la conscience chez les robots
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Re: la conscience chez les robots
Beh oui, tout comme un programme informatique est inhérent à l'ordinateur, puisque l'ordinateur est créé pour gérer des programmes informatiques. Il n'empêche qu'il faut quand même écrire ce programme et qu'il pourra être PLUS ou MOINS efficace. Donc l'instinct de conservation n'est pas automatique. Si tu veux que ton robot préserve son existence, faudra le lui ordonner !M'enfin a écrit:Le terme inhérent est synonyme de lié. Un système nerveux sert à avoir des réactions et, au début des systèmes nerveux, ces réactions étaient forcément des réflexes.Gerard a écrit:Par quel miracle serait-il inhérent ? Tout effet a une cause.M'enfin a écrit: L'instinct de conservation relève du réflexe de survie, il est inhérent à tout ce qui possède un système nerveux
Par exemple, dans le vieux Windows, ou le DOS, je pouvais effacer des fichiers vitaux pour le système. Aujourd'hui, avec Windows, essaye d'effacer des fichiers vitaux : il refusera de le faire. Et ce, parce qu'on lui a ordonné de protéger ces fichiers, pour protéger l'existence du système lui-même. Donc c'est pas automatique.
Non.M'enfin a écrit:Je parle du réflexe Gérard, un geste subconscient! Si tu mets involontairement ta main sur le poêle, elle va s'enlever toute seule.
Autre réflexe : la peur du vide. Jamais on ne pourrait sauter en parachute si les gestes subconscients n'étaient pas résistibles. On a peur du vide, mais on a une conscience qui nous dit qu'on ne risque rien avec un parachute. Grâce à ça, on peut résister à l'impulsion inconsciente et résister à sa peur.
Tu crois qu'un robot pourrait avoir PEUR ?
Pas du tout. Par exemple, y a des gens qui refuseront toujours de sauter en parachute. Des gens qui refuseront d'affronter leur peur. Mais un robot ?M'enfin a écrit:Dans ce cas, nous sommes programmés aussi, et ce n'est plus notre choix de survivre non plus. Conclusion: nous sommes des robots!Gerard a écrit:Donc, y a rien d'automatique. Si tu veux que le robot réagisse comme toi tu réagirais, alors faut le programmer dans ce sens. Et dès lors, ce n'est plus "son choix".
Tu crois qu'il pourrait y avoir des robots plus courageux que d'autres ?
Je suis un robot peureux !
Non. Même les animaux éprouvent de l'attachement pour leurs petits, leur territoire, etc... C'est une programmation instinctive innée, pas un apprentissage social (même si ce dernier peut exister et se rajouter à l'instinct).M'enfin a écrit:L'attachement relève de nos apprentissages, et non de nos instincts.
Mais si ! Notre imagination peut modifier nos gestes instinctifs !M'enfin a écrit:La vraie question pour moi c'est: comment notre imagination fait-elle pour développer son premier apprentissage à partir de nos instincts puisqu'elle ne peut pas modifier nos gestes instinctifs?
Encore une fois, c'est le principe même de notre civilisation : contredire nos instincts dans l'espoir de mieux les satisfaire. Si on ne saute pas tout de suite sur une femme pour la violer, c'est parce qu'on sait qu'en développant une vie sociale et en obtenant son consentement, on s'assure une satisfaction de notre instinct sexuel bien plus durable. Et de nouveau, cette appréciation varie d'un individu à l'autre en fonction de l'état de leur CONSCIENCE : certains choisiront le viol, d'autres la drague, ou l'achat du consentement (les prostituées)... et chacun avec des résultats plus ou moins satisfaisants.
Mais un robot, lui, choisira forcément toujours la même méthode, puisqu'ils seront tous alignés sur la même programmation. Les humains eux, sont programmés par des instincts vieux de millions d'années et aussi par leur enfance, leur expérience... bref une infinité de paramètres qui fait que chaque individu est différent des autres.
Non mais répond sérieusement : si on lui a programmé l'instinct de conservation, pourquoi un robot se suiciderait-il ? Nous, nous pouvons nous suicider, grâce à la faiblesse de nos instincts. C'est une faiblesse accidentelle, car aucun programmeur ne voudrait programmer une directive "faible" délibérément pour une chose aussi importante que la survie.M'enfin a écrit:Moi non plus, en tout cas pas tout de suite!Gerard a écrit:Par exemple, un robot ne pourra jamais se suicider, tu ne crois pas ?
C'est ça le paradoxe : pour donner une conscience aux robots, faudrait leur programmer des faiblesses.
.. SAUF si le changement est prévu !M'enfin a écrit:Tu as oublié la première règle de la roboreptique tout ce qui existe résiste au changement, absolument tout!Gerard a écrit:Pour moi, la conscience est donnée par la résistance au changement de chacun de nos neurones, et les humanoïdes dont je parle auraient justement des neurones électroniques....
lesquels n'auront aucune raison de résister au changement, puisqu'ils sont électroniques. Soit c'est 1, soit c'est 0. Donc pas de "conscience" pour un robot.
Nos neurones sont encouragés à ne pas modifier leur configuration, parce que les automatismes fonctionnent mieux. C'est la raison pour laquelle on aime la routine et qu'on résiste au changement. Mais un robot est prévu pour être mis à jour, il n'aura donc aucune résistance dans ce domaine. Encore une fois, c'est ce qui provoquera une uniformisation des robots et donc des interactions bien plus faibles.
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Re: la conscience chez les robots
Encore une fois, pourquoi programmer? Pour garder le contrôle? Mais c'est précisément ce qui introduit du mal sur terre, cette propension à vouloir tout contrôler, l'équivalent de se vouloir dieu.cana a écrit:bonjour
je suis tout à fait d'accord avec gérard
personnellement je ne pense pas qu'il soit possible de programmer un robot pour de l'empathie
Tu ne souffres ni n'éprouves? Pourtant, tu es bien une machine faite de tuyaux( Les veines, les intestins), de fibres( les muscles, la peau), de filtres ( les reins), de liquides( le sérum), de cables ( les nerfs)un robot ne peut souffrir et éprouver
Ah bon, pourquoi, tu en aurais peur ?il ne pourra jamais évoluer à ce niveau
Pas de programme !!!il sera à l'image du programme
froid automatique et performant.
Pourquoi pas?et bien sur qu'ils dépasseront leur créateurs ! mais surement pas dans le "bon sens" du terme
Geveil- Akafer
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Re: la conscience chez les robots
Ce n'est pas la pulsion qui devient consciente, c'est l'impératif de vie sociale qui l'est.Jipé a écrit:C'est ce que je disais :Gerard a écrit: Heureusement, ton conscient va rejeter cette pulsion, parce que c'est contradictoire avec les impératifs de notre vie sociale. C'est ça, la conscience "morale".
"on peut résister à une pulsion une fois parvenue à la conscience"
Mais même en respectant cet impératif, tu n'es toujours pas conscient que la pulsion n'est qu'une programmation arbitraire et que la fille sexy n'est qu'une "reproductrice potentielle". Donc, rien de plus sexy objectivement, qu'une grosse vache pour un taureau. Si tu devenais vraiment "conscient" de ça, le terme "sexy" n'aurait même plus de sens pour toi.
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Re: la conscience chez les robots
M'enfin a écrit:On n'arrivera jamais à construire un robot intelligent en discutant philosophie. J'ai proposé une explication bien concrète de la conscience: la conscience serait causée par la résistance au changement de chacun de nos neurones corticaux. Partons de ça et voyons où ça peut nous mener, sinon on n'arrivera nulle part.
Beh oui, mais là tu parles d'humains, pas de robots.
Donc on arrive tout de suite "nul part" : tu vas réussir à expliquer l'apparition de la conscience chez les humains, mais le sujet du débat c'est "la conscience artificielle" existant sur un "support artificiel".
Si ton "robot" bénéficie de neurones bénéficiant des millions d'années d'amélioration de la vie biologique, il n'est plus un "support artificiel". Ce n'est donc plus un "robot", c'est un humain en partie reprogrammé. Un cyborg.
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Re: la conscience chez les robots
Tu n'es pas d'accord sur le fait que parfois nous avons tout à fait conscience de nos pulsions ?Gerard a écrit:Ce n'est pas la pulsion qui devient consciente, c'est l'impératif de vie sociale qui l'est.Jipé a écrit:C'est ce que je disais :Gerard a écrit: Heureusement, ton conscient va rejeter cette pulsion, parce que c'est contradictoire avec les impératifs de notre vie sociale. C'est ça, la conscience "morale".
"on peut résister à une pulsion une fois parvenue à la conscience"
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Re: la conscience chez les robots
Geveil a écrit:Mais non, il ne faut rien programmer du tout, ou peut-être quelques réponses automatiques à certains stimuli. Il faut juste construire une mécanique et un cerveau aussi complexe que celui d'un insecte, pour commencer, puis d'une plus grosse bête, etc..... Il faut des canaux qui véhiculent les stimuli jusqu'au cerveau, une mémoire, un centre de curiosité, etc, etc..
Absolument d'accord. C'est ce qu'il faudrait faire... et attendre quelques centaines de millions d'années pour avoir l'espoir de pouvoir discuter philosophie avec une intelligence artificielle. Mais après autant de temps, pourra-t-on encore parler d'intelligence ARTIFICIELLE ?
Mais sur le principe, tu as raison : on pourrait parvenir à avoir une "conscience" sur un support artificiel.
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Re: la conscience chez les robots
Oui parfois... quand on fait un travail scientifique notamment. Mais concrètement dans 99,9% des cas, on n'en est pas conscient.Jipé a écrit:Tu n'es pas d'accord sur le fait que parfois nous avons tout à fait conscience de nos pulsions ?
Un petit exemple pour te faire comprendre :
DECRIVEZ CETTE IMAGE !
1.Pour l'inconscient de ses pulsions :
- Je vois une super meuf avec des gros nichons, je me la taperai bien !
2.Pour le conscient de ses pulsions :
- Je vois un homo sapien femelle affublé de sachets de silicone destinés à lui donner l'apparence d'une reproductrice de qualité par l'augmentation de son volume mammaire. Sa coloration de peau et son absence de poil dénote d'une volonté visible de séduire un partenaire sexuel afin de procréer, et/ou d'obtenir une satisfaction purement sexuelle et/ou d'obtenir les moyens de sa subsistance.
Alors, honnêtement Jipé, sur 100 hommes, combien y en a pour penser le 1 et combien pour penser le 2 ?
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Re: la conscience chez les robots
Gérard, quelle importance qu'on puisse ou non parler d'intelligence artificielle? Ce qui m'importe, dans cette discussion, c'est que l'on prenne conscience.........que des robots puissent un jour prendre conscience et éprouver. Pourquoi cela m'importe-t-il ? Parce que je ne supporte pas la souffrance, que ce soit la mienne ou celle des autres, or, ne pas admettre qu'un robot puisse souffrir, c'est se préparer à l'exploiter sans état d'âme. Tu m'as conseillé de lire Asimov, tu peux imaginer que fan de SF comme je le suis, je n'ai pas attendu tes conseils. Je t'ai parlé de cette remarquable série, "Battlestar Galactica" car le réalisateur y a mis en scène deux clans, ceux qui considèrent les cylons comme des " grilles pains" et ceux qui pensent qu'ils sont vivants, c'est-à-dire, qu'ils sentent, éprouvent des émotions et des sentiments. Nous retrouvons là la controverse de Valladolid, où certains putains de merde d'humains cherchaient à démontrer que les indiens n'ont pas d'âme pour pouvoir les asservir.
Encore une fois, il est impossible de prouver que les autres sont vivants, même s'ils en ont les apparences, puisqu'il est définitivement impossible d'avoir un accès direct à leur subjectivité. Je souhaite donc que pour éviter des souffrances, encore des souffrances, on considère des robots humanoïdes comme " vivants".
Tu me diras que ce n'est pas parce que les humains se savent vivants qu'ils ne se font pas souffrir. Je te répondrai que c'est précisément parce que nous n'avons pas accès à la subjectivité d'autrui qu'on peut le faire souffrir. Si, lorsque je te faisais une clé au bras j'éprouvais ta souffrance, il est bien évident que sauf masochiste, je ne la ferais pas. Il est donc pour moi, parce que je déteste la souffrance, de la plus haute importance que l'on ait toujours à l'esprit que les autres sont vivants, au sens où je l'entends, c'est-à-dire éprouvants.
Encore une fois, il est impossible de prouver que les autres sont vivants, même s'ils en ont les apparences, puisqu'il est définitivement impossible d'avoir un accès direct à leur subjectivité. Je souhaite donc que pour éviter des souffrances, encore des souffrances, on considère des robots humanoïdes comme " vivants".
Tu me diras que ce n'est pas parce que les humains se savent vivants qu'ils ne se font pas souffrir. Je te répondrai que c'est précisément parce que nous n'avons pas accès à la subjectivité d'autrui qu'on peut le faire souffrir. Si, lorsque je te faisais une clé au bras j'éprouvais ta souffrance, il est bien évident que sauf masochiste, je ne la ferais pas. Il est donc pour moi, parce que je déteste la souffrance, de la plus haute importance que l'on ait toujours à l'esprit que les autres sont vivants, au sens où je l'entends, c'est-à-dire éprouvants.
Geveil- Akafer
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Re: la conscience chez les robots
Geveil, j'apprécies beaucoup ce que tu as écris. Je pensais être la seule à éprouver de tels sentiment vis à vis de l'éventualité de programmer un jour une conscience, (même artificielle à des robots). Mais rassurons nous, cela n'est pas près d'arriver. Pour être efficace et pour mieux nous servir, une machine doit rester une machine programmée de la manière la plus rationnelle possible. Tu imagines l'affaire si on arrivait à programmer une machine dotée de conscience ou de pulsions ?... Et tant qu'à faire lui inculquer la croyance en une religion ?Geveil a écrit:Gérard, quelle importance qu'on puisse ou non parler d'intelligence artificielle? Ce qui m'importe, dans cette discussion, c'est que l'on prenne conscience.........que des robots puissent un jour prendre conscience et éprouver.
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: la conscience chez les robots
Ton exemple Gégé, ne correspond pas du tout à ce que pourrait être un raisonnement inconscient par une vision comme la photo en exemple. Tu fais abstraction de la pulsion, mais bon....on ne va pas faire un cours de psychologie cognitive, hein!
Sache juste qu'avec ta manière de décrire la pulsion et l'inconscient, si c'était comme tu le dis le refoulement* n'existerait pas.
*Processus de mise à l’écart des pulsions qui se voient refuser l’accès à la conscience.
Sache juste qu'avec ta manière de décrire la pulsion et l'inconscient, si c'était comme tu le dis le refoulement* n'existerait pas.
*Processus de mise à l’écart des pulsions qui se voient refuser l’accès à la conscience.
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Cervantes
Re: la conscience chez les robots
Eprouver n'est pas le plus important, c'est surtout interpréter. Comme je disais, y a des masos qui interprètent ce qu'ils éprouvent d'une façon différente des autres.Geveil a écrit:Gérard, quelle importance qu'on puisse ou non parler d'intelligence artificielle? Ce qui m'importe, dans cette discussion, c'est que l'on prenne conscience.........que des robots puissent un jour prendre conscience et éprouver.
De même quand j'ouvre une huître et que je lui verse du citron :
Est-ce qu'elle souffre ? La rétractation de son manteau, montre qu'elle éprouve quelque chose en tout cas. Mais elle n'a pas de cerveau pour interpréter, alors est-ce la même chose que si on me coupait un nerf au couteau pour y verser du citron ?
Si la douleur provoquait réellement une réaction "automatique" (comme disait M'enfin), y aurait pas besoin qu'elle nous fasse souffrir, puisque c'est automatique. Si elle nous fait souffrir, c'est justement parce que ce n'est pas aussi automatique et que c'est résistible : on peut refuser la réaction automatique, mais y a un prix à payer.
Mais il n'y a pas de souffrance si c'est automatique. La raison d'être de la souffrance, c'est de transmettre une information. Si y a pas besoin d'information à cause de l'automatisme, y aura pas de souffrance.Geveil a écrit:Parce que je ne supporte pas la souffrance, que ce soit la mienne ou celle des autres, or, ne pas admettre qu'un robot puisse souffrir, c'est se préparer à l'exploiter sans état d'âme.
Oui, ils ont commis l'erreur de penser que la constitution morphologique de ces indiens était différente de la leur. Mais si c'est toi qui CREE un être artificiel de bout en bout, on peut supposer que tu sais avec raison la nature de sa constitution, non ?Geveil a écrit:Nous retrouvons là la controverse de Valladolid, où certains putains de merde d'humains cherchaient à démontrer que les indiens n'ont pas d'âme pour pouvoir les asservir.
Si c'est toi qui installe les cerveau-moteurs automatiques qui le feront retirer sa main du feu et qui seront totalement déconnectés du cortex principal, tu es bien en droit de penser qu'ils ne souffriront pas, non ?
Ou alors, tu peux tout aussi bien te demander si quand tu déchires une feuille de papier, la feuille souffre ?
Oui, mais c'est l'apparence qui compte justement.Geveil a écrit:Encore une fois, il est impossible de prouver que les autres sont vivants, même s'ils en ont les apparences, puisqu'il est définitivement impossible d'avoir un accès direct à leur subjectivité.
Quand j'étais petit, je boxais mon nounours.
Mes parents détestaient me voir faire ça.
Pourtant, il n'est qu'un bout de tissu rempli de peluche ! Il souffre surement moins qu'une huitre qu'on ouvre, non ?
Oui, mais il a l'air plus humain qu'une huitre. Donc en le tabassant, je m'habitue à l'idée de tabasser une apparence d'innocence et de gentillesse (ils m'ont acheté un punching-ball et le problème a été résolu).
Alors, je partage ton opinion : faut surtout pas se retenir de prêter des sentiments humains à des non-humains, parce que c'est notre propre humanité qu'on défend on faisant ça (c'est ce que fait Disney).
Mais sur un plan scientifique, faut être conscient que c'est une illusion :
Les voitures n'ont pas de conscience.
Donc, si on crée des robots donnant l'illusion d'êtres conscients, OUI il sera de notre devoir de les traiter comme tels. Mais pour savoir sur un plan philosophique et technique s'ils ont vraiment une "conscience", on ne pourra pas vivre dans l'illusion, sinon comme je disais, on finira par privilégier les ours en peluche aux vrais êtres vivants.
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Re: la conscience chez les robots
Jipé a écrit:Sache juste qu'avec ta manière de décrire la pulsion et l'inconscient, si c'était comme tu le dis le refoulement* n'existerait pas.
*Processus de mise à l’écart des pulsions qui se voient refuser l’accès à la conscience.
Mais encore une fois : mettre à l'écart une pulsion, ce n'est pas LA COMPRENDRE.
Si je me retrouve face à Nabilla, je ne vais pas lui sauter dessus.... non pas, parce que j'ai compris que ses aspects séduisants ne sont qu'une convention vide de sens une fois extraite de mon conditionnement à me reproduire sexuellement, mais parce que j'ai compris que SOCIALEMENT ça ne serait pas une conduite acceptable.
Donc je REFOULE une pulsion certes, mais je ne sais pas ce qu'est cette pulsion.
... sauf si je me lance dans une analyse antropologique, mais c'est pas le truc qui vient en premier à l'esprit quand on tombe sur une séductrice pareille. Tout ce qu'on perçoit c'est une pulsion inconsciente et l'impératif social. Et c'est ce dernier qui est le moteur du refoulement, pas la prise de conscience de la nature de la pulsion.
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Re: la conscience chez les robots
Absolument pas Gégé, tu confonds deux choses : Refoulement et Répression...Gerard a écrit:Tout ce qu'on perçoit c'est une pulsion inconsciente et l'impératif social. Et c'est ce dernier qui est le moteur du refoulement, pas la prise de conscience de la nature de la pulsion.
Le refoulement repousse des représentations dites désagréables et inconciliables avec la nature du Moi.
La répression c'est le retour à l'inconscient d'un désir provenant de l'inconscient, mais qui est passé par la conscience.
Dans le cas de la photo de Nabilia, tu crois que tu refoules parce que c'est désagréable et inconcevable ?
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Re: la conscience chez les robots
Maintenant je comprend mieux ce que tu veux dire Gérard,Gérard a écrit:Si la douleur provoquait réellement une réaction "automatique" (comme disait M'enfin), y aurait pas besoin qu'elle nous fasse souffrir, puisque c'est automatique. Si elle nous fait souffrir, c'est justement parce que ce n'est pas aussi automatique et que c'est résistible : on peut refuser la réaction automatique, mais y a un prix à payer.
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Re: la conscience chez les robots
Jipé a écrit:tu confonds deux choses : Refoulement et Répression...Gerard a écrit:Tout ce qu'on perçoit c'est une pulsion inconsciente et l'impératif social. Et c'est ce dernier qui est le moteur du refoulement, pas la prise de conscience de la nature de la pulsion.
Dans le cas de la photo de Nabilia, tu crois que tu refoules parce que c'est désagréable et inconcevable ?
Evidemment pas. Mais même si tu appelles ça "répression", c'est bien l'exemple d'une pulsion inconsciente écartée par la conscience. Le fait que ce soit un moteur social qui le fasse ne change rien à la nature inconsciente de la pulsion et à la nature consciente de l'impératif social.
Pour ta définition du refoulement, on dirait bien une contre-pulsion qui refoule la pulsion. Donc là effectivement, rien ne passe par la conscience.
Mais pour en revenir au robot, comment pourrait-il y avoir Refoulement ou Répression ? Ce serait un "BUG", et le but des programmeurs, c'est justement d'éviter les bugs.
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Re: la conscience chez les robots
Bon, tu as compris maintenant que le refoulement est un désir qui essaie d'accéder à la conscience et qui est renvoyé dans l'inconscient sans avoir pu y accéder.Gerard a écrit: Pour ta définition du refoulement, on dirait bien une contre-pulsion qui refoule la pulsion. Donc là effectivement, rien ne passe par la conscience.
Donc, l'impératif social n'a rien à voir là-dedans...
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Re: la conscience chez les robots
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Et toi tu as compris qu'on pouvait être conscient de certains aspects de notre inconscient. Donc les contre-pulsions ne font pas tout...
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Et toi tu as compris qu'on pouvait être conscient de certains aspects de notre inconscient. Donc les contre-pulsions ne font pas tout...
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Re: la conscience chez les robots
Je n'ai jamais dit le contraire puisque je disais ce matin:Gerard a écrit:...
Et toi tu as compris qu'on pouvait être conscient de certains aspects de notre inconscient. Donc les contre-pulsions ne font pas tout...
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Re: la conscience chez les robots
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Sinon, j'étais en train de me demander quelle était la position de la religion sur l'intelligence artificielle.
Comme j'ai fini par l'admettre à Geveil : OUI une conscience pourrait être théoriquement appliquée sur un support 100% artificiel, même si cela prendrait des millions d'années et ne serait pas viable commercialement.
Mais pour penser cela, il faut considérer que notre pensée n'est effectivement constituée que d'échanges de messages électriques entre nos neurones. Mais ça, c'est juste une APPARENCE de notre esprit. Celle définie par notre niveau actuel de connaissance scientifique du cerveau humain.
Et comme à chaque époque de notre civilisation, nous pensons être à la bonne époque : celle où on n'a enfin tout compris.
Quelle chance, hein ? Quand je pense qu'on aurait pu naître à une autre époque. Par exemple une époque où... ... où on croirait avoir tout compris.
Finalement c'est aussi notre cas, non ?
Vous pensez que dans 2000 ans, on en saura plus sur l'esprit humain ? Si oui, alors on peut déjà envisager qu'en fait à l'heure actuelle nous ne savons pas grand chose de l'esprit humain. Et si l'esprit n'était pas lié qu'aux échanges électriques ? Et si les cellules biologiques échangeaient autre chose que ce qu'on peut détecter aujourd'hui ?
A ce moment là, les robots ne seraient effectivement qu'une apparence de conscience.
Mais visiblement la religion ne peut rien nous en dire une fois de plus, le boss ne veut pas partager son savoir ! Comme pour les indiens, ce sera à nous de deviner de quoi est constituer une "conscience".
Quelqu'un aurait des infos sur la position de la religion sur l'IA ?
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Sinon, j'étais en train de me demander quelle était la position de la religion sur l'intelligence artificielle.
Comme j'ai fini par l'admettre à Geveil : OUI une conscience pourrait être théoriquement appliquée sur un support 100% artificiel, même si cela prendrait des millions d'années et ne serait pas viable commercialement.
Mais pour penser cela, il faut considérer que notre pensée n'est effectivement constituée que d'échanges de messages électriques entre nos neurones. Mais ça, c'est juste une APPARENCE de notre esprit. Celle définie par notre niveau actuel de connaissance scientifique du cerveau humain.
Et comme à chaque époque de notre civilisation, nous pensons être à la bonne époque : celle où on n'a enfin tout compris.
Quelle chance, hein ? Quand je pense qu'on aurait pu naître à une autre époque. Par exemple une époque où... ... où on croirait avoir tout compris.
Finalement c'est aussi notre cas, non ?
Vous pensez que dans 2000 ans, on en saura plus sur l'esprit humain ? Si oui, alors on peut déjà envisager qu'en fait à l'heure actuelle nous ne savons pas grand chose de l'esprit humain. Et si l'esprit n'était pas lié qu'aux échanges électriques ? Et si les cellules biologiques échangeaient autre chose que ce qu'on peut détecter aujourd'hui ?
A ce moment là, les robots ne seraient effectivement qu'une apparence de conscience.
Mais visiblement la religion ne peut rien nous en dire une fois de plus, le boss ne veut pas partager son savoir ! Comme pour les indiens, ce sera à nous de deviner de quoi est constituer une "conscience".
Quelqu'un aurait des infos sur la position de la religion sur l'IA ?
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Dernière édition par Gerard le Jeu 19 Déc 2013 - 14:35, édité 1 fois
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Re: la conscience chez les robots
Oui mais hier, tu as dit :Jipé a écrit:Je n'ai jamais dit le contraire puisque je disais ce matin:
"Tu n'es pas d'accord sur le fait que parfois nous avons tout à fait conscience de nos pulsions ?."
Fallait juste se mettre d'accord sur le fait qu'une pulsion est un ordre inconscient.Jipé a écrit:"Ordre inconscient" dubitatif ...C'est une contradiction à mon sens, pour comprendre que l'on reçoit un ordre faut-il encore en avoir conscience.
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Re: la conscience chez les robots
C'est le mot ordre qui me gêne, car pour moi une pulsion n'est pas un ordre, mais une force qui pousse à accomplir une action visant à réduire une tension.
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Re: la conscience chez les robots
un lien qui parle de conscience de soi [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
on voit qu'il faut avoir une intelligence et un repérage dans dans l'espace pour reconnaitre que l'image dans le miroir est celle d'une autre personne ou la notre .
elle est curieuse cette relation entre conscience de soi et se reconnaitre dans un miroir .
Les psychologues de l’enfant acceptent typiquement par principe qu’un
concept de soi commence à se manifester au cours de la deuxième année,
lorsque le jeune enfant se reconnaît explicitement dans le miroir (
on voit qu'il faut avoir une intelligence et un repérage dans dans l'espace pour reconnaitre que l'image dans le miroir est celle d'une autre personne ou la notre .
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Re: la conscience chez les robots
Gérard, j'ai l'impression que tu ne peux pas t'enlever de l'idée que notre cerveau fonctionne comme un ordinateur. Notre cerveau n'est pas programmé comme tel, sinon on aurait déjà trouvé comment fonctionne notre mémoire! Si le cerveau d'un robot fonctionnait comme le nôtre, il n'aurait pas besoin de mises à jour. Et quand tu dis qu'il n'y a aucune résistance au changement dans une mise à jour, c'est faux puisque ça contrevient à la première loi de la roboreptique!Gérard a écrit:Nos neurones sont encouragés à ne pas modifier leur configuration, parce que les automatismes fonctionnent mieux. C'est la raison pour laquelle on aime la routine et qu'on résiste au changement. Mais un robot est prévu pour être mis à jour, il n'aura donc aucune résistance dans ce domaine. Encore une fois, c'est ce qui provoquera une uniformisation des robots et donc des interactions bien plus faibles.
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Re: la conscience chez les robots
Les ailes d'oiseaux ont évolué durant des millions d'années, pourtant, nous avons trouvé mieux pour nous déplacer en volant. Les neurones artificiels d'un robot auraient la même fonction que les nôtres: percevoir et donner des impulsions en tentant demeurer synchronisés avec leurs semblables malgré les variations de fréquence. L'information ne se trouverait pas dans les neurones, mais entre les neurones, comme pour les ondes EM qui induisent les petits pas.Gérard a écrit:Si ton "robot" bénéficie de neurones bénéficiant des millions d'années d'amélioration de la vie biologique, il n'est plus un "support artificiel". Ce n'est donc plus un "robot", c'est un humain en partie reprogrammé. Un cyborg.
Dernière édition par M'enfin le Jeu 19 Déc 2013 - 16:38, édité 1 fois
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Re: la conscience chez les robots
Au lieu d'essayer de comprendre comment un cerveau de robot pourrait fonctionner comme le nôtre, tu fais le contraire. J'ai l'impression que tu as un agenda caché, tu ne travaillerais pas pour Dieu par hasard?Gérard a écrit:Comme j'ai fini par l'admettre à Geveil : OUI une conscience pourrait être théoriquement appliquée sur un support 100% artificiel, même si cela prendrait des millions d'années et ne serait pas viable commercialement.
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