finances, et son épouse, Mme Clara Lejeune-Gaymard, directeur de cabinet de Mme Colette Codaccioni, fille du professeur Jérôme Lejeune (décédé en 1994), fondateur du mouvement antiavortement Laissez-les vivre, nommé par Jean Paul II au Conseil pontifical pour la famille et membre de l’Opus Dei. Un autre gendre du professeur Lejeune, le philosophe Jean-Marie Meyer, ne cache pas son appartenance à l’Œuvre. Il est également membre du Conseil pontifical de la famille. Selon la revue catholique Golias (1), « la fille et le gendre du professeur Lejeune sont à l’Opus Dei », et l’affirmation est reprise par la revue Maintenant : « Jacques Chirac a placé l’opusien Hervé Gaymard [député de la Savoie] dans son équipe de campagne présidentielle. »
Qu’il soit impossible de vérifier n’est guère surprenant : le mouvement cultive le secret depuis ses origines. Dans les constitutions (secrètes) rédigées en 1950, l’article 191 précise : « Que les membres numéraires et surnuméraires sachent bien qu’ils devront toujours observer un silence prudent quant aux noms des autres associés ; et qu’ils ne devront jamais révéler à quiconque qu’ils appartiennent eux-mêmes à l’Opus Dei. » Lorsque les constitutions furent connues (2), devant les critiques répétées, de nouveaux statuts furent rédigés en 1982 où on peut lire (article 89) : « [Les fidèles de la Prélature] ne participeront pas collectivement aux manifestations publiques de culte comme les processions, sans pour autant cacher qu’ils appartiennent à la Prélature. »
Prête-noms et sociétés écrans
Malgré cette apparente concession à la transparence, l’Opus continue de pratiquer le secret, d’utiliser prête-noms et sociétés écrans, sous prétexte d’« humilité collective » et d’« efficacité apostolique » ! « Parce qu’il se refuse à toute transparence, l’Opus Dei excite la curiosité et l’hostilité, suscitant même quelquefois des fantasmes de complot (3) ».
Nombreux sont ceux qui sont donnés comme membres ou sympathisants. M. Raymond Barre a témoigné au procès de béatification d’Escriva de Balaguer, attestant les « signes de sainteté » du fondateur de l’Œuvre. Dans l’entourage de M. Philippe de Villiers, on désigne Mme Christine Boutin, secrétaire national du CDS et député des Yvelines, le prince Michel Poniatowski, ancien ministre de l’intérieur, et Mme Françoise Seillier, coordinatrice des très réactionnaires associations familiales européennes. Dans le monde des affaires, on cite les noms de ceux qui ont donné des conférences au Centre Garnelles de l’Opus, à Paris : M. Claude Bébéar, le patron du groupe des assurances AXA, M. Michel Albert, patron des assurances AGF, M. Didier Pineau-Valencienne, PDG du groupe Schneider et M. Louis Schweitzer, patron de Renault. Plusieurs familles royales d’Europe auraient montré de la sympathie pour l’Opus : Otto de Habsbourg en fit la propagande, alors que l’archiduc Lorenz d’Autriche en serait membre. Le roi Juan Carlos de Bourbon fut élevé par des prêtres de l’Œuvre tandis que le secrétaire de sa femme Sofia appartenait au mouvement. Le président du Comité international olympique, M. Juan Antonio Samaranch-Torello, ancien ministre de Franco, en fait également partie.
La discrétion, qui sert d’une part à faire du prosélytisme auprès des jeunes à l’insu de leurs familles (lire « “Ça n’a rien à voir avec Dieu” ») et d’autre part à tisser une toile invisible dans tous les secteurs de la société, s’explique d’abord par le contexte où est né l’Opus Dei, dans l’Espagne franquiste.
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Re: Pour en finir avec la laïcité
Fondée à Madrid en 1928 par un jeune prêtre, Josemaria Escriva de Balaguer, cette « Œuvre de Dieu » ressemble quant à son but - sanctifier le travail de tous les jours - aux mouvements d’Action catholique qui voient le jour en France et en Belgique à la même époque. Née dans les années précédant la guerre civile espagnole, l’Opus Dei reste fortement marquée par ce contexte, ce qui explique son attachement inconditionnel à l’appareil ecclésiastique préconciliaire, sa haine obsessionnelle du communisme et son goût immodéré pour la clandestinité.
Bien qu’Escriva de Balaguer ait prétendu avoir « découvert » le principe de la sanctification de la vie quotidienne, l’idée est aussi vieille que l’Évangile. Beaucoup de saints l’ont enseigné, comme la carmélite Thérèse de Lisieux. Très vite, l’inspiration première de l’Opus a été pervertie par la personnalité de son fondateur : petit-bourgeois, ambitieux, coléreux et vaniteux (4). Le secret de son succès ? Une fougue et un charisme personnel qui subjuguaient ses proches.
La première perversion fut la « cléricalisation » de l’Œuvre. Elle se prétend toujours « laïque » mais ce sont les prêtres qui détiennent le vrai pouvoir et occupent tous les postes de commandement. Et les non-clercs, qui représentent 98 % des membres, sont présentés comme « des gens ordinaires, qui vivent dans le monde » mais ressemblent plus à des religieux, par leurs « vœux » (rebaptisés « liens contractuels ») de pauvreté, chasteté et obéissance, qu’à des laïcs (5). Beaucoup plus préoccupés de droit canon que de théologie, Escriva et ses disciples ont constamment manœuvré pour faire reconnaître à l’Opus le statut juridique qui lui convient le mieux.
D’abord défini comme « pieuse union » réunissant des laïcs, l’Opus Dei est devenu, en 1947, le premier « institut séculier » de l’Eglise (6), avant d’arracher à Jean Paul II - bien plus favorable à l’Œuvre que ses prédécesseurs Jean XXIII et Paul VI - le titre convoité de « prélature personnelle (7) ».
Ce statut enviable, taillé sur mesure pour l’Opus, lui accorde les attributs d’un véritable diocèse sans la limitation territoriale. L’actuel prélat de l’Opus, Mgr Javier Echevarria Rodriguez, évêque titulaire de Cilibia, relève directement du pape, soustrait à l’autorité des évêques diocésains, malgré la fiction qui veut que les membres laïcs de l’Opus dépendent toujours juridiquement de leur évêque.
La deuxième perversion fut politique. Le jeune Escriva de Balaguer vécut la guerre civile en Espagne comme une lutte entre catholiques et communistes, en qui il voyait l’incarnation du mal. Sa vision du monde en fut déformée et, tout comme Pie XII, il minimisa l’horreur du nazisme, et même la gravité de l’holocauste, y voyant un rempart « providentiel » contre le communisme. Vladimir Felzmann, ancien membre de l’Opus, rapporte une conversation avec Escriva qui en dit long. Après avoir maintenu que le christianisme avait été sauvé du communisme par la prise de pouvoir du général Franco avec l’appui du chancelier Hitler, il ajouta : « Hitler contre les juifs, Hitler contre les slaves, c’était Hitler contre le communisme. »
Cette indulgence pour le fascisme mène à l’engagement de l’Opus dans le franquisme. En fait, les sentiments de Franco envers Escriva, qu’il avait connu jeune curé, étaient ambigus. Dans sa biographie romancée de Franco (8), Manuel Vasquez Montalban fait dire au Caudillo : « Ayant fréquenté pendant près de vingt ans des membres de cette institution, j’ai pu constater la diversité de leurs choix concrets ; mais, à l’évidence, ils étaient tous marqués du sceau d’une secte élue pour sauver le monde depuis le haut de l’échelle. »
Pour sortir de la crise économique apparue en 1956, Franco s’entoure progressivement de ministres appartenant à l’Opus. Lorsqu’il songe à rétablir la monarchie, en la personne de Don Juan de Bourbon, pour lui succéder, l’Opus Dei mise sur son fils, Juan Carlos, qui est entre les mains d’un précepteur de l’Œuvre, Anael Lopez Amo. En 1969, Franco proclame Juan Carlos héritier de la Couronne. Quelques mois plus tard, le triomphe de l’Opus est complet : sur 19 ministres du neuvième gouvernement du général Franco, 12 sont membres de l’Opus Dei. Le tournant politique de l’Œuvre est engagé.
La troisième perversion fut théologique. D’abord, l’accent exclusif mis sur « la sanctification par le travail (9) » favorise le culte de la réussite matérielle et le règne du capitalisme libéral. Ensuite, l’Opus est tombé dans le piège de l’intégrisme. Le théologien Urs von Balthasar (un des maîtres à penser de Jean Paul II qui ne saurait être soupçonné de progressisme) a décrit l’Opus Dei comme « la plus forte concentration intégriste dans l’Église (10) ». « L’intégrisme, écrit-il, s’efforce pour commencer d’assurer le pouvoir politique et social de l’Église, en recourant à tous les moyens visibles et cachés, publics et secrets. »
Outre un manque de transparence, l’intégrisme se caractérise par la prétention de détenir la vérité. Or l’Opus est décrit dans la revue interne du mouvement, Cronica, comme « le reste saint, immaculé, de la véritable Eglise », fondé pour « sauver l’Eglise et la papauté ». Quatre ans après la fin du Concile, le Père Escriva déplorait un temps d’erreur dans l’Église : « Le mal vient du dedans et d’en haut. Il y a une réelle pourriture, et actuellement il semble que le Corps mystique du Christ soit un cadavre en décomposition, qui pue. »
Mgr Escriva de Balaguer aurait sans doute mieux fait de s’occuper de ses brebis galeuses. Une série de scandales financiers (11) touchant des membres de l’Opus a révélé au grand public les activités de « la sainte mafia » ou « la franc-maçonnerie blanche », comme l’appelleraient désormais ses détracteurs. Car derrière la fiction d’une association purement spirituelle, « famille pauvre, riche seulement de ses enfants », gravite une nébuleuse de sociétés, de banques et de fondations, dirigées anonymement par des membres de l’Opus.
Dans les années 70, alors qu’Escriva vitupérait l’Église en décomposition, ses amis mettaient en place le réseau financier qui allait permettre à l’Œuvre de jongler avec des millions de dollars. La plus importante de ces institutions est la fondation Limmat, créée à Zurich en 1972, liée à des banques ou fondations en Espagne (la Fundacion General Mediterranea), en Allemagne (la Fondation Rhin-Danube ou encore l’Institut Lidenthal) et en Amérique latine (la Fundacion General Latinoamericana au Venezuela).
Aujourd’hui, l’Opus est tout-puissant à Rome. Son ascension a été couronnée par la béatification de Mgr Escriva de Balaguer par Jean Paul II - un ami de longue date de l’Œuvre - en 1992, dix-sept ans seulement après sa mort, à l’issue d’un procès expéditif, où seuls les témoignages positifs ont été retenus. Déjà évêque de Cracovie, Mgr Karol Wojtyla venait à Rome à l’invitation de l’Opus, qui l’hébergeait au 73, viale Bruno-Bozzi, dans une belle résidence de la banlieue cossue de Rome. L’Opus a continué à se montrer généreux envers le pape polonais, par exemple en participant au financement de Solidarnosc.
Le cardinal Wojtyla était le candidat de l’Opus à la papauté. C’est le cardinal König, archevêque de Vienne et proche de l’Œuvre, qui a joué un rôle déterminant dans son élection. Outre le changement de statut et la béatification d’Escriva - deux décisions qui ont soulevé une vague de critiques à travers le monde -, le pape s’est entouré de membres de l’Opus. Parmi ses proches collaborateurs, on peut citer ses quatre chapelains, Joachim Pacheco, Klaus Becker, Fernando Ocariz et Felipe Rodriguez, son porte-parole laïque, numéraire de l’Opus, M. Joaquin Navarro Valls, et le cardinal Martinez Somalo, ancien substitut proche de l’Opus. M. Alberto Michelini, député national de l’ex-Démocratie chrétienne et membre de l’Opus, est conseiller du Vatican pour les questions de télévision et M. Gianmario Rovero, lui aussi membre, est conseiller financier.
Les congrégations romaines ont également de nombreux membres « opusiens », et celle chargée de la cause des saints, qui a statué sur la béatification d’Escriva, en a trois, dont Rafaello Cortesini, chef de bureau. Le cardinal Palazzini, ami de l’Œuvre, en était le préfet lorsque la cause d’Escriva fut introduite en 1981, et Mgr Javier Echevarria Rodriguez, l’actuel prélat de l’Opus et successeur d’Escriva, était consultant !
Mieux, le pape a nommé de nombreux membres de l’Opus évêques en Amérique latine (sept au Pérou, quatre au Chili, deux en Equateur, un en Colombie, un au Venezuela, un en Argentine et un au Brésil). Le Pérou a été choisi comme tête de pont de l’offensive de l’Opus en Amérique latine à cause du rayonnement du théologien péruvien Gustavo Guttierez, « père » de la théologie de la libération, honnie par Escriva et ses disciples. Le président Alberto Fujimori, proche de l’Opus, est un ami de Mgr Luis Cipriani, archevêque d’Ayacucho, qui dirige l’Opus au Pérou.
En Europe, le cas le plus contesté fut l’imposition de l’opusien Klaus Küng à Feldkirch, en Autriche. Mais la récente nomination de Mgr Fernando Saenz Lacalle comme archevêque de San Salvador a choqué encore davantage, puisque c’est l’ancien siège du martyr Mgr Oscar Romero, assassiné par l’extrême droite, alors que le nouvel évêque - un Espagnol de surcroît ! - appartient non seulement à l’Opus, mais était l’évêque des armées...
A part l’Italie, l’Espagne et l’Amérique latine (y compris le Mexique) sont les régions où l’Opus Dei rencontre le plus grand succès. En Espagne, si l’Œuvre a dû rester dans l’ombre sur le plan politique depuis l’arrivée au pouvoir des socialistes, elle attend son heure. Avec le retour prochain plus que probable de la droite du Parti popular de José Maria Aznar, un ami de l’Opus, celui-ci aura quatre ou cinq ministres, dont les députés Juan Trillo, Loyola de Palacio et Isabel Tocino. En outre, l’armée est commandée par plusieurs numéraires.
Bien que l’Opus ait trouvé plus de résistance dans les pays non latins, surtout anglo-saxons, il s’implante progressivement aux États-Unis où l’on compte plus de 3 000 membres répartis dans soixante-quatre centres, la plupart situés près des campus universitaires. Plusieurs aumôniers universitaires se sont plaints des « méthodes clandestines » utilisées par le mouvement, ainsi que de son « comportement sectaire » (12).
En Grande-Bretagne, l’Opus maintient un profil bas depuis les révélations, en 1981, de M. John Roche, ancien directeur du mouvement, aujourd’hui professeur à Oxford qui publia dans The Times un sévère réquisitoire contre l’Opus, documents secrets à l’appui. Qualifiant l’Œuvre d’« Église dans l’Église », et de « psychologiquement dangereuse pour ses propres membres », il cite des articles de Cronica proclamant que « l’Église catholique s’est écartée de son chemin originel, et que le devoir de l’Opus Dei est de s’étendre dans le monde par tous les moyens. Il n’existe pas d’autre voie de salut ».
En France, le succès de l’Opus est plus mitigé. Malgré les sympathies de plusieurs hommes politiques, l’Œuvre n’a jamais réussi à trouver un parti à sa dévotion, même s’il existe de nombreux centres et associations qui lui sont liés (13).
Des parlementaires européens, comme M. Ignacio Salafranca du Parti populaire espagnol, sont membres de l’OpMais la nouvelle stratégie de l’Œuvre est d’infiltrer les organisations internationales, comme les Nations unies, l’Unesco ou l’OCDE. Le Parlement européen à Strasbourg et la Commission à Bruxelles sont ses lieux de prédilection, et le nouveau président de la Commission, M. Jacques Santer, un ami. tout comme le Portugais Fernando Perreau de Pininck, membre du cabinet du très libéral Britannique Leon Brittan. A Bruxelles, l’Opus agit clandestinement, comme à son habitude. Exemple : le bulletin hebdomadaire Europe Today, en espagnol, français et anglais, envoyé depuis Bruxelles dans le tiers-monde, et notamment en Amérique latine, où il est distribué gratuitement. Se présentant comme « une agence de presse internationale, spécialisée dans la santé, les problèmes de société et l’éducation », il défend les positions les plus réactionnaires de la droite catholique. Le numéro 124, du 2 août 1994, par exemple, titre à la une : « Les méthodes naturelles du contrôle des naissances sont efficaces à 99 % » tandis que les méthodes « artificielles » ne sont sûres qu’à 50 %. Le label Opus Dei n’apparaît nulle part sur cette publication, qui reçoit une subvention de la Commission de Bruxelles. Or le rédacteur en chef appartient à l’Opus tout comme d’autres journalistes accrédités à la Commission.
Autres points stratégiques en Belgique que l’Opus a tenté d’investir : l’Institut Robert-Schuman et l’Université catholique de Louvain. Le premier est une école de journalisme fondée par l’homme d’affaires néerlandais Piet Derksen, proche de l’extrême droite catholique, pour fournir des « journalistes catholiques sûrs » à l’Europe de l’Est et au tiers-monde. Parmi les professeurs on retrouve l’opusien Andres Garrigo, directeur de Europe Today...
A Louvain, en revanche, la bataille menée par l’Opus fut perdue grâce à la ténacité du vice-recteur, le Père Gabriel Ringlet. Il a refusé de renouveler le bail de deux résidences pour étudiants ouvertes sur le campus par l’Opus, en interdisant à celui-ci de distribuer sa littérature aux étudiants aussi longtemps qu’il triche sur son identité. Cette décision a été prise à l’unanimité par le conseil d’administration de l’université. « L’Opus ne vise que l’élite de la société, explique le Père Ringlet, ce qui est inacceptable pour notre université. Je ne peux pas voir ma foi là-dedans. La quête de la perfection a quelque chose de très orgueilleux et de malsain. Je ne peux accepter une religion qui lave plus blanc que blanc... la couleur des sépulcres ! Car, au bout du chemin, on trouve toujours l’exclusion, le racisme. En ces temps de montée de l’extrême droite, on ne se prémunit peut-être pas assez contre les dictatures spirituelles. »
C’est bien d’une dictature qu’il s’agit, qui risque de prendre la papauté en otage. Cette « arme du Pape » est à double tranchant et pourrait se retourner contre lui.
François Normand.
Bien qu’Escriva de Balaguer ait prétendu avoir « découvert » le principe de la sanctification de la vie quotidienne, l’idée est aussi vieille que l’Évangile. Beaucoup de saints l’ont enseigné, comme la carmélite Thérèse de Lisieux. Très vite, l’inspiration première de l’Opus a été pervertie par la personnalité de son fondateur : petit-bourgeois, ambitieux, coléreux et vaniteux (4). Le secret de son succès ? Une fougue et un charisme personnel qui subjuguaient ses proches.
La première perversion fut la « cléricalisation » de l’Œuvre. Elle se prétend toujours « laïque » mais ce sont les prêtres qui détiennent le vrai pouvoir et occupent tous les postes de commandement. Et les non-clercs, qui représentent 98 % des membres, sont présentés comme « des gens ordinaires, qui vivent dans le monde » mais ressemblent plus à des religieux, par leurs « vœux » (rebaptisés « liens contractuels ») de pauvreté, chasteté et obéissance, qu’à des laïcs (5). Beaucoup plus préoccupés de droit canon que de théologie, Escriva et ses disciples ont constamment manœuvré pour faire reconnaître à l’Opus le statut juridique qui lui convient le mieux.
D’abord défini comme « pieuse union » réunissant des laïcs, l’Opus Dei est devenu, en 1947, le premier « institut séculier » de l’Eglise (6), avant d’arracher à Jean Paul II - bien plus favorable à l’Œuvre que ses prédécesseurs Jean XXIII et Paul VI - le titre convoité de « prélature personnelle (7) ».
Ce statut enviable, taillé sur mesure pour l’Opus, lui accorde les attributs d’un véritable diocèse sans la limitation territoriale. L’actuel prélat de l’Opus, Mgr Javier Echevarria Rodriguez, évêque titulaire de Cilibia, relève directement du pape, soustrait à l’autorité des évêques diocésains, malgré la fiction qui veut que les membres laïcs de l’Opus dépendent toujours juridiquement de leur évêque.
La deuxième perversion fut politique. Le jeune Escriva de Balaguer vécut la guerre civile en Espagne comme une lutte entre catholiques et communistes, en qui il voyait l’incarnation du mal. Sa vision du monde en fut déformée et, tout comme Pie XII, il minimisa l’horreur du nazisme, et même la gravité de l’holocauste, y voyant un rempart « providentiel » contre le communisme. Vladimir Felzmann, ancien membre de l’Opus, rapporte une conversation avec Escriva qui en dit long. Après avoir maintenu que le christianisme avait été sauvé du communisme par la prise de pouvoir du général Franco avec l’appui du chancelier Hitler, il ajouta : « Hitler contre les juifs, Hitler contre les slaves, c’était Hitler contre le communisme. »
Cette indulgence pour le fascisme mène à l’engagement de l’Opus dans le franquisme. En fait, les sentiments de Franco envers Escriva, qu’il avait connu jeune curé, étaient ambigus. Dans sa biographie romancée de Franco (8), Manuel Vasquez Montalban fait dire au Caudillo : « Ayant fréquenté pendant près de vingt ans des membres de cette institution, j’ai pu constater la diversité de leurs choix concrets ; mais, à l’évidence, ils étaient tous marqués du sceau d’une secte élue pour sauver le monde depuis le haut de l’échelle. »
Pour sortir de la crise économique apparue en 1956, Franco s’entoure progressivement de ministres appartenant à l’Opus. Lorsqu’il songe à rétablir la monarchie, en la personne de Don Juan de Bourbon, pour lui succéder, l’Opus Dei mise sur son fils, Juan Carlos, qui est entre les mains d’un précepteur de l’Œuvre, Anael Lopez Amo. En 1969, Franco proclame Juan Carlos héritier de la Couronne. Quelques mois plus tard, le triomphe de l’Opus est complet : sur 19 ministres du neuvième gouvernement du général Franco, 12 sont membres de l’Opus Dei. Le tournant politique de l’Œuvre est engagé.
La troisième perversion fut théologique. D’abord, l’accent exclusif mis sur « la sanctification par le travail (9) » favorise le culte de la réussite matérielle et le règne du capitalisme libéral. Ensuite, l’Opus est tombé dans le piège de l’intégrisme. Le théologien Urs von Balthasar (un des maîtres à penser de Jean Paul II qui ne saurait être soupçonné de progressisme) a décrit l’Opus Dei comme « la plus forte concentration intégriste dans l’Église (10) ». « L’intégrisme, écrit-il, s’efforce pour commencer d’assurer le pouvoir politique et social de l’Église, en recourant à tous les moyens visibles et cachés, publics et secrets. »
Outre un manque de transparence, l’intégrisme se caractérise par la prétention de détenir la vérité. Or l’Opus est décrit dans la revue interne du mouvement, Cronica, comme « le reste saint, immaculé, de la véritable Eglise », fondé pour « sauver l’Eglise et la papauté ». Quatre ans après la fin du Concile, le Père Escriva déplorait un temps d’erreur dans l’Église : « Le mal vient du dedans et d’en haut. Il y a une réelle pourriture, et actuellement il semble que le Corps mystique du Christ soit un cadavre en décomposition, qui pue. »
Mgr Escriva de Balaguer aurait sans doute mieux fait de s’occuper de ses brebis galeuses. Une série de scandales financiers (11) touchant des membres de l’Opus a révélé au grand public les activités de « la sainte mafia » ou « la franc-maçonnerie blanche », comme l’appelleraient désormais ses détracteurs. Car derrière la fiction d’une association purement spirituelle, « famille pauvre, riche seulement de ses enfants », gravite une nébuleuse de sociétés, de banques et de fondations, dirigées anonymement par des membres de l’Opus.
Dans les années 70, alors qu’Escriva vitupérait l’Église en décomposition, ses amis mettaient en place le réseau financier qui allait permettre à l’Œuvre de jongler avec des millions de dollars. La plus importante de ces institutions est la fondation Limmat, créée à Zurich en 1972, liée à des banques ou fondations en Espagne (la Fundacion General Mediterranea), en Allemagne (la Fondation Rhin-Danube ou encore l’Institut Lidenthal) et en Amérique latine (la Fundacion General Latinoamericana au Venezuela).
Aujourd’hui, l’Opus est tout-puissant à Rome. Son ascension a été couronnée par la béatification de Mgr Escriva de Balaguer par Jean Paul II - un ami de longue date de l’Œuvre - en 1992, dix-sept ans seulement après sa mort, à l’issue d’un procès expéditif, où seuls les témoignages positifs ont été retenus. Déjà évêque de Cracovie, Mgr Karol Wojtyla venait à Rome à l’invitation de l’Opus, qui l’hébergeait au 73, viale Bruno-Bozzi, dans une belle résidence de la banlieue cossue de Rome. L’Opus a continué à se montrer généreux envers le pape polonais, par exemple en participant au financement de Solidarnosc.
Le cardinal Wojtyla était le candidat de l’Opus à la papauté. C’est le cardinal König, archevêque de Vienne et proche de l’Œuvre, qui a joué un rôle déterminant dans son élection. Outre le changement de statut et la béatification d’Escriva - deux décisions qui ont soulevé une vague de critiques à travers le monde -, le pape s’est entouré de membres de l’Opus. Parmi ses proches collaborateurs, on peut citer ses quatre chapelains, Joachim Pacheco, Klaus Becker, Fernando Ocariz et Felipe Rodriguez, son porte-parole laïque, numéraire de l’Opus, M. Joaquin Navarro Valls, et le cardinal Martinez Somalo, ancien substitut proche de l’Opus. M. Alberto Michelini, député national de l’ex-Démocratie chrétienne et membre de l’Opus, est conseiller du Vatican pour les questions de télévision et M. Gianmario Rovero, lui aussi membre, est conseiller financier.
Les congrégations romaines ont également de nombreux membres « opusiens », et celle chargée de la cause des saints, qui a statué sur la béatification d’Escriva, en a trois, dont Rafaello Cortesini, chef de bureau. Le cardinal Palazzini, ami de l’Œuvre, en était le préfet lorsque la cause d’Escriva fut introduite en 1981, et Mgr Javier Echevarria Rodriguez, l’actuel prélat de l’Opus et successeur d’Escriva, était consultant !
Mieux, le pape a nommé de nombreux membres de l’Opus évêques en Amérique latine (sept au Pérou, quatre au Chili, deux en Equateur, un en Colombie, un au Venezuela, un en Argentine et un au Brésil). Le Pérou a été choisi comme tête de pont de l’offensive de l’Opus en Amérique latine à cause du rayonnement du théologien péruvien Gustavo Guttierez, « père » de la théologie de la libération, honnie par Escriva et ses disciples. Le président Alberto Fujimori, proche de l’Opus, est un ami de Mgr Luis Cipriani, archevêque d’Ayacucho, qui dirige l’Opus au Pérou.
En Europe, le cas le plus contesté fut l’imposition de l’opusien Klaus Küng à Feldkirch, en Autriche. Mais la récente nomination de Mgr Fernando Saenz Lacalle comme archevêque de San Salvador a choqué encore davantage, puisque c’est l’ancien siège du martyr Mgr Oscar Romero, assassiné par l’extrême droite, alors que le nouvel évêque - un Espagnol de surcroît ! - appartient non seulement à l’Opus, mais était l’évêque des armées...
A part l’Italie, l’Espagne et l’Amérique latine (y compris le Mexique) sont les régions où l’Opus Dei rencontre le plus grand succès. En Espagne, si l’Œuvre a dû rester dans l’ombre sur le plan politique depuis l’arrivée au pouvoir des socialistes, elle attend son heure. Avec le retour prochain plus que probable de la droite du Parti popular de José Maria Aznar, un ami de l’Opus, celui-ci aura quatre ou cinq ministres, dont les députés Juan Trillo, Loyola de Palacio et Isabel Tocino. En outre, l’armée est commandée par plusieurs numéraires.
Bien que l’Opus ait trouvé plus de résistance dans les pays non latins, surtout anglo-saxons, il s’implante progressivement aux États-Unis où l’on compte plus de 3 000 membres répartis dans soixante-quatre centres, la plupart situés près des campus universitaires. Plusieurs aumôniers universitaires se sont plaints des « méthodes clandestines » utilisées par le mouvement, ainsi que de son « comportement sectaire » (12).
En Grande-Bretagne, l’Opus maintient un profil bas depuis les révélations, en 1981, de M. John Roche, ancien directeur du mouvement, aujourd’hui professeur à Oxford qui publia dans The Times un sévère réquisitoire contre l’Opus, documents secrets à l’appui. Qualifiant l’Œuvre d’« Église dans l’Église », et de « psychologiquement dangereuse pour ses propres membres », il cite des articles de Cronica proclamant que « l’Église catholique s’est écartée de son chemin originel, et que le devoir de l’Opus Dei est de s’étendre dans le monde par tous les moyens. Il n’existe pas d’autre voie de salut ».
En France, le succès de l’Opus est plus mitigé. Malgré les sympathies de plusieurs hommes politiques, l’Œuvre n’a jamais réussi à trouver un parti à sa dévotion, même s’il existe de nombreux centres et associations qui lui sont liés (13).
Des parlementaires européens, comme M. Ignacio Salafranca du Parti populaire espagnol, sont membres de l’OpMais la nouvelle stratégie de l’Œuvre est d’infiltrer les organisations internationales, comme les Nations unies, l’Unesco ou l’OCDE. Le Parlement européen à Strasbourg et la Commission à Bruxelles sont ses lieux de prédilection, et le nouveau président de la Commission, M. Jacques Santer, un ami. tout comme le Portugais Fernando Perreau de Pininck, membre du cabinet du très libéral Britannique Leon Brittan. A Bruxelles, l’Opus agit clandestinement, comme à son habitude. Exemple : le bulletin hebdomadaire Europe Today, en espagnol, français et anglais, envoyé depuis Bruxelles dans le tiers-monde, et notamment en Amérique latine, où il est distribué gratuitement. Se présentant comme « une agence de presse internationale, spécialisée dans la santé, les problèmes de société et l’éducation », il défend les positions les plus réactionnaires de la droite catholique. Le numéro 124, du 2 août 1994, par exemple, titre à la une : « Les méthodes naturelles du contrôle des naissances sont efficaces à 99 % » tandis que les méthodes « artificielles » ne sont sûres qu’à 50 %. Le label Opus Dei n’apparaît nulle part sur cette publication, qui reçoit une subvention de la Commission de Bruxelles. Or le rédacteur en chef appartient à l’Opus tout comme d’autres journalistes accrédités à la Commission.
Autres points stratégiques en Belgique que l’Opus a tenté d’investir : l’Institut Robert-Schuman et l’Université catholique de Louvain. Le premier est une école de journalisme fondée par l’homme d’affaires néerlandais Piet Derksen, proche de l’extrême droite catholique, pour fournir des « journalistes catholiques sûrs » à l’Europe de l’Est et au tiers-monde. Parmi les professeurs on retrouve l’opusien Andres Garrigo, directeur de Europe Today...
A Louvain, en revanche, la bataille menée par l’Opus fut perdue grâce à la ténacité du vice-recteur, le Père Gabriel Ringlet. Il a refusé de renouveler le bail de deux résidences pour étudiants ouvertes sur le campus par l’Opus, en interdisant à celui-ci de distribuer sa littérature aux étudiants aussi longtemps qu’il triche sur son identité. Cette décision a été prise à l’unanimité par le conseil d’administration de l’université. « L’Opus ne vise que l’élite de la société, explique le Père Ringlet, ce qui est inacceptable pour notre université. Je ne peux pas voir ma foi là-dedans. La quête de la perfection a quelque chose de très orgueilleux et de malsain. Je ne peux accepter une religion qui lave plus blanc que blanc... la couleur des sépulcres ! Car, au bout du chemin, on trouve toujours l’exclusion, le racisme. En ces temps de montée de l’extrême droite, on ne se prémunit peut-être pas assez contre les dictatures spirituelles. »
C’est bien d’une dictature qu’il s’agit, qui risque de prendre la papauté en otage. Cette « arme du Pape » est à double tranchant et pourrait se retourner contre lui.
François Normand.
SOURCE
Re: Pour en finir avec la laïcité
Séparation du pouvoir de l'Eglise et de l'Etat ?
Mon oeil ! :yeux:
:roll: Et au détriment de qui, selon vous ?
De la Laïcité !
:snob: A part ça, vous viendrez encore prétendre que les religions ne s'occupent pas des affaires de l'Etat dans les pays laïcs... .
Mon oeil ! :yeux:
:roll: Et au détriment de qui, selon vous ?
De la Laïcité !
:snob: A part ça, vous viendrez encore prétendre que les religions ne s'occupent pas des affaires de l'Etat dans les pays laïcs... .
Re: Pour en finir avec la laïcité
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/une-premiere-un-lycee-musulman-signe-un-contrat-d-association/920/0/253708Le lycée musulman Averroès de Lille est le premier à avoir signé un contrat d'association avec l'État, dont bénéficient la majorité des établissements privés catholiques. Créé en 2003, le lycée a attendu le début de la présente année pour formuler sa demande, puisqu'un tel contrat ne peut être obtenu qu'au bout de cinq années de fonctionnement.
Confirmant des informations du quotidien La Croix , Makhlouf Mamèche, directeur adjoint du lycée, a précisé que ce premier contrat d'association avec un lycée musulman avait été remis lundi, après signature, à la préfecture. "Cela constituera un soulagement pour nous, grâce à la prise en charge financière de l'équipe pédagogique par l'État, alors que le recrutement de professeurs certifiés sera désormais facilité par le rectorat", s'est réjoui ce dernier
Athéisme obligatoire à l'école publique ?
Résultats Lycées communautaires...
je ne comprend l'idée de laïcité en fait...Qu'il y ait liberté de religion point.
http://www.ladepeche.fr/article/2008/06/19/460404-Laicite-nouvelle-polemique.html
L'instauration d'un créneau horaire réservé aux femmes à la piscine de La Verpillière (Isère) a provoqué une polémique au sein du conseil municipal, un élu d'opposition UMP dénonçant une atteinte à la laïcité, alors que le maire (SE) explique qu'il s'agit d'un test mené par le centre social de la ville.
L'affaire doit être débattue lors du prochain conseil municipal, le 26 juin.
L'idéologie de la laïcité !C'est une attente à la laïcité de laisser la piscinne uniquement pour les femmes à un moment de la journée...
Invité- Invité
Re: Pour en finir avec la laïcité
fred a écrit:L'Architecte du Temps a écrit:fred a écrit:
et puis la loi sur la laïcité interdit aux politiques de s'occuper des religions , mais ces politiques ne peuvent pas en réalité ce passer des voix aux élections de ces memes religieux (croyants) , rien ne sert donc de séparé l'église et l'etat , puisque l'église et l'etat sont lié par la démocratie
La laicité n'interdit pas aux politiques de s'occuper des religions, la laicité met tout le monde sur un pieds d'égalité
Donc le chrétien ou le musulman a son opinion autant écouté que celle de l'athée
Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat.
Article 2
La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
encore une fois tu te trompe
la loi interdit bien aux politiques (République) de reconnaitre et donc de s'occuper des cultes (ou religions)
tu ne connais meme pas la loi sur la laïcité apparament
C'est toi qui ne sait pas bien lire
Je dis que la laicité n'empêche en rien l'émmergence de valeurs dites "chrétienne" ou autres par la voix démocratique
Que je sache il ya des lobbies d'influence chrétien à l'assemblée national, alors je vois pas bien de quoi tu parles
Boutin elle défends pas les valeurs chrétienne ? et tous les autres députés chrétiens ils défendent les valeurs chrétienne ?
Tu demandes la bouche en coeur la remise au pouvoir de l'église catho, tu rêves mon pote :salut:
Et heureusement que nos impots ne partent pas dans des églises et des mosquées, je voi pas au nom de quoi ce serait un plus pour la société ni en quoi je devrais payer pour que des gens aillent prier
Ou alors pour chaque eglise construire, il faudrait une bibliothéque + une batisse pour les athées, idem pour les panthéiste , idem pour tous les autres
Sinon ce n'est pas l'égalité
Re: Pour en finir avec la laïcité
BlingBlingTheGod a écrit:fred a écrit:L'Architecte du Temps a écrit:fred a écrit:
et puis la loi sur la laïcité interdit aux politiques de s'occuper des religions , mais ces politiques ne peuvent pas en réalité ce passer des voix aux élections de ces memes religieux (croyants) , rien ne sert donc de séparé l'église et l'etat , puisque l'église et l'etat sont lié par la démocratie
La laicité n'interdit pas aux politiques de s'occuper des religions, la laicité met tout le monde sur un pieds d'égalité
Donc le chrétien ou le musulman a son opinion autant écouté que celle de l'athée
Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat.
Article 2
La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
encore une fois tu te trompe
la loi interdit bien aux politiques (République) de reconnaitre et donc de s'occuper des cultes (ou religions)
tu ne connais meme pas la loi sur la laïcité apparament
C'est toi qui ne sait pas bien lire
Je dis que la laicité n'empêche en rien l'émmergence de valeurs dites "chrétienne" ou autres par la voix démocratique
Que je sache il ya des lobbies d'influence chrétien à l'assemblée national, alors je vois pas bien de quoi tu parles
Boutin elle défends pas les valeurs chrétienne ? et tous les autres députés chrétiens ils défendent les valeurs chrétienne ?
Tu demandes la bouche en coeur la remise au pouvoir de l'église catho, tu rêves mon pote :salut:
Et heureusement que nos impots ne partent pas dans des églises et des mosquées, je voi pas au nom de quoi ce serait un plus pour la société ni en quoi je devrais payer pour que des gens aillent prier
Ou alors pour chaque eglise construire, il faudrait une bibliothéque + une batisse pour les athées, idem pour les panthéiste , idem pour tous les autres
Sinon ce n'est pas l'égalité
mais justement tu paye avec tes impots des députés qui "défendent les valeurs chrétienne" comme tu le dit
la laïcité reste une grande hypocrisie pour les croyants et les non croyants , ni les non croyants ni les croyants ne sont satisfait en réalité de la laïcité , en privé les politiques se foute des laïques et cherche le vote des croyants aux elections , et en public les politiques se foute des croyants pour respecté les laiques , personne ne peut se satisfaire de cette hypocrisie
je précise pour finir que je ne suis pas pour une "religion d'etat" , j'ai utilisé l'exemple des "religions d'etat" pour comparé les pays simplement
suprimé la laïcité , ne serait pas un retour a une religion d'etat , se serait simplement un retour a une neutralité vis a vis des religions , qui me parait plus juste , pour une religion d'etat il faudrait une nouvelle loi , moi je ne veux pas d'une nouvelle loi
fred- Affranchi des Paradoxes
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Re: Pour en finir avec la laïcité
BlingBlingTheGod a écrit:Donc le chrétien ou le musulman a son opinion autant écouté que celle de l'athée
Salut camarade,
Je crois que t'es sur le point de m'apprendre un truc : les athées ont une opinion ? Une opinion basée sur la négation des idées d'autrui, c'est super constructif... Non mais tu auras beau me dire que l'athéisme, c'est un art de vivre, je dis "mon cul". Et c'est le cas de le dire, car le modèle de vie des athées, c'est plutôt chaud : baiser dans tous les sens, de tous les côtés, avec n'importe qui, n'importe où et n'importe quand.
La seule doctrine de l'athéisme, c'est l'irrespect. L'irrespect de son conjoint, de ses amis, de ses partenaires. Mais t'inquiète : il est prévu que ce type de comportement soit la norme d'ici peu.
Amicalement,
Thiébault
Invité- Invité
Re: Pour en finir avec la laïcité
je dis "mon cul"
Expression typiquement Catholique Romaine, je présume !
Au fait, quelle tendance ? Vatican II ou Saint-Nicolas-du-Chardonnet ? FramFrasson ou Lugh ? Torquemada ou l'Abbé Pierre ?
Eclaire-nous, Thiébault .
N. B. Cette police fait terminer ton nom d'une croix du plus heureux effet. Si ton pseudo avait été tttttt, cela aurait été encore mieux !
Wooden Ali- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Pour en finir avec la laïcité
Vas-y Thiebault! Verse ton fiel! Tu as dû en accumuler depuis qu'on ne t'a pa vu! Oui, les athées, ça baise dans tous les coins, devant, derrière, ça baise même le ciel!
bernard1933- Aka Tpat
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Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Pour en finir avec la laïcité
bernard1933 a écrit:ça baise même le ciel!
C'est ce que tu crois.
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Re: Pour en finir avec la laïcité
Mauvais exemple , car l'Angleterre est justement ce que l'on appel une monarchie constitutionnelleBlingBlingTheGod a écrit:
Il y a une reine d'angleterre ce n'est pas pour cela que la grande bretagn est une monarchie :salut:
Dernière édition par vincent le Mer 3 Sep 2008 - 10:05, édité 1 fois
vincent- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 306
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Date d'inscription : 14/08/2008
Re: Pour en finir avec la laïcité
ouf ! merci vincent.vincent a écrit:Mauvais exemple , car l'Angletterre est justement ce que l'on appel une monarchie constitutionnelleBlingBlingTheGod a écrit:
Il y a une reine d'angleterre ce n'est pas pour cela que la grande bretagn est une monarchie :salut:
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Re: Pour en finir avec la laïcité
je trouve ça bien moi, la laïcité. mais à 2 conditions :
-ne pas confondre Etat laïc et Etat athée
-que l'Etat abondonne totalement sa religion d'origine
comme la france ne remplit ni l'une ni l'autre de ces conditions, je trouve que c'est un non sens.
un Etat laïc est sensé ne pas avoir de religion. ne pas gérer d'affaires religieuses et garantir à chacun le libre exercice de son culte. bien sûr le culte en question ne doit pas entraver les lois du pays ( et le pays éviter de pondre des lois hypocrites en réaction avec l'exercice d'un culte).
c'est à mon sens, le seul moyen de préserver les liberté individuelles en matière de religion et la base nécessaire pour intégrer les valeurs de tolérence et d'intégration.
-ne pas confondre Etat laïc et Etat athée
-que l'Etat abondonne totalement sa religion d'origine
comme la france ne remplit ni l'une ni l'autre de ces conditions, je trouve que c'est un non sens.
un Etat laïc est sensé ne pas avoir de religion. ne pas gérer d'affaires religieuses et garantir à chacun le libre exercice de son culte. bien sûr le culte en question ne doit pas entraver les lois du pays ( et le pays éviter de pondre des lois hypocrites en réaction avec l'exercice d'un culte).
c'est à mon sens, le seul moyen de préserver les liberté individuelles en matière de religion et la base nécessaire pour intégrer les valeurs de tolérence et d'intégration.
Invité- Invité
Re: Pour en finir avec la laïcité
Je ne comprends pas du tout ce que tu veux dire. Pour moi la laïcité c'est précisément la neutralité vis à vis des religions : l'Etat n'en privilégie aucune.fred a écrit:suprimé la laïcité , ne serait pas un retour a une religion d'etat , se serait simplement un retour a une neutralité vis a vis des religions , qui me parait plus juste , pour une religion d'etat il faudrait une nouvelle loi , moi je ne veux pas d'une nouvelle loi
Logiquement supprimer la laïcité c'est donc ipso facto revenir à une religion d'Etat.
Il me semble donc que ce que tu dis est contradictoire, n'est-ce pas?
_Florent51- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1525
Date d'inscription : 05/04/2008
Re: Pour en finir avec la laïcité
C'est amusant. Les croyants réclament souvent qu'on les connaisse mieux pour éviter les clichés à leur égard, mais eux ils ne s'en privent pas à l'égard de ceux qui ne pensent pas comme eux.Thiébault a écrit:Non mais tu auras beau me dire que l'athéisme, c'est un art de vivre, je dis "mon cul". Et c'est le cas de le dire, car le modèle de vie des athées, c'est plutôt chaud : baiser dans tous les sens, de tous les côtés, avec n'importe qui, n'importe où et n'importe quand.
Peut-être. Mais (comme ta manière d'intervenir le montre bien) la religion c'est l'irrespect des croyances ou de la non-croyance des autres dès qu'une religion est au pouvoir. Il suffit de voir ce que ça a donné et ce que ça donne encore historiquement dans les malheureux pays où règne la tyrannie religieuse.Thiébault a écrit:
La seule doctrine de l'athéisme, c'est l'irrespect. L'irrespect de son conjoint, de ses amis, de ses partenaires.
Mais il est vrai que l'athéisme a commis pas mal de crimes quand il était à la tête de l'Etat : Révolution française, régimes communistes, nazis, etc. Certes ils ne tuaient pas au nom de l'athéisme mais ça ne donne tout de même pas une bonne idée de l'athéisme au pouvoir.
Le mieux c'est donc : ni l'athéisme d'Etat ni la religion d'Etat, mais la laïcité, évidemment. cqfd.
_Florent51- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1525
Date d'inscription : 05/04/2008
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