La métaphysique a-t-elle un sens?
+21
cana
alex_d
TheHitch
Matisse
Magnus
JO
Nailsmith
Bulle
mikael
Mephisto
systemd
Jipé
_Jean Cérien
animou
mirage
dedale
M'enfin
ronron
coyotte
_nawel
Bean
25 participants
Page 22 sur 39
Page 22 sur 39 • 1 ... 12 ... 21, 22, 23 ... 30 ... 39
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Qu'est-ce que tu veux, quand il faut ce qu'il faut...dedale a écrit:Tu abuses trop généralement de cette formule.ronron a écrit:C'est de la généralisation abusive...
Retourne donc voir de quoi il était question au lieu de braquer le projecteur ailleurs...Tu fais dans la lecture psychique maintenant ou le collage?
J'analyse simplement tes tergiversations.
Tu parles de l'origine? Je n'ai pas les détails, mais mon petit doigt dans l'orifice me dit qu'il n'y en a pas eue.Trouver des preuves de l'apparition de la vie est un défi que l'on commence à peine à relever, au bout de milliers d'années de questionnement.
Et certains arrivent comme ça en se trémoussant, le doigt dans l'orifice , que leur "sainte évidence" est un argument qui se passe de preuve.
Toi, tu te satisfais de la science. Grand bien t'en fasse... Mai j'en prends le plus possible, et j'en laisse... Chacun ses préférences...C'est justement que l'évidence a chassé le besoin de preuve. C'est dans l'essence du mot...
Il n'y en a pas de preuve, et les évidences sans preuve sont comme l'amour en solitaire : Un moyen pittoresque de se satisfaire comme on peut.
C'est ce que je disais : pour un semblant de scientificité...Que tu le veuilles ou non, Dawkins fait de dieu une hypothèse scientifique.
Que tu le veuilles ou non, dieu n'a jamais été une hypothèse et Dawkins ne le fait que pour les besoins de son ouvrage.
Justement je ne faisais que te l'emprunter. T'avais déjà oublié?Tu te sens agressé?
Drôle de question.
T'as rien vu passer? Eh bien, dis donc, quelle définition de la métaphysique vas-tu nous proposer?La science m'intéresse, mais aussi la métaphysique. Chacun ses préférences...
La métaphysique, on aimerait bien un jour la voir pointer le bout de son nez.
Qu'est-ce que tu veux, t'as un genre de message qui n'incite pas à aller plus haut. Leçon : tu t'attires ce qui te ressemble.Quel est le problème à trouver mon nombril magnifique? Le tien n'est pas joli?
Sur le plan du raisonnement, c'est rase-motte.
Ce qui montre bien que tout est reçu selon la forme du récipient [?]...Au vu de mon expérience, le concept dieu s'est évanoui au profit d'une expérience de l'être...
Un écran de fumée en vaut un autre.
C'est toi qui as introduit le nombril. Donc pas plus loin que la périphérie. Je te suis, tu sais...C'est quoi le plus important pour toi? Faudrait que ce soit la même chose pour tout le monde? Hé! Hé! Qui a le plus gros nombril?
Donc pas plus loin que la périphérie du nombril. Ce n'était pas la peine de confirmer, c'est une évidence.
Faut pas trop m'en demander surtout que tu suis pas...Un peu de méthode, du bon sens et du raisonnement.Et qu'est-ce que tu me collerais qui serait, pour moi, le plus important?
La science a son mot à dire là-dessus? Une référence scientifique ferait bien l'affaire ici...La vie après ...
- Ce n'est pas une question, c'est une croyance, un mythe religieux qui aurait dû depuis bien longtemps être remis en question
Parle plutôt de ta limite... C'est ce que je disais, faut pas trop t'en demander...Où ça, quelle science? Quelle science, au fait? Et l'origine du monde? L'infini? La liberté? Où sont les réponses?
Ben déjà, pose une question à la fois, parce que tout en bordel d'un seul bloc, aucune réponse n'est possible.
Pour le rabâchage, on repassera...Mais des réponses tu n'en veux pas : L'évidence te suffit. Aaammmeennn!
ronron- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6672
Localisation : Canada
Identité métaphysique : agnostique ascendant ouvert
Humeur : ciel bleu
Date d'inscription : 07/03/2011
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
A toutes fins utiles : les cours de Claudine Tiercelin (chaire de Métaphysique et philosophie de la connaissance au Collège de France) (cf La métaphysique et les sciences - Les nouveaux enjeux - 2014 - Collection Philosophie de la connaissance) insistent sur : un "premier principe" explicitant que la "Metaphysique ne doit pas être en conflit avec la science" ...
Le lien entre les deux disciplines a toujours été "tendu" mais la métaphysique est la question du sens de l'être et pour que cette question puisse tenter d'obtenir une réponse ontologiquement acceptable, devrait "s'interroger, par exemple, sur le type de croyances, de "vérités", de justifications auquel nous avons éventuellement affaire en métaphysique. S'agit-il de croyances dont la vérité dériverait du sens commun ? De vérités scientifiquement établies, partant, nécessairement contraires à "l'image manifeste" que nous renvoie le monde ? Ou bien de croyances d'un tout autre ordre ? Dans un cas comme dans l'autre, quelles raisons, quelles justifications avons-nous d'entretenir ces croyances, de privilégier telle ou telle conception de la vérité, de juger la connaissance des choses qu'elle nous livre concevable seulement, ou possible, voire nécessaire" ? " (ibid p.22).
En fait il est est bon de penser à définir ce qu'est la "connaissance métaphysique". Ce qui éviterait probablement de, sic Pierce "Prendre l’effet même de l’obscurité de notre pensée pour une propriété de l’objet auquel nous pensons"
Le lien entre les deux disciplines a toujours été "tendu" mais la métaphysique est la question du sens de l'être et pour que cette question puisse tenter d'obtenir une réponse ontologiquement acceptable, devrait "s'interroger, par exemple, sur le type de croyances, de "vérités", de justifications auquel nous avons éventuellement affaire en métaphysique. S'agit-il de croyances dont la vérité dériverait du sens commun ? De vérités scientifiquement établies, partant, nécessairement contraires à "l'image manifeste" que nous renvoie le monde ? Ou bien de croyances d'un tout autre ordre ? Dans un cas comme dans l'autre, quelles raisons, quelles justifications avons-nous d'entretenir ces croyances, de privilégier telle ou telle conception de la vérité, de juger la connaissance des choses qu'elle nous livre concevable seulement, ou possible, voire nécessaire" ? " (ibid p.22).
En fait il est est bon de penser à définir ce qu'est la "connaissance métaphysique". Ce qui éviterait probablement de, sic Pierce "Prendre l’effet même de l’obscurité de notre pensée pour une propriété de l’objet auquel nous pensons"
_________________
Hello Invité ! Le du 01 novembre 2024 est en ligne et accessible directement en cliquant sur "Meta-Quizz" .
Vous pouvez choisir le thème du prochain quizz en cliquant ICI , pour participer au sondage !
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
@Ronron et @Dedale,
Une rafale d'attaques ad hominem sans grand intérêt, à mettre au vide-ordures.
Merci Bulle de relever le débat.
Une rafale d'attaques ad hominem sans grand intérêt, à mettre au vide-ordures.
Merci Bulle de relever le débat.
Bean- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6964
Localisation : Bretagne
Identité métaphysique : Farceur
Humeur : Joyeux
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Comme dirait M'enfin, dedale court après ses bosses...Bean a écrit:@Ronron et @Dedale,
Une rafale d'attaques ad hominem sans grand intérêt, à mettre au vide-ordures.
:fouet:Merci Bulle de relever le débat.
Mais je suis bien d'accord...
ronron- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6672
Localisation : Canada
Identité métaphysique : agnostique ascendant ouvert
Humeur : ciel bleu
Date d'inscription : 07/03/2011
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Je cite un extrait de "La connaissance métaphysique" cf. lien donné par Bulle
Et peut-être éviter les querelles de récréation dont il était grand temps de siffler la fin.le logicien, mathématicien, chimiste et métaphysicien, Charles Sanders Peirce : pour ce dernier, la méthode de « clarification conceptuelle » (empruntant plus au demeurant à la logique ou à la sémiotique qu’au langage ordinaire) devait certes, une fois éliminés les faux problèmes de la métaphysique traditionnelle, jeter les bases d’une nouvelle théorie de la signification et de la connaissance, mais de telle manière aussi qu’elle se mît alors au service d’une métaphysique qui, une fois purifiée, devait pouvoir se faire scientifique et réaliste.
Bean- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6964
Localisation : Bretagne
Identité métaphysique : Farceur
Humeur : Joyeux
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
ronron a écrit:La vie après ...
- Ce n'est pas une question, c'est une croyance, un mythe religieux qui aurait dû depuis bien longtemps être remis en question
La science a son mot à dire là-dessus?
Un lien avec une entrée en matière : http://1libertaire.free.fr/Brohm03.html
Une référence scientifique ferait bien l'affaire ici...
Vu ce que tu en fais...
Ce qui montre bien que tout est reçu selon la forme du récipient [?]...Un écran de fumée en vaut un autre.
Quel que soit la forme du récipient, la fumée reste de la fumée. Du moins jusqu'à preuve du contraire.
Pour le reste, on va suivre les conseils de Bean qui est bien plus raisonnable que nous.
Il y a une époque ça me refoulait cette rhétorique à 3 balles, maintenant je considère un peu trop facilement que ça fait partie du jeu.
dedale- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 5840
Age : 63
Localisation : SO France
Identité métaphysique : Indiscernable
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 14/11/2013
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
ronron a écrit:J'en suis arrivé au paradoxe de l'impossibilité mathématique absolue de la réalité... Faudra bien un jour que la science se rende à cette évidence...
Je me rappelle plus : C'est quoi cette théorie?
Ben déjà, la notion de réalité ne concerne pas les mathématiques.
Un modèle mathématique peut être parfaitement fonctionnel selon la logique des math, mais impossible dans la réalité.
Le possible et l'impossible ne peuvent pas être absolus ; Ca n'a aucun sens.
L'absolu est un principe, la réalité la reconnaissance d'état de fait.
L'évidence est qu'en l'état, cette formulation est un bricolage de notions hétéroclites dont on se demande comment tu pourrais démontrer le bien fondé, en admettant qu'il y en ait un.
Et c'est toi qui devrais te rendre à cette réalité manifeste au lieu de fantasmer.
dedale- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 5840
Age : 63
Localisation : SO France
Identité métaphysique : Indiscernable
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 14/11/2013
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Manque de chance, l'absolu est relatif à Dieu où si tu préfères dedale, au Créateur de chaque élément de la nature qui fait de l'objet un "patron" lequel sert à l'étude et notre observation. Lorsque l'objet est proche, la tâche est facile, mais si l'objet est subjectif la tâche est plus ardue d'autant plus lorsqu'il est subjectif et lointain.
Exemple : comment évaluer la gentillesse ? Pour le faire il faut prendre le "patron" de la représentation exacte du plus "gentil" sachant que plus gentil ne veut pas dire que le plus gentil soit la gentillesse, car un plus gentil sera peut être trop gentil donc la gentillesse a ses limites supérieures et inférieures et se situe dans une échelle de graduation à un point précis, qui est l'absolu.
Ce point là nous ne l'aurons jamais, seul le Créateur de la gentillesse l'a car le Créateur pour créer la gentillesse a posé toutes les hypothèses de départ.
L'absolu est le point A et relativement à ce point A il faut aussi faire avec les variantes, car se dira relatif à la gentillesse la personne lambda mais si la personne est susceptible d'être un ange, un ange par essence est gentil, donc lui aura une place que la personne lambda n'a pas car plus proche, et relativement à l'absolu, il aura une place b+ par rapport à l'autre personne qui aura une place b.
Dans la pratique, c'est la relativité, car la relativité est une échelle qui ne peut se calculer qu'à partir d'un point absolu A car sans un "patron" on ne peut pas faire de thèse, ne peut être relatif un objet que si l'absolu est défini, c'est obligatoire.
Ou alors le calcul se fera à l'approximation, mais là, ce ne sont plus des sciences exactes.
Exemple : comment évaluer la gentillesse ? Pour le faire il faut prendre le "patron" de la représentation exacte du plus "gentil" sachant que plus gentil ne veut pas dire que le plus gentil soit la gentillesse, car un plus gentil sera peut être trop gentil donc la gentillesse a ses limites supérieures et inférieures et se situe dans une échelle de graduation à un point précis, qui est l'absolu.
Ce point là nous ne l'aurons jamais, seul le Créateur de la gentillesse l'a car le Créateur pour créer la gentillesse a posé toutes les hypothèses de départ.
L'absolu est le point A et relativement à ce point A il faut aussi faire avec les variantes, car se dira relatif à la gentillesse la personne lambda mais si la personne est susceptible d'être un ange, un ange par essence est gentil, donc lui aura une place que la personne lambda n'a pas car plus proche, et relativement à l'absolu, il aura une place b+ par rapport à l'autre personne qui aura une place b.
Dans la pratique, c'est la relativité, car la relativité est une échelle qui ne peut se calculer qu'à partir d'un point absolu A car sans un "patron" on ne peut pas faire de thèse, ne peut être relatif un objet que si l'absolu est défini, c'est obligatoire.
Ou alors le calcul se fera à l'approximation, mais là, ce ne sont plus des sciences exactes.
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
nawel a écrit:Manque de chance, l'absolu est relatif à Dieu où si tu préfères dedale, au Créateur de chaque élément de la nature qui fait de l'objet un "patron" lequel sert à l'étude et notre observation.
Dieu c'est quand on est croyant, pas quand on cherche.
Dans la recherche, dieu ne sert à rien. Pas besoin de croire à quoi que ce soit.
Lorsque l'objet est proche, la tâche est facile, mais si l'objet est subjectif la tâche est plus ardue d'autant plus lorsqu'il est subjectif et lointain.
Qu'est-ce que tu appelles un "objet subjectif"? Un truc que tu t'imagines?
- L'expérience, l'approche, subjective n'est valide que pour soi-même.
Par exemple, un être humain qui n'admet pas la mort comme un phénomène naturel, n'invalidera jamais sa croyance en la vie éternelle : Et peu importe que la vie éternelle ne soit qu'un mythe.
comment évaluer la gentillesse ?
Il n'y en a aucun besoin. Ce sont des actes de bienveillance qui s'apprécient sans aucun besoin d'être passés par des échelles d'évaluation.
Sinon ça devient n'importe quoi.
Ce point là nous ne l'aurons jamais, seul le Créateur de la gentillesse l'a car le Créateur pour créer la gentillesse a posé toutes les hypothèses de départ.
Ah bon? Parce que tu as besoin d'un créateur de la gentillesse?
C'est pareil pour la cruauté, le sadisme, le crétinisme? Faut un créateur?
Et pour le créateur, il lui en faut aussi, un créateur?
L'absolu est le point A et relativement à ce point A il faut aussi faire avec les variantes, car se dira relatif à la gentillesse la personne lambda mais si la personne est susceptible d'être un ange, un ange par essence est gentil, donc lui aura une place que la personne lambda n'a pas car plus proche, et relativement à l'absolu, il aura une place b+ par rapport à l'autre personne qui aura une place b.
Dans la pratique, c'est la relativité, car la relativité est une échelle qui ne peut se calculer qu'à partir d'un point absolu A car sans un "patron" on ne peut pas faire de thèse, ne peut être relatif un objet que si l'absolu est défini, c'est obligatoire.
Dans un modèle relativiste, il y a des constantes, des invariances, des équivalences. Par exemple, dans la Relativité d'Einstein, c'est la vitesse de la lumière dans le vide qui se traduit par une valeur absolue.
Mais ça n'a pas du tout le sens d'absolu comme unique point de référence, comme c'est le cas avec dieu.
Une croyance ne peut être un point de référence pour une science : Ou alors faut m'expliquer comment on fait.
Ou alors le calcul se fera à l'approximation, mais là, ce ne sont plus des sciences exactes.
Dans les sciences exactes, "l'absolu" est une valeur déterminée par des paramètres vérifiables.
Faut pas tout mélanger nawel
dedale- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 5840
Age : 63
Localisation : SO France
Identité métaphysique : Indiscernable
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 14/11/2013
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Très juste démonstration, qui situe la question-sujet dans la recherche du relatif . La recherche de l'indécidable permet à l'indécidé de justifier sa quête d'un point de départ absolu .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
En physique il existe des constantes dont on peut penser qu'elles constituent des valeurs absolues.
Seulement, il n'est pas certain que ces constantes le soient toujours en toutes circonstances et en particulier à l'origine de l'univers ou dans certaines conditions extrêmes (cœur des étoiles à neutrons, trous noirs, etc ...).
Ce qui poserait question sur cette notion d'absolu en physique.
Seulement, il n'est pas certain que ces constantes le soient toujours en toutes circonstances et en particulier à l'origine de l'univers ou dans certaines conditions extrêmes (cœur des étoiles à neutrons, trous noirs, etc ...).
Ce qui poserait question sur cette notion d'absolu en physique.
Bean- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6964
Localisation : Bretagne
Identité métaphysique : Farceur
Humeur : Joyeux
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
C'est ce genre de réflexion qui illustre parfaitement le "Prendre l’effet même de l’obscurité de notre pensée pour une propriété de l’objet auquel nous pensons"...nawel a écrit:Manque de chance, l'absolu est relatif à Dieu où si tu préfères dedale, au Créateur de chaque élément de la nature qui fait de l'objet un "patron" lequel sert à l'étude et notre observation. Lorsque l'objet est proche, la tâche est facile, mais si l'objet est subjectif la tâche est plus ardue d'autant plus lorsqu'il est subjectif et lointain.
D'autant que l'exemple qui suivait illustre parfaitement la totale obscurité en question tant il est absurde de vouloir prendre l'exemple d'une évaluation parfaitement subjective comme s'il était question d'un "objet" mesurable.
Même là tu as faux...un ange par essence est gentil
_________________
Hello Invité ! Le du 01 novembre 2024 est en ligne et accessible directement en cliquant sur "Meta-Quizz" .
Vous pouvez choisir le thème du prochain quizz en cliquant ICI , pour participer au sondage !
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Je dirais plutôt :
Un ange par essence s'immole.
Un ange par essence s'immole.
Bean- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6964
Localisation : Bretagne
Identité métaphysique : Farceur
Humeur : Joyeux
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Il arrête les conversations, et passe ... ça permet de réfléchir .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Et voici une citation qui nous remet exactement dans le sujet de ce fil:
(extrait de "La connaissance métaphysique")
Mais ils donnent aussi des obligations à tout philosophe soucieux de mieux définir les relations entre la connaissance dont il peut se prévaloir et celle qui caractérise les autres domaines du savoir – et, en particulier, l’obligation de répondre, comme il convient, ainsi que je l’ai dit, au défi de l’intégration. Quiconque cherche à déterminer en quoi peut consister une connaissance métaphysique ne peut donc, ni plus ni moins qu’un autre, s’en exempter. Il faudra donc aussi s’interroger sur le type de croyances, de « vérités », de justifications auquel nous avons éventuellement affaire en métaphysique. S’agit-il de croyances dont la vérité dériverait du sens commun ? De vérités scientifiquement établies, partant, nécessairement contraires à « l’image manifeste » que nous renvoie le monde ? Ou bien de croyances qui seraient vraiment d’un tout autre ordre ? Dans un cas comme dans l’autre, quelles raisons, quelles justifications avons-nous d’entretenir ces croyances, de privilégier telle ou telle conception de la vérité, de juger la connaissance des choses qu’elle nous livre seulement concevable, possible, voire nécessaire ?
L'auteure propose alors 4 étapes à la connaissance métaphysique:
4. La connaissance métaphysique : les quatre étapes
Quatre étapes sont ici nécessaires et aussi importantes les unes que les autres.
Toute enquête métaphysique exige de partir du cadre formel aprioriste de l’analyse, qui seul permet de dégager les conditions de possibilité, en termes de conditions de vérité et de signification, des concepts que nous utilisons et de veiller notamment à effectuer les distinctions modales qui s’imposent.
Il convient, en un second temps, de voir si, et en quel sens, les catégories de notre pensée et de notre langage sont, non pas de simples « fonctions du jugement », comme le pensait Kant, mais bel et bien le miroir des catégories de la réalité. L’enquête métaphysique suppose donc une investigation a posteriori et une confrontation avec les sciences empiriques.
Il faut, ensuite, et c’est la partie proprement épistémologique du défi de l’intégration, réfléchir sur la manière dont nos catégories et nos jugements constituent, a posteriori, à leur tour des savoirs, par confrontation donc avec les sciences déjà constituées, mais en s’attachant à déterminer si et pour quelles raisons, par exemple, des théories scientifiques sont vraies, peuvent recevoir le titre de connaissances justifiées, et obligent ou non à un engagement en faveur du réalisme scientifique et épistémologique. C’est la troisième étape.
Il importe aussi et enfin, dans un quatrième moment, de s’interroger sur le type de réalité dont nous parlent alors ces théories, sur la nature des propriétés réelles (notamment catégoriques ou dispositionnelles) qui la constituent, sur les relations causales et nomiques qu’elles ont entre elles, et sur ce qui est nécessaire pour en garantir l’unité, bref, pour en faire le « ciment des choses ». Et c’est alors le temps de l’engagement proprement métaphysique.
http://books.openedition.org/cdf/449#tocfrom1n4
(extrait de "La connaissance métaphysique")
Mais ils donnent aussi des obligations à tout philosophe soucieux de mieux définir les relations entre la connaissance dont il peut se prévaloir et celle qui caractérise les autres domaines du savoir – et, en particulier, l’obligation de répondre, comme il convient, ainsi que je l’ai dit, au défi de l’intégration. Quiconque cherche à déterminer en quoi peut consister une connaissance métaphysique ne peut donc, ni plus ni moins qu’un autre, s’en exempter. Il faudra donc aussi s’interroger sur le type de croyances, de « vérités », de justifications auquel nous avons éventuellement affaire en métaphysique. S’agit-il de croyances dont la vérité dériverait du sens commun ? De vérités scientifiquement établies, partant, nécessairement contraires à « l’image manifeste » que nous renvoie le monde ? Ou bien de croyances qui seraient vraiment d’un tout autre ordre ? Dans un cas comme dans l’autre, quelles raisons, quelles justifications avons-nous d’entretenir ces croyances, de privilégier telle ou telle conception de la vérité, de juger la connaissance des choses qu’elle nous livre seulement concevable, possible, voire nécessaire ?
L'auteure propose alors 4 étapes à la connaissance métaphysique:
4. La connaissance métaphysique : les quatre étapes
Quatre étapes sont ici nécessaires et aussi importantes les unes que les autres.
Toute enquête métaphysique exige de partir du cadre formel aprioriste de l’analyse, qui seul permet de dégager les conditions de possibilité, en termes de conditions de vérité et de signification, des concepts que nous utilisons et de veiller notamment à effectuer les distinctions modales qui s’imposent.
Il convient, en un second temps, de voir si, et en quel sens, les catégories de notre pensée et de notre langage sont, non pas de simples « fonctions du jugement », comme le pensait Kant, mais bel et bien le miroir des catégories de la réalité. L’enquête métaphysique suppose donc une investigation a posteriori et une confrontation avec les sciences empiriques.
Il faut, ensuite, et c’est la partie proprement épistémologique du défi de l’intégration, réfléchir sur la manière dont nos catégories et nos jugements constituent, a posteriori, à leur tour des savoirs, par confrontation donc avec les sciences déjà constituées, mais en s’attachant à déterminer si et pour quelles raisons, par exemple, des théories scientifiques sont vraies, peuvent recevoir le titre de connaissances justifiées, et obligent ou non à un engagement en faveur du réalisme scientifique et épistémologique. C’est la troisième étape.
Il importe aussi et enfin, dans un quatrième moment, de s’interroger sur le type de réalité dont nous parlent alors ces théories, sur la nature des propriétés réelles (notamment catégoriques ou dispositionnelles) qui la constituent, sur les relations causales et nomiques qu’elles ont entre elles, et sur ce qui est nécessaire pour en garantir l’unité, bref, pour en faire le « ciment des choses ». Et c’est alors le temps de l’engagement proprement métaphysique.
http://books.openedition.org/cdf/449#tocfrom1n4
Bean- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6964
Localisation : Bretagne
Identité métaphysique : Farceur
Humeur : Joyeux
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Et une petite dernière (citation) pour la route:
Si le possible réel n’est pas réductible au possible logique, ils ne sont pas non plus étrangers l’un à l’autre, sans quoi nos concepts ne seraient que des mots et notre science serait vide de tout contenu objectif.
Difficile de justifier l'irrationnel en métaphysique dans ces conditions.
Si le possible réel n’est pas réductible au possible logique, ils ne sont pas non plus étrangers l’un à l’autre, sans quoi nos concepts ne seraient que des mots et notre science serait vide de tout contenu objectif.
Difficile de justifier l'irrationnel en métaphysique dans ces conditions.
Bean- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6964
Localisation : Bretagne
Identité métaphysique : Farceur
Humeur : Joyeux
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
dedale a écrit:nawel a écrit:Manque de chance, l'absolu est relatif à Dieu où si tu préfères dedale, au Créateur de chaque élément de la nature qui fait de l'objet un "patron" lequel sert à l'étude et notre observation.
Dieu c'est quand on est croyant, pas quand on cherche.
Dans la recherche, dieu ne sert à rien. Pas besoin de croire à quoi que ce soit.Lorsque l'objet est proche, la tâche est facile, mais si l'objet est subjectif la tâche est plus ardue d'autant plus lorsqu'il est subjectif et lointain.
Qu'est-ce que tu appelles un "objet subjectif"? Un truc que tu t'imagines?
- L'expérience, l'approche, subjective n'est valide que pour soi-même.
Par exemple, un être humain qui n'admet pas la mort comme un phénomène naturel, n'invalidera jamais sa croyance en la vie éternelle : Et peu importe que la vie éternelle ne soit qu'un mythe.comment évaluer la gentillesse ?
Il n'y en a aucun besoin. Ce sont des actes de bienveillance qui s'apprécient sans aucun besoin d'être passés par des échelles d'évaluation.
Sinon ça devient n'importe quoi.Ce point là nous ne l'aurons jamais, seul le Créateur de la gentillesse l'a car le Créateur pour créer la gentillesse a posé toutes les hypothèses de départ.
Ah bon? Parce que tu as besoin d'un créateur de la gentillesse?
C'est pareil pour la cruauté, le sadisme, le crétinisme? Faut un créateur?
Et pour le créateur, il lui en faut aussi, un créateur?L'absolu est le point A et relativement à ce point A il faut aussi faire avec les variantes, car se dira relatif à la gentillesse la personne lambda mais si la personne est susceptible d'être un ange, un ange par essence est gentil, donc lui aura une place que la personne lambda n'a pas car plus proche, et relativement à l'absolu, il aura une place b+ par rapport à l'autre personne qui aura une place b.
Dans la pratique, c'est la relativité, car la relativité est une échelle qui ne peut se calculer qu'à partir d'un point absolu A car sans un "patron" on ne peut pas faire de thèse, ne peut être relatif un objet que si l'absolu est défini, c'est obligatoire.
Dans un modèle relativiste, il y a des constantes, des invariances, des équivalences. Par exemple, dans la Relativité d'Einstein, c'est la vitesse de la lumière dans le vide qui se traduit par une valeur absolue.
Mais ça n'a pas du tout le sens d'absolu comme unique point de référence, comme c'est le cas avec dieu.
Une croyance ne peut être un point de référence pour une science : Ou alors faut m'expliquer comment on fait.Ou alors le calcul se fera à l'approximation, mais là, ce ne sont plus des sciences exactes.
Dans les sciences exactes, "l'absolu" est une valeur déterminée par des paramètres vérifiables.
Faut pas tout mélanger nawel
Je ne lis plus les absurdités lorsqu'elle commence par une méconnaissance de l'OBJET scientifique.
Je te conseille donc de prendre des leçons déjà avec la nature de l'objet dans ce domaine, et ensuite peut être que nous parlerons ensemble mais j'en doute.
- Spoiler:
- OBJET
L'étymologie du mot objet (ce qui est placé devant) indique qu'il s'agit de ce que l'on vise, soit pour l'atteindre, soit pour le connaître. C'est cette dernière acception qui nous retiendra.
C'est d'abord par l'usage de nos sens que nous percevons des objets ; une première question, qui intéresse alors le psychologue, et sans doute aussi le sociologue, est de reconnaître comment se découpent et s'individualisent ces objets dans notre champ perceptif. Les essais actuels pour construire des robots capables de s'orienter dans un milieu étranger, de s'y mouvoir et d'y exécuter des ordres contribuent à renouveler la position du problème empirique de la perception des objets, sinon à le résoudre.
Sur le plan philosophique, la première interrogation sur le statut des objets en tant que visés par une connaissance concerne leur représentation dans un langage. Que signifie le privilège accordé aux noms dans tout symbolisme, comment s'expriment et se distinguent l'existence et la possibilité d'objets de pensée ?
Dans le prolongement de cette problématique, on conçoit qu'il faille examiner la notion d'objet en tant qu'elle se différencie selon les types de connaissances et l'on rencontre tout aussitôt le cas des objets mathématiques. Quel est leur degré d'indépendance à l'égard du symbolisme où ils sont construits, et à l'égard de l'empirie à quoi on les applique avec succès ? En quel sens ont-ils pu être assimilés à des « essences » immuables et autonomes ?
Quant aux objets des sciences empiriques, on en proposera une caractérisation au moyen de « modèles » abstraits, fixant et découpant les phénomènes en vue d'une représentation précise et d'une explication de leurs régularités. Mais une distinction sans doute essentielle devra alors être examinée : comment traiter comme objets les phénomènes humains.
1. Les objets, le langage et la pensée
Sans aborder ici les très intéressants problèmes posés au psychologue, il suffira de noter que ce que l'on nomme objet, à quelque niveau que ce soit – immédiat ou élaboré – de l'exercice de la pensée, ne peut être confondu sans plus avec des données, considérées indépendamment de leur assemblage et organisées en unités distinctes, que l'on nommera phénomènes : « ce qui apparaît ».
La philosophie critique de Kant, rejetant l'hypothèse « dogmatique » d'une détermination pure et simple de la pensée des objets par des réalités extrinsèques déjà toutes formées, attribue à la nature intrinsèque du sujet connaissant cette mise en forme des impressions sensibles, ordonnées selon l'espace et le temps et organisées en objets soumis à la dépendance des effets aux causes. Mais il n'est pas nécessaire de se rallier à la doctrine de l'idéalisme transcendantal pour en retenir cette idée de structuration constitutive de l'objet, pour donner au mot objet le sens le plus général de ce qui peut être pensé comme actuellement – ou virtuellement – séparé, et comme structuré ou susceptible de l'être.
Être pensé, c'est-à-dire être représenté dans un symbolisme plus ou moins élaboré. Comment se manifeste pour ainsi dire grammaticalement le statut d'objet, en particulier dans la langue ordinaire, ainsi que dans les symbolismes formulaires créés par les logiciens ? Frege propose à cet égard une distinction devenue classique entre objet (Gegenstand) et concept (Begriff), qui nous semble procéder à la fois de deux points de vue. D'une part, de l'opposition entre sujet et prédicat d'une proposition ; le Gegenstand fonctionnant nécessairement comme sujet, car il est ce dont on dit quelque chose, le concept étant, dans son usage propre, prédicat. D'autre part, l'opposition entre symbole « saturé » et « non saturé » : le symbole d'objet est saturé en ce qu'il est complet en lui-même, alors que le symbole de concept (ou plus généralement de « fonction ») comporte une ou plusieurs places encore vides et devant être occupées par des noms. La notation empruntée aux mathématiques f (x) – pour désigner la propriété, ou concept f convenant à un objet x non fixé –, traduit cette distinction.
L'autonomie, et pour ainsi parler l'autosuffisance de l'objet représenté par un nom dans un langage ne laisse pas cependant de soulever des difficultés logiques nées des mécanismes complexes de la référence, des modes de renvoi des noms aux objets dans un discours. Il semblerait que la substituabilité de deux noms d'un même objet soit un réquisit simple et minimal. Frege avait cependant déjà nuancé cette exigence en distinguant Bedeutung – renvoi à l'objet même – de Sinn ou sens – renvoi à la manière dont l'objet est présentement donné et pensé. Les logiciens philosophes à sa suite ont longuement analysé et discuté le cas des contextes « opaques », dans lesquels la substitution ne peut avoir lieu sans précaution. C'est ainsi que de deux énoncés vrais, où entre le nom du nombre 9 – « le nombre des planètes est 9 », et « le nombre 9 est nécessairement impair » –, on ne saurait conclure par simple substitution que « le nombre des planètes est nécessairement impair ». Russell avait déjà dans un article fameux de 1905 (« On Denoting ») montré qu'il convenait de ne pas reconnaître obligatoirement comme renvoyant effectivement à un objet certaines expressions du langage et proposé, pour éliminer de tels « pseudo-objets », le stratagème des « descriptions définies ». Le nom peut être alors éliminé de l'énoncé en introduisant une clause qui attribue à un objet indéterminé x une propriété convenable. Au lieu de dire : « un carré rond n'existe pas », on dira par exemple : « il est faux qu'il existe un objet x qui soit à la fois rond et carré ». Ainsi serait évitée la contradiction fâcheuse qui consiste à poser un objet – afin d'en pouvoir parler – pour aussitôt lui dénier l'existence.
Mais qu'est-ce donc qu'exister pour un objet de pensée ? On observera tout d'abord que le mot exister a ici un sens métaphorique, puisque dans son usage ordinaire le mot d'existence suppose une détermination dans l'espace et dans le temps, ou à tout le moins dans le temps. Pour la tradition classique, l'existence d'un objet de pensée requiert comme condition nécessaire – et pour certains philosophes suffisante – la non-contradiction des propriétés qui le définissent. Mais pour un courant de pensée qu'on pourrait qualifier, en un sens large, d'« intuitionniste », la non-contradiction n'est pas le critère approprié. Chez J. H. Lambert, contemporain de Kant, la Gedenkbarkeit (capacité d'être pensé) est, en particulier pour les concepts représentant des objets simples, une relation sui generis au sujet. De tels objets forment un système, une « harmonie », que la science a pour but de mettre en évidence et de formuler, au moins partiellement, dans un système de signes (Neues Organon, Alethiologie, paragr. 179-181). Pour Bolzano, un siècle plus tard, la Gegenständlichkeit (la propriété de se rapporter à des objets authentiques) attribuée à une représentation ou à une proposition est la propriété d'avoir ce qu'on appellerait aujourd'hui un modèle. L'objet d'une représentation est « le quelque chose, existant ou non existant, duquel nous disons d'ordinaire qu'elle le représente » (Wissenschaftslehre, paragr. 49). Bolzano reconnaît qu'il y a des représentations sans objets, c'est-à-dire ne pouvant avoir de relation avec quelque objet que ce soit : par exemple « rien » ou « √− 1 »... Mais cette « non-objectalité » n'empêche nullement leur emploi comme parties de propositions vraies, dans la mesure où elles sont prises alors au second degré, la représentation vide d'objet devenant ainsi l'objet d'une représentation d'elle-même. Plus près de nous, Husserl et Meinong ont développé des théories de l'objet de pensée faisant apparaître différents degrés d'existence. Dans une perspective plus radicale, Quine propose de prendre pour critère de l'existence des objets de pensée indispensables à une théorie l'occurrence de leur désignateur sous un signe de quantification. C'est qu'alors en effet un domaine d'entités est explicitement postulé, afin que la formule considérée prenne sens et valeur de vérité.
Il nous semble que les différents points de vue sur l'existence des objets de pensée puissent être interprétés au moyen d'une thèse générale que nous proposons ici sous le nom de principe de dualité. Elle consiste à observer que toute pensée d'objet est corrélative de la pensée, plus ou moins explicite quoique toujours effective, d'un système d'opérations qui détermine ces objets. L'une des manifestations particulières assez claires de cette dualité serait, en mathématiques, la relation des objets d'une géométrie – des figures – avec un groupe de transformations, selon les vues de Felix Klein. Mais il faut radicaliser et généraliser ce fait épistémologique essentiel. Au niveau de la logique prise au sens le plus strict – le calcul classique des propositions – la codétermination des opérations et des objets est si parfaite que ces derniers n'ont aucun contenu, aucune propriété que celle d'être les supports transparents des opérations du système. Et il faut comprendre en ce sens la thèse de Wittgenstein dans le Tractatus, qu'« il n'y a pas d'objets logiques ». On peut bien alors parler avec F. Gonseth d'« objets quelconques », susceptibles d'interprétations variées : « propositions », mais aussi « classes », à condition bien entendu que l'on considère l'objet-proposition comme un tout sans structure interne, et que l'objet-classe ne fasse pas apparaître une distinction et une relation entre classe et éléments. Des objets sans qualités autres que celle d'être posés ou non-posés. C'est à ce prix que la dualité opération-objet est totalement assurée, ce qui se manifeste par des méta-propriétés globales du système, connues des logiciens sous les noms de non-contradiction, complétude et décidabilité.
2. Les objets mathématiques
Les objets mathématiques ont bien évidemment des propriétés, un contenu, qui les différencie non en tant qu'individus réalisés hic et nunc, mais en tant que concepts déterminés, car ils ne sont pas saisissables comme tels dans une expérience sensible. Les philosophes ont pris à leur égard des positions très variées, qu'on peut cependant répartir entre quelques grandes orientations ; nous présenterons cette classification sommaire de deux points de vue.
• Réalisme et nominalisme
Du point de vue du type de réalité qu'on leur attribue, on distinguera l'orientation réaliste et l'orientation nominaliste. La première pourrait être représentée par Platon chez les Anciens, par Frege chez les Modernes, quoiqu'en des sens fort différents. Elle consiste à considérer les mathemata non pas tant comme des objets que comme des êtres, indépendamment du mode de connaissance qu'on en peut avoir. On connaît la boutade de Frege : le nombre entier est aussi réel que la mer du Nord... Quelle que soit la manière dont la thèse est entendue, il en résulte évidemment que la mathématique est une science de découverte, que les objets mathématiques existent de toute éternité et que leurs propriétés, comme celles des objets du monde sensible, peuvent être soupçonnées, conjecturées, entrevues avant même que des démonstrations explicites les viennent à coup sûr établir. En faveur d'une telle thèse, on alléguera les obstacles et les contraintes qu'offrent à la pensée les objets mathématiques, leur caractère immuable une fois défini, et l'expérience de nombreux mathématiciens créateurs qui disent « voir » et manipuler les objets de leurs recherches.
Selon l'orientation nominaliste, en revanche, on considère ces objets comme des constructions de langage, renvoyant en dernier ressort à des sensations. Pour Locke, ils consistent en relations d' idées, non de fait dont l'exacte manipulation a surtout pour effet de procurer une habitude de « raisonner rigoureusement avec ordre » (De la conduite de l'entendement, paragr. 7, p. 35). Selon Berkeley, la science des nombres concerne des idées abstraites, et si elles sont détachées « des noms et des figures, comme de tout usage et pratique, ainsi que des choses particulières qui sont dénombrées, on peut supposer qu'elles n'ont aucun objet » (The Principles of Human Knowledge, paragr. 120). Pour un nominaliste, il serait donc possible d'éliminer de la science des choses ces agencements de symboles en explicitant leur construction jusqu'à ses derniers éléments. Des tentatives radicales ont été poursuivies en ce sens, pour exposer avec quelque détail des procédures de pensée permettant de reformuler des théories physiques en se passant des notions de nombre et plus généralement même de l'analyse : exhiber « une science sans nombres », selon l'expression de H. Field. De telles entreprises, et la position nominaliste en général, ont certainement le mérite d'attirer l'attention sur la place et l'importance du symbolisme dans la connaissance ; mais en le réduisant à n'être qu'un appareillage extérieur, elles passent sous silence la fécondité propre et l'aspect autonome du devenir des objets mathématiques.
Entre ces deux positions tranchées, il y a place du reste pour des doctrines en quelque sorte intermédiaires. Pour Aristote, par exemple, les mathemata sont bien des réalités incorruptibles, objets de l'une des trois sciences théoriques. Mais ils n'ont point d'existence séparée de celle des êtres périssables mais existants desquels la pensée les abstrait. Pour Hilbert, chez les Modernes, les objets mathématiques ont assurément une réalité propre, autre que celle des symboles où ils s'expriment ; mais le grand mathématicien a cependant cru possible d'en établir les propriétés logiques, en tant qu'ils forment système, en les réduisant à cette expression symbolique, en traitant les « inscriptions » mathématiques comme des objets.
• Logicisme et intuitionnisme
Du point de vue de leurs fondements originaires, on distinguera l'orientation logiciste et l'orientation intuitionniste, qui peuvent l'une et l'autre s'associer avec plus ou moins de cohérence à chacune des deux tendances précédentes. Le logicisme sous sa forme radicale consiste en un effort pour réduire l'objet mathématique à une pure construction logique, entendant par logique ici le calcul des prédicats et des relations. Frege et Russell sont les grands initiateurs modernes de cette entreprise. L'un des moments cruciaux de la réduction est évidemment la définition du nombre cardinal comme classe d'équivalence de classes bijectives (« équinumériques »), les notions de classe, de relation d'équivalence et de bijection ayant été préalablement construites au moyen des seules notions considérées comme logiques de connecteur propositionnel, de prédicat, de quantificateur et de fonction (au sens d'application fonctionnelle). Les tentatives logicistes de Frege et Russell- Whitehead, consignées dans deux monuments de la philosophie moderne des mathématiques, ont rencontré deux espèces d'obstacles, reconnus et attaqués en vain par ces mêmes auteurs. C'est d'une part la nécessité de recourir à un axiome spécifique, apparemment étranger au fonds de la pensée logique : l'axiome dit de l'infini garantissant l'indéfinie extension de la suite des objets logiques assimilés aux entiers. C'est, d'autre part, la menace des paradoxes dont l'un, découvert par Russell lui-même, consiste à déduire une contradiction de la notion de classe telle que l'introduisaient, chacun selon son style, les deux pères fondateurs du logicisme.
On a retenu le mot « intuitionnisme » pour désigner la seconde orientation annoncée. Mais on lui donne ici un sens plus large que son sens historique strict, qui s'applique aux conceptions inaugurées par L. E. J. Brouwer. Ainsi compris, il s'applique aussi aux thèses plus récentes dites « constructivistes », et jusqu'à un certain point au « finitisme » de Hilbert et aux thèses exposées par Wittgenstein postérieurement au Tractatus. L'idée fondamentale en est d'exiger des conditions strictes assurant l'existence effective des objets mathématiques. Il en résulte, relativement aux mathématiques classiques, une restriction du champ des manœuvres démonstratives autorisées, soit par le biais d'une exclusion des procédures ne pouvant être achevées en un nombre fini de pas, soit en refusant le concept général et abstrait d'une règle faisant correspondre à tout nombre naturel un nombre naturel, soit en rejetant l'équivalence de la double négation et de l'affirmation d'une propriété. Un objet mathématique ne sera donc admis, une propriété ne sera démontrée, que si, en des sens qui peuvent varier selon les doctrines, l'objet et la propriété sont effectivement présentés à la pensée et construits. L'intuitionnisme établit ainsi qu'une partie importante de l'analyse classique ne répond pas à ses exigences et introduit des objets qu'il ne saurait recevoir tels quels. L'exemple classique proposé par Brouwer est le suivant.
Appelons p le nombre tel que la p-ième décimale dans le développement de π précède pour la première fois la séquence (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9). Formons la suite an telle que : an = (− 1/2)n si n < p et an = (− 1/2)p si n > p. Cette suite est bien convergente mais on ne peut dire si sa limite est égale à 0 ou différente de 0, car le nombre p, pourvu de sens pour les classiques, ne saurait cependant être construit puisqu'on ne peut démontrer ni que la séquence (0, 1...9) existe ni qu'elle n'existe pas dans le développement décimal de π.
Il ressort des divers points de vue présentés sur la nature et l'existence des objets mathématiques que le problème central qu'ils proposent au philosophe des sciences se situe bien, en fin de compte, dans leur rapport aux systèmes d'opérations dont ils sont les supports et les produits. L'histoire des mathématiques montre que les systèmes opératoires qui se constituent d'abord en dualité apparemment parfaite avec les champs d'objets (l'arithmétique et les entiers naturels, l'algèbre et les nombres algébriques réels) se trouvent pour ainsi dire débordés par ces objets mêmes. C'est ainsi que surgit la nécessité de donner un statut aux entités « feintes » nées de certaines soustractions originairement interdites (on l'utilise dans les calculs, mais on ne se résoudra explicitement que bien tardivement, au xviiie siècle, à légitimer les nombres négatifs...) ; c'est ainsi que le cas irréductible de l'équation du troisième degré oblige à étendre le champ des nombres algébriques réels et à reconnaître de nouveaux objets – « imaginaires » – auxquels s'appliqueront sans réserves toutes les opérations de l'algèbre. Un mouvement créateur scandé par des états successifs d'inadéquation entre l'opératoire et l'« objectal » et d'adéquation (provisoirement) reconquise caractériserait ainsi l'histoire des objets mathématiques. L'un des mérites de l'intuitionnisme, que soient ou non bien-fondées les restrictions qu'il exige, est sans doute de mettre en évidence cette corrélation de l'opération et de l'objet, et c'est ainsi qu'on peut interpréter le mot bien connu de Brouwer, repris textuellement – ou réinventé – par Wittgenstein : la mathématique est plutôt une activité qu'une doctrine ; « mehr ein Tun dann eine Lehre ».
3. Les objets des sciences de la nature
C'est dans les sciences de la nature que la notion d'objet se présente de la façon la plus spontanée, parce qu'il semble tout d'abord que les objets de la physique, de la chimie, de la biologie, etc., ne sont que le prolongement convenablement schématisé des objets primitifs de notre perception. Une telle homogénéité de la perception et de la science est en effet la thèse généralement adoptée par les philosophes empiristes, thèse dont a hérité le criticisme de Kant, qui, on ne l'oubliera pas, a parlé de l' expérience comme du « maître qui s'offre véritablement à nous ». Pour ce dernier, les cadres et les principes qui structurent le donné des impressions pour les constituer en objets sont immanents à la pensée du sujet connaissant, formes a priori de la sensibilité, catégories et principes de l'entendement et leur champ d'application, selon Kant, ne s'étend justement pas au-delà des intuitions sensibles. La mathématique n'est que l'explicitation des propriétés a priori des formes de ces intuitions. Les sciences de la nature, dont le modèle serait alors la mécanique newtonienne, ne sont que le développement et l'organisation des propriétés empiriques des objets dans le cadre des mêmes principes qui gouvernent notre perception du monde.
Les véritables empiristes, quant à eux, ont toujours visé à reconstituer à partir de la sensation des objets de la perception, et, dans leur prolongement direct, les objets de la science. Un exemple classique pourrait être emprunté à Locke (An Essay Concerning Human Understanding). Mais on en trouverait, plus près de nous, d'autres exemples très instructifs, chez Russell et Carnap. Les tentatives de Russell pour construire l'objet de perception et de science ont considérablement varié ; sans nous attacher au détail de cette chronologie, nous en retiendrons seulement quelques traits significatifs.
• Russell
1. Il s'agit bien, depuis le début, de construire à partir du sensible des objets « ayant les propriétés spatio-temporelles que la physique exige des choses » (Signification et vérité ; cf. Jules Vuillemin, La Logique et le monde sensible, chap. iv et v).
2. Les tâches qu'il faudrait alors remplir, et qui ont été abordées sous différents aspects, sont l'élimination des coefficients de subjectivité de notre expérience, dont les marques n'apparaissent plus dans le discours de la science (plus de « je », plus d'« ici »), et l'introduction des relations spatio-temporelles et causales dans l'univers des données sensibles.
3. Dans la « première philosophie » de Russell, la donnée sensible est définie comme constituée de sensibilia, qui ne se confondent pas avec les sensations attachées à la conscience d'un sujet, mais en sont considérées au contraire comme détachables, en quelque sorte objets élémentaires de sensations pouvant n'être que virtuelles. Le passage des sensibilia aux objets de la physique est alors décrit comme une procédure strictement logique, qui construit des choses à partir d'ensembles d'apparences donnés comme sensibilia. Ces apparences sont originairement saisissables comme appartenant à deux « espaces » : l'univers privé de chaque sujet et l'univers de tous les mondes privés dont chacun pris globalement serait un « point ». Le problème est de mettre en rapport cohérent ces deux espèces d'univers et d'en tirer la formation de classes d'apparences constituant des « choses » stables à travers les permutations de mondes privés.
4. Dans la « seconde philosophie » (Signification et vérité, 1940 ; Human Knowledge, 1948), les données sensibles sont désormais définies comme « événements ». La subjectivité de la sensation est reportée globalement sur l'ensemble complexe de mon expérience présente, et les « qualités » sont des aspects abstraits de ce complexe, dont on énoncera des jugements de co-présence ; transférables d'un monde à l'autre, neutralisant ainsi leur subjectivité. Ce sont ces qualités qui se combinent en événements susceptibles d'occurrences répétées, et sur quoi pourra porter la science. La construction des choses ne se fera plus alors seulement par la seule vertu de la logique, mais en faisant appel à des hypothèses sur les propriétés du monde, et en particulier à des liens de causalité.
Une autre tentative remarquable de reconstruction des objets de la perception et de la science à partir des données de l'expérience, et par le seul usage de relations logiques, est celle de Carnap dans La Construction logique du monde. On en soulignera seulement les aspects qui concernent directement la notion d'objet.
• Carnap
1. Le point de départ choisi pour la construction est nommé simplement « expérience vécue » (Erlebnis), notion primitive indéfinissable, dont il est dit seulement qu'elle est antérieure à une distinction du sujet et de l'objet (elle est subjektlos) et qu'elle est prise originairement comme globale, non structurée, indécomposable.
2. La « constitution » des objets ne va donc pas s'effectuer par décomposition et analyse de ce vécu global, mais par « quasi-analyse ». Cette opération logique repose sur la donnée immédiate d'une relation fondamentale de « ressemblance mémorielle » (Erinnerungsähnlichkeit) réflexive et symétrique, inhérente aux vécus, qui ne sont à ce niveau rien de plus que son support. On forme grâce à elle des « cercles de ressemblance » de vécus. L'application d'opérations ensemblistes et logiques à ces cercles permet la construction de nouvelles relations, de nouvelles classes de ressemblance ou d'équivalence, conduisant à spécifier des classes ou classes de classes correspondant aux qualités, et des relations correspondant à l'organisation spatio-temporelle des objets du monde.
Cette construction, qui se veut strictement logique dans sa démarche, produit une hiérarchie de « quasi-objets », car ce sont des classes et des classes de classes à différents niveaux, seulement représentatives de ce que, dans le langage ordinaire, on substantifie comme qualités, lieux, moments, objets... Cette hiérarchie fait successivement apparaître les domaines de quasi-objets appartenant d'abord au psychisme propre ou solitaire, puis au monde physique, puis au domaine interpsychique et au domaine de la « culture ».
3. Cette pluralité des types de quasi-objets, et le caractère abstrait de leur structure, ne doit pas faire oublier l'unicité et l'unité du monde, selon Carnap. Ces quasi-objets sont bien des formes d'objets définies en extension, mais ces formes sont telles que seuls doivent pouvoir les remplir les contenus effectifs de nos expériences. Ce qui dans ces contenus passe pour ainsi parler à travers les mailles de ce filtre des quasi-objets est subjectif et ne relève pas d'une connaissance véritable.
• L'objet scientifique irréductible à l'objet perçu
Le but de la « constitution » était de produire le cadre tout préparé pour les descriptions et l'établissement des lois empiriques de la physique, ainsi que – mais avec quelques réserves – de la psychologie et des sciences sociales. De telles constructions systématiques sont, dans une large mesure, des échecs instructifs. L'une des raisons en est que l'hypothèse d'une homogénéité de la perception et de la science ne semble guère confirmée par l'histoire des sciences. C'est bien plutôt une rupture avec la perception que nous présentent les moments où une discipline se constitue radicalement comme scientifique. L'exemple classique est celui de la mécanique, théorie du mouvement. C'est en effet seulement lorsqu'un concept de mouvement a été formé par abandon des notions richement intuitives de changements qualitatifs, de naissance, de corruption qu'ont pu être formulés des axiomes simples et appliqués des raisonnements rigoureux, et même, en l'occurrence, des schémas quantitatifs pourvus de sens. Telle fut la décision, plus ou moins implicite à l'origine, de ne considérer dans les phénomènes de mouvement que des variations de position spatiale dans le temps, des taux de changement dans le temps de ces variations (des accélérations), puis un concept d'abord imprécis de résistance à ces changements caractéristiques d'un mobile matériel donné (la masse). Dans ce cas particulier même, on sait que le premier principe définissant en somme le mouvement d'un corps libre de toutes contraintes par la conservation de la direction et de la vitesse (le principe d'inertie), loin d'être suggéré par l'expérience immédiate, se trouvait en contradiction apparente avec la perception du mouvement des objets matériels, qui, toujours entravé de quelque manière occulte, montrerait plutôt que le maintien d'une vitesse rectiligne constante exige l'application constante d'un effort extérieur.
Le passage des objets perçus aux objets d'une science des corps matériels s'effectue donc par la détermination de catégories, concepts définissant et délimitant par simplification, choix des variables et du point de vue, le champ même d'une connaissance, et par la construction de schémas abstraits, de « modèles », pris comme représentation des phénomènes. L'exploration de ces modèles par le raisonnement, le va-et-vient entre la pensée formelle et les résultats d'expérience que cette pensée même suggère enrichissent l'objet de science, mais ne l'amènent pas à s'identifier aux objets perçus.
Cette irréductibilité de l'objet scientifique à l'objet de perception se manifeste de façon patente par le statut des qualités sensibles dans l'un et l'autre objet. Les sciences physico-chimiques ne se proposent pas de connaître le qualitatif comme tel, en tant que différenciation des impressions des sujets. Elles font correspondre à ces différences des variations de structure. Le cas de la représentation des différences de couleur par des différences de longueur d'onde est typique, car il montre la substitution d'une structuration d'objet abstrait – l'oscillation du champ électromagnétique – à une organisation de sensations, très diversement transposée du reste dans les différentes langues naturelles, qui ne découpent ni n'ordonnent toutes de la même manière l'éventail des couleurs. Mais on se gardera de croire, sur la foi de cet exemple, que cette structuration abstraite doive toujours et nécessairement se formuler en termes de quantités. La représentation des différences de qualités sensibles peut fort bien être représentée par des propriétés non métriques d'objets abstraits. Les modèles dits « catastrophiques », à la René Thom, par exemple, peuvent représenter des changements proprement qualitatifs du perçu-rupture, passage brusque d'un régime de fonctionnement à un autre – par la présence de singularités, au sens des mathématiciens, dans le modèle représentatif, ou plus précisément dans la partie de ce modèle qui « pilote » globalement le phénomène. Le qualitatif sensible est en pareil cas transposé en un qualitatif abstrait, mathématique, dont le prototype le plus simple serait donné par les propriétés topologiques d'un espace, par opposition à ses propriétés métriques. Ainsi l'objet scientifique appartient bien à un mode de représentation du réel radicalement différent de celui de la perception, et d'abord en ce qu'il évacue les qualités sensibles. Cette opposition n'est cependant pas celle de la quantité à la qualité ; la science requiert au contraire le développement d'une mathématique non strictement quantitative ; quelque décisif qu'ait été et soit encore le rôle joué par la quantité dans la constitution d'objets scientifiques, il convient de convertir et d'élargir le sens de la devise « il n'est de science que du mesurable », en disant : « il n'est de science que du structurable ».
Une autre caractéristique de l'objet de science, qui marque mieux encore sa spécificité, serait son rapport aux notions d'espace, de temps et de causalité, telles qu'elles sont spontanément mises en œuvre dans notre perception du monde. On a vu que pour Kant il s'agissait de formes et de principes a priori organisant nécessairement nos impressions sensibles, constitutifs de toute pensée d'objet. Le paradigme d'une science de la nature que le philosophe de Königsberg avait alors à l'esprit était la mécanique newtonienne. Il est bien vrai en effet que, pour cette science « classique », les propriétés du schème abstrait de la spatialité et de la temporalité dans lequel nous nous représentons spontanément les phénomènes ne font que fixer et exprimer formellement les propriétés intuitives de l'espace et du temps des objets perçus. Il en est de même de l'idée de relation causale. Cette permanence du cadre de la perception dans la science, à ce niveau, est-elle cependant de droit ou simplement de fait ? La construction des géométries non euclidiennes, déjà, faisait entrevoir dès le milieu duxixe siècle que la structuration de l'espace pouvait, sans contradiction, être effectuée autrement. Mais il était encore permis de penser qu'il ne s'agissait là que d'une extension de l'univers des objets mathématiques, sans conséquences pour une représentation des objets physiques par la science. Les théories de la relativité, surtout de la relativité générale, ont obligé à prendre au sérieux la question d'une représentation non classique de l' espace-temps des phénomènes physiques. Quel que soit le rôle qu'on attribue à la commodité ou à la convention dans le choix d'un mode de représentation, il n'est pas possible de considérer l'adoption d'une structuration spatio-temporelle-causale comme pure affaire de langage. Pour représenter le réel, l'objet scientifique doit être pensé dans un cadre d'espace et de temps qui lui est au moins partiellement imposé par les progrès de l'expérimentation et qui est rendu possible par ceux de la mathématique. Or ce cadre ne coïncide avec celui de la perception et de la pratique usuelle qu'à un certain niveau de la construction. Le cas des objets « quantiques » est à cet égard tout à fait frappant. Quelle que soit, ici encore, la part faite à l'arbitraire des interprétations de structures mathématiques très abstraites, on ne peut refuser de constater que le modèle proposé sous différentes formes par la mécanique quantique oblige à renoncer, pour les objets et les « événements » quantiques, à une représentation dans un espace-temps classique, où des objets individuellement bien distincts sont pensés comme clairement localisés dans l'espace, dans un état déterminé de mouvement à un moment arbitrairement choisi du temps. Les objets quantiques, échappant pour ainsi dire par définition à la perception, même amplifiée, les événements quantiques ne pouvant par définition être repérés qu'indirectement et par la mise en œuvre de procédures macroscopiques, on saisit alors sur leur exemple l'hétérogénéité qui était masquée par la bonne coïncidence, au niveau de la physique classique, du statut des objets scientifiques et de celui des objets perçus. Dans le cas quantique, l'événement – la collision de particules par exemple – n'est pas même à proprement parler un phénomène : il est la représentation élaborée de la cause d'un phénomène, le clic du compteur Geiger ou la trace d'une condensation dans la chambre de Wilson. C'est alors une nouvelle conception de l'objet physique qui est exigée, dont le type classique ne devrait apparaître que comme un cas particulier. Une telle refonte conceptuelle prendra tout son sens lorsque les physiciens eux-mêmes auront mis au jour de façon claire les catégories avec lesquelles ils opèrent ; ne nous y trompons pas : ce sera, compte tenu des différences dues à l'état avancé de la science actuelle, la même espèce de démarche génialement inventive que celle d'un Galilée donnant un sens nouveau à l'idée de mouvement. Mais rien n'autorise à interpréter les apories actuelles de la physique quantique comme annonçant un bouleversement de l'idée de réalité. Certains physiciens, frappés de l'étrangeté des nouveaux concepts dont aucune catégorie cohérente de l'objet ne fait encore la synthèse, les rapportent à tort directement à une réalité cachée et croient pouvoir en tirer des conclusions métaphysiques sur la nature spirituelle du réel ou la réversibilité du temps vécu. C'est aller trop vite en besogne et confondre le réel avec ses représentations comme objet.
4. Les objets des sciences humaines
Pour les faits où l'homme, ses pensées, ses réactions et ses actes entrent de façon essentielle, la question se pose de savoir ce qui peut être connu scientifiquement et par conséquent réduit au statut d'objet.
• Les « significations » et les faits humains
Les faits humains se donnent dans notre expérience comme pourvus de « significations ». Entendons par là que les faits expérimentés, comportements ou œuvres des hommes, sont saisis comme « renvoyant » à quelque autre chose. Cette notion de renvoi doit être considérée comme primitive, indéfinissable, et le prototype en est évidemment fourni par le fonctionnement du langage ordinaire. On observera que, dans les périodes pré- ou protoscientifiques de la connaissance de la nature, des significations étaient également bien souvent attachées aux phénomènes non humains. Tout fait de la nature pouvait être saisi comme symbolique, renvoyant à quelque autre chose soit du règne même de la nature (les affinités des choses du « grand monde » et des parties, organes ou fonctions du microcosme que serait l'homme), soit d'un règne surnaturel et surhumain. Mais la neutralisation de ces renvois symboliques, une fois pris le parti de décrire et d'expliquer des objets, a pu s'effectuer sans que les faits naturels paraissent avoir rien perdu d'essentiel. Peut-il en être de même des faits humains ? Le caractère signifiant ne peut plus apparaître alors, après coup, comme un ornement ou un supplément se superposant à un noyau premier de notre expérience ; les significations font ici partie de ce noyau même, elles caractérisent le fait comme humain. Le problème des sciences de l'homme est donc de découvrir comment et jusqu'à quel point objectiver les significations. Non pas sans doute les expulser, comme l'ont fait avec succès les sciences de la nature, mais trouver la manière de les traiter, en sorte de les décrire comme données et d'en expliquer le rôle comme facteurs du déroulement des phénomènes. C'est donc un type original de modèles qu'il conviendrait de mettre en œuvre. Nous ne pensons pas que ce problème ait d'ores et déjà trouvé une solution satisfaisante ; nous essaierons seulement, à partir des indications fournies par l'état actuel des différentes disciplines, d'ébaucher les directions dans lesquelles il nous semble les voir s'orienter.
Puisque tout fait humain est signifiant, une première idée peut d'abord venir à l'esprit, qui est d'assigner pour paradigme à toute étude des faits humains la linguistique. Cependant, s'il faut reconnaître le fait linguistique comme ingrédient ou aspect d'un fait ethnologique – telle l'organisation des relations de parenté – ou d'un fait économique – comme la formation des prix sur un marché –, on ne peut réduire l'organisation de ces faits à celle d'un fait de langue, en affirmant que tout fait humain est « structuré comme un langage ».
Cette réserve faite sur un « panlinguisme » abusif, on reconnaîtra l'intérêt du recours modéré au paradigme linguistique, pour la constitution de l'objet en sciences humaines. Appliquons-le à l'interprétation de quelques couples de concepts rencontrés par différentes disciplines et capables de révéler des points de vue féconds sur le statut signifiant des faits humains. C'est tout d'abord l'opposition des infrastructures aux superstructures. Dans son sens marxiste primitif, cette opposition dissocie une organisation dont le fonctionnement serait de type « naturel » : celle des formes de production et une organisation chargée de significations. L'interprétation que nous suggérons en maintenant cette distinction, qui semble profonde, consisterait à étendre le sens de l'infrastructural à tout ce qui peut être représenté par des modèles – au sens qui va être tantôt précisé –, les superstructures étant alors constituées par les « résidus », ou si l'on préfère les « surplus » de cette mise en forme, par les « redondances » que présentent par rapport à elle les systèmes concrets de faits et qui contribuent à leur individuation.
Un second couple de concepts, d'origine psychanalytique, est celui du latent et du manifeste. Sans nous reporter à l'évolution des idées de Freud sur ce point, nous dirons que cette opposition correspond comme la précédente, mais sous un autre jour, à la mise en rapport d'un système de forces – latent – à un système de significations, qui à la fois le cache et l'exprime. Un tel jeu est certainement caractéristique des faits humains, sociaux ou individuels. L'objet doit donc être ici pensé comme à double face, ou plus exactement à deux niveaux, mais sans postuler, comme il est d'abord normal pour le langage, que le « manifeste » soit originairement une expression intentionnelle.
• Objet humain et « modèles »
Aussi le problème d'une science de l'homme est-il de constituer comme objets l'expérience toujours chargée de significations des faits humains. C'est la mise au jour d'une telle catégorie qui fonderait d'une manière sûre le caractère scientifique de la connaissance de ces faits, en déterminant sans équivoque ce dont il est question dans les théories et en établissant le type de modèles par le moyen desquels ces faits peuvent être objectivement représentés. Dans l'état actuel de ces disciplines, bien qu'une claire constitution des objets, universellement acceptable, n'ait pas encore été formulée, il est permis de tenter d'indiquer déjà quelques conditions auxquelles semblent devoir être soumis de tels modèles, par comparaison avec ceux dont le règne est bien établi par les succès des sciences de la nature.
1. Une distinction essentielle apparaît entre les modèles que nous nommerons métaphoriquement « énergétiques » et les modèles « cybernétiques ». Dans les premiers, la production des phénomènes est représentée comme transformation d'une certaine entité – dont le prototype serait l'énergie en mécanique et en physique. Le modèle est un système d'éléments abstraits dont les relations sont telles que cette entité s'y trouve modifiée selon des lois dans sa quantité ou dans sa forme. Tel serait le cas exemplaire de l'explication d'un phénomène physique, comme l'évaporation d'un liquide déterminée par les variables qui seraient la température et la pression, l'« énergie » étant effectivement alors l'énergie calorifique, mécanique et interne des physiciens. Mais on peut aussi parler d'un modèle énergétique d'explication dans le cas de théories comme celles de l'équilibre général en science économique, où le rôle de l'énergie est tenu par l'« utilité », chez Walras et Pareto, les variables liées dans le système étant les quantités de marchandises et les prix.
De tels modèles sont caractérisés par le fait que leur mécanisme se déploie pour ainsi dire sur un plan unique où les variables se codéterminent. Tout au contraire, dans les modèles cybernétiques, la détermination s'effectue sur deux plans. Sur l'un d'eux, le jeu homogène des variables est du type énergétique. Sur l'autre circule de l'« information ». Le prototype le plus connu en est la boucle d'asservissement illustrée par le régulateur de la machine à vapeur de Watt. Sans doute cette information a-t-elle toujours un support de même nature que l'énergie du premier niveau ; mais la grandeur de cette circulation d'énergie est alors d'un ordre négligeable relativement à celle des échanges de premier niveau, qu'elle règle ou met en branle, ses effets dépendant non de cette grandeur, mais du « sens » du message qu'elle véhicule. Le trait essentiel est ici l'hétérogénéité des deux plans. Ce sont les machines qui en ont fourni les premiers exemples ; mais ils s'appliquent également à la représentation des phénomènes naturels, et l'idée de variables de « pilotage » (le niveau « informationnel ») d'un système dynamique (le niveau « énergétique ») en théorie des catastrophes transpose assurément cette dissociation des deux plans.
2. Mais c'est pour la représentation des faits humains que la configuration cybernétique paraît devoir être nécessairement visée. Nous citions plus haut comme exemple d'un modèle énergétique les théories de l'équilibre général ; or l'une des raisons de leur vertu limitée est probablement de ne pas superposer et articuler, au niveau des variables homogènes qu'elles décrivent, un niveau « informationnel » qui relèverait sans doute d'une psychologie et d'une sociologie économiques. La formulation des variables et des relations situées à ce niveau exigerait alors une analyse que nous nommerions sémantique des phénomènes, exposant sous forme d'un système symbolique (et pas nécessairement organisé comme un langage naturel) le fonctionnement des éléments informationnels qui contribuent à la détermination complète du phénomène.
3. D'une manière plus générale, il semble que l'objet des diverses sciences humaines ne puisse être constitué que comme une représentation feuilletée, c'est-à-dire par le moyen d'une superposition et d'un enchevêtrement de modèles partiels ou locaux, éventuellement hiérarchisés. Une telle exigence traduit sans doute une incomplétude essentielle de la représentation objective des faits humains. Nous ne la considérons pas comme un obstacle dirimant à leur connaissance scientifique, mais, conséquence inévitable de leur caractère signifiant, elle est cause sans doute d'une difficulté particulière de son développement et d'une limitation de sa portée.
Si l'on accepte de donner au mot objet un sens strict, et si l'on refuse de le confondre avec la désignation du vécu saisi comme individuel, on voit donc qu'il faut le définir comme représentation du réel au moyen d'une schématisation plus ou moins abstraite. On reconnaît alors que les objets de la science n'ont été conçus que grâce à une rupture avec la visée des objets de perception. On reconnaît aussi qu'une fois cette rupture consommée, le champ s'est ouvert pour une diversification et une élaboration jamais achevée des formes que le génie humain donne à cette conception.
Gilles Gaston GRANGER
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
La métaphysique appartient à un domaine inconnu du fait qu'il fait appel à la transcendance de l'être qui a passé des étapes successives qui lui ont permis d'accéder à des plans de l'ordre de la physique non traditionnelle puisqu'il s'agit d'un voyage intérieur.
Il n'y a que par la narration de l'expérience métaphysique que les adeptes pourront trouver satisfaction, que dans le langage faute de n'avoir eu eux la possibilité de progresser dans cette itinérance là.
Déjà la pensée à elle seule peut être traduite de plusieurs manières, subjective et même objective.
En ce qui me concerne puisque la télépathie ne recèle presque de plus aucun secret, je peux dire expressément où la pensée télépathique se produit par pression dans mon cerveau.
Biens sûr j'attend une réponse "à la Bean" va t'acheter 3 spaghetti et un moule frite revêtu d'une cire chaude et on en reparlera.
Dommage vous avez "l'objet scientifique" ici et vous ne vous en servez même pas.
Il n'y a que par la narration de l'expérience métaphysique que les adeptes pourront trouver satisfaction, que dans le langage faute de n'avoir eu eux la possibilité de progresser dans cette itinérance là.
Déjà la pensée à elle seule peut être traduite de plusieurs manières, subjective et même objective.
En ce qui me concerne puisque la télépathie ne recèle presque de plus aucun secret, je peux dire expressément où la pensée télépathique se produit par pression dans mon cerveau.
Biens sûr j'attend une réponse "à la Bean" va t'acheter 3 spaghetti et un moule frite revêtu d'une cire chaude et on en reparlera.
Dommage vous avez "l'objet scientifique" ici et vous ne vous en servez même pas.
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Bulle a écrit:C'est ce genre de réflexion qui illustre parfaitement le "Prendre l’effet même de l’obscurité de notre pensée pour une propriété de l’objet auquel nous pensons"...nawel a écrit:Manque de chance, l'absolu est relatif à Dieu où si tu préfères dedale, au Créateur de chaque élément de la nature qui fait de l'objet un "patron" lequel sert à l'étude et notre observation. Lorsque l'objet est proche, la tâche est facile, mais si l'objet est subjectif la tâche est plus ardue d'autant plus lorsqu'il est subjectif et lointain.
D'autant que l'exemple qui suivait illustre parfaitement la totale obscurité en question tant il est absurde de vouloir prendre l'exemple d'une évaluation parfaitement subjective comme s'il était question d'un "objet" mesurable.Même là tu as faux...un ange par essence est gentil
Non Bulle, car j'ai même un exemple concret.
Phi.
Il est l'absolu dans l'évolution.
Je pourrais tout à fait déployer l'explication théorique et mathématique, en l'état l'objet mathématique est une équation sans équivalence équilibrée, moi je peux te la présenter d'une autre manière, de la manière qui consiste à échapper au trouble que représente dans les esprits ce nombre afin de non plus faire de lui un nombre décimal mais entier, par un raisonnement théorique suivi de sa représentation en équation.
Il s'agit d'un absolu car tout sur terre part de Phi.
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
C'est une affirmation contradictoire, Nawel:Il s'agit d'un absolu car tout sur terre part de Phi.
Si tu dis: "tout part de Phi" c'est absolu.
Mais dans ton affirmation, tu relativises (a raison) et donc ce n'est plus un absolu, ta remarque est au mieux relative à la terre.
Cela étant, difficile de trouver Phi dans un cristal de roche ou dans un liquide.
Tout au mieux on trouve une valeur approchée de ce nombre dans les proportions en morphogenèse.
Bean- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6964
Localisation : Bretagne
Identité métaphysique : Farceur
Humeur : Joyeux
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Pendant qu'il boit sa part !JO a écrit:Il arrête les conversations, et passe ... ça permet de réfléchir .
Mephisto- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1987
Localisation : SO
Identité métaphysique : post-métaphysique
Humeur : on s'en fout
Date d'inscription : 23/03/2016
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Bean a écrit:C'est une affirmation contradictoire, Nawel:Il s'agit d'un absolu car tout sur terre part de Phi.
Si tu dis: "tout part de Phi" c'est absolu.
Mais dans ton affirmation, tu relativises (a raison) et donc ce n'est plus un absolu, ta remarque est au mieux relative à la terre.
Cela étant, difficile de trouver Phi dans un cristal de roche ou dans un liquide.
Tout au mieux on trouve une valeur approchée de ce nombre dans les proportions en morphogenèse.
Phi est la théorie selon laquelle la somme de deux segments est égal au troisième lequel pourtant se trouve être plus petit. L'absolu se trouve dans Phi lui même qui, à la base, est indécelable mais l'application elle trouve son explication, d'une manière rationnelle, rationnelle voulant dire entière.
C'est une chose et ensuite tu me dis que je prends un exemple relatif à la terre, oui, là je suis d'accord, mais on pourra dire que l'on s'en tient à la terre. Dans la loi universelle Phi ne représente rien d'autre que la représentation que l'on s'en fait sur terre.
Dans cristal de roche, au sein de l'atome oui, mais de la croissance aléatoire du cristal, je pense qu'il faut au contraire donner son titre de noblesse aussi à l'aléatoire qui lui aussi est une forme désordonnée incitant à comprendre que le "désordonné" a sa place donc il fait place à "l'ordonné" donc n'échappe pas à Phi car le cristal aura eu une croissance relative aussi à l'absolu.
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Ne serais-tu pas Pythagoricienne ?
Bean- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6964
Localisation : Bretagne
Identité métaphysique : Farceur
Humeur : Joyeux
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Bean a écrit:Ne serais-tu pas Pythagoricienne ?
Je vais me renseigner et je reviendrais te dire si oui ou non.
j'ai vu un peu sur Wikipédia.
Je ne veux pas d'étiquette, je ne préfère pas stp.
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Re: La métaphysique a-t-elle un sens?
Pardon dedale, je n'ai pas été sympa avec toi, peut être que cette couronne pèse trop sur ma tête et j'ai les chevilles qui enflent par effet du poids, qui sait...
Moi quoi qu'il en soit, excuse moi et juste une parenthèse, la vitesse de la lumière a été calculée en laboratoire pour notre étalonnage et si admettons, et nous en avions déjà parlé, la vitesse de la lumière ne peut se calculer que réellement dans le vide absolu, il faut donc reconsidérer que le vide n'est pas absolu lui et qu'il ne peut se faire qu'à partir d'une vitesse de la lumière qui chassera de ce vide les obstacles qui nuisent lorsque il s'agit de calculer la vitesse en laboratoire où celle enregistrée ne se fait qu'a travers des obstacles inévitables puisque la vitesse est réduite du fait qu'elle est reproduite ?
Moi quoi qu'il en soit, excuse moi et juste une parenthèse, la vitesse de la lumière a été calculée en laboratoire pour notre étalonnage et si admettons, et nous en avions déjà parlé, la vitesse de la lumière ne peut se calculer que réellement dans le vide absolu, il faut donc reconsidérer que le vide n'est pas absolu lui et qu'il ne peut se faire qu'à partir d'une vitesse de la lumière qui chassera de ce vide les obstacles qui nuisent lorsque il s'agit de calculer la vitesse en laboratoire où celle enregistrée ne se fait qu'a travers des obstacles inévitables puisque la vitesse est réduite du fait qu'elle est reproduite ?
_nawel- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4501
Localisation : Sud
Identité métaphysique : Catholique
Humeur : Excellente
Date d'inscription : 19/01/2015
Page 22 sur 39 • 1 ... 12 ... 21, 22, 23 ... 30 ... 39
Sujets similaires
» La vie a t-elle un sens?
» notre existence a-t-elle un sens?
» La conscience à t'elle un sens ?
» Notre vie a-t-elle un sens?
» la fin de la métaphysique?
» notre existence a-t-elle un sens?
» La conscience à t'elle un sens ?
» Notre vie a-t-elle un sens?
» la fin de la métaphysique?
Page 22 sur 39
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum